Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

insécurité - Page 930

  • Paris : manifestation d’extrémistes juifs, avec complicité de la police

    Quelques dizaines de Juifs liés à la Ligue de Défense juive (un groupe violent, interdit aux Etats-Unis pour terrorisme), ont manifesté hier place de la Bastille, avant d’essayer de s’approcher du théâtre de Dieudonné.

    Plusieurs dizaines de véhicules des forces de l’ordre étaient déployées, et CRS et gendarmes mobiles encerclaient ces manifestants, qui scandaient des slogans favorables à Israel.
    Bien que cette manifestation n’ait pas été déclarée, ce trouble à l’ordre public n’a pas été dispersé.
    Pis, les militants juifs ont longuement molesté un journaliste, sous l’œil impassible des policiers qui n’ont pas levé le petit doigt (video ci-dessous).

    J’ai pas le droit d’intervenir » avoue un policier.
    Quelle différence de traitement avec les manifestants catholiques pour la défense du mariage !

    Ces manifestants se sont ensuite dirigés vers le passage de la Main d’Or, où se trouve le théâtre dans lequel se produit Dieudonné. Toujours encerclés par les forces de l’ordre, ils y faisaient face à plusieurs dizaines de partisans de Dieudonné. Les deux camps échangeaient des provocations verbales et invectives, mais aucun incident majeur n’a été constaté.

    Plus tard, les militants juifs ont saccagé la terrasse d’une brasserie, forçant cette fois la police à intervenir (video ici).

    http://www.contre-info.com/paris-manifestation-dextremistes-juifs-avec-complicite-de-la-police

  • Le mépris des malfaiteurs pour les instances françaises de répression

    Entretien avec Xavier Raufer dans Boulevard Voltaire

    Huit Roumains, certains armés de haches, sont interpellés en flagrant délit lundi, alors qu’ils braquaient une bijouterie près des Champs-Élysées à Paris. S’ils n’en sont pas à leur coup d’essai, leur mode opératoire est relativement nouveau en France.

    À Paris, c’est le second pillage par la même équipe. Le premier, c’était en octobre 2013, rue de la Paix. Notons d’abord l’insondable mépris qu’éprouvent ces malfaiteurs pour les instances françaises de répression : cette première attaque s’est produite à 200 mètres du ministère de la Justice et du bureau de Mme Taubira.
    Mais ces attaques « smash and grab » (« fracasse et rafle ») sont fréquentes ailleurs en Europe, notamment à Londres depuis 2010. Chaque fois, cinq, six, voire 15 individus se ruent en meute sur une bijouterie, fracassant des vitrines devant des employés pétrifiés par la surprise et la primitive brutalité de l’acte, et fuient enfin comme une volée de moineaux, des bijoux ou des montres plein les poches. Il y a bien sûr des arrestations – inévitables avec un tel modus operandi, que ces bandits subissent avec fatalisme. Ils se débattent, certes, mais pas dans le genre farouche, tant pis si j’y laisse ma peau.

    Ces interpellés étaient roumains de nationalité, en général issus de clans nomades criminalisés. De tels « smash and grab » sont fréquents en Europe depuis 2010 ; on sait qui sont les bandits et d’où ils viennent. Donc, en octobre 2013 à Paris, on est surpris de voir le porte-parole de la police tomber des nues devant la « nouveauté » de telles attaques, et l’impréparation flagrante des professionnels de la bijouterie-joaillerie devant de tels actes.

    Les instances de répression et les syndicats professionnels devraient un jour réaliser qu’il n’y a plus de frontières en Europe, que les bandits entrent à leur guise dans une France sans frontières et que si un « smash and grab » advient à Londres, ce n’est qu’à deux heures en Eurostar de Paris et qu’ainsi, mieux vaut se préparer.

    Quel amateurisme ! Certains d’entre eux restent coincés dans le sas de sécurité, ne pouvant plus ni entrer ni sortir… Qui sont ces gens ?

