Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

insécurité - Page 819

  • IL A VU DES HORDES DE SAUVAGES EN ACTION! UN TÉMOIGNAGE HALLUCINANT!

    Le témoignage brutal sur Facebook d’un voyageur qui accompagnait comme guide un groupe de pèlerins polonais revenant d’Italie est repris par plusieurs médias polonais (comme ici par exemple, où il fait un gros buzz). Auteur du blog « Obywatel Świata » (Citoyen du Monde), Kamil Bulonis se dit lui-même très surpris du retentissement de son histoire. Un retentissement d’autant plus grand qu’il s’agit justement d’un citoyen du monde, grand voyageur et homosexuel revendiqué : « journaliste, globe-trotter, gay », ainsi qu’il se décrit sur Instagram.
    Tandis que sa photo de profil Facebook est bien entendu sur fond arc-en-ciel. Voici donc ce qu’à publié ce parfait gauchiste polonais le 4 septembre dernier au soir :
    « Il y une heure et demie à la frontière entre l’Italie et l’Autriche [sur la route SS621 en direction du Parc national du Hohe Tauern], j’ai vu de mes propres yeux les gigantesques hordes d’immigrants… Malgré toute la solidarité que je peux ressentir à l’égard de gens qui sont dans une situation difficile, je dois dire que ce que j’ai vu inspire la terreur… Cette énorme foule de gens – je suis désolé de l’écrire –, ils sont d’une sauvagerie absolue… Les vulgarités, les jets de bouteilles, les cris « Nous voulons aller en Allemagne » – l’Allemagne est-elle un paradis aujourd’hui ?
    J’ai vu comme ils encerclaient la voiture d’une vieille dame italienne, ils l’ont sortie en la tirant par les cheveux et voulaient partir avec sa voiture. Ils essayaient de faire se balancer l’autocar dans lequel je me trouvais avec mon groupe. Ils nous balançaient de la merde, ils frappaient de toutes leurs forces contre la porte pour que notre chauffeur leur ouvre, ils crachaient sur la vitre…
    Je pose la question : dans quel but ? Comment ces sauvages doivent-ils s’assimiler en Allemagne ? Je me suis senti un moment comme en temps de guerre. Vraiment, je plains ces pauvres gens, mais s’ils venaient en Pologne, je ne crois pas qu’ils trouveraient de la compréhension chez nous.
    Nous sommes restés bloqués trois heures à la frontière que nous n’avons finalement pas franchie. Tout notre groupe a été transporté de retour en Italie sous la protection d’un cordon de police. Notre autocar a été massacré, il est couvert de matières fécales, rayé, avec des vitres brisées.
    Et ce doit être la solution au problème du déficit démographique ? Ces hordes de sauvages ? Il n’y avait pas de femmes ni d’enfants avec eux. La grosse majorité, c’étaient des jeunes hommes agressifs… Hier encore, alors que je lisais les nouvelles sur tous les sites Internet, j’éprouvais inconsciemment de la pitié, je m’inquiétais pour leur destinée.
    Aujourd’hui, après ce que j’ai vu, j’ai peur et en même temps je suis content qu’ils ne choisissent pas notre patrie comme but de leur voyage. Nous, Polonais, nous ne sommes tout simplement pas prêts, culturellement et financièrement, pour accueillir ces gens. Je ne sais pas qui peut être prêt. Ce qui rentre dans l’UE, c’est une pathologie comme nous n’en avons encore jamais vue. Et pardonnez-moi si certaines personnes se sentent insultées par ce que j’écris ici…
    J’ajouterais encore que des véhicules sont arrivés avec de l’aide humanitaire – surtout de la nourriture et de l’eau – et eux, ils renversaient ces voitures… Par mégaphones les Autrichiens leur faisaient savoir que l’autorisation avait été donnée de les laisser passer la frontière. Ils voulaient les enregistrer et les laisser continuer leur voyage.
    Mais eux, ils ne comprenaient rien à ce qu’on leur disait. Et c’était le plus horrible dans tout ça. Sur ces quelques milliers de personnes, aucune ne comprenait, ni en italien, ni en anglais, ni en allemand, ni en russe, ni en espagnol… Il n’y avait que l’usage des poings qui comptait… Ils se battaient pour qu’on les autorise à continuer et ils avaient l’autorisation, mais ils ne comprenaient pas qu’ils l’avaient, leur autorisation ! Dans un autocar avec un groupe français, ils ont ouvert les soutes à bagage. Tout ce qui était à l’intérieur a été volé en un instant, il y avait une partie des affaires par terre… Dans ma courte vie, je n’avais jamais eu l’occasion de voir de telles scènes, et j’ai le sentiment que ce n’est qu’un début. Pour finir, je veux ajouter qu’aider, c’est bien, mais pas à n’importe quel prix. »
    Après les reportages émis par la première chaîne d’information en continue du pays TVN 24 sur le comportement des migrants sur l’île de Lesbos, en Grèce, voilà qui ne va pas inciter les Polonais à accepter les quotas obligatoires de clandestins que l’UE voudrait imposer avec le soutien de Merkel et Hollande. Vendredi, les premiers ministres de Pologne, Tchéquie, Slovaquie et Hongrie ont redit leur opposition à ces quotas et les trois premiers ont exprimé leur solidarité avec Viktor Orbán dans ses efforts pour stopper l’invasion. La Tchéquie et la Slovaquie ont proposé de créer un corridor ferroviaire à travers leur territoire pour emmener en Allemagne les immigrants entrés illégalement en Hongrie, mais ce témoignage montre qu’il faudrait peut-être faire la même chose entre l’Italie et l’Allemagne, puisque celle-ci s’est engagée, sans se soucier de l’invasion et de l’anarchie qui en résulterait sur le territoire d’autres pays européens, à donner l’asile à tous les Syriens et à accueillir dignement tous les immigrants. Ainsi que l’a dit Viktor Orbán à propos de la politique d’accueil et d’incitation à l’immigration de Berlin et de l’UE, ils sont des centaines de milliers cette année, l’année prochaine ils seront des millions.
    source

