La France produit 1.200 variétés de fromages comestibles. Sans compter les « fromages de la République », terme consacré pour désigner une source de gaspillages plus ou moins frauduleux. Moins nombreux (à vérifier) et digestes, ceux-ci sont autrement plus lucratifs pour de nombreux tricheurs, et dommageables pour les citoyens-contribuables français honnêtes. Il en va de la fraude sociale.
Pour régler la facture de la crise des gilets jaunes, un magistrat financier courageux, Charles Prats, suggérait en décembre dernier de chercher des économies du côté des vingt millions de numéros de Sécurité sociale attribués à des personnes nées à l’étranger, dont 10 % seraient frauduleux. Il avait alors révélé qu’en 2011, un million huit cent mille vrais numéros étaient basés sur de faux documents, pour un préjudice estimé à quatorze milliards d’euros.