
Excédée par le rugissement des moteurs, une habitante de Marseille a obtenu une condamnation de l’État pour inaction. Son quartier a retrouvé la sérénité.
On l’appelle désormais de toute la France pour des conseils.
L’an passé, cette Marseillaise a même été entendue par la mission d’évaluation de la loi contre les rodéos. Rien ne prédisposait Nathalie Lafon, qui travaille dans l’immobilier, à devenir l’une des spécialistes des rodéos urbains. Rien, si ce n’est l’achat d’une maison dans les quartiers nord, où les grands ensembles jouxtent d’anciens noyaux villageois. « On avait toujours vécu tranquille, assure-t-elle. Mais en 2012 les rodéos ont commencé, jusqu’à s’installer de façon épouvantable en 2017. » Fini les déjeuners au jardin, les fenêtres ouvertes, le quartier vit au rythme du rugissement de moteurs surpuissants… « Les jeunes ont pris confiance, le territoire leur était acquis, analyse-t-elle. Sur les réseaux sociaux, certains sont même devenus de petites stars locales. »