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géopolitique - Page 648

  • Un axe Moscou-Téhéran-Pékin compromettrait les plans US en Asie

    Un axe politique et économique Moscou-Téhéran-Pékin compromettrait les plans de Washington visant à élargir la présence américaine en Asie, estime un analyste de la chaîne de télévision RT.

    La pression exercée par les Etats-Unis sur l'Iran pousse ce dernier à se rapprocher de la Russie et de la Chine, ce qui rend plus probable la création d'un axe politique et commercial Moscou-Téhéran-Pékin. Ce facteur pourrait compromettre les plans de Washington en Asie, estime Pepe Escobar, correspondant du journal Asia Times et analyste de la chaîne de télévision RT, dans un article écrit spécialement pour Sputnik. 

    Concernant les relations avec Téhéran, la stratégie des Etats-Unis se réduit aux "sempiternelles «négociations» visant à limiter le programme nucléaire iranien en échange d'une levée — pour le moment fort douteuse — des sanctions".

    L'analyste constate dans le même temps que l'Iran entame un rapprochement avec la Russie et la Chine. 

    "La Russie fait déjà de bonnes affaires avec l'Iran, de la construction de centrales nucléaires jusqu'aux livraisons d'armes. Aucun accord entre les Etats-Unis et l'Iran ne verra le jour sans le consentement tacite de Moscou, et les Américains le savent bien. Pékin, pour sa part, cherche à maintenir le statu quo, car il ne veut pas voir Téhéran se rapprocher de l'Occident: cela signifierait que Washington est parvenu à opérer un «tournant vers l'Asie», tournant que la Chine considère avec juste raison comme une tentative d'endiguement", constate M. Escobar.

    Il estime qu'après la normalisation des relations avec l'Iran, ce dernier adhérera à l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) où il possède actuellement le statut d'observateur. 

    Une telle évolution des événements favoriserait l'intégration eurasienne de l'Iran et renforcerait l'axe politique et commercial Moscou-Téhéran-Pékin au point de torpiller la stratégie américaine de "tournant vers l'Asie", conclut M. Escobar.

    http://fr.sputniknews.com/international/20150304/1015022721.html

  • Guerre en Ukraine : entretien exclusif avec l’association Vostok France solidarité Donbass

    L’une des conséquences du conflit au Donbass (Ukraine) entre forces de Kiev et séparatistes est la grave crise humanitaire qui touche les populations civiles. Pour leur venir en aide s’est constituée l’association Vostok France solidarité Donbass. Nous avons rencontré sa présidente Elena Ruffo-Kovriguina. L’association dispose, en plus d’un site, d’un compte Facebook et d’un compte Twitter.

    Bonjour, pouvez-vous rappeler l’objet de voter association ? Quel son rôle ?

    L’association Vostok France solidarité Donbass est une association humanitaire qui a été créée au mois d’août dernier afin de venir en aide à la population civile ukrainienne, sans distinction de son origine et de son religion, fuyants ou restants dans les zones de combats militaires à l’est de l’Ukraine.

    A qui venez-vous en aide ?

    Aujourd’hui notre aide est principalement concentrée sur la population civile de la région du Donbass à l’Est de l’Ukraine qui est ravagée par la guerre civile depuis 10 mois. La population que nous aidons ce sont des enfants, des femmes, des personnes âgées. Ces personnes ont survécu sous les bombes et les obus de longs mois, dans le froid, sans alimentation convenable, sans médicaments.

    Pourquoi aidez-vous ces populations ?

    Les villes et les infrastructures sont détruites, le système de santé presque inexistant suite à ces destructions massives et au blocus économique et bancaire instauré par le gouvernement ukrainien. Et au-delà, 5000 morts civiles dons 800 enfants, d’après le rapport de l’ONU… Le 21 janvier le gouvernement ukrainien a instauré l’interdiction de sortie du territoire du Donbass par la mise en place de barrages policiers, empêchant l’acheminement d’aide humanitaire ! Les médias occidentaux et ukrainiens ne parlent pas de cette crise humanitaire dont le représentant officiel de l’UNICEF en Ukraine qualifie comme une crise sans précédent.

