Si malgré la crise il est nécessaire de recruter que ce soit à bon escient et dans l’intérêt général.
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Si malgré la crise il est nécessaire de recruter que ce soit à bon escient et dans l’intérêt général.
Le Figaro raconte la garde à vue abusive d'un directeur financier d'un groupe industriel, qui a passé 44 heures en garde à vue pour avoir soutenu des manifestants croisés par hasard dans la rue :
"Pour avoir lancé un simple «Bon courage !» à un jeune manifestant à l'oreille ensanglantée, interpellé par la police à l'issue de la Manif pour tous de mercredi dernier, Grégoire a passé 44 heures en garde à vue."
Un lecteur du Salon Beige, François Malaquin, nous raconte la sienne, vendredi 19 avril :
"J'étais en garde à vue, sans raison, sans motif, sans cause. Relâché après quelques 18 (dix huit) heures de pénible emprisonnement, dans une cellule insalubre, ignoré, coupé du monde, épuisé.
Vendredi 19 avril, 23h15 le commandant de la compagnie de CRS m'interpelle abusivement, gratuitement, mégaphone à la main. On me fait asseoir, on sollicite mon identité puis rien. Je n'avais pas harangué la foule. 23h20. Ni menottes, ni confiscation dudit mégaphone (qui eût dû l'être, en l'espèce, au vu du motif invoqué, inventé devrais-je dire): "incitation à la rébellion" (et quelle rébellion de jeunes de 20 à 30 ans sans armes!).
Un CRS, courtois, au demeurant, m'accompagne, après 1/2h d'attente sans surveillance dans le dos de la ligne de CRS, vers le TCP (Camion Prison). Quel agitateur, devais-je être, pour n'avoir pas été surveillé ?... Leur attitude témoigne d'elle même de l'absence totale de menace. Laisserait-on un réel agitateur sans surveillance ? Enfermé dans ce camion, un policier entre, nous invective gratuitement, comme on traite de dangereux malfaiteurs ! Puis, nous menotte (pour ceux qui ne l'étaient pas) sans motif apparent de révolte. il est 00h30. Attente...
Arrivée au dépôt : 1h30 du matin. Circonspection des policiers. "Qui l'accompagne celui-là ? Personne. Quel motif ? On ne sait". Je m'attends à une vérification d'identité... On me met en garde à vue ! De la fouille au corps, au menottage, suivi d'une incarcération dans une de ces geôles Françaises à 2h30 du matin, qu'il vaut mieux observer dans un reportage : je passerai 18 heures, sans sommeil, avec une nourriture rare, une mauvaise odeur pestilentielle et l'impossibilité de savoir quel sera mon sort. Ni surtout : Pourquoi ? Pour avoir traîné un peu plus tard?...
Police Nationale ? Que fais tu de ton blason ? Assister - protéger et servir. Police Politique désormais ? Condamnée à suivre les instructions de M. VALLS, dont la procureure adjointe (on doit dire ainsi désormais) se montrera extrêmement lente à notifier l'absence de charges retenues et ma mise en liberté immédiate. Pour le plaisir ? Par instruction du ministre ? Par idéologie ? CRS forcés à "interpeller" pour faire du chiffre.. Policiers enclins à arrêter,quand ils ne provoquent eux mêmes ! Mais également, une autre réalité en commissariat : OPJ et brigadiers débordés, agacés que l'on enferme des citoyens français si hâtivement !
La procédure, pour laquelle on prit mes empreintes digitales + photos, se finit à 11h. (ceci n'est pas conforme aux dispositions recommandées par la CEDH, dans le cas de l'incarcération d'un innocent). Libération samedi en fin d'après midi après 18h d'enfermement. Sans excuses, sans autre forme de procès, puis-je dire. Ainsi l'on traite désormais les innocent s'ils ne conviennent pas à la ligne politique décidée par le gouvernement. L'Ordre Républicain si cher aux gouvernants lorsqu'ils "crient" pleins d'emphase leur goût pour la Loi Républicaine est surprenant ! Ne consiste t'il pas justement à Protéger les Citoyens de la République de l'arbitraire ? Et quel citoyen a été menacé par nos regroupements "bon enfant" ? Quel abri-bus a été cassé ? Quelles portes furent enfoncées ? Quels pneus a t-on lancé ou autocar en feu contre le mur des forces de l'ordre (cf les agriculteurs) ? Quel débordement a sérieusement eu lieu ?"
L’opération PBSUCCESS (début 1953 – fin 1954) est une opération secrète organisée par la CIA (Central Intelligence Agency) pour renverser le président du Guatemala Jacobo Arbenz Guzmán, démocratiquement élu.
