insécurité - Page 998
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Une vision alternative de ce qui se joue en Syrie
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« La répression pour tous ? » de François Billot de Lochner, avec une préface de Ludovine de La Rochère
Sous ce titre, François Billot de Lochner vient de publier, aux éditions Lethielleux une analyse précise, doublée de nombreux témoignages, de la répression qui s’est abattue sur les adversaires de la loi Taubira, avec son cortège de violences et de gazages, d’arrestations arbitraires, de gardes à vue sans justification et, pour finir, la détention à Fleury-Mérogis d’un simple manifestant de 23 ans, Nicolas, coupable d’avoir refusé une arrestation arbitraire.
Une bataille judiciaire est désormais engagée grâce notamment au Cercle des avocats contre la répression policière et idéologique (CARP). Les victimes sont soutenues financièrement par l’association Solidarité pour tous :
http://solidaritepourtous.blogspot.fr/
L’affaire a pris désormais un tour international avec la saisine du Comité de l’ONU sur les droits de l’homme et la condamnation de la France par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui a jugé l’usage de la force par la police de Manuel Valls excessive. Nos lecteurs trouveront ci-après, en PDF, une étude très précise réalisée par un collectif d’avocats pour le Centre européen pour le droit et la justice.
Il importe de résister à la dictature politiquement correcte qui se met en place sous un gouvernement de secte.
François Billot de Lochner, « La répression pour tous ? », préface de Ludovine de La Rochère, Edition Lethielleux, 18 juin 2013
Centre européen pour le droit et la justice : Pdf , Témoignages de victimes de répressions policières
http://www.polemia.com
Image : Manif Pour Tous: répression policière et acharnement judiciaire … -
Vêtements arrachés, coups, viols : pas facile pour une femme de manifester en terre d’islam
LE CAIRE (NOVOpress) – L’organisation internationale Human Rights Watch (HRW) vient de révéler qu’en quelques jours, une centaine de femmes ont été agressées sexuellement sur la place Tahrir et ses environs au Caire en marge des manifestations contre le président égyptien Mohamed Morsi, renversé hier par un coup d’Etat. Selon HRW, 91 cas d’agressions, certaines tournant au viol, ont été commises depuis le 28 juin.
Le scénario le plus souvent décrit par les victimes est celui d’un groupe de jeunes Egyptiens « qui repère une femme, l’encercle, la sépare de ses amis », avant de l’agresser, de lui arracher ses vêtements ou de la violer. Dans certains cas, la victime est traînée au sol pour continuer d’être agressée dans un autre endroit. D’autres femmes ont été « battues avec des chaînes métalliques, des bâtons, des chaises, et attaquées avec des couteaux » sur cette terre très fortement islamique.
En 2011, cette fois, une journaliste américaine, Lara Logan, avait subi également « une agression sexuelle brutale ». En octobre 2012, c’était au tour de la correspondante en Egypte de la chaîne de télévision France 24 d’être agressée sexuellement. A la différence de ce pays musulman, en France, les manifestations massives contre le mariage et l’adoption homosexuels n’ont engendré aucune agression sexuelle.
Crédit photo : Bora S. Kamel via Flickr (cc). http://fr.novopress.info/
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Une chanson pour Nicolas et tous les prisonniers politiques
Une chanson dédiée à Nicolas et aux prisonniers politiques.
Cette chanson a été mise en ligne par les Hurluberlus sur la plateforme de partage YouTube. Intitulée « Prisonnier politique », elle mêle voix d’homme et de femme (cela devient subversif, par les temps qui courent, mais la parité est respectée...) pour raconter la répression policière qui s’est abattue sur notre beau pays la France qui passe de moins en moins pour une république bananière et de plus en plus pour une république populaire. La condamnation inique du jeune Nicolas est au cœur de la chanson.
Nul doute que nombre de nos lecteurs, notamment les étudiants, se reconnaitront pleinement dans ces paroles. Un grand bravo au groupe !
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Egypte: un coup d'Etat militaire en cours (proche de Morsi)
Les événements en cours en Egypte représentent un "coup d'Etat militaire", estime Essam Al-Haddad, conseiller du président Mohammed Morsi pour les affaires internationales.
"Appelons les choses par leur nom. Ce qui se passe actuellement est un coup d'Etat militaire", a indiqué M. Al-Haddad sur son page Facebook.
Selon lui, aucun coup d'Etat militaire ne peut se dérouler sans effusion de sang.
