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géopolitique - Page 608

  • Islamisme : les naïfs sont encore légion

    Lundi soir, dans la voiture, sous l’orage que m’avait promis l’alerte orange, cette dépêche, après le village de tentes de Calais et les trains de Budapest : “L’État islamique progresse vers Damas, et on se bat dans les faubourgs de la capitale syrienne.”

    Daech dans Damas ? Vraiment ? N’y aurait-il pas de quoi lancer une alerte rouge ? Mais M. Hollande est occupé à calibrer sa baisse d’impôts. Et d’ailleurs, la dernière fois que notre président parla de la Syrie, il y a quelques jours, ce fut pour dire, devant nos ambassadeurs : “Il faut neutraliser Bachar-El Assad.” Mais Daech dans Damas, on ne neutralise pas ?

    Quant à Mme Merkel, elle expliquait aux Allemands, en bonne fille de pasteur, que “l’islam fait bien sûr partie de l’Allemagne”. On eût aimé l’entendre dire que “le christianisme faisait bien partie de la Syrie”. Et là, c’est de l’histoire vraie, très ancienne, et tragiquement menacée !

    Autrefois, jusqu’à Jacques Chirac, la politique étrangère de la France, en Europe et dans le monde, permettait à nos présidents d’engranger des résultats qui leur faisaient défaut sur la scène intérieure. Et, bon an mal an, cela redorait leur prestige et leur permettait même, parfois, de se faire réélire. Mais nos deux derniers présidents, secondés par leurs brillants ministres des Affaires étrangères, MM. Juppé et Fabius, ayant voulu apparaître en hérauts de la liberté en faisant tomber deux dictateurs, n’ont réussi qu’à installer le totalitarisme islamiste en Libye et en Syrie.

    Quelle naïveté…

    Cette naïveté face au danger islamiste, on la retrouve à plusieurs niveaux. Chez nos dirigeants donc, et notamment chez M. Hollande, elle est franchement irresponsable, surtout quand elle s’obstine.

    Face à l’islamisme, je croyais que les naïfs avaient été dégrisés depuis le 11 janvier. Mais je fus vite détrompé quand j’entendis Régis Debray, intellectuel que l’on a connu plus lucide, certes à retardement, se réjouir de la réaction du 15 janvier (n’était-ce pas passer d’une naïveté à une autre ?) et affirmer : “Daech, ce n’est quand même pas le IIIe Reich !”

    Et puis cette remarque, dans mon entourage : “Du terrorisme, il y en a toujours eu : les Basques, les anarchistes au début du siècle, la bande à Baader, etc.” Comme pour relativiser, pour sous-estimer. Comme pour installer l’islamisme dans le tranquille paysage de notre histoire. On aimerait que ce ne soit que cela…

    Mais quand une idéologie terroriste peut s’appuyer sur plusieurs États en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, sur une idéologie conquérante au sein du monde musulman lui-même en pleine expansion, y compris en Europe, sur des milliers de tueurs potentiels de nos listes S, est-ce encore comparable avec les terroristes basques ?

    Daech, ce n’est peut-être pas le IIIe Reich, M. Debray, mais cela n’a rien de rassurant et vous savez mieux que moi que si le nazisme et le stalinisme ont pu prospérer, c’est, en partie, grâce à la naïveté de certains dirigeants et de certaines élites.

    Pascal Célérier

    source : Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuuEuVVuVVKYkfAllI.shtml

  • L'affaire des Mistral : "La France s'est inclinée devant le diktat de Washington"

    Lu ici : 

    "François Asselineau, président du Parti Union Populaire Républicaine, commentant l'aspect financier de cette affaire, a déclaré que le fait qu'il y avait une somme annoncée à l'euro près, n'est pas choquant en soi.

    "Ce qui est beaucoup plus choquant, c'est que nul ne sait ce que recouvre exactement ce montant et s'il est complet. En particulier, on ne sait pas si dans ce montant sont intègrés les frais de maintenance des bateaux qui depuis des mois croupissent à Saint-Nazaire, et cela nécessite des millions d'euros pour les maintenir en bon état. On ne sait pas non plus les coûts qui vont être occasionnés, par ce qu'on ne sait pas ce qu'on va faire de ces navires ensuite. Rembourser la Russie, c'est une chose, mais qu'en faire ensuite?", s'interroge-t-il.

    Dans la mesure où la Russie pourrait bloquer la vente de ces Mistral, on ne voit même pas d'acheteurs.