Le gouvernement d’Arbenz projetait des nouvelles réformes que les services de renseignement des États-Unis jugeaient de nature communiste. La CIA et l’administration Eisenhower craignaient l’instauration d’une tête de pont soviétique de l’ouest, dans le contexte du maccarthysme intensément anti-communiste de l’époque.
Arbenz a été l’instigateur d’une réforme agraire menaçant notamment la multinationale américaine United Fruit Company, dont Allen Dulles (directeur de la CIA de 1953 à 1961) était actionnaire, qui avait de gros intérêts au Guatemala et faisait pression à des niveaux variés du gouvernement américain pour une action contre Arbenz en réplique à son expropriation.
Description
L’opération avait pour objectif d’armer et former une « Liberation Army » de circonstance d’environ 400 combattants, sous les commandes d’un officier de l’armée guatémaltèque exilé de l’époque, le colonel Carlos Castillo Armas. La CIA prévoyait d’engager le « mouvement révolutionnaire » conjointement avec une campagne diplomatique, économique et de propagande.
Le 18 juin 1954, le lieutenant-colonel Carlos Castillo Armas lance son offensive au Guatemala à la tête de 400 rebelles, aidé par des mercenaires entraînés au Honduras et au Nicaragua par la CIA, et « soutenus par des avions de combat américains pilotés par des Américains ».
Le plan prévoit d’attaquer des cibles près de la frontière de façon à faire croire à une large offensive ; les rebelles sont supposés éviter l’armée pour que celle-ci ne réplique pas ; une propagande radiophonique s’efforce de retourner la population.
L’échec est rapide : les rebelles, lourdement équipés, mettent plusieurs jours à atteindre leurs objectifs. Constitués de troupes indisciplinées et de faible valeur, ils sont facilement mis en déroute quand ils rencontrent une résistance.
Cependant le président craint que la déroute des rebelles débouche sur une invasion directe des États-Unis et ordonne à l’armée de laisser les rebelles avancer. La peur d’une intervention américaine conduit une garnison à se rendre aux forces rebelles décimées. Le président décide de démissionner le 27 juin.
Les jours suivant, plusieurs juntes se succèdent jusqu’à ce qu’Armas prenne la tête du pays. Il se montrera gravement incompétent pour diriger le pays. L’action américaine est vivement critiquée dans la presse étrangère. La CIA envoie une équipe au Guatemala pour établir l’affiliation du régime du Guatemala à l’Union soviétique. Malgré des recherches profondes, aucun lien ne peut être établi.
Noam Chomsky commentait ainsi l’intervention américaine dans une conférence prononcée en 1985 : « [...] nous nous sommes arrangés pour interrompre, en 1954, une expérience démocratique. Il s’agissait pourtant d’un régime réformiste, capitaliste et démocratique, du type new deal, que notre intervention a permis d’éliminer, laissant à sa place un véritable enfer sur terre, probablement le régime de la période contemporaine le plus proche de l’Allemagne nazie. »
Dans la foulée du premier coup d’État orchestré par la CIA, l’opération PBSUCCESS a employé les méthodes de communication et de propagande d’Edward Bernays qui étaient relativement nouvelles à l’époque.
En combinant les idées de Gustave Le Bon et Wilfred Trotter sur la psychologie des foules avec les idées sur la psychanalyse de son oncle maternel, Sigmund Freud, Edward Bernays a été un des premiers à vendre des méthodes pour utiliser la psychologie du subconscient dans le but de manipuler l’opinion publique.
Pour lui, une foule ne peut pas être considérée comme pensante, seul le Ça s’y exprime, c’est-à-dire les pulsions inconscientes. Il s’y adresse pour vendre de l’image dans des publicités, pour le tabac par exemple, où il utilise le symbole phallique.
À la demande de l’industrie cigarettière, qui cherchait à faire tomber le tabou de la consommation du tabac par les femmes, il a notamment organisé des défilés très médiatisés de « fumeuses » jeunes et jolies qui affirmaient leur indépendance et leur modernité par l’acte de fumer en public (“Les torches de la liberté“…).
En politique, il « vend » l’image des personnalités publiques, en créant par exemple le petit-déjeuner du président, où celui-ci rencontre des personnalités du show-biz. Pionnier de l’ingénierie sociale, il considère qu’une minorité intelligente doit avoir le pouvoir « démocratique » et que la masse populaire doit être modelée pour l’accepter.
Il est l’une des sources des méthodes ultérieures de propagande. Joseph Goebbels s’est fortement inspiré de ses travaux. Ses travaux sur l’inconscient à l’usage des entreprises à travers les Public Relations ont contribué à l’émergence du marketing moderne en inspirant fortement les pionniers de la discipline tels que Louis Cheskin et Ernest Dichter.
