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géopolitique - Page 611

  • Projet de guerre du Pentagone contre la Russie ? – Par Guillaume Faye

    FRANCE (NOVOpress avec Guillaume Faye)

    Ce qui vient de se produire menace la sécurité de l’Europe. Le Pentagone a décidé, sans aucun signe d’agressivité de la part du Kremlin, d’envoyer des moyens militaires dans les pays baltes et en Europe de l’Est. Il y aurait, paraît-il, un danger d’une attaque russe. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie (très maladroite et contre-productive) de provocation contre la Russie, afin de créer une situation d’affrontement.

    Le fantasme d’une ”menace russe”

    Les ministres de la Défense de Pologne, Thomasz Siemoniak, et de Lituanie, Juozas Olekas, ont demandé aux Etats-Unis de prépositionner des armes lourdes sur leur sol, ce que le Pentagone, qui l’avait suggéré, s’est empressé d’accepter. Selon le New-York Times du 13 juin, l’US Army va, en effet, entreposer des chars lourds Abrams et des véhicules blindés de combat Bradley dans les trois pays baltes, ce qu’a validé le secrétaire d’État à la défense Ashton Carter. Des blindés et de l’artillerie US pourraient, selon le quotidien new-yorkais, être envoyés aussi en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie. Ce projet avait été évoqué lors du dernier sommet de l’Otan au Pays de Galles en septembre 2014, mais il se concrétise. C’est la première fois que l’US Army installe des armes lourdes aux portes mêmes de la Russie, dans des pays aujourd’hui membres de l’Otan et qui furent inclus dans l’URSS ou membres du Pacte de Varsovie. Contrairement à tous les accords qui avaient été conclus avec Gorbatchev.

    Le prétexte, d’une énormité comparable à celle des ”armes de destruction massive” de Saddam Hussein, est que les gouvernements de ces pays redoutent une attaque russe ; elle serait plausible puisque Poutine, rompant l’équilibre géopolitique européen, aurait ”annexé” de force la Crimée et ”agressé” l’Ukraine en aidant militairement les indépendantistes russophones. (1) Des bombardiers russes violeraient aussi les espaces aériens des pays d’Europe du Nord et de l’Est, CQFD. (2) Les bombardiers occidentaux de l’Otan, eux, ne se sont pas gênés pour pilonner la Serbie et démolir la Libye de Kadhafi, hors de tout mandat de l’Onu, à la plus grande joie des islamistes. Pour la première fois, donc, l’armée américaine s’installe aux frontières mêmes de la Russie, une provocation extrêmement dangereuse, lue évidemment par les Russes comme un acte offensif et non pas défensif. Car prépositionner des armes lourdes à la frontière d’un pays, cela a toujours signifié dans le langage diplomatique qu’on se prépare à une guerre avec lui.

     

    La stratégie hégémonique américaine crépusculaire

    Comment interpréter cette position américaine ? Par une surestimation des autorités US de leurs moyens par rapport au reste du monde. Ils se croient les maîtres de la planète, un peu comme Rome en son crépuscule. Première remarque : il s’agit de la preuve que la politique du versatile président Obama qui voulait se désengager d’Europe a été contrecarrée par le Pentagone qui veut au contraire réarmer en Europe, comme je l’ai déjà expliqué dans ce blog, et que la politique étrangère US est déterminée par le Pentagone et non par la Maison Blanche. Seconde remarque : cette mesure n’est pas uniquement destinée à provoquer la Russie mais à bien faire comprendre à l’ensemble des Européens que l’hégémonie américaine est de retour. Le désengagement militaire américain en Europe, inauguré après le démantèlement de l’URSS, est bel et bien terminé. Et Washington signifie aux Européens : l’ennemi, c’est la Russie.

    Cette stratégie, répétons-le, n’est pas destinée à prévenir une ”menace russe” imaginaire (à laquelle le Pentagone ne croit pas une seconde), mais : 1) à intimider et encercler la Russie, par une pression militaire et des sanctions économiques, de manière à affaiblir ce grand rival et à faire tomber son actuel régime jugé nationaliste et contestataire du leadership US mondial, dogme idéologique du Pentagone ; 2) à empêcher toute alliance euro-russe, tout axe Paris-Berlin-Moscou et à faire comprendre aux gouvernements européens qu’ils sont toujours des protectorats américains, militairement et économiquement. Cette stratégie d’asservissement soft a partiellement réussi avec la France qui, abandonnant sa politique gaullienne d’indépendance, a rompu le contrat de vente des Mistral avec la marine russe.

