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insécurité - Page 976

  • Terroristes hébergés en France à 100 euros par jour

    Au nom des droits de l'homme, la France n'expulse pas certains terroristes, même après la fin de leur peine. Ces hommes sont assignés à résidence, mais les risques de fuite existent.
    Ils sont 12 actuellement en France. 12 terroristes hébergés par la France, alors qu'ils ont purgé leur peine. Assignés à résidence, plutôt que d'être expulsés, mais cela n'empêche pas certains de prendre la fuite, comme Saïd Arif en mai. (Une enquête de RTL) 
    OÙ VIVENT CES TERRORISTES ?
    Ces hommes sont répartis un peu partout en France, loin des grandes villes. Comme Merouane Benhamed, 40 ans, un ami de Saïd Arif. Condamné à la même peine, 10 ans de prison pour avoir programmé à ses côtés un attentat terroriste en France, il était le chimiste des filières tchétchènes.
    Sorti de cellule en 2011, l'homme vit maintenant pour une durée indéterminée dans un petit appartement à Codom, 7.000 habitants, dans le Gers. Merouane Benhamed a l'interdiction de travailler, de sortir du village. Et quatre fois par jour, il doit pointer à la Gendarmerie.

    "On est sorti de prison, on est quand même en prison, une prison infinie", raconte-t-il à RTL, comparant sa situation à celle d'un "otage". "Moralement, c'est une guerre psychologique."

    POURQUOI NE SONT-ILS PAS EXPULSÉS ?
    Au nom des droits de l'homme. La France n'expulse pas dans leur pays d'origine des personnes susceptibles d'y être torturées. C'est le cas de l'Algérie pour Merouane Benhamed… Il faut donc qu'il trouve un autre pays pour l'accueillir.
    Compliqué pour ces hommes réputés dangereux, dont personne ne veut vraiment : Merouane Benhamed en est à 16 refus.
    PEUVENT-ILS S'ÉCHAPPER FACILEMENT ? 
    Rien ne les en empêche vraiment. En tout cas pas les 4 pointages quotidiens à la gendarmerie. La DCRI ne peut pas tous les surveiller 24h/24 et il est impossible de les remettre en prison s'ils ne commettent pas d'infraction.
    La situation est ubuesque. Ces hommes tournent en rond comme des animaux en cage. L'absence totale de perspective les pousse de toute façon à fuir, comme un détenu condamné à perpétuité cherche à s'évader. Merouane Benhamed n'exclut d'ailleurs pas de quitter un jour discrètement Condom.
    "Vous avez peur de nous, laissez-nous partir", réclame-t-il. "Je ne cherche pas à rester en France, je n'appartiens à personne, je suis un homme libre, je reste un homme libre."
    LES POLICIERS SONT-ILS INQUIETS ?
    Pour le ministère de l'Intérieur, c'est un dossier sensible. Deux axes de travail sont à l'étude. Le premier, équiper ces hommes de bracelets électroniques : ça leur éviterait de pointer mais permettrait surtout de les surveiller de plus près.
    Le gouvernement travaille également au coup par coup sur la coopération internationale pour trouver un pays prêt à les accepter sur son sol. L'idée c'est bel et bien de se débarrasser de ces hôtes un peu gênants, hébergés aux frais de l’État, environ 100 euros par jour, un peu moins que s'ils étaient en prison. Le plus ancien des assignés, un kurde irakien, l'est depuis 10 ans.
    LES TERRORISTES, EUX SEULS, SONT-ILS SOUMIS À CE RÉGIME ?
    Non, ils sont en tout 850. Terroristes mais aussi meurtriers, violeurs et petits délinquants... En plus des risques de torture, existe une autre raison de non-expulsion : le droit à la santé. La France n'expulse pas des gens aux maladies aux "conséquences exceptionnelles".
  • Syrie : le gaz sarin est utilisé par les terroristes qui combattent Bachar el-Assad

    Dans le cadre de son enquête sur les attentats de Reyhanlı (11 mai 2013), la police turque a procédé, lundi 27 mai 2013, à une série de perquisitions chez des militants du Front Al-Nosra, à Adana et Mersin. 12 suspects ont été arrêtés.

    2 kg de gaz sarin ont été trouvés.

    Le Front Al-Nosra est la branche levantine d’Al-Qaïda. Les militants s’apprêtaient à utiliser ce gaz sarin à la fois en Turquie et en Syrie. Le gaz sarin est une arme chimique interdite par les Nations Unies en 1991.

    Cette découverte intervient alors que le quotidien français Le Monde, dans son édition datée du 28 mai, la publication d’un reportage en cinq parties de Jean-Philippe Rémy et Laurent Van Der Stockt « attestant » l’usage de gaz par l’Armée arabe syrienne contre la « rébellion » à Jobar (quartier de Damas).

     

    Le reportage reprend le modèle de celui réalisé à Homs, il y a plus d’un an, par Le Monde, traduit dans les principales langues européennes et publié par de grands quotidiens des États membres de l’Otan. Le reportage contient de nombreuses invraisemblances : les journalistes décrivent une guerre chimique au cœur de la capitale qui ne toucherait que les « opposants » ; les personnes atteintes manifestent divers symptômes, mais pas de convulsions ; les photos illustrant le premier article montrent des soins oculaires inutiles en cas d’usage de gaz de combats (qui pénètre par la peau et n’est pas un gaz lacrymogène). Cette pièce de propagande a été diffusée et largement reprise à la veille de la levée de l’embargo européen sur les armes destinées aux groupes armés.

    Source : Réseau Voltaire

  • Victoire capitale : l’Armée syrienne maîtrise totalement la région stratégique d’al-Qusayr…

    Après une offensive de trois semaines, l’Armée arabe syrienne s’est assuré la maîtrise totale de la région d’al-Qusayr… Aujourd’hui 5 juin la télévision officielle syrienne Al-Ikhbariya a pu enfin annoncer : “L’Armée arabe syrienne contrôle totalement la région d’al-Qusayr dans la province de Homs après avoir tué un grand nombre de terroristes et en avoir capturé d’autres… Nos forces armées héroïques ont ramené la sécurité et la stabilité dans toute la ville”.

    AVERTISSEMENT ” Contient des images Choquantes, NON recommandées pour de Jeunes Enfants.

    http://fr.altermedia.info

  • Le retour de Syrie de djihadistes français accroit la menace terroriste en France

    Le retour de Syrie de djihadistes français accroit la menace terroriste en France

    PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) – Selon la Lettre d’information stratégique et de défense TTU, les services de renseignement français dénombrent 120 djihadistes français partis se battre en Syrie depuis deux ans. Ils représentent ainsi 60 % des ressortissants français engagés dans les rangs d’Al-Qaïda. Si actuellement environ 10 sont au Mali (ou ils se battent contre l’armée française), cinquante en Syrie et quarante en transit, trente sont rentrés en France.

    C’est ce retour qui laisse penser à une augmentation de la menace terroriste sur le territoire national. Les renseignements soupçonnent aussi la création de cellules terroristes sur les modèles de celles présentes en Bosnie lors de la guerre. Peut-être est-il temps de revoir le modèle d’intégration à la française et de surveiller les frontières ?

