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géopolitique - Page 652

  • Leur nouveau désordre mondial

    Bruno Gollnisch tenait hier soir une conférence à Paris  au Forum FNJ (Front National de la Jeunesse)  sur le thème du « nouveau désordre mondial ». Dressant un panorama historique, le député frontiste a rappelé les efforts constants  des sociétés humaines  pour  juguler les désordres par l’instauration de règles politiques, l’essor, l’avènement des grands empires  sur les débris  desquels ont émergé particulièrement  en Europe les Etats nations avec comme corollaire  la codification des relations  internationales. Depuis  l’effondrement de l’empire soviétique à vocation hégémonique,  Bruno Gollnisch a souligné  la mainmise sur l’Europe et  une  large partie du monde de l’hyperpuissance  américaine mais aussi d’une idéologie mondialiste dont les gouvernements successifs de  ce pays se font souvent le bras  armé. Un  mondialisme qui se confond toujours plus avant avec une super religionayant comme credo les « droits humains », la volonté de bâtir une  « gouvernance mondiale » sur l’abaissement des nations, régnant sur des individus déracinés, des consommateurs interchangeables. Un projet de « civilisation nomade »  parfaitement  décrit par Jacques Attali et qui accouchera dans la douleur prévient ce dernier… Bruno a rappelé cependant l’évidence en arguant que  le fait national garde toute sa légitimité, correspond  à un besoin de la nature humaine ;   Etats qui au nombre de 30 en 1914 sont aujourd’hui 200,  preuve de l’éternelle modernité de ce modèle d’organisation humaine que le FN défend plus que jamais, tant il est vrai que  « notre  nationalisme est parfaitement  compatible avec les valeurs universelles ».

     Lors de son exposé, Bruno Gollnisch a souligné  la volonté constante de Washington et de ses vassaux  occidentaux ces dernières décennies, dans un but très trouble  de remodelage du Proche-Orient,  de détruire les régimes nationalistes laïcs dans les pays arabes;  régimes dont l’ossature  repose (reposait)  en général sur la prépondérance d’une tribu, de familles,  et  qui ont succédé aux califats. Nous voyons aujourd’hui les résultats catastrophiques du chaos généré par les agressions et les menées subversives atlantistes en Irak, en Libye, en Syrie…

     C’est dans  ce contexte  que quatre parlementaires  français ont rencontré, hier à Damas,  le président syrien Bachar Al-Assad, le président de l’Assemblée du peuple, Mohamed Jiham Laham,  le mufti de la République, Ahmed Badreddin Hassoun, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem…

     Une  « mission personnelle », dont s’est dissociée immédiatement l’Elysée et Laurent Fabius,  qui comprenait l’UMP Jacques Myard, membre de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée  nationale, et  trois membres du groupe d’amitié France-Syrie à l’Assemblée, le socialiste  Gérard Bapt, qui préside ce groupe, le sénateur  UMP Jean-Pierre Vial, le sénateur UDI  François Zocchetto.   

     Si  « la France » il y a trois ans, dés  la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy, a rompu ses liens diplomatiques avec Damas, et a même armé les miliciens djihadistes pour détruire cet Etat laïc,  il est notoire comme le souligne Le Monde,  que diplomates et autres spécialistes du renseignements  invitent de manière pressante  le gouvernement français  à  sortir de son jusqu’au-boutisme anti Assad. Et ce, au nom de la lutte contre les brigade internationales islamistes , contre un Etat islamique (EI)  au sein duquel évolue de nombreux djihadistes « français » bien décidés  à frapper en France  même,  comme cela fut le cas en janvier avec le tueur de l’hypercasher,  un Amedy Coulibaly se revendiquant de l’EI.