Le Caire et d'autres villes égyptiennes ont été mardi le théâtre d'affrontements violents entre les partisans et les adversaires de Mohamed Morsi. Ces accrochages ont fait au moins 20 morts et plus de 200 blessés. -
Le flicage des citoyens, plus grave que l'espionnage d'Etat
De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
"Je suis assez mal à l’aise avec les discours de plus en plus nombreux, notamment en France, qui font d’Edward Snowden un héros des temps modernes. Ces discours mélangent tout, espionnage, terrorisme et libertés publiques et me donnent la désagréable impression de hordes de gardes rouges beuglant « feu sur le quartier général » ! Disons d’abord que, si un homme ayant eu accès à des données classifiées dans notre pays les avait révélées à l’étranger, je le considérerais comme un traître. Je peux fort bien concevoir que les États-Unis en fassent autant pour ce jeune homme qui a révélé le programme d’écoute Prism de la NSA. Mais l’affaire vient de connaître un rebondissement avec la publication d’informations sur les écoutes au sein d’ambassades, notamment l’ambassade de France à Washington. Aussitôt, le Quai d’Orsay a exigé des explications des Américains qui ont laconiquement déclaré qu’ils ne répondraient pas en public, mais par voie diplomatique. Je serais assez curieux de voir si nos grands défenseurs de la transparence vont publier ces explications. À mon humble avis, après avoir « surfé » sur la vague anti-américaine, nos gouvernants vont sagement faire le silence sur cette affaire. Ils ont, en effet, autant à perdre que les États-Unis dans un déballage public en matière d’écoute et d’espionnage. Je n’ai aucune lumière particulière sur ces questions, mais il me semble assez évident que poser des micros dans une ambassade, fût-elle celle d’un pays allié, doit constituer l’un des passe-temps favoris des services de renseignement. Je serais donc fort surpris que les États-Unis ne disposent pas de preuves que la France en a fait autant ailleurs. Et la publication de ces preuves nuirait sans doute un peu à l’image de vestales des droits de l’homme qu’affectent nos politiciens ! En outre, le pouvoir, en France, n’a jamais hésité à placer illégalement sur écoute les adversaires (ou les amis !) politiques. Bref, je doute fort que le pouvoir socialiste ait des leçons à donner à quiconque en matière de libertés publiques.
[...] Ce qui me gêne surtout, dans ces révélations, c’est la confusion. L’espionnage d’État à État a toujours existé. On peut éventuellement trouver que ce n’est pas élégant, mais, enfin, comme c’est une question de survie nationale, on voit mal comment un État pourrait y renoncer. Ce qui est considérablement plus grave, c’est le flicage des citoyens. On me dira que surveiller internet est fondamental pour lutter contre le terrorisme. Certes. Mais je ne suis pas prêt à accepter d’être surveillé par Big brother pour être sûr que Mohamed Merah le soit aussi. D’abord, parce que cette surveillance n’empêche pas Merah d’assassiner (et qu’en un sens, cette surveillance lui a même permis d’assassiner, puisqu’il fallait, selon les canons médiatico-politico-policiers du moment, que l’assassin soit « d’extrême droite » et que la surveillance de faux suspects a laissé le champ libre au véritable assassin). Et, surtout, parce que n’étant, justement, pas terroriste, je ne vois aucune bonne raison d’être surveillé comme Merah ! Au nom sans doute de la non-discrimination (ici entre terroristes et honnêtes gens), il faudrait surveiller identiquement honnêtes gens et terroristes. Je conteste, quant à moi, absolument tout droit de l’État à surveiller ma vie privée et, conséquemment, à surveiller internet. Je ne suis pas franchement d’extrême gauche, mais je suis, là-dessus, absolument d’accord avec les pirates d’Anonymous. Seule la justice (à laquelle je persiste à ne faire aucune confiance, mais c’est une autre affaire !) est habilitée à me reconnaître suspect et à me mettre sur écoute. Pas un policier, même anti-terroriste ! Faute de quoi nous ne cesserons de retomber sur la vieille question de Juvénal : quis custodiet ipsos custodes, qui gardera les gardiens ? Ces gardiens ne peuvent manquer d’être tentés d’abuser de leur pouvoir. La seule bonne réponse à Big brother, c’est la liberté totale d’internet. Et la censure ne doit intervenir que sur décision de justice. Pas sur décision d’une « haute autorité » ou d’un chien de garde de l’oligarchie ! Là-dessus, au moins, Snowden a mille fois raison.
