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insécurité - Page 998

  • Diane 35 : le député PS Gérard Bapt accuse le planning familial

    PARIS (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation) - Le député socialiste Gérard Bapt a dénoncé l’attitude du planning familial dans les affaires de scandales relatifs aux pilules de troisième génération. Il critique l’association qui accuse l’État français d’« aggraver l’angoisse des femmes » avec la suspension prochainement de Diane 35.

    Pour le député, « Le gouvernement et l’agence du médicament ont eu raison de prendre leurs responsabilités ». « Le Planning familial, qui donne des leçons aujourd’hui, a distribué aux jeunes filles les pilules de 3ème et 4ème génération comme des bonbons. Certaines étaient même fournies gratuitement par les labos, sous la forme d’échantillons ! ».

    http://fr.novopress.info

  • Les mahométans massacrent mais se prétendent persécutés

    Le monde selon Orwell ! Les pays musulmans sont les plus grands persécuteurs de minorités dans le monde et l’islam est la seule religion qui voudrait faire disparaître toutes les autres. Chacun le sait, ou devrait le savoir. Le djihad menace de broyer l'Afrique.

    Chrétienne torturée:
    La photo a été prise en Égypte en 2011.

    Pour sa part, l'Égypte vit une grave crise politique et son économie est en ruines. Et pourtant, quelles sont les priorités du président Morsi et de l'OCI ?... La lutte contre l'intolérance dont les musulmans prétendent être les victimes ! Ben voyons !...

    Extrait d’article : Sommet de l'OCI au Caire pour discuter de la lutte contre l'islamophobie - Le président égyptien Mohamed Morsi sera l’hôte du 12e Sommet de l'Organisation de la Coopération islamique (OCI) du 2 au 7 février 2013 au Caire. Depuis 1969, l'OCI est la deuxième plus grande organisation intergouvernementale après les Nations Unies, avec 57 pays membres. Tous les membres participeront au Sommet, y compris le président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui prendra part au sommet pendant deux jours en tant que président du Mouvement des pays non-alignés.

    Les sujets abordés au cours du Sommet de 5 jours tournent autour des défis auxquels est confronté le monde musulman. Les dirigeants des pays musulmans comptent plus particulièrement mettre au point une stratégie juridique internationale qui aidera à lutter contre l’intolérance religieuse dont les musulmans sont les victimes.

    Selon le secrétaire général de l'OCI Ekmeleddin Ihsanoglu, les dirigeants des pays islamiques ont besoin d'une nouvelle approche pour lutter contre la menace de l’islamophobie. Ils aborderont également la crise syrienne et la cause palestinienne, ainsi que la situation en Afghanistan et en Somalie. Lors du sommet, l’Égypte assumera la présidence de l'OCI pour les trois prochaines années.

    Source : Morsi hosts Islamic summit, Egypt assumes OIC presidency, Zapaday, 11 janvier 2013.

    Traduction par Poste deveille

    http://www.francepresseinfos.com/

  • La criminalité, une conséquence de la pauvreté ?...

    Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

    Nous reproduisons ci-dessous un texte de Laurent Obertone, cueilli sur Atlantico et consacré à l'absence de lien automatique entre criminalité et pauvreté. Laurent Obertone vient de publier La France orange mécanique, aux éditions Ring, une description hallucinante de l'insécurité et de la violence qui règne dans notre pays...

    laurent obertone,france,criminalité,immigration,délinquance,pauvreté

    Non, la criminalité n'est pas forcément liée à la pauvreté

    La criminalité est-elle liée à la pauvreté, à l’environnement ou au chômage ? La Creuse (96e), le Cantal (89e), et le Lot (71e), présentent les PIB les plus bas de France. Ce sont aussi les trois départements les moins criminels et délinquants. On peut les comparer avec trois départements parmi les plus criminels et délinquants, c’est à dire la Seine-Saint-Denis (15e), les Bouches-du-Rhône (11e) et le Rhône (3e).