    Pourquoi avez-vous manifesté samedi 21 février à Paris devant l’ambassade d’Ukraine ? Avez-vous bénéficié d’une participation importante ?

    Si nous nous sommes réunis le 21 février dernier devant l’Ambassade de l’Ukraine, c’est pour crier au gouvernement ukrainien et au monde entier notre inquiétude, notre douleur, notre compassion pour ces gens qui sont abandonnés à leur sort, mais aussi pour exiger du gouvernement ukrainienne et de la communauté internationale l’organisation de l’aide humanitaire massive en direction de la population civile du Donbass.

     

    Si nous parlions de mobilisation il faut noter trois facteurs :
    - tout d’abord l’opinion publique en France ainsi qu’en Europe est très mal informée et renseignée sur cette crise et la situation de la population civile du Donbass,
    - un grand nombre de personnes qui nous soutient habite dans toutes les régions de France,
    - et ensuite, le 21 décembre a été un jour de chassé-croisé de vacances d’hiver.

    Tenant compte de ces facteurs, on peut dire que la mobilisation a été satisfaisante, d’autant plus que tout au long de la préparation de cette manifestation nous avons reçu de nombreux soutiens sur Facebook. Et depuis le 21 février le nombre de dons a aussi augmenté, donc on peut considérer, que les gens ont entendu notre appel.

    Comment analysez-vous les accords de Minsk ?

    En ce qui concerne des accords de Minsk : pour nous il est très important que les combats militaires s’arrêtent et les gens du Donbass puissent enfin trouver la paix, se reposer dans le calme, sortir dehors des sous-sols et de retrouver la vie normale. Quoi que cette vie normale ne sera pas facile, suite, comme j’ai déjà dit, aux destructions massives des villes, des villages et des infrastructures – donc pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz. Et le pire, c’est la famine et les conditions anti-sanitaires de la vie sur les ruines.

    Cela va-t-il permettre d’améliorer la situation des populations du Donbass, tout au moins de faciliter l’aide humanitaire à destination de ces populations ?
    Est-ce que l’aide humanitaire va arriver plus facilement au Donbass maintenant, après les accords de Minsk ? Oui, à la condition que la communauté européenne s’y mette, à la condition que l’aide humanitaire soit envoyer par les grands ONG qui commencent à arriver sur place.

    Mais aussi que la communauté européenne exige du gouvernement ukrainien la création des couloirs d’accès pour l’aide humanitaire, car au jour d’aujourd’hui la région du Donbass se trouve en état de blocus par les forces de police et de l’armée ukrainienne.

    Dans le cas contraire, la population civile de cette région, qui a déjà subi des pertes importantes par des hostilités, sera exterminée par la famine, les maladies et le froid.

    http://fr.novopress.info/183315/guerre-en-ukraine-entretien-exclusif-avec-lassociation-vostok-france-solidarite-donbass/#more-183315

  • L’Afrique en guerre – L’Afrique Réelle N°63, mars 2015

    Editorial de Bernard Lugan :

    En ce mois de mars 2015, en dépit des discours économiques désincarnés prononcés par les « experts » et pieusement récités par les médias, l’Afrique est plus que jamais en perdition.
    En laissant de côté les crises politiques qui peuvent à tout moment déboucher sur des guerres, le simple énoncé des conflits en cours permet de le comprendre.

    A l’exception du Maroc, toute l’Afrique du Nord est en guerre :

    - L’Egypte est prise entre deux fronts jihadistes, celui du Sinaï à l’est et celui de Libye à l’ouest ; sans parler de la subversion intérieure qui se manifeste par des attentats quotidiens.

    - En Libye les dernières structures étatiques ont achevé de se dissoudre dans des affrontements aux formes multiples à travers une fragmentation régionale et tribale que Daesch tente de coaguler.

    - La Tunisie ne parvient pas à réduire ses maquis islamistes.

    - En Algérie, des maquis islamistes sont actifs dans plus de la moitié du pays. L’Algérie est dans une impasse économique due aux aléas pétroliers, ce qui risque d’avoir de graves conséquences sociales et politiques.

