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insécurité - Page 972

  • Agression d’un militant de droite à Angers : silence des médias et de la classe politique

    ANGERS (NOVOpress) — Le blanc-seing accordé aux groupuscules « antifas » par Valls et Taubira, suite au décès tragique de Clément Méric, aurait-il été perçu comme une autorisation de tuer ? On peut légitimement s’interroger suite à la violente agression dont a été victime un militant de Génération Identitaire à Angers ce vendredi 14 juin après midi dans le centre ville d’Angers.

    Il est 18h30 lorsqu’un groupe de cinq jeunes militants patriotes sortent d’un immeuble dans une rue commerçante et animée du centre-ville, ils sont alors pris à partie par quatre personnes se revendiquant « antifas » pour les avoir reconnus à une soirée des Veilleurs à Angers. Un des jeunes militants présents sur les lieux témoigne : « Ils nous ont insultés : nous leur avons demandé qui ils étaient, ils ont refusé de nous répondre, l’échange en est resté là. Moins de deux minutes après, dans la même rue, une vingtaine de personnes nous sont tombées dessus, armées de planches à clous, de battes de base-ball, ainsi que de poings américains et de couteaux. » Le choc est bref et violent, le jeune identitaire qui tente de faire face est violemment frappé à la tête par un des antifas, armé d’un manche en bois hérissé de clous, par un coup porté à l’arrière du crâne, sa tête heurte la lunette arrière d’un véhicule en stationnement, brisant celle-ci.

    "En prenant le premier coup ma tête à heurté une vitre de voiture qui a éclaté sous l’effet du choc"

    “En prenant le premier coup ma tête à heurté une vitre de voiture qui a éclaté sous l’effet du choc…”

    Sonné, le militant tombe au sol et son agresseur le frappe encore à la tête. Par miracle, le jeune identitaire s’en tire sans trop de mal, il témoigne aujourd’hui : « Je m’en tire avec des douleurs aux côtes, deux impacts de planches de 5 cm de long : Un sur le crane et le deuxième sur la nuque (avec un trou de clou). En prenant le premier coup ma tête à heurté une vitre de voiture qui a éclaté sous l’effet du choc, je me suis retrouvé par terre, mon agresseur en a profité pour me mettre un autre coup sur la nuque. J’ai eu beaucoup de chance, je pense que ces coups auraient pu être mortels. »

    Des coups mortels comme pour Clément Méric. Mais cette fois avec préméditation puisque tout laisse à penser qu’il s’agissait d’un guet-apens, les agresseurs étaient surarmés et les coups portés à la tête, y compris sur un homme à terre, témoigne d’une intention de tuer ou, tout du moins, de blesser gravement… La cible ce soir là semblait être Jean-Eudes, le responsable départemental FNJ, qui faisait partie du petit groupe d’amis pris à partie, et qui déjà été menacé à plusieurs reprises jusque chez lui !

    Alertée par des témoins, la police intervenue rapidement sur les lieux a interpellé celui qui serait l’auteur des coups. Il est mineur, aurait déjà un passé judiciaire chargé et serait fils d’enseignant, comme Clément Méric… Au contraire de l’affaire Clément Méric, par contre, cette agression fait à ce jour l’objet d’un silence de plomb dans les médias locaux et bien sûr des autorités politiques locales.

    Cette agression fait monter encore d’un cran la tension à Angers où les groupuscules gauchistes entretiennent un climat tendu depuis quelques semaines : soirées des Veilleurs perturbées, présence de manifestants masqués ou cagoulés, menaces de morts envers des militants nationaux. Face à cette apparente impunité des bandes armées gauchistes, militants du FNJ, jeunes de Génération identitaire, défenseurs de la famille font front commun avec calme et détermination.

    François Hollande voulait une France apaisée, force est de constater que, même dans la ville du bon roi René, la légendaire douceur angevine n’est plus.

    Crédit photo : DR Angers http://fr.novopress.info

  • Nouvelles violences des extrémistes de gauche à Angers

    Communiqué de Julien Rochedy, Directeur National du FNJ :

     

    "Depuis quelques semaines de nombreux militants du FNJ du Maine et Loire se font menacer par des groupes d’extrême-gauche. Le hall d’immeuble de notre responsable FNJ a été dégradé par des autocollants estampillés « SCALP » et « NPA » et a été directement menacé par un individu s’autoproclamant « responsable CGT ».

    Hier en fin d’après midi à Angers, un groupe de jeunes militants du Front National de la Jeunesse a été violemment agressé par une vingtaine de personnes armés. Un jeune militant a été sérieusement blessé, ayant pris un coup de bâton à l’arrière du crâne qui lui a fait percuter une vitre de voiture, laquelle a été brisée par le choc.

    De nombreuses plaintes ont été déposées, mais rien ne semble être fait pour mettre hors d’état de nuire ces groupes d’individus qui se permettent de menacer et d’agresser des jeunes en toute impunité. Jusqu’ou allons-nous laisser la violence politique continuer ? Faut-il qu’il y ait des morts pour qu’il y ait enfin une réaction ?

    Nous demandons au ministère de l’Intérieur de considérer sérieusement et rapidement la violence indigne des groupes d’extrême-gauche avant qu’à Angers ou ailleurs en France, l’irréparable n’arrive."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les Etats-Unis admettent qu’Israël arme et entraine un groupe terroriste contre l’Iran

  • “Il serait plus courageux de dissoudre l’Union Racaille”, Renaud Camus

    <i>“Il serait plus courageux de dissoudre l’Union Racaille”</i>, Renaud Camus

    Comment avez-vous perçu les réactions de la classe politique et des médias à l’annonce de la mort du militant d’extrême gauche Clément Méric ?