  • Zoom : Général Didier Tauzin - La France est bonne pour la sauvagerie

  • L'affaire Boulin : les eaux fangeuses de la République

    Lu dans Minute :

    B"Surprise le 10 septembre : le parquet de Versailles a annoncé l’ouverture d’uneinformation judiciaire pour « arrestation, enlèvement et séquestration suivi de mort ou assassinat », et la nomination d’un juge d’instruction, afin de faire toute la lumière sur la mort de Robert Boulin. Pour Fabienne Boulin, la fille du défunt ministre, c’est l’espoir de voir la vérité enfin éclater. Elle a choisi « Minute » pour se confier.

    Bref rappel des faits, pour mieux mesurer l’importance de ce coup de théâtre : le 30 octobre 1979, Robert Boulin, ministre du Travail dans le gouvernement de Raymond Barre sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, était retrouvé mortdans un étang de la forêt de Rambouillet, près de Montfort-l’Amaury, dans les Yvelines. Version officielle : le ministre se serait suicidé par noyade dans 10 centimètres d’eau. Depuis,des enquêtes journalistiques ont démontré que Robert Boulin avait été battu à mort avant que, dans une sordide mise en scène destinée à maquiller le crime en suicide, son corps ne soit déposé dans l’étang. Jusqu’ici, la justice a toujours réfuté cette version. L’ouverture, trente-six ans après les faits, d’une nouvelle information judiciaire et la désignation d’un juge d’instruction procurent l’espoir que la lumière va enfin être faite sur cette affaire d’État. [...]"

    Des témoins prêts à parler se sont manifestés pour indiquer le nom des commanditaires du meurtre.

    Michel Janva

  • La vidéo qui choque la Hongrie : un jeune « réfugié » menace d’égorger devant une équipe de télévision

    Voilà une vidéo qui fait le tour de la Hongrie mais que vous ne verrez pas au journal télévisé d’une chaîne française. Une équipe de télévision hongroise filme un centre d’accueil pour réfugiés mis dans un état épouvantable par les immigrés qui y transitent. Devant l’équipe de télévision, un jeune « réfugié » fait un geste menaçant : il mime un égorgement. C’est sa façon à lui de remercier l’Europe qui l’accueille…

    http://www.medias-presse.info/la-video-qui-choque-la-hongrie-un-jeune-refugie-menace-degorger-devant-une-equipe-de-television/38831

  • Ces femmes kurdes qui préfèrent le combat à l’exil

    Arin, Helly, Khazal, Rusen, elles, sont restées là-bas, pour le défendre, leur pays.