    Se définissant comme « souverainiste », pas franchement sur une ligne « atlantiste », Jaques Myard  a le don pour ne pas se faire que des amis, y compris au sein de son propre parti.  Il fut ainsi déjà fortement  critiqué, voire conspué,  pour  ses analyses équilibrées sur  le   régime en place  à Téhéran, pour sa  volonté  de trouver une issue pacifique dans le dossier du nucléaire iranien -il était de nouveau en en visite en Iran  au printemps dernier.   Lorsque les bruits de bottes  retentissaient fortement en 2009, que les menaces d’une intervention militaire contre l’Iran  étaient au plus haut, il fut même traité d’ « antisémite avéré » par des sites communautaires  (pro)israéliens  tout en étant traîné dans la boue  en France par l’extrême gauche pour son tropisme pro russe,  ses prises de position très droitières sur l’immigration et le communautarisme islamiste. De quoi s’étonner, une nouvelle fois, que ce député soit  toujours membre de l’UMP et puisse continuer à soutenir  Nicolas Sarkozy… allez comprendre…

     Il y a en effet  urgence à stopper cet Etat  islamique,  et l’envoi  en catastrophe  du   porte-avion Charles De Gaulle contre l’EI en Irak n’y suffira pas ;  EI,  sanglant  golem enfanté par les services occidentaux et soutenu (jusqu’alors ?) par  certains réseaux proches des gouvernements qatari et saoudien.

     Dans un  entretien accordé à Direct Matin mardi,  Mgr Pascal Gollnisch, directeur général del’Œuvre d’Orient,  était invité à réagir à l’enlèvement par les miliciens de l’EI dans la province de Hassaké  (Syrie) de 90 chrétiens, des agriculteurs, « des hommes de paix »  appartenant à « lacommunauté des Assyriens proches de la tradition orthodoxe, qui avaient déjà fuit les massacres commis en Irak dans les années 1930 ». « Dans la grande tradition de l’Islam, les chrétiens sont rattachés aux religions du livre et ne sont pas mis à mort. On peut donc s’attacher à cet espoir. Si un malheur leur arrivait, cela prouverait une fois de plus que le rapport du Daesh (Etat islamique, NDLR)  à l’Islam est particulièrement flou. Mais au regard des horreurs récentes, il existe de lourdes raisons d’être inquiet »

     Mgr Gollnisch notait pareillement la pusillanimité du gouvernement français,  « la faiblesse de (sa) réaction  après l’épouvantable mise en scène du massacre des 21 coptes (Egyptiens, NDLR), assassinés par Daesh  sur les plages libyennes. La présidence de la République n’a même pas employé le mot  copte  dans son communiqué. Mais il faut voir les choses en face : en visant le  Royaume de la Croix  comme ils le disent, c’est bien l’Europe que l’Etat Islamique veut frapper au cœur ».

     Or, « chaque jour de retard pris dans la neutralisation du Daesh ne fait que le renforcer du point de vue stratégique, économique et symbolique. Cette reconquête territoriale est préjudiciable de ce point de vue. Il est temps que la France adopte une position diplomatique et militaire lisible en Syrie ».

     C’est pourquoi affirme-t-il encore, il s’agit évidemment  de renouer le dialogue avec Bachar el-Assad.  « Voilà quatre ans que notre diplomatie préconise son éviction du pouvoir et il n’a jamais été aussi puissant. Il faut remettre à plus tard la question de l’avenir politique du président de la Syrie – qui était encore l’invité officiel de la France lors du défilé du 14 juillet 2008 – pour faire de la neutralisation du Daesh une priorité ».

     Une situation  qui permet incidemment de mesurer, une fois encore, que le FN avait vu juste dans son analyse et ses avertissements prodigués dés le début de la guerre en Syrie, comme il avait eu raison en s’élevant  il y  vingt-cinq  ans contre  la première croisade de l’Otan contre  Saddam Hussein en Irak et  en mettant en garde nos compatriotes  contre ses conséquences à moyen terme.  

     Dans le domaine des relations internationales,  là aussi,   l’urgente  nécessité d’une arrivée au pouvoir en France  des idées patriotiques, d’une « Politique de troisième  voie »,  n’est plus à prouver.

    http://gollnisch.com/2015/02/26/leur-nouveau-desordre-mondial/

  • Le président du CRIF reconnaît que les violences antisémites sont le fait de musulmans

    Le président du Conseil représentatif des institutions juives, Roger Cukierman (photo), a affirmé lundi que « toutes les violences [antisémites] aujourd’hui sont commises par des jeunes musulmans ». Il a ajouté que, en matière d’antisémitisme, Marine Le Pen est « irréprochable personnellement ».

