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insécurité - Page 714

  • FRANÇOIS RUFFIN HUÉ : IL A VOULU S’INTÉRESSER AU DOSSIER AVANT DE SOUTENIR ADAMA TRAORÉ !

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    Il faut reconnaître à François Ruffin, en la circonstance, une courageuse honnêteté.

    Pénible moment, pour François Ruffin, jeudi 21 septembre, après la manif contre les ordonnances. Lors d’un meeting au Havre, il a été hué par ceux-là mêmes qui l’avaient acclamé quelques minutes auparavant, au moment où il montait sur scène.

    Que s’est-il passé dans l’intervalle ? Le député de La France insoumise s’est vu offrir par un « militant contre les violences policières » de Seine-Saint-Denis un T-shirt « Justice pour Adama » avec ce souhait du donateur, exprimé à voix haute : « J’espère qu’il le portera à l’Assemblée nationale et pourra interpeller le ministère de l’Intérieur sur le cas d’Adama Traoré. »Applaudissements de la salle.

    Malaise perceptible, en revanche, du côté du député qui prend la parole de façon hésitante. Il attendait, dit-il, un appel de la famille Traoré qui n’est jamais arrivé. « Moi, je crois à l’enquête tout d’abord », rajoute-t-il. Rires dans l’assistance. Il se dit « sensible aux propos car [il a] publié un papier », mais ne « [va] pas se positionner avant d’être intimement convaincu ». Il insiste : « Je veux faire mon travail. En toute matière, je mène l’enquête d’abord. Ce à quoi je peux m’engager, c’est à vous recevoir pour que vous me filiez les preuves, qu’on regarde le dossier. » Huées et protestations dans la foule. Il se justifie, tentant de couvrir les voix : « Pour que je porte des dossiers avec force, il faut que je sois animé moi-même d’une conviction puissante et intime. » Le mouvement bruyant qui agite la salle montre qu’il n’a pas convaincu, loin s’en faut, son auditoire. François Ruffin fait un geste du bras, dépité, comme s’il abandonnait.

    Je n’ai pas pour habitude de tresser des couronnes de laurier aux députés de La France insoumise, mais il faut reconnaître à François Ruffin, en la circonstance, une courageuse honnêteté. S’il n’est pas toujours simple d’apporter la contradiction à ses ennemis, il est très difficile de l’apporter à ses amis. François aurait pu, comme la sage lâcheté le commandait, jouer la carte du mollasson de Panurge : ne pas trop la ramener et laisser filer. Tu es d’accord ? Mmmm…

    Chacun sait que François Ruffin a été formé – et peu ou prou en même temps – dans la même école de jésuites qu’Emmanuel Macron : La Providence d’Amiens. Il m’arrive de penser au brave homme – un vieillard, j’imagine, aujourd’hui – qui en était le directeur. Sans doute remue-t-il, au fond de lui, quelques interrogations teintées de remords en s’endormant le soir, sous la couette, dans son petit lit blanc : n’aurait-il pas omis de transmettre aux élèves qui étaient confiés à son prestigieux établissement catholique deux ou trois bricoles, pour que les plus célèbres d’entre eux appartiennent – foin des nuances politiciennes – pour l’un au camp socialiste, pour l’autre à celui communiste ?

    Qu’il se console, preuve est faite que François Ruffin est doté – peut-être l’a-t-il acquise à La Providence ? – d’une conscience. Et entend l’utiliser, en l’espèce, comme le lui commande sa déontologie de journaliste, et même la simple bonne foi élémentaire : se renseigner avant, prendre position après. Et non l’inverse.

    Reste – plus inquiétante – la réaction du public, constitué, peut-on supposer, d’électeurs moyens de La France insoumise. Leur camp ne peut avoir tort, puisqu’il a toujours raison. S’intéresser au dossier d’Adama Traoré, c’est en soi se désolidariser. Quiconque prétend rechercher la vérité est déjà suspect. François Ruffin devrait se méfier de ses copains. Ils pourraient bien un jour, dans la grande tradition révolutionnaire, lui faire subir le sort qu’à Danton Robespierre réserva.