    Crédit photo : Magharebia, via Flickr (cc). http://fr.novopress.info/

  • Action des Hommens à Nancy

    1Succès des Hommens lorrains pendant la gay pride samedi dernier sur la place Stanislas à Nancy en début de soirée. Une vingtaine de membres masqués et torses nus ont protesté fièrement et pacifiquement contre la loi Taubira. Des incidents ont surgi juste avant le discours anti-Hollande. Certains membres ont été légèrement blessés suite au lancement de projectiles (bouteilles de verre, chaîne de vélo, ...) et à des affrontements physiques par un groupe anti-fascistes. Mais les Hommens ne lâcheront rien, jamais !

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • « Kosovo : une guerre juste pour créer un État mafieux », de Pierre Péan

    Un pavé noir pour le Kosovo.
    Le Kosovo, sa guerre, ses épurations ethniques, fut le dernier épisode du démembrement de l’ancienne Yougoslavie. Les années ont passé, cette ancienne province serbe n’est rappelée à notre mémoire que timidement, par quelques organisations humanitaires qui se dévouent auprès des communautés serbes chrétiennes demeurées sur place et concentrées dans le nord du pays. Devenues une minorité à la suite de la mise sous administration de l’ONU en juin 1999 et de l’indépendance de l’ancienne province en février 2008, ces populations vivent sous le joug d’un pseudo gouvernement corrompu et maffieux. Pierre Péan, dans son livre Kosovo, se livre à un véritable reportage sur des manipulations et des intérêts masqués derrière le prétendu miracle kosovar. Mais les oppositions ethniques sont toujours présentes et le Kosovo reste « une poudrière »
    Polémia

    Pierre Péan nous donne une leçon de courage.
    Le nouveau livre de Pierre Péan, paru cette semaine chez Fayard, est un pavé noir de cinq cents pages. Sur la couverture nous dévisage un homme masqué par une cagoule frappée de l’emblème de l’UÇK. Au-dessus, un sous-titre rouge: « Une guerre « juste » pour un État mafieux ». Et surplombant le tout, en grosses lettres blanches : Kosovo.Le nouveau Péan est plus qu’un pavé : un monument de lucidité. Un temple du courage intellectuel et physique. Une brique d’amertume. Il s’ouvre et s’achève par le récit d’un épisode parmi les plus horribles de la guerre civile yougoslave: l’extraction, à vif, du cœur d’un jeune homme serbe par un jeune médecin albanais, tremblant de terreur, qui finira par se rendre et se confesser des années plus tard, hanté par son crime et traqué comme témoin gênant par ses ex-patrons, trafiquants de chair humaine. Lesquels patrons, Péan l’affirme à la suite de Dick Marty, sont des personnages de premier plan de l’État mort-né du Kosovo, issu de l’union passionnée de l’OTAN et d’une mafia sans merci.

    Kosovo Le nouveau livre de Pierre Péan
    Le voici dans toute sa hideuse vérité, belles âmes humanitaires, le fruit de vos songes creux. Si le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions, nous interroge Péan, à quoi mène cette autoroute d’illusions, de manigances politiques et d’aveuglement délibéré ? Son livre est une encyclopédie de la manipulation. En l’ouvrant, c’est une malle de souvenirs cauchemardesques que je déverrouille dans ma tête. Guerres fratricides attisées de l’étranger; montages photo à charge, grossiers et bâclés comme le sont les mensonges les plus efficaces; rumeurs de « camps de la mort » et de « viols de masse de femmes musulmanes » jetées après usage, mais qu’il était interdit de questionner sur le moment; dizaines de courriers inutiles à des rédactions de presse qui s’étaient promues agents RP des « gentils », bosniaques ou albanais; 78 jours de bombes sur la Serbie à cause de son refus de ramper; Kouchner et les militaires occidentaux se jetant dans les bras des caïds balkaniques…
    D’écœurement devant tant de bêtise, j’avais opté pour le camp des « méchants » Serbes. Passer pour un vilain aux yeux des imbéciles est une volupté de fin gourmet, aurait dit Courteline. Mais c’est faux. Cela flatte votre orgueil un instant, puis cela vous fait désespérer : soit de votre propre santé mentale, soit de celle des humains qui vous entourent.
    Le pavé de Péan, fortement documenté, est moins une consolation qu’un soulagement : non, ce n’était pas mon esprit qui déraillait. L’affaire qui a marqué mes années d’apprentissage et formé ma vision du monde était bel et bien un « Tchernobyl de l’information » qui a irradié les consciences en Occident, étouffé le sens commun et fait de l’esprit des masses un disque dur vierge, sans mémoire ni structure logique, prêt à avaler n’importe quel bobard diffusé d’« en haut ». Si, désormais, les nouvelles du monde à l’intention du grand public ressemblent à des contes à dormir debout, c’est dans l’ex-Yougo que ce théâtre de Guignol fut testé et mis au point.
     Slobodan Despot Le Causeur.fr
    26/05/2013

    Pierre Péan, Kosovo : une guerre juste pour créer un Etat mafieux, 15 mai 2013, Fayard, 506 pages.
    Voir aussi :

    Douze ans de désastre des Occidentaux au Kosovo et dans le monde

    La grande Albanie : un projet américain contre le monde orthodoxe

    http://www.polemia.com

  • La Question turque revient au coeur des inquiétudes légitimes

    130603Les émeutes d'Istanbul l'ont replacée dans l’actualité.

    Elle l'était déjà, à peine secrètement, quoiqu'en pensent nos dirigeants occidentaux aveuglés, dans la guerre civile de Syrie. Le projet d'une reconstitution de l'ancien empire ottoman, sous d'autres noms, habite les dirigeants actuels de ce pays : on les qualifie d'islamistes "modérés", à commencer par le tout puissant Erdogan.

    Ce petit livre donne l'essentiel des clefs pour comprendre ce pays, son identité, ses contradictions, sa réussite économique récente et ses ambitions – incompatibles avec la prétention de l'intégrer à l'Europe.

    Ce livre, court, dense en informations, d'une lecture facile, éclaire le sujet. ••• JG Malliarakis ”La Question turque et l’Europe” ••• 192 pages 20 euros franco de port à commander aux Éditions du Trident 39, rue du Cherche Midi 75006 Paris

    http://www.insolent.fr/

  • Police, armée : peut-on s’y engager en conscience ?

    [Tribune libre d'un lecteur, sachant visiblement de quoi il parle.]

    « Les récents événements en rapport avec la Manif pour tous ont mis en exergue le comportement des forces de l’ordre, police comme gendarmerie. En effet, ces dernières ont fait preuve d’une rare violence à l’encontre des défenseurs du mariage traditionnel. Le parallèle entre leur comportement lors des actions de pillage et de cassage des soi-disant supporters du PSG, et des manifestations contre le « mariage gay » se passe de commentaire. Les gendarmes et les policiers étant le bras armé du pouvoir, il convient en effet de se poser la question de la légitimité d’un engagement au sein de leurs forces. Au regard des récents événements, il semble évident que ceux d’entre nous qui défendent des idées opposées à celles du Système peuvent difficilement légitimer une appartenance à des institutions qui ont tout fait pour museler leur action, avec des interventions souvent violentes voire dénuées du bon sens le plus commun. En effet, comment peut-on expliquer qu’au XXI° siècle, dans une soi-disant démocratie, de jeunes gens puissent être arrêtés au simple motif du port d’un sweat-shirt ?!