    Au sud du Sahara, la totalité de la bande sahélienne, de l’atlantique à la mer Rouge est en état de guerre ouverte ou larvée.

     

    - La question malienne n’a pas été réglée. Elle n’est pas religieuse, mais ethno-raciale et elle ne trouvera pas de solution tant que l’Etat malien ne se sera pas véritablement « fédéralisé ».

    - Dans toute la région péri tchadique, Boko Haram étant à l’offensive, le Niger, le Tchad et le Cameroun tentent de coordonner la résistance.

    - Le Nigeria qui a militairement perdu le contrôle de trois de ses Etats est en plein délitement alors qu’il y a encore quelques mois, les « experts » du développement le présentaient comme un « relais de croissance »[1].

    - En Centrafrique, l’actuel dégagement français et le passage de relais à la MINUSCA se fait alors qu’aucun des problèmes qui se posaient avant Sangaris n’a été réglé. Le pays est même devenu une nouvelle zone de déstabilisation régionale.

    - Les deux Soudan sont toujours au bord de la guerre cependant qu’au Soudan du Sud, la guerre entre Dinka et Nuer prend chaque jour de l’ampleur.

    - La Somalie demeure une plaie ouverte en dépit des interventions extérieures.

    - L’est de la RDC, et plus particulièrement le Kivu, est toujours ensanglanté par les affrontements de milices qui permettent à Kigali de continuer à piller ses richesses minières.

    [1] Les lecteurs de l’Afrique Réelle avaient été « vaccinés » contre cette illusion. Voir à ce sujet le numéro 52, avril 2014

    SOMMAIRE

    Actualité :
    - Les fragilités du Tchad face à Boko Haram
    - De la Libye à la région péri tchadique, est-il encore possible d’endiguer le califat islamique ?
     
    Dossier :
    L’Algérie produira-t-elle encore du pétrole et du gaz en 2030 ?
     
    Histoire :
    Le premier conflit mondial en Afrique de l’Ouest

    .
    Source : le blog de Bernard Lugan.

    http://fr.novopress.info/183256/lafrique-en-guerre-lafrique-reelle-n63-mars-2015/#more-183256

  • Les USA : amis, alliés, adversaires ou ennemis ?

    « Avec Obama, un indécis qui n’a pas de ligne constante, les USA improvisent une politique étrangère peu lisible, tiraillée entre les « trois sœurs » : la CIA, le Pentagone et le complexe militaro-industriel ».

    Dans plusieurs de mes livres, j’ai toujours critiqué deux positions : l’anti-américanisme obsessionnel issu d’une rigidité idéologique, et l’atlantisme de soumission, l’américanolâtrie.  Diaboliser les USA est aussi inconséquent que de les idéaliser. Voici donc  le résumé d’une position qu’on pourrait appeler « gaullienne ».


    Une politique étrangère à l’impérialisme incohérent.

    Dans le domaine de la politique étrangère, depuis la catastrophe du Vietnam, les actions bellicistes de Washington se sont multipliées, aussi contre-productives les unes que les autres, mais toujours animées par ces deux objectifs : maintenir l’Europe dans la soumission et encercler la Russie pour l’empêcher de redevenir une grande puissance. Dans les Balkans, en Afghanistan, en Irak et au Moyen-Orient, les opérations de guerre des Etats-Unis, par le biais de pseudo-coalitions illégales au regard de l’ONU, ont toujours débouché sur le chaos et la guerre civile. Avec cette conséquence de renforcer partout l’islamisme et sa barbarie, de déstabiliser des régions entières d’où les chrétiens sont chassés, et tout cela pour installer une démocratie à l’américaine, qui n’a jamais connu le début du moindre commencement. La politique internationale de Washington, belliciste par essence, affairiste par nécessité, est un mélange bien repéré de naïveté et de cynisme, de grands principes larmoyants et de pratiques de la CIA, de l’US Army ou de la NSA qui violent allégrement le droit.  Et trahissent quand il le faut les « alliés ».