Extrait du témoignage d'un manifestant qui prenait en photo les policiers en civils, paru sur Nouvelles de France :
"[...] vers Montparnasse, une dizaine de policiers en civil nous sont tombés dessus : « Donnez-nous votre appareil ! », nous ont-ils dit. Ils étaient à plusieurs sur moi et me l’ont finalement arraché des mains. « Ils prennent des photos des collègues », entendis-je à ce moment. Puis, ils nous ont sorti de la manifestation, par les bras et les jambes, au nez et à la barbe du service d’ordre de la Manif pour Tous, censé protéger les manifestants. Ils nous ont caché derrière les piliers du centre commercial, m’ont violemment jeté par terre. L’un a mis son pied sur ma tête, appuyant et bougeant. « Vous faites moins les malins, maintenant », m’a-t-il dit alors que, la mâchoire bloquée, je ne pouvais pas répondre. Un ami, qui avait l’épaule fêlée et des ligaments déchirés, leur a tout de suite signalé. Au lieu de faire attention, les policiers ont appuyé dessus afin qu’il réponde à leurs questions. Ils voulaient savoir si nous travaillions pour le site Copwatch. J’ai subi une fouille sommaire sur place avant d’être menotté puis conduit dans un panier à salade dans une rue à gauche. En route vers un commissariat du nord de Paris, les policiers se sont moqués de nous en visionnant les photos personnelles qui étaient sur ma carte. À un policier, j’ai demandé s’il n’avait pas honte de ce qui se passait depuis quelques semaines, de faire partie d’une police qui frappe et arrête des jeunes, dans leur immense majorité pacifiques. Il m’a répondu, sans la moindre ironie : « Je suis payé pour frapper et j’aime ça ». Au commissariat, nos identités ont été vérifiées et les policiers ont écrit que nous avions eu contre eux – l’un était de couleur, des paroles racistes, ce qui est évidemment totalement faux. Les seules paroles que nous avons pu avoir sont « fasciste », « vous n’avez pas honte ? »."
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Richard Roudier |
Dont un prêtre (FSSPX) :
“A l’exception d’un père de famille qui avait été interpellé en marge d’une manifestation le 24 mars, ces suspects ont tous été arrêtés ces derniers jour [...] Tous ont reçu à l’issue de leur garde à vue une convocation pour comparaître à Paris en correctionnelle, où ils seront jugés pour diverses infractions, certains pour “rébellion”, d’autres pour “dégradation” ou “port d’arme”.
Parmi eux figure un prêtre intégriste, arrêté dans la nuit de vendredi à samedi rue de l’Université (VIIe arrondissement), peu après minuit, en marge d’un rassemblement près des Invalides, alors qu’il tentait d’empêcher les CRS d’embarquer un manifestant mineur. [voir la scène à 4mn20]
Agé de 52 ans, le prêtre sera jugé à une date qui n’a pas été précisée pour “violences sur fonctionnaire de police”, selon une source judiciaire. Le mineur interpellé en même temps comparaîtra pour le même délit.”
Le Salon Beige
ON NE LACHE RIEN…
Le second anniversaire de l’intervention de l’OTAN aux côtés des rebelles libyens contre Mouammar Kadhafi n’a quasiment pas été mentionné par les gouvernements et les médias étrangers qui s’inquiétaient tant pour la sécurité et les droits humains du peuple libyen en 2011. Cela ne devrait pas nous surprendre parce que la Libye actuelle est de toute évidence en train de se désagréger et que les Libyens sont devenus les proies des miliciens qui affirmaient autrefois vouloir les protéger.
Quelques uns des évènements qui ont eu lieu en Libye au cours des dernières semaines donnent un aperçu de la situation et valent d’autant plus la peine d’être mentionnés que la presse étrangère, qui autrefois s’entassait dans les hôtels de Benghazi et Tripoli, ne s’y intéresse pas. Par exemple, dimanche dernier, le secrétaire général du premier ministre Ali Zeidan a disparu de la capitale et semble avoir été enlevé. Il se peut que ce soit une mesure de rétorsion parce que les ministres ont dit que les milices agissaient en toute impunité. Le même jour, une milice a envahi le ministère de la justice pour exiger la démission du ministre après qu’il l’ait accusée de tenir une prison illégale.
La situation empire au lieu de s’améliorer. Le 5 mars, le parlement libyen s’est réuni pour décider si les Libyens qui avaient eu des fonctions officielles pendant les 42 ans de pouvoir de Kadhafi devaient être relevés de leurs fonctions. Cela inclurait même les dissidents de longue date qui ont joué un rôle de premier plan dans l’insurrection contre Kadhafi mais qui ont été ministres des dizaines d’années auparavant sous l’ancien régime. Les protestataires en faveur de cette purge étaient si menaçants que les membres du parlement ont été contraints de se réfugier dans les bureaux du service météorologique à l’extérieur de Tripoli où ils ont été attaqués par des hommes armés qui ont envahi le bâtiment déserté par la police. Des parlementaires ont été retenus en otage pendant 12 heures et d’autres ont bravé les balles pour s’enfuir.