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Les Veilleurs debout lyonnais pour Nicolas
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Le prix de la vérité
Alors que la presse internationale traite les informations d’Edward Snowden comme des révélations sur le programme PRISM et feint de découvrir ce que tout le monde pouvait savoir depuis longtemps, Thierry Meyssan s’intéresse au sens de cette rébellion. De ce point de vue, il attache beaucoup plus d’importance au cas du général Cartwright, également mis en examen pour espionnage.
Ancien commandant de la force de frappe US, ancien chef d’état-major adjoint interarmes, ancien conseiller militaire du président Obama, le général Cartwright est accusé d’espionnage : il aurait fait fuiter au New York Times des informations sur la guerre secrète contre l’Iran de manière à prévenir une guerre inutile.
Les fonctionnaires états-uniens, civils ou militaires, qui encourent 30 ans minimum de réclusion pour avoir révélé à la presse des secrets d’État US, sont-ils des « lanceurs d’alerte » exerçant un contre-pouvoir dans un système démocratique ou des « résistants à l’oppression » d’une dictature militaro-policière ? La réponse à cette question ne dépend pas de nos propres opinions politiques, mais de la nature de l’État US. Cette réponse change totalement si l’on se concentre sur le cas de Bradley Manning, le jeune soldat gauchiste de Wikileaks, ou si on y intègre le cas du général Cartwright, conseiller militaire du président Obama, mis en examen jeudi 27 juin 2013 pour espionnage.
Ici, un retour en arrière est nécessaire pour comprendre comment on passe de l’« espionnage » au profit d’une puissance étrangère à la « déloyauté » face à une organisation criminelle qui vous emploie.
Pire que la censure : la criminalisation des sources
Le président des États-Unis et Prix Nobel de la paix, Woodrow Wilson, tenta de donner à l’Exécutif le pouvoir de censurer la presse lorsque la « sécurité nationale » ou la « réputation du gouvernement » sont en jeu. Dans son discours sur l’état de l’Union (7 décembre 1915), il déclara : « Il y a des citoyens des États-Unis ... qui ont versé le poison de la déloyauté dans les artères mêmes de notre vie nationale, qui ont cherché à traîner l’autorité et la bonne réputation de notre gouvernement dans le mépris ... à détruire nos industries ... et à avilir notre politique au profit d’intrigues étrangères .... Nous sommes sans lois fédérales adéquates .... Je vous exhorte à faire rien de moins que de sauver l’honneur et le respect de soi de la nation. De telles créatures de la passion, de la déloyauté, et de l’anarchie doivent être écrasées » [1].
Cependant, le Congrès ne le suivit pas immédiatement. À la suite de l’entrée en guerre des États-Unis, il vota l’Espionage Act, reprenant l’essentiel de l’Official Secrets Act britannique. Il ne s’agit plus de censurer la presse, mais de lui couper l’accès à l’information en interdisant aux dépositaires des secrets d’État de les communiquer. Ce dispositif permet aux Anglo-Saxons de se présenter comme des « défenseurs de la liberté d’expression », alors qu’ils sont les pires violateurs du droit démocratique à l’information, défendu constitutionnellement par les pays scandinaves.
Le silence, pas le secret
De la sorte, les Anglo-Saxons restent moins bien informés de ce qui se passe chez eux que ne peuvent l’être les étrangers. Par exemple, durant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada purent ainsi maintenir le secret chez eux sur le Projet Manhattan de construction de la bombe atomique, alors qu’il employait 130 000 personnes pendant 4 ans et qu’il était largement pénétré par les services secrets étrangers. Pourquoi ? Parce que Washington ne préparait pas cette arme pour cette guerre, mais pour la suivante, contre l’Union soviétique. Comme l’ont montré les historiens russes, la capitulation du Japon fut reportée jusqu’à ce qu’Hiroshima et Nagasaki soient détruites, comme avertissement à l’URSS. Si les États-uniens avaient su que leur pays disposait d’une telle arme, leurs dirigeants auraient eu à l’utiliser pour en finir avec l’Allemagne et non pas pour menacer l’allié soviétique au détriment des Japonais. En réalité, la Guerre froide commençait avant la fin de la Seconde Guerre mondiale [2].
En matière de secret, on observera que Staline et Hitler furent informés du Projet Manhattan dès son lancement. Ils disposaient en effet d’agents dans la place. Tandis que Truman n’en fut pas informé en sa qualité de vice-président, mais seulement au dernier moment, après le décès du président Roosevelt.
