Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

insécurité - Page 822

  • Terrorisme : le gouvernement se prépare à des attaques chimiques

    Une annonce importante est passée inaperçue dimanche
    C’est une annonce d’une importance considérable qui est passée relativement inaperçue dans la confusion des événements de la fin de semaine dernière. En effet, lorsque l’on consulte le Journal Officiel de la République française du dimanche 15 novembre, on y trouve le texte d’un arrêté ministériel du samedi 14. Ce texte, rédigé pour le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes par le directeur général de la Santé, s’intitule « Arrêté du 14 novembre 2015 autorisant l’utilisation de sulfate d’atropine, solution injectable 40 mg/20 mL PCA antidote des neurotoxiques organophosphorés ». Derrière ce titre compliqué se cache un arrêté ministériel encadrant les mesures à prendre « En cas d’exposition d’un nombre potentiellement important de victimes à des neurotoxiques organophosphorés ».

    Quelle est la réelle signification de cet arrêté ministériel ?
    Si sa publication s’est faite sans bruit, la signification de cet arrêté devrait faire parler d’elle dans les jours à venir. En effet, derrière les termes scientifiques de « sulfate d’atropine » et de « neurotoxiques organophosphorés » se cache une réalité que tout le monde peut saisir.

    Les « neurotoxiques organophosphorés » sont les agents actifs dans les gaz de combat de type gaz sarin ou gaz VX. Le gaz sarin est le gaz qui avait été utilisé par la secte Aum Shinrikyo lors de l’attentat du métro de Tokyo qui avait fait 12 morts et 50 blessés graves, en 1995. Le « sulfate d’atropine en solution injectable » quant à lui est l’antidote à ces agents neurotoxiques. L’arrêté du samedi 14 novembre prévoit donc l’acquisition, le stockage, la distribution, la prescription et la dispensation de cet antidote par « Les professionnels de santé intervenant dans le cadre des services d’aide médicale urgente ».
    Il semble donc que le gouvernement anticipe, suite aux attaques de vendredi dernier, et en prévision de futurs événements, la possibilité d’attaques chimiques aux armes neurotoxiques et que la menace soit assez crédible pour justifier l’élaboration d’un protocole d’urgence et la publication d’un arrêté ministériel.

    http://fr.novopress.info/

  • Changer de cap, en finir avec la ligne bisounours

    Un nouvel attentat-suicide revendiqué par la secte islamo-mafieuse Boko Haram, perpétré  par deux  fillettes d’une dizaine d’années,  a fait 15 morts et plus de 50 blessées hier dans un marché de Kano, du nord du Nigeria. De son côté l’Etat islamique a annoncé le même jour l’exécution de deux otages qu’il détenait, un Chinois et un Norvégien. Une atrocité qui parait presque ordinaire au vu des exactions quotidiennes de l’EI. Cette organisation vient de  de publier des images (info ? intox ?) de  la bombe artisanale qui a été placée sur l’avion russe qui s’est écrasé dans la péninsule égyptienne du Sinaï fin octobre 2015 et qui a causé la mort de  224 personnes. Au sommet du G20, qui s’est tenu du 14 au 16 novembre en Turquie,  Vladimir Poutine a  appelé à «(l’union) des efforts internationaux pour combattre ce groupe terroriste (Daech)». Le président russe a  indiqué avoir présenté des exemples de financement de l’EI  par despersonnes physiques venant de 40 pays, y compris des pays-membres du G20…une pierre dans le jardin des pétromonarchies…

    Il a ainsi  martelé l’urgence de taper l’Etat islamique  au portefeuille en  empêchant la vente illégale de pétrole, source de financement majeur de cette organisation.  Un juteux business, rappelons-le  dans lequel le propre le fils du Premier ministre turc  Erdogan avait été impliqué.