Aux abords de Tripoli, la loi des milices est encore plus totale. Le reste du monde ne s’y intéresse que lorsqu’il y a des violences spectaculaires comme l’assassinat à Benghazi en septembre dernier de l’ambassadeur étasunien Chris Stevens par des milices djihadistes. Et si cet événement d’une violence extrême a reçu une telle couverture des médias étrangers, c’est pour la seule et unique raison que le parti républicain en a fait un cheval de bataille politique aux Etats-Unis. Mais l’ambassadeur et ses gardes ne sont pas les seuls étrangers à avoir été assassinés à Benghazi depuis le renversement de Kadhafi. Une association des droits de l’homme égyptienne a annoncé le mois dernier qu’un copte égyptien nommé Ezzat Hakim Attalah avait été torturé à mort dans la ville après avoir été détenu avec 48 autres commerçants dans le marché municipal de Benghazi.
Les organisations des droits humains décrivent la situation en Libye avec plus de sérieux et d’impartialité que les médias internationaux, à part quelques honorables exceptions. Comme c’est sa tradition, Human Rights Watch, qui est basé à New York, a diffusé le mois dernier un rapport documentant le nettoyage ethnique de la ville de Tawergha où 40 000 personnes ont été forcées de quitter leur maison et « ont été détenues arbitrairement, torturées et assassinées ». La forte population noire de la ville a été accusée d’avoir soutenu Kadhafi par les milices de Misrata. Human Rights Watch a utilisé des images satellites pour montrer que la destruction de Tawergha a eu lieu principalement après la guerre de 2011 au cours de laquelle 1370 sites avaient été détruits ou endommagés. Fred Abrahams, un conseiller spécial de Human Rights Watch, a déclaré que les images par satellite confirment que « le pillage, les incendies, et les destructions systématiques étaient organisés et avaient pour but d’empêcher les habitants de revenir ».
Le manque d’intérêt de la presse internationale offre un contraste flagrant avec sa couverture de la Libye pendant la guerre. Au printemps 2011, je faisais un reportage sur les combats autour de la ville de Ajdabiya au sud de Benghazi. Il y avait une ambiance de guerre bidon que ne reflétaient pas les reportages enthousiastes. A l’entrée sud de Ajdabiya, je me souviens avoir regardé avec amusement les équipes de télévision se positionner de telle sorte qu’on ne puisse pas se rendre compte qu’il y avait plus de journalistes que d’insurgés.
Je n’ai jamais vu de positions rebelles ni même de barrages rebelles sur les routes entre Ajdabiya et Benghazi, deux villes qui étaient dépendantes des frappes de l’OTAN pour leur défense. C’était certainement des unités rebelles braves et dévouées, comme l’ont dit les journalistes, mais les insurgés auraient été rapidement battus sans le soutien de l’OTAN.
Le fait que Kadhafi ait été renversé principalement par des forces étrangères a de grandes conséquences pour la Libye d’aujourd’hui. Cela explique que les insurgés, tout en croyant et affirmant que la victoire était leur oeuvre, se soient révélés trop faibles pour mettre en place quelque chose à la place de la version de nationalisme arabe de Kadhafi. Sans ce nationalisme arabe, il n’y a pas grand chose pour contrebalancer le fondamentalisme islamique ou le tribalisme.
La situation catastrophique qui est celle de l’Irak depuis 2003 se propage, sous des formes différentes, à d’autres pays arabes. Ils se rendent compte, comme les Irakiens, qu’il n’est pas possible de passer à un fonctionnement démocratique tant que les principales forces politiques ne sont pas d’accord sur les règles qui déterminent l’attribution du pouvoir.
L’auto-détermination nationale devrait être au coeur de tout nouvel ordre. Mais le problème des révoltes du printemps arabe, c’est qu’elles ont toutes été fortement dépendantes du soutien extérieur. Or, comme le montre ce qui arrive en Irak et en Libye, l’intervention étrangère est toujours intéressée. Les révolutionnaires de tous les pays recherchent l’aide étrangère, mais pour assurer le succès de leur entreprise sur le long terme, ils doivent y renoncer très vite. Et ils doivent construire un état de droit parce que, sinon, de nouveaux dictateurs s’imposeront.
Patrick Cockburn http://www.voxnr.com
Source :
The Independent
Je recevais cette semaine un appel d’une très belle œuvre : « Orpheopolis », association qui recueille, accompagne, soutient les orphelins de la police. Cela me rappelait combien d’hommes et de femmes sont tombés pour avoir veillé sur notre sécurité et combien leurs familles ont payé très cher le prix de leur dévouement.