    "On a parlé de la Malaisie qui pourrait racheter, la Malaisie a démenti. On a parlé de l'Arabie Saoudite, de l'Egypte…Concrètement, pour l'instant il n'y a aucun acheteur", estime M. Asselineau. Selon lui, on ignore complètement combien de temps on va garder ces navires, si, même on pourrait un jour les revendre.

    "Si on les garde encore plusieurs mois ou plusieurs années, cela risque de nous coûter des sommes bien supérieures à ce qui est annoncé", souligne-t-il, en ajoutant que l'option consistant à démanteler ces navires est également très coûteuse.

    D'après lui, il faut ajouter à tout cela un coût supplémentaire qui ne se chiffre pas en euros: un coût en termes de crédibilité et également diplomatique. La parole de la France n'a pas été respectée. La France s'est inclinée devant le diktat de Washington. Monsieur Hollande porte une responsabilité écrasante dans cette affaire.

    M. Asselineau a déclaré qu'il fallait bien entendu livrer les navires à la Russie. "On a besoin d'entretenir les relations diplomatiques avec un pays qui doit être un grand ami de la France. Si nous ne livrons pas ces navires, c'est uniquement parce que Washington l'a exigé, ce qui est contraire à notre souci d'indépendance et de souveraineté nationale", a conclu le président de l'Union Populaire Républicaine".

    Lahire

  • Vers un nouvel ordre au Moyen-Orient ? La Russie serait prête à intervenir en Syrie

    D’un précédent article mercredi, intitulé Poutine, un homme à abattre? il ressortait que d’une part des opérations semblent préparer la déstabilisation de la Russie pour contrer « la politique indépendante inaugurée par Vladimir Poutine », et d’autre part que la Russie a les moyens de l’indépendance de sa politique, notamment du fait de sa supériorité technologique en matière d’armement, en effet: La Russie « a paralysé les forces US et françaises prêtes à intervenir contre la Syrie, en 2013, simplement par la neutralisation des systèmes missiles, radars et autres technologies de pointe sans lesquelles la force de frappe alliée se retrouve sourde et aveugle, incapable de diriger un missile sur une cible donnée, ou même de se protéger d’une attaque. »

    La mise en garde de Poutine  contre toute attaque de la Syrie par les USA début août, suivie des subtiles tractations par Sergeï Lavrov, le ministre de la diplomatie russe, pour une coalition anti-terroriste alternative à celle de la Coalition menée par l’Empire du chaos, sont autant d’éléments concordants qui semblaient indiquer la volonté d’une implication de la Russie dans le conflit de Syrie.  la Russie « n’entend pas abandonner la Syrie où sa marine dispose de la base de Tartous, » écrivions-nous mercredi, « même si les forces de Bachar el Assad semblent de plus en plus acculées vers Damas. Selon plusieurs sources, d’ailleurs, notamment une en provenance d’Israël, la Russie serait actuellement prête à s’impliquer directement auprès de Damas où elle aurait envoyé des avions et des hommes, contre l’Etat islamique. » 

    La coalition alternative proposée par Moscou devait être menée en coopération avec Damas, contrairement à la coalition occidentale qui prétend d’une part, lutter contre l’Etat islamique, mais  tout en soutenant entrainant et armant, d’autre part, les islamistes opposés à Bachar-el-Assad.

    En réalité lorsque les Yankees ont lancé leurs deux premiers et derniers missiles pour attaquer la Syrie en 2013, lesquels sont allés se perdre en mer, paralysés par les systèmes russes, les Américains ont compris qu’ils ne pouvaient pas mener une attaque frontale contre la Syrie, parce que les Russes les en empêcheraient; ils ont donc immédiatement trouvé la parade classique chez eux, ils ont mis sur pied l’Etat Islamique avec leurs complices du Moyen-Orient intéressés à la disparition de la Syrie.  En Afghanistan ils avaient mis sur pied contre les Russes, Al Qaida. Al-Qaïda qui s’était constituée à partir de l’organisation Maktab al-Khadamāt, durant la première guerre d’Afghanistan  contre l’ex-URSS. Autant d’organisations islamistes qui avancent sous faux drapeau et contre lesquels les oligarques américains prétendent se battre. De sorte que lorsque Moscou  s’implique pour trouver une solution pour anéantir l’Etat islamique, les Yankees sont un peu coincés: ils prétendent vouloir combattre l’EI, ils leur est donc difficile de dénier aux Russes de s’y employer.  Le porte-parole de la diplomatie américaine Mark Toner, répondant mercredi aux rumeurs sur une implication russe en Syrie a fait cette réponse sibylline: « Actuellement, environ 37 pays participent à la coalition qui lutte contre Daesh. Nous serions sensibles aux efforts de la Russie si elle était plus activement impliquée dans ces opérations ».  Nous ignorons si des efforts de la Russie en dehors « de la coalition » seraient appréciés de la même façon par Washington. Or, une intervention de la Russie, ne saurait se faire dans la cadre de la présente coalition menée par les USA.

