géopolitique - Page 661
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TVL : Yves Marie Laulan : L'Afrique à 4 milliards de personnes, un tsunami pour l'Europe?
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Qui est derrière Boko Haram et l'Etat islamique? Réponse du président du Tchad
La France sous Sarkozy n'est naturellement pas épargnée :
"Jusqu’en 2013, les actions de Boko Haram visaient le Nigeria. A partir de fin 2013, Boko Haram a commencé a étendre ses actions au-delà, en particulier au Cameroun et au Niger. Et Boko Haram a fini évidemment aussi par s’attaquer au Tchad. C’est une organisation extrêmement dangereuse, qui a eu le temps de s’organiser, de recruter des jeunes qui n’ont pas de travail. Elle a aussi des liens très étroits avec Daech et avec AQMI (...)
Je crois qu’il faut bien comprendre que cela fait 60 ans – depuis pratiquement les indépendances des pays africains – que nous devrions être capables de nous prendre en charge, de gérer nos crises et de faire face à des mouvements terroristes en unissant nos efforts, les efforts africains (...)
Boko Haram n’est pas, comme on le dit, une organisation locale au niveau de l’Afrique, au niveau du Nigeria, mais une organisation qui a des liens avec d’autres organisations terroristes de par le monde, en particulier l’EI. Voilà son visage réel. Il faut se demander qui est derrière Boko Haram (...)
Boko Haram est soutenu, Boko Haram est financé, Boko Haram a reçu du matériel, y compris du matériel blindé sur le terrain. De qui ? Je ne le sais pas. Mais ces soutiens sont puissants, c’est une certitude (...)
Comment pouvez-vous imaginer qu’une organisation terroriste arrive à conquérir aujourd’hui un tiers d’un grand pays comme le Nigeria avec une armée organisée, avec des blindés, avec des modes d’action qui ressemblent à ceux d’une armée régulière ? On ne fabrique pas de blindés au Nigeria, on ne fabrique pas d’armes. Donc, tout ça n’est pas tombé du ciel, et tout cela ne vient pas non plus des populations pauvres et paysannes (...)
En 2011, quand l’Occident et l’Otan ont déclenché leurs opérations militaires en Libye, j’avais mis en garde. Je n’avais pas un amour particulier pour Kadhafi, mais on n’a pas pris la précaution de gérer l’après-Kadhafi de telle sorte que les armes ne sortent pas de la Libye. Or, ce pays était super équipé du point de vue militaire, super armé. Donc, depuis l’assassinat de Kadhafi, nous sommes sur le pied de guerre, au Nord comme à nos autres frontières. Les armes circulent en Libye, l’EI s’y développe. Il y a réellement une menace physique sur les pays africains au sud du Sahara".
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En attendant le matin du grand soir...
Tout d'abord je vous prie d'excuser ce moment de silence indépendant de ma volonté, mais engagé avec 2 camarades au sein d'une unité de reconnaissance depuis 2 semaines, mais il me fallait d'abord retourner à Donetsk pour faire l'acquisition d'une clé 3G permettant de maintenir le contact. C'est maintenant chose faite, et malgré une connexion poussive la communication est désormais rétablie.Les français déployés dans la région de Donetsk ont été engagé la semaine dernière sur des missions opérationnelles.- Le premier groupe, intégré dans une unité de mêlée, bataillon des cosaques du Don, a été engagé dans le secteur Nord de Donetsk.- Le deuxième groupe, dans une unité de reconnaissance dans le secteur Ouest, a réalisé des missions d'observations d'objectif, de sécurisation de zone et d'intervention rapide en protection rapprochée.- La dernière équipe intégrée dans une unité humanitaire en formation a déjà commencé son travail d'évaluation sanitaire sur le front.- Et il ne faut pas oublier non plus Cécile, notre volontaire infirmière qui à l'hôpital a vu son travail s'amplifier suite à la reprise des bombardements ukrainiens notamment sur les secteurs Nord et Ouest de la cité républicaine assiégée.Comme déjà évoqué précédemment, les Républiques naissantes du Donbass sont progressivement en cours de structuration et modernisation et ceci est d'ailleurs un sujet passionnant, car nombre de responsables cherchent ici au coeur de la tourmente, à imaginer une nouvelle vision sociétale, adaptée aux défis du présent et évitant les erreurs du passé.