    Les journalistes l’on cherché partout, hier ! Qui ? Mais le Président, pardi ! Où avait-il disparu pour qu’il ne les ait même pas prévenus ?

    À Cergy-Pontoise, dans un centre d’hébergement, à tailler la bavette avec une dizaine de demandeurs d’asile – sur la centaine présents dans ce centre, venus de Syrie via l’Allemagne – et pour s’enquérir de « leur parcours depuis qu’ils ont fui leurs pays […] ». Mais, surtout, pour leur promettre que « tout allait être mis en œuvre pour que leur demande fasse l’objet d’une réponse sous quinze jours […] ». Français dans la misère, passez votre chemin.

    Et il n’était pas tout seul, François Hollande. Une sortie en catimini, mais en grande pompe tout de même, puisque l’accompagnaient Bernard Cazeneuve et l’OFPRA. L’Office français pour les réfugiés et apatrides, parlons-en ! Organisme d’État dont les fonctionnaires vont racoler en Allemagne pour inciter Syriens et autres migrants à demander l’asile chez nous : c’est le reportage diffusé par France 2, il y a quelques jours. C’est Macha Méril qui doit être contente ! « Vous avez vu comme ils sont beaux, tous ces jeunes gens, ces Syriens, ces Irakiens […] ; il n’y a rien de tel pour raviver la France ». Passons sur Macha…

    Lire la suite

  • Zoom : Thibault de Montbrial - Face au terrorisme islamiste, l'heure n'est plus au déni

  • « Bloody Sunday »ou le modèle global de la contre-insurrection

    Finalement, 38 ans après les événements en cause, et après douze ans d'une enquête fleuve marquée par un coût exorbitant (230 millions d'euros), le rapport sur le « Bloody Sunday », ce dimanche sanglant du 30 janvier 1972 où la répression par l'armée britannique d'une manifestation catholique avait fait 14 morts à Londonderry en Irlande du Nord, a finalement été publié le 15 juin dernier. Et l'on dira avec raison, « un rapport de plus, qui sera vraisemblablement renvoyé aux calendes de l'histoire, comme un épisode de plus de l'histoire coloniale britannique ! ».

    Que retiendra l'opinion publique du fameux « Bloody Sunday », si ce n'est les « rusch » stridents de la chanson du bon vieux groupe humanitaro-pacifique de U2, ou bien les excuses solennelles de David Cameron á la chambre des communes qui avaient un goût de larmes de crocodiles très « british » dont on a peine á croire qu'elles sont sincères ?

    Comme si un simple rapport quelque peu banal dans la longue liste des exactions et génocides coloniaux de l'Empire britannique allait faire vaciller l'« establishment » londonien, qui traite avec cynisme ces quelques « tâches » de l'histoire britannique. C'est bien connu, lorsqu'on ne veut pas résoudre un problème, qu'il soit d'ordre politique, social ou économique, alors on crée une commission. C'est ce qui c'est passé avec les soi-disantes bavures militaires britanniques que l'on na pas pu cacher á l'opinion publique, qui entachèrent sérieusement l'image de marque « clean » des gouvernements anglais successifs depuis 1972.

    Alors on a créé une commision d'enquête avec un rapport copieux de milliers de pages, des juges « impartiaux », bien sûr, pour établir une soi-disante vérité judiciaire sur les faits en question. En fait ce qui est en jeu, ce n'est non pas, bien sûr, de rendre justice á la mémoire de victimes innocentes, au bien-fondé de la cause républicaine irlandaise, ou bien de rehausser le blason de la couronne britannique qui s'est toujours contre-foutu de la soi-disante opinion internationale offusquée par ses menées « impériales » de part le monde, mais bien de conforter la thése qu'il s'agissait d'une simple « bavure » de militaires un peu rapides sur la gachette, de surcroît parachutistes, et vraisemblablement barbouzes du MI5, pour mieux occulter le fait qu'il s'agissait d'une opération préméditée dans le cadre d'un opération britannique de contre-insurrection que les autorités britanniques ont expérimentée á cette époque sur l'Irlande du Nord, pour mieux l'appliquer et l'exporter á l'avenir dans le cadre des opérations militaires atlantistes de pacification dans les zones « insurgées » du tiers monde et au Moyen-Orient.

    L'Irlande du Nord : laboratoire de la lutte contre-insurrectionnelle

    Le conflit nord-irlandais que les autorités britanniques aiment á appeler « troubles », a été et restera un « terrain d'expérience » fécond de la répression anti-guérilla.