    Un pas de plus a été franchi avec les tentatives actuelles de briser la neutralité de la Suède (pierre angulaire de sa diplomatie nationale depuis 1945) en la faisant participer aux manœuvres – notamment navales– de l’Otan. Le but est, à terme, de faire entrer la Suède dans l’Otan. On peut aussi évoquer l’espionnage sans gêne de la NSA contre les gouvernements ”alliés”, avec un centre d’écoute installé à Paris, sur le toit de l’Ambassade américaine, au vu et au su de tout le monde.

    La Russie est dans une logique contre-offensive

    En réponse au positionnement de forces US et de l’ Otan à ses frontières, la Russie a évidemment répliqué en annonçant qu’elle allait renforcer son arsenal nucléaire, terrestre et maritime, et déployer des missiles Iskander dans l’enclave de Kaliningrad entre la Pologne et la Lituanie. Il s’agit d’un réflexe de défense et de prévention, de dissuasion.

    Les accords de Minsk avec l’Ukraine ont été parfaitement respectés par le Kremlin. Jamais les Russes n’ont aidé les indépendantistes russophones à reprendre les hostilités contre une armée ukrainienne qui obéit à un gouvernement de Kiev vassal de Washington. Mais les Américains ont mal admis que ces accords aient été signés avec l’Allemagne et la France, sans eux. Ils aimeraient bien que les hostilités reprennent et toutes les provocations sont possibles, puisque l’armée ukrainienne est dirigée par le Pentagone.

    Avec bon sens, Vladimir Poutine a rappelé que jamais la Russie ne commettrait la folie d’agresser militairement un pays de l’Otan. L’intérêt de la Russie n’est pas de faire la guerre, l’intérêt des USA – depuis plus d’un siècle – est de la faire. Sous des prétextes défensifs et préventifs, mais dans un but d’hégémonie stratégique et économique. Il faut prévoir une reprise des hostilités dans l’est de l’Ukraine, puisque le gouvernement de Kiev n’est pas indépendant .

    Le prochain prétexte pour une guerre contre la Russie sera aussi les pays baltes, où vivent des minorités russes. Vous verrez que les tacticiens de la CIA, qui disposent de beaucoup d’argent, vont y créer – comme ils l’ont fait en Ukraine– des incidents. L’enclave de Kaliningrad est ciblée ; il ne serait pas étonnant que des incidents éclatent dans les trois pays baltes … Il s’agit de pousser la Russie à une réaction, par des incidents, pour provoquer une confrontation. Le jeu d’échec se met en place. Les récentes décisions provocatrices d’installer des forces US dans les pays baltes et en Europe de l’Est ont, évidemment, pour objectif d’énerver les Russes et de les pousser à une réaction.

    De même, on peut se poser des questions sur les charges anti-russes dans la plupart des grands médias occidentaux. La Russie de Poutine y est présentée par la propagande comme une dictature illégitime et impérialiste. Cette russophobie est aussi stupide que l’anti-américanisme primaire ; la Russie est décrite comme un ennemi factice, alors que le véritable ennemi se trouve ailleurs.

    Erreur profonde de la stratégie US

    Cette stratégie belliciste américaine est maladroite et suicidaire. De plus en plus d’analystes américains le déplorent, y compris dans les rangs de l’US Army. Elle ne correspond pas à l’intérêt profond des États-Unis eux-mêmes qui, comme le pensent des universitaires américains de renom, vont finir par se faire détester par le monde entier et donc se retrouver isolés. L’impérialisme américain est une mauvaise solution pour l’Amérique. La politique étrangère des USA, visant l’hégémonie unilatérale et non pas la coopération entre partenaires, a toujours abouti à des échecs terribles depuis plusieurs décennies, au désordre et non pas à la sécurité collective. La justice américaine, qui se prétend universelle et multiplie les ingérences (voir l’affaire de la Fifa, comme la politique monétaire de la Fed qui néglige les souverainetés nationales du ROW (Rest of the World, ”reste du monde”), où les ”sanctions” imposées à tout pays qui déplaît, tout cela relève d’un égoïsme aveuglé. C’est l’hubris, l’enivrement de la puissance, alors même que la surpuissance américaine est en plein déclin, que ses interventions militaires ont partout été des défaites et des catastrophes ; et qu’à l’intérieur même du territoire américain, la situation ethnique et raciale s’envenime.

