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insécurité - Page 999

  • L'Allemagne est otage de la zone euro et victime d'un « chantage à l'Holocauste »

    Le titre donné par la rédaction à l’article qui suit s’inspire du thème principal du dernier livre de Thilo Sarrazin paru le 22 mai dernier, L’Europe n’a pas besoin de l’euro. Cette publication a provoqué un tollé général et les gardiens du temple Euro se sont répandus en indignation. Mais l’auteur n’en est pas à son coup d’essai : en septembre 2010, avec son L’Allemagne court à sa perte, il s’était attaqué à l’immigration et déjà les réactions à son encontre avaient été violentes, allant jusqu’à son éviction de la Deutsche Bundesbank dont il était membre du directoire.

    Il n’est jamais bon, en Europe et par conséquent en Allemagne, de toucher aux tabous. Cette fois-ci, l’auteur s’attaque à la monnaie unique en faisant un lien entre la culpabilité allemande vis-à-vis de l’Holocauste et les eurobonds : « Ils [les partisans allemands des obligations européennes] sont poussés par ce réflexe très allemand selon lequel nous ne pourrions finalement expier l'Holocauste et la Deuxième Guerre mondiale qu'une fois transférés en des mains européennes l'ensemble de nos intérêts et de notre argent. »
    Philippe Simonnot, pour Nouvelles de France, livre ses réflexions sur cette révolte de Thilo Sarrazin.
    Polémia

    Thilo Sarrazin a encore frappé avec son gros marteau. Cette fois ce n’est plus l’islamisme qu’il a mis sur son enclume comme l’année dernière, mais l’euro. Cet ancien dirigeant de la Bundesbank, dont il a dû démissionner en septembre 2010 après avoir été accusé de racisme et d’antisémitisme, a trouvé les chemins fortunés des best-sellers en disant tout haut ce que maints Allemands n’osent même pas penser tout bas. En quelques jours son L’Europe n’a pas besoin de l’euro est en tête des gondoles et des ventes. « Soit Sarrazin parle et écrit par conviction des sottises révoltantes, soit il le fait par calcul méprisable ». Cet anathème a été lancé sur sa tête par Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, qui n’est pas connu pour faire dans la dentelle.

    Que dit donc de tellement sot ou méprisable l’ancien banquier d’obédience socialiste ? Qu’Angela Merkel a tort de dire que « si l’euro échoue, l’Europe échoue ». Thilo Sarrazin nous donne pourtant un message de raison et d’espoir en ne liant pas le sort du Vieux Monde à une monnaie condamnée.

    Quoi encore ? Que les pays qui violent continuellement le pacte de stabilité doivent quitter la zone euro. Logique ! Si l’on ne respecte pas les règles d’un club, ne doit-on pas le quitter ?

    Encore ceci : Thilo Sarrazin s’insurge contre les eurobonds, prônés par la France, mais aussi par une grande partie de l’opposition allemande de gauche et écologiste. Et il accuse cette dernière d’être motivée par ce réflexe « très allemand » de penser que « l’on aura définitivement expié l’Holocauste et la Guerre Mondiale quand nous aurons mis toutes nos affaires, et aussi notre argent, entre des mains européennes ». Là, il est allé trop loin pour la bonne pensée des deux côtés du Rhin ou des Alpes. Halte-là !

    Déjà, en 1969, Franz Joseph Strauss, leader bavarois en culotte de peau, avait déclaré : « Un peuple qui a engrangé de tels succès économiques a le droit de ne plus rien entendre à propos d’Auschwitz ».

    Eh bien ! Il faut regarder les choses en face.

    La France est en ce moment bercée par les douceurs du hollandisme entre deux campagnes électorales, la présidentielle et la législative ; elle vogue dans une sorte d’apesanteur où il n’est plus question que de concertation des partenaires sociaux, de modération des loyers, de coup de pouce au SMIC, d’embauche de nouveaux fonctionnaires, de limitation des inégalités et d’imposition des « mauvais riches ». Cette France autiste est bien représentée par le portrait officiel que l’on vient de dévoiler à nos yeux ébahis. Le président est à l’ombre des grands arbres du parc élyséen, comme s’il redoutait la lumière trop crue de l’Histoire, les bras ballants alourdis par des mains enflées – une séquelle des bains de foule ? Monsieur Fraise-des-Bois est parti à la cueillette, le Palais est loin derrière, surexposé, comme dans un rêve, au moins pour cinq ans !

    Cette France qui se met à l’ombre voit moins que jamais que l’Allemagne est en train de prendre sa revanche. Une revanche séculaire.