    Les départements à forte criminalité que sont le Rhône, l’Essonne, le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne, ont des taux de chômage beaucoup plus bas que la Creuse, le Cantal, ou le Lot. Selon l’Apce, 8 000 entreprises se créent par an dans le « 9-3 », qui dispose de pôles économiques gigantesques, et où les investissements de rénovation urbaine sont fréquents et sans équivalent (Anru). Le revenu moyen des ménages y est de 2 186 euros par mois, légèrement supérieur à la moyenne nationale. Saisissante est la comparaison avec la Creuse (1 777 euros par mois). Quant aux bénéficiaires du RSA, ils représentent la même proportion en Seine-Saint-Denis que dans l’Aude, les Ardennes ou encore les Pyrénées-Orientales (Insee, 2010). Au niveau régional, l’Île-de-France, région la plus touchée par la criminalité, présente le troisième taux de chômage le plus bas de France.
    « L’exclusion », ce fut d’abord celle des habitants historiques des grands ensembles. Immigrés portugais, polonais, italiens ou manœuvres français, ce sont eux qui ont fui massivement le nouveau communautarisme qui s’installait dans les banlieues dès les années 60. Contrairement à ce qu’affirment certains sociologues, « l’exclusion » est endogame. Tous les plans de mixité sociale, de logements sociaux, de rénovation urbaine et d’aménagement de la ville n’empêcheront jamais les communautés de se regrouper. C’est humain, et on observe ces phénomènes dans tous les pays du monde, quelles que soient les communautés. L’individu n’existe pas sans son groupe. Il ne s’en éloignera que par la contrainte. Les gens ne sont pas figés ou « parqués » dans un environnement soi-disant responsable de leurs déprédations. Un observateur attentif remarquera qu’autour des banlieues il n’y a pas de miradors et de factionnaires prêts à tirer dans le dos des fuyards.
    Qu’est-ce qui empêche ces habitants de partir, comme l’ont fait des milliers de Français, d’Italiens ou de Portugais tout aussi modestes ? Des barrages de police ? Le coût de l’immobilier ? À Bobigny, le mètre carré est à 3 200 euros. Il est en moyenne de 6 000 euros à Paris, mais à 1 700 euros à Brest, ou encore à 2 300 euros dans une ville dynamique comme Dijon. Un studio en Seine-Saint-Denis est beaucoup plus cher qu’en province. Les aides sociales permettent largement de s’y établir, d’autant que les logements sociaux provinciaux et ruraux sont plus accessibles. L’Insee, dans son enquête nationale logement 2006, nous apprend qu’après Paris, « c’est en Seine-Saint-Denis que les ménages consacrent la part la plus importante de leur revenu (13 %) à se loger », y compris en secteur HLM (12 %). Des chiffres comparables à ceux de la France métropolitaine pour la location classique et pour les hlm (12,8 % dans les deux cas). On ne peutdonc pas dire qu’un loyer excessivement avantageux les retientdans le « 9-3 ». Comment nos sociologues expliquent-ils que les parfois très modestes gens du voyage se déplacent et se sédentarisent où bon leur semble ?
    Peut-être n’est-il pas question pour les communautés concernées de se disperser sur le territoire. Peut-être ne veulent-elles pas partir. La Cour des comptes a montré en 2012 que la fameuse mixité sociale n’existait pas, malgré dix années de dispositifs censés la favoriser. « Il ne suffit pas de modifier le visage des quartiers pour modifier les visages des quartiers, qui restent colorés », expliquait le sociologue Renaud Epstein (Le Point, 18/07/12). L’homme n’est pas mû seulement par l’argent ou l’amour de l’Autre. L’attachement de certaines communautés aux grands ensembles est réel. Les barres d’immeuble sont parfois considérées comme un territoire, le substitut d’une identité perdue, qui n’a jamais su se reconstruire.
    Mais le discours médiatique ne veut pas de cette réalité. Lui n’évoque que l’exclusion pour expliquer, justifier, exorciser le communautarisme, et à travers lui les cahots d’une société devenue hétérogène. Comme les problèmes demeurent, s’aggravent, alors que les discours et les analyses restent les mêmes, les gens commencent à se poser des questions. Et si les experts se trompaient ? Et s’ils avaient renoncé à la vérité ? Et s’ils incitaient tout le monde à y renoncer, sous peine de poursuites ? Pourquoi le feraient-ils ? Peut-être bien pour l’égalité républicaine, « âme de la France » selon François Hollande. Tout le monde est égal. Entendez, tout être humain a les mêmes capacités physiques et intellectuelles, tout un chacun peut s’adapter à tout environnement, devenir champion d’échecs, éboueur ou haltérophile, faire la même chose que n’importe qui, ressembler à n’importe quoi, donc se constituer le même patrimoine, éprouver les mêmes satisfactions, vivre les mêmes aventures que celui que l’on choisira de jalouser. 
    Comme de tels décrets ont la fâcheuse tendance à ne pas se réaliser, les égalitaristes ont décidé de favoriser ceux qui n’y arrivaient pas, par l’éducation, l’accès à la culture, les aides sociales, l’invention de droits spécifiques. Et comme ça ne fonctionnait toujours pas, ils ont eu la brillante idée d’accuser ceux pour qui ça fonctionnait d’être de vils spoliateurs. Bien entendu, toute ressemblance avec des situations ayant existé est purement fortuite. 
    De favoriser les faibles on en vient tout naturellement à pénaliser les forts. Lorsque l’on prétend lutter « contre les inégalités », on lutte contre la réussite, c’est-à-dire contre la propriété, le pouvoir, le possédant, le méritant, le riche, l’héritier. Celui qui n’a pas été exclu ou volé, celui qui a été favorisé par sa roublardise, son état-civil, et sûrement ses atteintes aux droits de l’Homme. En clair, le Français qui rapporte de l’argent à la société, qui peut se targuer de sa réussite, de son patrimoine, de son histoire, de sa civilisation occidentale. Pour rééquilibrer les choses, on a décidé de le grever d’un lourd handicap. On a fait en sorte qu’il devienne, par la magie des médias, un salaud de colonialiste, esclavagiste, un pillard trop riche, trop beauf, trop raciste, machiste, homophobe, exploiteur, stigmatisant, même pas de gauche, voilà la conséquence première de la logique de fraternité appliquée au droit. Ces dernières années, l’égalitarisme, un véritable culte de l’envie, a inondé tous les compartiments de la société. Jamais autant de Français ne se sont haïs eux-mêmes. Jamais autant d’esprits a priori normalement constitués ne se sont persuadés que « tout le monde était bon » à part eux, que c’était incroyable qu’il y ait « encore des guerres et des pauvres au xxie siècle », qu’il était urgent de « faire payer les riches », que la criminalité c’est « l’exclusion parce que l’immigration est une chance pour la France”.
    Laurent Obertone (Atlantico, 20 janvier 2013)
  • Chrétiens: le massacre continue

     En 2012, toutes les cinq minutes, un chrétien a trouvé la mort pour sa Foi. C’est le bilan abominable de l’Observatoire de la liberté religieuse, organisme créé par le ministère italien des Affaires étrangères. À sa tête, le sociologue et chercheur turinois Massimo Introvigne alerte l’attention publique sur les persécutions dont sont victimes les chrétiens : « C’est devenu aujourd’hui la première urgence mondiale en matière de violence et de discrimination religieuse. Il n’existe aucune autre foi qui soit autant combattue. »