    Les stratèges de telles opérations sont de grands professionnels, sachant où écouler les bijoux, comment couvrir leurs traces, etc. Les exécutants, les jeunes bandits du terrain, apprécient lucidement le risque. Les chefs comme les troupes connaissent le laxisme de la justice Taubira. Comme, en France, la police et la gendarmerie font encore leur boulot proprement, ces bandits savent leur arrestation probable, mais qu’ensuite la justice les élargira au nom de la « culture de l’excuse »… pauvres victimes de l’exclusion et du racisme… j’ai volé car j’avais faim… toute ma famille à nourrir… et autres bobards que les juges Taubira avalent goulûment.

    Comment lutter contre de tels desperados, sans doute fort dangereux?

    Mais on sait très bien comment faire ! Preuve : les huit de lundi étaient repérés et suivis depuis leur arrivée sur le territoire français. Dès le flagrant délit manifeste, à la première vitrine attaquée à la hache, ils ont été cueillis par ceux qui les filaient et n’attendaient que ça. En France, le seul problème est un affligeant laxisme judiciaire. Désormais, pour notre justice, tous les prétextes sont bons pour élargir les malfaiteurs, y compris les auteurs de vols à main armée — et attaquer une bijouterie avec une hache est un vol à main armée.

    Donc, pas besoin d’être grand criminologue pour prédire le futur, en liberté, de tels auteurs de « smash and grab » : ils réitéreront en France ou en Europe. Ce, selon la seule intangible loi criminologique, l’effet de déplacement, fondé sur un basique raisonnement coût-bénéfice : là ou cela rapporte le plus et où le risque carcéral est minime. Or, la France est un pays riche avec une justice « passoire ». Attendons sereinement les statistiques criminelles de l’année 2013. Les résultats du laxisme Taubira y apparaîtront de façon éclatante.

    Xavier Raufer

    Docteur en géopolitique et criminologue

    Il enseigne dans les universités Panthéon-Assas (Paris II), George Mason (Washington DC) et Université de Sciences politiques et de droit (Pékin)