    Dans l’affaire ukrainienne où Washington est intervenu ouvertement, il s’agit de provoquer la Russie et de lancer contre elle une nouvelle guerre froide de moyenne intensité, afin d’éviter à tout prix un axe Paris-Berlin-Moscou, de casser l’économie russe,  de déstabiliser le régime politique, d’éliminer toute influence russe de sa sphère naturelle d’Europe centrale, ainsi que d’étendre l’OTAN le plus à l’Est possible, en violation des accords passés au moment de la dissolution de l’URSS.

    Il faut pointer aussi les errements, les retournements, les naïvetés de la diplomatie américaine, notamment avec l’Arabie, le Pakistan, l’Iran… Avec un manque complet de cohérence entre, par exemple, le fanatisme des néo-conservateurs sous George Bush et l’administration Obama qui semble ne plus avoir de doctrine claire.  Même par rapport à l’allié israélien. Avec Obama, un indécis qui n’a pas de ligne constante, les USA improvisent une politique étrangère peu lisible, tiraillée entre les « trois sœurs » : la CIA, le Pentagone et le complexe militaro-industriel.

    Un État stratège économiquement très performant.

    Contrairement à l’Europe et en particulier à la France, les USA sont redevenus le premier moteur de la croissance mondiale, grâce à hausse de 15% de la productivité du travail, à une relocalisation des entreprises, à l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste et surtout grâce à leur leadership absolu  dans l’économie de la révolution numérique. Obama a déclaré le 17 février dernier avec un impérialisme tranquille : « nous possédons Internet. Nos entreprises l’ont créé, l’ont étendu, l’ont perfectionné à un niveau qui fait que nul ne peut nous concurrencer ». Les conséquences de la domination sans partage de l’économie numérique mondiale par les Etats-Unis sont capitales et pas seulement dans l’espionnage tous azimuts. Ils compensent un repli stratégique et l’érosion de la Pax Americana par un impérialisme technologique massif que  la Chine et la Russie essaient de contrer mais que l’Europe, ahurie et soumise, laisse faire. « L’Europe est totalement soumise à l’oligopole de l’Internet américain. […] Dominante en 2000 l’industrie européenne des télécommunications s’est effondrée. Les institutions européennes se sont montrées aussi efficaces pour interdire l’émergence d’une industrie continentale que pour laisser le champ libre au entreprises américaines », note Nicolas Baverez (dans La guerre d’Internet aura bien lieu, in Le Figaro, 23/02/2015). La création d’un « Internet européen » est demandée par Angela Merkel, en vain…Véronique Morali, qui dirige Webedia et qui est une des personnalités les plus influentes du numérique européen, asserte (Ibidem) : « les Etats-Unis, avec des géants comme Google, Facebook, Amazon ou Twitter ont clairement gagné la bataille de la puissance […] Seuls les groupes chinois sont capables de rivaliser. L’Europe a perdu la bataille. » Pour l’instant.

    En tout cas, l’État stratège américain a su promouvoir en quinze ans à peine, à partir de l’écosystème de la Californie et par une politique économique  à la fois libérale et souveraine, un instrument techno-économique de domination et de contrôle globaux. On est loin des âneries des énarques sur le colbertisme collectiviste ou le « modèle social français ».

    Une hégémonie acceptée par les Européens et non pas imposée

    Dénoncer l’ « impérialisme » américain, en tant que tel, est stupide parce que toute grande puissance est nécessairement impérialiste, c’est-à-dire à la recherche de domination.  Ce qu’il faut critiquer, c’est la formeque prend l’impérialisme américain et qui est contre –productive à moyen terme pour les États Unis eux mêmes, parce qu’ils se créent des ennemis partout et multiplient contre eux des haines et des ressentiments tenaces. D’autre part, ce maladroit impérialisme américain est alimenté par la faiblesse et la soumission mêmes des Européens, qui fournissent des verges pour se faire battre.

    Par exemple, dans la négociation actuelle du nouveau Traité de libre-échange UE-USA, qui est un scandaleux traité inégal, les Européens sont les seuls responsables de leur propre capitulation. Les Européens n’ont jamais osé sérieusement protester contre les privilèges juridiques internationaux que les Américains s’octroient tout comme les sanctions, punitions, amendes qu’ils infligent unilatéralement  aux pays et aux sociétés qui bravent leur imperium.