    En effet, le cadre de réflexion stratégique et les réponses politiques, militaires, sociales comme sécuritaires britanniques à la crise irlandaise opèrent d'une stratégie globale de guerre contre-subversive.

    L'un de ses maîtres d'œuvre de la théorétisation de cette stratégie contre-subversive est Frank Kitson (1), responsable militaire de Belfast et auteur de Opérations de faible intensité - subversion, insurrection et maintien de l'ordre (2). L'axe le plus visible de cette stratégie est la militarisation des opérations de maintien de l'ordre. L'armée obtient un rôle de police tandis que de nouvelles technologies et tactiques sont introduites : gaz CS, gaz CN, déplacement des populations, balle en caoutchouc, en plastique, saturation des ghettos, défoliant, fichage de la population, chars… A plusieurs reprises, les SAS, le MI5 et le MI6 tentent de déstabiliser les groupes armés des deux camps, dans une optique de stratégie de tension, en créant de fausses organisations, en jouant sur les dissidences au sein des mouvements républicains et loyalistes ou encore en empêchant des rapprochements entre ces deux tendances.

    Les autorités britanniques agissent en permanence de manière illégale à plusieurs niveaux dans leur lutte contre les républicains. Le gouvernement est souvent accusé d'avoir mis en place une politique du « tirez pour tuer » (« shoot-to-kill »). Les assassinats de civils comme de membres de partis politiques et de groupes paramilitaires se multiplient dès le début des années 1970. C'est encore un secret de polichinelle qu'ils sont le fait des services secrets ou des SAS ou encore de loyalistes ou de gangsters à leurs soldes, comme le révèle l'arrestation en 1973 de Kenneth Littlejohn. Dans le cadre de cette même stratégie de la tension, les Britanniques, tant au niveau du gouvernement que de l'armée et des services secrets, s'assurent de l'apparition de forces alternatives aux mouvements républicains légaux ou illégaux. Ils soutiennent ainsi la création du SDLP mais aussi de différents mouvements pour la paix, tel le Mouvement des femmes pour la paix ou encore des programmes sociaux comme la Northern Ireland Playground Association, destinée aux jeunes. Il s'agit de retirer aux républicains leur soutien populaire. Par ailleurs, le gouvernement britannique utilise la tactique anti-subversive de « criminalisation ». D'autre part, le statut de criminel de droit commun lui permet d'utiliser les services d'organisations internationales comme INTERPOL qui refusent de participer à la répression de mouvements politiques. Afin d'illustrer cette tactqiue de criminalistaion, il convinet de rappeler que Le 5 mai 1981, jour de la mort de Bobby Sands suite à une grève de la faim, Margaret Thatcher, alors Premier ministre du Royaume-Uni, déclare au Palais de Westminster : « Monsieur Sands était un criminel reconnu coupable », symptomatique de cette stratégie. Tout juste après le « Bloody Sunday » et la fuite des informations sur les circonstances et le nombre de manifestants irlandais civils executés par les parachutistes britanniques, les autorités britanniques mettent en place un rigoureux contrôle de l'information. En effet, sur ordre de l'armée, les médias de Grande-Bretagne limitent leurs sujets sur les troubles. Des membres du MI5 et du MI6 sont placés dans de nombreuses rédactions. Chaque jour à Belfast, un officier tient une conférence pour la presse internationale. L'Overseas Information Department, chargé de la propagande du Foreign Office et le MI6 se chargent après la mort de Bobby Sands de diffuser sa version des faits auprès de la presse étrangère et des députés européens ainsi que de limiter le succès dans les festivals du documentaireThe Patriot Game d'Arthur McCaig. Le Political Warfare Executive, rattachée au MI6, l'Information Policy, service secret de l'armée britannique, et l'Information Research Department du Foreign Office organisent des campagnes de propagande et d'intoxication tant en Irlande du Nord, qu’en Angleterre et dans le monde entier.