Il est regrettable que les derniers événements aient mis en avant des policiers, obéissant aux ordres, gazant des enfants dont plusieurs furent hospitalisés.
Quel sera l’impact de ces comportements dans les familles profondément choquées, probablement celles qui, majoritairement, contribuent avec générosité à l’œuvre précitée ? Car l’on sait très bien que les familles descendant dans les rues ces temps-ci sont plutôt celles qui sont reconnaissantes à tous ceux qui participent à leur sécurité.
Je ne puis m’empêcher d’évoquer cette phrase du Maréchal Leclerc : « On n’est pas tenu d’obéir aux ordres au nom des grandes certitudes ». Certains surent effectivement désobéir dans la tourmente au péril de leur vie ou de leur liberté.
Le sectarisme de notre gouvernement conduira-t-il des hommes et des femmes au service de l’Etat à désobéir pour être fidèles à leurs valeurs ? La très belle devise de la Police « Pro Patria vigilant » les rend gardiens de la patrie et de toutes les valeurs reçues de nos pères, dont l’attachement à la famille et la protection des plus faibles parmi lesquels nos enfants.
J’espère que le jour venu, ils auront ce courage-là !
Ce jour est-il venu ?
Hildegarde http://www.actionfrancaise.net
La Serbie a t-elle été attaquée, en 1999 ? Pour répondre à la question, Milica Radojkovic-Hänsel convoque les documents d’époque (incluant la lettre de Willy Wimmer au chancelier Gerhard Shröder). Il met en évidence le caractère inadmissible des demandes de Rambouillet pour justifier une guerre déjà lancée.
Il y a 14 ans – après les négociations de Rambouillet et Paris entre le 6 et le 23 février 1999 – les médias globaux avaient informé au public que « la délégation serbe n’a pas accepté l’accord offert et qu’elle l’a qualifié de ‘nul et non avenu’ ».
Les médias insinuaient, que le soi-disant Groupe de contact pour la Yougoslavie soutenait prétendument cet accord. Cette commission était composée de 4 pays membres de l’OTAN plus la Russie. Mais la Russie refusait d’approuver la partie militaire (annexe B) de cet accord – un fait qui à été caché par les informations des médias.
Qu’est-ce qui c’est réellement passé à Rambouillet et Paris et quels étaient les termes exacts de l’« annexe B » ?
Madeleine Albright, la secrétaire d’Etat états-unienne de l’époque, a prétendu que « la partie militaire de l’accord était pratiquement le noyau de l’accord offert à Rambouillet », lequel était inacceptable pour la délégation de la République fédérale de Yougoslavie.
Živadin Jovanovic, le ministre des Affaires étrangères yougoslave d’alors, a déclaré dans son interview avec le quotidien de Belgrade Politika, le 6 février 2013, qu’« à Rambouillet, il n’y a eu ni tentative d’atteindre un accord, ni de négociation, ni un accord ». La délégation yougoslave avait été invitée à Rambouillet afin de participer aux négociations avec la délégation albanaise du Kosovo.
Il semble exact qu’il n’y a effectivement pas eu de négociation. Cette conclusion peut être tirée des diverses prises de position de quelques représentants occidentaux, entre autres celles du président d’alors de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et du ministre des Affaires étrangères norvégien.
L’information partisane de la presse occidentale et les affirmations partiales des politiciens occidentaux concernant « l’échec des négociations suite au refus du document politique demandant une large autonomie du Kosovo » par les représentants yougoslaves, visaient à préparer l’opinion publique à une agression militaire l’OTAN, agression qui était déjà planifiée pour octobre 1998 mais qui fut, pour des raisons évidentes, reportée au 24 mars 1999.
La seule chose vraie est que la délégation yougoslave avait prié à plusieurs fois de pouvoir négocier – ce qui ressort des messages écrits transmis aux négociateurs lors des pourparlers – des négociations directes entre les délégations yougoslave et kosovare.
Les documents officiels prouvent ce fait. Christopher Hill, le représentant des Etats-Unis à ces négociations, a prétendu dans sa réponse à de telles demandes que la délégation du Kosovo « ne voulait pas de négociations directes ». « Ainsi, il était clair pour nous tous que le dialogue directe ne convenait pas aux Américains et que c’était la véritable raison pour laquelle le contact direct n’a pas eu lieu », a déclaré Jovanovic. Et d’ajouter : « Il n’est point croyable que dans une situation, dans laquelle les Américains auraient vraiment voulu des négociations directes, la délégation du Kosovo n’aurait pas accepté cette demande. »
Les médias du monde et les représentant occidentaux ont sciemment mal interprété le refus prétendu de la Yougoslavie, de « l’établissement de troupes pour le maintien de la paix au Kosovo (et Métochie) ». La vérité par contre est que la délégation yougoslave avait accepté les parties politiques du projet d’accord de Rambouillet, mais pas son « annexe B » avec les points 2, 5 et 7, qui proposaient et demandaient l’occupation militaire de tout le territoire de la République fédérale de Yougoslavie d’antan (c’est-à-dire la Serbie avec deux provinces autonomes et le Monténégro). C’est pour cela que l’opinion publique du monde entier a été objet d’une manipulation médiatique, disant que les Serbes « refusaient des troupes de maintien de la paix au Kosovo (et Métochie) ».