    Les gendarmes, comme les forces de police se doivent d’obéir au moindre ordre émanant de leurs responsables politiques. Ainsi, dépendant directement du système gouvernant, ils accomplissent les missions d’interpellation et d’arrestation de toute personne contrevenant aux mesures politiques – et parfois illégales – qui sont directement issues du pouvoir en place. Il est donc logiquement inconcevable qu’un militant opposé sur le plan moral et politique à une quelconque mesure prise par ses responsables puisse y obéir ! Conséquemment, aucun défenseur de l’ordre traditionnel ne peut actuellement envisager de prendre place dans leurs rangs.

    Dans le cas des armées, autres que la gendarmerie, le raisonnement est le même, quoique plus nuancé. En effet, les militaires ne sont a priori pas appelés à intervenir sur le territoire national, et sont de fait moins exposés à des interventions discutables sur le plan moral et politique. Mais il n’en reste pas moins qu’ils peuvent un jour être envoyés sur des territoires où leur intervention participera directement d’un projet politique discutable, voire immoral. Les bombardements sur la population civile serbe en 1999, ou plus récemment les actions en Libye favorisant l’émergence d’un Etat islamiste sont autant d’exemples lourds de sens. Je ne vois que deux raisons pouvant légitimer le port du treillis:

    D’une part le milieu militaire, par les motivations de ceux qui s’y engagent comme par les valeurs qui y sont attachées, est propice à une popularisation des idées traditionnelles. L’origine culturelle des cadres ainsi que leur attachement à ces valeurs sont autant de gages d’une progression non négligeable de celles-ci. Ce n’est pas un hasard si le Ministère de la Défense a récemment commandité deux enquêtes visant à identifier les meneurs de l’opposition au « mariage gay » au sein de l’institution.

    Par ailleurs, en situation de trouble politique, les militaires conscients de l’importance de leur engagement ainsi que de l’éventuelle nocivité des opérations qu’ils sont appelés à mener, peuvent être à même d’influer sur l’exécution des ordres politiques pour agir dans le sens de leurs idées. Ainsi en fut-il de pilotes de l’armée de l’air qui, en Serbie, larguèrent leurs bombes loin des objectifs initialement prévus.

    A mon sens, seules ces deux raisons justifient actuellement un engagement dans les armées. En dehors de celles-ci, le candidat à l’institution militaire est inévitablement amené à se compromettre dans son engagement, comme on peut hélas facilement le constater chez des officiers dont les idées sont étouffées par un détestable esprit légaliste ou carriériste. Il me semble donc important de signifier aux jeunes générations qu’elles se mettent gravement en situation de conflit de conscience lorsque leur vient l’idée de signer un contrat dans les armées.

    Commandant D. »

    http://www.contre-info.com

  • Halte à la répression policière et judiciaire

    A l'appel d'un collectif d'avocats :

    "Depuis plusieurs semaines, la politique pénale des commissariats et du parquet de Paris semblent se cantonner à arrêter les manifestants hostiles au mariage unisexe et à la théorie du genre. Contrôles d’identité abusifs, gardes à vue arbitraires, passages à tabac de jeunes manifestants par des policiers en civil se comptent par centaines.

    50 gardes à vues le 25 mais, 174 sur la seule esplanade des Invalides ( pour seulement 14 poursuites) 93 arrestations devant le lycée Buffon, la France devient progressivement un etat totalitaire.

    L’Etat française qui prétend faire la morale à la Turquie et à la Tunisie ferait mieux de balayer devant sa porte et respecter les libertés fondamentales qu’il bafoue allègrement à l’encontre de ses opposants politiques.

    Les avocats soucieux des libertés fondamentales et des droits de la défense dénoncent ces arrestations arbitraires et appellent à un rassemblement pacifique et invite toutes les victimes et associations engagées dans ce mouvement à se joindre à cette manifestation, dans le calme et la dignité.

    Place du Trocadéro vendredi 7 juin à partir de 19h30 sur le parvis des droits de l’homme pour dénoncer dans le calme et la dignité ces atteintes intolérables. Pour tout contact : pressecarp@gmail.com

    Michel Janva http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Chrétiens de Syrie : le mensonge organisé des médias français

     

    Chrétiens de Syrie : le mensonge organisé des médias français
    Dans cette seconde partie de son étude, François Belliot montre comment la presse française a donné la parole presque exclusivement à un prêtre italien pour dénoncer le « régime de Bachar », alors même que la totalité des évêques et Patriarches chrétiens de Syrie le soutient. Il ne s’agit bien sûr que d’un exemple du biais médiatique dans les pays de l’OTAN, ce prêtre ayant été invité identiquement en Amérique du Nord et en Europe. La presse chrétienne n’a pas échappé au jeu colonial, ses journalistes étant les mêmes que ceux des organes profanes.

    Il existe bien des façons de démontrer que la Syrie est victime depuis deux ans d’une campagne de propagande intense visant à persuader l’opinion otanienne de la nécessité d’armer l’opposition et de renverser Bachar el-Assad, « l’ignoble-dictateur-qui-torture-et-massacre-son-propre-peuple ». On peut évoquer l’imposture que constitue le prétendu Observatoire syrien des Droits de l’homme (OSDH), on peut rapporter des témoignages qui vont dans le sens inverse de la version officielle, on peut remonter l’histoire et constater que la déstabilisation actuelle de la Syrie depuis l’étranger s’inscrit dans une dynamique très ancienne (Sykes-Picot, 1916) dont la crise actuelle ne constitue que la dernière étape, on peut faire la comparaison avec d’autres campagnes de propagande ayant abouti aux renversements de chefs d’Etat sur la base de fausses preuves (Saddam Husseïn, Mouammar el-Kadhafi), on peut évoquer le jeu d’alliances de la Syrie avec le Hezbollah et l’Iran, qui gêne les velléités expansionnistes d’Israël et s’oppose au plan de remodelage par les États-Unis du « Moyen Orient élargi », on peut souligner les intérêts gaziers et pétroliers dans la région, qui font de la Syrie une proie d’autant plus convoitable que ses ressources d’énergie fossile restent largement à exploiter.

    On peut aussi pointer la loupe sur certains personnages mis en avant dans les médias commerciaux. La propagande pour être crédible s’appuie sur des témoins de choix, souvent minoritaires dans le camp qu’ils sont censés représenter. En comparaison, d’autres personnes, souvent plus nombreuses et plus représentatives, sont systématiquement écartées des plateaux, voire diffamées sans qu’elles aient la possibilité de se défendre médiatiquement.

    Le cas du père Paolo Dall’Oglio, censé représenter le point de vue des chrétiens de Syrie, omniprésent dans les grands médias commerciaux à l’automne dernier, et de nouveau en ce mois de mai 2013, à la différence d’autres personnalités bien plus représentatives, permet de démontrer de façon irréfutable que le traitement de la crise syrienne par les médias commerciaux otaniens est presque intégralement mensonger et orienté.

    L’histoire que je vais raconter commence par une conférence organisée à Paris en septembre dernier.

