géopolitique - Page 645
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Jacques Myard : « Avec Assad qui comprend le français, c’était direct ! »
De retour de Damas, le député UMP des Yvelines raconte son entretien avec Bachar al-Assad et expose les raisons qui l’ont poussé à partir.Votre visite n’a-t-elle pas été mise en scène par le régime syrien ?Évidemment, c’était son jeu. Notre échange a duré une heure et demie. Le président syrien comprend le français. Il était d’un grand calme, maîtrisait parfaitement la situation, avec un discours structuré. Nous avons posé toutes les questions que nous souhaitions, sans aucun filtre. C’était direct. Nous avons parlé des gestes que Damas doit faire en matière de droits de l’homme. Sans savoir s’il y a un lien avec cette conversation, l’opposant Louay Hussein a été libéré sous caution, le 25 février. C’est un premier pas. Il y aura d’autres suites bénéfiques à notre voyage.Soutenez-vous Bachar al-Assad ?Je ne suis pas son avocat ! Il a sa part de responsabilité dans le conflit, mais il n’est pas le seul. La diplomatie, c’est l’art de parler, y compris avec les gens que l’on n’aime pas. Nous nous sommes illusionnés sur les opposants dits “modérés”. On nous a dit qu’Assad allait tomber. Il est toujours là. Qu’on le veuille ou non, il est devenu un élément incontournable pour trouver une solution. Je viens d’apprendre que le groupe Hazm, qui a bénéficié de l’aide des États-Unis et vraisemblablement de la France, a rallié les terroristes islamistes du Front al-Nosra. Si la France refuse de changer de politique, elle ira dans le mur.La situation évolue-t-elle vraiment ?Oui, les choses bougent. Des contacts sont noués entre les autorités syriennes et les Américains. J’ai même croisé un procureur américain sur place. Nous avons également appris qu’un État arabo-musulman emblématique va bientôt renouer ses relations avec la Syrie. D’autres pays sont en contact avec Bachar al-Assad. À terme, si la France continue de s’obstiner, elle sera le seul pays à ne pas pouvoir dialoguer avec Damas. Si elle continue de parier sur l’élimination d’Assad, ce sera le chaos dans toute la région. Le Liban sera balayé.Le gouvernement a-t-il été prévenu de votre initiative ?Toutes les personnes qui devaient être informées l’ont été. Nous avons donné un coup de pied dans le politiquement correct. S’il fallait retourner à Damas, je le ferais immédiatement. Lors de la guerre d’Algérie, on avait reproché à de Gaulle de traiter le FLN de « terroriste ». C’était vrai, mais nous avons été obligés de négocier avec lui. On ne conduit pas la politique étrangère au nom d’une posture morale mais au nom de nos intérêts.Comment comptez-vous maintenir la pression ?Elle se maintiendra d’elle-même, car rien n’est résolu. En fermant toute porte de sortie et en vociférant, le gouvernement a montré un manque d’intelligence face à la situation. En politique étrangère, il faut toujours avoir un plan B. Certains disent que Laurent Fabius commence à bouger. La balle est dans son camp.Lien permanent Catégories : actualité, entretiens et videos, géopolitique, international 0 commentaire -
Irak : la première brigade chrétienne officiellement créée
La première brigade des forces régulières irakiennes composée uniquement de combattants chrétiens a été officiellement créée jeudi, avec pour tâche de reprendre les villes et villages chrétiens aux mains des jihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Cette nouvelle brigade est placée sous le commandement du gouvernement de la région autonome irakienne du Kurdistan, dont les forces de sécurité, les peshmergas, jouent un rôle essentielle dans la lutte contre l’EI.
Ses nouveaux soldats ont paradé et sauté jeudi à travers des pneus enflammés devant une rangée de responsables kurdes et assyriens à Fishkabur, dans le nord-ouest de l’Irak, près des frontières turque et syrienne, a constaté un journaliste de l’AFP.
Une grande majorité des chrétiens d’Irak vivait dans la plaine de Ninive, une zone courant de la capitale du Kurdistan, Erbil, à Mossoul, deuxième ville d’Irak pris en juin par l’EI. Mais l’avancée des jihadistes en août a poussé à la fuite des dizaines de milliers d’entre eux.
« Environ 600 frères chrétiens de la plaine de Ninive ont participé à la formation, qui consistait essentiellement en un entraînement physique, des cours d’art militaire et des exercices de tir », explique le commandant de l’académie militaire, le général Abou baker Ismail. « Tous les participants sont des volontaires, et il veulent libérer leur terre des jihadistes, puis la protéger ».
Cette nouvelle brigade, baptisée « Les gardes du Tigre », a été fondée sur les reste d’une force assyrienne créée en 2004 pour protéger les églises de la région.Les chrétiens d’Irak n’ont jamais vraiment formé de milices, et ont plutôt choisi d’adopter un profil bas lorsque le pays a plongé dans les violences confessionnelles après l’invasion américaine de 2003. Et nombre d’entre eux ont choisi de quitter l’Irak.
