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géopolitique - Page 611

  • Afin de rétablir la vérité sur la Syrie :

    Source Les Communautés

    syriennes de France

    Juste pour mémoire... A lire et à diffuser largement.

    Les "crimes" de Bachar Al-Assad depuis juin 2000 :

    • Construction et restauration de 10.000 mosquées et de 500 églises.
    • Construction et restauration de 8.000 écoles, de 2000 instituts et de 40 universités.
    • Construction de plus 600.000 appartements/logements pour les jeunes.
    • Construction et modernisation de plus de 6.000 hôpitaux et dispensaires. 
    • Etablissement de 5 zones industrielles internationales.
    • Ouverture de la Syrie à 60 banques internationales.
    • Ouverture de la Syrie à 5 opérateurs de télécommunications (fournisseurs d'accès internet et GSM).
    • Licences pour 20 journaux et magazines indépendants et 5 stations de télé par satellites.
    • Développement de l'art de représentation, théâtre, comédie, tragédie. Plus de 20.000 acteurs syriens ont obtenu des Prix d'Excellence.
    • Construction et modernisation de stades et de salles de sport. Grandes réputation mondiale des athlètes syriennes en équitation, en natation, en catch, en gymnastique et autres...
    • augmentation des salaires de 300 %
    • Développement et modernisation de l'Armée Arabe Syrienne.
    • La situation économique de la Syrie est saine, alors que la crise économique atteint le monde entier.
    • Des milliers d'exploitations nouvelles : Restaurants, hôtels, villes touristiques, Centres de loisirs, centres commerciaux, usines...
    • La baisse du chômage de 28 % à 12 % malgré la hausse du nombre de personnes arrivant sur le marché du travail.
    • Branchements : électrique, téléphonique, eau potable et sanitaire à plus d'un million de maisons et appartements à travers le pays.
    • Remboursement de toutes les dettes du pays et augmentation des capacités agricoles et industrielles de 600 %.
    • Développement du tourisme. La Syrie était le troisième pays le plus visité des pays arabes et le 83ème pays le plus visité du monde.
    • La Syrie n'avait plus que 1 % d'analphabètes. Le meilleur score d'Asie et d'Afrique.
    • Développement des moyens de transport publics, des aéroports, des ports et des gares routières et les prix sont maintenus bas.
    • Constitution de milliers d'associations pour les pauvres, les orphelins et les handicapés. 
    • La Syrie est le pays le plus important de la région, économiquement, politiquement, militairement... et le Président Al-Assad est la personnalité la plus influente.

    Les crimes du Président Al-Assad :

    • Opposition à la guerre en Irak,
    • Opposition à la guerre à Gazza,
    • Opposition à la guerre de juillet au Liban,
    • Accueil de millions de réfugiés palestiniens, irakiens, libanais, libyens, soudanais et égyptiens, sans rien demander à personne (dignité et fierté syrienne),
    • Soutien à toutes les résistances en Palestine, en Irak et au Liban,
    • Soutien en eau et en électricité aux pays voisins (Le Liban et La Jordanie),
    • Lancement du projet : Apprendre la langue arabe pour apprendre de Coran.
    • Lancement du mouvement "Jérusalem, capitale des musulmans et capitale cuturelle,
    • Lancement des projets de reconstruction du Liban, de Gaza et d'Irak.

    Quant à la "Révolution" Syrienne...

    • C'est la première révolution arabe qui jouit d'une "sécurité sociale" dans les hôpitaux d'Israël. 
    • C'est la première révolution "pacifique" qui organise les premières manifestations avec des armes légères et lourdes, made in USA.
    • C'est la première révolution qui recrute ses "combattants" à l'étranger : en Turquie, en Arabie Saoudite, en Afghanistan, en Tchétchénie et ailleurs...
    • C'est la première révolution qui vole les récoltes agricoles, le pétrole et les usines pour les brader en Turquie.
    • C'est la première révolution arabe soutenue par l'Union Européenne, Les Pays du Golfe, la Maison Blanche et Israël.
    • C'est la première révolution dont les initiateurs ne sont pas sur place, ils ne sont pas de nationalité syrienne, ils sont logés dans des hôtels de grand standing à Paris et ailleurs.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2015/08/21/afin-de-retablir-la-verite-sur-la-syrie-5673404.html

  • Poutine à l’envoyé turc : Dites à votre président dictateur qu’il aille en enfer avec ses terroristes de l’ISIL

    Ultimatum De Poutine À La Turquie : « Cessez Tout Appui Militaire À L’ISIL »

    La désinformation généralisée laisse supposer que les turcs, alliés des Etats Unis, luttent contre l’Etat Islamique, alors que leurs ennemis sont en réalité les kurdes et le gouvernement légal de Syrie.

    La réaction de Poutine montre qu’il n’entend pas laisser s’installer cette union de malfaiteurs…

    Lors d’une réunion avec l’ambassadeur turc, le président russe Vladimir Poutine a présenté un ultimatum verbal exigeant la fin immédiate du soutien de la Turquie envers l’ISIL et des violations de la souveraineté de la Syrie. Ce faisant, après des semaines d’escalade de l’OTAN qui manœuvre contre cette nation assiégée, Poutine a tracé une ligne rouge autour de la Syrie.

    Dans une démarche surprenante, le président russe Vladimir Poutine a fustigé le président turc Recep Erdogan, le qualifiant de « dictateur » et menaçant de rompre tout lien diplomatique avec la Turquie à cause de ce que M. Poutine affirme être le soutien incessant de M. Erdogan à l’organisation terroriste ISIL.