La Novorossiya est à ce titre le laboratoire d'une organisation métapolitique novatrice articulée autour de la réalité et résolument tournée vers l'avenir. Un défi à relever et un exemple pour les peuples d'Europe désirant se libérer de l'hégémonie étasunienne.Coté militaire, au moment où la menace d'une nouvelle offensive ukrainienne se confirme chaque jour un peu plus (hier par exemple des colonnes importantes de matériels ukrainiens ont été observés à Vinnitsa progressant vers Dniepropetrovsk, à l'Ouest du Front) les unités se restructurent également pour répondre plus efficacement à la menace de l'OTAN.Si le temps des milices autonomes est achevé, l'esprit populaire et rebelle qui animait les premiers volontaires sortant des mines et défendant l'orée de leurs villages reste comme une flamme qui rayonne les coeurs et les regards.Aujourd'hui les unités d'autodéfense se structurent sur un modèle conventionnel, tant dans les organigrammes, les réseaux de commandement unifiés, que dans les équipements, procédures et instructions.Les Forces Armées de Novorossiya, défenseurs des jeunes Républiques de Novorossiya, sont à leur image :
fidèles au passé et exemples pour l'avenir...Erwan Castel -
Saint-Cyr : Quand Merchet tente d'étouffer l'affaire Lugan
De Damien Grizet, Docteur en sciences politiques :
"S’étant rendu compte, mais un peu tard, qu’il venait de commettre non seulement une violation caractérisée des libertés publiques, mais plus gravement encore, une véritable faute politique en s’attaquant à un universitaire reconnu, le cabinet du Ministre de la Défense cherche aujourd’hui à étouffer l’affaire Lugan. Jean-Dominique Merchet s’en fait la courroie de transmission complaisante dans un article biaisé intitulé Bernard Lugan sanctionné à Coëtquidan.
Le moins que l’on puisse dire est quecette sanction est maximale, puisqu’il s’agit d’interdire purement et simplement un Maître de Conférence des Universités d’enseignement dans une école militaire.Professeur aux écoles de Coëtquidan depuis plusieurs années, Bernard Lugan intervient comme vacataire dans sa spécialité : l’analyse des conflits contemporains et à venir en Afrique.
Le motif invoqué pour mettre fin à ses fonctions – un article sur les émeutes de Sétif – n’a donc aucun rapport avec le fond de ses interventions à Saint-Cyr.Il ne s’est d’ailleurs trouvé personne au cabinet du ministre pour démontrer en quoi ledit article était attaquable sur le plan scientifique. Et pour cause…
Il est assez stupéfiant dans cette affaire que l’on renvoie brutalement un professeur en lui faisant expliquer par personne interposée que cela « ne présume en rien de sa collaboration avec les ESCC ». Il faut être d’un rare cynisme pour le dire et d’une bêtise tout aussi rare pour le croire. Mais pour combien de temps encore laissera t’on des conseillers obscurs, sans aucune compétence académique écarter d’un trait de plume des membres de l’Université parce qu’il n’ont l’honneur ni de débiter des propos insignifiants ni de les flatter ? Il est d’ailleurs risible de s’abriter derrière la déclaration du Ministre selon laquelle : « tous les universitaires ont leur place dans les amphis du ministère, mais pas ceux qui attisent les polémiques ». Nous l’avons tous compris, pour les idéologues qui nous gouvernent et les asservis qui les relaient : penser librement est la suprême provocation."
Lire ce qu'en dit Bernard Lugan sur son blog.
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Opération Sangaris en Centrafrique: quand le retour des soldats vire au cauchemar
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Le néo-négationnisme en temps réel du génocide chrétien – au nom de la Shoah
Un génocide est en cours, appuyé sur une théorie du génocide, basée sur une partie des textes sacrés de l’islam : le génocide des chrétiens d’Orient. Certains ne veulent pas que le public occidental le comprenne.
« “Nous sommes venus pour tuer et nous faire tuer.” C’est ce qu’ils criaient », raconte une femme, rescapée du massacre de l’université de Garissa au Kenya (RFI, 4/4/2015).
Les chebab criaient donc la parole du dieu de Mahomet : « Le musulman tue et il est tué », Coran, sourate 9. Cette parole est enseignée à des enfants ici en France.