    Le FN « dédiabolisé » est‑il en passe de gagner ses galons de respectabilité républicaine ?

    On en est loin ! Le propos tenu, presque anodin, était noyé dans une phrase ne manquant pas de rappeler que le FN comptait encore, selon lui, des « négationnistes », des « vichystes » et des « pétainistes ». M. Cukierman s’est empressé de compléter qu’il ne voterait jamais Front National et que Mme Le Pen n’avait pas sa place au dîner du CRIF.

    Les représentants des musulmans et leurs affidés se sont néanmoins offusqués de ces déclarations

    Les représentants du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui sont, eux, des habitués de la grand’messe annuelle du CRIF, ont immédiatement annulé leur venue. Quant à Jack Lang, il a affirmé que Cukierman était : « En infraction avec l’esprit du 11 janvier » ! Jack Lang sous‑entend donc que faire usage de sa liberté de penser et d’expression peut constituer une infraction !

    C’est justement le projet du président de la République qui, à la différence du CRIF, n’est pas prêt de changer de logiciel

    Comme le bulletin de réinformation en rendait compte hier, François Hollande a rappelé son projet de pénalisation de toute pensée déviante : il souhaite « que toutes les paroles, tous les écrits de haine, qu’ils soient antisémites, racistes, homophobes, ne relèvent plus du droit de la presse, mais du droit pénal ».

    http://fr.novopress.info/

  • La Syrie, passage obligé pour lutter contre Daesh

    Quatre parlementaires français se sont entretenus ce matin pendant une heure avec Bachar al-Assad à Damas, lors d'une visite présentée comme une initiative personnelle, mais qui désavoue sans le dire la ligne établie par Paris, qui était "aucun contact avec le régime syrien". Il s'agit du sénateur-maire centriste de Laval, François Zocchetto, de Jean-Pierre Vial (UMP- Haute Savoie) et les députés Jacques Myard (UMP- Yvelines) et Gérard Bapt (PS-Haute Garonne). (Ouest France)

    "Nous ne sommes porteurs d’aucun message du gouvernement français. Il s’agit d’une mission de parlementaires membres des commissions d’amitiés France-Syrie du Sénat et de l’Assemblée nationale."

    La rupture officielle avec Damas n'ayant rien donné, et les menaces de Daesh se faisant de plus en plus insistantes, la ligne imposée par Paris est de plus en plus controversée. Ayant décidé de se faire une idée de la situation directement sur place, les quatre parlementaires ont rencontré, outre Bachar al-Assad, le mufti, les patriarches catholique, orthodoxe et arménien, ainsi que les représentants du croissant et de la croix rouges, et du lycée français. De plus en plus de voix, même au sein des renseignements, s'élèvent contre le choix de la France, qui a conduit jusqu'à présent à une impasse, :

    "On ne peut pas travailler sur Daesh et contre Daesh sans passer par la Syrie, donc une nécessaire reprise du dialogue est obligatoire", a ainsi estimé mercredi sur BFM TV l'ancien patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini. "Beaucoup de services aimeraient retourner à Damas", reconnaissait récemment un diplomate européen, soulignant que Paris et Londres étaient, au sein de l'UE, dans une position encore "extrêmement crispée" vis-à-vis de toute reprise de contact, même minimale, avec Damas." (Le Point)

    Bien que Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, fasse mine de minimiser cette rencontre, il est vraisemblable qu'elle agace énormément un Laurent Fabius sourd et aveugle et qui déclarait encore dimanche :

    "L'idée qu'on pourrait trouver la paix en Syrie en faisant confiance à M. Bachar el-Assad et en pensant qu'il est l'avenir de son pays est une idée que je crois fausse".

