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géopolitique - Page 619

  • « Nos amis » dans leurs oeuvres

    Barack Obama poursuit la politique de ses prédécesseurs  visant à garrotter la Russie poutinienne renaissante après  70 ans de communisme et les mauvaises années Elstine.   Washington est aujourd’hui à l’œuvre dans le jardin russe,  dans  une vaste  entreprise  de déstabilisation  de l’Ukraine,  comme ce fut le cas hier ( ?) en Asie centrale. Cela n’empêche pas le président des Etats-Unis, depuis le  sommet du G7 en Bavière hier lundi (la Russie en  a été de nouveau exclue)  de s’en prendre à son homologue russe. Il a poussé ses alliés à prendre de nouvelles sanctions contre Moscou, les précédentes ayant  été  maintenues  en mars dernier par  l’Union dite «  européenne »… Du haut de sa politique impériale, de sa  faramineuse dette publique et de ses quarante millions de pauvres, M. Obama  a pris la pose du donneur de leçons :  « (Vladimir Poutine) doit prendre une décision.  Souhaite-t-il continuer de ruiner l’économie de son pays et l’isoler davantage au nom de la recherche insensée de la gloire passée de l’empire soviétique, ou peut-il admettre que la grandeur de la Russie ne dépend pas de la violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté d’autres pays ? ». Dans la bouche  d’un président américain  le propos ne manque pas  de sel !

    C’est  Israël  qu’a choisi  pour sa part Nicolas Sarkozy, il y  effectuait un nouveau déplacement  hier et a été reçu par le président israélien Reuven Rivlin et le Premier ministre Benjamin Netanyahou, pour attaquer la société française de téléphonie Orange. Celle-ci est  actuellement en conflit avec l’opérateur israélien  Partner Communications Company, par le   biais duquel, via une franchise,  elle est implantée   dans l’Etat hébreu. Orange entend en effet   retrouver la maîtrise totale de sa marque. Une  mauvaise idée ?  En déplacement au Caire le  3 juin, Stéphane Richard, PDG d’Orange, avait déclaré que si cela était possible il cesserait les  activités d’Orange en Israël tout en critiquant les « activités (de Partner) dans les colonies juives du territoire palestinien de Cisjordanie».

    Une déclaration assimilée à une demande de boycott du type de la campagne BDS initiée et soutenue en France principalement par l’extrême  gauche, qui a déclenché la fureur des responsables israéliens contre M.  Richard. Depuis Jérusalem, Nicolas Sarkozy  a  fait savoir que   «  Stéphane Richard  viendra ici s’expliquer ». « Le boycott d’Israël est inadmissible. Je ne dis pas qu’il y avait une volonté de boycott de la part de cette entreprise (Orange), mais je dis que ce n’est pas comme ça qu’on fera la paix ».

    Benjamin Netanyahou avait intimé l’ordre à l’ambassadeur d’Israël  en France de rompre tout contact avec Stéphane Richard, lequel devant le tollé international, a pris le chemin de Canossa  et promis au vice-Premier ministre israélien, Silvain Shalom, de ne pas réitérer de tels propos à l’avenir. «M. Richard a présenté ses excuses concernant les remarques qu’il avait faites lors d’une conférence en Égypte et m’a affirmé être un ami d’Israël. Il a personnellement présenté ses excuses, ainsi qu’au nom de sa société, et a affirmé qu’ils condamnaient toute forme de boycott» a précisé M.  Shalom.

    « La sécurité  d’Israël est le combat de ma vie »  déclarait encore il y a peu M. Sarkozy,  qui,  reprenant quasiment  mot à mot le discours de M. Netanyahou,    a critiqué l’éventuel  accord sur le nucléaire iranien que les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni  et l’Allemagne tentent de boucler avant la fin du mois. «  L’accord qui est en train d’être discuté est condamnable, à la fois sur la méthode de négociation et sur l’accord. Avec cet accord, j’affirme qu’on reconnaît à l’Iran maintenant explicitement le droit de poursuivre l’enrichissement et de conduire des activités de recherche et de développement (…).  C’est un changement profond de la mise en œuvre du régime de non-prolifération qui ouvre potentiellement la voie à un risque grave de course aux armements nucléaires dans la région », notamment pour des pays comme «  l’Arabie saoudite » et « la Turquie » a affirmé président des Républicains lors d’une conférence stratégique à Herzliya.

    Rappelons de nouveau  que les leçons de prudence de M.  Sarkozy sont assez sidérantes émanant  du responsable de la catastrophique liquidation de la Libye, laquelle  a conduit  à une explosion du terrorisme, de l’immigration clandestine,   à la déstabilisation de toute une partie de L’Afrique.  Si aujourd’hui risque de prolifération nucléaire  il y a affirme Bruno Gollnisch, le plus dangereux émane de   l’Etat islamique (EI), qui chercherait à se procurer l’arme atomique notamment via des contacts noués au Pakistan.

    EI,  ce  Frankenstein islamiste qui viole, mutile, torture, assassine  indistinctement  chiites, sunnites, alaouites, chrétiens et yézidis qui résistent ou  refusent la dhimmitude.   Un Golem  djihadiste crée,  modelé, instrumentalisé   largement par les Etats-Unis,   comme l’avait d’ailleurs indiqué le  général Vincent Desportes,  ancien directeur de l’Ecole de Guerre,  lorsqu’il avait été auditionné  devant une commission parlementaire de notre assemblée nationale.  Une politique  que M.  Sarkozy a  alors suivi, en fidèle  vassal atlantiste, lorsqu’il a été décidé d’armer les miliciens extrémistes pour faire tomber  le régime laïque  syrien, mission sacrée poursuivie par François Hollande et Laurent Fabius…

    Un rapport  de la Defense Intelligence Agency  qui a été déclassifié en mai  par la justice américaine suite à un procès intenté à l’administration fédérale par un  groupe conservateur,  l’a confirmé. Il est précisé dans ce document daté d’août 2012, que les Etats-Unis et leurs alliés désireux de liquider   Bachar-el-Assad ne pourraient que se féliciter  de l’installation d’un califat  salafiste sur au moins une portion du territoire   syrien.