    L’Afrique demeure le principal théâtre des violences interconfessionnelles. La palme revient au Nigéria, qui a vu son groupuscule islamiste Boko Haram perpétrer de véritables pogroms contre les fidèles chrétiens. En janvier, ils étaient 120 à périr sous les coups des soldats barbares qui ne cachent même plus leur volonté d’éradiquer le christianisme au sud du pays : « Nous avons attaqué simplement parce que c’est une église », déclarait Abul Qaqa, le porte-parole du mouvement. Dans l’indifférence la plus totale, les médias avaient alors évoqué un conflit social. Huit mois plus tard, les mêmes hommes armés s’en étaient pris à des étudiants chrétiens, allant jusqu’à les égorger à la machette, officiellement en raison d’une élection étudiante qui aurait tourné au vinaigre.
    Aussi, il faut croire que les printemps arabes, consacrés à tort comme des croisades pour la liberté, n’ont fait qu’enfanter un désir de revanche contre l’Occident judéo-chrétien. En Égypte, les coptes sont tués au nom d’un Coran accepté par certains comme uniquement guerrier. Des jours sombres sont à venir pour nos amis chrétiens.
    Il est de bon ton de dénoncer l’islamophobie et de taire le reste, par un souci pusillanime de ne pas stigmatiser les musulmans français. Lorsque 85 % des tombes profanées sont chrétiennes, il est préférable de noyer le poisson en s’émouvant avec un serrement de cœur des 15 % restantes. Car la culpabilité post colonialiste n’admet pas que nous soyons plaintifs et qu’il serait bien farfelu de vouloir remettre l’église au milieu du village.
    L’année dernière, 105 000 chrétiens sont allés picorer leur croyance par la racine quand ils sont 200 millions à être toujours persécutés. La messe est dite. Fermer les yeux sur une telle épuration religieuse est un opprobre pour les 2,3 milliards de partisans du Christ dont je ne fais pas partie.
    À l’heure où l’on nous répète sur tous les tons, sur tous les fronts, que le chrétien doit être cloué au pilori pour son conservatisme aigu, il faut croire que servir la noble cause de la défense de sa Foi est devenu un danger, sinon un crime.
    Baudouin de Saxel pour BoulevardVoltaire
  • non à la grâce du multirécidiviste philippe el Chennawy

    http://petitions.institutpourlajustice.com/el-shennawy/petition.html

  • Les Iforas sous le feu français

    N'en déplaise aux "spécialistes militaires" des plateaux télévisés qui pensaient manger sur la guerre du Mali jusqu'à la rentrée, la bataille des Iforas est une affaire de semaines. On pouvait l'estimer plus longue dès lors que nous aurions constitué des bataillons noirs de la CEDEAO pour monter à Kidal, mais du moment que nous engageons le fer avec les freux dans la foulée, sans attendre personne (mais avec les appuis techniques et logistiques de nos alliés de l'OTAN) et sans perdre de temps à la caisse à sable multilingue, il est possible de boucler l'affaire avant Pâques, quand le steak terroriste aura été suffisamment attendri pour que les Touaregs ralliés à la bonne cause puissent le bouffer ; car il ne fait aucun doute aujourd'hui qu'ils se sont retournés avant que leur situation ne se dégrade définitivement. Il faut dire que traverser un bombardement de mortier de 60 n'est pas grand chose comparé à la bombe guidée laser qui vient d'exploser le technical Toyota du copain à cent mètres de soi. La grande tache noire sur le sable a de quoi démotiver le chamelier le plus vaillant. On ne fournit pas la pelle et la balayette car il n'y a rien à balayer.
    Se cacher ? Les promontoires rocheux, cavernes et grottes deviennent autant de pièges à missiles, car ces saloperies travaillent aussi à l'horizontale. Alors, tant que nous n'entendrons pas parler d'une réplique DCA des groupes cibles, nous considérerons qu'ils sont proches du paradis. A relever quand même que le pays est magnifique et que mourir là ou dans un bidonville à la con au bord d'un égout, y a pas photo !


    La carte (coloniale) nous montre que le massif des Iforas est partagé entre le Mali et l'Algérie (Tassili). Les massifs de repli sont loin et gardés. Au nord-est c'est l'Ahaggar derrière Tamanrasset, patrouillé en tous sens par les Algériens, au sud-est et plus loin après la vallée de l'Azaouak, frontière naturelle Mali-Niger, est le massif de l'Aïr, pays des Touaregs nigériens qui ont fait définitivement la paix avec Niamey et défendront leur territoire et la république contre les freux. L'Algérie a fermé sa frontière, au grand dam de toute la région de Tam qui ne vit que du tourisme, et s'il n'est pas aisé de verrouiller le tracé qui traverse l'Adrar commun, le plateau au nord est propice à la surveillance aérienne. Kidal et Tessalit reprises, le terrain utile à battre n'est pas grand comme la moitié de la France (les "spécialistes" ça ose tout). La zone d'effort est un triangle équilatéral de ±200 kilomètres dont un sommet est sur Kidal (voir la carte CIA en cliquant ici).
    La configuration des lieux a rappelé à certains les montagnes afghanes de Tora-Bora où les milices d'al-Qaïda s'étaient réfugiées sous la pression américaine. On sait que les chefs d'al-Qaïda y avaient été signalés, mais nonobstant le fait qu'ils avaient enduré de lourdes pertes sous les bombardements massifs de l'US Air Force, une partie avait pu rejoindre les FATAs du Pakistan qui les avaient bien accueillis. Dans le cas qui nous occupe, l'accueil est moins probable, même la Libye est décidée à leur faire un sort.
    Bémol: l'Algérie est quand même la mâchoire de l'étau dans lequel on va broyer les malfaisants, et on peut espérer que l'humiliation qu'elle a subie à In Amenas va améliorer sa professionnalisation. Sans cela, on risque de voir le cancer métastaser au nord, mais il deviendra alors son propre problème, ce qui est quelque part renvoyer l'ascenseur.
    Quand l'écume de la guerre aura disparu, restera le problème de fond au Mali. Voici une synthèse du Pacte national de 1991 sensé mettre fin à l'insurrection touarègue d'alors. Il avait demandé beaucoup de travail, en pure perte, les autorités de Bamako s'étant carrément parjurées. Sinon c'était parfait, sauf que les mondes soudanien et arabo-berbère ne sont pas miscibles. On peut confédérer les communautés comme y est arrivé le Niger sous la houlette d'un président intelligent, mais pas les émulsionner. Sans penser au découpage géographique qui n'est pas viable, il faudrait réfléchir à sectoriser la société. D'autres pays y sont parvenus. Un cas de laboratoire : Singapour.