    On pense que cela vient en réponse à l’affirmation de M. Erdogan, passée hier dans la presse occidentale, selon laquelle Poutine lui aurait dit que la Russie ne va plus soutenir la Syrie dans sa guerre contre Al-Qaïda, l’ISIL et leurs organisations affiliées, soutenues par l’Ouest.

    Poutine a fait venir Umit Yardim, ambassadeur turc à Moscou, au Kremlin, pour ce qui se révèle être un remontage de bretelles de deux heures avec des accusations enflammées retournées à Poutine par l’ambassadeur turc. Voici la meilleure traduction des déclarations clés faites par Poutine :

    Dites à votre dictateur Erdogan d’aller en enfer et que, s’il n’arrête pas son soutient bien établi et facilement prouvé à l’ISIL, la Russie rompra toute relation diplomatique. Nous sommes prêts à transformer la Syrie en grand Stalingrad pour la Turquie et ses alliés saoudiens et leur petit gang vicieux d’Hitler.

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  • « Aux sources de la russophobie occidentale », entretien vidéo avec Guy Mettan, député suisse, et journaliste

    Guy Mettan est député, ancien président du Grand Conseil Genevois, ancien rédacteur-en-chef de la Tribune de Genève et directeur du Club Suisse de la Presse. Il vient de publier un ouvrage d’Histoire  intitulé: « Russie-Occident, une guerre de mille ans. La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne.«  Il a écrit plusieurs ouvrages sur la Suisse et la Genève internationale.

    Durée de l’entretien: 33 minutes:

    Pourquoi les États-Unis et l’Europe détestent-ils tant la Russie ? Alors que la Russie ne représente plus une menace, que ses missiles ne sont plus pointés sur Berlin, que, fait sans précédent dans l’Histoire, elle a dissous son empire sans effusion de sang, rendu leur liberté aux pays occupés d’Europe centrale et permis l’indépendance pacifique de quinze nouveaux États? La haine et le dénigrement de la Russie atteignent des proportions inouïes dans les médias, les cercles académiques et les milieux dirigeants occidentaux. Pour comprendre cet acharnement, devenu hystérique avec la crise ukrainienne, Guy Mettan remonte loin dans l’histoire, jusqu’à l’époque de Charlemagne. Il examine sans tabou ni a priori les lignes de forces religieuses, géopolitiques et idéologiques dont se nourrit la russophobie occidentale. Et démonte les ressorts du discours antirusse et anti-Poutine qui ont pour effet de repousser toujours plus loin les chances d’une vraie réconciliation.

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  • «Le grand problème de l’Europe, c’est l’occupation américaine»

    En Europe, c’est l’été

    L’été règne sur toute l’Europe, de la Grèce jusqu’à la Suède. Les vacances ont vidé les bureaux, et rempli les plages. Des fleurs partout, des fleuves de parfums. Des festivals sans fin, des performances et autres installations artistiques agrémentent les anciennes cités désuètes. Mais ça ne se passe pas comme d’habitude. Le vieux continent est malade. La vie est belle, mais pas pour vous. Les bonnes choses vous passent sous le nez, et le chômage est au plus haut.

    L’austérité pour tous sauf les banquiers et les politiques corrompus, c’est le mot d’ordre. La protection sociale rétrécit, mais les budgets militaires grossissent, et l’Otan n’en finit pas de s’étendre. En dehors de l’Allemagne, les pays européens membres sont désindustrialisés, leurs travailleurs perdent leur savoir-faire et finissent dans les services. Un caddie de golf risque moins de créer des problèmes qu’un ouvrier de l’industrie, certes. La démocratie n’est jamais tombée aussi bas.

    Après la débâcle Syriza, en Grèce, on ne fait plus guère confiance à la rhétorique gauchiste. De toute l’histoire moderne européenne, on n’avait jamais vu une reddition aussi honteuse, une  telle trahison. « Alexis Tsipras » est une traduction grecque de « Vijkum Quisling », ou « Maréchal Pétain ». Il a reçu le plein soutien de son peuple, et il s’est dégonflé ! La première décision de Syriza après son fiasco a été d’entamer une coopération militaire avec Israël. Aube Dorée, le mouvement d’extrême-droite, n’est plus seul à clamer contre cet abaissement devant les banquiers, mais c’est un parti dans l’opposition, et il ne risque rien à pousser des coups de gueule.

    Les partis de gauche et de droite sont maintenant bien semblables. L’Europe n’a plus ni vraie droite ni vraie gauche. La pseudo gauche soutient les guerres impérialistes et émascule l’homme. La pseudo droite soutient les guerres impérialistes et supprime les impôts pour les riches. C’était plus drôle avec les partis traditionnels, avec la droite qui haïssait les financiers et maintenait la tradition, l’Eglise et la famille, tandis que la gauche attaquait la bourgeoisie, se souciait des travailleurs, et se battait pour la justice sociale. Dans les termes de Douglas Adams, « les hommes étaient de vrais hommes et les femmes de vraies femmes, et les petites bestioles fourrées d’Alpha du Centaure de vraies petites bestioles fourrées d’Alpha du Centaure. » Maintenant tous poussent les femmes dans les conseils d’administration des multinationales, se disputent les donations juives et  rivalisent de risettes pour se faire bien voir des gays.

    Sur des questions importantes, c’est du pareil au même, comme disait, perspicace, ma logeuse chinoise. La gauche veut plus d’immigration, pour des raisons humanitaires et par antiracisme, tandis que la droite est d’accord, pour avoir une main d’œuvre moins chère et pour forcer les natifs à plus de docilité. Le résultat est le même.