    Un  vœu partagé, au nom d’une synergie d’intérêts mais répondant à des motivations diverses, par la Turquie,  une partie au moins  des stratèges, géopoliticiens et politiciens  au pouvoir  en Israël,   « nos amis » qataris et    saoudiens… D’ailleurs nous n’avons guère entendu les droits de l’hommistes de l’RPS  sur la peine confirmée par le justice saoudienne ce dimanche  à 10 ans de prison et 10 000 coups de fouet échelonnés   pour insulte à l’islam à l’encontre du  blogueur Raef Badawi.  Après tout et selon le bon mot d’Eric Zemmour, il est vrai  l’Arabie saoudite peut être appréhendée  comme « un Etat islamique qui aurait réussi »…

    http://gollnisch.com/2015/06/09/nos-amis-dans-leurs-oeuvres/

  • Pourquoi l’Occident déteste-t-il Poutine ? La raison secrète

    Voici un éclairage qui permet de mieux analyser ce qui se cache derrière l’agressivité américaine suivie par les vassaux occidentaux, dont la France, sans doute le pays le plus zélé. Le Réveil français ne cesse de dénoncer cette imposture qui peu à peu se dévoile aux yeux des peuples.

    « Cela signifie que les Etats-Unis et leur petit groupe d’amis en Europe de l’Ouest et au Japon devront reconnaître qu’ils ne pourront pas prendre seuls toutes les décisions importantes du monde ».

    Les raisons officielles

    Nous savons tous que les gouvernements occidentaux, emmenés par les Etats-Unis et le Royaume-Uni, se sont retournés contre la Russie. Les raisons données par les médias sont nombreuses: la Russie a essayé d’empêcher l’Ukraine de rejoindre l’Union européenne ; la Russie a aidé les « rebelles pro-russes » à abattre le MH-17 ; la Russie a « envahi » illégalement la Crimée ; des milliers de troupes et de tanks russes combattent en Ukraine. Certains d’entre nous pensent que ces affirmations sont de la propagande de guerre à l’intention des citoyens de l’Ouest dans le but de justifier des sanctions contre la Russie et de faire monter les tensions militaires.

    Les raisons géopolitiques

    Beaucoup moins largement débattues, mais beaucoup plus importantes, il y a les raisons géopolitiques qui considèrent les zones de conflit entre les intérêts économiques des Etats-Unis et ceux de la Russie et de la Chine. Pour le moment, l’Union européenne est très dépendante de l’énergie russe. Les Etats-Unis aimeraient faire cesser cela. Le conflit en Ukraine est un élément important du processus visant à séparer économiquement l’UE de la Russie. Mais il y a aussi un programme plus vaste. La Chine et la Russie dirigent les BRICS, ce groupe de pays rassemblant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Les pays des BRICS veulent développer un système économique mondial qui ne dépende pas du dollar américain. Ils veulent être indépendants du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. La Chine a aussi suggéré à l’Europe qu’elle se joigne à elle et à la Russie dans ce qu’elles appellent la Nouvelle Route de la soie, qui s’étend dans toute l’Eurasie, de Lisbonne à Shanghai. Inutile de dire qu’il n’y a pas de place pour les Etats-Unis dans ce plan, ce qui donne une autre raison de couper les liens économiques entre la Russie et l’Union européenne.

     La raison secrète : la guerre qui n’a pas eu lieu

    Tous ces facteurs sont importants, mais il y en a encore un autre, qui n’est jamais débattu dans les médias occidentaux. L’élément déclencheur de la soudaine hostilité contre la Russie et Poutine peut être trouvé dans presque tous les événements non déclarés qui se sont déroulés entre la fin août et le début de septembre 2013. Ce qui est arrivé dans cette période cruciale est qu’une attaque surprise de l’Otan contre la Syrie a été stoppée par la Russie. C’était probablement la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale qu’une attaque militaire planifiée par l’Occident se trouvait confrontée à une force suffisante pour exiger son annulation. On ne le dira pas aux gens en Occident parce que leurs dirigeants bellicistes, au discours martial, ont « fermé les yeux ». Ils ont reculé et ont décidé de changer leur plan, le nouveau plan étant de démolir l’Ukraine et de s’emparer de la Crimée au profit de l’Otan. Cela, à l’évidence, n’a pas marché non plus ; le désordre qu’ils ont créé est toujours là.

    L’attaque US/France prévue sur la Syrie

    Tôt le matin du samedi 31 août 2013, un officiel américain a téléphoné au cabinet du président Hollande pour lui dire de s’attendre à un appel d’Obama plus tard dans la journée.
    « Présumant que cet appel téléphonique du soir annoncerait le début des frappes aériennes états-uniennes (contre la Syrie), Hollande a donné l’ordre à son état-major de mettre au point son propre plan d’attaque. Les avions de combat Rafale ont été chargés de missiles de croisière Scalp et ordre a été donné aux pilotes de lancer leurs munitions d’une portée de 250 miles quand ils se trouveraient sur la Méditerranée. » (1)