Un génocide est en cours, appuyé sur une théorie du génocide, basée sur une partie des textes sacrés de l’islam : le génocide des chrétiens d’Orient. Certains ne veulent pas que le public occidental le comprenne. Et par une forme de cynisme insupportable, c’est au nom de la Shoah que ces « néo-négationnistes » nient ou occultent le génocide en cours des chrétiens d’Orient, et le projet de génocide des juifs du monde entier, voulus par les musulmans les plus proches de la pensée de Mahomet.
Au nom de la Shoah, ils persécutent les donneurs d’alerte, s’alarmant des livres musulmans où des propos similaires à ceux de Mein Kampf sont tenus.
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Une trentaine de chrétiens assassinés par les islamistes
L'Etat islamique a publié ce dimanche une nouvelle vidéo montrantl'assassinat d'une trentaine d'hommes, présentés comme des chrétiens éthiopiens. Cette vidéo de 29 minutes, publiée sur des sites jihadistes, montre un groupe d'au moins 12 hommes égorgés sur une plage et un autre groupe de 16 autres tués par balles dans une zone désertique. Ils sont présentés comme des membres "de l'Eglise éthiopienne ennemie" par la vidéo.
Les 12 hommes, vêtus de combinaisons oranges, sont amenés sur la plage avant d'être couchés au sol et décapités au couteau. Parallèlement, dans une zone désertique, 16 hommes vêtus de combinaisons noires sont abattus à bout portant.
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Traité transatlantique : Mythes et réalités sur les tribunaux d’arbitrage privés
C’est sans conteste le meilleur argument des opposants au traité transatlantique Tafta/TTIP, qui organisent samedi 18 avril une mobilisation mondiale contre la négociation en cours entre les États-Unis et l’Union européenne : l’intégration au futur accord de l’ISDS, un mécanisme d’arbitrage privé qui menacerait de détruire toutes les règlementations environnementales, sociales ou sanitaires dans le seul but de préserver les profits des multinationales.
Au cœur d’une intense bataille diplomatique et politique au sein de l’UE depuis plusieurs mois, l’investor-state dispute settlement (mécanisme de règlement des différends investisseurs-États) s’attire toutes les critiques : on le tient responsable d’avoir permis à Philip Morris d’empêcher la mise en place du paquet neutre de cigarette en Australie, à Veolia d’avoir contesté la mise en place d’un salaire minimal en Égypte, à Lone Pine d’avoir attaqué l’interdiction du gaz de schiste au Québec et même à Vattenfall de s’opposer à la sortie du nucléaire en Allemagne.
C’est à dire de remettre en cause sur le terrain judiciaire des décisions démocratiques prises par les gouvernements selon la volonté des peuples. De purs mensonges, selon les défenseurs de l’ISDS, qui dénoncent une entreprise de désinformation sur un mécanisme indispensable dans un contexte de mondialisation.
En bref : comment marche l’ISDS
Plusieurs milliers de traités d’investissement bilatéraux et multilatéraux contiennent un mécanisme d’ISDS, qui peuvent différer d’un contexte à l’autre. Si le futur traité transatlantique en intégrait un, voilà comment cela pourrait fonctionner : un investisseur américain (généralement une multinationale) qui exerce une activité sur le territoire français (ou de toute autre pays européen) pourrait attaquer l’État français devant un tribunal arbitral pour obtenir une compensation s’il s’estimait lésé par une décision française.
Pour avoir gain de cause, il devrait prouver que la France a enfreint certaines dispositions du traité transatlantique. Trois arbitres seraient amenés à trancher, selon la formule la plus répandue : un nommé par l’investisseur, un par la France, tandis que le troisième devrait faire l’objet d’un consensus entre les deux parties ou, à défaut, être nommé par le président. A l’issue de la sentence, si la France était condamnée à indemniser l’investisseur, elle n’aurait aucune possibilité d’appel, et serait contrainte de s’exécuter.
1. Les multinationales peuvent-elles vraiment remettre en question une décision politique ?
Oui, mais indirectement. Contrairement à ce que l’on entend souvent, les tribunaux ISDS n’ont généralement pas le pouvoir formel d’« annuler » des décisions politiques comme une « super-cour » internationale. Ils doivent se contenter de juger en « responsabilité », c’est à dire qu’ils peuvent containdre un État à verser une compensation financière à une entreprise s’ils estiment que celui-ci a brisé ses engagements internationaux.
Cette réalité se retrouve dans le cas opposant Vattenfall au gouvernement allemand : en déposant sa plainte en 2012, le géant suédois de l’énergie a assuré qu’elle « ne remet[tait] pas en question la décision allemande de sortie progressive du nucléaire », mais cherchait par le biais de cette procédure à « recevoir une compensation pour la perte financière subie » par la fermeture de ses deux centrales nucléaires.