    Les gens qui se voient menacés par l’immigration votent souvent pour la droite,  parce qu’ils pensent qu’une petite dose de racisme débouchera sur de réelles actions. Mais c’est en vain. Prenez Nicolas Sarkozy, ex-président français. Il flatte son électorat avec une ligne raciste, mais c’est lui qui a bombardé la Libye et envoyé plus d’immigrants en France qu’aucun gauchiste ne l’a jamais fait. A moins, bien sûr, que le président actuel François Hollande ne parvienne à le surpasser, puisque son soutien aux rebelles syriens a déjà envoyé un million de réfugiés en Europe.

    Au Royaume Uni, Tony Blair a détruit le parti travailliste. Il a fait du vieux parti des ouvriers et des mineurs des éclaireurs des tories. Il a soutenu   absolument toutes les campagnes militaires US et y a gagné le titre honorable de caniche britannique. Favori d’Israël et du lobby israélien, c’est un autre de ses titres de gloire. Il n’est plus au pouvoir, mais ceux qui le soutenaient dans son parti sont toujours là. Et ils continuent à perdre…

    Les travaillistes voudraient que ce soit Jeremy Corbyn qui soit leur chef. Blair le déteste, ce qui est sûrement une excellente recommandation. On s’attend à ce qu’il  soit un nouveau Michael Foot, qui était un grand homme à l’ère pré-thatcherienne. Il veut le  désarmement nucléaire, il a parlé en termes positifs du Hamas et du Hezbollah, il a voté contre la Marche vers l’Est des guerres américaines.  Littlewood l’a appelé « l’antidote à l’emprise sioniste ». Il pourrait changer la donne, s’il parvenait au pouvoir. Mais les autres vont le maintenir à l’écart, parce que les gens qui sont derrière les partis préfèrent des politiciens faibles et perméables.

    Le parti d’extrême-droite BNP se veut l’héritier des vrais travaillistes. Ils disent que les ouvriers anglais votent pour le BNP. Ce qui ne manque pas d’un certain fondement. Car la vraie gauche, qu’il s’agisse de la variété chinoise, soviétique ou cubaine, était strictement anti-immigration. Mais l’immigration n’est qu’une question parmi d’autres, alors que le BNP a rétréci son horizon pour ne développer qu’une politique antimusulmane. Ils n’essayent même pas d’affronter le vrai problème, qui est la richesse démesurée de quelques uns, édifiée sur l’appauvrissement de vastes majorités.

    Le Front national en France a des côtés plus reluisants, et plus de soutiens. En fait, le FN est probablement le seul parti bien vivant en France, les autres sont morts. Il veut sortir la France de l’Otan et de l’Union européenne, pour retrouver l’amitié avec la Russie et la souveraineté nationale. Leur arrivée à l’Elysée changerait bien des choses en Europe, mais cela arrivera-t-il un jour ? [L'auteur doit ignorer que la ligne politique de Marine le Pen n'est pas si différente, au sujet d'Israël notamment, des autres grands partis - Ndlr]

    Le grand problème de l’Europe, c’est l’occupation américaine. Elle est là, la source des problèmes. En 1945, le continent a été partagé entre US et URSS. En 1991, les Russes se sont retirés, mais aucune liberté ne s’en est suivie : ce sont les US qui ont pris la place, occupant toute l’Europe, depuis Narva en Estonie jusqu’à Oeiras au Portugal, depuis la Baie de Souda en Crète jusqu’à Orland en Norvège. Sur ces fondements militaires, ils ont renforcé la pression politique. Et leur joug pèse sur les pierres grises de la vieille Europe. Les mesures qu’ils forcent les dirigeants européens à prendre nuisent  au continent. Les dirigeants prennent les mauvaises décisions, et c’est le peuple qui trinque.

    L’Europe avait un excellent client pour sa production. La Russie lui achetait machines-outils, fromages, vins et voitures, et fournissait du gaz et de pétrole à bon marché. Les US ont mis fin à ces échanges profitables. Et maintenant les Européens bradent leurs pommes et leurs fromages, dépensent plus en achats militaires, et importent du gaz américain cher.

    L’Europe avait un ami quelque peu excentrique, Kadhafi  le colonel à la retraite. Il vendait du pétrole bon marché, importait des marchandises européennes pour sa petite population prospère, et donnait du travail à des millions d’Africains. Sous la houlette US, l’Otan a bombardé la Libye, sodomisé le colonel avec un flingue, l’ont lynché, et ont anéanti son pays. Les Africains déferlent, depuis, en Europe, sur tout ce qui peut flotter sur mer.

    L’Europe pouvait compter sur l’amitié de l’ex-ophtalmologiste de Londres, qui était à Damas. Il y ramenait des marchandises européennes, gardait son pays à flot, fréquentait Paris. Sous la direction US, cet homme aimable s’est vu traité de « génocideur », et ils ont armé ses ennemis, les takfiristes fanatiques. Son pays a été dévasté et des millions de réfugiés syriens ont fui en Europe.

    Ils y ont retrouvé les irakiens, dont le pays a été ruiné par l’invasion US de 2003. Le pays le plus avancé du Proche Orient, avec un système d’éducation et de santé gratuites, avec les meilleurs ingénieurs et une armée solide, est devenu un nid de bagarres sectaires, tandis que des millions d’Irakiens rejoignaient l’Europe. Les Afghans, Palestiniens, Arabes, Africains se retrouvent en Europe, s’ils parviennent à échapper au poing d’acier qui écrase leurs pays.

    Mon ami Roger van Zwanenberg, éditeur de la maison Pluto, estime que l’effroyable dévastation du Proche Orient du fait des guerres commandées par les US s’explique par l’influence sioniste et correspond au souhait israélien de voir la région fragmentée et soumise dans le cadre du paradigme d’un Grand Israël du Nil à l’Euphrate.