     Ecrivain, journaliste Son blog
  • Le projet de loi relatif à la sécurité intérieure oublie de désigner l'ennemi

    Voici l'allocution du député Marie-France Lorho, qui a succédé à Jacques Bompard, hier à l'Assemblée Nationale, sur le projet de loi relatif à la sécurité intérieure :

    "La France est confrontée à un danger violent : l’islamisme. Un ennemi autrefois extérieur et circonscrit par des frontières s’est insinué au cœur de nos métropoles et de nos villages. Cet ennemi s’enracine au cœur de notre patrie : choyé comme clientèle électorale, instrumentalisé par les propagateurs de la haine de soi, laissé libre d’ouvrir mosquées et madrasas dans le pays de Saint Louis. Actuellement, les groupes terroristes qui sévissent en Irak, en Syrie, au Mali ou ailleurs, utilisent bien entendu cette faille nationale pour atteindre notre corps social et nos symboles. Leurs actions insupportables ont pu se propager à cause des erreurs géopolitiques des quinquennats précédents. Nous n’aurions pas dû détruire la Libye, nous n’aurions pas dû alimenter les factions islamistes de la rébellion syrienne, nous n’aurions pas dû enfermer nos échanges orientaux dans le piège tendu par les pays du Golfe.

    Je reconnais à votre gouvernement quelques inflexions en la matière. Il n’est que temps et nous devrions collectivement admettre que seul un retour au bon sens et au pragmatisme pourra servir notre sécurité nationale. Les Chrétiens d’Orient comme d’autres minorités nous en alertent depuis longtemps. Toutefois, cette situation géopolitique ne peut résumer la cause de la multiplication des attentats sur notre sol.

    La première cause de cette recrudescence d’attentats, c’est l’affrontement au cœur de notre société de modèles de civilisation qui ne peuvent pas coexister. L’appétit financier des grands groupes qui ont cherché à mondialiser le facteur travail en imposant une immigration massive à notre peuple s’est soldé par un remplacement progressif de civilisation sur certaines parties du territoire et sur la diffusion de l’islamisme politique en métropole et en outre-mer. Or, de cela, votre texte ne dit rien. Quelques broutilles sur Schengen, quelques aménagements dans les contrôles, mais rien sur la surveillance des « migrants », rien sur la fermeture des mosquées salafistes, rien sur les prêches anti-chrétiens, anti-français, et anti-juifs dans certaines caves, rien sur la lutte islamiste contre les traditions françaises.

    C’est cette branche pourrie que la loi devrait trancher avant qu’à force d’envenimer la société, elle ne conduise à la guerre civile. C’est la faiblesse fondamentale de votre texte : il n’accepte pas de désigner l’ennemi et donc de tout mettre en œuvre pour l’abattre. De fausses pudeurs continuent à vous habiter : radicalisation, loups solitaires, etc. Et Monsieur le ministre, selon la formules, les équivoques ne mènent qu’à des paradoxes.

    Paradoxe sur les procédures de surveillance qui devraient être rapportées au seul terrorisme et alors largement durcies. Nos citoyens hurleraient si on leur présentait sous cette forme les numéros d’équilibristes que vous proposez, entre le juge et le terroriste suspecté en matière d’accords, de notifications…. On a parfois l’impression que les réformes du code de sécurité intérieure et du code de procédure pénale sont rédigées pour faciliter la recherche d’erreurs de procédures et autres vices par les avocats pénalistes.

    Paradoxe dans cette absurde mesure imposée au sujet des périmètres de surveillance. Imaginons un membre des mouvances islamistes qui pourrait se promener dans tout Paris ou alors un partisan de l’organisation Etat islamique libre de circuler d’Avignon à Carpentras pour continuer à entretenir ses réseaux. De deux choses l’une : soit le principe qui prévaut est la confiance dans l’examen du dossier par le juge, soit l’on en revient aux obligations et à l’automatisme. Mais alors pourquoi le faire dans le sens exclusif de l’intérêt des surveillés et des prévenus ? Bien des amendements ont été disposés en ce sens par mes collègues non-inscrits, que cela soit par Madame Ménard ou par le Front National. J’espère que le débat sera constructif avec ce travail des non-inscrits, qui reflète la grande inquiétude des Français.

    Venons-en à l’article 4 bis, où vous cherchez à donner un cadre aux fausses associations de « déradicalisation ». La plupart des spécialistes s’émeuvent de ce mode de traitement et il est d’ailleurs délirant de constater que l’Etat aura mis autant de temps à cadrer ses relations avec de telles structures. Ces structures imaginent une psychiatrisation de l’islamisme et des adeptes. Le djihadisme possède un corpus idéologique et doctrinal, des maîtres à penser, des réseaux. C’est une idéologie précise qui exige de ses adeptes des efforts intellectuels importants. L’islamisme politique n’est pas une émotion adolescente ou une soudaine exacerbation, c’est une idéologie de combat soutenue par des Etats et des argentiers. Elle est en opposition flagrante avec notre civilisation. Elle n’a pas peur de nos dispositions absurdes comme la non intégration des policiers municipaux et des services de sécurité privée au texte, comme la réduction des budgets militaires en pleine crise internationale ou comme le laxisme sur la réouverture des mosquées salafistes. C’est le piège des constructions juridiques actuelles, qui s’égarent dans des artifices nommés droits sans devoirs, hystérisation du débat public que l’islam, abandon des identités qui sont le moteur spirituel de défense de notre pays.

