
C’est ce qu’on appelle une déclaration malheureuse. Mercredi 12 février, Éric Piolle a profité d’un entretien dans Libération pour répondre aux critiques qui lui sont faites sur le champ de l’insécurité. Le maire de Grenoble est en effet régulièrement accusé de laxisme en la matière par ses opposants. Des attaques encore renforcées par le violent meurtre d’un agent de propreté municipal, tué par balle en septembre dernier alors qu’il tentait d’empêcher un délit de fuite. « À vrai dire, je m’en fous un peu » [des critiques], a-t-il alors lâché, crânement… sans savoir qu’un nouveau fait de violence allait survenir dans sa ville, quelques heures plus tard. Un homme armé d’un fusil d’assaut a, en effet, lancé une grenade dans un bar associatif du quartier sensible du Village olympique, au sud de Grenoble, jeudi soir. L’explosion a fait au moins douze blessés, dont six en urgence absolue, semant la stupeur et la colère chez les riverains.