    Autrement dit, à ce moment-là, les pilotes français et les troupes états-uniennes attendaient seulement l’ordre final du président Obama pour lancer leur attaque. Toutefois, plus tard le même jour, à 18h15, Obama a appelé le président français pour lui dire que l’attaque programmée le 1er septembre à 3h du matin n’aurait pas lieu comme prévu. Il lui fallait consulter le Congrès. (2)
    Trois jours plus tard, à 6 h 16 GMT mardi 3 septembre, deux missiles dirigés vers la côte syrienne étaient lancés « depuis la partie centrale de la Méditerranée », mais ils n’ont pas atteint la Syrie.(3) « Les deux missiles se sont écrasés en mer. » (4)

    Il existe différentes versions de ce qui s’est produit. Selon Israël Shamir: « Un journal libanais, citant des sources diplomatiques, a affirmé que les missiles étaient lancés depuis une base aérienne de l’Otan en Espagne et qu’ils ont été abattus depuis un navire par le système de défense russe mer-air. Une autre explication proposée par Asia Times soutient que les Russes ont utilisé leurs brouilleurs GPS, puissants et bon marché, pour rendre impuissants les Tomahawks, très chers, en les désorientant et en les poussant à l’échec. Il y a encore une autre version, qui a attribué le lancement aux Israéliens ; soit qu’ils étaient prêts à abattre les missiles, soit qu’ils observaient les nuages comme ils le prétendent. » (5)

    Les navires de guerre étaient prêts

    Il est difficile de savoir ce qu’il y a derrière ce lancement de missiles raté, mais cela n’a pas déclenché de guerre. Nous pouvons tous en être reconnaissants. Sur la carte ci-dessous, nous pouvons voir l’impressionnante armada de navires de guerre en position au large de la Syrie à l’époque. (6) Un article dansGlobal Research a parlé d’un « déploiement naval massif des Etats-Unis et de leurs alliés en Méditerranée orientale au large de la côte syrienne ainsi que dans la mer Rouge et dans le golfe Persique. » (7)

    Pourquoi l’Occident déteste-t-il Poutine ? La raison secrète

    A ce moment-là, il semblait presque certain que les Etats-Unis et leurs alliés lanceraient une attaque contre la Syrie. Au lieu de quoi, l’attaque prévue a été reportée sine die. Comme le dit Israël Shamir, « les volontés de fer de l’Amérique et de l’Eurasie se sont croisées en Méditerranée orientale » et les Etats-Unis ont subitement décidé de reculer devant ce grave conflit militaire.

    Un commentateur a plaisanté en disant qu’après tout Obama avait finalement mérité son prix Nobel de la paix. Voici comment The Saker, un opposant véhément à ce qu’il appelle l’Empire anglo-sioniste, évalue la situation – de par sa vie antérieure, The Saker possède une connaissance intime du fonctionnement des affaires militaires de l’Otan :
    « Moins remarqué, il y a eu l’envoi par la Russie d’une force navale opérationnelle, assemblée à la hâte mais compétente, sur la côte syrienne. Pas une force suffisamment importante pour battre la marine US, mais une force capable de fournir à l’armée syrienne une vision complète du ciel au-dessus et au-delà de la Syrie. Autrement dit, pour la première fois, les Etats-Unis ne pouvaient pas réaliser une attaque surprise sur la Syrie, ni avec des missiles de croisière, ni avec leur puissance aérienne. Pire, la Russie, l’Iran et le Hezbollah se sont lancés dans un programme, manifeste ou secret, d’assistance matérielle et technique à la Syrie qui a fini par vaincre l’insurrection wahhabite. » (8)

    Pourquoi les Etats-Unis ont-ils modifié leurs plans ?

    Il nous est difficile de connaître toutes les manœuvres qui se sont déroulées en coulisses en août et en septembre 2013, mais le résultat final est clair. Après des années de tensions croissantes et de menaces, les Etats-Unis et leurs alliés ont décidé de ne pas attaquer la Syrie comme ils l’avaient prévu. Etant donné que la rhétorique et le déploiement militaire contre la Syrie semblaient suivre le scénario utilisé pour l’Irak et la Libye, il y a eu peu de débats en Occident sur les raisons pour lesquelles les Etats-Unis et leurs amis ont subitement changé leurs plans. A présent, avec le recul, on peut voir que cette attaque directe ratée a mené à une attaque indirecte croissante et à la montée de ce qui est maintenant connu comme l’ISIS [l’Etat islamique].

    Deux des raisons évidentes que je peux déceler à ce changement soudain ne sont pas la sorte de choses dont veulent débattre les dirigeants politiques occidentaux :

    – L’une est le fait que ces guerres sont très impopulaires. Comme résultat des mensonges et des échecs innombrables révélés sur les guerres sauvages et inutiles en Afghanistan, en Irak et en Libye, il semble que certains politiciens écoutent leurs citoyens. Comment expliquer autrement la décision inattendue du Parlement britannique, le jeudi 29 août, de voter contre la participation du Royaume-Uni à des frappes contre la Syrie?

    – L’autre raison est l’étendue des concentrations de troupes de la Syrie, de la Russie et même de la Chine. (9) Les Russes et les Chinois n’ont pas seulement bloqué les Etats-Unis au Conseil de sécurité. Ils ont « voté » avec leur matériel militaire. Ils n’apprécient pas ce que les Etats-Unis ont projeté pour la Syrie et ont fait clairement savoir qu’ils recourraient à la force pour les arrêter. Quand les Chinois ont-ils envoyé pour la dernière fois des navires de guerre en Méditerranée? La Russie et la Chine n’approuvent visiblement pas la manière dont les Etats-Unis décident d’envahir un pays après l’autre.