    La puissance économique de notre voisin n’a jamais été aussi manifeste que depuis que la dernière crise du capitalisme a éclaté, et elle est en train de se muer en puissance politique. On évoque de plus en plus l’avènement d’une Europe du Nord dans laquelle la France jouerait un rôle de second rang si elle n’en est pas exclue et déclassée dans l’Europe du Sud. Le but poursuivi par Bismarck dès 1860 serait enfin atteint – cette fois, sans coup férir, et donc durablement. Comment en est-on arrivé là ?

    A force d’être obnubilé par le désastre absolu qu’a été l’hitlérisme, on a réécrit l’histoire de l’Allemagne comme si elle devait conduire fatalement au nazisme et aux camps d’extermination et comme si l’Allemagne, à jamais coupable, ne pourrait plus prétendre au rang de grande puissance. Redevenu un géant économique – depuis longtemps déjà et avec quelle rapidité – elle serait toujours un nain politique entravé par les chaînes du remords de crimes imprescriptibles. Même la réunification des deux Allemagnes a été acceptée bon gré mal gré alors que la division de la nation allemande avait été considérée depuis 1945 comme un gage de paix. On a imaginé harnacher cette nouvelle puissance par l’euro – ce plat de lentilles, qui a finalement permis à l’Allemagne, par une ruse monétaire de l’Histoire, de franchir le dernier échelon de sa marche vers le sommet européen, on le constate aujourd’hui.

    « Peut-il y avoir trop de mémoire ? » se demande Charles Maier, historien américain dans son excellent Unmasterable Past (1). Faut-il faire écho aux avertissements de Henri Heine : les Allemands ruminent des vengeances à travers les siècles ? Ne faudrait-il pas dénazifier l’histoire de l’Allemagne ? C’est à quoi nous invitent aujourd’hui Thilo Sarrazin et ses succès fracassants de librairie. L’Allemagne profonde s’exprime à travers lui.

    Les douze années de Hitler au pouvoir nous empêchent de voir que le génie allemand domine les scènes culturelle, artistique et scientifique mondiales depuis deux cents ans. Ce génie aurait dû autoriser l’Allemagne à diriger le monde au XXe siècle, mais ce destin manifeste a été contrarié par des circonstances qu’il faut expliquer par la volonté farouche de l’Angleterre de conserver ses privilèges impériaux. Si l’on se reporte un siècle plus tôt, au tout début de la Première Guerre mondiale, la supériorité allemande était évidente aux yeux des intellectuels allemands, y compris sur le plan moral, et devait lui permettre de triompher, en cette épreuve décisive pour le destin du monde, de soi-disant démocraties qui, pour lui barrer la route, s’étaient alliées avec l’un des régimes les plus réactionnaires de l’époque, la Russie tsariste, ensanglantée de pogroms à répétition et expansionniste. Même les juifs allemands considéraient l’empire de Guillaume II comme un nouvel Israël et se portèrent les premiers au front pour repousser ses ennemis.

    Fruit de la Révolution française, l’invention de la « nation » allemande avait érigé en mythe un anti-Vercingétorix en la personne d’Arminius, alias Hermann, vainqueur des armées romaines en l’année 9 de notre ère à la bataille de Teutberg (2). Corrélation : la langue allemande vierge de toute corruption latine, authentique langue du peuple, est seule capable de reprendre l’héritage grec : Herder, Fichte, Thomas Mann, Heidegger – seule capable d’exprimer l’être. On a même pu parler d’une tyrannie exercée par la Grèce sur l’Allemagne (3) – ce qui paraît risible aujourd’hui. Les juifs allemands, qui considéraient l’Allemagne comme un « nouvel Israël », n’étaient pas les derniers à opposer la Kultur à la méprisable « civilisation ». Mais cette nation privilégiée, élue (4), sainte, vraie, Urvolk, douée, animée d’un Volksgeist, « protestante » après Luther, est d’abord une nation sans Etat, et cela à cause de la France qui pourtant lui « sert » le modèle de l’Etat-nation.