    La tentation est donc grande, chez les analystes du Pentagone de jouer le scénario d’une guerre contre la Russie, de l’espérer. Mais considérer la Russie comme un ennemi est beaucoup plus nuisible, à terme, pour les Etats-Unis que pour la Russie. L’Amérique a d’immenses qualités, elle les gâche par son bellicisme, son interventionnisme, son impérialisme irréfléchis, sa diplomatie improvisée et maladroite, son espionnage industriel qui détruit son image de marque. C’est pourquoi les véritables amis des Américains doivent les convaincre que, contrairement à leurs intérêts, provoquer et agresser la Russie is a bad deal. Poker perdant. Les USA, l’Europe et la Russie doivent s’entendre et les gouvernants américains abandonner leur fantasme de leadership qui ne correspond plus à la réalité d’aujourd’hui. La Russie n’est pas anti-américaine, elle est elle-même et ne vise pas la suprématie mondiale mais simplement sa sécurité et sa prospérité. Elle ne menace personne.

    (1) Rappelons que la Crimée n’a pas été ”annexée” par violence à la Russie mais rattachée par référendum légal. La Crimée est russe, comme l’Alsace-Lorraine est française.

    (2) Cette histoire, relayé par certains médias, de bombardiers russes qui survoleraient l’Europe en violant l’espace aérien n’a jamais été attestée par l’Armée de l’Air, qui n’a jamais repéré ni intercepté aucun avion militaire russe en infraction.

    Guillaume Faye

    http://fr.novopress.info/190324/projet-guerre-du-pentagone-contre-russie-guillaume-faye/

  • Terrorisme, DAESH, Al Nosra et la France, Goasguen met les pieds dans le plat

     

    Goasguen n’a pas sa langue dans sa poche face à Dussopt, et sort des vérités sur les liens troubles entre la France et le terrorisme islamique mises sous le tapis par une large majorité.

    http://www.numerama.com/f/138571-t-terrorisme-daesh-al-nosra-et-la-france-ca-decoiffe-sur-lcp.html

  • Entretien avec Ken O'Keefe, militant pour la Vérité, la Justice et la Paix

  • Djihadisme: un mur de 168 km à la frontière tuniso-libyenne

    La Tunisie a annoncé la construction d'un mur à la frontière avec la Libye afin d'empêcher l'entrée des djihadistes dans le pays.

    Le premier ministre tunisien, Habib Essid, a annoncé ce mardi, dans une interview accordée à plusieurs médias tunisiens, le début de la construction d'un mur sur la frontière tuniso-libyenne. Selon le chef du gouvernement, ce barrage sera également composé de tranchées afin de constituer un obstacle aux islamistes venus de Libye, où s'entrainent les djihadistes avant de traverser les frontières pour commettre leur forfait en Tunisie.

    "Nous avons commencé à construire un mur et à creuser un fossé sur la ligne de frontière avec la Libye. La longueur du mur sera de 168 kilomètres. Le projet sera réalisé fin 2015", a déclaré Habib Essid.

    L'intention de construire un mur a été provoquée par l'attentat commis à Sousse le 26 juin, qui a bouleversé tout le pays. Les autorités tunisiennes ont déjà décrété l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire pour 30 jours afin d'endiguer la menace terroriste. La mesure renforce les pouvoirs de l'armée et des forces de sécurité, en attribuant aux autorités le droit de restreindre le droit d'organiser des rassemblements et des mouvements de grève.

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  • Poutine cristallise la haine occidentale envers la Russie

    Nos dirigeants ne sont plus que des boules de haine prêtes à fondre sur n’importe quel individu ou nation. Ne supportant plus le débat, ils cherchent à imposer les dogmes atlantistes par la contrainte ou la force.

    « La haine rend non seulement aveugle et sourd mais incroyablement bête » (Konrad Lorenz).

    Comment ne pas voir les désastres économiques qui se profilent en poussant la Russie à se tourner vers l’est ? La Russie aurait pu permettre de tisser des liens avec les pays du BRICS 1 et de l’OCS 2. À la vitalité extérieure, nos dirigeants préfèrent s’enfermer dans le cercueil bruxellois.

    Ils ont été sourds aux cris d’un peuple grec ravagé par une austérité venant principalement d’un endettement lié à des dépenses militaires ordonnées par l’OTAN pour faire prospérer le complexe militaro-industriel occidental. Combien de retraites ou d’emplois sacrifiés pour un F-16 américain financé par la dette ?