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  • Courageuse Rania de Jordanie

    Les propos tenus par la Reine Rania de Jordanie il y a quelques jours concernant les musulmans sont passés quasiment inaperçus dans les médias.

    Certes, ceux-ci ont informé de la visite à Paris de la Reine et de ses filles, mais peu d’entre eux ont évoqué son passage à l’université d’été du MEDEF où elle a déclaré :

    Les musulmans modérés à travers le monde ne font pas assez pour gagner la lutte idéologique qui est au cœur de cette bataille.

    Ce n’est pourtant pas rien ! Voilà une personnalité de premier plan, femme et musulmane, qui dit sans craindre et sans risquer de se faire accuser d’islamophobie, d’amalgame ou de fascisme ce que beaucoup chez nous pensent. Cela devrait faire réfléchir et interpeller. Eh bien non, c’est passé dans l’indifférence générale.

    Et pourtant, son propos est de bon sens.

    Attentats ou tentatives d’attentats de Charlie Hebdo, de l’église de Villejuif, de Saint-Quentin-Fallavier en Isère, du Thalys… auxquels on peut ajouter les prétendus malades mentaux qui foncèrent dans les marchés de Noël de Nantes, Dijon et Joué-lès-Tours et peut-être aussi l’incendie des cuves de pétrole de Fos-sur-Mer… tout ceci en 8 mois… seuls nos ministres visionnaires et grands stratèges se permettent encore de nier l’existence d’un ennemi de l’intérieur prêt à mourir pour la cause de l’islam.

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  • Les Chevaliers de Colomb soutiennent les chrétiens persécutés

    Lors de sa 133ème Convention suprême qui s’est tenue à Philadelphie (Pennsylvanie) du 4 au 6 août, l’association catholique fraternelle et philanthropique des Knights of Columbus (Chevaliers de Colomb) des États­-Unis, a adopté plusieurs résolutions dont l’une avait pour objet la « Solidarité avec les chrétiens persécutés ». Christianophobie Hebdo l'a traduite. Extrait :

    Unknown"[...] Attendu que les Knights of Co­lumbus ont constitué en 2014 le Christian Refugee Relief Fund [Fonds de secours pour le réfugié chrétien] qui a, depuis, fourni près de 3 millions de US$ en aide aux chrétiens déplacés d’Irak et de Syrie et à d’autres minorités religieuses persécutées,

    Il est résolu que les Knights of Columbus sont solidaires de tous les chrétiens, dans le monde en­ tier, souffrant d’une persécution violence,

    Il est encore résolu que nous félicitons le gouvernement ré­gional du Kurdistan, la Jordanie et le Liban pour leur protection envers ceux qui cherchent à s’y protéger de la persécution en Irak et en Syrie,

    Il est enfin résolu que les Knights of Columbus s’engagent à pour­ suivre leur aide à ceux qui ont été victimes de crimes contre l’humanité, et en particulier aux chrétiens qui ont été violemment persécutés à cause de leur foi."

    Michel Janva

  • La Russie va soutenir militairement Bachar-el-Assad contre l'Etat islamique

    Lu ici :

    "Des pilotes russes d’avions de chasse vont arriver en Syrie dans les prochains jours et voleront sur des hélicoptères et avions russes pour combattre l’Etat islamique (EI) et les rebelles sur le territoire syrien. Selon des diplomates occidentaux, la délégation militaire russe est déjà arrivée en Syrie et a installé son camp dans une base aérienne contrôlé par le régime d’Assad dans la région de Damas. Cette base servira comme l’avant-poste des opérations russes.

    Au cours des prochaines semaines, des milliers de militaires russes débarqueront sur le sol syrien. Parmi eux : des conseillers, des instructeurs, des responsables logistique, du personnel technique, des responsables de la défense aérienne et des pilotes. D’anciens rapports ont indiqué que la Russie était en négociation avec la Syrie pour la livraison d’avions Mig-29 et Yak-130. La composition actuelle de cette force reste encore inconnue, mais il ne fait aucun doute que les pilotes russes de combat dans le ciel syrien vont certainement changer les choses dans le Moyen-Orient (...)