    Le 25 septembre dernier était organisée, dans la salle des fêtes de la mairie du XXème arrondissement de Paris, une conférence intitulée « Regards croisés sur la Syrie ». Elle mettait en scène un intervenant unique, le père Paolo Dall’Oglio. Elle était prévue pour durer 2 heures, une heure de parole pour le père Paolo suivie d’une heure d’échange avec le public.

    Habitué depuis des mois à passer chaque matin devant cette mairie, j’avais forcément remarqué une immense banderole qui en recouvrait la façade, et qui appelait par un biais tendancieux à la fin des massacres en Syrie. La mairesse du XXème arrondissement, Frédérique Calandra avait à l’évidence choisi son camp : celui de l’ « opposition », contre celui du « régime de Bachar el Assad ».

    Je savais plus ou moins à quoi à m’attendre en me rendant à cet événement ; mais c’était tout de même une bonne occasion d’entendre quelqu’un qui avait vécu longtemps en Syrie et qui pouvait donner le point de vue d’un témoin direct confortant la version officielle.

    Je n’avais jamais entendu parler du père Paolo Dall’Oglio. Son nom m’avait échappé dans le flot d’actualités quotidien sur la Syrie, et les médias indépendants eux-mêmes n’y avaient guère prêté attention.

    La salle des fêtes de la mairie du XXème était très bien remplie, 300 personnes au jugé. A proprement parler ce n’était pas une conférence, mais un jeu de questions réponses entre un journaliste et le père Paolo. Il ne s’agissait donc pas de « Regards croisés », comme suggéré dans l’intitulé de la conférence, mais du « regard » du père Paolo, qui n’était affligé d’aucun strabisme convergent. Le journaliste, étant complètement acquis à la cause du père il n’y avait pas de contradicteur dans ce « croisement ».

    Je commençai à prendre des notes. La salle était mal insonorisée, et le père Paolo, en plus de s’exprimer dans un français parfois incertain, était dur à suivre dans son exposé. Il rendit hommage à la révolution tunisienne et à la révolution égyptienne , plus généralement au printemps arabe, dans lequel s’inscrivait naturellement selon lui la révolution syrienne. Il insista sur la pratique systématique de la torture et l’emprisonnement des opposants par le « régime de Bachar el-Assad ». Il se félicita d’avoir en juin 2011 tiré la sonnette d’alarme : « le régime » était construit exclusivement sur le mensonge, cela faisait partie de son ADN. A deux reprises il compara ceux qui remettaient en cause la version officielle de la révolution syrienne à ceux qui remettaient en cause la version officielle du génocide des juifs, qu’il assimila ainsi à du négationnisme et à une pathologie de l’esprit. Il expliqua que la négation de la version officielle était le fait de forces d’extrême gauche et d’extrême droite coalisées pour l’occasion. Il fustigea le rôle de la Russie, qui mettait régulièrement des vetos aux résolutions de l’ONU contre la Syrie, car elle pensait à tort avoir été bernée sur l’affaire libyenne, l’année précédente, et sur l’affaire du Kosovo, il y a quelques années. Il expliqua, quoiqu’il fût prêtre et par nature religieuse opposé à l’usage de la force, qu’il fallait cependant armer les rebelles (en ne se trompant pas sur les destinataires) et qu’il y avait un devoir d’ingérence à intervenir en Syrie. Il se paya d’une diatribe sur le Réseau Voltaire, qu’il semblait tenir (puisque c’est le seul organe de presse indépendant qu’il nomma) pour le principal responsable de la campagne de désinformation sur la Syrie ; il nia absolument le fait qu’il pût exister une alliance entre le Qatar, l’Arabie saoudite, la France et le Royaume Uni (je rajoute la Turquie et la Jordanie qu’il a omises dans sa liste), pour déstabiliser la Syrie. Et si l’ONU ne pouvait résoudre le problème... c’était une théorie du complot diffusée par « le régime » pour cacher ses exactions, il devenait urgent de « passer outre le droit international ».

    Pour être juste, le journaliste osa poser une question cruciale : comment lui, chrétien, prêtre qui plus est, pouvait-il appeler à armer l’opposition ? N’y avait-il pas là une contradiction fondamentale ? Une personne du public relaya cette préoccupation. Cette question fut posée en préambule, et le père Paolo y répondit avec certains des arguments que je viens d’énumérer. Je passe sur la séance de questions qui s’ensuivit. Elles furent pour la plupart extrêmement consensuelles, et beaucoup dans la même veine persuasive plus que convaincante qu’avait employée le père Paolo. Je me souviens en particulier d’une dame explosant sur un ton hystérique : « Vous attendez quoi ? Les chambres à gaz ? Le Christ était le premier martyr ! Il y a des milliers de Christs en Syrie ! » Elle avait sans doute lu la chronique de désinformation de Caroline Fourest dans l’édition du Monde du 25 février 2012 , suggérant que l’Iran avait fourni un four crématoire à la Syrie qui « tournerait déjà à plein régime » dans la région d’Alep.
    La seule question un peu dissidente fut posée par une femme qui pointa la responsabilité éventuelle de puissances étrangères dans la déstabilisation de la Syrie. Elle put s’exprimer mais fut la seule que l’on pressa de remettre le micro alors qu’elle déroulait son intervention. Elle fut moquée par le père Paolo qui, sans le moindre argument, l’accusa de pratiquer des amalgames, alors que lui-même n’avait fait que ça pendant son intervention.

    Quand la conférence fut terminée, je découvris des Syriens contestant la version officielle, que j’avais eu l’occasion pour certains de rencontrer lors de diverses manifestations et nous nous retrouvâmes autour d’un verre dans une brasserie de la place Gambetta.

    Je m’enquis du personnage et l’on m’en fit une brève présentation, que je complète avec certains détails utiles :

    Paolo Dall’Oglio est un religieux jésuite italien né à Rome en 1954. Après un passage par le Liban en 1982, il découvre le monastère Deir Mar Moussa en Syrie, et décide de consacrer sa vie à sa restauration. En 1992 il fonde une communauté œcuménique religieuse mixte qui promeut le dialogue islamo-chrétien. Dans le prolongement de cette démarche, il publie, en 2009, Amoureux de l’Islam, croyant en Jésus. Quand les troubles commencent, début 2011, il prend parti pour l’opposition, allant jusqu’à demander publiquement qu’on lui fournisse des armes. En juin 2012, à la demande de l’ensemble des Églises de Syrie et du gouvernement, son visa n’est pas renouvelé et il doit quitter le pays. Depuis, l’homme a été très massivement relayé dans les médias commerciaux de masse (New York Times, Le Figaro, etc .) et a été reçu par les plus hautes autorités de divers Etats engagés dans le conflit aux côtés de l’Arabie saoudite, du Qatar, et de la Turquie.

    Chacun y alla ensuite de son anecdote, touchant soit son expérience personnelle en France ou en Syrie, soit sur un aspect de la conférence.

    L’un des Syriens m’apprit qu’il avait levé la main pour poser une question (qui fatalement n’irait pas dans le sens des organisateurs de la conférence), et qu’alors il fut montré du doigt par un des organisateurs, avec un signe d’interdiction. L’homme était intervenu dans des circonstances comparables et avait été repéré comme un contestataire gênant de la pensée unique officielle, que l’on devait en conséquence contenir ou réduire au silence. Consigne fut ainsi donnée de l’empêcher de prendre la parole.