    Un autre aspect de la stratégie contre–insurrectionnelle expérimentale britannique est la collusion entre les groupes loyalistes et les forces de sécurité. Elle est dénoncée dès le début des années 1970 par les républicains. Cette coopération se fait à plusieurs niveaux, depuis l'armement d'émeutiers loyalistes par la RUC jusqu'à l'utilisation de membres de groupes paramilitaires dans des opérations illégales (dont des assassinats de membres de l’IRA comme de civils). L'armée, la police et le gouvernement britannique reconnaissent au fil des ans ces rapports, dévoilés par plusieurs organismes (Cory Collusion Inquiry, Lawyers Committee for Human Rights, Police Ombudsman for Northern Ireland) (3) .Des officiers du renseignement de la police de Belfast des unités spéciales de la RUC ont couverts des informateurs appartenant à la milice protestante UVF malgré leur implication dans au moins 10 meurtres et autant de tentatives, selon les conclusions d'une enquête officielle publiées lundi 22 janvier 2007. Le rapport de 162 pages est le résultat de 3 ans d'enquête. Il demande à la police de rouvrir des dizaines de dossiers datant des années 1990 et de poursuivre les anciens officiers impliqués dans la couverture des crimes de leurs informateurs. Le médiateur de la police a insisté sur la difficulté de son enquête. Ainsi, deux commissaires retraités ont refusé de témoigner. D'autres officiers ont répondu évasivement et de façon contradictoire, faisant parfois preuve de « mépris pour la loi ».

    La Contre-insurrection à Bagdad

    Les révélations du journaliste d’investigation Seymour Hersh (4), selon lesquelles le gouvernement israélien encourage le séparatisme kurde en Iraq, en Syrie et en Iran, s'inscrivent dans le cadre de la transposition de la stratégie britannique contre-insurrectionnelle au Moyen-Orient et en Mésopotamie (5). Il n’est pas surprenant que les Israéliens recourent á la tactique du « diviser pour régner », la pierre de touche de la politique d’un Empire britannique qui domina autrefois virtuellement tous les continents. Le parallèle entre Israël et l’Irlande ne paraît étrange que si l’on oublie que celle-ci a été le laboratoire du colonialisme britannique. Comme en Ulster, les colons israéliens dans les Territoires occupés ont des privilèges spéciaux qui les séparent des Palestiniens (et aussi des autres Israéliens). L'historien et journaliste Conn Hallinan (6) va plus loin en affirmant que l'Irlande du Nord est un modèle de conquête impériale transposable á l'Irak. La législation britannique ségrégationniste en Irlande tels que les Statuts de Kilkenny, en 1367, qui interdisaient le « bavardage » avec les autochtones, les lois pénales de 1692 qui déniaient aux catholiques tout droit civique rappellent les lois d’exception en Irak et en Afhanistan, qui ne sont que la partie visible d’une vaste stratégie d’expérimention contre-insurrectionnelle au Moyen-Orient. En effet, deux généraux américains qui se sont distingués en Irak, le général James N. Mattis du Marine Corps (corps des Marines) et le général David H. Petraeus de l’US Army (armée de terre), chacun en charge de l’entraînement et du commandement doctrinal de son armée, témoignent de la transposition de la stratégie irlandaise de contre–insurrection en Irak et au Moyen-Orient, stratégie bien sûr ré-adaptée et revisitée en fonction du contexte local, culturel, et techno-militaire. Les dits généraux ont récemment fait circuler la première version d’un manuel de « contre-insurrection » (7) (FM 3-24 Draft.).

    D'autre part, Robert Fisk révèle que David Petraeus, le commandant des forces US à Bagdad, a préparé un plan consistant à transformer Bagdad en une gigantesque prison, en enfermant le tiers des quartiers de la ville dans des clôtures, et où les allées et venues seraient rigoureusement contrôlées. Le plan prévoit également le déploiement de cinq brigades mécanisées, soit 40.000 hommes, aux alentours de la capitale.

    Vérité judiciaire et vérité historique

    On ne peut que douter de l’issue judiciaire du rapport, et de l’incrimination de l’armée britannique dans son ensemble sur le critère de la responsabilité de commandement ; il faudra tout juste s’attendre á l’application d’une stratégie judiciaire du « bouc émissaire » en condamnant des actes criminels militaires « isolés » imputables á quelques militaires chevronnés peu soucieux du code militaire, stratégie qui au bout du compte lavera la responsabilité de la couronne anglaise. A ce titre, quoi de plus banal et laconique que les propos de David Cameron devant la Chambre des Communes qui a affirmé que l'action des soldats britanniques lors du « Bloody Sunday », n'était « ni justifiée ni justifiable » ? Il a même ajouté que « C'était mal ». Merci, l’émotion était á son comble et nous avons tous été très « shocked ». Il convient de rappeler d’autre part que le dit rapport évite soigneusement de replacer les faits du « Bloody Sunday » dans le contexte plus large et historique du conflit irlandais-britannique. Pourquoi ? Parce que l’écriture de l’histoire d’une nation n’est pas univoque. Or, le procès tient une place particulière dans la lecture a posteriori de l’histoire.