    Des sources diplomatiques occidentales rapportent que des réunions ont eu lieu entre la Russie et l’Iran à propos de l’EI et de la menace que cette organisation représente pour le régime d’Assad (...) Il a été décidé de faire tout le nécessaire pour maintenir Assad au pouvoir afin de permettre à la Syrie d’agir comme une zone tampon et empêcher Daech d’atteindre les républiques de l’ancienne URSS (...)

    Les Russes ne sont toutefois pas les seuls à coordonner leur politique au Moyen-Orient avec les Iraniens. Les Etats-Unis ont fait de même. Le gouvernement de Washington a consulté des représentants du régime islamique d’Iran pour agir contre l’EI en Irak (...) Les sources ont souligné que l’administration américaine du président Obama est bien consciente de l’intention des Russes d’intervenir en Syrie mais n’a pas encore réagi. L’absence d’une opposition de la part du camp américain est aggravée par l’arrêt des appels des Etats-Unis à la dissolution du régime d’Assad (...) Même la Turquie, qui a jusqu'ici évité toute action qui renforcerait Assad, a dû se réconcilier avec le mouvement russo-iranien et avec le silence américaine, conduisant Ankara à mener ses propres frappes aériennes contre l’EI en Syrie.

    En clair, il n'y a plus que l'Union européenne et la France en particulier qui réclament la chute de Bachar-el-Assad quitte à laisser l'Etat islamique continuer ses conquêtes. L'aveuglement de la diplomatie européenne face à la Syrie et sa naïveté suicidaire face aux vagues massives d'immigration illégale sont désespérantes...  

    Philippe Carhon

  • La lie de l'humanité

    Empruntons sans remords à Jack Lang ce jugement qui mérite dissection : "Nous sommes face à la lie de l'humanité, si tant est que l'on puisse encore parler d'humanité !". Telle est son évaluation à propos des djihadistes assassins de Khaled Assaad, 82 ans l'un des plus grands spécialistes de l'Orient antique, mort en quelque sorte pour Palmyre. (1)⇓

    Ce jugement on pourrait l'appliquer aussi à ce démon d'apparence humaine, âgé de 26 ans, lequel se proposait dans un train reliant Amsterdam à Paris de tuer probablement, en remontant les voitures, les 300 passagers si l'on en juge et par son parcours et par son armement. Cet Ayoub el Khazzani semble vouloir tirer parti de son passé de voyou, deux fois arrêté à Madrid en 2009 et encore une fois à Ceuta en 2012, pour esquiver son implication terroriste : il n'était dans ce système de défense qu'un honnête braqueur. (2)⇓

    Depuis janvier nous croyons savoir, en fait, que nous sommes en guerre.

    Mais peut-être n'avions-nous pas encore, en France, osé mesurer ni la nature de l'ennemi, ni ce dont il est capable, ni le mépris qu'il manifeste à l'endroit de la vie humaine. Tout lui est bon, à commencer par l'horreur, pour inspirer la terreur.

    Cette engeance se réclame, quoi que veuillent nous faire croire les sophistes, explicitement de l'islam. Et 14 ans après les attentats de 2001, les condamnations vraies, des condamnations bien claires et bien nettes, venant des  "musulmans modérés" demeurent encore assez rares. La courageuse reine Rania de Jordanie l'a fort bien dit ce 26 août : "Les musulmans modérés, à travers le monde, ne font pas assez pour gagner la lutte idéologique qui est au cœur de cette bataille" et le théologien turc Fethullah Gûlen l'a confirmé dans le Wall Street Journal le 28, dénonçant l'idéologie totalitaire des islamistes. (3)⇓

    La mort de Ieng Thirith, la "première dame du régime khmère rouge" dans le cadre l'impunité générale du régime communiste cambodgien nous en donne un parfait exemple. (4)⇓ Notons que la "lie de l'humanité" ne se recrutait pas chez les "damnés de la terre", mais chez les personnages que Dostoïevski donne vie dans "les Possédés".

    Car converge avec le marxisme totalitaire et avec l'héritage que laissent les alliés des "nationalistes musulmans" que furent les bolcheviks à partir du congrès de Bakou de 1920. (5)⇓

    "Ieng Thirith n’était pas un individu passif qui s’est lié aux Khmers rouges juste par son statut d’épouse de Ieng Sary et de belle-sœur de Pol Pot", souligne Youk Chhang, directeur du Centre de documentation du Cambodge, spécialisé dans les recherches sur cette période.