    C’est tout à fait plausible, si on garde à l’esprit la scène récente de Netanyahu devenu objet de vénération au Congrès US. Les promoteurs des guerres étaient principalement les néocons archisionistes, Wolfowitz, Perle et consorts. Ils ont poussé à l’invasion de l’Irak et voulaient en faire autant en Iran. Mais pourquoi ces mégalomaniaques borneraient-ils leurs rêves de suprématie au Proche Orient ? Pourquoi ne pas viser la domination mondiale ? S’ils veulent mettre en pièces les vieilles sociétés orientales, ils peuvent le faire aussi en Europe, et y mettre le paquet. L’Europe est bel et bien une victime du conflit. Sans ces guerres, les vagues d’immigrants ne recouvriraient pas l’Europe comme le Proche Orient. Par conséquent, quels que soient les commanditaires de ces guerres, ils ont probablement essayé de démolir l’Europe comme le Proche orient, et l’Europe était la plus importante des victimes visées, parce qu’il fallait lui briser la nuque, la faire rentrer dans le droit chemin de la domination mondiale. Et le Proche Orient n’est pas la seule source de réfugiés et d’immigrants.

    Jadis, l’Union européenne était une union des Etats issus de l’empire de Charlemagne, et peut-être une idée qui se tenait. Mais les US ont pris le contrôle de Bruxelles et les ont forcés à accepter les Etats de l’Est européen, sous la coupe de dévots de l’Amérique furieusement anticommunistes. A l’intérieur de l’UE, les pays développés de l’ancienne union ont dévoré les pays périphériques moins développés. Les Etats baltes ont perdu environ un tiers de leur population ; la Lettonie est passée de 2,7 millions d’habitants à la fin de l’époque soviétique à 1,9 millions aujourd’hui, la Lithuanie est passée de 3,7 millions à 2,9 millions. La Roumanie, alors que la poigne d’acier de Nicolas Ceausescu l’avait libérée de ses dettes, se retrouve maintenant à nouveau endettée jusqu’au cou. Et les citoyens appauvris de tous ces pays se précipitent en masse dans les villes de l’Ouest.

    Prenez le cas de la Suède. C’est l’été le plus froid depuis plusieurs années, en Suède. Le mois de juillet a été aussi frais qu’un mois d’avril, mais cela n’a nullement arrêté l’afflux des réfugiés. Devant chaque supermarché, chaque station de train ou de métro en Suède, depuis Kiruna jusqu’à Luind, vous tombez sur un mendiant rom avec une soucoupe en plastique à la main. Ils sont venus de Roumanie et de Hongrie, les Etats qui font partie de l’UE, qui ont certes un niveau de vie assez bas, mais qui appartiennent à l’espace Schengen, ce qui les dispense de visa. Ils ne sont pas venus de leur plein gré, mais ont été expédiés par leurs  barons qui se sont construit de grands châteaux dans le plus pur style tzigane tape-à-l’oeil, sur la redevance que les mendiants leur versent. Après trois mois à battre le pavé suédois, ils rentrent chez eux, remplacés par d’autres arrivages de mendiants.

    La police suédoise n’interfère pas avec ces mendiants. Ils disent qu’il n’y a pas de loi pour chasser les gitans. Ils ont peur de se voir condamnés pour racisme s’ils le faisaient. Les romanichels sont hauts en couleur, hommes et femmes, âgés ou plus jeunes, et ne sont jamais plus que deux à chaque emplacement. La logistique ne peut pas être facile, avec tant de gens à répartir si uniformément, mais les barons roms savent s’y prendre : je n’ai jamais observé de bagarre, ou même d’altercation, entre les mendiants. Ils ont même été entraînés à sourire ; quelque chose que vous ne verrez jamais en Europe de l’Est, où les mendiants sont aussi sinistres que les immeubles des années 1950.

    Les réfugiés de Somalie et du Soudan, victimes des interventions US précédentes, ne mendient pas. Ils se regroupent dans des villes suédoises plus petites ; l’Etat suédois paye pour leur hébergement et leur donne quelques subventions pour vivre. Ils ne sont pas autorisés à travailler, et de toute façon personne n’a besoin d’eux comme ouvriers. Ils restent là, simplement, en attendant que leurs demandes d’asile aboutissent, généralement sur un refus. Après quoi ils disparaissent des radars.

    Mais ne versez pas trop de larmes sur les Suédois. Les tauliers se font beaucoup d’argent dans ce système de même que les fonctionnaires. L’Etat suédois paye 500 couronnes (50 euros) par nuit et par chambre. C’est une excellente affaire dans les petites villes reculées. Habituellement, l’Etat préfère des hôtels avec beaucoup de chambres à offrir, et ils renvoient l’ascenseur au fonctionnaire chargé de l’hébergement. Curieusement, un individu considéré comme le plus ouvertement raciste de toute la Suède, qui se bat contre l’immigration, a fait des profits rondelets avec l’hébergement  des Somaliens ; il s’appelle Bert Karlsson.

    Outre les réfugiés et immigrants fournis par les guerres US et l’élargissement de l’UE dicté par les US, la Suède et les autres pays de l’Ouest se trouvent minés par la campagne, en provenance aussi des US pour réorganiser la vie en termes de gender. Il y a peu d’enfants ; des écoles ont été fermées, les gays ont absolument tous les droits ; les femmes sont prioritaires pour les emplois. Les garçons ont moins d’opportunités : depuis les chaînes publiques de télé jusqu’aux coiffeurs, les emplois sont pris par les femmes. Les prêtres de l’église suédoise sont principalement femmes ; l’Etat choisit  et rémunère les évêques connus pour leur soutien au sacerdoce féminin.