    Qu’est-ce que cela veut dire

    Pour des raisons qui ne sont pas difficiles à imaginer, il y a eu peu de discussions sur la signification plus large de ces événements dans les médias occidentaux. Cependant, des commentateurs comme Israël Shamir et Pepe Escobar croient que ces événements signalent un changement important dans l’équilibre des pouvoirs dans le monde. Ce qui suit est tiré d’une intervention d’Israël Shamir au Forum de Rhodes le 5 octobre 2013 :

    « Tout d’abord, la bonne nouvelle. L’hégémonie américaine, c’est du passé. La brute a été maîtrisée.
    Nous avons dégagé le Cap de Bonne-Espérance, symboliquement parlant, en septembre 2013. Avec la crise syrienne, le monde a opéré un virage essentiel de l’Histoire moderne. C’était un quitte ou double presque aussi risqué que la crise des missiles cubains de 1962.
    Les risques d’une guerre totale étaient élevés, car les volontés de fer de l’Amérique et de l’Eurasie s’étaient croisées en Méditerranée orientale. Il faudra un certain temps pour que ce que nous avons vécu fasse son chemin dans les consciences: c’est normal pour des événements d’une telle ampleur. » (10)

    Par « Eurasie », il faut entendre la Russie et la Chine. En termes crus, ces deux pays ont simplement contraint les Etats-Unis à reculer et à annuler leurs plans de guerre. Généralement, les gens ordinaires aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans beaucoup d’autres pays étaient tout aussi opposés à l’attaque que le peuple syrien lui-même.
    Pepe Escobar est encore plus brutal. Dans un article du 17 octobre, après le recul du gouvernement de Washington sur la Syrie, il explique qu’il y a eu un changement de politique à Pékin. Maintenant, pour la Chine, fini de mettre des gants diplomatiques. Il est temps de construire un monde « désaméricanisé ». Le temps est venu d’une monnaie de réserve internationale qui remplace le dollar US. (11) Cette nouvelle approche est présentée dans un éditorial de Xinhua. (12) La dernière goutte qui a fait déborder le vase a été l’arrêt des Etats-Unis [faillite budgétaire bureaucratique, NdT] venant s’ajouter à la crise financière provoquée par les banques de Wall Street.

    Cet éditorial cite ce qui est peut-être le paragraphe le plus important :
    « Au lieu de remplir ses obligations comme une puissance dirigeante responsable, un Washington égocentrique a abusé de son statut de superpuissance et a même introduit davantage de chaos dans le monde en transférant ses risques financiers à l’étranger, provoquant des tensions régionales dans des conflits territoriaux, et menant des guerres injustifiées couvertes par des mensonges éhontés. » (13)
    Dans cette nouvelle stratégie la Chine s’appuie sur au moins trois principes. Le premier est de stopper les aventures militaires des Etats-Unis. Toutes les nations doivent respecter le droit international et régler les conflits dans le cadre des Nations unies. Le deuxième est d’élargir l’adhésion à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international pour inclure des pays émergents et en développement. Le troisième est de travailler à une « nouvelle monnaie de réserve internationale qui doit être créée pour remplacer la domination du dollar américain ». (14)

    Peut-être est-ce pour cette raison que les dirigeants occidentaux ne célèbrent pas cette guerre qui n’a pas eu lieu. Les Russes et les Chinois ont forcé l’Occident à respecter le droit international et à éviter une guerre illégale. De plus, les Chinois voient cela comme le commencement d’une nouvelle ère dans la politique mondiale. Ils veulent « désaméricaniser » le monde. Cela signifie que les Etats-Unis et leur petit groupe d’amis en Europe de l’Ouest et au Japon devront reconnaître qu’ils ne pourront pas prendre seuls toutes les décisions importantes du monde.

    Australianvoice, 1/03/2015

    Titre original : WHY DOES THE WEST HATE PUTIN? THE SECRET REASON (1/03/2015)

    Traduit par Diane Gilliard pour Arrêt sur Info

    Notes:

    1. Cité d’après un article de David Axe, « Les bombardiers français étaient chargés, les rebelles syriens étaient déployés – Tous attendaient le OK d’Obama pour attaquer »; https://medium.com/war-is-boring/69247c24253f(en anglais)

    2. http://israelmatzav.blogspot.com.au/2013/09/france-was-ready-to-strike-syria-obama.html

    3. http/::beforeitsnews.com:middle-east:2013:09:two-missiles-launched-toward-syria-fall-into-the-sea-2454030.html

    4. http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/syria/10282788/Missiles-launched-in-Mediterranean-towards-Syrian-coast-claims-Russian-defence-ministry.html

    5. http://www.globalresearch.ca/the-war-on-syria-the-september-2013-military-stand-off-between-five-us-destroyers-and-the-russian-flotilla-in-the-eastern-mediterranean/5355644

    6. https://fbcdn-sphotos-b-a.akamaihd.net/hphotos-akash3/1176205_566256046755921_1140583716_n.jpg

    7. http://www.globalresearch.ca/massive-naval-deployment-us-and-allied-warships-deployed-to-syrian-coastline-before-the-august-21-chemical-weapons-attack/5347766

    8. http://thesaker.is/submarines-in-the-desert-as-my-deepest-gratitude-to-you/

    9. http://www.redflagnews.com/headlines/alert-china-sends-warships-to-syria-joining-russian-warships-in-mediterranean-sea

    10. http://www.globalresearch.ca/the-war-on-syria-the-september-2013-military-stand-off-between-five-us-destroyers-and-the-russian-flotilla-in-the-eastern-mediterranean/5355644

    11. http://www.alternet.org/world/de-americanized-world-and-china

    12. http://news.xinhuanet.com/english/indepth/2013-10/13/c_132794246.htm
    Cela semble être le même éditorial important analysé par Jeff J. Brown dans le post de Wikileaks « Baba Beijing’s Belly Laugh Felt Round the World »,

    http://www.wikileaksparty.org.au/baba-beijings-belly-laugh-felt-round-the-world-2/.
    La seule différence que je voie est que Jeff Brown se réfère à un auteur nommé Tang Danlu, tandis que le site web de Xinhua se réfère à Liu Chang comme auteur de l’article.