    Ieng Thirith "était un membre important du parti qui exerçait un pouvoir au niveau national", ajoute-t-il.

    Jusqu’au bout, et longtemps après la chute des Khmers rouges, elle défendra le bilan du régime, avant finalement de rejeter toute responsabilité dans les faits qui lui étaient reprochés et de refuser toute coopération avec l’institution judiciaire. "Avec la mort de Ieng Thirith, c’est aussi une partie de la justice qui est morte avec elle", déplorera un survivant du régime.

    Après la création du tribunal international, elle est arrêtée en 2007 avec son mari dans leur luxueuse villa de Phnom-Penh.

    En 2009, quoique déjà affaiblie, elle trouve suffisamment d’énergie pour une diatribe devant les juges à qui elle promet "les sept cercles de l’enfer" s’ils l’accusent d’être une meurtrière. "Je ne sais pas pourquoi une bonne personne est accusée de tels crimes et j’ai suffisamment souffert, je ne peux pas vraiment être patiente car je suis accusée à tort", déclare-t-elle alors.

    Selon des documents du tribunal, elle assistait pourtant bien aux conseils des ministres du régime.

    Elle a également supervisé le contrôle strict de la distribution des médicaments. "Ieng Thirith a été personnellement responsable et directement impliquée dans le refus d’accorder aux Cambodgiens les soins de santé même les plus basiques", insiste Youk Chhang. Elle a également ordonné des purges contre les traîtres présumés et était au courant des exécutions de ceux que le régime voyait comme ses ennemis, toujours selon les documents du tribunal. Elle aurait également participé à la réglementation des mariages, notamment les nombreux mariages forcés.

    Cette "pauvre femme" est devenue folle à la veille du "procès N° 2" de Phnom-Penh et n'a pas pu être jugée.

    Mais l'exemple de sa sauvagerie, bien proche de celle de l'État islamique, elle qui était issue de la haute société cambodgienne, eût certainement intéressé l'auteur des"Possédés".

    JG Malliarakis

    Si cette chronique vous a intéressé

    Copiez-collez et diffusez-en auprès de vos relations le titre "La lie de l'humanité" et le lien :
    http://www.insolent.fr/2015/08/la-lie-de-lhumanite.html

    Apostilles

    1.  cf. "Palmyre : ne pas oublier Khaled Assaad" chronique des événements courants du 21 août sur le site de l'Institut d'Histoire sociale
    2.  cf. El Pais du 23 août.
    3.  on lira à ce sujet dans le journal turc Zaman : "Gülen urges Muslims to denounce terrorism, promote human rights, education"
    4.  cf. Chronique des événements courants du 25 août Khmers rouges : la quasi-impunité des responsables.
    5.  150704cf. La Faucille et le croissant pp. 210-211
      "La Faucille et le Croissant"
      – Islamisme et Bolchevisme au congrès de Bakouprésenté par Jean-Gilles Malliarakis
      qui vient de paraître: ••• ce livre de 225 pages au prix de 20 euros port gratuit est disponible aux Éditions du Trident 
      vente par correspondance 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris tel 06 72 87 31 59 
      ••• on peut le commander  :
      - en ligne sur la page catalogue des Éditions du Trident en réglant par carte bancaire
      - ou par chèque en téléchargeant un bon de commande 
  • LE SYSTEME DE DOMINATION UNIPOLAIRE TOUCHE-T-IL À SA FIN?

    Mikhail Gamandiy-Egorov 
    Ex: http://metamag.fr 

    Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a été fort explicite en annonçant tout récemment que la domination politique et économique de l’Occident sur le monde touche à sa fin.

    Cette annonce a été faite lors du forum international Terra Scientia, sur les rives de la rivière russe Kliazma, le tout devant un grand nombre de jeunes participants. « Aujourd'hui, le centre d'intérêts de la politique extérieure, comme le centre d'intérêts de chacun de vous, est directement lié à la lutte des idées. Cette lutte consiste notamment à choisir ou à imposer son choix sur les modèles de développement et des valeurs. Nous observons la fin d'une très longue époque, celle de la domination économique, financière et politique de l'Occident historique », a déclaré le ministre Lavrov.