    Quant à  la nature  de la « domination culturelle américaine », qui se pose depuis des décennies, c’est un débat piégé où, là encore, la faute revient entièrement aux Européens qui devraient se poser la question de leur créativité culturelle propre plutôt que de rejeter la faute sur les autres. Songeons en particulier à l’ « exception culturelle française », avec son système de subventions quasi-soviétiques d’œuvres médiocres, avec les privilèges coûteux de ces assistés que sont les intermittents du spectacle.

    Globalement, la domination culturelle, technologique, politique des Etats-Unis est davantage le fruit d’un videet d’une aboulie européenne que d’une brutalité américaine. Là où l’État stratège américain aide ses entreprises, l’État collectiviste français pratique les entraves administratives et les matraquages fiscaux, décourageant le travail et la compétitivité. D’autre part, l’Europe applique la règle de concurrence débridée qui aboutit à la préférence économique étrangère (on est libéraux là où il ne faudrait pas l’être et on ne l’est pas là où il faudrait l’être). Les USA, eux, s’adonnent à la préférence économique nationale (Buy American Act). Les deux seules puissances qui, actuellement, font barrage à l’unilatéralisme américain sont la Russie et la Chine. Ayant sacrifié, tout comme leurs ambitions dans l’économie numérique, leurs budgets militaires, les Européens ne doivent pas s’étonner d’être dépendants de l’OTAN et des géants Internet d’outre-Atlantique.

    Désigner la nature des Etats-Unis.

    Quoi qu’il en soit, les États-Unis ne peuvent en aucun cas être qualifiés d’ennemis par les Européens, en particulier par les Français, comme le font certains milieux extrémistes à gauche comme à droite. Le véritable ennemi, fondamental, a le visage de ceux qui ont commis les attentats de début janvier et des forces qui sont derrière eux et qui entreprennent, avec la complicité d’une oligarchie aveuglée, la colonisation et l’islamisation de l’Europe. Les États-Unis peuvent en revanche être qualifiés d’adversaires, de compétiteurs très durs, notamment dans les domaines techno-économiques et stratégiques, tout comme la Chine, d’ailleurs. Le seul véritable ami naturel de l’Europe devrait être la Russie et ce, dans tous les domaines, parce que nous appartenons à la même Maison commune continentale. Cela dit, en fonction des circonstances et sur certains dossiers,  notamment face à l’islamisme, les Etats-Unis peuvent être des alliés. Néanmoins, on peut toujours rêver, avant qu’il ne soit trop tard, à une alliance générale de tous les peuples apparentés d’origine et de civilisation européenne

    Guillaume Faye, 2/03/2015

    Source : Gfaye.com

    Voir aussi : Le Traité transatlantique et autres menaces, d’Alain de Benoist

    http://www.polemia.com/les-usa-amis-allies-adversaires-ou-ennemis/

  • La rencontre avec Bachar suscitée par Fabius

    Au-delà du médiatique Jacques Myard, Minute s'est intéressé au sénateur-maire centriste de Laval François Zocchetto, président du groupe UDI-UC au Sénat, véritable cheville-ouvrière du voyage parlementaire à Damas, qui n'a pas pu agir sans l'aval du Quai d'Orsay. Extrait :

    M"[...] Zocchetto, c’est un grand bourgeois centriste qui avance à pas feutrés. Ce n’est pas un « gugusse » pour reprendre l’expression incroyablement méprisante qu’a employé l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy à l’encontre de ces quatre parlementaires. A chaque crise internationale, François Zocchetto, en tant que président de groupe parlementaire, fait partie des quelques responsables politiques consultés par le premier ministre. Ce n’est pas un aventurier ou un passionné de politique étrangère. Il n’a pas la panoplie du barbouze ou de l’agent secret. Depuis son bureau situé au sud-est du rez-de-chaussée du Palais du Luxembourg, c’est avant tout un important rouage parlementaire français.