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • Le djihad de France

    Le phénomène inquiète, paraît-il, les principaux responsables de l’anti-terrorisme. Ils sont de plus en plus nombreux, en France, à rejoindre, sur le terrain et en guerre, les rangs des djihadistes. On évoque désormais des centaines de cas d'hommes, voire de jeunes garçons, musulmans d'origine ou de conversion, qui ont franchi le pas.
    Deux exemples - parmi combien d'autres ? - défrayent actuellement la chronique. Celui de cette Toulousaine qui pleure aujourd'hui deux fils, Nicolas et Jean-Daniel, convertis l'un après l'autre, l'un par l'autre, à l'islam et qui ont ensuite, sans qu'on se penche vraiment sur le phénomène, « basculé » dans l'islam radical. Avant d'aller se faire tuer quelque part en Syrie.
    Le phénomène n'est pas rare. Manuel Valls exposait cependant, peu après son arrivée à l'Intérieur, la difficulté de le cerner quand il s'agit de « Français convertis, de Français musulmans ». Manque de signes distinctifs, peut-être ?
    Mais à Strasbourg, où se situe l'autre exemple d'actualité, ce sont des jeunes d'origines maghrébine et turque qui sont en cause. Il n'y a donc pas là, M. le ministre, à connaître la même difficulté. Sauf, peut-être, celle que pourrait créer l'appareil politico-médiatico-judiciaire...
    À Toulouse, Dominique Bons, la pauvre mère éplorée, a appris la mort de son second fils Nicolas - pardon ! il se nommait lui-même désormais Abou Abdel Rahman - par un SMS reçu le 2 janvier dernier.
    L'étonnement
    Un « grand choc » pour cette mère qui n'a rien vu venir, rien compris. « Au début, il y a eu une conversion à l'islam », explique-t-elle. Avant d'ajouter : « Ça c'est pas vraiment grave. (...) C'est la suite qui est grave et ça, on le voit pas arriver. » Mais c'est peut-être à partir de sa conversion qu'il faudrait essayer de comprendre, non ?
    Ensuite, c'est la filière habituelle - trop peut-être ? Comme des dizaines, des centaines d'autres, dont un sur cinq est un converti, ils ont rejoint, en cachant la réalité à leurs parents (d'autant plus facilement que ceux-ci sont divorcés), l'une des filières (afghane, irakienne, tchétchène...) existantes. De là, un camp d'entraînement, quelque part en Irak, sans doute. Puis le théâtre du combat, et de la gloire d'Allah.
    Les deux frères sont morts. Mais ils ne sont pas seuls. En 2007 déjà, on y avait démantelé une filière djihadiste pour l'Irak. Il y en a donc plusieurs rien qu'à Toulouse ? C'est aussi le théâtre d'opération de Mohamed Merah.
    Car tous ne partent pas. Ou tous ne meurent pas, et peuvent revenir...
    Des pistes connues ?
    Manuel Valls se veut précis. D'ampleur « inégalée », le phénomène peut se chiffrer, du moins, semble-t-il, en ce qui concerne la Syrie. Plus de 200 sont « dans le pays », quelque 80 « en transit », 15 sont déjà morts, et « 100 voudraient s'y rendre ». C'est même le ministre de l'Intérieur qui évoque, le 17 décembre, devant la commission des Affaires européennes de l'Assemblée nationale, la « crainte de leur retour ».
    Il peut les chiffrer, et puis c'est tout ? Il y a ceux qui sont partis. Mais ceux qui sont encore là, les « 100 [qui] voudraient s'y rendre » ? Mais il est vrai que, avec Dieudonné, Manuel Valls a déjà fort à faire !
    Même scénario à Strasbourg - à la longue, ça doit donc pouvoir se repérer. Même départ de quatorze garçons, sous des prétextes mensongers. Même ignorance des parents qui, aujourd'hui angoissés, disent n'avoir rien vu venir. Leurs garçons sont, bien sûr, de gentils garçons, à peine un peu connus des services de police pour quelques-uns. Et même cela n'empêche pas ces garçons de se radicaliser et de partir au djihad, comme tant d'autres, sans que personne n'en prenne conscience.
    À Strasbourg, comme à Toulouse, une cellule islamique a également été démantelée. Plus récemment, en 2012. Là encore, pas de puce à l'oreille ?
    Mais peut-être que, au-delà du risque que le politiquement correct pourrait faire naître si on envisageait de trop s'y intéresser, la question pourrait-elle aussi troubler les promenades que notre bon François Hollande aime à faire en pays arabes. En terres d'islam...
    Olivier Mirande monde & vie 14 janvier 2014

  • Les camps-bidonvilles Roms ou les plateformes de la criminalité

    « A l’époque, rapporte un gendarme, les équipes séjournaient durablement en Europe, de l’ordre de trois à quatre mois, ce qui explique qu’on ait pu les taper en Belgique, en Allemagne et en France. Aujourd’hui, les chefs d’équipe et les hommes de main sont plus mobiles. Ils travaillent en faisant des raids. Ils viennent une semaine ou deux, cassent et repartent. Le problème c’est que le temps de l’enquête judiciaire n’est pas le même. Lorsque les rapprochements sont faits entre les affaires, ils ne sont plus là et la marchandise est déjà en Roumanie. » Selon les observateurs et les enquêtes, les casseurs s’appuient sur des relais locaux lors de leurs brefs séjours. Des membres de la diaspora implantés durablement et des camps-bidonvilles