Mais que sont les « forces de maintien de la paix » dans la pratique internationale et dans le droit international ? Dans la pratique internationale ce sont des troupes administrées par les Nations Unies (les Casques bleus) ; se sont des troupes, que les pays membres de l’ONU mettent à disposition. Ce ne sont pas des troupes de l’OTAN.
Afin de comprendre, ce qui a poussé la République fédérale de Yougoslavie à refuser la partie militaire du document présenté à Rambouillet, il est nécessaire de lire ses dispositions :
« (I) Les personnels de l’OTAN bénéficieront, tout comme leurs véhicules, navires, avions et équipement, d’un passage libre et sans restriction et d’un accès sans ambages dans toute la RFY, y compris l’espace aérien, les eaux territoriales associées et toutes les installations ;
(II) Les personnels de l’OTAN, en toutes circonstances et à tout moment, seront dispensés des juridictions des Parties, concernant toute agression civile, administrative, criminelle ou disciplinaire qu’ils sont susceptibles de commettre en RFY ;
(III) Les personnels militaires de l’OTAN devront normalement porter un uniforme, ils pourront posséder et porter une arme ;
(IV) Les Parties pourront, sur simple demande, accorder tous les services de télécommunication, y compris les services de diffusion, nécessaires à l’Opération, tels que définis par l’OTAN. Ceci comprendra le droit d’utiliser les moyens et services nécessaires pour assurer une capacité totale de communiquer et le droit d’utiliser tout le spectre électromagnétique à cette fin, gratuitement ;
(V) l’OTAN est autorisée à détenir des individus et, aussi vite que possible, à les remettre aux autorités concernées. »
Les médias du monde, surtout ceux des Etats membres de l’OTAN et les représentants d’alors des Etats-Unis et d’Europe, ont caché le contenu du document militaire, en reprochant aux dirigeants serbes et au président yougoslave « un manque de coopération dans les efforts, de trouver une solution pacifique ». Tout comme Rambouillet, « la Conférence de Paris n’était pas une réunion, dans laquelle on aurait pu voir un ‘effort’ sérieux pour arriver à une entente, des négociations ou un accord ». L’envoyé des Etats-Unis, Christopher Hill, exigea de la délégation yougoslave uniquement de signer le texte qu’il avait élaboré et mis sur table – selon le principe Take it or leave it, à expliqué l’ancien ministre Živadin Jovanovic.
Outre les nombreuses condamnations du projet d’accord exprimées par des experts en droit international, l’appréciation du document par l’ex secrétaire d’Etat US Henry Kissinger a fait l’objet d’une attention spéciale dans une interview accordée le 27 juin 1999 au Daily Telegraph de Londres. Il y avait alors déclaré :
« Le texte du projet de l’accord de Rambouillet, qui exigeait le stationnement de troupes de l’OTAN dans toute la Yougoslavie, était une provocation. Il a servi de prétexte pour commencer les bombardements. Le document de Rambouillet était formulé de telle manière qu’aucun Serbe ne pouvait l’accepter. »
Ces mots indiquent, entre autres, que l’agression de 1999 contre la République fédérale de Yougoslavie était présentée dans les médias occidentaux comme un épilogue, qui se retrouvait dans le lancement de la nouvelle stratégie interventionniste de l’OTAN sous la conduite des Etats-Unis. Cette stratégie a été officiellement introduite lors de la rencontre de l’OTAN qui s’est tenue le 25 avril 1999 à Washington, c’est-à-dire au moment même où l’agression contre la République fédérale de Yougoslavie avait lieu.
Avec l’agression contre la République fédérale de Yougoslavie, l’OTAN a muté d’une alliance défensive en une alliance agressive, qui s’arroge le droit d’intervenir partout dans le monde en tant que puissance militaire.
En outre, l’estimation des dirigeants yougoslaves en ce qui concerne la politique officielle du pays était juste, quand ils disaient qu’un des buts de cette agression était de créer un préjudice pour des actions militaires sans mandat de l’ONU et en violation de la charte de l’ONU dans le monde entier.