La véritable utilité de l’Espionage Act
Quoi qu’il en soit, l’Espionage Act ne traite que secondairement d’espionnage comme le montre sa jurisprudence.
En période de guerre, il sert à sanctionner les opinions dissidentes. Ainsi, en 1919, la Cour suprême a admis dans les affaires Schrenck contre États-Unis, et Abrams contre États-Unis que le fait d’appeler à l’insoumission ou à ne pas intervenir contre la Révolution russe tombait sous le coup de l’Espionage Act.
En période de paix, la même loi sert à empêcher les fonctionnaires à rendre publics un système de fraudes ou des crimes commis par l’État, même lorsque leurs révélations sont déjà connues, mais pas encore attestées.
Sous l’administration de Barack Obama, l’Espionage Act aura été invoqué 8 fois, un record en temps de paix. Laissons de côté le cas de John Kiriakou, un officier de la CIA qui a révélé l’arrestation et la torture d’Abou Zoubeida. Loin d’être un héros, Kiriakou est en réalité un agent provocateur de l’Agence chargé de faire accroire le public aux pseudos aveux extorqués à Zoubeida pour justifier a posteriori la « lutte contre le terrorisme » [3].
Éliminons également le cas de Shamal Leibowitz, dans la mesure où ses révélations ne furent jamais diffusées au public. Restent 6 cas qui nous enseignent sur le système militaro-policier US.
Stephen Jin-Woo Kim a confirmé à Fox News que la Corée du Nord préparait un test nucléaire, malgré les menaces US ; une confirmation qui ne portait aucun tort aux USA sinon celui de souligner leur incapacité à se faire obéir par la Corée du Nord. Dans un autre contexte, cette information avait déjà été diffusée par Bob Woodward sans provoquer de réactions.
Thomas Andrew Drake a révélé la gabegie du programme Trailblazer à un membre de la Commission du Renseignement de la Chambre des représentants. Il lui a été reproché d’avoir informé les parlementaires chargés de surveiller les agences de renseignement de ce que la NSA jetait secrètement des milliards par les fenêtres. Trailblazer visait à trouver un moyen d’implanter des virus sur n’importe quel ordinateur ou téléphone portable. Il n’a jamais fonctionné.
Dans la même veine, Edward Snowden, un employé du cabinet juridique Booz Allen Hamilton, a rendu publics divers documents de la NSA attestant de l’espionnage US en Chine aussi bien que de celui des invités au G20 britannique. Surtout, il a montré l’ampleur du système d’écoutes militaire des téléphones et du web, auquel nul ne peut échapper fut-il président des États-Unis. La classe politique US le décrit comme « un traître à abattre », uniquement parce que ses documents empêchent la NSA de continuer à nier devant le Congrès des activités connues de tous de longue date.
Bradley Manning, un simple soldat, a transmis à Wikileaks les vidéos de deux bavures de l’armée, 500 000 rapports de renseignement des bases militaires en Afghanistan et en Irak, et 250 000 câbles sur les renseignements recueillis par les diplomates US lors de conversations avec des hommes politiques étrangers. Rien de tout cela n’a d’importance capitale, mais cette documentation donne une piètre idée des ragots récoltés par le département d’État et qui servent de base à sa « diplomatie ».
Jeffrey Alexander Sterling est un employé de la CIA qui révéla au New York Times « l’Opération Merlin ». Plus étonnant, le général James Cartwright était le numéro 2 des armées, en sa qualité de chef d’état-major adjoint interarmes, et un conseiller proche du président au point d’être surnommé « le général d’Obama ». Il aurait révélé, l’an dernier, au New York Times « l’Opération Jeux Olympiques », et vient d’être placé sous enquête, selon CNN.
Sterling et Cartwright ne croient pas au mythe israélien de « la bombe atomique des mollahs ». Ils ont donc tenté de désamorcer la guerre dans laquelle Tel-Aviv tente de précipiter leur pays. « L’Opération Merlin » consistait à faire parvenir à l’Iran de fausses informations sur la fabrication de la bombe. En réalité, il s’agissait de pousser l’Iran à engager un programme militaire nucléaire de manière à justifier a posteriori l’accusation israélienne [4]. Quant à « l’Opération Jeux Olympiques », elle consistait à implanter les virus Stuxnet et Flame dans la centrale de Natanz, pour en perturber le fonctionnement, notamment les centrifugeuses [5]. Il s’agissait donc de bloquer le programme nucléaire civil de l’Iran. Aucune de ces révélations n’a porté atteinte aux intérêts US, mais aux ambitions d’Israël.