    Marie Bethanie http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Donbass, Débaltsevo. Les habitants témoignent [sous-titrage français]

  • Le rapprochement Russie-Chine, erreur stratégique des USA

    Washington commet une erreur stratégique de taille en durcissant le ton à l'égard de Moscou, car ce comportement favorise le rapprochement entre la Russie et la Chine.

    Le rapprochement entre Pékin et Moscou résulte de la politique pratiquée par l'Occident à l'égard de la Russie, estime le quotidien en ligne The Conversation.

    Selon le Fonds monétaire international (FMI), l'économie chinoise surpasse actuellement celle des Etats-Unis si l'on tient compte de la parité du pouvoir d'achat. La Chine, qui cherche à dominer dans sa région, multiplie les efforts en vue d'augmenter son potentiel militaire. Dans ce domaine, Moscou lui apporte son concours. Si Washington et Bruxelles ne modifient pas leur comportement hostile envers la Russie, la Chine sera prochainement en mesure de tenir tête aux Etats-Unis.

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  • Ukraine : Analyse économique de la crise – Entretien avec Volodymyr Vakhitov

    Pour l’économiste ukrainien V. Vakhitov, les analyses de la crise politique ukrainienne exagèrent le poids de la tutelle russe. Le pays n’est pas aussi divisé qu’on l’affirme, partagé entre l’Ouest pro-européen et l’Est pro-russe. La révolte contre les autorités aujourd’hui est une protestation de grande ampleur contre un régime corrompu, qui confisque les richesses.

    La vie des idées : Les événements actuels en Ukraine, et tout particulièrement à Kiev, donnent l’impression d’un pays profondément divisé, au niveau politique, économique, social, géographique, et même culturel. À quel point cette image correspond-elle à la réalité ?

    V. Vakhitov : Je suis d’accord sur le fait qu’il y a une division économique et politique. Si vous analysez les élections de ces vingt dernières années, vous verrez que le pays se divise en deux, plus ou moins de part et d’autre du fleuve Dniepr : pro-communistes contre « nationalistes », Iouchtchenko contre Ianoukovitch, le Parti des régions contre Patrie, Timochenko contre Ianoukovitch, etc. Tout cela peut donner l’impression d’une division politique.

    Toutefois, si vous prenez une carte de la Rzeczpospolita [1] au XVIIIe siècle et que vous la superposez à une carte de l’Ukraine contemporaine, vous verrez que cette frontière imaginaire suit à peu près le tracé de la frontière Est de la Rzeczpospolita (exception faite de la Région des Trans-Carpates et de la Crimée). Cependant, cette division n’est ni géographique, ni économique, ni sociale. C’est plutôt une division mentale, entre les zones d’influence ’pro-occidentale’ et ‘pro-russe’.

     

    L’Est de l’Ukraine a toujours été plus riche en matières premières, surtout en charbon et en minerais ; c’est pourquoi l’Empire russe, puis ensuite l’URSS ont beaucoup investi dans son développement. L’Est est devenu plus industrialisé, plus urbanisé, plus densément peuplé, et la majorité de sa population a été employée dans de grosses usines liées aux industries lourdes. Il faut se rappeler que la doctrine industrielle soviétique se basait beaucoup sur les économies d’échelle et sur des liens étroits entre différents pays. Dans de nombreuses villes en Ukraine de l’Est, une majorité de la population pouvait être employée par un seul producteur géant dans la région. Après l’effondrement de l’URSS et la désintégration des liens économiques avec les ex-républiques soviétiques et les pays du Bloc soviétique, la production de nombreuses entreprises est devenue obsolète. En même temps, le développement d’institutions clés, comme la protection des droits de propriété, s’est déroulé à un rythme bien plus lent que celui de la privatisation et de la libéralisation des prix. De ce fait, il est devenu possible de mettre en place des plans de privatisation illégaux, et du coup de redistribuer la richesse entre les mains des gens les plus téméraires, audacieux et rusés — qui, par coïncidence, se trouvaient être des cadres du Parti communiste (‘cadres rouges’), du Komsomol (jeunes communistes) et des chefs de gangs criminels.