Cet avis a été confirmé lors de la conférence de pays membres de l’OTAN et des candidats à l’adhésion, qui a eu lieu en avril 2000 à Bratislava. La conférence avait été organisée par le Département d’Etat US et l’American Enterprise Institute du Parti républicain, seulement quelques mois après l’agression contre la République fédérale de Yougoslavie. Parmi les participants il y avait de très hauts fonctionnaires (des représentants gouvernementaux ainsi que des ministres des Affaires étrangères et de la Défense) des pays membres de l’OTAN et des candidats à l’adhésion.
Les sujets principaux à cette conférence étaient les Balkans et l’élargissement de l’OTAN. Dans son résumé écrit de la conférence du 2 mai 2000, résumé qu’il avait fait parvenir au chancelier allemand Gerhard Schröder, Willy Wimmer, alors membre du Bundestag et vice-président de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE déclarait que, selon les Etats-Unis, l’attaque de l’OTAN contre la République fédérale de Yougoslavie constituait un précédent qui pourra être utilisé, à chaque fois qu’on en aura besoin. C’est qu’il signale dans la phrase : « bien sûr tel un précédent auquel chacun pourra se référer et le fera ».
Wimmer y expliquait une des conclusions décisives. Il s’agit d’une confirmation, rétroactive, que le véritable but des négociations de Rambouillet n’était pas de rendre possible de quelconques négociations directes entre les parties concernées (Serbes et Albanais) ou de trouver une quelconque solution politique, mais plutôt de créer un prétexte pour une agression, ce que Henry Kissinger avait déjà clairement signalé en 1999 (« Il a servi de prétexte pour le début des bombardements. »).
Dans son message écrit, Willy Wimmer fait remarquer ensuite que [selon l’organisateur lui-même] « la guerre contre la République fédérale de Yougoslavie a été menée pour corriger une décision erronée du général Eisenhower datant de la Seconde Guerre mondiale ». En conséquence, il fallait que des troupes US y soient stationnées, pour des raisons stratégiques, ce qui n’a pas été fait en 1945. Avec la construction de la base militaire Camp Bondsteel au Kosovo – la plus grande d’Europe – les Etats-Unis ont mis en pratique leur position exprimée lors de la Conférence de Bratislava, en prétendant que « pour des raisons stratégiques, il fallait stationner des soldats américains dans cette région ».
Dans sa lettre, Wimmer affirme aussi (point 1) : « Les organisateurs demandèrent de procéder aussi rapidement que possible au sein des alliés à la reconnaissance d’un Kosovo indépendant au niveau du droit international », pendant que « la Serbie (en tant qu’Etat successeur de la Yougoslavie) doit durablement rester en marge du développement européen », (selon Wimmer afin d’assurer la présence militaire US dans les Balkans).
En outre, Willy Wimmer revendique :
« La constatation du fait que l’OTAN avait agi contre toutes les règles internationales et avant tout contre les clauses impératives du droit international en attaquant la République fédérale de Yougoslavie, ne rencontra aucune opposition ». (Point 11)
Dans son texte, il est également écrit :
« La partie américaine semble vouloir, dans le contexte global et afin d’imposer ses buts, consciemment et volontairement faire sauter l’ordre juridique international résultant de deux guerres au dernier siècle »
Ce qui veut dire que le droit international est considéré comme un obstacle à l’élargissement prévu de l’OTAN.
Et Wimmer de terminer : « La puissance doit primer sur le droit. »
Texte intégral de la lettre adressée, le 2 mai 2000, au Chancelier de la République fédérale d’Allemagne, Gerhard Schöder, par Willy Wimmer, alors vice-président de l’Assemblée parlementaire de la OSCE
Lettre à Monsieur Gerhard Schröder, député au Bundestag
Chancelier de la République fédérale allemande
Chancellerie fédérale
Schlossplatz 1, 1017 Berlin
Berlin, le 2 mai 2000
Monsieur le Chancelier,
A la fin de la semaine passée, j’ai eu l’occasion de participer à Bratislava, la capitale de la Slovaquie, à une conférence organisée conjointement par le Département d’Etat des Etats-Unis et l’American Enterprise Institute (l’Institut des Affaires étrangères du Parti républicain) ayant pour thèmes principaux les Balkans et l’extension de l’OTAN.
Des auditeurs de haut rang assistaient à la manifestation, ce dont témoignait la présence de nombreux Premiers ministres ainsi que de ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la région. Parmi les nombreux points importants qui ont pu être traités dans le cadre du thème susmentionné, quelques-uns méritent particulièrement d’être cités :
Vu les participants et les organisateurs, on ne peut s’empêcher, à l’issue de cette manifestation qui s’est déroulée en toute franchise, de procéder à une évaluation des déclarations faites à cette conférence.
La partie américaine semble vouloir, dans le contexte global et afin d’imposer ses buts, consciemment et volontairement faire sauter l’ordre juridique international résultant de deux guerres au dernier siècle. La puissance doit primer sur le droit. Là où le droit international fait obstacle, on l’élimine.