    13. http://news.xinhuanet.com/english/indepth/2013-10/13/c_132794246.htm

    14. http://www.alternet.org/world/de-americanized-world-and-china

    Source : Réveil français

  • Djihadistes : la submersion (Présent 8366)

    Les magistrats français spécialisés dans le terrorisme ne sont pas assez nombreux pour faire face aux dossiers djihadistes. C’est un problème concret que l’on n’aurait même pas imaginé il y a quelques années, c’est désormais une grave carence. Va-t-il falloir délocaliser des juges ordinairement occupés à remettre les criminels sexuels en liberté, à surveiller les conversations de Sarko ou à clouer les déviants de la pensée unique sur le mur des cons pour leur donner une formation anti-islamiste accélérée ? Taubira vivante, jamais !8366-P1
    Face à l’explosion du djihadisme en France, qui implique plus de 1 700 Français et résidents (connus) engagés dans les réseaux syrio-irakiens, le rapport parlementaire d’Éric Ciotti et de Patrick Mennucci sur les filières djihadistes précise que « la France a perdu plusieurs années » et que la justice française n’est plus adaptée.
    Il préconise en urgence le « renforcement des effectifs de magistrats spécialisés, qu’il s’agisse du parquet, de l’instruction ou de l’application des peines ».
    La section antiterroriste du parquet de Paris ne compte actuellement que neuf magistrats et encore ce neuvième poste vient-il à peine d’être créé. 157 enquêtes ont été recensées au 18 mai 2015, dont 94 concernant l’islamisme radical, parmi lesquelles 53 se rapportent aux filières irako-syriennes. Dans le même temps, le rapport pointe les « moyens insuffisants » du juge d’application des peines (JAP) de Paris qui suit « seul avec un greffier » un grand nombre de dossiers qui ne font que se multiplier depuis un an.
    Les deux députés suggèrent que « certaines infractions terroristes puissent être décentralisées et traitées localement, notamment à Lyon et à Marseille. “Il existe des lacunes dans la continuité territoriale du suivi des individus dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ces difficultés ont conduit à l’interruption de l’écoute de Saïd Kouachi par la Direction du renseignement de la préfecture de police en juin 2014.”
    Les policiers, les CRS et l’armée sont déjà mobilisés on le sait, au-delà de leurs forces, par la lutte contre l’islamoterrorisme. Et maintenant les juges. Il n’y a guère que nos gouvernants finalement qui n’ont rien changé à leur train-train : festival de Cannes, panthéonisation, amours, carrière… Cela fait maintenant cinq mois que l’on attend des actes et une volonté politique à la hauteur de la guerre qui a été déclarée à la France.

    Caroline Parmentier

    http://fr.novopress.info/

  • Hollande contre Poutine : la liste noire qui fait marrer tout le monde !

    François Hollande qui bombe le torse contre Vladimir Poutine… C’est Julie Gayet qui doit être fière de son zigomar.

    Il est parfois des plaisirs jouissifs qu’il convient d’avoir connus avant de rendre l’âme : Le Pen au second tour de l’élection présidentielle de 2002, victoire des Bleus en 1998, DSK empêché d’Élysée et, tant qu’à faire, triomphe au Top 50 du sublime tube de camping « Quand il pète il troue son slip », de l’inégalable Sébastien Patoche, qui détrôna alors une chanteuse à cheveux gras, probablement lectrice de Télérama, aux paroles « exigeantes » et dont, fortuitement, le nom nous échappe.

    Aujourd’hui, encore un truc qui méritait d’être vécu, soit l’homérique bras de fer entre François Hollande et Vladimir Poutine. Résumé des épisodes précédents : l’Europe, ou, pour être plus précis, les instances technocratiques entendant la représenter, met 150 officiels russes sur liste noire ; c’est-à-dire, tricards en notre vieux monde. Riposte immédiate du tsar : 89 Européens deviennent à leur tour interdits de séjour, dont quatre Français. Et pas des moindres. Bruno Le Roux, chef de file des députés socialistes au Parlement. Henri Malosse, président du Comité économique et social européen, assez peu connu et devant sûrement gagner à ne pas l’être. Et, le meilleur pour la fin, le trublion Daniel Cohn-Bendit et le philosophe que le monde entier nous envie – hormis peut-être les Libyens -, sa seigneurie Bernard-Henri Lévy. Dans leur casting de guignols, force est de reconnaître que le Kremlin fait preuve d’un goût assez sûr.

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  • Russie-OTAN: En finir avec le bourrage de crânes

    On pourrait se demander si, pour les fauteurs de guerre, l’entretien d’une peur permanente n’est pas plus rentable que la guerre elle-même. Une guerre, quelle que soit sa férocité et sa durée, peut toujours prendre fin, et elle peut devenir incontrôlable à tout moment. En revanche, l’entretien de la peur permanente face à une menace fictive est facilement contrôlable, dosable à souhait, pour aboutir, finalement, aux mêmes résultats : état de guerre, pouvoirs accrus, maitrise de la gestion de la population, et surtout, une industrie de l’armement qui fonctionne à plein. Que demander de plus ?

    Qu’il s’agisse des guerres ou de toute autre crise, Spin Doctors et médias réutilisent les mêmes procédés, ressassent les mêmes « informations », dès lors que les évènements se prolongent. C’est ce qu’on appelle dans la presse un marronnier.