Mais ceux qui sont restés ont ces derniers mois décidé de prendre les armes. Plusieurs milices chrétiennes se sont ainsi formées, qui ne répondent pas du commandement militaire des peshmergas, mais sont soutenues par le Kurdistan.
http://www.contre-info.com/irak-la-premiere-brigade-chretienne-officiellement-creee#more-37176
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TVL : Pierre Jovanovic, les effets dévastateurs de la planche à billet américaine.
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GeoPoles n°02
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Crimée : «Je préférerais être en prison que travailler pour des fascistes»
Le procureur général de Crimée, Natalia Poklonskaïa, a déclaré que les responsables du service ukrainien de mise en application des lois l’ont menacée de prison et de mort si elle acceptait le poste, mais ils ne sont pas parvenus à l’intimider.
«Les agents du Parquet ukrainien me contactaient et me menaçaient en déclarant qu’ils me mettraient en prison, qu’ils me tueraient, me mettraient en pièces», a reconnu Natalia Poklonskaïa dans une interview à l’agence TASS un an après sa nomination. Le Conseil suprême de la République de Crimée a nommé Natalia Poklonskaïa au poste de procureur général le 11 mars 2014.
«Ils ont dit ouvertement et directement que si je quittais le bureau du procureur général à ce moment-là, ils le percevraient comme une décision volontaire pour arrêter les activités criminelles. Ils ont ajouté qu’un camion avec un groupe d'élite était en route pour m’arrêter et qu’ils allaient me jeter en prison», a-t-elle annoncé aux journalistes. «J’ai répondu que je préférerais être en prison que travailler pour des fascistes», a-t-elle poursuivi.
Le procureur général a aussi révélé les détails non divulgués de sa nomination à ce poste, déclarant qu’elle avait reçu une proposition du Premier ministre de la Crimée Sergueï Aksionov qui la connaissait depuis quelques jours seulement. Le Conseil de la Crimée avait d’abord approuvé la nomination d’un autre candidat à ce poste, mais ce dernier l’a refusée au dernier moment.
Elle a ajouté que quand le Premier ministre lui a dit qu’il était nécessaire d’occuper le poste de procureur général de la Crimée, elle a répondu qu’elle ferait tout ce que la population de la République exigeait d’elle, de devenir procureur général ou de simplement préparer des bulletins de vote.
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l’OTAN accentue la pression militaire sur la Russie
Alors que les Etats-Unis renforcent leurs présences militaires dans les pays Baltes avec 3 000 soldats déployés d’ici les trois prochains mois, l’Alliance Atlantique fait part de sa déception vis-à-vis de Moscou.
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Nouvelles de l’État Islamique
Nouvelles du front irakien
Les troupes irakiennes progressent et se rapprochent de Tikrit. Des combattants de Daesh seraient en train d’affluer en nombre vers la ville pour la défendre coûte que coûte.
Les combattants islamistes s’entretuentAu moins neuf membres de l’organisation Etat islamique (EI) ont été tués dans des combats fratricides dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté lundi 9 mars l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Certains djihadistes auraient tenté d’empêcher d’autres de fuir en Turquie.
Les combats ont eu lieu samedi près de la ville d’Al-Bab, à environ 30 kilomètres au sud de la frontière turque, a indiqué l’OSDH, une ONG proche de l’opposition syrienne en exil. Selon elle, au moins cinq fugitifs et quatre combattants qui tentaient de les arrêter sont morts.
Dernière vidéo de l’EI : exécution d’un « espion israélien » par un enfantL’homme exécuté est présenté comme un palestinien au service du Mossad. Dans la vidéo un arabe s’exprime en français pour menacer les juifs, ce serait le beau-frère de Mohamed Mehra (à partir de 7min45).
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Des jihadistes en Ukraine
Parmi les multiples pistes suivies par les enquêteurs russes pour retrouver les assassins et les commanditaires du meurtre de Boris Nemtsov, il y a celle de la filière islamisme tchétchène, très soutenue par Kiev et surtout par les extrémistes néobandéristes et néonazis. Le nom de l’islamiste tchétchène Adam Osmaev, actuel chef du « bataillon Djokhar Dudaev », est largement cité dans la procédure. Un individu protégé par le régime ukrainien qui a également été cité dans l’affaire de la tentative d’assassinat contre Vladimir Poutine. Plusieurs sources (ici, ici et ici), dernièrement, en ont profité pour revenir sur ces « volontaires » de la « République » autoproclamée d’Ichkérie, engagés par centaines du côté des forces de la junte contre le peuple du Donbass. Ces éléments devraient faire partie du programme de renforcement et de réarmement envisagé par Kiev et Washington dans les semaines et les mois à venir.
Vidéos de propagande en faveur des islamistes tchétchènes engagés du côté des forces de Kiev
Tout commence au printemps dernier quand Isa Munaev (photo), ancien chef opérationnel de la rébellion islamiste et qui a combattu les Russes lors des deux guerres de Tchétchénie, est chargé par le ministère des Affaires intérieures de Kiev de monter avec Adam Osmaev une unité de « volontaires », recrutée sur la base de la diaspora tchétchène et caucasienne.