    Dans un  entretien accordé  ces dernières heures à la télévision italienne, Bachar el Assad a affirmé  que les criminels se réclamant du takfirisme  qui ont ensanglanté  Paris sont  entraînés en Syrie. Et que leurs agissements ne sont rendus possible que  par  le  «soutien des Turcs, des Saoudiens et des Qataris, et bien sûr à la politique occidentale qui a soutenu les terroristes de différentes manières ».

    L’EI  «n’a pas démarré en Syrie. Il a débuté en Irak et avant, en Afghanistan», a affirmé le président syrien, rappelant pour l’occasion une  citation de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, qui n’est guère contestée,  selon laquelle « la guerre en Irak a contribué à créer l’EI».  «Son aveu constitue la preuve la plus significative », a insisté Bachar el Assad.

    C’est en effet toute l’ambiguïté, dans cet orient compliqué,   de la  lutte   des occidentaux, des Etats-Unis, de l’Otan et de ses alliés des pétromonarchies   contre l’EI,  qui est implicitement soulevée ici par le président russe comme par le président syrien (lui-même non exempt de reproches).

    Aymeric Chauprade en son temps l’avait rappelé, nous savons qu’al Qaïda fut «une légion arabe», « d’idiots utiles  au service la CIA», dont les membres étaient persuadés de lutter contre le grand Satan américain alors  qu’ils étaient pilotés à distance, instrumentalisés par ceux qu’ils croyaient sincèrement combattre.

    Il y a quatre ans le géopoliticien soulignait que comme  «l’Histoire l’atteste, le terrorisme, c’est d’abord un fait étatique, le fait de services de renseignement qui ont la volonté, la vision, les moyens, la logistique pour mener à bien ce genre d’opérations en utilisant les illuminés, les idéologues, les fanatiques». Et il existe des spécialistes très bien formés, rompus aux techniques de manipulations,  pour pénétrer des « cellules », utiliser tous les «moyens humains disponibles»,  repérer les profils psychologiques de ceux qui  ont de failles, des fragilités,  qui peuvent être conditionnés pour aller  jusqu’au bout, jusqu’à se faire exploser  au milieu d’une foule…

    Alors  l’Etat islamique  est une organisation monstrueuse qu’il s’agit d’éradiquer, ce qui commande pour mieux la combattre de  percer de la nature même de cette entité, constate Bruno Gollnisch. Nous évoquions sur ce blogue les analyses du criminologue Xavier Raufer,  qui est tout sauf un obsédé paranoïaque du complot, invité de l’antenne de TV libertés samedi pour parler de tragiques attentats de la veille.

    Concernant Daech, M. Raufer a fait part de son trouble : «aucun groupe terroriste dans l’histoire de l’humanité a eu plus de chars d’assaut que l’armée française (…). L’Etat islamique n’est pas un groupe terroriste ce n’est pas à l’échelle (…). Est-ce une guérilla? Non plus une guérilla attaque l’ennemi et se replie, l’EI ne se replie pas, se crée un fief, occupe le terrain  et y reste. Alors Qu’est ce que c’est?  La seule explication c’est que l’EI est une armée mercenaire. Au service de qui? A l’heure actuelle,  c’est tout sauf clair Pour le compte de qui frappe-t-elle? Tout cela est très bizarre, rien ne colle dans les pièces du puzzle (…). »

    « Contrairement  au Hezbollah, à d’autres groupes, l’EI ne va pas de soi » affirme encore Xavier Raufer. « Cette entité a-t-elle son libre arbitre, décide-t-elle de frapper ici ou là ou il y a-t-il quelque chose de très trouble derrière? Les questions que posent Daech sont très lourdes et très inquiétantes (…) ». Bref on ne sait pas très bien ce qu’est l’EI : « une étude a été faite récemment par des officiels sur le sujet. Vous avez une organisation, l’EI, qui fait des signes dans toute sa propagande d’une absolue  dévotion à l’islam», «c’est pour sa pureté soi-disant qu’ils égorgent de individus et brûlent des enfants vivants».  Or, « une analyse biographique a été faite des cinquante personnes au sommet de l’EI» et elle révèle qu’ « il n’y a  pas un seul islamiste » en haut de la pyramide  comme en atteste l’étude de leur passé, « al Baghdadi est un leurre  (…)».