    Monsieur le ministre,

    Nous ne faisons pas une religion de l’Etat d’urgence. L’excellent Jean-Frédéric Poisson en avait bien noté les limites lors de la précédente législature. Nous refusons simplement le retour au laxisme, le retour aux non-dits, le retour à la soumission politique, aux idéologues de la haine de soi. Comme Monsieur Wauquiez, je suis favorable à l’internement des fichés S, les plus dangereux de manière préventive. Comme Madame le Pen, je pense que cette loi ne s’attaque pas à l’origine du mal. Comme Jacques Bompard le proposait sous la précédente législature, il convient d'amplifier largement les dispositifs de déchéance de la nationalité.

    Monsieur le ministre, lutter efficacement contre le terrorisme exige que vous écoutiez votre opposition. L’islamisme politique est un péril pour notre civilisation ; il convient de le chasser de notre pays."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • TUEZ-LES TOUS ! ALLAH RECONNAITRA LES SIENS !

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    Pieter Kerstens

    Il y a 3 ans, par un message audio du 22 septembre 2014, l’imam Abou Mohamed al-Adnani s’adressait ainsi aux musulmans : « La meilleure chose que vous puissiez faire est de vous efforcer de tuer tout infidèle, qu’il soit Français, Américain ou d’un de leurs pays alliés.

    Si vous ne pouvez pas trouver d’engin explosif ou de munitions, alors isolez l’Américain infidèle, le Français infidèle ou n’importe lequel de ses alliés. Ecrasez-lui la tête à coup de pierre, tuez-le avec un couteau, jetez-le dans le vide, renversez-le avec votre voiture, étouffez-le ou empoisonnez-le ! »

    C’est très exactement ce à quoi nous avons assisté mois après mois dans la plupart des pays d’Europe…alors que nos gouvernements se sont pitoyablement réfugiés derrière des arguments imbéciles : « pas de stigmatisation », « pas d’amalgame », « Je suis…idiot», pour ne pas perturber le « vivre ensemble ».

    Durant tous ces mois qui ont vu s’additionner les assassinats de victimes civiles innocentes, de nombreux imams takfiristes et wahhabites ont continué à prêcher leur haine envers les européens dans de multiples mosquées radicales et salafistes. On peut se demander si ceux qui nous gouvernent ont fait preuve d’un déni des réalités ou s’ils ont toléré la présence de ces propagateurs du Djihad par une complaisance coupable, comme cela a été le cas à Molenbeek en Belgique depuis 2005.

    Le dernier exemple en date est celui de l’imam marocain Abdelbaki Essatti, de la mosquée de Ripoll en Catalogne, et qui avait fait l’objet, après sa seconde sortie de prison le 29 avril 2014, d’un arrêté d’expulsion qui n’a jamais été appliqué.

    La Justice se fout du monde, car déjà il était classé comme « radical salafiste » depuis plus de 10 ans !

    Et on apprend aussi que de janvier à mars 2016 il a résidé à Vilvoorde (dans la grande banlieue de Bruxelles) alors que les attentats à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles ont été commis le 22 mars.

    Coïncidence ? Bizarre ? Vous avez dit « bizarre » ?

    Nul doute que d’autres imams du calibre d’Abdelbaki existent en Europe. L’urgence qui se pose est de maintenant les dénicher et de les mettre hors d’état de nuire ! Car c’est la sécurité de nos familles qui est en cause et l’on constate que le déploiement de milliers de policiers et de militaires n’a pas empêché les centaines de morts et les milliers de blessés partout en Europe, victimes innocentes de musulmans fanatiques.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2017/09/25/tuez-les-tous-allah-reconnaitra-les-siens-5983278.html

  • 14 octobre 2017: colloque sur cent ans d’abominations communistes

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Syrie : Attaques, enlèvements, églises brûlées… Le cauchemar des chrétiens du Khabour

    Ces dernières années, les chrétiens de Syrie ont été victimes d’exactions de la part de l’État islamique. Attaques, enlèvements, églises brûlées…
    Dans la vallée du Khabour, au nord-est du pays, des villages entiers ont été rayés de la carte. Pourtant, malgré la menace islamiste, certains chrétiens d’Orient refusent d’imaginer l’exil.