    LE PACTE NATIONAL DE 1991

    Le Pacte national a été signé le 11 avril 1992 à Bamako entre le gouvernement et le bureau de coordination des mouvements et fronts unifiés de 1’Azaouad à la suite de négociations menées à Alger sous la médiation de l’Algérie. Outre le ministre algérien des Affaires étrangères, deux personnalités ont joué un rôle important dans ces négociations : M. Ahmed Baba Miské, mauritanien, directeur des PMA à l’Unesco (pays les moins avancés), et M. Edgar Pisani, président de l’Institut du monde arabe de Paris et ancien chargé de mission à l’Elysée.
    Le Pacte national est un long document de 86 articles qui détermine les modalités du cessez-le-feu et organise un statut particulier pour le Nord du Mali. Après le cessez-le-feu, il sera procédé à l’intégration (sur une base individuelle, volontaire et selon les critères de compétence) de combattants de l’Azaouad dans les différents corps en uniforme de l’État. Des unités spéciales des forces armées (mises sur pied pour une année) et un corps de sécurité intérieure seront chargés du maintien de l’ordre. Sont prévus également un allègement substantiel des forces armées dans le Nord et le rapatriement des personnes déplacées. Une commission de cessez-le-feu, présidée par le médiateur algérien sera chargée de veiller à l’exécution de l’accord. En outre une commission indépendante d’enquête composée de représentants des deux parties et d’experts étrangers aura une mission d’investigation sur les événements et devra évaluer les dommages et réparations dus aux victimes.
    Le statut particulier du Nord qui s’appliquera aux 6°, 9°, 7° et 8°régions (Tombouctou, Gao et Kidal), établit ainsi la liste des collectivités locales : régions, communes, arrondissements et cercles. Chacune de ces collectivités est dotée d’une Assemblée élue et d’un Exécutif. Un représentant de l’Etat siégera auprès de chaque région.
    En outre est instituée une Assemblée inter-régionale, dotée d’un secrétariat permanent.
    Ces Assemblées sont compétentes pour :
    - organiser la vie communautaire urbaine et rurale ;
    - définir et promouvoir les programmes de développement économique, social ;
    - assurer le maintien de l’ordre ;
    - participer à la sécurité de la région et de la nation ;
    - organiser les échanges et actions de complémentarité entre les collectivités du Nord et le reste du pays.
    En outre un Fonds de développement et un Fonds d’indemnisation sont créés, et un programme de développement du Nord du Mali sera arrêté pour les 10 ans à venir. (crédit E. Bernus, Politique africaine)

    La Légion étrangère à Mopti le 25 janvier (ECPAD)

    http://royalartillerie.blogspot.fr

  • Les efforts des Etats Unis pour affaiblir les rebelles islamistes en Syrie semblent avoir échoué

     

    Les efforts des Etats Unis pour affaiblir les rebelles islamistes en Syrie semblent avoir échoué
    Soutenu par les Etats Unis, un effort pour mettre en place des conseils militaires dans toute la Syrie pour unifier les centaines de groupes qui combattent pour renverser le président Bachar al-Assad et coordonner la fourniture d’aide aux groupes rebelles laïques semble avoir largement échoué.

    Les rebelles expliquent que les officiels US ont poussé à la création de ces conseils dans chacune des 14 provinces syriennes en réponse aux demandes des rebelles de fourniture d’armes et d’autres soutiens. En décembre, les représentants de plusieurs organisations rebelles se sont réunis en Turquie et ont élu un Conseil Militaire Suprême de 30 membres qui a ensuite désigné à sa tête le général Syrien déserteur Salim Idriss

    Mais des militants Syriens affirment que les conseils sont devenus un sujet de dérision et de moquerie en Syrie dans les semaines qui ont suivi et que d’autres organisations, dont le Front al-Nusra lié à al Qaïda ont assumé le rôle de coordination centrale que les officiels US espéraient voir revenir aux conseils militaires.

    “Je n’ai pas beaucoup entendu parler des conseils militaires,” déclare Jeff White, un analyste militaire du Washington Institute for Near East Policy. « Je n’ai pour l’instant vu aucun signe que le Conseil Militaire Suprême ou les commandements régionaux aient entrepris une action quelconque. »

    Des membres des conseils militaires ont accusé les Etats Unis et d’autres pays pour leur absence d’assistance, affirmant que sans aide, les conseils étaient incapables d’acquérir une influence sur les combats à l’intérieur de la Syrie.