    Je me souvenais alors que ce n’était pas la première fois que j’étais confronté à ce genre de censure, et je rapportais ce qui m’était arrivé à la Fête de l’Humanité.

    Me promenant dans le « Village international » de la Fête de l’Humanité, j’étais entré, curieux, dans un stand « syrien ». Il s’agissait d’un groupe de personnes soutenant la version officielle de l’OTAN et d’al-Jazeera. Ils appelaient à la mobilisation contre Bachar el-Assad, invoquaient les devoirs de la « Communauté internationale », la nécessité du « droit d’ingérence humanitaire ». Quatre intervenants s’étaient succédé en l’intervalle de 40 minutes. Au terme de cette tribune commune, j’avais pris la parole (nous n’étions guère nombreux, et le stand d’à côté avait une sono tonitruante), pour contester leur vision de la situation, qui passait sous silence le fait que d’horribles massacres étaient perpétrés par des mercenaires fanatiques financés par le Qatar et l’Arabie saoudite et appuyés logistiquement par l’OTAN et les services de renseignement alliés. La réaction des tenanciers du stand avait été éloquente : dans un premier temps l’un d’entre eux m’avait pris gentiment par le bras pour m’inviter à quitter les lieux. Comme j’avais protesté du procédé, on m’avait confronté à un « militant de l’ASL » qui pendant 10 minutes m’avait reseriné la version officielle. Je n’avais pu malheureusement lui répondre de façon développée. Alors que j’avais patiemment écouté son discours, je n’avais pu, en guise de réponse, prononcer plus de trois phrases. Un concert de huées s’était allumé. Des gens s’étaient senti le devoir de m’interrompre, visiblement émus et hors de raison. Sentant qu’il me serait difficile de m’exprimer, j’étais sorti, bruyamment accompagné par une chanson qu’ils s’étaient mis soudain à entonner en chœur et à pleins poumons.

    Les tenanciers de ce pavillon n’étaient autres que les organisateurs de cette conférence du 29 septembre, qui s’appelait Souria Houria (Syrie Liberté). Dans la pratique de la censure et le mépris de la liberté d’expression, nous avions affaire là à une cohérence indéniable. Ces gens qui critiquaient le régime massacreur, désinformateur, qui agonisaient le Réseau Voltaire d’injures, d’amalgames et d’accusations sans fondement, qui appelaient naïvement au devoir d’ingérence humanitaire, pour parvenir à leurs fins n’hésitaient pas à trier les questions du public de leurs conférences, et refusaient de débattre avec des gens ayant un autre point de vue que le leur (tout en laissant passer des réactions hystériques du genre de celle de la femme que j’ai rapportée plus haut). Et quand ils se trouvaient dans l’obligation de répondre, ils se mettaient immédiatement en colère, faisaient des comparaisons avec le négationnisme, coupaient la parole, ou se mettaient à entonner des chants en troupeau.

    Je me souviens qu’à un moment de la conférence de Paolo dall’Oglio, ils se sentirent d’entamer la même chanson avec laquelle ils avaient fêté ma fuite. Cependant ils n’étaient plus entre eux et l’initiative était déplacée. Peu suivis (et compris) par les 300 assistants, ils se turent après quelques syllabes.

    Il faut s’arrêter un peu sur cette association Souria Houria, qui soutient aveuglément, avec un argumentaire minimal, et des pratiques douteuses, la version officielle relayée par les grands médias commerciaux. Cette association est depuis sa création en mai 2011 de toutes les actions et manifestations organisées en France appelant à la chute du régime. Lors d’une journée de soutien place de la Bourse, on entendit l’un de ses membres à la tribune se vanter qu’à présent ils brassaient des millions. Elle était au centre du « Train pour la liberté du peuple syrien », le 12 décembre dernier, qui emmenait des citoyens et des parlementaires français de Paris à la rencontre de parlementaires européens à Strasbourg. Elle était au cœur du débat truqué organisé à l’Institut du Monde Arabe (IMA) le 24 février dernier au cours duquel un des membres de Souria Houria siffla violemment une personne qui prenait la parole pour contester la version officielle. Enfin, c’est cette association qui est motrice de la « Vague blanche pour la Syrie » , « manifestation internationale (lancée) le vendredi 15 mars à l’occasion des deux ans de la « révolution syrienne », que relaieront massivement les organes habituels de la propagande de guerre de l’OTAN : TV5 monde, Bfmtv, France 24, LCP, en partenariat avec Le Nouvel Observateur, Libération, Mediapart, Rue89, Radio France.

    L’association Souria Houria a été fondée en mai 2011 par Hala Kodmani, journaliste franco-syrienne qui travaille en France depuis 30 ans et elle en en a jusqu’à récemment assuré la présidence. Hala Kodmani a été rédactrice en chef de France 24 d’octobre 2006 à septembre 2008, et chargée de la rubrique Syrie au journal Libération pendant une grande partie de la crise qui secoue ce pays depuis 2 ans. Mais la place centrale qu’elle occupe dans la contestation syrienne en France s’explique surtout par l’influence de sa sœur Bassma Kodmani, qui a participé à la fondation du Conseil National Syrien lancé en octobre 2011 à Istanbul. Bassma Kodmani est considérée comme la principale représentante des intérêts des USA dans cet organisme. Il est savoureux (outre les conflits d’intérêt évidents), de remarquer que dans le même temps où l’opposition dénonce que « Bachar n’a pas le droit d’être président de la Syrie car il a hérité le pouvoir de son père ! », les sœurs Kodmani (qui ne représentent strictement rien pour le peuple syrien), font ce qu’elles dénoncent en parole en se distribuant familialement les rôles au sein de la « rébellion » en France.

    Les Syriens avec qui je discutais, place Gambetta ce 25 septembre, défendaient une position aux antipodes de celle de Souria Houria et du gouvernement et des médias français.

    La discussion roula évidemment sur la situation en Syrie et sur notre curieux conférencier en soutane. Cet homme ne représente rien, m’affirma-t-on. Il ne représente en aucun cas les chrétiens de Syrie, qui soutiennent majoritairement (à l’instar du reste du peuple syrien) le gouvernement d’el-Assad, et pour cause, avec les alaouites, les chrétiens dès le début du conflit étaient une cible privilégiée des mercenaires islamistes.

    Ils me rapportèrent diverses exactions commises par les mercenaires, exactions toutes plus horribles les unes que les autres et qui montraient, au moins, que la présentation de la crise syrienne par le père Paolo Dall’Oglio était une caricature illégitime et dépourvue de toute nuance. Au vu du caractère édifiant de ces témoignages, on comprenait aisément pourquoi on n’en entendait jamais parler dans les grands médias commerciaux. Ils étaient si forts et si nombreux que les relayer même en passant porterait un coup fatal à la propagande otanienne.

    En rentrant chez moi je décidai de m’intéresser plus en détails à l’histoire de ce curieux prêtre, et j’entamai une recherche internet.