    Comme de la farce greffée sur de la tragédie, ce qui doit être la définition du mélo, non ? Mélenchon est notre Robert Macaire, il ressuscite le boulevard du Crime. Évidemment, par curiosité, on aurait aimé voir ce qui se serait passé si, trente secondes plus tôt ou trente secondes plus tard, un poing « antifa » avait renversé et tué malencontreusement un pauvre jeune « fa ». En tout cas, c’est bien la première fois que les belles âmes de gauche, et celles de la droite remplaciste, daignent verser des larmes sur la mort d’un p’tit gars bien de chez nous, tué par un immigré (1). N’était le chagrin qu’on éprouve de cette mort idiote, on se réjouirait presque de voir ça…

    […]

    "Il serait plus courageux de dissoudre l’Union Racaille", Renaud Camus

    Renaud Camus

    De toute façon, les violences skinhead et antifa, qui font un mort tous les dix ans et qui affolent si fort le gouvernement, sont une douce plaisanterie auprès de la violence encapuchonnée, qui gâche quotidiennement la vie de la moitié de la population, attaque les trains, fait régner la terreur dans les rames, pratique le nettoyage ethnique dans les quartiers, abolit les confins entre grand banditisme et guérilla urbaine, arrache à la République des pans entiers du territoire et, par sa haute main sur l’économie parallèle, contribue à l’hébétude générale presque aussi efficacement que ne le font l’école et son enseignement de l’oubli, l’industrie culturelle et l’imbécillisation programmée, la ruquiérisation des esprits. Ah oui, Serge Ayoub, voilà vraiment un adversaire à la taille de Manuel Valls ! Marseille et le 9-3 peuvent dormir tranquilles, leur indépendance n’est pas menacée !

    […]

    Quand on étudiera la situation présente de la France, dans deux ou trois siècles, […] ce qui importera sera de savoir qui s’est dressé contre la substitution ethnique, le Grand Remplacement, le changement de peuple, la conquête musulmane, et qui y a collaboré par bêtise, par inconscience, par lâcheté ou par intérêt. Remplacistes et antiremplacistes sont dans tous les camps, même s’il faut reconnaître que, pour le moment, les premiers sont plutôt à gauche, ce qui est un comble si l’on veut bien songer à ce que promet le Grand Remplacement, et les seconds plutôt à droite.

    Faut-il dissoudre les Jeunesses nationalistes révolutionnaires ?
    À mon avis, il serait plus courageux, politiquement, de dissoudre l’Union Racaille ou le Mouvement des Jeunesses Sensibles. Ils sont dix mille fois plus violents, ils font au quotidien infiniment plus de dégâts et la peur qu’ils inspirent affecte bien davantage la vie des gens.

    Renaud Camus

    Source et article complet sur Boulevard Voltaire.

    (1) Note de Novopress : Estaban Morillo qui a fait cette rixe avec Clément Méric, est né en Espagne d’une mère française et d’un père espagnol.

    Crédit photos : DR.http://fr.novopress.info

  • israël, les états sionistes et la bataille de Syrie…

    Israël est en train de perdre la guerre de Syrie

    Gilad Atzmon, 8 Juin 2013

    url de l’article original;

    http://www.gilad.co.uk/writings/syria-israel-is-losing-the-battle.html

    ~ Traduit de l’anglais par Résistsance 71 ~

    Cette dernière semaine, nous avons suivi les tentatives désespérées des britanniques et des français pour pousser à une intervention militaire en Syrie. C’est un secret de polichinelle que de savoir que les gouvernements britannique et français sont dominés par le lobby juif. En Grande-Bretagne, il s’agit de l’ultra sioniste Conservative Friends of Israel (CFI), qui rassemble apparemment 80% des parlementaires conservateurs britanniques comme membres de ce lobby pro-Israël. En France la situaton est même encore plus grave tant le système politique dans son intégralité a été détourné par le poussif CRIF.

    Juste au cas où quelqu’un ne comprenne pas pourquoi le lobby juif pousse pour une intervention immédiate en Syrie, Debka File, un site internet israélien nous donne la réponse. Apparamment, l’armée arabe syrienne gagne sur tous les fronts. Les calculs militaires et géopolitiques israéliens ont été prouvés faux.

    D’après Debka, “la bataille pour Damas est finie”. L’armée syrienne a virtuellement regagnée le contrôle de la ville “dans une victoire épique”. Les rebelles, en très grande partie des mercenaires, ont perdu la bataille et ne “peuvent plus faire grand chose si ce n’est tirer sporadiquement. Ils ne peuvent plus lancer de raids ou poser une menace pour le centre de la ville, l’aéroport ou la grande base aérienne syrienne près de là. Les transports russes et iraniens amènent constamment des matériels afin de maintenir l’armée syrienne opérationnelle, ces transports peuvent maintenant attérir de nouveau à Damas après des mois de siège rebelle.”

    Mais ce n’est pas juste la capitale. Debka rapporte que “Les unités de l’armée syrienne et du Hezbollah ont resserré leur siège des poches rebelles dans le nord de la ville d’Al Qusseir, d’autres unités de l’armée syrienne ont repris la campagne autour de la ville de Hama et une troisième force combinée armée syrienne/Hezbollah a pris position autour de la ville d’Alep.”

    Debka affirme que des officiers importants de la force de défense israélienne ont critiqué le ministre de la défense Moshe Ya’alon qui “a fourvoyé” la Knesset il y a quelques jours en estimant que “Bachar Al-Assad ne contrôlait qu’environ 40% du territoite syrien.” Debka suggère que le ministre de la défense a tiré ses plans sur “une fausse évaluation du renseignement et était concerné que les forces armées agissaient sur la base de données de renseignement erronées.” Debka insiste sur le fait que “des évaluations erronées… doivent mener à de mauvaises prises de décision.”

    Debka est clairement sufisamment courageux pour admettre que les mauvais calculs de l’armée israélienne ont sûrement mené à des conséquences désastreuses. Il rapporte “Le bombardement massif israélien d’armes iraniennes stockées près de Damas à destination du Hezbollah a prouvé un mois plus tard avoir fait bien plus de mal que de bien. Cela a donné à Bachar Al-Assad un coup de pouce plutôt que d’affaiblir sa détermination.”

    Debka est évidemment correct. Il ne faut par être un génie pour prédire qu’une attaque israélienne sur une terre arabe ne peut pas être acceptée par la rue arabe, même pas par les opposants les plus féroces d’Assad.

    Debka maintient que “le renseignement se focalisant sur les mouvements militaires en Syrie, spécifiquement autour de Damas pour être certain que des systèmes de missiles et d’armement avancé ne parviennent pas au Hezbollah, a mené à un échec quant à la détection de mouvements majeurs des unités des milices du Hezbollah vers la frontière syro-israélienne.”