    Mais les méthodes respectives des historiens et des juges diffèrent considérablement. Des procès Barbie, Touvier et Papon, nous pouvons dégager un certain nombre de divergences et de mésententes entre juges et historiens : le risque d’anachronisme, qui est la conséquence logique de l’imprescriptibilité des crimes contre l’humanité ; la difficulté de la remise en contexte, longtemps après les faits ; la place des historiens dans le procès, convoqués comme témoins – ce qu’ils ne sont pas –, mais intervenant comme experts – ce qu’ils ne peuvent être juridiquement à l’audience ; les questions purement procédurales, comme celle de l’administration de la preuve, le principe de l’imputabilité des faits et celui de la responsabilité personnelle. Enfin, l’office du juge est de rechercher et de connaître la vérité à travers le verdict (« vérité dite »). La vérité judiciaire répond donc à une logique propre, qui n’est pas celle de la vérité scientifique ou historique. Or, dans certains procès historiques, les magistrats ont parfois adapté le droit à la réalité et même parfois adapté l’histoire au droit ; d’autres ont même réécrit l’histoire. C’est pourquoi les juges anglais s’efforceront tant bien que mal de faire abstraction du fait que les événements du dimanche sanglant, sont la conséquence d’un longue genèse du conflit nord-irlandais qui remonte á la période historique de la colonisation britannique de l’Irlande par les Tudors, la confiscation des terres irlandaises et la colonisation des « planteurs » anglais, la conquête cromwellienne, puis la partition de l'Irlande.

    Paradigme sécuritaire de l’ordre néolibéral global

    L’immense majorité des auteurs de stratégie militaire ou de politique internationale s’accorde pour reconnaître le brouillage actuel des codes et des cadres traditionnels du conflit collectif armé. Guerres interétatiques, de prédation, civiles, asymétriques, irrégulières, terrorisme, tout succède à tout, se chevauche, se mélange, pour disparaître dans le grand fourre-tout du générique « instabilité ». Dans le cadre de cette nouvelle polémosphère confuse et plurielle car globale, la théorie et la stratégie de la contre-insurrection qui a été experimentée en Irlande du Nord, puis adaptée et appliquée au Moyen-Orient, en Irak et Afganistan, sont peu à peu devenues le fer de lance doctrinal et praxéologique de la lutte globale contre le terrorisme de l'ensemble de la communauté internationale au delá de toutes divergences idéologiques et politiques. La contre-insurrection est devenue le nouveau paradigme sécuritaire de l'ordre néolibéral global. Le traitement sémantico-symbolique de « l'insurgé » et la question de la légitimité de la lutte insurectionnelle sont évacués au profit du maintien de l'ordre établi pur et simple. A ce titre la contre–insurrection est devenue le nouveau mode opératoire de gestion et de surveillance des nouveaux rapports de dominance néocoloniaux géopolitiques et sociétaux. Dans une perspective sémantique et philosophique, il semblerait que le devenir de l'individu et des peuples soit insurrectionnel, alors que l'avenir de l'ordre établi est contre-insurrectionnel. Dans le cadre de la guerre informationnelle permanente, le signifié contre- insurrectionnel « légal », « Etatique », « pacificateur », « civilisateur » « raisonnable », « impérieux » et « centripète », tend á abosrber le signifiant insurrectionel, « chaotique », « asymétrique », « imprévisible“, « irrationnel“, « centrifuge » et « subversif ».