    D’autres, déplacés dans les pays voisins ou qui ont émigré en Europe ou aux États-Unis, envisagent même de revenir sur leur terre natale.

  • DEUX ANGES SE SONT ENVOLÉS TROP TÔT À CAUSE D’UN MONSTRE

    Cédric Bernasconi a pu en toute liberté exprimer sa violence débridée parce qu’un psychiatre n’a pas fait son travail.

    Voici les faits, lesquels n’ont pas eu les mêmes faveurs des médias ou d’un président que Théo, ce jeune « innocent » malencontreusement matraqué au mauvais endroit, mais bien vivant, lui : Mélodie Massé, 23 ans, élève infirmière, « a été retrouvée […] à son domicile d’Ustaritz (Pyrénées-Atlantiques) battue à mort et ligotée. C’est son compagnon qui a donné l’alerte, vers 21 h 30, après avoir découvert le cadavre. La femme était enceinte de huit mois » (source : Le Parisien). Et – ce qui ajoute au sordide – Mélodie a été violée par son agresseur.

    Passée la stupeur – si cela se peut encore, dans une société qui s’accommode du pire au point de glisser dessus comme la luge sur la neige –, cet abominable double meurtre – n’oublions pas l’enfant dans le ventre de sa mère, à un mois de découvrir la vie – aurait pu être évité.

    En effet, le maire d’Anglet (Pyrénées-Atlantiques) avait tenté, par le passé, de faire interner le principal suspect, Cédric Bernasconi, un sans domicile fixe, mis en examen depuis et dont les riverains se plaignaient : il « errait dans la ville et les agressait, explique l’édile. J’ai pris le temps, avec l’aide de la police municipale, de recueillir des témoignages pour monter un dossier d’hospitalisation d’office. Mais le psychiatre qui le suivait à Bayonne a refusé de me suivre » (source : Le Parisien).

    Délinquant notoire, connu des services de police, interné par le passé, Cédric Bernasconi a pu donc, en toute liberté, exprimer sa violence débridée parce qu’un psychiatre n’a pas fait son travail, à savoir isoler un individu ouvertement dangereux. Le résultat est là : une jeune maman en devenir, avec la vie devant elle, n’est plus. Olivier, le compagnon de la victime, pourra méditer cela jusqu’à la fin de ses jours.

    Déséquilibré, le Cédric Bernasconi ? Sans être un spécialiste des questions psychiques, j’émets des doutes car, selon moi, il faut une certaine dose de perversité pour commettre un tel acte. D’ailleurs, la manière dont il a été interpellé me conforte dans mes doutes : « C’est finalement le 17 septembre qu’ils le localisent à Boucau où il est interpellé après avoir embouti la porte d’un garage au volant d’un petit camion volé. Le suspect est placé en garde à vue et s’exprime de manière froide et cohérente devant les gendarmes » (source : Le Parisien).

    Sa défense est dérisoire et non moins cynique : il voulait cambrioler le domicile de la victime pour s’acheter des chaussures. En voyant la jeune femme, un désir subit de la maltraiter et la violer lui est venu à l’esprit. Et tandis qu’elle agonisait, il s’est servi un café et un whisky, histoire, peut-être, de se remettre de ses émotions ! C’est bien un psychopathe qui a perpétré cet acte réfléchi, dans le but de détruire physiquement Mélodie.

    En attendant, une maman et son bébé sont morts, dans l’indifférence d’une société qui préfère soigner les assassins après coup plutôt que de prévenir leurs actes.

    Mes pensées vont à la famille de Mélodie et son compagnon.

    http://www.bvoltaire.fr/deux-anges-se-envoles-tot-a-cause-dun-monstre/

  • Après les attentats en Espagne : comprendre et combattre la radicalisation – par Charles Saint-Prot

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    Après les attentats meurtriers (16 personnes sont décédées) commis en Espagne, le 17 août 2017, notamment à Barcelone où les terroristes ont foncé dans la foule à bord d’une camionnette, certains ont mis en exergue le fait que les terroristes étaient d’origine marocaine et que leur chef était un imam. L’erreur consisterait à généraliser à partir du cas de quelques activistes déviants qui ne représentent évidemment pas le peuple marocain.

    En Espagne et en Belgique, par exemple, la communauté issue de l’immigration est majoritairement marocaine, comme elle peut être majoritairement algérienne en France ou tunisienne dans d’autres pays. On ne peut jeter l’opprobre sur tout un peuple en raison des agissements de quelques-uns et il doit être clair qu’il n’existe aucun facteur national prédestinant tel ou tel ressortissant d’un pays ou tel ou tel adepte d’une religion à commettre des actes criminels. Il faut rechercher ailleurs les causes de ces agissements.