    Auparavant, faut-il le rappeler aux bonnes consciences françaises, l’Allemagne avait été victime de l’impérialisme français :

    • – l’émiettement de l’Allemagne en une multitude d’Etats et de principautés (5), fut consacré par les traités de Westphalie, qui concluent la guerre de Trente Ans – « paix » qui n’empêchera pas les armées françaises de ravager le Palatinat par deux fois, en 1674 et en 1689, pour ne rien dire des ravages des conquêtes napoléoniennes ;
    • – Versailles, obsession allemande, d’abord comme modèle politique et culturel (le Sans-Souci de Frédéric II, entre autres), puis comme symbole de l’oppression française, ensuite comme lieu de consécration du 2e Reich en 1871 dans la Galerie des Glaces ;
    • – Versailles, enfin maudit comme le Traité de 1919 qui porte son nom. Versailles, comme lieu du mensonge qui a consisté à faire de l’Allemagne la seule coupable de la Première Guerre mondiale (article 231 du Traité) et à bâtir sur ce mensonge les fameuses Réparations. Le Boche paiera. Eh bien ! Non. L’Allemagne ne paiera pas – pas plus aujourd’hui qu’hier. C’est ce que nous dit Thilo Sarrazin.

    Au XIXe comme au XXe siècle, du IIe au IIIe Reich en passant par la République de Weimar, l’ambition allemande a été de disputer le sceptre du monde à une Angleterre déjà sur le déclin, une fois l’Allemagne réunifiée et modernisée.

    D’où la peur récurrente de la réunification allemande, qu’un François Mitterrand a essayé de retarder (6), en vain, puis d’apprivoiser avec la création de l’euro – en vain aussi, comme nous pouvons le constater aujourd’hui. Déjà au Congrès de Vienne, en 1815, Talleyrand se demandait : « Qui peut calculer les conséquences si les masses en Allemagne devaient se combiner en un seul tout et devenir agressives ? » Là encore, Thilo Sarrazin doit être écouté.

    La supériorité économique allemande qui obnubile de nouveau les Français (7) est en fait une vieille histoire qui remonte au moins au XIVe siècle. Elle tient à la structure non centralisée de l’Etat allemand, quand il existe, et à l’anarchie allemande, quand cet Etat n’existe pas, par opposition multiséculaire à l’Etat français tentaculaire et prédateur. Colbert, qui a ruiné la France de son temps, est impensable de l’autre côté du Rhin. La fameuse « discipline » allemande, qui est le secret de sa réussite, est en fait une autodiscipline que s’impose une nation née sans État. Cette supériorité économique a permis à Bismarck d’inventer l’état providence qui, transposé sous d’autres cieux, conduit immanquablement à la faillite ou à la guerre, du Welfare State au Warfare State

    Le génie allemand, toujours vivant, pousse aujourd’hui l’Allemagne à prendre sa revanche, au moins en Europe, et de reprendre sa marche drang nach Osten, cette fois jusqu’en Chine, sans que ni la Grande-Bretagne ni les États-Unis ne puissent l’en empêcher comme en 1905-1918 ou 1933-1945.

    Trop tard pour le salut du Vieux Monde ? Le monde a changé. Des forces nouvelles gigantesques se sont levées en Asie… La nouvelle Allemagne permettra-t-elle de sauver l’Europe aux anciens parapets ? Là est la question que nous devons nous poser. A condition de relire l’histoire avec d’autres lunettes que celles que nous avons chaussées depuis des dizaines d’années.

    « Le monde veut plus d’Allemagne », tel était le titre de l’éditorial qui s’étalait à la  Une  du Monde, daté des 5-6 février 2012. Titre que l’on pouvait lire dans l’autre sens : « L’Allemagne veut plus de monde ! » Et surtout ne plus payer pour les autres.

    Philippe Simonnot,  Tribune libre
    Nouvelles de France
    6/06/2012

    Titre original : L’Allemagne ne paiera pas

    Notes :

    1. The Unmasterable Past: History, Holocaust, and German National Identity, Harvard University Press, 1988.
    2. La célèbre pièce de Kleist, La Bataille d’Herman, Die Heramnnsschlacht, date de 1809.
    3. E. M. Butler (1935), The Tyranny of Greece over Germany, en particulier sur Lessing, Goethe, Schiller, Höderlin, K. F. Schinkel, C. G. Langhans, Schliemann, Nietzsche, Stefan George. À l’époque, l’Allemagne apparaissait comme composée d’une multitude d’États comme l’ancienne Grèce, avec une culture supérieure à celle de son éventuel conquérant (Rome). La Porte de Brandebourg (que l’on doit à Langhans), a eu comme modèle les Propylées de l’Acropole athénienne.
    4. Terme employé par Jörg Lanz von Liebenfels dans sa Théozoologie (1905).
    5. « Je ne peux m’imaginer un peuple qui serait plus divisé que les Allemands », Höderlin, Hyperion.
    6. Mais aussi Jacques Delors et Laurent Fabius.
    7. L’Allemagne enregistre trois fois plus de brevets que la France – un indice parmi beaucoup d’autres.