    Alors « qu’est-ce que c’est que ce machin ?  Personne n’a de réponse,  y compris la présidence des Etats-Unis.»  Interrogé en novembre 2014 (sous serment)  par le «congrès américain» relatait encore M. Raufer, «le général commandant toutes les troupes américaines du Moyen-Orient   a dit :nous ne comprenons même pas le concept. Cette nébuleuse bizarre qui a des gros moyens est-elle le faux nez ou le paravent à des Etats  X ou Y de la région ? Mais lesquels?»  Les saoudiens  jurent qu’ils ont  rompu depuis deux ans avec l’EI.  « Qui est derrière ?  c’est une  vraie question et moi je n’ai pas la réponse ».

    Ce qui est pour le coup certain c’est que l’EI frappe la France pour des raisons précises,  prioritairement en tant qu’adversaire militaire et politique qui contrarie ses plans, et non pas seulement  parce  qu’elle serait l’incarnation du vivre-ensemble, de l’hédonisme ou de l’existentialisme sartrien comme l’affirment  les  idéologues dépassés,  cramponnés à leurs certitudes,  les déboussolés, les naïfs qui luttent contre l’obscurantisme en envoyant  le symbole peace and lovesur les réseaux sociaux.  Si l’EI s’attaque à notre pays sur notre sol, c’est certes parce qu’elle sait aussi que la société française est fragile, traversée par des tensions, des violences, la montée des communautarismes. Toutes choses qui sont bien évidemment en rapport  avec l’immigration de peuplement, la  babélisation de beaucoup de nos quartiers…où le vivre-ensemblecher à Roland Barthes a disparu depuis longtemps.

    « Tolérance et apathie sont les dernières vertus d’une société mourante » notait Aristote qui serait aussi effaré que nous le sommes d’apprendre que dans ce contexte, la Commission européenne a annoncé voici quinze jours la venue de trois millions de migrants d’ici 2017.  

    Lors d’une  conférence de presse à Berlin il y a deux jours, le ministre allemand de l’Intérieur,Thomas de Maizière, a juré qu’aucun élément formel ne permettait d’affirmer pour l’instant que des islamistes étaient arrivés en Europe parmi les réfugiés. Une certitude battue en brèche par les spécialistes du renseignement, d’autant que l’EI n’a pas fait mystère de l’aubaine que représentait  pour lui cette masse migratoire en mouvement vers les pays des croisés…

    Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban,  a  fait  part lundi de son pessimisme, en relevant  que  «de façon délibérée et organisée, les terroristes ont exploité les migrations de masse, en se mélangeant à la foule des gens quittant leurs foyers en quête d’une vie meilleure (…).»

    Dans un entretien accordé au Kronen Zeitung, l’Autrichien Gert-Rene Polli, ancien directeur duBureau fédéral de la préservation de la Constitution & de la lutte contre le terrorisme(Bundesamt für Verfassungsschutz & Terrorismusbekämpfung, BVT) a dit lui  aussi  exactement le contraire des assertions  de M. de Maizière et des tenants de la ligne bisounours.

    «La situation sécuritaire ne peut plus être maintenue sous contrôle», a-t-il estimé, pointant l’afflux d’immigrés (« migrants», «réfugiés») vers l’Europe. «Cette  migration absolument incontrôlée »  est un facteur de très grand risque, car il  est évident soulignait-il  que des terroristes  profitent de ce torrent migratoire pour s’infiltrer dans les pays de l’UE. Les  djihadistes «n’attendent pas que les autorités les arrêtent sans hâte, ils attaqueront avant. Nous verrons cela dans cinq mois au plus tard », mettait-il  en garde.  L’heure est au changement de cap, et vite.