    Israël doit maintenant faire face à une nouvelle réalité. Il fait face à un renforcememnt du Hezbollah provenant du Liban vers les plateaux du Golan et sa frontière avec la Syrie.

    Debka conclut qu’Israël va bientôt se retrouver “face à face pour la première fois avec des unités du Hezbollah equippées d’armement lourd et de missiles se déplaçant le long de la frontière syro-israélienne et postant des miliciens en opposition aux avants-postes israéliens du Golan et des villages.”

    Debka a raison de suggérer qu’au lieu “de s’affaiblir, le proxy libanais de l’Iran est en phase d’ouvrir un autre front et de forcer la force de défense israélienne de s’adapter à un nouveau défi militaire venant du Golan syrien.”

    Plutôt que les quotidiens Guardian de Londres ou Le Monde, c’est en fait la source israélienne Debka File qui aide à faire comprendre pourquoi les Britanniques et les Français sont si pressés d’intervenir. Une fois de plus, ils s’empressent de vouloir combattre une guerre sioniste.

    Malheureusement, ce ne sont pas le Guardian ou le New York Times qui sont là pour révéler les derniers développements sur la Syrie et exposer les mauvais calculs léthaux d’Israël. C’est en fait une officine patriotique sioniste israélienne qui  nous donne la bonne analyse. Je pense en fait que cette forme de sévère auto-critique qui est intriquée dans la culture israélienne, est le moyen qui permet de maintenir l’hégémonie régionale israélienne. Cette faculté d’examiner de manière critique et de désapprouver votre propre commandement est quelque chose que je ne vois pas dans les médias occidentaux. Il transparaît que les médias en Israël soient bien plus tolérant envers la critique que ne le sont les médias dominés par les sionistes en occident.

    Gilad Atzmon’s latest book is: The Wandering Who? A Study of Jewish Identity Politics

    http://resistance71.wordpress.com

  • Gérald Pichon : “Les femmes sont les premières victimes du racisme anti-blanc”

    PARIS (via Belle et Rebelle) – Gérald Pichon, l’auteur de “Sale Blanc, chronique d’une haine qui n’existe pas”, a accordé un entretien à Belle et Rebelle. Dans son entretien, il révèle pourquoi les femmes sont les premières victimes du racisme anti-blanc.

  • L'Afrique Réelle N°42 - Juin 2013

     SOMMAIRE :

    Dossier : Côte d’Ivoire, tous les problèmes demeurent

    - Une situation politique complexe
    - Les forces du désordre

    Dossier : Le Sahelistan du Nigeria

    - Une situation explosive amplifiée par l’inversion des rapports de force Nord-Sud

    - La question du saillant de Jos

    - Boko Haram et la tentative de création d'un Etat théocratique

    - Radicalisation islamique et charia

     Editorial de Bernard Lugan :

    Au Mali, durant une vingtaine de jours de combats dans la région des Iforas, dont presque une semaine d’accrochages continus, les forces françaises se sont heurtées à la farouche résistance de petits groupes de combattants organisés en deux lignes de défense, sans possibilité de recul, et qui laissèrent plus de 150 des leurs sur le terrain.
    Cette manœuvre de retardement permit à l’essentiel des combattants islamistes qui occupaient le nord du Mali de se réfugier en Libye. Là se trouve aujourd’hui leur base d’action d’où ils peuvent, à tout moment, lancer des opérations dans l’ensemble de la zone sahélienne.
    Le président nigérien Mahamadou Issoufou fut le premier à rompre le mur du silence, déclarant que les auteurs de l’attentat meurtrier du 23 mai qui a frappé son pays venaient de Libye. Toutes les forces de déstabilisation se sont en effet regroupées dans le sud de ce pays où elles disposent d’un véritable sanctuaire puisque l’Etat libyen n’existe plus.
    Comme je le disais dans un précédent communiqué, ceux qui ont lancé la France dans la guerre civile libyenne portent toute la responsabilité de la situation actuelle.
    Celle du président Sarkozy est double car, après avoir renversé le colonel Kadhafi, il est demeuré passif quand, au mois de janvier 2012, au Mali, il était impératif de fixer et de traiter l’abcès islamiste afin d’éviter sa dissémination. Au lieu de cela, dans la plus totale indécision doublée d’un manque absolu de vision géostratégique, la France a camouflé sa démission derrière l’argument d’une « action » militaire de la CEDEAO.
    Avec une grande continuité dans l’incompétence, le président Hollande laissa ensuite les islamistes liquider militairement les Touareg tout en affirmant que la France n’interviendrait en aucun cas, ce qui fut un encouragement donné aux jihadistes. Cependant, et heureusement, à la différence de son prédécesseur, François Hollande a fini par écouter les militaires et a ordonné l’opération Serval. Mais cette nécessaire intervention était trop tardive car la dissémination terroriste s’était produite.
    Aujourd’hui, le Niger, le Tchad et le Cameroun sont menacés, mais c’est au Nigeria que la situation est la plus explosive. Dans cet Etat mastodonte et fragmenté où les antagonismes nord-sud peuvent à n’importe quel moment déboucher sur un conflit de grande envergure, les islamistes disposent en effet d’un terreau favorable ; à telle enseigne que c’est une véritable guerre que l’armée fédérale mène actuellement contre les fondamentalistes de Boko Haram qui contrôlent une partie du nord du pays.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Affaire Méric : les "antifa" traquaient Esteban depuis plusieurs mois

     

    Affaire Clément Méric, suite. De nouvelles informations viennent battre en brèche encore davantage la version politico-médiatique des premiers jours, ruinant un peu plus les efforts de la presse et des Mélenchon, Besancenot, Désir et autres professionnels du théâtre politique pour transformer ce fait divers tragique en menace fasciste contre la « République ».

    En visitant « Vigilance Végane Antifasciste », l’un des sites Internet des groupes « antifa », il est possible de découvrir un article daté du 1er décembre 2012 et intitulé « Les fascistes de la protection animale ». En fait d’article, il s’agit plutôt d’une liste de photos d’individus ou de profils Facebook d’individus agissant pour la protection des animaux.