De grands résistants
Une opposition de salon nous présente les hommes mis en cause au nom de l’Espionage Act comme des « lanceurs d’alerte » (whistleblower), comme si les États-Unis d’aujourd’hui étaient une réelle démocratie et qu’ils alertaient les citoyens de quelques erreurs à corriger. En réalité, ils nous apprennent qu’aux États-Unis, du simple soldat (Bradley Manning) au numéro 2 des armées (le général Cartwright), des hommes tentent comme ils le peuvent de lutter contre un système dictatorial lorsqu’ils découvrent en être un rouage. Face à un système monstrueux, ils sont à placer au niveau de grands résistants comme l’Amiral Canaris ou le comte de Stauffenberg.
Notes :are citizens of the United States ... who have poured the poison of disloyalty into the very arteries of our national life ; who have sought to bring the authority and good name of our Government into contempt ... to destroy our industries ... and to debase our politics to the uses of foreign intrigue.... [W]e are without adequate federal laws.... I am urging you to do nothing less than save the honor and self-respect of the nation. Such creatures of passion, disloyalty, and anarchy must be crushed out.”[2] « La Seconde Guerre mondiale aurait pu prendre fin en 1943 » « Si l’Armée rouge n’avait pas pris Berlin... » et « La Conférence de Yalta offrait une chance qui n’a pas été saisie », entretien de Viktor Litovkine avec Valentin Faline, Ria-Novosti/Réseau Voltaire, 30 mars, 1er et 6 avril 2005.
[3] « Abou Zoubeida, la "balance d’Al-Qaida" », et « La torture occultée : Lee Hamilton, John Brennan et Abou Zoubeida », par Kevin Ryan, Traduction Maxime Chaix, Réseau Voltaire, 17 janvier et 25 février 2013.
[4] State of War : The Secret History of the CIA and the Bush Administration, par James Risen, Free Press, 2006.
[5] « Obama Order Sped Up Wave of Cyberattacks Against Iran », par David E. Sanger, The New York Times, 1er juin 2012. « Did America’s Cyber Attack on Iran Make Us More Vulnerable ? », par Marc Ambinder, The Atlantic, 5 juin 2012. « The rewards (and risks) of cyber war »,par Steve Call, The New Yorker, 7 juin 2012. « U.S., Israel developed Flame computer virus to slow Iranian nuclear efforts, officials say », par Ellen Nakashima, Greg Miller et Julie Tate, The Washington Post, 19 juin 2012.
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Nicolas a la dissidence dans les gènes
Raphaël Stainville écrit dans Le Figaro Magazine :
"[...] Depuis le 19 juin au soir, Nicolas Bernard-Buss, lui, est détenu à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. Numéro d'écrou 404 247//D-4. Il a été placé à l'isolement. Son seul horizon, comme nous le confie l'un de ses conseils, Me Boutron, ce sont «les quatre murs sales d'une cellule dépouillée sans chaise ni table. Une fenêtre brisée, ouverte aux grands vents et aux bruits de la prison». Son quotidien: des repas qui n'arrivent pas toujours ; l'impossibilité de sortir de sa cellule, ne serait-ce que pour une promenade, histoire de se dégourdir les jambes ; les heures qui défilent lentement ; la visite de ses avocats ou de l'aumônier de la prison. Son seul vrai réconfort depuis une semaine: la lecture des centaines de lettres qui lui parviennent tous les jours. Des messages de soutien, d'encouragement, d'indignation et de colère venus de toute part. Nicolas ne connaît pas ces gens qui lui écrivent, mais il est devenu, pour une grande partie du pays, le visage d'une résistance pacifique que l'on veut museler à tout prix. [...]
Etudiant en licence d'histoire à la Catho, il mène en parallèle des études dans une école d'ingénieurs. C'est un garçon plutôt brillant, «extrêmement intelligent», aux dires de ceux qui le côtoient ou qui l'ont fréquenté du temps où il était élève à La Source, un lycée de Meudon, dans la banlieue ouest de Paris. L'informatique est sa seule passion déclarée: il sait tout des consoles de jeux, connaît jusqu'à la date de sortie de la première Mega Drive, dévore la presse spécialisée, bidouille un peu sur un vieil ordinateur du début des années 2000. Avec sa grande mèche qui lui tombe sur le visage et ses sweats à capuche, il a tout du parfait geek.