    À la fin des années 1990, les propriétaires d’énormes usines locales les ont vendues pour des bouchées de pain, utilisées comme entrepôts, ou perdues dans des accords de fusion et d’acquisition hostiles au profit de compétiteurs issus d’autres pays (principalement de Russie), ce qui a mené à leur fermeture définitive. Au cours de cette période, le nombre d’emplois à plein temps a été réduit presque de moitié.

    Le résultat est un problème profond de chômage et de salaires impayés qui frappent la totalité de la région, la dissolution du capital humain et la création d’une dépendance envers des entreprises qui sont souvent les seuls employeurs dans une région donnée. Les revenus ont chuté, tandis que la tendance à défendre les droits des ouvriers a été inhibée par des propriétaires d’usine qui contrôlaient les ouvriers en ne leur payant qu’un salaire de subsistance. Ces mêmes propriétaires contrôlant tous les médias locaux, le lavage de cerveau n’a pas cessé.

    Des formules comme ‘la fierté de l’ouvrier’, ‘la stabilité’, ‘les liens avec nos amis russes’, ‘le cœur industriel de l’Ukraine’, n’ont cessé de fleurir, avec pour conséquence la genèse d’un type particulier de population : pauvre, dépendante de l’employeur local, peu éduquée, comprenant de nombreuses personnes avec un passé criminel, mais toutefois très loyale à ses dirigeants locaux, quelles que soient leurs caractéristiques morales, et refusant (parfois agressivement) tout point de vue alternatif.

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  • Philippe de Villiers : « Poutine est le diable idéal pour les États-Unis et l’Otan »

    L’ancien candidat à la présidentielle salue les accords de Minsk. Il encourage François Hollande et Angela Merkel à se rapprocher de Vladimir Poutine pour construire une « grande Europe », de l’Atlantique à l’Oural.

     

    LE FIGAROVOX. - Que pensez-vous des accords de Minsk négociés par François Hollande et Angela Merkel avec Vladimir Poutine ?

    Philippe DE VILLIERS. - Les accords de Minsk sont très importants car ils recèlent quatre novations. D’abord ils ont permis aux protagonistes de sortir d’une logique de guerre. La voie diplomatique des petits pas augure un possible avenir pacifique. Deuxièmement, deux grands États européens, la France et l’Allemagne, ont mené la négociation et se sont portés garants de l’exécution de l’accord aux côtés de la Russie. Il est patent que ni l’Union européenne ni l’Amérique n’ont la capacité ou la volonté de faire la paix là-bas. Ces accords montrent que c’est seulement lorsque l’Europe parle à l’Europe qu’une paix réelle devient envisageable -c’est l’Europe des États.

    Troisièmement, l’accord ouvre la voie à la seule solution qui subsiste pour l’unité territoriale de l’Ukraine : l’acceptation par Kiev d’un statut spécifique pour l’est du pays avec un droit à la langue maternelle russe. Enfin, à la différence de l’accord de septembre, celui-ci est doté d’un calendrier pour chaque phase.

    Une fois n’est pas coutume, vous saluez donc l’initiative de François Hollande ?

    Oui, car l’Europe ne doit plus écrire son avenir avec le stylo américain. François Hollande s’est comporté en chef d’État sans prendre garde aux consignes américaines. Il a su résister à la prétention des États-Unis d’exiger l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan. Désormais, il faut encourager la France à aller au-delà de cette première phase positive d’émancipation. François Hollande doit maintenant livrer le Mistral à la Russie et respecter ainsi le contrat commercial signé par la France et payé par les Russes à hauteur d’un milliard d’euros. Il doit également lever les sanctions qui sont aujourd’hui des actes de guerre encore plus défavorables à l’économie française qu’à l’économie russe et ne touchent aucunement l’économie américaine. Mais le plus important, plutôt que de s’entêter à construire l’Europe artificielle de Maastricht, sera de préparer demain la seule Europe viable et raisonnable pour mettre en œuvre un grand partenariat stratégique et culturel avec la Russie, l’Europe de l’Atlantique à l’Oural. [....]

    La suite sur Le Figarovox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Philippe-de-Villiers-Poutine-est