    http://gollnisch.com/2015/11/19/changer-de-cap-en-finir-avec-la-ligne-bisounours/

  • Assaut à Saint-Denis : "Les suspects projetaient de nouveaux attentats à La Défense"

  • L’Union européenne, victime collatérale des attentats

    Le pseudo-État islamique a gagné. Il a réussi, par les attentats du vendredi noir à Paris, à détruire une institution.
    Ce n’est pas de la République française et encore moins de la France qu’il s’agit. Non. C’est l’Union européenne que les terroristes islamistes ont, sans le vouloir, dynamitée.
    Et c’est logique car c’est cette construction technocratique abominable qui était condamnée d’avance par un déficit démocratique structurel, sapant dès l’origine ses fondations.
    Le président de la République, en annonçant le retour des contrôles aux frontières nationales et, donc, en dénonçant de fait et sans date butoir les accords de Schengen, a pulvérisé une première pierre angulaire, angulaire et branlante, de l’apatride Union européenne.

    Lire la suite

  • France Inter tente d'intimider Le Salon Beige

    Hier, nous avons diffusé une vidéo produite par Boulevard Voltaire concernant la désinformation pratiquée par une journaliste de France Inter, Géraldine Hallot. Certainement honteuse de cet article du 14 septembre, France Inter a modifié le titre, suite aux attentats qui ont montré que au moins un terroriste a pénétré en Europe parmi les "migrants". Arrêt sur images a également relevé cette opération de propagande.

    6a00d83451619c69e201bb0890fa1c970d-320wi

    6a00d83451619c69e201b8d176a129970c-320wi

    Face au scandale, le directeur de la rédaction de France Inter se défausse en affirmant qu'ils n'ont fait que reprendre la position du ministre de l'intérieur. Elle s'est sans doute appuyée sur une information du ministère de l'Intérieur, pour accuser "l'extrême-droite". Par ce fait, elle a suivi un objectif idéologique, elle n'a pas fait de l'information.

    Toute honte bue, la direction de France Inter a demandé à ses avocats d'intimider Le Salon Beige. Voici un extrait du message que nous avons reçu :

    "Vous diffusez en ligne sur votre blog depuis le 17 novembre 2015 à 7h34   une vidéo intitulée «France Inter pris le nez dans la propagande »  d’une durée totale de 3’27 accessible au lien suivant : http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html [sic]

    Dans le contexte actuel, la divulgation de l’identité de la journaliste et la réitération de la diffusion de son image dans le but de la désigner à la vindicte a été faite dans une intention de nuire et a de fait, suscité plusieurs menaces.

    Plusieurs passages mettent en cause nos clients dans des termes susceptibles de constituer le délit de diffamation publique envers particulier prévu et réprimé par les articles 29 alinéa 1 et 32 alinéa 1 de la loi du 29 juillet 1881, et de constituer une atteinte à son droit à l’image

    -        Plan fixe  avec reproduction non autorisée l’image de Géraldine Hallot

    -        A 1’50 nom et prénom de Géraldine Hallot

    -        2’01 reproduction non autorisée de l’image de de Géraldine Hallot

    -        2’45 reproduction non autorisée de l’image de de Géraldine Hallot

    Nous  sommes contraints de vous mettre en demeure par la présente, en application des dispositions de l’article 6-I-5 de la loi sur la confiance dans l’économie numérique du 21 juin 2004, de procéder immédiatement à la suppression de la vidéo litigieuse

    accessible au lien suivant :            http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html [resic]"

    France Inter ferait mieux de s'excuser pour sa manoeuvre d'intoxication. Nous ne comptons pas obtempérer à cette demande : il s'agit d’un sujet majeur qui met en cause la vie et la sécurité des Français et c’est l’honneur d’un journaliste d’informer honnêtement, comme c’est le devoir d’un blog comme le nôtre de dénoncer une désinformation aussi spectaculaire et mue, non par un souci de réalité, même si elle est difficile à accepter, mais par une vision idéologique.