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  • Les USA orchestrent la politique de Kiev: la preuve dans le texte

     

    Source : Sputnik

    L’ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères Leonid Kozhara a publié le 3 juillet sur sa page Facebook un extrait de la lettre du sénateur américain Dick Durbin au premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, dans laquelle il donne des conseils sur la gestion des ressources humaines au sein du groupe dirigeant en Ukraine.

    Cher Monsieur le Premier Ministre Iatseniouk,

    Je vous écris afin de vous assurer que le Sénat continue d’avoir confiance en vous et partage vos préoccupations concernant le licenciement imminent du président Piotr Porochenko, l’une des figures clés du gouvernement ukrainien, entièrement dévoué à la promotion de la démocratie dans votre pays. Je suis d’accord qu’il est nécessaire de faire tous les efforts pour garder Alexeï Pavlenko à son poste de ministre de la politique agraire de l’Ukraine. Son licenciement créerait des obstacles supplémentaires à l’expansion de la coopération entre les entreprises agricoles des Etats-Unis et l’Ukraine. Je crois aussi qu’il est crucial de s’assurer que Yuri Nedashkovsky restera président de la société Energoatom (Compagnie nationale de production d’énergie nucléaire d’Ukraine, ndlr).

    On peut déduire de la lettre que M. Durbin et M. Iatseniouk ont négocié sur des remaniements au sein du gouvernement ukrainien à différents moments. Le sénateur écrit notamment que ses collègues se sont mis d’accord et partagent entièrement son point de vue selon lequel ni Vladimir Demchishin, le ministre ukrainien de l’énergie, ni Sergueï Kostiuk, directeur de Ukrgazvydobuvannya, une entreprise spécialisée dans l’exploration et la gestion pétrolière et gazière, ne répondent aux exigences de leurs fonctions. Pourtant, pour le moment, il n’existe aucune solution claire s’agissant du ministre de l’Intérieur Arsen Avakov.

    “Les voilà, de vrais marionnettistes de la politique ukrainienne moderne”, déplore Leonid Kozhara

    Crédit photo : Sénateur Dick Durbin via Flickr (CC) = Center for American Progress Action Fund

    lettre senateur us a ukrainehttp://fr.novopress.info/

     

  • La Grèce dans l'Alliance

    Quelque soit le résultat du référendum grec - que nul ne peut prédire avant comptage des bulletins - il est un nouveau chapitre qui va s'ouvrir et ajouter au désordre, c'est celui de la géopolitique. Par sa position centrale et avancée au sud, la thalassocratie gouverne toute la Méditerranée orientale, zone de conflits ouverts (Syrie, Libye) et de conflits latents (Liban, Palestine, Egypte). Elle contrôle aussi le débouché des Détroits. 

    S'il n'est pas admissible pour les acteurs majeurs (USA et OTAN) que les armées grecques puissent s'effondrer derrière l'économie voire la société grecque, se posera néanmoins la question des soldes, des soutes, des vivres et munitions et de la maintenance. Qui paiera en se substituant à l'Etat cachexique ? Les Etats-Unis n'y comptent pas venir et poussent l'Union européenne à mettre un mouchoir sur la trésorerie de la dette grecque, les enjeux stratégiques dépassant pour eux la mort de quelques créanciers imprudents. Car le loup est aux portes de la Thrace : la Russie surveille !
    Eh oui ! Le rêve éveillé du Kremlin n'est-il pas de faire aux Etats-Unis le coup du berger à la bergère ? Cerné de partout, à son tour de passer dans le dos de l'Alliance, en obtenant par exemple en Thessalie une station navale en remplacement de la base de Tartous menacée par l'issue fatale du conflit syrien. Et plus si affinités. Affinités ? Elles existent ! La Grèce et la Russie ont la même religion d'Etat, constitutionnelle ici, simplement pratiquée par le pouvoir là-bas. Des alphabets cousins. Une imprégnation communiste indéniable (qui avait déclenché en Grèce le coup d'Etat des colonels du 21 avril 1967). Et, dit en passant, c'est pareil avec la Serbie.

    - Le croiseur russe Pietr Veliki -

    La Grèce a déjà des intérêts alternatifs, sans même prendre en compte sa marine marchande - la première du monde¹ qui contrôle 16% du tonnage mondial - et sa diaspora commerçante établie partout en relais. Les apôtres de la rupture le savent bien, qui surestiment quand même le ressort ethnique de la nation, le virus de l'Etat-providence a fait d'irréparables dégâts : donnons en esprit le pays des six mille îles aux Chinois pour observer la différence de développement en seulement vingt ans ! Le petit laboratoire du Pirée est éclairant.
    On ne peut laisser dans l'ombre le handicap historique de productions commerciales insuffisantes qui obèrent l'émergence d'une véritable économie, qui vend surtout... du soleil et de la pierre ponce² ! 