    La question religieuse est peu présente dans la radicalisation

    Les terroristes radicalisés sont des gens qui, pour des raisons diverses, se mettent en marge. En marge de leur famille, de la société, et même de la religion qu’ils caricaturent odieusement. Ils cherchent à atteindre des cibles spectaculaires à la fois pour se valoriser et faire parler d’eux, et pour donner à leur action un grand retentissement. C’est une vielle méthode des terroristes de tous les temps, par exemple les anarchistes russes de la fin du 19e siècle ou les gauchistes de l’ultragauche radicale des années 70 et 80.

    Il y a plusieurs facteurs qui peuvent pousser à la radicalisation et au passage à l’acte criminel. En premier lieu, il y a la faiblesse psychologique de certains qui se laissent piéger par des slogans extrémistes et suivent des meneurs qui les manipulent au nom d’une conception déviante de la religion que les uns et les autres connaissent mal ou pas du tout. Le deuxième facteur est dû au manque de formation et de contrôle des imams dans les pays européens. Le chef de file des attentats du 17 août en Espagne était un imam autoproclamé qui avait purgé une peine de prison pour des actes délictueux ! Cela renvoie à la question de la formation des imams qui doivent recevoir une formation appropriée, être accrédités par une instance représentative en liaison avec les pouvoirs publics et bénéficier d’un statut. Cette question est essentielle et il est temps que les pays intéressés (la France, l’Espagne, la Belgique, etc.) cessent leurs atermoiements en la matière et coopèrent avec le Maroc qui est le seul État musulman capable d’aider à la formation d’imams enseignant l’Islam du juste milieu et combattant la radicalisation, sur le modèle de l’Institut Mohammed VI de formation des imams de Rabat. Le troisième facteur est donc l’ignorance de ce qu’est le vrai Message de l’Islam qui est la religion du juste milieu, de la tolérance et du refus des extrêmes. Le fanatisme est le propre des esprits faibles et des ignorants.

    À vrai dire, La question religieuse est peu présente dans la radicalisation. Il est d’ailleurs notable que beaucoup de terroristes sont des gens plus connus pour être des délinquants de droit commun que des militants religieux. Certains sont des esprits psychologiquement faibles ou des marginaux nihilistes saisis par une sorte de mal du siècle comme leurs prédécesseurs anarchistes ou gauchistes. On ne peut d’ailleurs négliger le refus de s’intégrer à la société et les pulsions de haine portées par les terroristes d’une manière irrationnelle. Bien sûr la propagande circulant sur Internet joue un rôle sur ces personnes souvent fragiles. Internet est un facteur d’accélération de la radicalisation et du recrutement des activistes.

    Le prétexte religieux est donc une imposture comme d’ailleurs les références aux conflits du Proche-Orient car on n’a jamais vu ces extrémistes militer pour la Palestine ou contre l’intervention des États-Unis en Irak qui, depuis, a été livré à l’anarchie, par exemple. En tout cas, ces excités criminels trahissent les causes arabes et les caricaturent comme ils trahissent l’Islam et font le jeu de l’idéologie du choc des civilisations.
    Le combat contre le terrorisme

    Outre le fait que la lutte contre le terrorisme implique un resserrement de la solidarité et de l’unité nationales, comme l’a déclaré le Roi d’Espagne Felipe VI, il faut mener une lutte sans merci contre les terroristes et les centres de propagande. Il est extraordinaire que personne n’ait songé à mettre fin aux activités du prétendu imam qui dirigeait la cellule de la région de Barcelone ! Il faut démanteler ces nids de propagande, et, quand c’est possible expulser les fauteurs de troubles ou les neutraliser. Le second volet concerne la coopération entre les polices : dans les attentats de Paris et de Barcelone, il semble que les services belges d’une part, et les services de l’entité autonome de Catalogne d’autre part, n’ont pas été à la hauteur. Ils n’ont pas assez coopéré avec leurs homologues français ou les services nationaux espagnols. En tout cas, la coopération entre les services est essentielle.

    À cet égard, il faut se féliciter de l’excellence de la coopération entre les services marocains, français et espagnols qui sont très professionnels et performants. Il faut redire que le Maroc est le seul pays du sud qui combat sérieusement le terrorisme en opposant aux radicaux à la fois la réponse sécuritaire qui s’impose et en les combattants sur le plan idéologique en promouvant la connaissance de l’Islam du juste milieu. C’est pourquoi de nombreux États africains envoient leurs imams se former au Maroc. Il est vrai que la fonction de Commandeur des Croyants du roi Mohammed VI lui donne une autorité particulière en matière religieuse et en fait le chef de file de l’Islam modéré. Le rôle du Maroc dans la lutte contre le terrorisme est unanimement apprécié par les pays européens ainsi que son rôle pour maintenir la stabilité régionale.