A l’inverse, dans sa plainte de 2011 contre le gouvernement australien, le cigarettier Philip Morris a réclamé non seulement une réparation financière, mais également une suspension ou un retrait pur et simple de la loi imposant le paquet neutre sur les cigarettes votée quelques semaines plus tôt. Une possibilité visiblement ouverte par le traité Hong-Kong-Australie qu’elle a invoqué pour déposer plainte, mais qui est clairement proscrite dans les traités négociés par les États-Unis et l’Union européenne ces dernières années.
Toutefois, il ne faut pas perdre de vue un effet indirect de l’ISDS sur les politiques publiques : le « chilling effect », ou « effet dissuasif ». Considérant le risque du recours en arbitrage, certains gouvernements peuvent être amenés à s’auto-censurer dans leurs choix politiques pour limiter les risques d’être attaqués en arbitrage et de devoir régler plusieurs millions, voire milliards d’euros d’amende (sans compter les très onéreux frais de procédure).
C’est exactement ce qu’il s’est produit dans les années 1990, quand le gouvernement canadien a voulu instaurer le paquet neutre pour lutter contre le tabagisme, avant d’y renoncer. Parmi les raisons qui présidèrent à cette reculade figure en bonne place la menace d’un ISDS brandie par le cigarettier américain R.J. Reynolds Tobacco dans une lettre envoyée aux parlementaires canadiens. Aujourd’hui encore, la Nouvelle-Zélande a décidé de suspendre la mise en place du paquet neutre jusqu’à la décision arbitrale dans l’affaire Philip Morris/Australie.
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Politique militaire de la France au Sahel : la logique de la Défense Cofinoga
Spécialiste des questions stratégiques, Pierre Lellouche, 63 ans, est délégué général de l'UMP en charge de la politique étrangère. Député de Paris, il a été secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, puis au Commerce extérieur. Interrogé par Jean-Dominique Merchet dans l'Opinion, il estime que la France, en soutenant une politique militaire et solitaire au long cours au Sahel, risque à la longue de s'y ensabler. Il souligne l'incohérence d'une politique de défense qui n'alloue pas les budgets suffisants aux buts recherchés :
Pierre Lellouche : «Une Françafrique bottée, pleine de bonne conscience socialiste, mais dont les bottes sont trouées»
[...]"L’armée française a été conçue, et donc financée, comme une armée d’intervention rapide, pas comme une force d’occupation. Lui faire jouer ce rôle est à la fois dangereux, au plan politique, car nous finirons par passer pour une force d’occupation, et intenable financièrement. Aujourd’hui, l’impasse budgétaire est flagrante, même si le ministère de la Défense invente des solutions invraisemblables pour boucler ses fins de mois, comme les sociétés de projet (SdP) pour louer des matériels que nous n’avons plus les moyens de nous payer. C’est la logique de la Défense Cofinoga ! On sait bien qu’avec le coût du crédit et de l’assurance, la facture sera plus élevée à la fin.[...]
La leçon est claire : nous sommes engagés dans quelque chose que nous ne finançons pas. Cette improvisation stratégique et financière est irresponsable.[...]
Il faut intervenir rapidement lorsque nos intérêts sont directement menacés et sortir aussi vite, mais s’interdire toute présence permanente. C’est aux Africains de trouver eux-mêmes les solutions à leurs problèmes régionaux. Dans un contexte marqué par la confessionnalisation des conflits, on voit, en Afrique et au Moyen-Orient, que les frontières coloniales ont beaucoup de mal à se maintenir. Je pense que nous entrons dans la deuxième phase de la décolonisation. Nous ne pouvons plus régler les problèmes dans ces zones avec une politique de la canonnière, comme au temps de la colonne Marchand. Nous ne devons pas installer ces pays dans la dépendance vis-à-vis des anciennes puissances tutélaires. Je crains que la militarisation de la politique de la France en Afrique et au Moyen-Orient ne conduise à un enlisement périlleux et solitaire."[...]
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Vidéo intégrale du débat entre Vladimir Poutine et ses compatriotes russes
Chaque année, Vladimir Poutine répond aux questions de ses compatriotes durant plus de trois heures. C’est l’occasion de l’entendre aborder l’actualité politique nationale et internationale.