    - Mykonos -

    Tout ceci pour dire que les calculs d'actuaires ne décideront rien aujourd'hui ni demain quant au sort réservé à la Grèce, même si le référendum emportait un gouvernement de petit pied, impuissant à jamais créer l'Etat que le pays attend depuis... 190 ans et (nous sommes sur Royal-Artillerie) que la monarchie fut incapable de construire ! On pardonnera au tandem Tsipras-Varoufakis de n'avoir pu y atteindre, seuls. On ne leur pardonnera pas d'avoir jeté les administrateurs étrangers qui s'y attelèrent avec un début de succès.
    C'est le défi géostratégique qui va commander la suite des événements. On va beaucoup parler de tout ça dans les bureaux de l'Alliance, à Bruxelles, Norfolk, et au Pentagone d'abord. Poutine fera-t-il escaler demain un de ses beaux croiseurs dans le Golfe de Salonique ? Juste pour voir l'effet produit ? 

    OTAN - frégates grecque et turque de conserve -

    Incapables de régler la question par eux-mêmes, comme dans la Guerre de Yougoslavie, les trois pays majeurs de l'Eurogroupe (Al, Fr et It) vont recevoir incessamment sous peu l'ordre du jour de nos parrains américains : « Absorbez votre problème à vos frais ! La vieille Europe nous gonfle.» Sauf que deux d'entre-nous sont en phase ultime de gangrène gazeuse.

    (1) Selon Clarksons, classement en tonnage armé par le pays quelque soit le pavillon en poupe. En nombre de navires, seul le Japon est devant.
    (2) L'article très bien fait de la Wikipedia nous économise un paragraphe fastidieux mais il ignore quand même les armateurs.

    http://royalartillerie.blogspot.fr/

  • 12 millions de réfugiés syriens

    Mgr Samir Nassar, archevêque maronite de Damas, décrit la situation alarmante en Syrie :

    Chemin du Calvaire

    Il semble que la crise syrienne soit le drame humain le plus cruel depuis la deuxième guerre mondiale…Voici des chiffres dramatiques:

    • 4/5 des syriens vivent sous le seuil de pauvreté.
    • le nombre des réfugiés à l’intérieur et à l’extérieur de Syrie s’élève  à 12 millions.
    • 5,6 millions d’enfants ont été affectés par cette guerre dont trois millions sans école.
    • Plus de deux millions de logements démolis ou endommagés.
    • 6,2 millions de syriens auront du mal à se nourrir.
    • 300 000 blessés de guerre sont mortsdans les jours suivants  par manque de soins médicaux, l’exode des médecins et la pénurie de médicaments. Ce nombre dépasse le nombre des victimes ( 220 000 )
    • 91 églises et 1400 mosquées démolies.

    Ces chiffres sont  provisoires, car la guerre continue  et reste toujours sans issue. Sur le plan pastoral: baisse de la pratique religieuse jusqu’à 60% : 35 baptêmes en 2011..six en 2014. La peur, la violence et l’intolérance accélèrent l’exode même par voie clandestine, quitte à mourir noyés en quête d’un refuge quelconque loin de cet enfer.

    Chemin d’espérance

    Devant l’impasse et l’angoisse il fallait proposer un autre chemin…C’est ainsi que l’Eglise de Damas décide de passer à l’action en proposant deux chantiers:

    1) Au plan humanitaire:

    Mise en place de sept comités d’aide sociale qui couvrent l’ensemble des secteurs de  la ville et les proches banlieues. Ces équipes recensent les besoins et veillent sur la distribution des aides  à domicile dans la discrétion pour éviter les queues devant le bureau social et respecter l’anonymat des pauvres. Une belle initiative de solidarité menée par des pauvres  réfugiés qui veillent sur d’autres plus  pauvres. Deux équipes veillent sur le soutien scolaire et les malades chroniques et les personnes âgées…

    2) Au niveau ecclésial:

    Grâce à des prêtres héroïques, dans deux quartiers nous avons lancé l’aménagement d’un sous-sol et un appartement en lieux de culte. La cathédrale étant loin des fidèles, il fallait s’implanter à proximité des gens. Au moment où on détruit des églises et où on chasse les chrétiens, voici des chrétiens démunis  et en danger qui s’organisent pour construire deux petites chapelles.. Chacun donne ce qu’il peut ou offre son travail..D’autres prient un chapelet aux intentions de ces deux nouvelles églises…Un mouvement de joie et d’espérance envahissent les cœurs et les esprits. L’une des chapelles sera dédiée aux Martyrs de Damas. Il est vrai que ces chantiers n’avanceraient pas  beaucoup sans soutien financier de l’extérieur, mais le fait de réunir les fidèles autour de ces initiatives en ces jours douloureux, est en soi générateur d’Espérance Chrétienne et de Renouveau Spirituel.