    Charles Saint-Prot – Directeur général de l’OEG

    Texte repris du site Theatrum Belli

    https://fr.novopress.info/

  • Islamophobie, occidentophobie

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    Chantal Delsol, membre de l’Institut, professeur des universités

    La réalité, ce n’est pas l’islamophobie, mais l’occidentophobie

    TRIBUNE – Pour la philosophe, il est vain de chercher des causes économiques ou psychiatriques au terrorisme. La matrice idéologique des djihadistes est la haine de la civilisation occidentale. Le problème est que nous non plus ne nous aimons pas.

    Le terrorisme qui nous frappe s’impose à nous comme un objet non identifié. Nous sommes capables de mettre en place l’état d’urgence, de détenir des services secrets performants qui sans aucun doute nous évitent bien d’autres attentats. Mais nous sommes incapables de mettre le doigt sur les causes. Au début, à partir du 11 Septembre, on a commencé par prétendre que des raisons économiques poussaient ces jeunes garçons au meurtre de masse et au suicide. L’empreinte marxiste est déterminante dans les sociétés occidentales du tournant du siècle : on pense encore que le crime ne provient que du chômage et du mal-être social. Puis on s’est rendu compte qu’il n’en était rien, puisque les coupables étaient parfaitement intégrés et instruits. Aujourd’hui une nouvelle explication, non moins risible, court sur les antennes : les terroristes seraient des malades mentaux. On installe des «cellules de déradicalisation» aussi ridicules qu’inutiles, comme si on pouvait lutter contre des croyances avec les armes de la raison bureaucratique. La seconde explication a aussi peu de sens que la première. Car la véritable raison est étalée sous nos yeux, pendant que nous refusons de la voir, comme la lettre volée.

    Le déni de réalité est tel qu’on voit ces jours-ci des Espagnols défiler contre le terrorisme aux cris de «non à l’islamophobie», comme si la raison de tout cela n’était pas, évidemment, l’occidentophobie. Qu’on le croie ou non, l’aveuglement des ex-communistes vis-à-vis des crimes de Lénine/Staline a été encore dépassé par l’aveuglement de nos contemporains devant les meurtres de masse auxquels nous sommes pratiquement habitués…
    On ne parle pas de l’occidentophobie. Et probablement, il est suspect d’en parler, parce que c’est une manière de mettre en cause une branche de l’islam. Pourtant, les attentats qui secouent nos villes à intervalles de plus en plus rapprochés, sont bien le fruit de l’occidentophobie. Il s’agit d’une récusation profonde de notre culture telle qu’elle se déploie dans nos sociétés, Europe et Amérique confondues. L’Américain John Updike a bien décrit cela dans son roman Terroriste: son héros, le jeune Ahmad Mulloy, ne supporte pas le spectacle de la vie quotidienne américaine : la consommation permanente et la passion des choses superflues ; les filles offertes dans un abus de nudité et de laxisme, où plus rien n’est interdit ; la vulgarité, la bagatellisation de tout, le refus de toute spiritualité.

    Au fond, ce qui est mis en cause ici, c’est l’athéisme, la sécularisation générale, l’égalité des sexes, le matérialisme, la priorité du plaisir. Les terroristes sont d’abord des gens qui ne supportent pas les droits égaux pour les femmes, la laïcité, la fin du machisme patriarcal.
    Un certain pourcentage de musulmans hébergés par l’Occident hait l’Occident. C’est un fait. Ils ont été accueillis ici mais se révoltent contre leur culture d’adoption. Ce sont des choses qui arrivent, et ce n’est pas la première fois dans l’histoire. Il ne s’agit pas d’un simple dégoût, sinon nos terroristes pourraient aller vivre dans des pays où le gouvernement est musulman et les femmes voilées. Il s’agit d’une haine, d’une volonté de faire disparaître une culture : une idéologie – cet islam veut le monde. Beaucoup d’Occidentaux croient naïvement que les idéologies, après l’enfer puis après le communisme, ont été supprimées. En réalité nous nous trouvons devant une nouvelle «guerre contre l’Ouest», héritière de celle dont parlait le Hongrois Aurel Kolnai en parlant du nazisme.
    Les Occidentaux ont énormément de mal à admettre que des gens commandités par l’islam (même si évidemment aucun islam n’est tout l’islam) ont désigné l’Occident comme ennemi au point d’y commettre des massacres de masse. Car les musulmans, comme anciennes minorités opprimées, ont toujours raison : tel est notre mode de pensée. Incriminer des causes économiques ou psychiatriques des attentats, est chaque fois un moyen d’en rejeter la faute indirectement sur nous.