    Rappelons la définition du « véganisme », qui figure dans l’intitulé du site en question :

    Le véganisme est un mode de vie fondé sur le refus de l’exploitation et de la cruauté envers les animaux. Au-delà de l’adoption d’un régime alimentaire végétalien, le véganisme exclut la consommation de tout produit issu des animaux, de leur exploitation ou testé sur eux (cuir, fourrure, laine, soie, cire d’abeille, cosmétiques, loisirs, etc.). Par rapport au végétarisme et au végétalisme, qui désignent stricto sensu des régimes alimentaires, le véganisme vise plus largement un mode de vie rattaché à des choix moraux et politiques, comme ceux du mouvement des droits des animaux. On nomme communément végane la personne qui opte pour le véganisme.

    (Wikipédia)

    Malgré cette proximité des objectifs apparents entre les antifa de la cause « végane » et les individus et profils présentés dans l’article, cette liste n’a évidemment pas été dressée pour féliciter ces derniers, mais pour les ficher, au motif qu’ils seraient certes défenseurs de la cause animale, mais « fascistes »... Figurent ainsi quelques indications près des noms de certains, comme par exemple « X, Fan de Troisième Voie et du groupe affilié Section défense animale ».

    Mais le plus intéressant dans cette affaire est la liste de photos où figure la mention « Besoin d’identification please ». On découvre ainsi que depuis des mois, les antifa cherchaient l’identité de certains défenseurs de la cause animale, parmi lesquels... Esteban, le jeune homme mis en cause dans la mort de Clément Méric. Katia, sa petite amie, avait, elle, déjà été identifiée.

    Curieusement, la page en question n’est pas accessible à partir de la page d’accueil du site Vigilance Végane Antifasciste. Suppression inopinée ? Heureusement, il existe le précieux « cache Google », ainsi qu’un outil formidable connu sous le nom de « capture d’écran » :

    (NB : Nous avons flouté les visages et les noms pour ne pas causer de tort aux personnes concernées. Seul celui d’Esteban, d’ores et déjà diffusé dans la presse, a été conservé. L’image en grand format figure dans le portfolio en bas de l’article.)

     http://www.egaliteetreconciliation.fr

  • La France condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme

    De Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ et Jean Rodac, docteurs en droit :

     

    "Le European Center for Law and Justice (ECLJ) salue l’arrêt M.E. c. France du 6 juin 2013 (requête n° 50094/10) rendu à l’unanimité par la cinquième section de la Cour européenne des droits de l’homme (la Cour). Dans cet arrêt, la Cour a considéré que le renvoi dans son pays d’origine d’un Egyptien copte accusé de prosélytisme envers des musulmans constituerait, compte tenu des risques qu’il encoure dans son pays, un  « traitement inhumain ou dégradant », contraire à l’article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (la Convention).

    L’histoire de cet Egyptien –devenue hélas courante en Egypte – était la suivante. En mai 2007, alors qu’il vivait avec sa famille à Assiout, région de Haute Egypte connue pour être le foyer d’un islamisme virulent, il commença à être la cible d’attaques de la part de groupes musulmans. Il lui était notamment reproché d’avoir remis un CD contenant des chants qu’il avait lui-même enregistrés à deux jeunes personnes d’origine musulmane et récemment converties au christianisme. Aux attaques verbales et physiques s’ajoutèrent bientôt des menaces de mort, laissées à son domicile. Enfin, les familles des deux jeunes convertis ayant déposé plainte à l’encontre du requérant pour prosélytisme, celui-ci fut convoqué le 20 août 2007 au commissariat d’Assiout et placé en garde à vue. Un procès fut ouvert à son encontre mais, avant même que celui-ci ne commence, le requérant préféra quitter précipitamment l’Egypte et chercher refuge en France en septembre 2007. En août 2010, n’ayant entrepris aucune démarche auprès des autorités françaises pour obtenir le statut de réfugié, il fut interpellé par la police allemande alors qu’il rendait visite à un ami, et remis aux autorités françaises. Il fit alors l’objet d’un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière et placé en centre de rétention. Le recours qu’il exerça contre l’arrêté préfectoral fut rejeté par les juridictions administratives françaises, celles-ci estimant que l’intéressé n’avait apporté aucun élément probant de nature à étabir la réalité des risques. La demande d’octroi du statut de réfugié, introduite parallèlement, n’eut pas davantage de succès.

     

    Lire la suite "La France condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • «…hier nous avions le feu vert pour tirer sur la foule »

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    Voici les témoignages croisés de deux soeurs, arrêtées et placées en garde à vue dans la nuit du 26 mai. Elles racontent ce qui reste pour elles comme une profonde injustice et une honte aux forces de police.

    L’arrestation d’une jeune fille de 19 ans placée en garde à vue pour avoir participée “à un attroupement, sans arme, après sommation de dispersion” Le 26 Mai, Place des Invalides.

    Nous sommes arrivées ma soeur et moi sur la pelouse des Invalides vers 21h pour retrouver une amie. Nous rejoignons alors un groupe d’amis pour discuter autour d’un feu de joie. Les CRS nous encerclent progressivement, par charge successive toutes les 10 minutes. Nous comprenons donc que leur stratégie est de nous repousser tous contre les murs entourant les Invalides.

    Toutes les rues sont fermées par les CRS, les sorties deviennent de plus en plus inaccessibles. Rompant d’un coup la bonne ambiance, une scène d’une extrême violence se déroule alors sous nos yeux : les CRS attrapent un garçon au hasard dans notre groupe et le frappent allégrement devant tout le monde. Deux d’entre nous essayent de le dégager en le tirant par les pieds, mais les CRS munis de matraques répondent en les frappant. Ce dernier est tiré et emmené derrière le rideau de CRS. Ce garçon qui était parmi nous deux minutes auparavant, subissait la haine physique et verbale d’une horde de CRS, seul contre leur groupe.