    Il est peu question du père Paolo dall’Oglio avant son départ de la Syrie en juin 2012, pour non-renouvellement de visa. On relève un article dans Pèlerin du 10 août 2011 favorablement intitulé : « En Syrie la parole se libère ». Les troubles agitent le pays depuis la fin du mois de mars. Il vient de publier avec une dizaine de Syriens laïcs et religieux une contribution intitulée « Démocratie consensuelle pour l’unité nationale », dans laquelle il appelle à la mise en place « d’un système pour amener la Syrie vers une démocratie parlementaire. Car la démocratie est la seule voie possible pour mettre un terme à ce bain de sang et faire respecter les droits de l’homme, qui sont universels : tous, que nous soyons d’Orient ou d’Occident, nous nous retrouvons dans cette idée humaniste. » L’homme n’appelle pas encore à « armer l’opposition », mais comme des membres de son groupe appellent ouvertement à « la chute du régime », il est rabroué par les autorités et les différentes Eglises chrétiennes qui désapprouvent son initiative. Le 8 janvier 2012, Rue 89 publie un article de Nadia Braendel intitulé « Mar Moussa, un monastère pris dans la révolution » . Le père Paolo y est présenté comme une « icône de la contestation ». On apprend que le père Paolo a pu rester en Syrie, malgré une décision d’expulsion envoyée à l’évêque de Homs. Il s’est engagé à ne plus prendre de position politique. Mme Braendel rapporte pourtant les propos ambigus suivants : « Il faudra peut-être une force d’interposition pacifique arabe et occidentale, car aujourd’hui il y a 100000 Syriens prêts à tuer, et 100000 qui se vengeront. Les deux camps sont bloqués ». Le 21 mai 2012 le site RMC.fr fait paraître un article complaisant de Nicolas Ledain intitulé : « Syrie : des religieux chrétiens font de la résistance ». Le journaliste relate les problèmes rencontrés par les religieux de Mar Moussa, victimes de menaces et de pillages de la part de bandes armées non identifiées, et clôt son article en faisant un rapprochement avec la situation des moines de Tibhérine en 1996.

    On ne peut pas dire jusque là que le père Paolo occupe une place de choix dans la couverture des événements en Syrie. C’est son expulsion du territoire syrien le mois suivant qui va donner le coup d’envoi d’une impressionnante campagne médiatique dans plusieurs pays. Cette expulsion est relatée dans Le Point du 16 juin. Très amer, le père Paolo déclare : « C’est mon cadavre qui a quitté la Syrie ».

    Tel Paul en son temps, le père Paolo prend son bâton de missionnaire et, financé on ne sait comment, entame une série de voyages en zone OTAN (Europe et Amérique du Nord), au cours desquels il va dispenser largement la bonne parole appelant à la chute du « régime » en Syrie, en armant au besoin l’opposition. Il effectue une longue tournée qui va le mener aux Etats-Unis, au Canada, en Italie, en France et en Belgique. A chacun de ces passages, le témoignage du père Paolo fait l’objet d’une couverture médiatique massive et unanimement louangeuse.

    Je m’intéresse essentiellement dans cette étude à son passage en France, en septembre dernier.

    Le coup d’envoi de cette campagne est lancé par notre ministre des Affaires étrangères en personne. Invité au Quai d’Orsay par Laurent Fabius, notre religieux a l’honneur et le privilège de pouvoir tenir un point presse de 20 minutes en sa compagnie. Il le présente comme « une personne réputée » et « bien informée », et après ces propulsions louangeuses lui donne la parole. Le père Paolo savait-il alors qu’il se tenait à côté d’un homme qui avait indument expulsé l’ambassadrice syrienne après les massacres de Houla, qui ont été corrompus par un médiamensonge ? Savait-il qu’il se trouvait, lui, le prétendu « homme de paix », à côté de celui qui avait appelé un mois plus tôt, de façon indirecte, au meurtre du président syrien , et qui allait apporter son soutien résolu, le 12 novembre, à la fantoche Coalition nationale syrienne (CNS) intronisée à Doha , capitale d’une des dictatures les plus inégalitaires du monde, le Qatar ? Ce coup de projecteur bienvenu lance la campagne médiatique. Le lendemain, 12 septembre 2012, il est interviouvé sur France inter, et sur RTL par Yves Calvi, et des articles lui sont consacrés dans La Croix et Le Parisien. Le 24 septembre, deux blogs du journal Le Monde et de Médiapart annoncent la tenue de la conférence dans la salle des Fêtes de la mairie du XXème arrondissement de Paris. Le 25 septembre, le Courrier International publie un long entretien (l’entretien n’est plus accessible que sur le site ConspiracyWatch). Le 26 septembre, le quotidien gratuit 20 Minutes lui consacre un article, et il est longuement interviouvé sur la chaîne France 24. Le 27 septembre l’Express lui consacre un article dans lequel il est présenté comme « la conscience de la révolution ». Le 28 septembre, c’est Pélerin qui relaie ses positions appelant à armer l’opposition. Le 30 septembre il est longuement interviouvé par RFI .

    On voit que cette couverture médiatique se concentre autour de deux pics : le point presse tenu en commun avec Laurent Fabius au Quai d’Orsay au début du mois de septembre, et son second passage en France après une tournée en Belgique qui a culminé le 18 septembre avec la rencontre au parlement de deux vice-présidents de cette institution : Gianni Pitella et Isabelle Durant. C’est à cette occasion, le 29 septembre, qu’il est invité par l’association Souria Houria, à tenir une conférence dans la salle des Fêtes de la mairie du XXème arrondissement de Paris.

    Comme les médias ont l’habitude d’accorder une couverture massive sur plusieurs jours à certains événements, et qu’une fois le matraquage opéré, ils passent à autre chose pour ensuite n’en plus jamais parler, la plupart des gens qui suivent l’actualité dans les grands médias ont sans doute oublié cette fenêtre exceptionnelle dont a bénéficié le père Paolo. Quand on fait toutefois le bilan de cette couverture, force est de constater qu’aux alentours de ces deux dates, il était difficile d’échapper au personnage si on ouvrait un journal, allumait une station de radio, ou de télévision.

    Il faut ajouter qu’il a été extrêmement bien traité par ces médias. Pas une fausse note (comme dans le débat à l’Institut du Monde arabe du 24 février dernier) dans le concert de louanges et la diabolisation de Bachar el-Assad. Et si certains montrent tout de même un peu de retenue, la plupart prennent tout ce qu’il dit pour argent comptant et lui sont totalement acquis.

    Alors que je suis en train de finaliser cette étude, je découvre que le père Paolo nous honore d’un troisième séjour, tout aussi engagé que les précédents, et tout aussi massivement couvert par les grands médias. Ses aventures seraient incomplètes si j’omettais ce nouvel épisode qui conforte ma démonstration.

    Les affaires n’ont jamais si bien marché pour le père Paolo dall’Oglio. Depuis septembre 2012, il a eu le temps de roder et d’affuter son discours, mais surtout d’écrire un livre de témoignage sur sa perception des événements de Syrie. Ce livre, intitulé La Rage et la Lumière, coécrit avec Eglantine Gabaix-Halié et édité aux éditions de l’Atelier , est évidemment salué en ce moment par l’ensemble des grands médias qui de nouveau se bousculent pour l’entendre cracher son venin et faire la promotion du chef d’œuvre.