    Vous avez aimé vous faire peur l’été dernier, quand toute la presse occidentale annonçait la ruée des blindés russes sur l’Ukraine, assurait que Vladimir Poutine était prêt à « prendre Kiev en deux semaines »? Vous adorerez la nouvelle série de l’été, la menace nucléaire en Europe. Pour les acteurs pas de surprise, le casting reste le même. Dans le rôle de l’innocente victime, l’Ukraine. Dans celui des ignobles renégats, les séparatistes du Donbass. Le côté obscur de la force conserve son siège au Kremlin. Comme dans tout bon western le justicier ne peut être qu’Américain. France et Allemagne tiennent leur rôle de figurants. Enfin l’Union Européenne se charge du chœur, commentant une tragédie à laquelle elle n’a pas même les moyens de prendre part.Bien entendu il faut pour cette « saison 2 » maintenir le spectateur en haleine.Celui-ci a constaté que la grande charge annoncée de l’Armée Rouge, que l’on disait ressuscitée, n’a finalement pas eu lieu.S’il est un tant soit peu averti, il ne lui aura sans doute pas échappé qu’un général français, patron de la Direction du Renseignement Militaire, a vendu la mèche sur le scénario de l’an dernier, révélant ce que tous les esprits un tant soit peu indépendants savaient, ou subodoraient, à savoir que les services de renseignement américains avaient une fois encore monté une grossière opération d’intoxication et que le risque d’attaque russe en Ukraine n’avait jamais été avéré.Il faut donc faire plus fort pour que « l’occidental » moyen s’inquiète, s’indigne. En deux mots, y croit.

    En conséquence nous assistons depuis plusieurs jours à une montée en puissance des rumeurs alarmistes.Parce qu’il faut bien reprendre un peu des ingrédients précédents, l’agence Reuters a annoncé hier que l’un de ses envoyés spéciaux dans l’Oblast de Rostov a aperçu des trains transportant des blindés et des lance-roquettes multiples. Une forte concentration de troupes aurait été constatée à une cinquantaine de kilomètres à l’est de la frontière russo-ukrainienne.

    Peu importe à Reuters que Rostov-sur-le-Don soit le quartier général de la région militaire « Sud » de la Russie, où de très nombreuses forces sont stationnées compte tenu de l’instabilité du Caucase. Il va de soi pour l’agence anglo-canadienne que ces unités ne peuvent être destinées qu’à une chose: participer aux combats du Donbass si ceux-ci devaient reprendre.

    Avant-hier le quotidien « The Moscow Times », dont on connaît « l’impartialité » vis-à-vis des autorités russes, rapportait que la marine lettone avait constaté qu’un sous-marin russe était passé à 9 kilomètres de ses eaux territoriales, tandis qu’un Antonov-22, pour les béotiens un vieil avion de transport quadrimoteurs non armé, avait volé à proximité de la Lettonie, mais au-dessus des eaux internationales, mardi.Peu importe au Moscow Times que le trafic naval et aérien entre les principales bases de la marine russe en Baltique, Saint-Pétersbourg et Baltiïsk, s’effectue nécessairement en longeant les côtes lettones. Peu importe qu’aucune violation des eaux territoriales ou de l’espace aérien n’ait eu lieu. Il s’agit bien entendu d’une tentative d’intimidation ou d’espionnage.

    Ultime ingrédient du scénario catastrophe, le Secrétaire général de l’OTAN, le Norvégien Jens Stoltenberg, a dénoncé mardi la « rhétorique nucléaire » russe, condamnant le possible déploiement de missiles Iskander dans l’oblast de Kaliningrad, et jugeant que « les bruits de botte russes sont injustifiés, déstabilisants et dangereux ». Barack Obama et son Vice-Président, Joe Biden, ont immédiatement surenchéri sur le même thème. Une atmosphère qui a permis au très atlantiste webzine franco-américain Slate de surfer sur la vague en annonçant mercredi que « pour un officiel de l’OTAN une guerre éclatera cet été (et que) si on a de la chance, elle ne sera pas nucléaire ».Peu importe à Slate que sa source, John Schindler, soit un ancien analyste de la NSA, dont on connaît la fiabilité, et qu’il enseigne à l’Ecole navale américaine. Peu importe que M. Schindler rapporte les propos anonymes d’un membre de l’OTAN, organisation dont chacun sait qu’elle ne crie jamais au loup pour rien. Nous sommes, à n’en pas douter, au bord de l’holocauste thermonucléaire.

    Nul n’est en mesure de dire combien de temps encore la tragédie ukrainienne se prolongera. Longtemps sans doute tant les haines sont désormais durablement installées et les facteurs susceptibles d’aggraver innombrables.

    Ce qui est certain c’est que la guerre de propagande engagée dans les médias des différentes parties en présence va sans doute aller, elle, s’intensifiant, avec, à la clé, des affirmations de plus en plus péremptoires, un ton de plus en plus effrayant, bref tous les ingrédients du bourrage de crâne.

     - Source : Philippe Migault

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Le Parlement doit enquêter pour savoir si la France achète du pétrole à l’Etat islamique

    Le député UMP des Yvelines et président du Parti Chrétien Démocrate (PCD), Jean-Frédéric Poisson a demandé avec cinquante parlementaires l'ouverture d'une enquête parlementaire, après les déclarations de l'ambassadrice de l’Union Européenne en Irak, qui a avancé que le financement de DAECH pourrait s'effectuer grâce à l’achat par les pays européens du pétrole. Le député répond à Valeurs actuelles :

    "De tels propos ne peuvent être sans fondement, d’autre part nous savons que la Turquie assume pleinement ses liens commerciaux avec le Kurdistan et sa région. L’organisation terroriste contrôlerait quant à elle onze champs pétroliers dans le nord de l’Irak et dans la province syrienne de Raqqa (ville du centre du pays). Par ailleurs, son expansion territoriale est, malgré les quelques moyens mis en œuvre pour s’y opposer, rapide et efficace. Le faisceau d’indices est réel. Le Parlement doit enquêter pour savoir si la France achète du pétrole à l’Etat islamique ou si elle participe à des échanges commerciaux avec cette organisation terroriste.