    Jure Vujic,  Géopoliticien Septembre 2010

    Notes : 

    (1) voir Low Intensity Operations: Subversion, Insurgency and Peacekeeping (1971, Faber and Faber) (
    (2) voir John Bowyer Bell, « The Escalation of Insurgency: The Provisional Irish Republican Army's Experience, 1969–1971 » , dans The Review of Politics, vol. 35, no 3, juillet 1973. 
    (3) voir CAIN Web Service, Police Ombudsman for Northern Ireland, « Public Statement » by Mrs Nuala O'Loan on her investigation into the circumstances surrounding the death of Raymond McCord Junior and related matters, (Operation Ballast). 
    (4) Seymour Hersh, « Divide and rule-Americ's paln for Bagdad » The New Yorker, 7. 07.2008. (
    (5) Voir aussi: Steve Niva « Wallinf off Irag : Israel's imprint on US Counter-insurgency doctrine » 
    (6) voir article http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=2232&lg=fr 
    (7) disponible sur http://www. fas. org/ irp/ doddir/ army/ fm3-24fd. pdf

    Jure Vujic, avocat, diplômé de droit à la Faculté de droit d'Assas Paris II, est géopoliticien et écrivain franco-croate. Il est diplômé de la Haute Ecole de Guerre « Ban Josip Jelacic » des Forces Armées Croates et de l'Académie diplomatique croate où il donne des conférences régulières en géopolitique et géostratégie. Il est l’auteur des livres suivants: Fragmenti geopoliticke misli (Zagreb, éditions ITG, 2004), Hrvatska i Mediteran – geopoliticki aspekti (éditions de l'Académie diplomatique du Ministère des Affaires Etrangères et des intégrations européennes de la République de Croatie, 2008),Intelektualni terorizam - Hereticki brevijar (Zagreb, éditions Hasanbegovic, 2007), Trg marsala Tita : Mitovi i realnosti titoizma (Zagreb, éditions Uzdanica, 2008), Anamnèses et transits (Zagreb-Bruxelles, éditions NSE), Nord-Sud l'honneur du vide (Zagreb-Bruxelles, éditions NSE), Eloge de l'esquive (Zagreb, éditions Ceres, 2006), Kad andeli utihnu - Apokrif Ante Gotovine ( Zagre2009). 
    Il est également auteur d'une centaine d'articles en philosophie, politologie, géopolitique et géostratégie. Il signe regulièrement des articles dans les journaux croates Vjesnik, Fokus, Vijenac, et dans les revues Krisis, Catholica . Il collabore avec le Centre d'Etudes Politiques de Zagreb et occupe le poste de responsable du département politologie dans l’Association Matica Hrvtaska. 
    Enfin, il a préfacé le dernier livre de Tomislav Sunic, La Croatie : un pays par défaut ?, Éditions Avatar, coll. « Heartland », 2010, 252 p., 26 €.

     

    http://archives.polemia.com/article.php?id=3101

  • Humanitaires, identitaires, sécuritaires

    Terrible cacophonie de ces derniers jours. Certains parlent comme si le débat se situait en France, alors que les décisions dont on se préoccupe sont prises ailleurs. Nous voici donc, tous, dans l'Hexagone comme dans le Continent, tiraillés entre des références contradictoires.

    Chacun d'entre nous, citoyens, contribuables ou dirigeants, ces jours-ci, s'est vu sollicité sous l'emprise émotionnelle d'une photographie, évidemment affreuse. Révoltante. L'horrible cliché d'un enfant mort noyé a été diffusé en effet par tous les journaux. Il a été rejeté par la mer sur la plage de Bodrum.

    Cet endroit s'appelait Halicarnasse, depuis des millénaires, avant qu'en 1922 des milliers d'enfants chrétiens de cette région, mais aussi des vieillards, des femmes, des prêtres, des infirmes, aient été massacrés dans l'indifférence générale. "N'ayez pas peur" disaient les envahisseurs kemalistes qui allaient détruire Smyrne. Et d'une certaine manière ces monstres avaient raison : il ne faudrait jamais avoir peur, car dans le christianisme le martyre est une couronne pour l'éternité.

    On nous mobilise métaphoriquement aujourd'hui, autour de mots ritournelles, qui ne veulent hélas rien dire de bien précis.

    Au nom de ces principes vagues, on doit tout accepter, ou passer pour un salaud. C'est la règle du jeu selon Volkoff : "premier qui dit fasciste à l'autre a gagné".

    Nos gouvernants prétendent dès lors raisonner en termes exclusivement humanitaires, au nom de ce qu'ils appellent des "valeurs", valeurs qu'ils n'ont jamais vraiment définies, indexées sans doute sur le cours du pétrole.

    Vous avez dit Humanitaire : cent pour cent, vingt sur vingt, tableau d'honneur à celui qui l'invoque.

    Vous avez dit Sécuritaire ? Zéro. Identitaire ? Pouah !