    Le 1er mai il est interviouvé sur France info ; le 2 mai, en compagnie de Hala Kodmani sur France Culture ; le 3 mai, par Armelle Charrier sur France 24 ; le 5 mai, sur France Inter, en compagnie de Jean-Pierre Filiu et Fabrice Weissman (deux des intervenants du débat truqué à l’IMA du 24 février) ; le 7 mai, dans La Vie par Henrik Lindell. Le 8 mai, le site Souria Houria publie le programme du père Paolo dall’Oglio lors de ce nouveau séjour en France. On y apprend que l’homme amorce une tournée à travers la France : le 16 mai conférence-débat au centre Sèvres à Paris ; le 21 mai, conférence-débat à Lyon organisée avec l’Hospitalité Saint-Antoine ; le 22 mai conférence-débat à Nîmes avec la librairie Siloë ; le 27 mai, conférence-débat organisée par Souria Houria à Paris ; le 28 mai à Strasbourg, rencontre à la librairie Kleber. Le 9 mai, Pèlerin fait paraître les bonnes feuilles de son livre témoignage, accompagné d’un portrait idéalisé.

    Vraiment, l’histoire du père Paolo est une véritable success story ; alors que, comme nous le verrons plus loin, toutes les autorités chrétiennes de Syrie qui contestent la version officielle sont totalement passées sous silence ou gravement diffamés, lui à chacun de ses passages est accueilli par les grands médias français (renommés comme chacun sait pour leur intégrité et leur indépendance), comme le messie, et traité comme tel. On s’arrache le père Paolo, au point qu’on se demande s’il lui reste du temps pour faire ses prières.

    Ce troisième passage en France confirme de façon éclatante l’impression laissée par ses deux premiers séjours en septembre 2012.

    Au-delà de la couverture médiatique exceptionnelle dont a bénéficié à chacun de ses passages, est du plus haut intérêt la teneur des discours du père Paolo Dall’Oglio. Si l’homme est souvent vague et dur à suivre, si l’on y prête attention on s’aperçoit que son discours s’articule autour d’un nombre de positions constant, qu’il défend à chaque fois de la même façon. Pour être plus précis, son discours colle toujours remarquablement à la version officielle des médias occidentaux de la zone OTAN.

    Presqu’à chacune de ses interventions, le père Paolo utilise ce que Viktor Dedaj appelle dans un article du Grandsoir.info du 10 juillet 2012 des « tazzers idéologiques » . Un tazzer idéologique est un argument dont la fonction est de rendre tout débat impossible en plaçant son contradicteur devant des accusations d’une telle gravité qu’elles peuvent le foudroyer psychiquement et le rendre impotent dans le débat subséquent. En l’occurrence le père Paolo n’hésite jamais à brandir le tazzer idéologique suprême à savoir l’accusation de négationnisme et la comparaison avec la version officielle du génocide des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale : ceux qui remettent en cause la version officielle des sanglants événements de Syrie (c’est « Bachar » et ses miliciens qui assassinent en masse leur propre peuple en n’hésitant pas à recourir aux moyens les plus sales et les plus répréhensibles), sont les mêmes que ceux qui remettant en cause la version officielle de cet événement. L’Express rapporte ainsi : « Il évoque pêle-mêle le Réseau Voltaire et les responsables ecclésiastiques chrétiens ou musulmans qui, selon lui, donnent la parole religieuse au mensonge d’Etat, nient la révolution et la réduisent à un fait de sécurité liée au terrorisme. C’est un négationnisme incroyable, ajoute-t-il, qui est le fait d’identitaires à l’extrême-droite et d’anti-impérialistes à gauche. Ceux qui ont nié la Shoah nient la révolution syrienne ! » On retrouve la même position dans l’entretien publié par le Courrier International : « Dans le fond, il n’est pas étonnant que les derniers alliés objectifs du régime syrien soient ceux qui ont toujours nié le génocide du peuple juif et, aujourd’hui, nient la révolution du peuple syrien. » et dans La Libre Belgique : « Je voudrais savoir aussi pourquoi les tenants en Europe du négationnisme de la Shoah, parmi les traditionalistes catholiques extrêmes, anti-impérialistes et antiaméricains, alliés aux anticapitalistes et staliniens, sont aujourd’hui du côté du négationnisme syrien et sont sensibles à la sirène Agnès » (soeur Agnès-Mariam de la Croix, je parlerai de cette religieuse plus loin). Je me souviens très bien par ailleurs que le père Paolo avait fait cette comparaison lors de la conférence du 24 février à la mairie du XXème, et qu’un membre clé de cette association, quand j’avais prétendu débattre avec eux à la Fête de l’Humanité, avait usé de ce même tazzer.

    Le père Paolo semble également profiter du fait que dans nos sociétés du spectacle d’Europe et d’Amérique du Nord, existe un second tazzer idéologique qui peut s’avérer très efficace, quoiqu’à force de mensonges il tende à s’émousser. Sa propagation dans les médias et, par ricochet, dans les conversations quotidiennes remonte à peu près aux attentats du 11 septembre 2001, il s’agit du concept de théorie du complot. Comme la comparaison avec les révisionnistes de Nuremberg, c’est une accusation que l’on profère généralement dans le but de couper court à toute conversation, de l’empêcher souvent ne serait-ce que de commencer. Pour étayer sa comparaison avec les révisionnistes de Nuremberg, le père Paolo énonce fréquemment que ceux qui doutent de la version médiatique des événements de Syrie errent perdus dans un labyrinthe de mensonges et de complots : « Nous faisons face à un mensonge, selon lequel il n’y a pas de révolution, mais la Syrie qui se défend contre un complot saoudien, sioniste ou occidental, et lutte contre le terrorisme islamique. » « (Dans les médias du pouvoir syrien) les théories du complot les plus diverses circulent. On parle d’une grande entente entre les États-Unis, Israël, al-Qaïda, les salafistes, les Frères Musulmans et la Ligue arabe, dans le but d’abattre le dernier État arabe qui n’a pas encore capitulé face au projet sioniste et n’a pas renoncé à combattre l’impérialisme... Il est évident qu’à ce niveau-là, il est difficile de discuter.»

    Les prises de position de ce genre abondent, pour ce point je me borne à ces deux citations.

    L’extrait de L’Express cité plus haut en donne déjà une idée : Thierry Meyssan est une cible de choix du père Paolo Dall’Oglio. S’il n’en parle pas à chaque intervention, Thierry Meyssan et le Réseau Voltaire sont en effet l’une des rares personnes et l’un des rares médias indépendants que le prêtre nomme, condamne et insulte, pour exhiber à son auditoire l’archétype de la position répugnante et condamnable, incarnation du dévoiement journalistique. Voici ce qu’il dit dans Le Figaro : « Cette thèse est relayée en Europe par des gens comme Thierry Meyssan et son Réseau Voltaire, cette usine à mensonges payée par je ne sais trop qui (ndlr, on peut lui retourner la question)… C’est un négationniste qui vit dans un monde virtuel. » ou dans La Libre Belgique : « Comprendre le mécanisme négationniste contre cette révolution me paraît très important. Le Réseau Voltaire est équivoque et d’une paranoïa totale. Ils sont dans la chambre du pouvoir. Ils font partie de la structure idéologique et de la cellule de crise du régime. Il faut lire les interviews de Thierry Meyssan (ndlr : le fondateur du Réseau Voltaire) dans les journaux syriens. J’espère que la fin du régime sera aussi sa fin à lui - pas sa fin physique - mais sa fin en tant que colporteur du mensonge d’Etat et du négationnisme. » On appréciera la lourdeur de la nuance. Lors de la conférence du 29 septembre, il s’était de même livré à une diatribe contre le Réseau Voltaire.