    Analysons ces dires

    Globalement et c'est le principal à noter dans cette déclaration, c'est qu'elle confirme une fois de plus l'avènement de l'ère multipolaire, tant attendue. Après l'éclatement de l'URSS et la fin de la guerre froide, les élites occidentales, principalement étasuniennes, s'étaient autoproclamées gendarmes du monde. Cette domination, une bonne part de l'humanité l'a ressenti et ce à différents endroits de la terre: Balkans, Moyen-Orient, Afrique, Amérique latine. A un moment il fallait bien dire stop. Le chaos créé en Libye suite à l'intervention de l'OTAN en alliance avec les salafistes locaux, a été l'une des gouttes de trop et il a bien fallu que certains pays prennent leurs responsabilités.

    Depuis, la Russie et la Chine, soutenues par leurs alliés, ont décidé de bloquer à tout prix les tentatives occidentales, ne serait-ce qu'au niveau du Conseil de sécurité de l'ONU. Une partie de l'humanité a commencé alors à mieux respirer. D'autre part et il est également important de le noter dans la déclaration de Sergueï Lavrov, c'est lorsqu'il parle de "la fin d'une très longue époque". Il fait évidemment ici référence non pas seulement à toute cette époque assez récente qui a suivi la fin de l'URSS, mais bien toute celle datant de plusieurs siècles.

    Mais tout change et continuera à changer. D'autant plus, et il faut le rappeler aussi, nous ne sommes non seulement plus à une époque unipolaire, révolue et ayant montré toute sa dangerosité pour l'avenir de l'humanité, mais nous ne sommes pas non plus dans une optique bipolaire, comme durant la période ayant suivi la fin de la Seconde guerre mondiale, avec deux superpuissances. Aujourd'hui, la multipolarité confirme la présence de plusieurs blocs, des blocs représentants des pays concrets ou des groupes de pays. On retrouve bien évidemment la Russie et la Chine, deux grandes puissances mondiales et membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU opposés à la nostalgie unipolaire du bloc occidental. Mais aux côtés de l'ours russe et du dragon chinois, on retrouve aussi de grandes puissances régionales, telles que l'Inde, l'Iran, le Brésil et d'autres, ou encore le bloc uni et à part entière de la majorité des nations latino-américaines ayant réussi à former ensemble une alliance fermement opposée au néocolonialisme US. 

    On ne peut se permettre de ne pas mentionner aussi d'autres grandes alliances multipolaires comme les BRICS, l'OCS ou encore l'Union eurasiatique, qui portent en eux un grand espoir pour une partie du monde. Ajoutés encore à cela plusieurs pays africains et asiatiques, et on arrive tout simplement à une forte majorité de l'humanité. Sans oublier de prendre en compte le fait que nombre de citoyens de pays occidentaux sont également des partisans assumés du monde multipolaire.

    Mais il ne faut pas oublier pour autant que les partisans de l'unipolarité, bien qu'étant clairement minoritaires, feront en sorte de ne pas reconnaitre la nouvelle réalité à l'immédiat. Au contraire, il faudra encore du temps pour que les élites occidentales acceptent, d'une manière ou d'une autre, l'avènement du nouveau monde. Jusque-là, ils continueront à tenter de rassasier cet appétit hégémonique, et c'est ce qui a également été souligné par Sergueï Lavrov: « L'Occident tente de maintenir sa domination de manière artificielle en faisant pression sur les autres pays, au moyen de sanctions et de forces militaires, de violations du droit international et de la Charte des Nations unies, contribuant ainsi au chaos dans les relations internationales ».

    Un chaos auquel on devra certainement faire face encore un certain temps et que l'on observe en ce moment même à différents endroits de notre planète. Mais du moment que la majorité de l'humanité soutiendra aussi activement que possible cette ère nouvelle, la multipolarité finira bien à anéantir une bonne fois pour toute l'unipolarité n'ayant plus aucune place dans nos vies à tous.

    Source

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Entrevue du C.N.C. #22 : Michel Drac et Maurice Gendre

    Michel Drac et Maurice Gendre seront à Lille le 12 septembre 2015 pour une conférence sur le Traité transtlantique. Nous avons sollicité nos deux prochains intervenants pour une courte entrevue qui donnera quelques clefs à nos lecteurs en perspective de la conférence à venir.

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    1) Le Cercle Non Conforme : Merci d'avoir accepté de répondre à quelques questions et de venir le 12 septembre à Lille pour une conférence sur les enjeux et les menaces du Traité transatlantique. Pouvez-vous vous présenter rapidement pour nos lecteurs ?