    Et pourtant, dans cette période de jardinage nous pourrions penser à nos buis, menacés par la pyrale et l'armillaire, ces nouveaux parasites venus d'ailleurs.

    Est-il permis de rappeler aussi que les termites, qui rongent silencieusement nos charpentes, se sont développés en France camouflés dans des bois d'importations non contrôlés.

    Est-il permis dès lors de parler de précautions ?

    Précaution : certes, cet étrange "principe" devrait s'appliquer à lui-même. Mais avant d'être dogmatisé par nos ateliers du prêt-à-penser, le mot n'est-il pas le reflet d'une autre règle, plus modeste, vieille comme la terre : la prudence. Il me semble qu'on peut donc s'y référer.

    Pour s'en tenir au droit interne français de l'ère républicaine, c'est la loi Barnier de 1995 qui énonce pour la première fois une nouvelle norme. On peut la qualifier de philosophique, on l'observe en gestation au sein de diverses instances mondialistes. À l'époque on se préoccupait de défendre l'environnement.

    Puis en 1998, c'est le conseil d'État qui empêcha, au nom de cette notion, qui permit à l'administration de bloquer l'introduction certaines variétés de maïs génétiquement modifié.

    Le parlement français s’est réuni en Congrès à Versailles en février 2005. Il a voté l'introduction dans l'article 5 de la Constitution une Charte de l'environnement, ceci installant ainsi dans notre loi fondamentale.

    Inutile de souligner que la jurisprudence de la Cour de Justice de l'Union européenne, laquelle comme chacun devrait le savoir, et comme certains le déplorent, dit un droit qui prime le droit national, considère que ce même principe justifie l’adoption de mesures restrictives.

    Il y a 20 ans encore le législateur employait le mot de "certitudes". De ce terme extrêmement dangereux, il convient toujours de savoir se méfier.

    Humanitaires ? Sécuritaires ? Identitaires ? Les citoyens disposent encore en théorie du droit de choisir lesquels de ces principes doivent prévaloir. Dans la pratique je les sens moins fous que les technocrates qui, incapables de se gouverner eux-mêmes selon la droite raison, prétendent encore nous régenter.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/page/2/

  • Anniversaire du 11 septembre : la menace d’Al Qaeda plane toujours sur les USA

    Les Américains célèbrent le 14e anniversaire des attentats du 11 septembre, avec un pincement de peur au cœur. Si les responsables de la sécurité affirment ne pas avoir identifié de menace précise, Al Qaeda a tout de même diffusé une liste de cibles à abattre.

    Le monde a été sidéré par les attentats du 11 septembre 2001. Pour les Américains, l’attentat le plus meurtrier sur leur sol est toujours un traumatisme et c’est avec appréhension que bon nombre d’entre eux voient approcher cette date. Les terroristes d’Al Qaeda étant friands de symboles, un nouvel attentat à cette date est une hypothèse logique qui ressurgit chaque année outre Atlantique.

    Pourtant, le directeur du FBI James Comey et le chef de l’Agence de sécurité nationale (NSA), l’amiral Michael Rogers, qui intervenaient à une conférence sur le renseignement se sont voulus rassurants. Le premier a déclaré qu’« il n’y a pas de menace spécifique et crédible liée » à cet anniversaire. Il n’a pas été contredit par son collègue de la NSA, qui a simplement souligné combien le 11— Septembre « est clairement une date qui résonne pour beaucoup de gens ».

    Pourtant, Al Qaeda dans la péninsule arabique (AQPA) commémore la date à sa façon, en publiant une « kill list » à la veille du 14e anniversaire des attentats les plus célèbres du monde.
    L’objectif des islamistes est de déstabiliser l’économie américaine en visant ses locomotives. Aqpa appelle à tuer les milliardaires Américains qui font l’économie du pays, tel que le fondateur de Microsoft Bill Gates, l’investisseur Warren Buffet, l’ex-maire de New York Michael Bloomberg, ou encore l’ex-président de la Réserve fédérale des États-Unis, Ben Bernanke. L’organisation terroriste leur promet la vie sauve s’ils fuient les USA avec leurs capitaux.

    Si l’organisation a perdu beaucoup de sa superbe depuis la guerre menée contre elle en Afghanistan et la montée en puissance de l’État Islamique (Daesh), ses menaces ne sont toutefois pas à prendre à la légère.

    http://fr.novopress.info/