    “Ils avaient ce plan, mais personne n’a reçu aucun soutien,” affirme Mahmoud, un Syro-américain qui a mis en place un petit camp d’entraînement rebelle en Syrie de nord et dit recevoir de l’aide de donateurs individuels. Il a demandé que sont identité complète ne soit pas divulguée pour des raisons de sécurité.

    Ce lundi, des responsables américains à Washington continuaient à exprimer leur appui à l’opposition anti-Assad.

    “Je pense que nous avons vu l’opposition en Syrie faire des progrès continus,” a déclaré à la presse Jay Carney, le porte parole de la Maison Blanche. « Je pense que nous avons vu l’emprise d’Assad sur le pouvoir en Syrie continuer à diminuer. Nous continuons à faire des démarches avec nos partenaires pour fournir à la fois de l’aide humanitaire et de l’assistance non létale [terme de la novlangue américaine supposé désigner des armes qui ne tuent pas, NdT] à l’opposition et à travailler avec nos partenaires pour contribuer à parvenir à une Syrie post-Assas qui reflète la volonté du peuple syrien, parce que le bon résultat ici sera que les Syriens décident de leur propre avenir. »

    L’échec des conseils militaires à s’organiser rapidement et à gagner en influence a court-circuité ce que les officiels US espéraient être un système qui aurait permis aux Etats Unis et à leurs alliés de diriger l’aide vers les organisations rebelles qui prônent une Syrie post-Assad démocratique, où les droits des minorités ethniques et religieuses seraient respectés, et non vers des groupes comme Nosra qui veulent un régime basé sur la loi islamique.

    Mais les organisations islamistes restent en pointe dans les récents combats, alors que les conseils militaires fonctionnent à peine. Ce constat se vérifie dans tout le pays, y compris le sud où plus de 20 000 personnes ont fui les combats vers la Jordanie rien que la semaine dernière.

    Le présumé gouvernement syrien en exil, la Coalition Nationale Syrienne des Forces Révolutionnaires et d’Opposition, a également échoué à s’imposer – un autre important revers pour la politique américaine. La Secrétaire d’Etat US Hillary Clinton était le principal promoteur de la coalition qui s’était constituée après que Mme Clinton avait annoncé publiquement que les Etats Unis ne pouvaient plus soutenir la structure qui l’avait précédée, le Conseil National Syrien.

    Mais après que des dizaines de pays eurent reconnu cette nouvelle structure comme étant le successeur du régime Assad, elle a également échoué à avoir de l’influence. Elle n’a pas respecté la date butoir qu’elle s’était elle-même fixée pour désigner un premier ministre par intérim et l’engagement des Etats Unis auprès de cette organisation, qui avait atteint son apogée avant l’élection présidentielle américaine de novembre, a décliné après que le leader de la coalition, Cheikh Mouaz Alkhatib, a critiqué la désignation par les Etats Unis du Front al Nosra comme organisation terroriste qui se confond avec al Qaïda en Irak.

    Les militants Syriens dissent que le plan américain pour réduire le rôle des groupes islamistes dans la lutte anti-Assad a au contraire abouti à un renforcement de la puissance des islamistes.

    “Les bataillons islamistes sont les seuls bataillons qui agissent sur le terrain,” déclare Omar Shakir, un militant antigouvernemental d’Homs, la troisième plus grande ville du pays.

    Il explique que les efforts des Etats Unis pour aider le conseil militaire à Homs ont cessé quand les commandants de cette ville ont refusé de couper les ponts avec les groupes islamistes, ainsi que les Etats Unis l’avaient exigé.

    “Les bataillons islamistes ont leurs propres sources pour les armes et l’argent, ils se battent vraiment bien contre le régime,” déclare Shakir. « Donc, après que les Etats Unis ont interrompu leur aide, le conseil militaire est devenu impuissant et la plupart des combattants rejoignent les bataillons islamistes. »

    Ces bataillons, qui comprennent Nosra et une autre brigade islamiste, Ahrar al Sham, ont été à la pointe du combat dans toute la Syrie. Des groupes islamistes plus modérés comme les Brigades Farouq et Liwa Tawhid, qu’on considère toutes eux comme affiliées aux Frères Musulmans syriens, opèrent également dans tout le pays.

    On considère que Nosra dispose d’environ 5 000 hommes en armes, et on pense que Sham est encore plus importante, ce qui fait des groupes d’obédiences islamiste les plus importantes organisations combattantes d’une opposition syrienne aux multiples facettes.

    Selon les Nations Unies, plus de 60 000 personnes ont péri dans les violences depuis que le soulèvement anti-Assad a commence en mars 2011.
    source :
    McClatchy Newspapers (USA) :: lien
  • L’opération Serval en vidéos

    Gao libérée, 27 Janvier 2013

    - Arrivée des forces maliennes, aéroport de Gao, 26 janvier 2013
    - Interview de M. Sadou Diallo, maire de Gao, 26 Janvier 2013
    - Sécurisation du site par un contingent Tchadien, 27 Janvier 2013

    Entre Gao & Tombouctou

    - Départ pour Gao d’un élément du 1er RCP, 26 Janvier 2013.
    - Arrivée à Gao, sécurisation de l’aéroport
    - Arrivée du contingent Africain
    - 27 Janvier 2013 : Préparation du largage sur Tombouctou, “les ordres”, la 2e Cie du 2e REP prépare son saut sur Tombouctou. Une Cie, un État Major Tactique et des appuis seront largués.
    Deux Transall & Trois Hercules sont mobilisés pour l’Opération Aéroportée (OAP)
    - Le 28 Janvier 2013 à 00h30 (heure Française, largage sur Tombouctou, filmé par un drone Harfang.
    - le 27 & 28 Janvier 2013, préparation des Rafales puis départ en mission pour le Nord Mali.
    IMPOSSIBLE DE VOUS MONTRER LES IMAGES DE FRAPPES AERIENNES, CONTREVENANT A LA CHARTE YOUTUBE.
    - Le 28 Janvier 2013, arrivée du BPC Dixmude au port de Dakar, avec à son bord 500 soldats et 130 véhicules.