    Philippe Simonnot a publié en collaboration avec Charles Le Lien La monnaie, Histoire d’une imposture, chez Perrin.

    Correspondance Polémia – 7/06/2012

  • Jour de victoire pour la France au Mali, malgré des perspectives peu rassurantes

     

    Jour de victoire pour la France au Mali, malgré des perspectives peu rassurantes
    Mission accomplie pour la France: les forces françaises ont pris la ville de Kidal, dernier bastion des islamistes au Nord-Mali.

    La guerre fut courte et inhabituelle. Elle a commencé il y a trois semaines contrairement à toute attente: les Européens ont aidé les forces américaines pendant des années en Afghanistan et en Irak, soit, mais évoquaient constamment leur retrait.

    En 2011, l'opération en Libye - avant tout européenne – n’était pas une guerre-éclair malgré les apparences. Elle s'est déroulée avec une tension extrême de forces et de ressources pour les pays européens. Sans parler de son résultat, c'est-à-dire le tableau plus que dramatique de la Libye aujourd'hui. Tout cela ne renforce pas le moral.

    En ce qui concerne le Mali, les Français et d'autres Européens ne pouvaient pas rester de marbre: les djihadistes qui régnaient déjà au nord du pays sont entrés en janvier à Kona (l’épicentre des combats actuels) et s'apprêtaient clairement à mettre le cap sur la capitale Bamako.

    Si ce scénario était arrivé à son terme, un deuxième Afghanistan taliban apparaîtrait sur la carte de l’Afrique à proximité des pays qui fournissent du pétrole et du gaz à l'Europe – l'Algérie et la Libye - cette dernière étant elle-même sur le point de se transformer en une sorte de Mali. Et tout le secteur énergétique nucléaire français fonctionne grâce aux mines d'uranium au Niger voisin.

    C'est donc ici un cas d'urgence où l'Europe - dans le cas présent la France mais appuyée d'une manière ou d'une autre par tous les Européens - fait la guerre malgré la crise économique et toutes ses dispositions pacifistes.

    Leçon numéro un: sur ce modèle, la situation au Grand Moyen-Orient pourrait pousser les Européens ou les Américains à une réaction militaire immédiate en dépit de leurs propres dispositions, et pas seulement au Mali.

    La logique dicte à l'UE et aux Etats-Unis une politique budgétaire prudente et une modestie idoine dans les affaires internationales. Oui. Mais le Mali a dicté un autre ordre du jour, que cela plaise ou non aux Américains et aux Européens.

    L'opération au Mali est figée pour l'instant sur la mince frontière entre une "expédition" d'un corps de 2 500 soldats français et une "guerre", pendant laquelle les troupes se concentrent pendant une longue période en garnisons et que les pertes sont inévitables.

    L'ennemi s'est pour l’instant évaporé et on ne peut pas dire qu'il ait opposé une forte résistance, ce qui soulève des questions désagréables: où est-il? Dans le désert? Vient ensuite le scénario optimiste: les Africains reprendront l'initiative en envoyant leurs troupes au Mali. D'accord. Mais s'ils échouaient?

    Bien sûr, les mouvements ultra-islamistes sont un mal. Ils ont interdit la musique dans le nord occupé du pays et ont tenté de brûler la bibliothèque unique de Tombouctou, où sont conservées des manuscrits datant du XIIème siècle sur la vie de cet oasis à la croisée des routes commerciales.

    Ces manuscrits sont majoritairement rédigés en arabe et concernent l'histoire du monde islamique. Mais pour les extrémistes salafistes, ils étaient simplement "non islamiques". Beaucoup d'ouvrages ont pu être sauvés car les habitants les avaient mis à l'abri chez eux.

    Mais les autres Maliens, sont-ils bons? Un reportage de France-24 montre les troupes maliennes traînant hors de sa maison un habitant de la ville de Diabali libérée et commençant à le frapper à la tête. Parce qu'il avait une barbe. Ici, la barbe ne signifie pas simplement "musulman" – la majorité des Maliens l’est - mais salafiste.

    Ce genre de procédés serait dans l'ordre des choses aujourd'hui. Voici donc ce qui pourrait se produire par la suite: le Mali se transformerait en arène de confrontation tribale et régionale, les habitants chasseraient les troupes gouvernementales et feraient revenir… devinez qui. Et si d'ici là les soldats français ne partaient pas, ils en prendraient aussi pour leur grade. Pour cette raison, d'une manière ou d'une autre, la vie renvoie les Européens à l'idée familière de la "construction nationale". Cette fois en Afrique.