    Michel Janva

  • Une femme face à Daech

    On ne se bouscule pas au portillon, tant en Occident qu’à travers la Oumma, pour formuler des critiques charpentées à l’encontre du ravageur « Califat de Raqqa ». Pourtant, des femmes arabes ont relevé le gant sans se faire trop prier. Projecteur sur l’une d’entre elles.

    Je ne m’en suis jamais caché, je ne suis pas très enthousiaste pour le « féminisme », surtout quand il est défiguré par des pitreries indécentes façon Femens, qui m’ont remis en mémoire ce mot de Napoléon 1er (1769-1821) : « Rien n’est pire qu’une femme sans pudeur ! ». Cependant, quand il s’agit d’une affaire capitale comme Daech, je guette sans relâche les critiques visant ces bourreaux des confins syro-irakiens, d’où qu’elles viennent. 

    C’est ainsi qu’à la fin de l’été 2015, j’ai noté que les phrases les plus sensées, les plus réalistes à ce sujet venaient de deux femmes arabes en vue, l’eurodéputée Rachida Dati et la reine Rania de Jordanie. Toutes deux, séparément, ont estimé dans des termes quasi similaires que « les musulmans devaient régler entre eux les graves problèmes qui les assaillent  !» L’épouse d'Abdallah II a ajouté, pour sa part : « Les musulmans modérés, à travers le monde, ne font pas assez pour gagner la lutte idéologique qui est au cœur de cette bataille. Si nous échouons face à ces extrémistes, la région proche-orientale sera dévastée avec des répercussions mondiales.». 

    Depuis lors, en cet automne, une troisième femme arabe, moins connue sauf dans les milieux universitaires, est venue apporter sa contribution à cette « lutte idéologique » : Lina Murr-Nehmé, professeur d’histoire à l’Université libanaise et riche d’une vingtaine d’ouvrages en plusieurs langues sur les civilisations d’hier et d’aujourd’hui; elle a publié récemment : « Fatwas et caricatures. La stratégie de l’islamisme », un ouvrage d’accès facile mais extraordinairement bien documenté, sans compter les photos tragiques qui appuient les textes. 

    Mme Murr-Nehmé, parfaite arabophone, a épluché à la loupe fatwas, sermons, livres, tracts, films, journaux en ligne, etc., mettant à nu les motivations d’Al-Qaïda, Daech, Boko-Haram et autres engeances de cet acabit. Elle a non seulement décortiqué, expliqué, mis à la portée du lecteur non spécialiste les justifications des tueurs de Montauban, Bruxelles, Paris, Casablanca, Madrid et ailleurs, mais elle a mis en lumière l’enseignement-propagande mortifère dispensé à de jeunes musulmans à la barbe (si j’ose dire !) des autorités nationales en France, Allemagne, Belgique, Amérique du Nord, etc. 

    Bien renseignée sur ce qui se passe au sein du « Califat » pour les gens ordinaires, ou dans des pays où les forces islamistes, sans être au pouvoir, gouvernent en fait la population, tout ou en partie (en Algérie, par exemple, ou au Nigeria), l’historienne du temps récent, nous fait pénétrer dans des mondes interdits. 

    Des preuves, des arguments, des faits ou des fatwas occultés jaillissent également au fil du travail de la prof libanaise, à la satisfaction de ceux qui cherchent des arguments en faveur de l’éradication morale et physique du jihadisme daechiste. Edité à Paris, pour sa version francophone, « Fatwas et caricatures » a suscité quelques remous au Liban mais il a finalement pu être diffusé et débattu au tout récent Salon « Libres Livres » de Beyrouth. Attendons maintenant les réactions lors de la parution en arabe de ce véritable manuel anti-Daech. Que Lalla Lina renforce alors sa sécurité ! … 

    * Lina Murr-Nehmé, « Fatwas et caricatures. La stratégie de l’islamisme». Ed. Salvator, Paris - www.editions-salvator.com - 212 pages illustrées noir et blanc et couleurs. 22 €

    Péroncel-Hugoz

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2015/11/17/une-femme-face-a-daech-5717720.html

  • À quoi servent les frappes contre l'EI ?