    Devant la  guerre et la violence, Jésus nous dit  » Je suis la Porte » (Jn 10,9) et « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6)"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les USA sur le point d’entreprendre l’invasion de la Syrie.

    À l’insu du grand public, ce ne sont pas les politiciens élus qui sont à l’origine des politiques qui lient leur destinée à celui de la nation ou à la sphère géopolitique. Ce sont plutôt les groupes de réflexion financés par la grande entreprise et les grands financiers – des équipes de décideurs non élus qui transcendent les élections et qui produisent des documents servant ensuite de fondement aux dispositions législatives qui reçoivent l’aval des « législateurs » et qui sont aussi repris et répétés ad nauseam par les grands médias.

    Un document de politique de ce genre a été récemment produit par le tristement célèbre groupe de réflexion US Brookings Institution, document intitulé Deconstructing Syria: Towards a regionalized strategy for a confederal country [Déconstruction de la Syrie : vers une stratégie régionale pour la création d’un pays confédéré].
    Cette conspiration à découvert, signée et datée, visant à diviser, à détruire, puis à occuper progressivement une nation souveraine située à des milliers de kilomètres des rives de l’Amérique illustre de manière peu rassurante à quel point l’impérialisme moderne demeure dangereux et tenace, même en ce 21e siècle.
    Le groupe armé État islamique (EI) comme prétexte : les USA ont versé des milliards de dollars à des « modérés » qui n’existent pas
    Les auteurs de ce document admettent ouvertement que les USA ont fourni des milliards de dollars pour armer et entraîner des militants qui ont servi à alimenter un conflit dévastateur aux proportions de plus en plus régionales. Ils admettent que les USA maintiennent des opérations en Jordanie et en Turquie, membre de l’OTAN, afin d’injecter encore plus d’armes, d’argent liquide et de combattants dans ce conflit déjà catastrophique, et qu’ils devraient même élargir leurs opérations.
    Ils relatent ensuite l’ascension du prétendu « État islamique » (EI), sans toutefois expliquer la provenance de son financement et de ses armes. Le lecteur comprendra sans peine que si les États‑Unis ont engagé des milliards de dollars en argent comptant, en armement et en entraînement pour soutenir sur de multiples fronts de prétendus «modérés» qui, en somme, n’existent pas sur le champ de bataille, un soutien étatique plus grand encore serait requis pour la création et le maintien de l’EI et du Front al‑Nosra d’Al-Qaïda qui, de l’aveu même de la Brookings Institution, dominent sans conteste l’« opposition ».
    En réalité, les lignes d’approvisionnement de l’EI conduisent tout droit aux zones opérationnelles US en Turquie et en Jordanie, car c’est bien l’EI et Al-Qaïda que l’Occident prévoyait utiliser avant même que le conflit n’éclate en 2011, et sur lesquels il a depuis fondé sa stratégie – y compris la plus récente étape de la campagne.
    L’invasion US de la Syrie