    Tout cela pour dire que François Zocchetto était l’homme idoine pour monterce voyage de Damas, qui semble relever de la diplomatie parlementaire, semi-publique, et qui marque en fait une tentative de la France de renouer avec Bachar, dont elle a fait une sorte de Grand Satan et de qui elle ne sait plus comment se rapprocher sans (trop) se déjuger… ni se ridiculiser. Dans les manoeuvres géopolitiques en cours, suscitées par la montée en puissance de l’Etat islamique, qui voient les Américains se rapprocher discrètement de l’Iran et de « l’arc chiite » qui court de Téhéran à Beyrouth, ce voyage de Damas était nécessaire pour se rapprocher… du réel. [...]

    Il faut maintenant espérer que cette initiative aura des conséquences diplomatiques positives pour une approche raisonnable de la situation syrienne. Les vrais amis du Liban et de la Syrie savent depuis les années 1980 que la famille El Assad est tout sauf recommandable. Mais le danger que représente l’Etat islamique pour la stabilité de cette région et pour les chrétiens d’Orient oblige à trouver un terrain d’entente avec Damas. Peu importe que cela oblige Laurent Fabius, Manuel Valls et François Hollande à quelques contorsions."

    Michel Janva

  • Les médias occidentaux: marionnettes ou agents inconscients de l’expansion américaine ?

    En mars et mai 2014 j’ai été invité à m’exprimer (très brièvement) sur la chaine française LCI, à propos de l’évolution de la situation en Ukraine.

    J’ai dit, à l’encontre de tout le mainstream médiatique ambiant de l’époque, que la Russie n’avait aucun intérêt à une partition de l’Ukraine, et les européens non plus. J’ai aussi affirmé que les évènements en cours avaient leur source hors d’Europe et plus précisément en Amérique.

    Il est vrai que quelques semaines auparavant, la presse russe avait révélé un enregistrement bien embarrassant, repris par le Huffington Post. La secrétaire d’état adjointe (américaine) chargée de l’Europe, Victoria Nuland, et l’ambassadeur des États-Unis en Ukraine, Geoffrey Pyatt, discutaient de la situation chaotique qui s’installait en Ukraine, et madame Nuland a prononcé une phrase pas très diplomatique: Que l’UE aille se faire foutre. Cette phrase résume parfaitement la façon dont Washington manage sa relation avec son allié européen: L’UE n’a pas à donner son avis sur les affaires européennes.Dès le début de cette crise en Ukraine, les rares commentateurs qui ont accusé Washington de déstabiliser la région se sont fait traiter d’agents russes. On entend bien que le journaliste français de LCI qui m’interroge me présente tout naturellement comme: Le point de vue russe, pour ne pas dire la voix de Moscou, rien que ça! Pourtant je ne représente ni la Russie ni la France, je fais seulement partie des millions d’Européens qui s’inquiètent de voir l’Union Européenne transformée en protectorat américain. Je fais aussi partie de ceux qui, dans de nombreux pays, souhaitent un monde multipolaire.

    A ma connaissance du reste, LCI n’a pas relevé que le président Barack Obama, qui n’est pas la voix de Moscou, vient récemment de confirmer ce que je disais, en affirmant que l’administration américaine a clairement arrangé le changement de pouvoir en Ukraine. Il confirme ainsi la responsabilité américaine dans la déstabilisation de la région.

    Washington semble du reste être passé à la vitesse supérieure dans la volonté de déclencher un conflit en Europe orientale avec la Russie. Le congrès américain discute en ce moment de l’alourdissement des sanctions contre la Russie, et aussi de la livraison d’armes lourdes à l’armée ukrainienne pour qu’elle poursuive ses opérations dites anti-terroristes, qui ont déjà couté la vie à des milliers de civils dans l’Est de l’Ukraine.
    Simple effet de prisme et démonstration de l’odieux double standard américain: Imaginons qu’en Russie, en ce moment, la Douma (le parlement russe) soit en train de discuter de la livraison d’armes à longue portée aux fédéralistes de l’Est de l’Ukraine, pour que ces derniers puissent bombarder Kiev. Est-ce qu’il n’y aurait pas une grande indignation dans la pacifique coalition occidentale et internationale?