    L'offensive contre le groupe État islamique ne mènera nulle part sans une solution politique en Syrie, mettent en garde les experts.

    Plus de frappes, plus de cibles et une coalition ouverte aux Russes : l'offensive contre le groupe État islamique (EI) s'accélère depuis les attentats de Paris. Toutefois, elle ne conduira nulle part sans une solution politique en Syrie, préviennent des experts. Dans un tournant spectaculaire, la France, hier très méfiante devant l'intervention russe en Syrie, a proposé à Moscou de s'associer à une grande coalition contre l'EI, quatre jours à peine après le séisme des attentats qui ont fait 129 morts.

    Le Kremlin a aussitôt annoncé une "coordination plus étroite" des militaires et services de renseignement des deux pays. Évoquant l'arrivée prochaine du porte-avions Charles-de-Gaulle en Méditerranée orientale, Vladimir Poutine a ordonné d'"établir un contact direct avec les Français et travailler avec eux comme avec des alliés". La Russie, qui jusque-là a surtout frappé l'opposition modérée au régime de Bachar el-Assad, a déployé les grands moyens mardi contre l'EI, ciblant son fief de Raqqa (nord) avec des bombardiers stratégiques et des missiles de croisière.

    "D'une certaine façon, Poutine a réussi à réintégrer le concert des nations après en avoir été banni" pour cause d'annexion de la Crimée, souligne Michel Goya, historien militaire et professeur à l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris. La Russie a aussi probablement revu sa stratégie après l'explosion d'un de ses avions de ligne - 224 morts le 31 octobre en Égypte - dans un attentat revendiqué par l'EI. Parallèlement, l'aviation française, engagée depuis septembre en Syrie, a intensifié ses opérations contre l'EI, avec trois raids massifs de Rafale et Mirage sur Raqqa en quarante-huit heures.

    "Des cibles plus méchantes"

    L'objectif est "de frapper plus intelligemment tous ensemble sur Daesh (acronyme de l'EI en arabe), de faire mal à Daesh avec des cibles plus méchantes", relève-t-on de source diplomatique française. Les avions de la coalition ont commencé à frapper des camions-citernes et sites d'approvisionnement en pétrole, qui fournissent de précieux revenus à l'organisation, et pourraient cibler des axes routiers majeurs pour l'EI dans l'est de la Syrie, indique-t-on de source gouvernementale française.

    "On peut pousser le curseur un peu plus loin sur les cibles", relève un responsable militaire français, tout en mettant en garde contre le risque de dégâts collatéraux. "Un innocent tué, cela crée dix combattants", souligne-t-il. Mais cette campagne de frappes ne pourra suffire à elle seule à inverser la donne dans un pays où la population sunnite, qui fournit le gros de la rébellion anti-Assad, écrasée sous les bombes du régime de Damas, cède un peu plus aux sirènes djihadistes à chaque coup porté.

    Sept raids en Syrie

    Les moyens de la coalition ne sont d'abord "pas si importants que cela" et la contribution de la France "est une goutte d'eau", avec sept raids en Syrie depuis deux mois, rappelle Michel Goya. Les Américains ont frappé 2 500 fois en un an en Syrie, soit ce que les Israéliens ont fait en un mois contre le Hamas à Gaza avec un effet militaire "très faible", souligne-t-il. "Pour que les frappes soient plus efficaces, il faudrait engager des hélicoptères de combat, des avions d'attaque, voire de l'infanterie légère, des forces spéciales" au plus près de l'adversaire, estime-t-il à l'unisson de nombre d'analystes.

    Mais Américains et Français excluent toute intervention au sol. L'opposition syrienne est quant à elle trop dispersée, trop déchirée et trop poreuse aux islamistes radicaux pour se lancer dans une offensive terrestre contre l'EI.