    Le 17e régiment du génie parachutiste saute sur Tombouctou, 29 Janvier 2013

    - Largage du 17e RGP pour réhabiliter la piste de l’aéroport de Tombouctou, 29 Janvier 2013
    - Patrouille de reconnaissance à Korioumé, Ouest de Tombouctou, 29 Janvier 2013
    - Départ en mission de 2 Rafales & d’un C135 ravitailleur, N’Djamena, 29 Janvier 2013
    - Arrivée des soldats Nigérians & Togolais, N’Djamena, 30 Janvier 2013
    Crédits image : EMA/ECPAD
    Post-production : Pascal Dupont
    Crédits musique : Mathieu Gauriat

    SourcesRealpolitik.tv et le compte YouTube de  Pascal Dupont.

    http://fr.novopress.info/

  • Un chrétien massacré toutes les cinq minutes en 2012 !

    Le sociologue Massimo Introvigne a été, durant l’année 2011, consultant près l’Organisation pour la Sécurité et Coopération en Europe, pour laquelle il était chargé de la surveillance des persécutions religieuses. Aujourd’hui président de L’Observatoire de la liberté religieuse, un organisme créé en juin 2012 par le ministère italien des Affaires étrangères, il estime que 105 000 chrétiens au minimun ont été assassinés pour leur foi en 2012. Cela fait un chrétin massacré toutes les cinq minutes !

    Le chercheur avait déjà avancé ce chiffre lors d’une conférence qui s’était tenue les 2 et 3 juin 2011 en Hongrie, à l’initiative du ministère hongrois de la Justice et du Conseil de l’Union européenne. Il juge par ailleurs qu’au moins 200 millions de chrétiens sont plus généralement persécutés pour leur foi dans le monde. « La persécution des chrétiens est devenue aujourd’hui la première urgence mondiale en matière de violence et de discrimination religieuse. Il n’existe aucune autre foi qui soit autant combattue », conclut-il.

    Comme il est curieux que les médias français ne relaient pas cette information, eux qui sont si sensibles aux discriminations… Il y a manifestement une indulgence coupable -au mieux une indifférence coupable- à l’égard de la persécution dont est victime la religion de nos pères. Y aurait-il une volonté inavouée  d’émanciper notre société de tout ce qui a façonné notre civilisation, et plus généralement l’ère chrétienne ? Afin d’y substituer peut être une autre religion qui ferait oublier nos racines. Car la nature, de toute façon, a horreur du vide…

    Une problématique qui n’est pas nouvelle :

    http://www.contre-info.com/

  • L'Allemagne est otage de la zone euro et victime d'un « chantage à l'Holocauste »

    Le titre donné par la rédaction à l’article qui suit s’inspire du thème principal du dernier livre de Thilo Sarrazin paru le 22 mai dernier, L’Europe n’a pas besoin de l’euro. Cette publication a provoqué un tollé général et les gardiens du temple Euro se sont répandus en indignation. Mais l’auteur n’en est pas à son coup d’essai : en septembre 2010, avec son L’Allemagne court à sa perte, il s’était attaqué à l’immigration et déjà les réactions à son encontre avaient été violentes, allant jusqu’à son éviction de la Deutsche Bundesbank dont il était membre du directoire.

    Il n’est jamais bon, en Europe et par conséquent en Allemagne, de toucher aux tabous. Cette fois-ci, l’auteur s’attaque à la monnaie unique en faisant un lien entre la culpabilité allemande vis-à-vis de l’Holocauste et les eurobonds : « Ils [les partisans allemands des obligations européennes] sont poussés par ce réflexe très allemand selon lequel nous ne pourrions finalement expier l'Holocauste et la Deuxième Guerre mondiale qu'une fois transférés en des mains européennes l'ensemble de nos intérêts et de notre argent. »
    Philippe Simonnot, pour Nouvelles de France, livre ses réflexions sur cette révolte de Thilo Sarrazin.
    Polémia

    Thilo Sarrazin a encore frappé avec son gros marteau. Cette fois ce n’est plus l’islamisme qu’il a mis sur son enclume comme l’année dernière, mais l’euro. Cet ancien dirigeant de la Bundesbank, dont il a dû démissionner en septembre 2010 après avoir été accusé de racisme et d’antisémitisme, a trouvé les chemins fortunés des best-sellers en disant tout haut ce que maints Allemands n’osent même pas penser tout bas. En quelques jours son L’Europe n’a pas besoin de l’euro est en tête des gondoles et des ventes. « Soit Sarrazin parle et écrit par conviction des sottises révoltantes, soit il le fait par calcul méprisable ». Cet anathème a été lancé sur sa tête par Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, qui n’est pas connu pour faire dans la dentelle.

    Que dit donc de tellement sot ou méprisable l’ancien banquier d’obédience socialiste ? Qu’Angela Merkel a tort de dire que « si l’euro échoue, l’Europe échoue ». Thilo Sarrazin nous donne pourtant un message de raison et d’espoir en ne liant pas le sort du Vieux Monde à une monnaie condamnée.