    Les CRS nous encerclent, nous sommes pris au piège en face de la rue de l’Université. La peur monte de plus en plus car nous sommes tous dispersés au milieu d’un carré fermé de CRS. Nous cherchons donc à nous rassembler. Un groupe de policiers en civil postés sur le bord du carré formé par les CRS se jette sur nous, et commence à taper tout le monde sans raison. Cinq policiers s’attaquent à un jeune en le frappant, le garçon crie de douleur, le policier lui répond alors : “Ta gueule, ta gueule “… Ma peur est indescriptible, si je bouge je me fais frapper, si je ne bouge pas aussi. Un policier en civil m’attrape le bras. Je me retourne et me retrouve en nez à nez avec une bombe lacrymogène braquée à 10 cm de mes yeux. Je suis paralysée et lui dit “Je suis innocente je n’ai rien fait je vous le jure”. Il me répond “Tu ne crois pas qu’il est l’heure d’aller se coucher ?” Je riposte : “Il est impossible de sortir, tout est bloqué.” Il me dit alors : “Tu sais réfléchir, débrouille toi “.

    Je m’apprêtais à répondre quand il me dit : “Ta gueule, ta gueule”. Ma soeur, mon amie et moi reculons. Un mineur marche seul, affolé, une énorme marque de sang au visage : il s’était fait frapper lui aussi. Les policiers étaient comme des lions en cages, nous étions prisonniers au milieu de cette cage. La violence et la force de la haine déployée étaient indescriptibles. Qu’avions nous fait pour recevoir un tel traitement ? Nous décidons de nous rapprocher des CRS pour trouver une issue, et éviter les coups. Ils nous disent “Ne vous inquiétez pas, il va y avoir un simple contrôle d’identité, vous allez tous monter dans un car, il va y avoir un contrôle et vous serez relâchés. Restez calme maintenant”. Nous sommes donc légèrement rassurées, n’ayant qu’une envie : sortir. Un policier en civil indique alors haut et fort la sortie pour ceux qui le désirent. Deux garçons devant nous réussissent à sortir, puis les CRS se mettent devant nous et ferment le cercle…SI PRES DU BUT… !!! La déception, le brin d’espoir de quitter ces images d’horreur, cette oppression, ce dégout, cette envie de gueuler, de vomir, de crier, de courir et ne pas s’arrêter…Nous sommes ensuite conduits un à un, entre deux CRS vers les cars. Tous alignés. Je me disais encore alors que c’était IMPOSSIBLE, que tout allait bien se passer, et que l’injustice n’existait que pour les autres. On est donc embarqués à neuf dans un petit camion, les trois seules filles, avec une escorte importante. On a comme l’impression qu’ils ont pris un gang de violeurs en série ! Nous arrivons au commissariat du XVIIIe vers minuit. Le lieu est horrible, glauque : barbelés, béton… Nous sommes placées dehors dans le froid à attendre. Il y a quand même quelques personnes qui réussissent à mettre l’ambiance, ce qui détend un peu l’atmosphère, car nous étions statiques, peureuses, et très angoissées…Nous nous demandons alors (naïvement), mon ami et moi, comment allait se passer la sortie : le métro le plus proche, la porte de sortie… Nous allons donc voir les CRS sur le côté pour le leur demander. Réponse des CRS : ” Ah mais vous partez tous en garde à vue ce soir, ils vous ont dit ça seulement pour vous calmer aux Invalides!” Encore une fois nous devenons livides. Oui, nous allons tous partir (250 personnes) en garde à vue. La chose la plus inimaginable au monde. Ce genre de chose est réservé aux voleurs, aux bandits ou aux violeurs mais pas à NOUS ! Comment nous mettre en cellule sachant qu’il n’y a aucun motif de condamnation ? Nous passons devant un policier dans un bureau pour qu’il inscrive les différentes informations à notre sujet. Je m’attarde un peu plus sur ce moment assez choquant de cette soirée. Je passe dans un bureau avec deux tables séparées. L’une était pour moi, un CRS en permanence à mes côtés. Je commence donc à parler quand un garçon, embarqué comme moi, rentre pour s’asseoir en face de l’autre bureau ou l’attendait le policier. Avant même qu’il ne soit assis, le policier le regarde et lui dit : “T’as bu toi, va souffler dans un ballon”. Le garçon répond : “C’est une blague, je n’ai rien bu du tout je vous assure”. Il rétorque alors “Ouais mais je n’aime pas les blonds de toute façon, dégage”. Le garçon choqué repart donc escorté de deux CRS souffler dans un ballon, qui bien évidement montra qu’il n’avait pas bu la moindre goutte d’alcool. Le suivant entre et s’assied, le même policier lui dit alors “Je n’aime pas ta tête toi, mais vas-y assieds-toi”. Le policier qui m’interroge me fait des remarques, pour me mettre mal à l’aise : “T’as un visage d’ange “, “T’es une petite minette”, “Mon pote a envie de prendre ton 06″. A-t-il cru une seule seconde que la situation dans laquelle je suis est drôle et qu’il peut alors se permettre de me faire des réflexions de ce genre… ? Bref, on m’emmène là où tout le monde est “stocké”, la plupart des garçons dans une salle et les filles dans le couloir. 250 dans un aussi petit commissariat, les policiers ont dû être affolés ! Plusieurs d’entre eux nous disent que si cela dépendait d’eux ils nous auraient relâchés depuis bien longtemps, qu’ils n’ont jamais eu à faire à ce genre de “délinquant”. J’espère au plus profond de moi qu’ils ne vont pas nous séparer ma soeur, mon amie et moi, mais j’étais encore une fois insoucieuse… Un policier appelle en premier mon amie, qui part en pleurs, puis moi. La séparation d’avec ma soeur est atroce, je précise qu’elle est mineure et fut libérée après 23h de GAV. On me place dans une salle carrelée, avec des menottes sur chaque reposoir. Nous sommes 30 confinés dans cet espace. Certains doivent se mettre par terre car il n’y a plus de place sur les bancs. Un monsieur arrive, cheveux long, lunettes rondes, baba cool, ne comprenant rien de ce qui lui arrivait (je le comprends, d’une certaine manière). Je lui demande pourquoi il est là. Il me répond alors qu’il descendait de chez lui et voulait prendre son café à côté des Invalides, mais qu’il avait été attrapé par des CRS et, comme nous, amené ici. Abasourdie, je lui demande son motif d’accusation. Il me répond : “La même chose que vous, Manif Pour Tous” ! Les CRS prennent vraiment tout le monde, dans une véritable rafle dont le plus gros baba cool fait partie !