Le noyau de l’unité dispose au départ de quelque 50 à 60 combattants, dont au moins la moitié d’entre eux bénéficie d’un passeport ukrainien. Beaucoup sont de Tcherkassy, d’autres sont venus de Tchétchénie, et la République de Kabardino-Balkarie dans le Caucase du Nord, il y a aussi des Tatars de Crimée, des Azéris et un Géorgien de Batumi. Puis, très rapidement, vont s’adjoindre des Tchétchènes arrivés en Ukraine avec un passeport turc délivré via les réseaux de l’État islamique à Istanbul. Lors des événements du Maïdan, nous avions évoqué les quelque 200 islamistes tatars venus tout exprès du territoire syrien grâce aux bons services d’Ankara pour aller prêter main forte aux émeutiers dans le centre de Kiev. Cette filière de recrutement, américano-compatible, a subsisté jusqu’à aujourd’hui.
Jihad contre la Russie financé par Kolomoisky
Ces hommes, qui ont abandonné leur famille, leur pays et parfois même leur identité, avaient été jusqu’alors des volontaires d’Allah qui se battaient pour créer un nouveau califat, avec la bénédiction de l’administration US qui voyait en eux un moyen de renverser Bachar al-Assad, le chef d’Etat syrien.
L’objectif du noyau dur de cette unité présentée comme tchétchène est d’obtenir des soutiens, des moyens financiers et surtout des armes, afin de reprendre la lutte armée dans le Caucase. Avec l’avènement de Kadyrov à Grozny, puis l’intervention russe dans le nord de la Géorgie en 2008 et enfin la fin du règne du dictateur pro-occidental Saakachvili à Tbilissi, les capacités des islamistes tchétchènes se sont très sérieusement réduites, beaucoup de leurs bases arrière ont même totalement disparu.
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Un Français proche de Merah dans la nouvelle vidéo de l'Etat islamique
Lu ici :
"Journaliste pour RFI et auteur du livre Les Français jihadistes (Ed. Les Arènes), David Thomson est formel. Selon ce spécialiste de l’islamisme radical, l’homme qui apparaît sur une vidéo diffusée ce mardi par Daesh, au côté d’un enfant qui exécute un Arabe israélien accusé d'espionnage,est bien le Français Sabri Essid. Ce trentenaire était une figure du milieu salafiste radical toulousain, avant de rejoindre la Syrie fin mars 2014 avec sa famille.
Sabri Essid était un proche de Mohamed Merah, le tueur de Toulouse et de Montauban, abattu par le Raid dans l’assaut de son appartement en 2012. Il se présentait même comme le «demi-frère» de l'assassin au scooter, puisque son père avait épousé religieusement la mère de Merah. Sabri Essid a organisé l'enterrement de ce dernier en mars 2012. Il est ensuite resté en contact avec la famille de Mohamed Merah, notamment avec sa sulfureuse sœur Souad."
Les loups solitaires sont décidément bien connectés entre eux.
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Contrairement aux Syriens, les réfugiés chrétiens Irakiens n’imaginent plus rentrer en Irak…
Sœur Hanan Youssef, religieuse de la Congrégation de Notre-Dame de Charité du Bon-Pasteur, travaille dans un dispensaire situé à Roueissat, un bidonville de la banlieue nord de Beyrouth, au Liban : elle accueille dans cette petite structure des réfugiés irakiens et syriens, notamment des chrétiens qui fuient les persécutions, les attentats, et les menaces des islamistes.
A l’occasion de la Nuit des Témoins, organisée par l’Aide à Eglise en Détresse (AED), sœur Hanan Youssef est en France pour témoigner de la détresse que vivent ces chrétiens réfugiés au Liban, pour demander le soutien et la prière des chrétiens occidentaux et pour raconter ce que, elle, et les autres sœurs du Bon Pasteur d’Angers, accomplissent au quotidien pour soulager la douleur de toutes ces familles.
Si depuis quelques mois, les médias occidentaux parlent plus souvent et plus largement de l’exode des chrétiens Irakiens et Syriens à cause de l’avancée de l’Etat islamique, sœur Hanan Youssef rappelle que les premiers chrétiens irakiens à avoir fui leur pays sont arrivés au Liban vers 2007-2008. Depuis 2011, et le début de la guerre en Syrie, elle a vu arriver les chrétiens syriens avant de voir d’autres vagues d’Irakiens chercher refuge à partir de l’été 2014…
Sœur Hanan Youssef revient sur la différence entre la situation des chrétiens Irakiens, qui n’imaginent pas revenir dans leur pays, et les chrétiens Syriens, qui continuent à espérer… Elle supplie également les Occidentaux de cesser de vouloir vider le Moyen-Orient de ses chrétiens, pointant du doigt la responsabilité de nos gouvernements dans le calvaire de ces chrétiens.
Le très intéressant témoignage est à écouter ici.
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