         En Roumanie, le milieu est divisé en deux communautés : non-Roms comme [certains gangs Roumains], et Roms. Ces derniers fonctionnent de la manière que leurs collègues, en trois niveaux.   
         Dans leur cas, le caïd du clan resté au pays est appelé le Buli basha et offre souvent la même image caricaturale selon un connaisseur : « Il est entouré de gardes du corps, roule en Porsche, et possède plusieurs villas. » 
         Si les deux communautés travaillent le plus souvent séparément, ils leur arrivent de cohabiter. Dans un camp de la banlieue parisienne, on assiste à une transposition de la situation locale : les Roms y sont exploités par les Roumains. Le chef et l’un de ses lieutenants receleurs non roms règnent sur des chefs d’équipe et des hommes de main tous roms et dont certaines des femmes sont obligées de se prostituer. Le patron a des chefs d’équipe en France, en Belgique, qui pilotent des équipes d’hommes de main. 
          En juillet 2004, lorsque des policiers et des gendarmes ont débarqué dans un camp de Saint-Denis, le Buli basha, un homme de 49 ans, n’était pas là. Depuis la Roumanie, il faisait bosser une quinzaine d’hommes qui cambriolaient par équipes et de nuit dans un rayon de 300 kilomètres autour de Paris. Détectés en avril 2003, en Seine-et-Marne, les cambrioleurs auraient visité plus d’une centaine de maisons de particuliers et de commerces en Île-de-France, dans la région de Rouen et dans la Sarthe. Les vêtements, le matériel hi-fi et vidéo, les portables, les bijoux, etc., étaient revendus et prenaient sous forme liquide le chemin de la Roumanie. 
         Idem, un an plus tard. En mai 2005, une autre équipe est interpellée dans le même camp. Chaque soir, elle prend le train, tape dans une ville et revient au petit matin. Les gendarmes avaient constaté une explosion des cambriolages le long de la ligne SNCF/Persan, autour des gares. Un mois après, en juin, une troisième équipe est à son tour levée. Celle-ci part travailler en voiture. En suivant les axes routiers, la A15 et la A115, les casseurs fracturent des pavillons en série dans le Val-d’Oise (130 pour ce seul département), l’Oise, la Somme, l’Eure, le Calvados... entre minuit et cinq heures avec une technique immuable : ils percent un trou à la chignole dans une poignée de fenêtre et s’introduisent chez les propriétaires pendant leur sommeil. Les deux équipes auraient cassé plusieurs centaines de pavillons en quelques mois à raison d’une dizaine par nuit
    Lorsqu’ils ne volent pas à l’étalage, dans des entreprises ou chez les particuliers, les « petites mains » roumaines le font dans les remorques des camions. Ils ne sont pas les seuls bien sûr. Faute de banques à dévaliser, le banditisme – notamment les équipes de cités et les manouches – s’y est mis. Les vols de fret (braquage de camions, vol de remorque, cambriolage dans les entrepôts...) ont augmenté de 85% entre 1997 et 2003, avec 3 500 cas en 2002, avant de se stabiliser ces dernières années (2 500 en 2006) et de baisser en 2007 (1 500), notamment depuis le renforcement des mesures de sécurité prises par les entreprises de transport : accès aux entrepôts, sélection du personnel, camions équipés de système de repérage GPS... Ce qui n’a pas vraiment gêné les voleurs roumains habitués du « vol à la bâche » : une discipline – 80% des vols de fret – pratiquée sur les aires de repos des autoroutes lors de raids nocturnes. En février 2007, une équipe roumaine était surprise en train de lacérer une vingtaine de camions sur l’aire de repos de Nemours sur l’A6. Une fois dans la remorque, les voleurs ouvrent les cartons et font leur marché : spiritueux, chaussures, produits d’hygiène, etc. En juin 2005, ce sont des mineurs recrutés au pays et logés dans des hôtels en banlieue parisienne qui étaient convoyés chaque nuit sur les aires d’autoroute de la région. Pour endiguer le vol à la bâche, les chauffeurs sont encouragés à se reposer sur des aires sécurisées et les sociétés de transport à camoufler les marques des cartons avec des enveloppes de film plastique noir. 
         Mais des équipes roumaines – ainsi que britanniques – ont contourné le problème, en créant de vraies sociétés de transport qui répondent à des annonces d’appel d’offres dans les bourses de fret sur Internet. La marchandise chargée, les camions loués pour l’occasion disparaissent avec...

    Jérôme Pierrat, Mafias, gangs et cartels. La criminalité internationale en France

    http://www.oragesdacier.info/2014/01/les-camps-bidonvilles-roms-ou-les.html

  • Une partie des magistrats oublie que leur mission est de protéger la société

    Jean-Claude Delage, président du syndicat de policiers Alliance, s'en prend à la justice :

    "On voit bien aujourd'hui qu'une partie des magistrats du siège, ceux qui instruisent les dossiers, oublient que leur mission est de protéger la société, c'est-à-dire de prononcer des sanctions fermes à l'encontre de ceux qui le méritent. Les gens ne comprennent pas que quand on interpelle un délinquant, il n'y ait pas de sanction derrière. Il faut que la sanction pénale soit ferme et immédiate car si elle est molle, les propos et les orientations des ministres, Taubira et Valls, sont perçus comme de simples incantations. Et cela fait que les gens n'ont plus confiance. Ils demandent: que fait la police? Alors qu'ils devraient dire: que fait la justice? Et cela favorise la montée des extrêmes dans le pays. Nous voulons que le travail de la police soit suivi par la justice, que l'ensemble de la chaîne travaille ensemble, fasse preuve de fermeté et que les délinquants soient mis hors d'état de nuire.