    Commence alors une très longue attente, jusqu’à 6h du matin. Nous expérimentons l’incompétence d’une trentaine de policiers en face de nous, s’amusant à regarder tous les noms de familles, à rire, à tourner en rond, à se dire bonjour, se faire des blagues … Nous sommes en face, dans l’incapacité la plus totale de dormir. Nous montons ensuite dans une voiture de police avec une fille rencontrée dans cette salle. Le policier conduit à 120 km/h, fait des virages très serrés, grille l’ensemble des feux rouges, et tout cela pour nous ! C’est comme dans les films, la classe ! Nous arrivons au commissariat du VIe.

    Trois garçons arrivent alors menottés comme s’ils allaient tenter de s’enfuir. Il faut avoir la volonté et la force de le faire à 6h…, de vouloir s’évader : “Tentative d’évasion” comme disait l’autre! La fouille commence, procédure habituelle : plus de chaussures, bijoux, pince à cheveux, soutif, portable… Les policiers nous amènent toutes les trois dans une cellule minuscule, ignoble et infâme. Elle comporte normalement une banquette pour une personne, mais la normalité ne fait plus partit de ce monde depuis 23h la veille, donc plus rien ne peut nous étonner. Un urinoir trône au fond de la cellule, l’odeur est irrespirable, avec en prime le sol collant, le sang et l’urine sur les murs. Nous essayons de dormir tant bien que mal. Impossible. Le pire est cet état de somnolence permanente. L’angoisse me ronge : qu’avais-je fait pour mériter cela ?
    Vers 10h30, on tape sur la porte et me demande de monter pour un interrogatoire. Encore complètement sonnée, je rentre dans un bureau avec deux tables et une chaise au milieu qui m’est dédiée. A chaque table une policière. Il y a en tout trois policières qui donnent chacune leur avis tour à tour et ricanent dès que possible. Celle qui m’interroge me demande de m’asseoir machinalement, et commence alors un interrogatoire digne de la gestapo. Pour elle je suis une vermine, je l’embête clairement. Elle me pose toutes les questions possibles et inimaginables en me jugeant à chaque réponse. Pour elle, manifester est un manque de respect, je dois laisser les personnes se marier comme elles veulent, qu’il y a des choses bien plus graves dans la vie. “Les petits africains qui meurent de faim tu y as pensé ?” me dit-elle. Je n’ai qu’une seule envie c’est de lui dire que ça n’est pas son métier de me juger sur mes valeurs et qu’elle n’a aucune raison de le faire. Sachant que je n’ai manqué de respect à personne et que je n’ai aucune leçon de moral à recevoir de sa part, mais je ne voulais pas faire prolonger mon séjour. Je me suis donc tue. Elle finit par me dire que les gens de la Manif étaient tous des cons, que l’on vivait dans un monde de cons et qu’il ne fallait pas que je l’oublie. “Merci Madame, j’en fais partie et je le vis bien”.

    Je retourne ensuite dans ma cellule ou mes deux copines de cellules m’attendent. Je m’assois et fonds en larmes, cet interrogatoire m’a achevée. J’étais innocente, on m’avait traitée comme une grande délinquante, bafouée sur mes idées, sur mes valeurs! Un vrai lavage de cerveau, c’était injuste. Ma copine de cellule me rassure et m’apporte tout son soutien. Plus tard on me demande de descendre avec un policier pour les empreintes et les photos. Elles étaient atroces : j’ai pu voir nos têtes après 14h d’attente dans le froid, la fatigue, et l’angoisse. Il y a à côté de nous dans la salle d’attente des roumains. Ils allaient librement, les cellules nous étant exclusivement réservées ! Les grands délinquants comme nous devaient absolument y rester et payer pour ce qu’ils avaient “fait”. Le motif étant “participation à un attroupement sans arme après sommation”. Ceci entrainant un an de prison et 1500 euros d’amende…

    Vers 15h30 on m’appelle, me monte dans un bureau et me dit que je suis libre. Quel miracle ! On me donne alors mes affaires. Je ne peux voir aucune de mes amies à travers la vitre de la cellule. On a gentiment fermé une deuxième porte noire pour ne pas que je puisse leur dire quoi que ce soit. Aberrant. Je sors, livide, je crois tomber dans les pommes à tout moment. Un manifestant m’avait donné un ticket de métro comme je n’avais rien sur moi pour rentrer. Heureusement qu’il était là .J’attends mes copines de cellule qui sortent une dizaine de minutes après. Lorsque nous nous sommes séparées cela nous a fait tout drôle. Nous avions vécu ensemble en 10h toutes les émotions en même temps, alors que nous ne nous connaissions pas. Comme quoi je réussis à trouver le seul point positif dans ces 17H de GAV !

    On se bat pour notre pays avec des paroles et non avec des matraques et des boucliers. Les seules réponses que l’on obtienne en retour sont des “Ta gueule”, des coups de poings ou des gaz lacrymogènes. Comment pouvons-nous nous parler de démocratie ? Depuis mon enfance j’y crois, tout le monde le répète : liberté-égalité-fraternité. Aucun de ces concepts n’a été respecté. La fraternité est peut-être le seul que j’ai pu voir, fraternité au sein de notre groupe de GAV. En 17h mon espoir et ma fierté pour mon pays sont tombés. Toute la confiance que je lui accordais a été bafouée, trainée à terre. Tout mon être a été torturé de voir ce mépris dans les yeux de cette policière. Elle était française, elle aussi, comment pouvait-elle accepter un tel traitement ? Elle connaissait pourtant les vrais délinquants. La France d’avant s’était tant battue pour défendre ses valeurs, ses convictions, la France d’aujourd’hui, bafouée, demande juste à pouvoir s’exprimer.

    Nous sommes le peuple, nous sommes la France

    Avant de commencer je tiens à me présenter; je suis mineure, j’ai 17 ans.

    Dimanche soir après la dispersion officielle de la manifestation, je suis rentrée à la maison accompagnée d’une amie. Voyant les nouvelles montrant ce qui se passait aux Invalides, et voulant aller aux veilleurs, je décidai avec ma soeur d’aller sur place. Nous sommes arrivées sur les lieux vers 21h45 et derrière nous le cortège de CRS s’est fermé. Nous étions donc dès le début enfermées et on ne pouvait atteindre le groupe des veilleurs, ne les voyant même pas. De nombreux feux de joies étaient allumés et des chants scouts et français résonnaient dans l’air. Une ambiance joviale et saine régnait. Les CRS commençaient à charger progressivement et nous reculions sans savoir trop quoi faire. Après de nombreux gazages injustifiés brulant les yeux faisant tousser atrocement, nous nous retrouvons tous un peu éparpillés. Nous nous rendons alors compte que nous ne sommes plus très nombreux, que la plupart des grands gaillards sont partis. Ensuite un mouvement de foule de manifestants à lieu vers la droite des Invalides. Les policiers en civil se jettent directement sur eux et nous ne comprenons plus rien : policiers, CRS et manifestants sont mélangés.