    Michel Drac : J’ai commis quelques textes dont certains m’ont valu l’intérêt de lecteurs partageant mes préoccupations. Mon message général est simple : il n’y a rien à espérer à l’intérieur du système, donc s’il reste un espoir, c’est en dehors. Je suggère aux dissidents de s’organiser entre eux, pour incuber la matrice d’une contre-société libératrice. Par ailleurs, ayant une formation en finance d’entreprise, je m’intéresse particulièrement aux questions économiques.

    Maurice Gendre : Je suis chroniqueur sur Méridien Zéro, l'émission francophone de Radio Bandera Nera.

    J'ai participé depuis une dizaine d'années à différents media de la sphère dite "alternative" : Ringle Gri-gri internationalTant pis pour VousScriptoblog,Agence info libre et MZ.

    J'ai toujours tenu dans ces différents organes de presse la même ligne : anti-immigration, souverainiste mais favorable à une Europe boréale des peuples et des Nations libres et indépendantes, contre les interventions militaires "humanitaires" en Afrique ou au Moyen-Orient, anti-libérale et anti-libertaire.

    J'ai pu tenir cette "ligne" (fruit de convictions profondes et très ancrées) y compris au sein de la rédaction de Ring, à l'époque où celle-ci était fortement marquée par un atlantisme et un sionisme forcenés (ce n'est plus vrai aujourd'hui), du fait de la présence tutélaire de l'écrivain Maurice G.Dantec.

    En relisant très récemment des articles et des entretiens rédigés à l'époque, il m'a immédiatement sauté aux yeux que premièrement mon ami David Serra n'était définitivement pas un censeur et que tout ce à quoi nous assistons dramatiquement aujourd'hui était au minimum prévisible il y a dix ans déjà.

    Je ne tire aucune gloire d'avoir eu cette lucidité (il suffisait d'ouvrir les yeux), en revanche je me désole que les traîtres, les couards et les salauds qui nous servent de dirigeants n'aient rien fait pour changer de cap.

    2) Le C.N.C. : Quelle est votre actualité militante actuelle. Êtes-vous encore engagés dans l'édition ? Prévoyez-vous d'éditer ou de rédiger prochainement un ouvrage ?

    M. D. : Depuis que j’ai quitté E&R en 2009, je ne milite plus nulle part. J’ai cofondé les éditions du Retour aux Sources en 2007, mais je n’y travaille pas. Un ouvrage regroupant les textes de trois conférences prononcées en 2014, complétés par environ 200 pages de notes, va sortir dans les semaines qui viennent. Il fait en quelque sorte un point de situation sur l’état de la France et propose quelques pistes de réflexion.

    M. G. : En dehors de mon activité syndicale prenante, mon militantisme repose de plus en plus sur la réinformation : articles, conférences, émissions radio etc.

    Désormais, je suis partenaire des éditions du Rubicon. Le dernier ouvrage paru :La jeunesse au pouvoir de Julien Langella est un manifeste salutaire à la gloire des Anciens et contre les vieux cons de la génération 68.

    Cet ouvrage appelle au sursaut les jeunes Français et les jeunes Européens et les invite à tout faire pour sortir de l'apathie et à se lever contre l'effacement du Destin.

    3) Le C.N.C. : Sans livrer la substantifique moelle de votre venue du 12 septembre, pourquoi lutter contre le Traité transatlantique ? En quelques lignes ?

    M. D. : Il faut informer la population. Nous n’empêcherons pas l’adoption de ce traité, s’il doit être adopté. En l’occurrence, la décision sera prise au plus haut niveau, et n’aura évidemment rien de démocratique. Mais en informant la population, nous nous préparons à rebondir politiquement et culturellement sur les conséquences d’une éventuelle adoption, et cela peut d’ailleurs peser indirectement sur le contexte général au sein duquel notre classe dirigeante devra définir ses choix.

    M. G. : Le TAFTA c'est la Bête sauvage. Si on considère que le mondialisme est le stade suprême de l'impérialisme, il faut envisager le TAFTA comme le stade suprême d'un des segments du mondialisme, en l’occurrence l'occidentalisme. > Dimension parfaitement illustrée par le projet de Fédération transatlantique et de Parlement transatlantique.

    4) Le C.N.C. : Allez-vous au cours de votre intervention nous présenter des optiques concrètes de lutte contre le TAFTA ? Nous avons pu constater au M.A.S. que l'affichage public était très insuffisant par exemple.