    Cet aveuglement a des raisons intéressantes, et des conséquences non négligeables. Nous sommes parfaitement capables d’expliquer pourquoi nous, Occidentaux, devons être occidentophobes : toute la culture de la déconstruction nous le répète à satiété depuis un demi-siècle. Nous sommes capables d’expliquer comment la culture occidentale, responsable des guerres de religions et des guerres mondiales, est haïssable. Mais nous sommes bien incapables de comprendre et d’expliquer pourquoi un jeune musulman d’aujourd’hui, abrité et éduqué par l’Occident, va haïr la laïcité et l’émancipation des femmes : nous n’avons pas encore accepté cette réalité, tant elle nous insupporte, parce qu’elle déprécie une minorité que nous avons opprimée, c’est-à-dire un groupe de héros.
    Nous avons depuis longtemps perdu l’habitude de défendre notre culture, de plaider pour elle. Faire l’apologie de la culture occidentale, nous pensons que c’est vichyssois, voilà tout. Aussi demeurons-nous pétrifiés et impuissants, incapables de comprendre avant même de répondre. Il faudrait justifier nos propres racines, que nous passons notre temps à ridiculiser depuis cinquante ans. Nous ne savons même plus où elles sont. La tâche est pour nous effrayante. Elle nous demande un retournement complet.

    On ferait bien de cesser de pleurnicher sur la soi-disant islamophobie, qui n’existe que dans la mauvaise conscience, en ce cas mauvaise conseillère. La vraie réalité, qui se compte en nombre de morts, et cela est bien réel, c’est l’occidentophobie (qu’il vaudrait mieux appeler misoccidentie, si le mot n’était dissonant) : la haine de l’Occident. Il est probable qu’à force de vouloir nous déconstruire nous-mêmes, nous avons donné des armes à ceux qui déjà ne nous aimaient pas beaucoup – quand on bat sa coulpe en permanence, on finit par apparaître comme un raté. Mais enfin le mal est fait. Il nous faut tenter de comprendre, quand nous serons parvenus à prononcer ce mot, pourquoi pullulent les occidentophobes, habités par la nostalgie d’une société religieuse, patriarcale et machiste. Il ne nous suffira pas de les traquer physiquement, car c’est une bataille de croyances – on n’embastille pas des croyances. Où sont nos croyances ? Nous pourrions, avec profit, les rattraper dans le ruisseau où nous les avions imprudemment abandonnées.

    Chantal DelsolLe Figaro 7/09/2017

    Source : Magistro.fr
    http://www.magistro.fr/index.php/template/lorem-ipsum/a-tout-un-chacun/item/3253-islamophobie-occidentophobie

    Membre de l’Institut, fondatrice de l’Institut Hannah Arendt, Chantal Delsol est philosophe et historienne des idées. Elle a dernièrement publié «Un personnage d’aventure. Petite philosophie de l’enfance» (Éditions du Cerf).

    https://www.polemia.com/islamophobie-occidentophobie/

  • Complaisance du régime pour la violence d'extrême-gauche

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    Laurent Bouvet, professeur de Science politique à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, déclare au Figarovox : 

    "[...] On ne dispose pas de beaucoup d'éléments sur ceux qui sont en cause dans le procès actuel hors les enquêtes des journalistes, mais de manière plus générale, les études faites sur les groupes radicaux d'extrême-gauche ces dernières années montrent que ce sont surtout des jeunes issus de la petite bourgeoisie déclassée(i.e. dont le niveau d'études est supérieur aux emplois occupés) qui les alimentent en militants. On y trouve peu ou pas de jeunes issus des catégories populaires. La question qui se pose, et qui est malheureusement peu ou mal traitée par les sciences sociales, est celle de leur motivation idéologique, de la construction de leur vision du monde, de ce qui les conduit à s'engager ainsi dans des groupes prêts à la violence. La réduction par la sociologie contemporaine de toute explication des faits sociaux (et politiques…) à la question sociale rend opaque le processus à l'oeuvre chez ces militants. Car une fois que l'on a expliqué qu'ils se rebellent contre un système qui les rejette (parce qu'il ne leur «offre» pas l'emploi espéré ou souhaité notamment), on a du mal à comprendre pourquoi certains, très peu nombreux, choisissent cette voie militante en enrobant leur engagement d'un discours révolutionnaire ou anarchisant forgé à une autre époque - dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils sont bien incapables de le renouveler ou même de l'actualiser. On est là devant une difficulté plus large: celle des sciences sociales, en particulier de la science politique, à saisir la réalité de ce qui est à l'œuvre dans notre société, du fait du refus ou du rejet dans cette discipline de certains outils d'analyse. C'est valable pour l'extrême-gauche comme pour l'islamisme par exemple.