    [...] Elu de la nation, je considère que la France doit veiller à demeurer l’adversaire de Daech et non son financeur : diplomatie, subventions par des pays du Golfe, moyens affectés à l’armée, renseignement, transmission de notre identité nationale, tout ceci est lié. La traçabilité de notre pétrole est donc un sujet majeur. Notre pays ne peut participer de près ou de loin, que cela soit de manière directe ou indirecte au financement des ennemis de la France. Enfin, si ce financement est avéré, la France devra en tirer les conséquences sur le plan international. On ne peut financer ceux que l’on combat. Les français sont en droit de connaitre la participation éventuelle de certaines grandes firmes nationales au financement de l’organisation terroriste."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • « Vu du Kremlin, la France n’a plus de politique étrangère… »

     Analyse d’Alain de Benoist, homme de lettres, philosophe, politilogue…

    En matière de politique étrangère, nous sommes, de façon générale, en accord avec les analyses toujours pertinentes d’Alain de Benoist. Celle qui suit relève tout à fait de cette convergence. Précisons simplement que cet effacement de la France qu’Alain de Benoist constate à juste titre, nous ne le considérons pas comme irréversible. (LFAR)

    Plusieurs vidéos tournent actuellement en boucle sur Internet. L’une du général Wesley Clark, ancien patron de l’Otan, l’autre de George Friedman, président de Stratfor, une société privée de renseignement basée au Texas et notoirement liée à la CIA.

    Le premier est bouleversé par le cynisme de la Maison-Blanche, l’autre le revendique fièrement. Difficile dans ces conditions de savoir quelle politique les États-Unis entendent mener en Europe…


    Cette politique a pourtant le mérite de n’avoir jamais changé. Depuis 1945, l’objectif des Etats-Unis est de favoriser l’Europe-marché au détriment d’une Europe-puissance qui pourrait devenir leur rivale. A cela s’ajoute, depuis la dislocation du système soviétique, un autre objectif vital : empêcher l’Europe occidentale d’établir un partenariat avec la Russie. George Friedman l’a rappelé après Brzezinski : en tant que grande Puissance de la Mer, l’intérêt primordial des États-Unis est d’empêcher l’unification de la grande Puissance de la Terre, c’est-à-dire de l’ensemble géopolitique eurasiatique. Les USA contrôlent tous les océans du monde, ce qu’aucune puissance du monde n’avait fait avant eux (« Maintenir le contrôle de la mer et le contrôle de l’espace est la base de notre pouvoir »), mais ils n’ont pas la capacité d’occuper l’Eurasie. Ils doivent donc diviser pour régner.

    Dans un premier temps, ils ont suscité en Europe de l’Est toute une série de « révolutions colorées » à la faveur desquelles ils ont tenté d’étendre l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie. Aujourd’hui, ils cherchent créer un « cordon sanitaire » tourné contre Moscou, coupant l’Europe en deux depuis la Baltique jusqu’à la mer Noire. Ce projet de « zone-tampon » a le soutien des Etats baltes, de la Pologne, de l’Ukraine et de la Bulgarie, mais se heurte aux réticences ou à l’opposition de la Hongrie, de la Serbie et de l’Autriche. L’instrumentalisation du coup d’État intervenu à Kiev en février 2014 entre évidemment dans ce cadre, tout comme l’actuelle tentative albano-islamo-mafieuse de déstabilisation de la Macédoine, qui vise à mettre en échec le projet Turkish Stream, déjà approuvé par le nouveau gouvernement grec, qui permettrait aux Russes d’acheminer leur gaz vers l’Europe occidentale sans avoir à passer par l’Ukraine.

    C’est également dans cette optique qu’il faut situer le projet de Traité transatlantique, dont le but principal est de diluer la construction européenne dans un vaste ensemble inter-océanique sans aucun soubassement géopolitique, de faire de l’Europe de l’Ouest l’arrière-cour des États-Unis et d’enlever aux nations européennes la maîtrise de leurs échanges commerciaux au bénéfice de multinationales largement contrôlées par les élites financières américaines.

    La grande inconnue, c’est l’Allemagne. La plus grande hantise des Américains est l’alliance de la technologie et du capital allemands avec la main-d’œuvre et les ressources naturelles russes. « Unies, dit Friedman,l’Allemagne et la Russie représentent la seule force qui pourrait nous menacer, et nous devons nous assurer que cela n’arrive pas ». Pour l’heure, l’Allemagne semble s’incliner devant les diktats de Washington. Mais qu’en sera-t-il demain ?

    Au Proche-Orient, les choses se sont tellement compliquées depuis quelques mois que beaucoup de gens n’y comprennent plus rien. Là encore, quel est le jeu des Américains ?

    Les États-Unis ont de longue date mis en œuvre au Proche-Orient une « stratégie du chaos », visant à abattre les régimes laïcs au bénéfice des mouvements islamistes, afin de démanteler des appareils étatico-militaires qu’ils ne pouvaient contrôler, puis à remodeler toute la région selon des plans arrêtés bien avant les attentats du 11 Septembre. L’État islamique (« Daesh ») a ainsi été créé par les Américains, dans le cadre de l’invasion de l’Irak, puis s’est retourné contre eux. Les USA ont alors commencé à se rapprocher de l’Iran, ce qui a suscité l’inquiétude des monarchies du Golfe qui redoutent par-dessus tout l’influence régionale de Téhéran (d’où l’opération actuellement menée au Yémen contre les rebelles chiites). On a donc aujourd’hui trois guerres en une seule : une guerre suicidaire contre la Syrie, dans laquelle les Occidentaux sont les alliés de fait des djihadistes, une guerre des Américains contre l’État islamique, et une guerre des dictatures du Golfe et de la Turquie contre l’axe Beyrouth-Damas-Téhéran, avec la Russie en arrière-plan.