Lorsqu’un développement semblable frappa la Société des Nations, la Seconde Guerre mondiale pointait à l’horizon. On ne peut qu’appeler totalitaire une réflexion qui considère ses propres intérêts de façon aussi absolue.
Veuillez agréer, Monsieur le Chancelier, l’expression de mes sentiments distingués.
Willy Wimmer
Membre du Bundestag
Président du groupement régional de la CDU du Bas-Rhin,
Vice-président de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE
Le présent article a été rédigé sur la base de l’article d’Andreas Bracher « Was will die westliche Balkanpolitik ? » et des remarques d’Andreas Bracher, parus in Der Europäer Jg. 6, Nr. 1, Nov. 2001.
Les notes de bas de page sont d’Andreas Bracher.
Traduction : Horizons et débats
[1] Jusqu’à présent, le Kosovo teste formellement une province de la Serbie, qui est elle-même une République faisant partie de la Yougoslavie. Le maintien de ce statut avait été une condition préalable à la fin de la guerre dite du Kosovo de juin 1999. Officiellement, le maintien de ce statut fait jusqu’à aujourd’hui partie du programme de l’Occident.
[2] L’Acte final d’Helsinki : l’ordre dit de la CSCE, qui en avait établi en 1975 les bases pour une vie communautaire des Etats en Europe. Parmi ces bases figurait, entre autres, l’inviolabilité des frontières.
[3] Cela semble se rapporter à l’invasion des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale. Churchill avait demandé entre autres une invasion alliée dans les Balkans. Au lieu de cela, Eisenhower ordonna, en tant que Chef suprême des forces alliées, un débarquement en Sicile (1943) et en France (1944). Par conséquent, il n’y a pas eu de forces d’occupation occidentales dans les Balkans.
[4] L’OTAN a mené la guerre du Kosovo de 1999 sans mandat de l’ONU. Un pareil mandat aurait correspondu aux desiderata des gouvernements européens, mais pas à ceux du gouvernement des Etats-Unis. Celui-ci aimerait agir de façon aussi autoritaire que possible et sans restrictions internationales. Ce qu’on entend manifestement sous points 5 et 6, c’est que dans cette guerre,
a) les Etats européens ont surmonté leurs engagements envers leurs opinions publiques par rapport au mandat de l’ONU et
b) que cela a créé un précédent pour des engagements futurs sans mandat de l’ONU.
[5] L’Empire romain n’a jamais atteint la mer Baltique. Pour autant que Wimmer ait rendu correctement les déclarations, on entend apparemment d’une part l’empire romain, d’autre part l’Eglise de Rome.
[6] Cela signifie donc qu’il faut couper la Russie de son accès à la mer Baltique et l’écarter ainsi de l’Europe.
[7] L’accent mis sur le droit à l’autodétermination montre à nouveau le wilsonianisme des Etats-Unis – d’après l’ancien président US Woodrow Wilson – qui était, selon Rudolf Steiner, un adversaire essentiel lors de la fondation de la triarticulation sociale. Steiner considérait que c’était un programme de « la destruction de la vie communautaire des peuples européens ». Celle-ci permet le démantèlement de presque tous les Etats européens par la mise en exergue des « problèmes de minorités ».
[8] Il semble que ce sont là des réactions à des remarques de Wimmer. Les participants à la conférence étaient parfaitement conscients de ces atteintes aux clauses du droit international public, mais elles leur étaient indifférentes.
Exclusif. Incarcérés pour rien…
Nous étions soixante‐sept. Des jeunes aux casiers intacts, des jeunes dont la politesse dispute l’honnêteté, des jeunes qui ne vont dans les commissariats que pour recourir à la protection des forces de l’ordre contre les malfaiteurs.
Nous étions la France enfermée parce qu’elle veut exprimer calmement son opposition à la loi Taubira. Détention de tentes, baisers de fiancés révoltés par la répression policière, réveil citoyen ? Nous cherchons encore l’intitulé factuel qui motiva ce qu’il convient d’appeler une rafle. Dix‐sept heures, dix-sept longues heures à attendre dans un commissariat étriqué, dix‐sept heures dans la puanteur, la chaleur, l’exaspération. Incarcérés pour rien.
Justice à la carte ! Comment décrire ce que nous avons subi ? Des larmes de jeunes filles épuisées, la tension, l’attente. Comment concevoir que soixante‐sept étudiants soient raflés en France ? Comment concevoir que les Femen soient libérées à l’œil quand leur violence répond à notre pacifisme ? Comment concevoir que la Police charge tandis qu’un sénateur est parmi nous ? Comment concevoir cette violence de l’État contre des jeunes qui s’engagent pour leur pays ? [...]
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