
En politique, le pire n'est jamais certain. Le devoir d'un dirigeant est néanmoins de le prévoir. D'autant qu'en matière d'immigration et de révolte possible des banlieues, tous les feux sont au rouge... très vif.
« Dans l'ombre des hommes politiques, les hauts fonctionnaires n'ont pas vocation à parler. Les savoirs qu'ils détiennent ne sont pas destinés à être rendus publics. Les miens concernent pourtant des sujets qui méritent d'être connus car ils éclairent, d'une lueur inquiétante, l'avenir de la France. Ces sujets concernent l'évolution des banlieues, les contours de l'immigration, les mutations de l'islam. »
L'homme qui s'exprime ainsi est le préfet Michel Aubouin dans son ouvrage 40 ans dons les cités. Idéologiquement insoupçonnable d'extrême-droitisme, républicain pur jus croyant encore au mirage de l'intégration (avec beaucoup de bémols désormais), il a été notamment préfet de l'Essonne (département dans lequel il se vante d'avoir aidé à la construction d'une trentaine de mosquées), a travaillé de 2009 à 2013 auprès de Manuel Valls en tant que chargé de l'intégration des étrangers... Venant de prendre sa retraite, dégagé de toute obligation de réserve, il a décidé de parler avec franchise. Et ce qu'il a pu voir au contact des habitants de ces quartiers, des acteurs de la vie associative et religieuse, des élus, des forces de l'ordre, l'a amené à en tirer des conclusions plus qu'alarmistes.
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