    L’ex-secrétaire général de l’Otan Anders Fogh Rasmussen vient d’affirmer il y a quelques jours que les ambitions de Vladimir Poutine vont au-delà de l’Ukraine et qu’il pourrait attaquer un état balte afin de tester la solidarité de l’Occident justifiant ainsi un renforcement historique de l’OTAN à l’est de l’Europe.

    Certains analystes américains et certains de leurs collègues européens pensent avoir trouvé une explication à ces comportements supposés qui caractérisent le président russe: Il souffrirait d’autisme, ou plus précisément du syndrome d’Asperger! Très curieusement et alors que c‘est une obscure fonctionnaire du Pentagone qui a fait un rapport dans ce sens il y a plusieurs années, cette information a inondé de façon unilatérale et totalitaire cette semaine la quasi-totalité des médias français sans qu’aucune analyse n’allant pas dans ce sens n’ai la moindre place dans le paysage médiatique.

    Cette obsession à vouloir que le président russe ne soit pas quelqu’un de normal est une manifestation de la totale incompréhension de nombre d’acteurs du bloc occidental à accepter l’existence d’un agenda russe qui diffèrent du leur. Ce n’est pas une nouveauté loin de là. Déjà en 1996 des experts militaires américains jugeaient les russes pour la plupart irrécupérables et un fonctionnaire de l’alliance affirmait ne jamais pouvoir s’habituer à Entendre parler russe au QG de l’OTAN. C’est peut être toute cette hystérie qui a finalement contaminé jusqu’à Angela Merkel qui l’année dernière affirmait elle aussi que Vladimir Poutine vivait dans un autre monde.

    Tout ça ressemble beaucoup et surtout à une hystérie anti russe dont on doit se demander quels intérêts elle sert.

    Qui aujourd’hui pourrait sérieusement imaginer que la Russie ne souhaite ou ait intérêt à attaquer un pays Européen ou un pays de l’Otan? Pourtant, en mars et septembre 2014, j’ai donné deux conférences à Paris, au siège de l’UMP, devant des membres de la droite populaire, et à 6 mois d’intervalle, le même étudiant polonais, (représentant de je ne sais quelle association franco-polonaise) qui s’était assis au même endroit dans la salle, m’a posé la même question: Pensez-vous que la Russie va envahir la Pologne?

    On pourrait en rire si ce n’était pas tragique. J’ai posé la question à cet étudiant de savoir qu’est ce qui pouvait lui faire penser ça, il n’a su me répondre. Sans doute vivait-il, et vit-il sans doute encore, dans un autre monde. Un monde défini et modélisé par ce Russia Bashing qui prédomine au sein des soumis médias français.

    Et puisque de nombreux médias colportent cette hystérie collective au nom de la liberté d’expression, il ne faudrait pas qu’ils oublient un autre noble aspect de la profession de journaliste qui ne se limite pas à la liberté de publier des caricatures, il y a aussi la recherche de la vérité. Le 17 juillet 2014, l’avion malaisien MH17 a été abattu au dessus de l’Ukraine, 298 personnes ont ainsi été assassinées. Que sont devenues les preuves immédiatement annoncées par les américains qui accusaient la Russie ou les séparatistes pro-russes de l’Est de l’Ukraine? Pourquoi la commission d’enquête internationale est-elle silencieuse depuis des mois?

    On aimerait que des journalistes d’investigation arrêtent le Russia Bashing et, par exemple, s’intéressent à ce dossier en tentant d’apporter des faits et non des émotions.

    http://alexandrelatsa.ru/2015/03/les-medias-occidentaux-marionnettes-ou-agents-inconscients-de-lexpansion-americaine/

  • Pourquoi Poutine aurait-il fait tuer Nemtsov ?

    Lu dans Présent :

    N"Pour la grosse cavalerie des médias français ça ne fait pas un pli. Aucune analyse ne va à l’encontre de la version officielle : le crime est signé Poutine. D’autant plus, soulignent de fins observateurs, que ça s’est passé près du Kremlin ! Comme si le président russe avait ajusté son Makarov 9×18 mm depuis sa fenêtre avant d’aller se servir une vodka on the rocks.