    M. D. : Ce n’est pas mon rôle a priori, mais si on me pose la question, je suggérerai sans doute de repérer les urticants et de leur donner la plus grande publicité possible. Les gens, en général, ne réagissent que quand leurs intérêts personnels sont engagés à court terme. Il faut donc construire une stratégie de communication segmentée, et pour cela mettre en lumière les points qui fâchent telle ou telle catégorie de la population. Incidemment, j’aimerais pouvoir vous dire qu’il faut parler d’indépendance nationale et de souveraineté populaire, mais soyons lucide : pour la majorité de nos contemporains, ces mots ne signifient plus rien. A la rigueur, une fois qu’on les aura réveillés en leur parlant de leurs petits sous, on pourra élargir le propos.

    M. G. : La seule chose que nous puissions faire à notre modeste niveau est d'informer, informer, informer, informer et... informer. Faire circuler des vidéos sur la Toile, donner des conférences, ne pas négliger le tractage (pénible mais parfois payant). C'est peu ? Oui fort peu malheureusement au regard des enjeux qui sont absolument gigantesques. Mais je crains que nous ne puissions pour le moment faire plus. Nous ne devons jamais oublier que nous avons le Devoir de le faire. C'est un impératif catégorique. Ne serait-ce que pour pouvoir être en paix avec notre conscience et pouvoir dire : "Cette immense saloperie n'aura pas été faite en notre nom". Mon véritable espoir de voir ce projet funeste capoter vient d'une fronde - peu médiatisée bien évidemment - de certains congressistes US contre le TAFTA. Ils viennent essentiellement des rangs des Démocrates populistes et des Républicains isolationnistes qui eux non plus ne veulent pas voir les États-Unis disparaître dans un magma informe et dépourvu d'âme. A moins que cette opposition ne soit elle aussi parfaitement contrôlée. Un virus que la matrice aurait injecté pour mieux le maîtriser. Malheureusement, ce n'est pas du tout inconcevable. Des députés européens je n'attends en revanche rigoureusement rien. Si ce n'est un à-plat-ventrisme de tous les instants.

    5) Le C.N.C. : Pour conclure, pouvez-vous nous dire quelques mots sur la situation économique à prévoir pour la rentrée de septembre ?

    M. D. : La conjoncture est en train de dessiner la configuration de base d’une tempête parfaite. On ne s’en rend pas forcément compte, parce que la classe dirigeante truque désormais tous les compteurs avec la complicité active des médias, mais pour qui prend le temps d’étudier sereinement les données objectives, c’est clair et net : avis de gros temps. La crise de l’euro est maintenant entrée en phase critique. L’agonie promet d’être longue et douloureuse. J’espère qu’elle sera suffisamment spectaculaire pour anéantir les derniers reliquats de légitimité qui restent à nos dirigeants déconsidérés. Je fonde cet espoir sur la nullité des dirigeants français, la psychorigidité des Allemands, la perfidie des Britanniques, le cynisme des Américains et l’irresponsabilité des Grecs. Un casting de rêve, n’est-ce pas ? De toute façon, au-delà de l’euro, c’est tout le système monétaire international qui est en train de sombrer, dans la foulée d’un système financier complètement déséquilibré. Tôt ou tard, nous allons traverser une convulsion globale monstrueuse. Nos dirigeants s’y préparent. Les Grecs leur servent de cobayes, à mon avis. Dans ce contexte, l’économie française est à l’arrêt. Elle sous-performe pratiquement dans tous les domaines. Nous allons vers un climat social très détérioré, qui pourrait dessiner une toile de fond intéressante pour les échéances politiques 2017.

    M. G. : Pour ne rien vous cacher, je crains infiniment l'automne qui arrive. La dégringolade des bourses chinoises constitue peut-être un des prolégomènes de la Grande Catastrophe à venir. La question semble être désormais : d'où le chaos va-t-il partir ? L'étranglement de la Grèce se poursuit et reposera inéluctablement la question de la viabilité de l'euro, l'Ukraine est dans une situation calamiteuse (et je ne parle que de la dimension économique), les banques régionales allemandes sont toujours truffées d'actifs toxiques, des bulles immobilières restent menaçantes (au Royaume-Uni notamment), la valeur notionnelle des produits dérivés a très largement dépassé son niveau d'avant la crise des subprimes, on assiste à des choix totalement délirants qui sombrent dans l’irrationnel le plus complet (récemment le Mexique a emprunté à 100 ans !), mais le plus grave reste évidemment la politique "accommodante" des banques centrales qui finira inéluctablement par nous exploser à la figure et entraînera un effondrement incontrôlable des monnaies. Il faut ajouter à cela, un déferlement migratoire cataclysmique dont les conséquences prochaines seront ravageuses. 

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