    Quoi encore ? Que les pays qui violent continuellement le pacte de stabilité doivent quitter la zone euro. Logique ! Si l’on ne respecte pas les règles d’un club, ne doit-on pas le quitter ?

    Encore ceci : Thilo Sarrazin s’insurge contre les eurobonds, prônés par la France, mais aussi par une grande partie de l’opposition allemande de gauche et écologiste. Et il accuse cette dernière d’être motivée par ce réflexe « très allemand » de penser que « l’on aura définitivement expié l’Holocauste et la Guerre Mondiale quand nous aurons mis toutes nos affaires, et aussi notre argent, entre des mains européennes ». Là, il est allé trop loin pour la bonne pensée des deux côtés du Rhin ou des Alpes. Halte-là !

    Déjà, en 1969, Franz Joseph Strauss, leader bavarois en culotte de peau, avait déclaré : « Un peuple qui a engrangé de tels succès économiques a le droit de ne plus rien entendre à propos d’Auschwitz ».

    Eh bien ! Il faut regarder les choses en face.

    La France est en ce moment bercée par les douceurs du hollandisme entre deux campagnes électorales, la présidentielle et la législative ; elle vogue dans une sorte d’apesanteur où il n’est plus question que de concertation des partenaires sociaux, de modération des loyers, de coup de pouce au SMIC, d’embauche de nouveaux fonctionnaires, de limitation des inégalités et d’imposition des « mauvais riches ». Cette France autiste est bien représentée par le portrait officiel que l’on vient de dévoiler à nos yeux ébahis. Le président est à l’ombre des grands arbres du parc élyséen, comme s’il redoutait la lumière trop crue de l’Histoire, les bras ballants alourdis par des mains enflées – une séquelle des bains de foule ? Monsieur Fraise-des-Bois est parti à la cueillette, le Palais est loin derrière, surexposé, comme dans un rêve, au moins pour cinq ans !

    Cette France qui se met à l’ombre voit moins que jamais que l’Allemagne est en train de prendre sa revanche. Une revanche séculaire.

    La puissance économique de notre voisin n’a jamais été aussi manifeste que depuis que la dernière crise du capitalisme a éclaté, et elle est en train de se muer en puissance politique. On évoque de plus en plus l’avènement d’une Europe du Nord dans laquelle la France jouerait un rôle de second rang si elle n’en est pas exclue et déclassée dans l’Europe du Sud. Le but poursuivi par Bismarck dès 1860 serait enfin atteint – cette fois, sans coup férir, et donc durablement. Comment en est-on arrivé là ?

    A force d’être obnubilé par le désastre absolu qu’a été l’hitlérisme, on a réécrit l’histoire de l’Allemagne comme si elle devait conduire fatalement au nazisme et aux camps d’extermination et comme si l’Allemagne, à jamais coupable, ne pourrait plus prétendre au rang de grande puissance. Redevenu un géant économique – depuis longtemps déjà et avec quelle rapidité – elle serait toujours un nain politique entravé par les chaînes du remords de crimes imprescriptibles. Même la réunification des deux Allemagnes a été acceptée bon gré mal gré alors que la division de la nation allemande avait été considérée depuis 1945 comme un gage de paix. On a imaginé harnacher cette nouvelle puissance par l’euro – ce plat de lentilles, qui a finalement permis à l’Allemagne, par une ruse monétaire de l’Histoire, de franchir le dernier échelon de sa marche vers le sommet européen, on le constate aujourd’hui.

    « Peut-il y avoir trop de mémoire ? » se demande Charles Maier, historien américain dans son excellent Unmasterable Past (1). Faut-il faire écho aux avertissements de Henri Heine : les Allemands ruminent des vengeances à travers les siècles ? Ne faudrait-il pas dénazifier l’histoire de l’Allemagne ? C’est à quoi nous invitent aujourd’hui Thilo Sarrazin et ses succès fracassants de librairie. L’Allemagne profonde s’exprime à travers lui.

    Les douze années de Hitler au pouvoir nous empêchent de voir que le génie allemand domine les scènes culturelle, artistique et scientifique mondiales depuis deux cents ans. Ce génie aurait dû autoriser l’Allemagne à diriger le monde au XXe siècle, mais ce destin manifeste a été contrarié par des circonstances qu’il faut expliquer par la volonté farouche de l’Angleterre de conserver ses privilèges impériaux. Si l’on se reporte un siècle plus tôt, au tout début de la Première Guerre mondiale, la supériorité allemande était évidente aux yeux des intellectuels allemands, y compris sur le plan moral, et devait lui permettre de triompher, en cette épreuve décisive pour le destin du monde, de soi-disant démocraties qui, pour lui barrer la route, s’étaient alliées avec l’un des régimes les plus réactionnaires de l’époque, la Russie tsariste, ensanglantée de pogroms à répétition et expansionniste. Même les juifs allemands considéraient l’empire de Guillaume II comme un nouvel Israël et se portèrent les premiers au front pour repousser ses ennemis.

    Fruit de la Révolution française, l’invention de la « nation » allemande avait érigé en mythe un anti-Vercingétorix en la personne d’Arminius, alias Hermann, vainqueur des armées romaines en l’année 9 de notre ère à la bataille de Teutberg (2). Corrélation : la langue allemande vierge de toute corruption latine, authentique langue du peuple, est seule capable de reprendre l’héritage grec : Herder, Fichte, Thomas Mann, Heidegger – seule capable d’exprimer l’être. On a même pu parler d’une tyrannie exercée par la Grèce sur l’Allemagne (3) – ce qui paraît risible aujourd’hui. Les juifs allemands, qui considéraient l’Allemagne comme un « nouvel Israël », n’étaient pas les derniers à opposer la Kultur à la méprisable « civilisation ». Mais cette nation privilégiée, élue (4), sainte, vraie, Urvolk, douée, animée d’un Volksgeist, « protestante » après Luther, est d’abord une nation sans Etat, et cela à cause de la France qui pourtant lui « sert » le modèle de l’Etat-nation.