    Geoffroy de Lagasnerie a publié dans Libération, un texte en défense des agresseurs. Cela signifie-t-il que l'idéologie de ces groupuscules se diffuse au-delà du petit cercle des militants? Que cela dit-il de la gauche aujourd'hui?

    Classiquement, à côté des militants actifs de cette extrême-gauche violente, on trouve un ensemble de gens qui les soutiennent ou du moins qui prétendent le faire, tranquillement installés derrière leur ordinateur. Je dis «classiquement» car ça a toujours été le cas. Le romantisme révolutionnaire, surtout lorsqu'il est assorti d'une violence dont ils sont strictement incapables, a toujours été très prisé chez certains intellectuels. Au-delà, on peut constater aussi que ces militants ont des soutiens, plus ou moins affirmés, dans la gauche politique, syndicale, associative, dans la presse aussi. C'est là le signe d'un délitement préoccupant à gauche, à la fois d'une grande paresse intellectuelle et d'un éloignement de la réalité. On peut paraphraser Lénine en disant cette inclination pour le gauchisme est la maladie infantile de la gauche. Pour ce qui est des intellectuels, celui que vous citez est emblématique. On peut même dire qu'il fait profession de gauchisme, en intervenant systématiquement dans ce sens depuis quelques années. Mais au-delà de ce cas exemplaire, il est indispensable de comprendre le mécanisme de fascination du gauchisme qui s'exerce sur une grande partie de la gauche. L'appel permanent à la «révolution», l'usage légitimé de la violence contre le «système», la dénonciation de toute pensée non conforme, la disqualification de tout adversaire politique accusé d'être d'extrême-droite, etc., tout cela est très répandu, bien au-delà des groupuscules dont il est ici question. Comme si, au sein de la gauche, existait un complexe vis-à-vis d'une avant-garde toujours plus à gauche, toujours plus proche d'une inaccessible vérité. On a à faire à une forme de platonisme.

    Un exemple frappant de cette inclination en forme de complaisance pour le gauchisme était observable in vivo au moment de Nuit Debout. Pendant des semaines, des chercheurs, des journalistes, des politiques… nous ont expliqué que ce rassemblement de quelques centaines de personnes place de la République représentait un phénomène politique exceptionnel, qu'au cœur de Paris s'inventait une «nouvelle politique», que la gauche allait se régénérer et que le paysage politique allait en être bouleversé. Il s'agissait d'ailleurs souvent des mêmes qui défendent aujourd'hui les accusés du procès de la voiture de police incendiée! Des heures d'antenne et des pages entières de journaux ont ainsi été consacrées à décortiquer le moindre aspect de ce «phénomène» politique. On a su ce qu'on mangeait à Nuit Debout, la manière dont on votait la moindre des propositions dans les «assemblées citoyennes» réunies sur la place, les vêtements que portaient les militants les plus déterminés, etc. On a tout su. Résultat, pas grand-chose de neuf ni de vraiment intéressant, de l'aveu même d'un certain nombre des acteurs de ces semaines de «mobilisation». Et pendant ce temps, rien ou presque sur la constitution très rapide des grands mouvements politiques qui joueront un rôle essentiel dans la présidentielle, tout spécialement sur celui qui fera élire le nouveau président de la République. Si un quart seulement de l'énergie politologique, sociologique et médiatique qui a été consacrée à Nuit Debout avait été consacrée à En Marche, on comprendrait sans doute mieux ce qu'est la France politique aujourd'hui. C'est ça le problème de cette complaisance très générale pour le gauchisme. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • EN CAS DE DÉSASTRE, LA RACAILLE EST PRÊTE À NOUS TOMBER DESSUS

    L’exemple de Saint Martin est perçu par un habitant de Campagnol comme un laboratoire de ce qui guette la France en cas de pépin sérieux et général. Biens et personnes seront confrontés à une barbarie dont le développement silencieux est permanent depuis quarante ans.

    http://www.bvoltaire.fr/cas-de-desastre-racaille-prete-a-tomber-dessus/