    [...] Sur le sujet de la prison, il doit en effet y avoir une réponse adaptée: si l'infraction est mineure, il peut y avoir différentes formes de sanctions autres que la prison ; mais lorsqu'il s'agit de récidivistes, de trafiquants de drogue, de vols avec violence ou d'agressions sur personnes vulnérables ou appartenant aux forces de l'ordre, l'incarcération ferme doit être la règle et avec le maximum de peine prévu par la loi. On ne peut pas laisser des gens violents en liberté!

    [...] Nous pensons qu'il faut maintenir un équilibre entre les droits de la défense, qui augmentent d'année en année, et ceux de la victime qui sont de plus en plus oubliés."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les Etats-Unis sont derrière les attentats de Volgograd

    Les Etats-Unis sont derrière les attentats de Volgograd Algeriepatriotique : Quelle analyse faites-vous de la dégradation de la situation sécuritaire en Russie après les deux actes terroristes perpétrés à Volgograd ?
    Alexandre Douguine : Je ne crois pas qu'il s’agisse de dégradation de la situation sécuritaire en Russie. Certains actes terroristes sont presque incontrôlables quand il est question des régions ayant des populations plus ou moins homogènes qui soutiennent, dans une certaine mesure, des groupes terroristes comme c'est le cas au Caucase du Nord, en Russie. Le fait que l'activité des terroristes s’accentue ces derniers temps montre que les forces qui veulent déstabiliser la Russie se focalisent sur les Jeux olympiques de Sotchi. Les Etats-Unis et les pays de l'Otan veulent montrer Poutine, qui s’oppose radicalement au libéralisme et à l’hégémonie américaine, comme un «dictateur» en comparant Sotchi à Munich à l'époque d’Hitler. C'est la guerre médiatique. Dans cette situation, les forces qui soutiennent la politique hégémonique américaine, avant tout les réseaux sub-impérialistes locaux – comme les wahhabites soutenus par l’Arabie Saoudite –, cherchent à confirmer cette image en faisant de la Russie un pays où il n’y a pas le minimum de sécurité et qui est prêt à installer la dictature en réponse aux actes terroristes qui visent essentiellement les Jeux olympiques de Sotchi chers à Poutine. On sait que le chef des renseignements saoudiens, Bandar Bin Sultan, a proposé à Poutine de garantir la sécurité en Russie en échange de l'arrêt de l'appui russe à Damas. Poutine a piqué une colère et refusé cela d'une manière explicite, en accusant les Saoudiens d'être des terroristes, ce qu'ils sont en vérité, pire que ceux qui servent les intérêts des Etats-Unis. Donc, les groupes wahhabites qui activent en Russie, téléguidés par les Saoudiens et à travers eux par leurs maîtres de Washington, ont accompli la menace de Bandar Bin Sultan. En fin de compte, ce sont les Etats-Unis qui attaquent la Russie de Poutine, afin de le châtier pour sa politique indépendante et insoumise à la dictature hégémonique américaine et libérale.
    Qui en est à l'origine ?
    Je crois que je l'ai expliqué dans ma réponse à la question précédente. Quant aux organisateurs concrets de cet acte terroriste, je n'en sais pas plus que les autres. Il semble que ce sont des réseaux wahhabites du Caucase du Nord et les femmes de terroristes liquidés par les services spéciaux russes. Je crois qu’elles sont ignoblement utilisées par les chefs cyniques, consciemment ou inconsciemment, qui travaillent pour les intérêts des Américains.
    D'aucuns estiment que ces attentats terroristes sont la conséquence du soutien indéfectible de la Russie à la Syrie et à l'Ukraine. Etes-vous du même avis ?
    C'est absolument correct. Il s'agit du «châtiment américain» accompli par les complices des Américains par le biais des Saoudiens.
    Quelles vont être les mesures que prendra le Kremlin pour parer à une escalade de la violence dans le pays ?
    Je crois que la montée de la violence durant la période des Jeux olympiques de Sotchi est inévitable. J'espère qu’à Sotchi on réussira quand même à contrôler la situation, mais c'est théoriquement impossible de le faire dans les régions qui l'entourent et qui sont organiquement liées à certains groupes de population du Caucase du Nord où se trouvent les bases principales des terroristes. Cette fois, ce n'est pas la Tchétchénie qui est au centre du dispositif du terrorisme, mais plutôt le Daguestan et la République de Kabardino-Balkarie. On essayera de faire pour le mieux, mais il ne faut pas oublier qu’on a affaire à une grande puissance mondiale, celle des Etats-Unis, qui nous attaque. C'est un défi sérieux qui demande une réponse symétrique. Donc, on verra...