    « La Suède est l’Arabie saoudite du féminisme », a conclu Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, bouclé pour la troisième année consécutive à l’ambassade d’Equateur à Londres ; C’est un expert en la matière : deux petites Suédoises avaient porté plainte pour viol, simplement parce que dans le cadre d’une relation pleinement consentie, elles avaient eu un rapport sexuel non protégé. La procureuse Marianne Ny a  dit qu’en de tels cas, l’homme doit faire de la prison, même s’il s’avère qu’il était innocent. La Suède a le taux de plaintes pour viol le plus élevé au monde, et le taux le plus élevé de plaintes fallacieuses pour viol rejetées. Ce qui ne fait pas la promotion de l’amour entre personnes de sexe opposé.

    L’éducation fait tout ce qu’elle peut pour émasculer les hommes, et les splendides Suédoises préfèrent souvent des mâles étrangers plus masculins (je le sais, étant précisément un mâle étranger basané et moustachu qui plus est, j’avais épousé une ravissante Suédoise il y a bien longtemps). Les Suédois se marient de moins en moins, et ont de moins en moins d’enfants, malgré les aides gouvernementales très généreuses.

    Bien des observateurs conservateurs accusent les féministes. Même si les hommes ont certainement perdu la guerre, la victoire des femmes ne résiste pas à l’examen. Jadis les femmes avaient le choix : rejoindre le monde des gens très occupés ou rester à la maison avec les enfants. Jadis, les femmes pouvaient élever une famille sans se sentir coupables. Jadis les femmes pouvaient aimer être courtisées. Tout ça c’est fini, la dévirilisation des hommes a rapidement entraîné la déféminisation des femmes.

    Il y a un sous-entendu commun aux tenants du pouvoir : c’est que les hommes féminisés sont plus faciles à contrôler, et c’est pour  cela qu’ils encouragent l’homosexualité. Déviriliser l’homme est un pivot dans la reprogrammation de l’humanité pour qu’elle devienne horde obéissante, parce que les hommes entiers sont imprévisibles.  Ils sont prompts à la rébellion, prêts au sacrifice et à l’action. Ce n’est pas une coïncidence si les ennemis de l’empire sont tous des mâles très virils, qu’il s’agisse de Kadhafi, de Castro, de Chavez, de Loukachenko, de Poutine, ou de Julian Assange. Tout devient clair : les hommes sont ciblés pour l’élimination, et les fourmis au travail n’ont pas besoin de sexe.

    Les Suédois ont le culte des « blacks », qui vient  aussi des Usa, à en croire Rachel Dolezal, la militante blanche pour les droits des noirs qui se faisait passer pour  noire. Les noirs sont censés être meilleurs et plus beaux que les blancs. Dans le film Terminator, c’est un savant noir qui invente le truc merveilleux ; il se bat aux côtés de la guerrière blanche contre les méchants hommes blancs. Morpheus, noir, dans Matrix, est un opérateur de Zion, et il sauve la race humaine. Il y avait un président noir dans Le Cinquième Elément, avant Obama. Bien des Suédois en manque d’enfants ont importé des enfants noirs et asiatiques, autre ligne culturelle instaurée par Angelina Jolie. Ce racisme à l’envers n’est pas différent de la variété ordinaire. Les noirs sont des gens très bien, mais nullement meilleurs que les Suédois roses.

    Les Suédois ordinaires sont malheureux. Dans une petite ville avec un haut pourcentage de réfugiés et d’immigrants, ils sont 40% à voter pour le parti d’extrême droite, les Démocrates suédois. Ils sont 12% à l’échelle du pays malgré une campagne féroce contre eux dans les médias.

    La gauche a obtenu une majorité relative des sièges au Parlement, après des années de droite au pouvoir. Après l’élection, les gauche et droite officielles ont uni leurs forces sur un programme commun dans le seul but de maintenir les Démocrates suédois en marge,  ostensiblement. Les électeurs de gauche se sont sentis bernés. Pourquoi s’en faire et pourquoi voter, si le résultat, c’est un arrangement entre les partis ?

    Ne versez pas une larme sur le sort des Démocrates suédois non plus. Il y a un timide parti pro-sioniste dont l’action la mieux connue en matière politique a été d’installer une parade gay dans un quartier musulman. Ils s’extasient devant l’Etat juif, comme leurs frères dans les autres pays d’Europe. Ils acceptent l’emprise de l’idéologie gender, qui est le programme du nouvel ordre mondial. Ils sont contre les immigrants et les réfugiés, mais jamais contre ceux qui envoient les vagues déferler sur la Suède. Au contraire, ils soutiennent le régime de Kiev, bande de bâtards à la botte des néocons, et détestent la Russie comme se doit de le faire tout défenseur du Nouvel Ordre Mondial.

    Voilà pourquoi il est bien difficile de voir d’où pourra venir la libération du continent, et si même il en est encore question.

    Israël Adam Shamir

    Article initialement publié dans Unz Review.

    Traduit par Maria Poumier le 17/08/2015

    Lire également: http://arretsurinfo.ch/chaos-au-moyen-orient-objectif-voulu-ou-erreur-politique/

    Arrêt sur info n’est pas tenu pour responsable des déclarations inexactes ou incorrectes contenues dans les articles publiés

    Source: http://plumenclume.org/blog/30-en-europe-c-est-l-ete-par-israel-adam-shamir

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • La Slovaquie prête à accueillir des réfugiés syriens chrétiens, mais pas de musulmans

    Lu ici :

    "La Slovaquie a néanmoins accepté de recevoir 200 syriens issus de camps de réfugiés installés en Turquie, en Italie et en Grèce dans le cadre d’un plan de l’Union européenne qui ambitionne de mettre 40 000 personnes à l’abri. Mais à une seule condition : qu'ils soient chrétiens et non musulmans, a pris soin de préciser le gouvernement slovaque. (...)