    Après avoir armé et financé une armée de terroristes d’Al-Qaïda occupant littéralement la superficie d’une région entière, les États‑Unis prévoient maintenant profiter du chaos qui en résulte pour justifier ce qu’ils recherchent depuis le début du conflit, alors qu’il était devenu évident que le gouvernement syrien n’allait ni capituler ni s’effondrer – soit l’établissement de zones tampons aujourd’hui qualifiées par la Brookings Institution de « zones sécuritaires».
    Une fois créées, ces zones accueilleront des forces armées US, qui occuperont littéralement des territoires syriens saisis, nettoyés par des alliés interposés, dont des groupes kurdes et des bandes de combattants d’Al-Qaïda dans le Nord, et des milices terroristes étrangères opérant le long de la frontière jordano‑syrienne dans le Sud. La Brookings Institution va même jusqu’à admettre que plusieurs de ces zones seraient créées par des extrémistes, mais que les critères de « pureté idéologique » seraient en quelque sorte «abaissés».
    Les États‑Unis supposent que lorsqu’ils se seront approprié ce territoire et que des troupes US y seront stationnées, l’Armée arabe syrienne n’osera pas attaquer de crainte de provoquer une réaction militaire US directe contre Damas. Dans son document, la Brookings Institution affirme ce qui suit (c’est nous qui soulignons) :
    L’idée serait d’aider les éléments modérés à établir des zones sécuritaires fiables à l’intérieur de la Syrie lorsqu’ils seraient en mesure de le faire. Les forces étasuniennes, de même que les forces saoudiennes, turques, britanniques, jordaniennes et autres forces arabes, agiraient comme soutiens, non seulement à partir des airs, mais par la suite au sol, et ce, par l’intermédiaire des forces spéciales. La stratégie mettrait à profit le terrain désertique ouvert de la Syrie, qui permettrait la création de zones tampons où serait surveillé tout signe d’attaque ennemie au moyen d’outils technologiques, de patrouilles et autres méthodes pour la mise en place desquelles les forces spéciales externes pourraient venir en aide aux combattants syriens locaux.
    Si Assad était assez bête pour menacer ces zones, et même s’il parvenait en quelque sorte à forcer le retrait des forces spéciales externes, il perdrait sans doute sa puissance aérienne au cours des frappes de représailles qui s’ensuivraient, menées par ces mêmes forces, ce qui priverait ses militaires de l’un des seuls avantages dont ils bénéficient par rapport à l’EI. Il serait donc peu probable qu’il le fasse.
    En un seul énoncé, la Brookings Institution admet que le gouvernement syrien n’est pas engagé dans une guerre contre son peuple, mais contre l’« Etat islamique » (EI). Il est évident que la Brookings Institution, les politiciens et autres stratèges partout en Occident se servent de la menace que représente l’EI combinée à celle d’une intervention militaire directe comme levier devant finalement leur permettre d’envahir le territoire syrien pour se l’approprier entièrement.
    L’invasion pourrait réussir, mais pas au profit des alliés interposés des USA
    Le plan tout entier suppose de la part des États‑Unis d’abord la capacité de s’approprier ces « zones » et de s’y maintenir et, ensuite, celle de les articuler en régions autonomes fonctionnelles. Des tentatives similaires de « construction de nations » par les USA sont aujourd’hui visibles en Afrique du Nord dans l’État en déroute qu’est devenue la Libye, voisine sud‑est de la Syrie, en Irak, en Afghanistan, en Somalie… la liste est longue.
    La folie de ce plan, tant par les tentatives de recourir pour le mettre en œuvre à une crédibilité non existante et à la force militaire, que du fait de ceux qui sont suffisamment bêtes pour faire confiance à un pays qui a laissé dans son sillage à l’échelle de la planète une bande de destruction et d’États en déroute allant du Vietnam du Sud à la Libye, aller-retour, ne peut être qualifiée que de monumentale.
    Il est presque certain que cette stratégie peut servir à achever la destruction de la Syrie. Elle ne peut toutefois pas servir à réaliser l’une ou l’autre des promesses que feront les États‑Unis, quelles qu’elles soient, pour obtenir la coopération des divers acteurs nécessaires à sa réussite.
    Il existe assurément des mesures que la Syrie, ses alliés l’Iran et le Hezbollah, de même que la Russie, la Chine et d’autres nations qui subissent les menaces hégémoniques occidentales peuvent prendre pour empêcher les forces US de s’approprier et de conserver des parties du territoire syrien et de réaliser ce qui constitue essentiellement une lente invasion. Déjà, les USA ont utilisé comme prétexte la présence de leurs propres hordes d’ISIS pour se livrer à des opérations militaires sur le territoire syrien, ce qui, comme prévu, a conduit à l’étape suivante d’invasion progressive.
    Une augmentation des forces de maintien de la paix non otanaises en Syrie pourrait en définitive faire échec aux plans de l’Occident. La présence d’Iraniens, de Libanais, de Yéménites, d’Afghans ou d’autres forces partout en Syrie, particulièrement en bordure de la « zone » que les USA s’efforcent de créer, pourrait placer ces derniers devant l’éventualité d’une confrontation multinationale pour laquelle ils n’ont ni la volonté politique ni les ressources nécessaires.
    En dernière analyse, la capacité de la Syrie et de ses alliés à opposer une force de dissuasion suffisante à l’agression US en Syrie, et ce, tout en coupant les lignes logistiques utilisées par les USA pour approvisionner ISIS et d’autres groupes terroristes actifs en Syrie et en Irak, sera déterminante pour la survie de la Syrie.