    A Douguine http://www.voxnr.com/cc/d_douguine/EFlAVFVlVZFhzQEmIV.shtml

    Propos recueillis par Mohamed El-Ghazi

  • Discordances sur la défense européenne

    Ce 8 janvier, l'ancien ministre allemand de la Défense Thomas de Maizière passait le relais à Ursula von der Leyen qui lui a succédé dans le cadre du nouveau gouvernement de "grande coalition". La cérémonie traditionnelle de l'extinction des feux lui a donné l'occasion de rendre publiques de vraies discordances entre alliés. Celles-ci séparent, depuis plusieurs dernières années, les conceptions de l'Allemagne d'une part, de Londres et Paris d'autre part. Elles portent pourtant sur la défense du même continent européen.

    La clarté particulière de son propos résultait en cette circonstance de son changement de statut. En tant que nouveau ministre de l'Intérieur depuis trois semaines, il s'exprimait en l'occurrence hors langue de bois diplomatique.

     

    Il semble nécessaire que l'opinion française éclairée prenne la mesure de cette divergence.

     

    Depuis les accords de Saint-Malo de 1998, en effet, une idée semble s'être enracinée dans l'esprit des dirigeants parisiens. Ceux-ci feignent de ne pas remettre en cause le partenariat franco-allemand, encore qu'ils le cantonnent désormais à la sphère économique. Mais ils considèrent d'abord un allié militaire qu'ils croient possible de privilégier en désignant la Grande-Bretagne. Cette symétrie des fausses fenêtres procède de plusieurs pétitions de principes. Et elle conduit à de parfaits contresens.

     

    Tout d'abord elle préempte la doctrine britannique.

     

    Il faut se souvenir en effet que, dès le lendemain de la rencontre entre Chirac et le Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté, à l'époque Tony Blair, celui-ci avait tenu à démentir l'interprétation que l'Élysée avait prétendu donner à leur convergence technique du moment. Non, l'Angleterre ne renonçait pas à son choix fondamental du "Grand Large" en matière de défense. Non, elle n'imaginait pas substituer un accord transmanche à la communauté atlantique des deux grandes puissances maritimes.

     

    Mais rien n'y fait. Une certaine droite française, ou ce qui en tient lieu, persiste toujours à prendre ses désirs pour des réalités. Elle s'inscrit délibérément ainsi dans une tradition qu'elle fait elle-même remonter à De Gaulle, lui-même décédé pourtant depuis plus de 40 ans.

     

    On doit noter aussi que, durant de longues et nombreuses années, un investissement tout aussi illusoire avait été rêvé en direction de nos amis d'Outre-Rhin. À plusieurs reprises, à Bonn d'abord, et par la suite plus encore à Berlin, on avait démenti l'idée de placer dans une structure exclusivement européenne la défense du Vieux Continent.

     

    Plusieurs raisons militaient et militent encore contre ce schéma réputé "gaullien".

     

    Dans son allocution d'hier Thomas de Maizière les a évoquées à nouveau.