    Auparavant, faut-il le rappeler aux bonnes consciences françaises, l’Allemagne avait été victime de l’impérialisme français :

    • – l’émiettement de l’Allemagne en une multitude d’Etats et de principautés (5), fut consacré par les traités de Westphalie, qui concluent la guerre de Trente Ans – « paix » qui n’empêchera pas les armées françaises de ravager le Palatinat par deux fois, en 1674 et en 1689, pour ne rien dire des ravages des conquêtes napoléoniennes ;
    • – Versailles, obsession allemande, d’abord comme modèle politique et culturel (le Sans-Souci de Frédéric II, entre autres), puis comme symbole de l’oppression française, ensuite comme lieu de consécration du 2e Reich en 1871 dans la Galerie des Glaces ;
    • – Versailles, enfin maudit comme le Traité de 1919 qui porte son nom. Versailles, comme lieu du mensonge qui a consisté à faire de l’Allemagne la seule coupable de la Première Guerre mondiale (article 231 du Traité) et à bâtir sur ce mensonge les fameuses Réparations. Le Boche paiera. Eh bien ! Non. L’Allemagne ne paiera pas – pas plus aujourd’hui qu’hier. C’est ce que nous dit Thilo Sarrazin.

    Au XIXe comme au XXe siècle, du IIe au IIIe Reich en passant par la République de Weimar, l’ambition allemande a été de disputer le sceptre du monde à une Angleterre déjà sur le déclin, une fois l’Allemagne réunifiée et modernisée.

    D’où la peur récurrente de la réunification allemande, qu’un François Mitterrand a essayé de retarder (6), en vain, puis d’apprivoiser avec la création de l’euro – en vain aussi, comme nous pouvons le constater aujourd’hui. Déjà au Congrès de Vienne, en 1815, Talleyrand se demandait : « Qui peut calculer les conséquences si les masses en Allemagne devaient se combiner en un seul tout et devenir agressives ? » Là encore, Thilo Sarrazin doit être écouté.

    La supériorité économique allemande qui obnubile de nouveau les Français (7) est en fait une vieille histoire qui remonte au moins au XIVe siècle. Elle tient à la structure non centralisée de l’Etat allemand, quand il existe, et à l’anarchie allemande, quand cet Etat n’existe pas, par opposition multiséculaire à l’Etat français tentaculaire et prédateur. Colbert, qui a ruiné la France de son temps, est impensable de l’autre côté du Rhin. La fameuse « discipline » allemande, qui est le secret de sa réussite, est en fait une autodiscipline que s’impose une nation née sans État. Cette supériorité économique a permis à Bismarck d’inventer l’état providence qui, transposé sous d’autres cieux, conduit immanquablement à la faillite ou à la guerre, du Welfare State au Warfare State

    Le génie allemand, toujours vivant, pousse aujourd’hui l’Allemagne à prendre sa revanche, au moins en Europe, et de reprendre sa marche drang nach Osten, cette fois jusqu’en Chine, sans que ni la Grande-Bretagne ni les États-Unis ne puissent l’en empêcher comme en 1905-1918 ou 1933-1945.

    Trop tard pour le salut du Vieux Monde ? Le monde a changé. Des forces nouvelles gigantesques se sont levées en Asie… La nouvelle Allemagne permettra-t-elle de sauver l’Europe aux anciens parapets ? Là est la question que nous devons nous poser. A condition de relire l’histoire avec d’autres lunettes que celles que nous avons chaussées depuis des dizaines d’années.

    « Le monde veut plus d’Allemagne », tel était le titre de l’éditorial qui s’étalait à la  Une  du Monde, daté des 5-6 février 2012. Titre que l’on pouvait lire dans l’autre sens : « L’Allemagne veut plus de monde ! » Et surtout ne plus payer pour les autres.

    Philippe Simonnot,  Tribune libre
    Nouvelles de France
    6/06/2012

    Titre original : L’Allemagne ne paiera pas

    Notes :

    1. The Unmasterable Past: History, Holocaust, and German National Identity, Harvard University Press, 1988.
    2. La célèbre pièce de Kleist, La Bataille d’Herman, Die Heramnnsschlacht, date de 1809.
    3. E. M. Butler (1935), The Tyranny of Greece over Germany, en particulier sur Lessing, Goethe, Schiller, Höderlin, K. F. Schinkel, C. G. Langhans, Schliemann, Nietzsche, Stefan George. À l’époque, l’Allemagne apparaissait comme composée d’une multitude d’États comme l’ancienne Grèce, avec une culture supérieure à celle de son éventuel conquérant (Rome). La Porte de Brandebourg (que l’on doit à Langhans), a eu comme modèle les Propylées de l’Acropole athénienne.
    4. Terme employé par Jörg Lanz von Liebenfels dans sa Théozoologie (1905).
    5. « Je ne peux m’imaginer un peuple qui serait plus divisé que les Allemands », Höderlin, Hyperion.
    6. Mais aussi Jacques Delors et Laurent Fabius.
    7. L’Allemagne enregistre trois fois plus de brevets que la France – un indice parmi beaucoup d’autres.

    Philippe Simonnot a publié en collaboration avec Charles Le Lien La monnaie, Histoire d’une imposture, chez Perrin.

    Correspondance Polémia – 7/06/2012