    La question sunnite centrale

    Les frappes risquent en outre de s'avérer contre-productives si elles s'attaquent à des points névralgiques pour l'économie locale. "Si on prive les gens de leurs revenus de base, ils seront forcés de fuir ou de rejoindre l'EI", anticipe Hassan Hassan, analyste au centre d'études Chatham House de Londres. Pour Michel Goya, la question des sunnites reste centrale. "Si aucun des problèmes qui ont fait que l'EI existe et prospère n'est résolu, cela sera très compliqué (...), il faut un projet politique pour les Arabes sunnites", insiste-t-il.

    Ce projet et son corollaire, celui du maintien ou non du président Bachar el-Assad au pouvoir, est au coeur des négociations engagées à Vienne entre Russes, Occidentaux, Iraniens et pays du Golfe pour tenter de trouver une issue politique en Syrie. "Il n'y aura pas de solution militaire en Syrie, il faut une solution politique. Et avant que nous gagnions face à Daesh en Syrie, il faudra beaucoup de temps", martèle le responsable militaire.
    source

    Afp via Le Point ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuZlVAVVpRWpKoCNm.shtml

  • « Génération Bataclan » : la faute politique de Libération

    François Bousquet, écrivain, éditeur et journaliste.

    ♦ A Libération, on s’approprie les morts. La Une du quotidien, le 16 novembre – la « Génération Bataclan » –, a fait le tour des salles de rédaction.

    Bon sang, mais c’est bien sûr : la « génération Bataclan », c’est la génération Libé : « Jeunes, festifs, ouverts, cosmopolites ».

    Au lendemain d’une série d’attaques simultanées, menées par des kamikazes djihadistes, qui a causé la mort d’au moins 129 personnes dans la salle du Bataclan, dans les Xe et XIe arrondissements de Paris et autour du Stade de France, Libération trouve le moyen de nous resservir la mauvaise soupe frelatée des années Mitterrand, avec Jacques Séguéla et BHL en maîtres-d’œuvre (inventeurs des slogans « Génération Mitterrand », « Génération morale », « Génération SOS Racisme », etc., pour les moins de 30 ans).

    Jamais Libération n’aura aussi peu compris le monde dans lequel il vit. Jamais génération de journalistes n’aura été à ce point aveuglée par ses prétentions idéologiques. Jamais Libération n’aura paru si dépassé.

    D’abord, c’est bien au Stade de France que les terroristes espéraient faire le plus de victimes. Libération aurait-il fait sa Une sur une hypothétique « Génération Stade de France » si les mesures de sécurité n’avaient pas fonctionné correctement ? On en doute. « Génération Stade de France ! Franchouillards, provinciaux, amateurs de foot ». La tête de Laurent Joffrin, son directeur !

    Il n’est pas ici question d’accabler le jeune public bourgeois-bohême cruellement fauché le 13 novembre, même si Philippe Muray les avait très justement épinglés dans son si prémonitoire Chers djihadistes… Dans ce monde, en effet, on était en terrasse… jusqu’à ce sinistre vendredi soir. Mais aujourd’hui, on est terrassé. La peur est partout en dépit des protestations : il suffit de voir le mouvement de panique Place de la République dimanche soir.

    Il est donc ici question de refuser les grosses ficelles de communication de la « Génération Bernard-Henri Lévy », les slogans creux « Je suis en terrasse », les « Même pas peur », etc., qui empêchent de désigner l’ennemi. Un ennemi non reconnu est toujours plus dangereux qu’un ennemi reconnu. Il faut en finir avec la peur des mots, qui ne fait que traduire la peur d’un réel qui ressemble de moins en moins à l’angélisme, à cette politique du déni, à cette rhétorique de l’antiphrase (le « vivre-ensemble », alors qu’on vit entre soi !) qui prévalaient jusque-là.