     

    Tout d'abord, dit-il, "l'Allemagne n'a de leçons à recevoir de personne en Europe, sur la portée et l'ampleur de ses engagements internationaux. Ce que je dis s'adresse aussi bien à la France qu'à la Grande-Bretagne." (1)⇓

     

    Aux Français il est reproché outre-Rhin non seulement d'être partis d'Afghanistan de façon solitaire et non concertée, sur un moment difficile pour les troupes de l'OTAN, mais d'intervenir en fonction de leurs seuls centres d'intérêts nationaux. Ceci fait directement allusion à la politique hasardeuse de Monsieur Normal en Afrique.

     

    S'agissant des Anglais M. de Maizière rappelle que, depuis qu'au lendemain du 11 septembre 2001 l'intervention extérieure des soldats allemands a été légitimée au titre de l'OTAN, jamais il n'était advenu qu'un gouvernement de son pays ne soit amené à se défausser de sa parole pour des raisons électorales.

     

    La Grande Bretagne prétendait intervenir en Syrie, la chambre des Communes l'a refusé. La Bundeswehr est présente, à sa place, sur la frontière turque.

     

    Passant le témoin du ministère allemand de la Défense à Ursula von der Leyden, première femme à exercer cette fonction, Thomas de Maizières lui a souhaité beaucoup de succès à la tête des responsabilités considérables qui allaient lui incomber désormais.

     

    Il en a souligné l'importance. Aucun autre ministre du gouvernement fédéral, par exemple, n'est responsable de centaines de milliers des collaborateurs.

     

    Tant qu'elle restera signataire du traité de l'OTAN c'est dans ce cadre qu'elle conçoit la défense de l'Europe. C'est ainsi que l'Allemagne intervient actuellement en Afghanistan, au Kossovo, en Méditerranée dans le cadre de la mission antiterroriste Active Endeavour, dans la Corne de l'Afrique, en Turquie, au Soudan, au Sud Soudan, au Liban et au Mali.

     

    Il a rappelé que dans l'armée allemande, beaucoup de choses doivent encore évoluer. Le principe qu'il rappelle, et qu'il dit s'appliquer à lui-même signifie "qu'un soldat, en cas de doute, reste toujours en service".

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/2014/01/discordances-sur-la-defense-europeenne.html

    Apostilles

     

    1. cf. texte officiel de son discours in "Die Welt" en ligne le 8.1.2014
  • Valls redit sa confiance à la Garde des Sceaux en remettant à sa place le général Soubelet

    Le général Bertrand Soubelet, grand patron des opérations et de l’emploi à la Direction générale de la gendarmerie nationale, a fait parler de lui ces derniers temps en osant dire tout haut, devant la commission de l’Assemblée Nationale de lutte contre la sécurité ce que les gendarmes pensent tout bas. Il a évoqué la lourdeur des procédures judiciaires dont les délinquants savent bien se servir. Il a dit l’inquiétude des gendarmes de voir les victimes moins bien traitées que les coupables. Il n’a pas hésité à dire : « Évidemment, l’insécurité et le sentiment d’insécurité ne cesseront d’augmenter tant que la réponse collective à la délinquance ne sera pas adaptée… Les auteurs d’atteintes aux biens (cambriolages, vols…), les plus importantes numériquement, bénéficient d’un traitement pénal qui leur permet de continuer à exercer leurs activités. » Des propos totalement assumés puisque le général savait que les journalistes étaient présents dans la salle.

    Lors de ses vœux à la gendarmerie, le ministre de l’Intérieur Valls n’a pas manqué de faire allusion à cette sortie remarquée : « Je n’ai aucun doute de l’adhésion et de la loyauté de la gendarmerie. Les ministres de l’Intérieur et de la Justice concourent pleinement à l’autorité de notre Etat. Les forces de l’ordre et la justice doivent partager les mêmes buts. Avec la Garde des sceaux, nous sommes sur la même longueur d’onde. Je demande de poursuivre le travail dans le même état d’esprit et je ne tolérerai aucun manque à cette ligne de conduite sur le cap, la direction et la manière de travailler ensemble car l’engagement et la loyauté sont indispensables. »

    Lire la suite .....