    Tony Cartalucci

    Notes : 

    Tony Cartalucci : rédacteur et analyste en géopolitique basé à Bangkok. Il écrit surtout pour le magazine Web New Eastern Outlook
    Sources : New Eastern Outlook, traduit par Mondialisation.ca

    Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuFykpyEEuzecHopFJ.shtml

  • Les gouvernants occidentaux ne feront rien pour sauver les chrétiens d’Orient

    Spécialiste de l’histoire des idéologies et des mentalités religieuses, directeur de recherche honoraire au CNRS, le médiéviste Jean Flori considère que comparer les croisades d’hier au djihad d’aujourd’hui n’a pas de sens. Extrait d'un entretien à La Vie :

    "La comparaison entre croisades d’hier et djihad d’aujourd’hui est-elle pertinente ?

    Non ! La seule comparaison valable à laquelle on peut procéder concerne les différences existant entre la formation de la croisade « chrétienne » et celle du djihad musulman pendant la même période (du VIIe au XIIe siècle). Dans le christianisme latin, la valorisation puis la sacralisation de la guerre ont eu lieu lentement et en totale contradiction avec le pacifisme radical de Jésus et des premiers chrétiens. Dans l’islam, en revanche, la guerre est naturelle dès l’origine, le Prophète étant à la fois chef d’État et chef de guerre. Cette comparaison révèle aussi des nuances importantes : le djihad avait pour but de « dilater » les territoires musulmans à partir des Lieux saints initiaux, à savoir La Mecque, Médine et Jérusalem. C’est une guerre de conquête. La croisade, elle, intervient au XIe siècle, alors que l’Occident chrétien est assiégé. C’est une entreprise de reconquête de Jérusalem, premier des Lieux saints de la chrétienté, à une époque où le pèlerinage a pris une dimension importante dans la spiritualité chrétienne latine.

    Le djihad est décrit par certains extrémistes comme une réponse, neuf cents ans plus tard, aux croisades. Cet argument est-il, selon vous, largement partagé par les musulmans d’Orient ?

    Les « extrémistes » qui font régner la terreur coupent la tête des juifs, des chrétiens ou des musulmans ne partageant pas leur « foi », ont une conception simpliste de la culture et de l’histoire. Pour eux, tout ce qui n’est pas islamique doit disparaître : monuments, écrits ou êtres vivants. Ils veulent ignorer que de nombreux peuples autochtones d’Orient étaient déjà chrétiens avant la conquête musulmane, a fortiori bien avant les croisades.La persécution exercée actuellement sur ceux-ci par les djihadistes ne fait qu’accélérer leur génocide sans que l’Occident intervienne ; il ne faudrait pas mécontenter nos « alliés » musulmans, à savoir les Turcs, auteurs du génocide des chrétiens arméniens, l’Arabie saoudite et le Qatar, proches des djihadistes, où sévit la charia et où la possession de la Bible est passible de mort

    [...] Dès la conquête des territoires chrétiens d’Orient par les armées musulmanes du VIIe siècle, ces populations ont subi des périodes de soumission protégée alternant avec des périodes de persécution et d’exclusion.La croisade leur a semblé une libération, mais ils ont vite déchanté. La précarité de leur situation a repris après l’échec des États croisés. Elle s’est accentuée avec la malencontreuse intervention militaire en Irak sous George W. Bush. Leur persécution n’a cessé de croître depuis. Les progrès des djihadistes accélèrent leur génocide sans émouvoir les États européens, qui cherchent à s’en laver les mains. L’Italie, débordée par les migrants fugitifs, ne reçoit même pas leur aide financière !

    À quoi tient, selon vous, cette « frilosité » des États européens à l’égard du sort réservé aux chrétiens d’Orient, et du djihadisme en général ?

    Les gouvernants occidentaux avouent tous qu’ils ne feront rien pour sauver les chrétiens d’Orient. Leur disparition programmée est déjà inscrite aux « profits et pertes ». On constate la même dérobade devant le péril djihadiste. Chaque État cherche à ne rien faire – c’est trop coûteux ! – et laisse les autres s’engager. En France, nos politiques de tous bords semblent ne pas avoir réalisé que les djihadistes gagnent du terrain et des adeptes ; ils ne menacent pas seulement les juifs et les chrétiens d’Orient, mais aussi ceux d’Occident, et même les musulmans « modérés », que d’ailleurs on entend trop peu condamner les exactions de leurs coreligionnaires."

    Michel Janva

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