    Il est important de préciser, comme pour ce genre de comparaisons, que Paolo dall’Oglio n’étaie jamais ses anathèmes du moindre fait, ni du moindre argument. Il invective, incite à la haine, envoie en enfer, puis passe à autre chose, sautant parfois du coq à l’âne. En termes d’efficacité médiatique, l’efficacité du procédé n’est plus à démontrer. Depuis plus de 10 ans le Réseau Voltaire est l’association la plus diffamée de France. Un long travail de sape a été accompli avec zèle par les grands médias commerciaux pour le diaboliser. La plupart des Français qui ne prennent pas encore assez le temps de vérifier la fiabilité des informations délivrées par ces médias, ont une très mauvaise image (et absolument infondée, est-il besoin de le préciser) de Thierry Meyssan et du Réseau Voltaire, qui sont devenus à l’instar des révisionnistes de Nuremberg, des repoussoirs ultimes auxquels la plupart des gens craignent comme le sida d’être mêlés.

    Dans L’Evangile selon Luc (6/41-42) on peut lire « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’oeil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil ? 42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton oeil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l’oeil de ton frère. » Le père Paolo enfreint constamment ce précepte néotestamentaire ; à sa décharge c’est peut-être un arbre plutôt qu’une poutre qui lui encombre la vue. Ou alors il y voit parfaitement clair, et est au christianisme ce que les socialistes français sont aux valeurs de gauche.

    Son troisième séjour en France me contraint d’actualiser mon analyse. Les quelques mois qu’il a passé hors de France n’ont visiblement pas fait de bien au père Paolo dall’Oglio, qui atteint désormais des sommets dans les délires haineux et négationnistes.
    Avec le temps le discours du père Paolo s’est radicalisé, comme si, constatant les boulevards qui lui sont ouverts par tous les médias officiels de la zone OTAN, l’impunité totale dont il bénéficie dans l’étalage de ses mensonges, de ses calomnies, et de ses incitations à la haine, il pouvait à présent tout se permettre. Peut-être aussi l’homme est-il furieux de constater que la situation sur place ne se décante guère, que ce régime qu’il déteste continue de tenir, ce qui retarde d’autant son retour à Mar Moussa.

    Poursuivant sa folle fuite en avant, le père Paolo va à présent très, très loin dans ses prises de positions. Les mercenaires islamistes liés à al Qaida ? « Dans mes échanges avec eux, j’ai reconnu des hommes et des femmes qui ont une passion religieuse, un sentiment religieux que je partage. Ce sont des gens enragés mais épris de justice. Ils se sentent collectivement persécutés, attaqués et niés. Du coup, ils sont dans une psychologie d’hyper réactivité victimaire qui les amène à commettre des crimes. » La timidité des prises de position de l’Eglise catholique de Syrie ? « J’ajouterai qu’il y a de la corruption politique, sexuelle, qui se cache derrière la soumission au pouvoir. Cela fait partie d’un système de cooptation par soumission à un système autoritaire. » Les chrétiens qui ne partagent pas son point de vue ? Ce sont des « islamophobes chrétiens ». Peut-on dialoguer avec Bachar el-Assad ? « Auriez-vous accepté de dialoguer avec Hitler en 1944 ? » Qu’en est-il du terrorisme en Syrie ? « Je propose de se passer du mot " terrorisme ". Il faut utiliser " révolutionnaire . » Le possible usage des armes chimiques par el-Assad ? « Comment ne pas y croire ? Si quelqu’un peut envoyer des missiles balistiques qui enlèvent un hectare de ville, si quelqu’un peut envoyer des bombes sur la population syrienne sans état d’âme, pourquoi aurait-il un problème pour utiliser des armes chimiques ? » Il ose dire ça, alors qu’il est à présent avéré que des combattants du Front al-Nosra ont utilisé des armes chimiques contre des civils syriens dans un village de la banlieue d’Alep.

    Comme je le suggérais en introduisant ces leitmotivs de ses discours et réparties, il est manifeste que le père Paolo n’y exprime pas une opinion personnelle, mais qu’à l’évidence, il relaie de manière systématique des éléments de langage copiés collés des argumentaires des médias de la zone OTAN. Il ne s’en écarte jamais, et je pourrais entrer beaucoup plus dans le détail. L’indice le plus significatif de cette coïncidence me semble cette finesse avec laquelle notre prélat, qui ne s’occupe que d’affaires syriennes depuis 30 ans, relaie l’argumentaire pointant l’association entre extrême droite et extrême gauche dans la dénonciation dans la version officielle martelée en zone OTAN, qui est une construction des médias commerciaux français pour discréditer tout point de vue un peu différent (ce fameux mythe des rouges-bruns, popularisé par des « journalistes » comme Ornella Guyet, et des « intellectuels » comme Bernard-Henry Levi). C’est typiquement le genre d’argument qui ne peut que lui avoir été soufflé, et qu’il relaie sans vérifier, inconsciemment ou sur commande.

    Il est remarquable que les journalistes qui réalisaient ces interviews de complaisance, ou rédigeaient des articles à sa gloire, prenaient souvent soin de souligner que le point de vue du père Paolo était très minoritaire, que les chrétiens de Syrie, majoritairement, ne souhaitaient pas le renversement du régime qu’ils considéraient comme un rempart contre les mercenaires extrémistes venus de l’étranger.

    On pouvait se demander alors : si l’opinion du père Paolo était à ce point minoritaire, pourquoi bénéficiait-t-il d’une couverture médiatique aussi massive et « diversifiée », et ce alors qu’aucun autre témoignage de religieux connaissant bien la Syrie, y vivant, ou y ayant vécu, n’était jamais rapporté.

    Trois explications possibles à ce focus extraordinaire des médias sur ce personnage.
    1. Le père Paolo est l’un des seuls chrétiens lucides de Syrie. Tous les autres, comme il le soutient, sont intoxiqués par la propagande du « régime ». Les médias ont raison de relayer massivement et exclusivement ce témoignage
    2. Le père Paolo est l’un des chrétiens les moins lucides de Syrie. Il ne comprend rien à ce qui se passe sur place, mais a choisi cette position tranchée en raison de l’immense amertume qu’il ressent d’avoir du quitter un lieu sacré qu’il a contribué à redresser, et dans lequel il a vécu pendant 30 ans.
    3. Le père Paolo dall’Oglio est tout à fait lucide ; quand il lance ses déclarations fracassantes et diffamatoires, il sait qu’il ment, il sait que ses incitations à la haine sont infondées et qu’en les proférant il trahit le Christ, il sait que son analyse de la situation est fausse et orientée, mais pour des raisons qui restent à éclaircir (et sans doute pas très catholiques), c’est la voie du mensonge et de la haine pour laquelle il a opté.
    François Belliot http://www.voxnr.com