Depuis le départ de ses parents à Angers, Nicolas Bernard-Buss vit seul dans un petit studio à Paris. Pour payer son loyer, il bosse le soir dans une société d'événementiel. Il s'occupe de l'accueil, du vestiaire ou de la plonge. L'été, le jeune homme livre des pizzas, travaille chez McDo, multipliant les petits boulots pour vivre. Nicolas ne sait pas encore précisément ce qu'il veut faire plus tard. Peut-être du journalisme, comme sa mère. Il aime écrire. Cet «hypersensible», comme nous le confie l'un de ses proches, a même plusieurs projets d'écriture en cours.
[...] Il n'a jamais été encarté nulle part, ne s'est jamais engagé dans un seul mouvement. Il fréquente seulement l'aumônerie de la Catho où il prend sa part dans l'organisation de débats sur des sujets de société. Avec la loi sur le mariage pour tous, il se découvre une âme de militant. Nicolas est de toutes les manifestations. Son cercle d'amis s'élargit. Ses nuits sont de plus en plus courtes.
Au moment du vote de la loi au Sénat, certains se laissent tenter par la violence ou la provocation. Pas lui. Il fait partie des six jeunes qui, dans la nuit du 15 au 16 avril, se sont réunis pour réfléchir aux moyens de poursuivre de façon pacifique leur opposition à la loi Taubira. Ensemble, ils fondent les Veilleurs. Nicolas, qui prend alors le pseudo de Nicolas Berns, après avoir reçu plusieurs messages d'intimidation sur sa boîte e-mail, s'occupe de la visibilité du mouvement sur les réseaux. Il trouve le logo. A plusieurs reprises, il confie à sa mère sa joie de participer à ce mouvement de résistance pacifique. Nous l'avions rencontré sur l'esplanade des Invalides. Les médias n'avaient d'yeux que pour les agitateurs qui se frottaient aux CRS. «Le bruit ne fait pas de bien, le bien ne fait pas de bruit», nous avait-il répondu en citant saint François de Sales. Berns était persuadé qu'un jour l'histoire lui donnerait raison. Il a la dissidence dans ses gènes. Son père polonais a vécu, adolescent, l'état de siège de décembre 1981 au moment de la naissance de Solidarnosc. Sa grand-mère a fui la Lituanie à l'âge de 25 ans, à la suite de la répression soviétique. Nicolas est le fruit de cette histoire-là. A 12 ans, il accompagne sa grand-mère qui, pour la première fois, est revenue à Vilnius après quarante-trois ans d'absence. Ce long voyage en forme de pèlerinage familial a été l'occasion d'échanges sur la résistance à l'oppression, le choix de la liberté… [...]"
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Etats-Unis : une paire d’invertis avait acheté un bébé conçu par GPA pour l’abuser et l’exploiter sexuellement
Une histoire horrible, telle qu’il risque d’en arriver de plus en plus souvent en France…
« Mark Newton et de son petit ami australien Peter Truong. Voulant, selon leurs dires, éprouver les « joies de la paternité », ils avaient en 2005, après de longues démarches, obtenu en Russie pour la somme de 8000 dollars un enfant conçu par GPA (gestation pour autrui) avec les gamètes d’un des deux hommes.
A l’age de 22 mois, le petit garçon a commencé a être abusé sexuellement, et quotidiennement, par ses « parents » et par au moins huit autres adultes en Australie, en France, en Allemagne et aux États-Unis.
Le degré d’exploitation sexuel avait atteint un tel niveau que l’enfant a grandi croyant que les agissements dont il était victime étaient la vie normale. Il était même coaché sur la façon de nier si jamais on lui posait des questions.
Les enquêteurs ont découvert un journal méticuleusement tenu par les deux hommes relatant toutes leurs activités.
Quand les deux hommes ont commencé à être soupçonnés, ils ont accusé les autorités de les stigmatiser en raison de leur orientation sexuelle.
En 2010, interviewés par une radio australienne, le couple avait voulu donner l’image d’une « famille comme les autres ». Pour les enquêteurs, il apparait clairement qu’ils ont achetés l’enfant dans l’unique objectif de l’exploiter sexuellement.
La « famille comme les autres » vivait à Los Angeles, États-Unis. Le dénommé Newton vient d’être condamné à 40 années de prison. Le dénommé Truong attend toujours que sa peine soit prononcée. »