    Cette décision fait écho aux propos du Premier ministre slovaque, le social-démocrate Robert Fico, qui avait déclaré en janvier : « La Slovaquie est un pays chrétien depuis toujours, nous ne pouvons accepter une arrivée de 300.000 ou 400.000 migrants musulmans qui construiraient des mosquées partout dans le pays et tenteraient de changer la nature, la culture et les valeur de notre Etat. »

    Les musulmans, rappelle le « Washington Post » , représentent seulement 0,2 % de la population slovaque, qui compte un peu plus de cinq millions d’habitants. L’an dernier, le pays a accordé l’asile à 14 personnes."

    Louise Tudy

  • Qui lutte vraiment contre ISIS?

    Les frappes aériennes de l’OTAN contre l’armée serbe de Bosnie ont eu lieu dans la période du 30 août au 20 septembre 1995. Elles ont été effectuées par 400 avions et missiles de croisière Tomahawk au nom de mercenaires musulmans amenés par les Etats-Unis, l’Iran, l’Arabie Saoudite et la Turquie pour lutter contre les Serbes. L’opération a atteint son objectif, qui était la destruction de 338 cibles terrestres serbes (les concentrations de blindés, les batteries d’artillerie lourde, les colonnes d’infanterie motorisée en mouvement, etc..).

    Les bombardement de l’OTAN de la Yougoslavie ont été effectués dans la période du 24 mars au 10 juin 1999 et ont entraîné la mort de 5 à 10 000 Yougoslaves militaires et civils, la neutralisation de 40 % des armes les plus avancées du monde des forces terrestres de l’armée yougoslave, et la destruction de 60 % de la capacité industrielle du pays, des centrales thermiques qui approvisionnent la population en chauffage, des ponts sur le Danube, des nœuds ferroviaires. L’opération a atteint son objectif, en faisant évacuer l’armée yougoslave du Kosovo, que les Américains convoitaient.

    Ce qui est surprenant, c’est que depuis plus d’un an, les Etats-Unis avec leurs alliés de l’OTAN (Turquie, Canada, Grande-Bretagne, France, Allemagne et Pays-Bas), ainsi qu’avec les Émirats Arabes Unis, Bahreïn, Qatar, Jordanie, Australie, effectuent des frappes aériennes contre ISIS, sans résultat. Cela est d’autant plus surprenant que les forces d’ISIS ne comprennent que 5 à 7 000 combattants, agissant dans des zones strictement délimitées et à découvert (le plus souvent dans les régions désertiques) où le suivi et les frappes sont beaucoup plus faciles que dans l’ancienne Yougoslavie.

    ISIS map of location

    ISIS est organisé en détachements avec une grande mobilité tactique, composés de sous-unités de reconnaissance équipées de blindés légers (Humvee), de sous-unités blindées équipées de chars, IFV et APC, de sous-unités d’artillerie tractée, de sous-unités de transport avec des camions (pour les munitions, la nourriture, le carburant, etc.), de sous-unités de défense AA avec des canons ou mitrailleuses montées sur camions, etc.. Les quelques vidéos publiées par les médias occidentaux, ne montrent que des cibles statiques, type bunker, lors de frappes de l’aviation américaine. C’est très étrange qu’il n’y ait aucune voiture, aucun blindé, aucun combattant ISIS dans les parages de la cible. Cela veut dire qu’il pourrait s’agir de fake, pour la bonne raison qu’il n’y a plus de bunkers en Irak. Les médias occidentaux qui diffusent ce genre de vidéos, semblent avoir oublié qu’avec l’occupation de l’Irak par l’armée américaine, les ingénieurs américains avaient reçu la tâche de faire sauter tous les bunkers construits par Saddam Hussein. Où les combattants d’ISIS ont-ils trouvé les bunkers montrés dans les vidéos ?

    L’occupant américain, à partir de 2003, a mis au rebut tous les avions à réaction supersoniques ou les avions d’attaque au sol (Su-25) de la production soviétique, existant dans l’armée irakienne. Ils les ont remplacés par des avions à hélice Cessna 208 Caravan, Cessna 172 et Beechcraft T-6 Texan. La même chose, a été faite avec les hélicoptères d’attaque iraquiens, remplacés par des Bell 206, Bell UH-1, Bell OH-58C, Bell 407. Aucun de ces appareils ne bénéficie de blindage, ni n’est armé pour le combat contre des véhicules blindés. Les États-Unis ont repoussé à plusieurs reprises la livraison de 36 avions F-16 block 52, payés par l’Iraq en 2011. Les quatre premiers F-16 ne sont arrivés à la base aérienne irakienne de Balad qu’en juillet 2015, le reste devant arriver en 2018. Idem pour les 36 AH-64E Apache que l’Irak a achetés aux Etats-Unis et qui n’ont toujours pas été livrés. Mise devant l’obligation de combattre ISIS, l’Irak avait demandé l’aide de la France, mais celle-ci, suivant le modèle des Mistral, a refusé de fournir des hélicoptères d’attaque Tigre, pour ne pas offenser les Etats-Unis.

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    Pourquoi les Etats-Unis font-ils tout leur possible pour que l’Irak, qui se trouve en première ligne dans la lutte contre ISIS, n’ait pas d’avions de combat? C’est tout simplement parce qu’ils savent qu’avec ces avions l’Irak neutraliserait à elle seule ISIS dans les deux mois. Et puis cela dévoilerait le bluff U.S. et ses alliés au sujet d’ISIS.