    Apeurées nous allons donc voir un CRS qui parlait tranquillement avec cinq autres jeunes (tous emmenés en GAV par la suite) et nous lui demandons comment cela se fait qu’il y ait autant de CRS et ce que nous étions sensées faire pour partir. Il nous expliqua, gentiment, que cela faisait 21 jours qu’ils étaient mobilisés pour « la Manif Pour Tous » et qu’à cause de cela, il n’y avait plus qu’une troupe en cité (sur les trois troupes habituelles). Nous sentîmes monter l’atmosphère et entendîmes la première et dernière sommation. Le CRS nous indiqua le chemin pour sortir. En s’y dirigeant nous nous sommes retrouvées face à un garçon de 15 ans avec la tête ensanglantée qui appelait ses parents parce qu’il venait de se faire frapper alors qu’il cherchait la sortie. Autour de nous bourdonnaient de très nombreux policiers en civil remplis d’une haine, d’une violence inimaginables et incontrôlables. En effet, ils tapaient dans tous les sens, et toute la foule autour, y compris les caméras des journalistes, en a subi les conséquences. Ils étaient à 5 contre 1. Lorsqu’on leur demandait où nous devions aller pour sortir ils nous lançaient « Ta gueule ou je te gaze » avec les gaz lacrymogènes à moins de 2cm de nos yeux. Nous nous sommes donc réfugiées sur un trottoir avec une vingtaine d’autres manifestants pacifistes, les mains en l’air. Des policiers en civil nous disaient de ne pas bouger et les CRS nous calmaient voyant notre inquiétude, répétant que nous allions pouvoir sortir. A ce moment-là un policier en civil s’approcha et nous dit que ceux qui voulaient quitter la place devait le suivre. Deux de mes amis passèrent devant, mais après avoir marché deux mètres en les suivant, une barrière de CRS s’interposa entre mes amis et moi, et on me fit signe d’attendre. J’étais donc avec une vingtaine de personnes derrière moi dans l’attente de sortir. Les CRS qui nous barraient le passage, nous ouvrirent le chemin vers un trottoir sur la gauche en nous disant « Ceux qui veulent sortir, allez par-là ». Nous nous retrouvâmes avec une cinquantaine de personnes qui étaient déjà là, encerclées, croyant qu’on allait nous évacuer. Très vite, les bruits coururent comme quoi nous allions être emmenés au poste et après deux coups de fils rassurant à mes parents croyant qu’il ne s’agissait que d’un contrôle d’identité, tout le monde s’échangea des numéros d’avocats « Au cas où, on je sais jamais ».

    Il était 23h15 quand deux camions arrivèrent, et les rumeurs furent confirmées. Les policiers nous dirent qu’il ne s’agirait que d’un simple contrôle d’identité. Petits groupes par petits groupes nous fûmes acheminés aux cars. Détail surréaliste : nous étions chacune escortée par deux énormes CRS, comme de grandes délinquantes et en plaisantant nous leur disions « vraiment vous pensez qu’on va s’enfuir?». Après une rapide fouille faîte par des femmes, nous entrâmes dans un camion de douze personnes dont trois filles, escortés par des motos et des voitures de policiers, brûlant tous les feux rouges, jusque dans le 18ème où nous retrouvâmes les autres cars. Là après une attente de 25 minutes et une autre fouille, nous fûmes acheminées vers une grande cour et les 176 délinquants que nous étions commencèrent à parler, à chanter, à danser pour détendre l’atmosphère. Puis après 2h d’attente nous décidâmes d’aller faire la queue pour rentrer. Un policier nous informa entre deux portes à notre plus grande stupéfaction que c’était la garde à vue pour tous.

    Ne voulant pas être séparée de ma soeur, je leur dis au dernier moment que j’étais mineure et ils me conduisirent dans un bureau pour un premier interrogatoire, me demandant entre autres si je voulais médecin et avocat. Ne sachant pas quoi dire je leur demandai si je pouvais appeler mes parents pour leur demander conseil. Ils me rétorquèrent avec mépris que je devais prendre une décision et qu’ils demanderaient à mes parents de confirmer. Après cela je fus dirigée vers une salle où il y avait une quarantaine de personnes entassées, et m’assis dans le couloir. Les blagues fusaient malgré l’ambiance plus que tendue ! Nous apprenons par les policiers, que nous allons être répartis dans tous les commissariats de Paris. Je demande alors à être avec ma soeur mais la réponse reste un « non » catégorique. Les « dangereux délinquants » sont donc appelés petit à petit et toutes les personnes qui étaient passées en même temps que moi partent, y compris ma soeur.