    Le président russe aurait-il été pressé de se débarrasser d’un fervent opposant à Moscou et au conflit en Ukraine (opposant à la faible représentation) ? On lui prête d’autres morts suspectes d’opposants depuis son arrivée au pouvoir en 2000. La justice est parvenue à désigner certains des exécutants de ces crimes mais leurs commanditaires n’ont jamais été identifiés. Boris Nemtsov avait confié ses craintes pour sa sécurité. Les enquêteurs russes évoquent d’autres pistes : celle d’une tentative de déstabilisation politique en lien avec l’Ukraine, mais également celle des islamistes radicaux, après le soutien de Nemtsov au journal Charlie-Hebdo.

    Pourquoi Poutine se serait-il tiré une balle dans le pied avec ce crime si grossier ? « Soyons très clairs : Nemtsov ne représentait pas un danger pour Poutine », juge l’ancien diplomate et écrivain Vladimir Fédorovski. Il rappelle que « Poutine n’a jamais été aussi populaire » en Russie, et souligne le renforcement du sentiment nationaliste depuis le début du conflit ukrainien.

    Boris Nemtsov, 55 ans, ancien vice-Premier ministre de Eltsine, organisait des marches pacifiques contre la guerre en Ukraine. Il devait participer dimanche à l’une des plus importantes démonstrations de protestation depuis des mois dans la capitale russe. Les organisateurs l’ont transformée en cérémonie à sa mémoire.

    Cet adversaire de Poutine est aujourd’hui plus dangereux mort que vivant."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Massacre des Assyriens : les chemins de la barbarie

    L'opinion publique s’est davantage émue des destructions commises par les barbares de l’État islamique dans les musées et sur les sites archéologiques du nord de l’Irak que de l’enlèvement de 220 chrétiens syriens par ces fanatiques. Les deux événements font référence aux Assyriens. Mais l’identité du mot est trompeuse. Les Assyriens d’aujourd’hui sont des chrétiens d’Orient, les héritiers d’un schisme du Ve siècle devenu une hérésie à partir de la définition de la nature du Christ au concile d’Éphèse. Au sens strict, l’église assyrienne est indépendante, contrairement à sa sœur chaldéenne ralliée à la papauté catholique.

    Les Assyriens forment des communautés possédant une culture propre avec notamment la langue araméenne, celle du Christ, et la foi chrétienne. Leur histoire est celle d’une longue persécution depuis la conquête arabe et musulmane à laquelle une autre minorité, celle des Kurdes, a souvent prêté la main. 70 % des Assyriens de l’Empire ottoman auraient ainsi été massacrés en 1915-1916 dans le même temps que les Arméniens au cours d’un génocide méconnu qui aurait tué 750.000 personnes (Sayfo).

    Lire la suite

  • Nouvelles concernant la guerre contre l’État Islamique

    30 000 soldats irakiens ont lancé l’offensive contre les troupes de l’EI à Tikrit



    Plusieurs ministres dont le chef de la diplomatie russe et le ministre libanais des Affaires étrangères appellent à agir pour les chrétien du moyen-orient

    Plusieurs ministres de haut-rang ont lancé un appel lundi à Genève, en marge du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, en faveur de la défense des droits des chrétiens du Moyen-Orient.

    «Il y a des crimes affreux contre les chrétiens en Syrie et au Moyen-Orient, ils sont tués, brûlés vifs. En Libye, 21 Égyptiens coptes ont été décapités, tout ceci relève du génocide» au sens de la définition des conventions de l’ONU, a déclaré lors de ce forum le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

    « Dans certains pays occidentaux, il n’est pas politiquement correct de dire qu’on appartient à une Église chrétienne », a poursuivi M. Lavrov.

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  • Marine Le Pen dénonce BHL, ministre des affaires étrangères de l’UMPS

    Marine Le Pen se paye la tête de BHL…


    Marine le Pen : « BHL est ministre des Affaires… par agenceinfolibre

    http://www.medias-presse.info/marine-le-pen-denonce-bhl-ministre-des-affaires-etrangeres-de-lumps/26859