    La Russie a compris les véritables intentions des Etats-Unis et a été le seul État à soutenir les forces luttant véritablement contre ISIS. Elle a immédiatement signé un accord avec l’Irak pour la livraison de 56 hélicoptères d’attaque Mi-28 NE et Mi-35 (24 hélicoptères russes opèrent déjà actuellement). Une vidéo irakienne, montre comment se déroule maintenant un vrai combat entre un hélicoptère irakien Mi-35 et une colonne ISIS.

    La Russie a également livré à l’Irak 12 avions Su-25, des pilotes iraniens sont sur ces appareils. D’autre part, grâce à un accord négocié par la Russie, 7 autres avions Su-25 iraniens devaient retourner en Irak pour combattre ISIS. Ils sont arrivés à la base aérienne de Balad, le 13 juillet 2015.

    Valentin Vasilescu

    Traduction Avic Réseau International

     http://reseauinternational.net/qui-lutte-vraiment-contre-isis/

  • Pays émergents : Retour aux fondamentaux

    Après 15 ans de battage médiatique, une nouvelle opinion commune s’est établie: les marchés émergents sont dans le pétrin. De nombreux analystes ont extrapolé une croissance rapide dans des pays comme le Brésil, la Russie, la Turquie et l’Inde dans un futur indéterminé, en les tenant pour les nouveaux moteurs de l’économie mondiale.

    Aujourd’hui la croissance est en baisse dans la quasi-totalité d’entre eux ainsi que des investisseurs retirent leur argent, inspirés en partie par l’espoir que la Réserve fédérale américaine relève ses taux d’intérêt en septembre. Leurs monnaies ont chuté, alors que les scandales de corruption et d’autres difficultés politiques ont accablé le récit économique dans des endroits comme le Brésil et la Turquie.

    Rétrospectivement, il est apparu clairement qu’il n’y avait en fait aucune logique de croissance cohérentedans la plupart des marchés émergents. Sous le vernis, on trouve en fait des taux de croissance élevés motivés non pas par une transformation productive, mais par la demande intérieure, à son tour alimentée par booms temporaires des matières premières et des niveaux non viables d’emprunts publics ou plus souvent privés.

    Oui, il y a beaucoup d’entreprises de classe mondiale dans les marchés émergents et l’expansion de la classe moyenne est indéniable. Mais seule une part infime de la main-d’œuvre de ces économies est employée dans des entreprises productives, alors que les entreprises improductives informelles absorbent le reste.
    Si l’on compare cela avec l’expérience des quelques pays qui ont effectivement émergé avec succès, en « passant leur diplôme » de pays avancé, on peut identifier le chaînon manquant. La Corée du Sud et Taïwan ont progressé suite à une industrialisation rapide.

    Comme les paysans sud-coréens et taïwanais sont devenus des ouvriers d’usine, les économies des deux pays (et avec un certain décalage, leurs politiques) ont été transformées. La Corée du Sud et le Taïwan sont par la suite devenues des démocraties riches.

    En revanche, la plupart des marchés émergents actuels connaissent un processus dedésindustrialisation précoce. Les services ne sont pas négociables dans la même mesure que les produits manufacturés et pour la plupart ne présentent pas le même dynamisme technologique. En conséquence, les services se sont avérés être un mauvais substitut à l’industrialisation orientée jusque-là vers l’exportation.

    Mais les marchés émergents ne méritent pas les prophéties de malheur qu’on leur adresse actuellement. La vraie leçon du battage relatif à l’effondrement des marchés émergents est la nécessité d’accorder plus d’attention aux fondamentaux de la croissance et de reconnaître la diversité des situations au sein d’un groupe d’économies inutilement regroupées.

    Pour les économies en développement, les trois principes fondamentaux de croissance clés sont l’acquisition de compétences et l’éducation de la main-d’œuvre, l’amélioration des institutions et de la gouvernance, et enfin la transformation structurelle de la faible productivité vers des activités à forte productivité (dont l’industrialisation est l’exemple type).

    La croissance rapide selon le modèle de l’Extrême-Orient a typiquement exigé d’importantes transformations structurelles durant un certain nombre de décennies, accompagnées d’un progrès régulier dans l’éducation et les institutions, qui ont fourni à long terme des fondements à la convergence des économies avancées.

    Contrairement aux économies d’Extrême-Orient, les marchés émergents actuels ne peuvent pas considérer leurs excédents à l’exportation de produits manufacturés comme un moteur de transformation structurelle et de croissance. Ils sont donc obligés de compter davantage sur les fondamentaux à long terme de l’éducation et sur les institutions. Celles-ci génèrent bien de la croissance et sont en effet indispensables. Mais elles produisent au mieux 2 à 3% de croissance annuelle et non pas 7 à 8% comme en Extrême-Orient.

    Comparons la Chine et l’Inde. La Chine s’est développée en construisant des usines et en les remplissant de paysans peu éduqués, ce qui a entrainé une poussée instantanée de la productivité. L’avantage comparatif de l’Inde réside dans les services à relativement forte intensité de compétences (comme les technologies de l’information), qui ne peuvent absorber qu’une minuscule tranche de la population active largement non qualifiée du pays.

    Il faudra attendre de nombreuses décennies avant que le niveau de compétence moyen en Inde augmente au point de pouvoir faire augmenter sensiblement le niveau de la productivité globale de l’économie.

    Le potentiel de croissance à moyen terme de l’Inde se situe donc bien en deçà de celui de la Chine au cours des dernières décennies. Une poussée significative dans les dépenses d’infrastructure et les politiques de réforme pourra faire une différence, mais elle ne pourra pas rattraper le retard.