    Finalement, mon nom est prononcé, et étant mineure, je suis emmenée en fouille directement, dépouillée de soutien-gorge, lacets, bracelets, montre, écharpe, portable etc… Je suis alors emmenée dans une cellule, et je pleure. D’incompréhension, de tristesse, de ce profond sentiment d’injustice et surtout de grande peur. La gardienne m’appelle pour partir dans un commissariat parisien, elle vient me « délivrer », me disant de suivre deux policiers vers un camion à l’extérieur. Je me retrouve avec cinq autres sympathiques inconnus et nous sommes informés que nous partons vers le 2e arrondissement. Escortés à nouveau par deux voitures de polices et accompagnés de nombreux policiers dans le camion nous arrivons là-bas vers 4h30 du matin, et on nous annonce que le parquet ouvre à 9h. Que nous serons donc libérés vers midi et dans le pire des cas au cours de l’après-midi.
    Etant mineure on me place dans une cellule seule, pas plus grande que 6m2 : trois murs de béton, une vitre pour être à la vue de tous, une banquette avec un mince matelas en plastique, une couverture « qui gratte », des murs remplis de graffitis, d’excréments et de sang et enfin une caméra braquée sur moi. Tout d’abord dégoûtée par cet univers je me couche en faisant attention de toucher au moins de choses possibles. Le sommeil arrive vers 6h du matin, je crois, n’ayant plus de moyen de connaître l’heure exacte. Une énorme lampe halogène était au-dessus de moi, restant allumée jour comme nuit, et un ventilateur bourdonnait dans un bruit infernal. Il faisait un froid de canard et après avoir dormi à peu près 1h30, je fus réveillée par un policier qui me dit l’heure (7h40), et me donna une brique de jus d’orange et un gâteau. La première attente commença. Croyant être interrogée vers 9h00 (heure d’ouverture du parquet), je me trouvais seule dans une cellule sans aucune notion du temps à attendre indéfiniment, à pleurer. Les heures défilèrent et désespérée, j’appelai un policier avec la petite sonnette. Deux minutes plus tard il vint me voir en me demandant la raison de mon appel. Je lui expliquai tant bien que mal que : je n’avais rien fais, je n’en pouvais plus, je voulais rentrer chez moi. Il me consola de l’autre côté de la vitre et revînt cinq minutes plus tard pour m’accompagner faire les empreintes et les photos. Ce qui fut assez extraordinaire, en allant dans le quartier des policiers, fût leur curiosité de me voir ici. Ils en riaient même : eux aussi cherchaient des explications et étaient étonnés de savoir que je venais de la Manif. Après une autre attente, pendant laquelle mes compagnons d’aventure faisaient à leur tour leurs empreintes, je fus menée dans le bureau du commissaire de police et j’eus un interrogatoire d’environ une heure. Il me soulagea énormément : j’eus le sentiment d’être comprise par des policiers plutôt gentils qui, à la fin de mon interrogatoire, m’informèrent que je pourrais sortir dans l’après-midi après que le magistrat ait reçu les 176 interrogatoires et ait prit sa décision.

    Je suis donc reconduite en garde à vue à la grande surprise de nombreux policiers et commença alors la plus longue et lourde épreuve jamais connue. Attendre pendant neuf heures (entre mon interrogatoire et ma sortie), sans aucun motif. Etre passée du statut de lycéenne, à manifestante pacifique, à personne susceptible d’un contrôle d’identité, à détenue au commissariat et n’avoir commis aucun acte violent ou contraire à la loi entre ces étapes, était le sentiment le plus révoltant qui m’habitait. Croyant qu’ils ne pouvaient pas me garder plus de 24h, j’appelai souvent les policiers qui s’occupaient de nous tantôt pour leur demander l’heure, tantôt pour leur demander des nouvelles, tantôt pour aller aux toilettes… Seule, je devenais paranoïaque, le fait de n’avoir personne à qui parler était insoutenable. Je mourrais de froid, de faim, de soif, incapable d’avaler quoi que ce soit et avais surtout une énorme boule au ventre due à la peur. Dans de telles conditions on devient très vite fou, et je le suis devenue, je pleurais d’un seul coup je me sentais extrêmement faible et vulnérable. Je perdais ma dignité, (et je passe les détails) en me retrouvant à taper et écrire sur les murs, à me faire mal. Folle de rage de devoir me battre pour des notions si élémentaires, pour des convictions de libertés, le seul sentiment qui me rassurait était la certitude de mon innocence. Je perdais toute notion du temps « cela fait-il 1h, 2h, 3h, que j’attends ? ». Les policiers avec lesquels je discutais me répétaient régulièrement « Vous êtes mineure, vous n’avez rien fait. Ce n’est pas normal mais bon on attend les ordres on ne peut pas faire autrement ».

    Finalement, vers 21h, un policier en m’emmenant aux toilettes turques me dit qu’il avait vu mon père et que j’allais peut-être pouvoir sortir dans une dizaine de minutes. Mon coeur se desserra et je rentrai dans ma cellule en comptant sur mes mains les minutes qui passaient pour être sûre du temps. Une trentaine de minutes plus tard, pas de nouvelles, rien, puis 1h plus tard toujours rien. J’appelai alors un policier pour le supplier de me dire ce qu’il se passait et il me dit que mon père n’était sans doute pas là et que je me faisais sûrement une fausse joie. Ce fut un des pires moments de ces 23h ; non seulement parque j’attendais de sortir et ne voyais jamais la fin et en plus parce qu’avoir de nouveau son coeur qui se resserre davantage est intolérable Finalement, 15min plus tard, deux policiers arrivèrent en me disant de jeter tous mes déchets. Je dis « au revoir et bonne chance » aux cinq garçons dans leur cellule. Je retrouvai mon papa, et après un rappel à l’ordre, un des commissaires nous confia qu’il y était hier soir et que « les gardes à vue ont été faites dans une totale illégalité ». Cela fit beaucoup de bien d’entendre ça et il ajouta « Vous pensiez peut être qu’il ne s’agit pas d’une situation grave mais hier nous avions le feu vert pour tirer sur la foule ». Il est donc 10h25 quand ils me rendent mes effets personnels et que mon papa me glisse à l’oreille qu’il faut qu’on se dépêche de partir « Parce qu’on ne sait jamais ». Après leur avoir dit au revoir nous nous faisons raccompagner et le commissaire dans l’ascenseur nous confie qu’il n’avait dormi que 2h sur les dernières 72h, qu’il commence à flancher et qu’un de nous six resterait encore 24h. En sortant, je suis déboussolée. Il est 22H30, je suis libre je ne m’en remets pas, j’ai tellement rêvé de ce moment. Mais au fond de moi je suis plus révoltée et dégoûtée que jamais. Car cette expérience est honteuse ! Et qu’en plus des conditions précaires et injustes de mon arrestation et de ma garde à vue, je me retrouve menacée qu’elle se retourne contre moi. La France que chacun de nous représente m’a humiliée et ramenée à mon plus bas niveau.
    Mais ce qui est certain c’est que j’en ressors grandie, plus déterminée que jamais et surtout effarée par la situation. Nous sommes le peuple, nous sommes des jeunes (et moins jeunes) révoltés. Nous devons et nous voulons être entendus. Nous sommes innocents, battus, réprimés, humiliés mais nous sommes la France.

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