    On ne citera pas Albert Camus pour ne pas ajouter le malheur du monde au malheur des Parisiens. Mais à force de ne pas nommer les choses, les choses finissent par se retourner contre vous… En psychanalyse, cela s’appelle le retour du refoulé. Chez les djihadistes, il prend la forme d’une haine obscure, qui est leur nihilisme à eux. Nous rappellerons donc ici la leçon de notre ami et collaborateur d’Éléments, le philosophe Julien Freund : « Comme tous les pacifistes, vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi. Or, c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié. Du moment qu’il veut que vous soyez l’ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera même de cultiver votre jardin ». Ou d’aller siroter un demi en terrasse…

    François Bousquet, 16/11/2015

    Source : blogéléments, pour la civilisation européenne (16/11/2015)

    Voir aussi : Samedi 14 novembre 2015 : Bernard-Henri Lévy au Bataclan

    http://www.polemia.com/generation-bataclan-la-faute-politique-de-liberation/

  • Zoom : Jean-Loup Izambert - L’Etat français protège les terroristes (18-11-2015)

  • L’idéologie bobo est le meilleur fourrier du djihadisme

    Lu dans Les 4 vérités :

    "Pour la première fois François Hollande a admis que nous étions en guerre. C’est un progrès, mais, tant qu’il n’osera pas dire contre qui, cela ne servira à rien. Il faut dire clairement que nous sommes en guerre contre l’islam radical et que cet islam radical n’est pas sans rapport avec l’islam.

    Certes, cela ne signifie pas mettre tous les musulmans dans le même sac. Au contraire, cela implique de pousser les musulmans civilisés à combattre, par la parole et par les actes, ces islamistes radicaux.

    Les dirigeants socialistes reprochent souvent aux « islamo-sceptiques » ce prétendu amalgame. Mais nous savons bien qu’il existe des musulmans patriotes et bien intégrés dans notre société. Seulement, la politique du « padamalgam » et du nihilisme socialiste force ces modérés à se rallier aux radicaux, au lieu de les rapprocher de nous.

    Quand, voici quelques mois, les socialistes prétendaient faire de tous ceux qui n’« étaient pas Charlie » (dont j’étais) des soutiens à l’islam radical, ils apportaient de l’eau au moulin des djihadistes.

    Or, il existe une voie entre le nihilisme soixante-huitard et l’islam radical. L’idéologie bobo est, en réalité, le meilleur fourrier du djihadisme, en empêchant la jeunesse de France – tout spécialement la jeunesse immigrée - de s’enraciner dans notre civilisation millénaire. La détestation des « élites » à l’égard de notre culture engendre logiquement la détestation par ces jeunes « radicalisés ».

    Plus profondément encore, ces derniers sont privés de toute espérance et de toute vie spirituelle. Ce vide peut malheureusement les conduire à chercher un sens à leur vie dans des voies criminelles. Il n’est, en ce sens, pas anecdotique de constater que le concert du Bataclan le soir du 13 novembre était donné par un groupe californien au nom morbide de « Eagles of Death Metal »; il n’y a pas que les djihadistes qui sont fascinés par la mort, nos « élites » culturelles le sont aussi...

    Images-24Au-delà de l’islam, nous avons aussi un problème grave d’immigration. Malgré toutes les dénégations, il existe un lien entre immigration et insécurité. Au moins un des terroristes était d’ailleurs sans doute entré en France comme « réfugié » syrien. Non, ce n’est pas du conspirationnisme que de croire que l’État islamique ne bluffait pas quand il nous annonçait qu’il infiltrerait des terroristes parmi les centaines de milliers de « réfugiés » que l’Europe accueille les bras grands ouverts.

    Il faut aussi cesser de fermer les yeux sur la réalité. Plus d’une centaine de mosquées en France sont déjà acquises à l’idéologie salafiste de l’État islamique. Il serait temps de les fermer et d’expulser ou d’interner les prédicateurs de haine."

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html