    D’autre part, être la tortue plutôt que le lièvre dans la course à la croissance peut être un avantage. Les pays qui dépendent de l’accumulation constante de compétences à l’échelle de l’économie et de l’amélioration de la gouvernance n’ont peut-être pas une croissance aussi rapide, mais ils peuvent être plus stables, moins sujets aux crises et plus susceptibles de converger par la suite avec les pays avancés.

    Les réussites économiques de la Chine sont indéniables. Mais elle reste un pays autoritaire où le Parti communiste conserve son monopole politique. Ainsi, les défis de la transformation politique et institutionnelle sont infiniment plus grands qu’en Inde. L’incertitude à laquelle fait face un investisseur à long terme en Chine est également plus grande.

    Ou comparons encore le Brésil avec d’autres marchés émergents. Parmi ces pays, le Brésil a sans doute récemment connu la plus forte réussite. Le scandale de corruption autour de la fameuse la compagnie pétrolière détenue par l’État, Petrobras, a produit une crise économique, avec une forte chute du cours de la devise nationale et une croissance au point mort.

    Pourtant la crise politique du Brésil démontre la maturité démocratique du pays et est sans doute  un signe de force plutôt que faiblesse. La capacité des procureurs à enquêter sur les irrégularités de paiement touchant aux plus hauts rangs de la société brésilienne et son gouvernement sans ingérence politique (ou le processus se transforme en chasse aux sorcières), peut servir d’exemple à de nombreux pays avancés.

    Le contraste avec la Turquie ne saurait être plus saisissant. La corruption y est d’une plus grande ampleur : elle implique le président Recep Tayyip Erdoğan et sa famille. Et personne n’ose y toucher. Une enquête menée par les procureurs turcs contre Erdoğan en 2013 était clairement motivée politiquement (et commanditée par les ennemis d’Erdoğan au sein du mouvement dirigé par Fethullah Gülen, un prédicateur islamique auto-exilé), qui a donné au gouvernement la couverture nécessaire pour annuler l’enquête. L’économie de la Turquie n’a pas souffert autant que le Brésil, mais sa gangrène risque de lui causer des ennuis plus graves à plus long terme.

    Des finances extérieures bon marché, des apports de capitaux abondants et les hausses des cours des produits de base ont aidé à dissimuler de nombreuses irrégularités et ont favorisé 15 ans de croissance pour ce marché émergent. Alors que l’économie mondiale génère des vents contraires forts dans les années à venir, il deviendra plus facile d’identifier les pays qui ont vraiment renforcé leurs fondamentaux économiques et politiques, et ceux qui ont adopté de faux récits et la force précaire des impressions inconstantes des investisseurs.

    Project Syndicate

    http://fortune.fdesouche.com/388837-pays-emergents-retour-aux-fondamentaux#more-388837

  • Intervention Russe imminente en Novorossya ?

    La prévision d’un conseiller de Vladimir Poutine il y a quelques mois "Nous serons probablement en guerre cet été" va t-elle se vérifier ?

    Les media occidentaux bien sûr n’en font quasiment pas état, mais la situation en Novorossya est de plus en plus sérieuse, et ce malgré les accords de "Minsk-2" signés l’hiver dernier. Ces accords n’ont d’ailleurs quasiment jamais été respectés, et il semble évident qu’ils n’auront servi que pour permettre à l’armée ukranienne de se renforcer après plusieurs sévères défaites face à l’armée de Novorossya.

    Ces accords auront également et surtout permis à l’Ukraine de recevoir du matériel et du personnel OTAN, puisque depuis le mois de mai, des centaines de blindés et de troupes venant des pays de l’OTAN mais aussi directement des USA, sont à pied d’oeuvre sur le sol ukranien. Ces derniers mois auront vu des manoeuvres militaires visant à impressionner la Russie, tant dans les pays baltes qu’en Pologne et bien sûr en Ukraine.

    La semaine dernière, des grandes quantités de matériel lourd ukranien et OTAN ont été acheminées vers la ligne de front de Donetsk, alors que les bombardements sur la ville s’intensifiaient. Sur la ville, ce qui veut dire que plusieurs civils ont été tués.

    Et depuis la nuit dernière (mercredi 12 aout) c’est carrement un déluge de feu qui s’abat sur la région de Donetsk, ou près de 8000 hommes sont arrivés en renfort.

    Hier, Vladimir Poutine a réuni le Conseil de Sécurite de la Fédération de Russie pour traiter de ce sujet car, bien que la Russie ne soit jusqu’a présent pas intervenue militairement en Novorossya, elle ne pourra pas laisser massacrer des civils dans ce qui pourrait être une attaque majeure de l’ukraine et de l’OTAN.

    Selon certaines informations la Russie interviendra en Ukraine si Donetsk ou Lugansk sont sur le point d’être prises par la junte de Kiev, intervention qui pourrait se faire sous la forme d’une force d’intervention de "soldats de la Paix".

    Kiev a sans nul doute connaissance de cette décision, ce qui pourrait les amener à revoir leurs plans, mais la véritable décision sera bien entendu prise à Washington dont Kiev n’est qu’un simple exécutant des ordres donnés par le fuhrer noir.

    Lors de la condamnation de la Russie à verser 50 milliards d’euros (!) aux escrocs de l’affaire Yukos, un très proche conseiller de Vladimir Poutine a répondu à la question "La Russie va-t-elle payer ?" ceci "Nous serons probablement en guerre cet été, alors....".

    Иван Михайлович Фраков

    https://euro-reconquista.com/site/spip.php?article766