    Et la France, dans tout ça ?

    Elle ne compte plus pour grand-chose. Elle se réclame de la laïcité, mais privilégie ses relations avec les pétromonarchies les plus obscurantistes. Concernant les migrants qui affluent par milliers depuis la Méditerranée – fuyant, non pas la misère ou la dictature, comme on le répète ici et là, mais la guerre civile et le chaos que les Occidentaux ont apportés chez eux –, elle se soucie plus de les empêcher de se noyer que de ne pas faire naufrage elle-même, plus de la façon des les accueillir que de les empêcher d’entrer. Les Allemands la regardent désormais de haut, les Espagnols et les Italiens n’en attendent plus rien, et les Anglais continuent à considérer le French bashing comme un sport national.

    Quant au Kremlin, il ne se fait plus d’illusions : la France ne peut plus avoir de politique étrangère digne de ce nom, puisqu’elle s’est aujourd’hui couchée devant les Américains. En témoignent de manière éloquente le refus de la France de livrer aux Russes les navires « Mistral » que ceux-ci avaient déjà payés et le scandaleux boycott des cérémonies qui se sont déroulées à Moscou pour le 70e anniversaire de la défaite du Troisième Reich. De ce point de vue, la continuité de Sarkozy à Hollande est parfaite. L’UMP va devenir « les Républicains », tandis que le PS n’est déjà plus qu’un « parti démocrate » à l’américaine. Il n’y a plus qu’à rebaptiser « Maison blanche » le palais de l’Elysée, et tout sera parfaitement clair !

    Alain de Benoist
    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier – Boulevard Voltaire
    27/05/2015

    Sources:

    La faute à Rousseau. Hautefort.com
    Et : Boulevard Voltaire.Fr

    http://www.polemia.com/vu-du-kremlin-la-france-na-plus-de-politique-etrangere/

  • Interdit de séjour à Moscou, Bernard-Henri Lévy pense que “Poutine, c’est la honte de la Russie”

    Bernard-Henri Lévy a réagi à son interdiction d’entrer sur le territoire russe. Le Kremlin a diffusé vendredi une liste de personnalités européennes interdites de séjour en Russie en réponse à des mesures similaires de l’UE.

    L’imposteur BHL a fait cette déclaration :

    Cette liste ce sont des amis de la Russie.
    Le peuple russe mérite mieux que cet ancien KGBiste responsable de terribles crimes de guerre. Poutine, c’est la honte de la Russie.

    Bernard-Henri Lévy ne serait-il pas, de son côté, la honte de l’Europe ?

    http://fr.novopress.info/

  • Demain Daesh sera chez vous. L’islam modéré ça n’existe pas

    Mardi 26 mai, le Père irakien Michael Nageeb a donné une conférence à Paris dans le cadre de l’exposition « Mésopotamie, carrefour des cultures : Grandes Heures des Manuscrits irakiens ». Après avoir rappelé que son couvent de Mossoul avait été transformé en prison et en centre de torture de l’État Islamique, il déclare :

    « Ce n’est pas pour nous que nous avons peur, c’est pour la France, c’est pour vous les chrétiens de France ! Vous étiez une terre chrétienne… Il faut prier beaucoup Marie avec le chapelet pour la conversion des musulmans sinon… La civilisation chrétienne en Europe est endormie et vous ne vous rendez pas compte de la progression de l’Islam chez vous, demain Daesh sera chez vous. Je suis venu et je reviendrai pour dire, éveiller, réveiller les consciences, les âmes, les esprits (…) Au lendemain des attentats du mois de janvier ici [à Paris], les musulmans de France ont demandé la construction de 2 000 nouvelles mosquées en France, et l’État a dit oui. Et si les chrétiens demandaient la construction de 2 000 églises ? Il faut d’abord remplir les vôtres. L’islam modéré ça n’existe pas. Les hommes politiques parlent de l’islam de France ou de l’islam en France : non ! L’islam c’est l’islam, une religion de conquête où le mot amour n’existe pas. Ce qui se passe : le coran vendu en France est un coran édulcoré, adouci pour attirer et séduire, la base étant enracinée, les durs, les islamistes s’infiltrent dans les familles et c’est parti… Ils veulent vous envahir (…) Le coran d’ici n’est pas le coran des djihadistes. Il y a chez vous entre 7 et 8 millions de musulmans : ça compte pour les hommes politiques et c’est pour ça qu’ils cherchent à les séduire et qu’après avoir délaissé les chrétiens ils comptent sur leurs voix. La laïcité française n’est pas bonne : elle est fausse. La vraie, c’est chaque religion pratique librement. Chez vous : on ignore les chrétiens et on fait du charme aux juifs et aux musulmans. Le cardinal Barbarin a bien compris cela, il est venu plusieurs fois et il a vu : il a lancé une neuvaine de 9 mois pour la France. Il vous faut beaucoup prier. Prier chaque jour en famille. Prier avec vos amis. Prier avec vos enfants, leur apprendre à prier, la prière des enfants touche le cœur de Jésus. Prier le chapelet avec Marie. Gardez la Paix et l’Espérance, soyez des chrétiens contagieux, des missionnaires heureux, la Foi n’est plus une affaire privée, soyez des disciples dans vos milieux de vie, parlez de Jésus autour de vous. Si les chrétiens sont tièdes, le monde sera glacé. C’est par vous que la France peut redevenir une terre vivante et chrétienne. »

    Michel Janva