    Le premier ministre britannique David Cameron, qui s'est rendu mercredi en Algérie, a déclaré que 240 militaires britanniques seraient envoyés à Bamako pour aider à constituer une armée malienne régulière. C'est à peu près ce que les Britanniques et autres font en Somalie, en aidant ce qui fait office de gouvernement dans ce pays.

    Pendant ce temps, les Etats-Unis comptent aider les Européens en installant dans la région une base de drones au Niger. D'abord des drones de reconnaissance, puis de combat. Rien de plus pour l'instant. Mais le débat concernant ce qui s’est passé au Mali et la marche à suivre est très intensif aux USA.

    On parle également de drones et de moyens de surveillance électronique américains œuvrant déjà en Afrique - en Somalie et même cette fois au Mali, à partir du Burkina Faso. Mais le succès de l'électronique est limité, les terroristes ne sont plus très bavards au téléphone. Les conclusions des experts américains sur l'Afrique sont du réchauffé. Susanna Wing écrit dans Foreign Affairs que la démocratie a régné au Mali pendant 20 ans, puis les touaregs du nord ont profité du renversement début 2012 et de l'affaiblissement du gouvernement en tentant de créer leur propre Etat, avant de laisser leur place aux islamistes extrémistes.

    Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur cette guerre. Mais il est possible que l'Afrique et ses risques puissent poser problème à l'idée chère d'Obama d’une "réorientation du Moyen-Orient vers l'Extrême-Orient" - où la Chine est en plein boom.
    Dmitri Kossyrev http://www.voxnr.com
    source : RIA Novosti :: lien
  • Florence par-ci, Cassez par-là… Caramba ! Vivement que cela cesse !

    Florence par-ci, Cassez par-là… Caramba ! Vivement que cela cesse ! Ce fut le show médiatique de la semaine. Il fallait bien en trouver un de remplacement, puisque les journalistes sont interdits de fouinage au Mali où nos soldats sont engagés, aux côtés des comiques-troupiers de l’armée nationale, contre les djihadistes, heureux bénéficiaires des armes récupérés dans les entrepôts de feu le colonel Khadafi ou directement reçues de notre pays pour leurs convenances personnelles.

    Ce fut donc du « Florence » par-ci, du « Cassez » par là, elle-même en « live » ou par papa et maman interposés, ou encore par son avocat ou par l’actuel ministre des Affaires Étrangères Laurent Fabius en attentant qu’entrent en scène – ce qui ne fut pas long – Madame Trierweiler et son président de compagnon…

    De leurs côtés, quelques ténors de l’opposition UMP essayèrent tant bien que mal de rappeler que Nicolas Sarkozy s’était engagé, lui aussi, en son temps, pour la Française… Mademoiselle Cassez ne manqua pas de le rappeler sitôt sa libération confirmée.

    Quoi qu’on puisse lui reprocher, on lui reconnaîtra qu’elle n’est pas une ingrate… et qu’elle ne lésine pas ses remerciements, passionnés, émus et répétitifs, larges sourires et yeux brillants de gourmandise, à l’intention de tous ceux qui ont été à ses côtés durant toutes ces années.

    Dont acte.

    Dont acte également que le matraquage médiatique pour convaincre l’opinion française de son innocence a été de force 8, ce qui sur l’échelle de Beaufort indique « Ouragan ou bombe météorologique » dont les « effets à terre » sont des « dégâts très importants de l’ordre de la catastrophe naturelle. »

    Catastrophe naturelle, n’exagérons pas ; tout juste une bouffonne indécence politico-médiatique. Une de plus !

    Que Florence Cassez ait été victime d’une mascarade judiciaire sur fond de manipulation politique, policière ou maffieuse, voire des trois, on peut le concevoir si on se fit à ses déclarations, aux aveux récusés de certains témoins l’ayant accusée, aux intérêts électoraux de quelques dirigeants locaux voulant ainsi prouver leur détermination dans la lutte contre la criminalité – et plus particulièrement contre celle liée aux enlèvements de personnes, véritable fléau national – aux présomptions de corruption touchant autant la police que la justice ou la classe politique et, in fine, aux responsabilités de certains protagonistes à commencer par le frère de Florence Cassez, à la tête d’une entreprise d’équipement médical au Mexique, associé à « un certain Edouardo Margoulis, un Mexicain d’origine judéo-libanaise, représentant de nombreuses sociétés israéliennes au Mexique dont des entreprises d’armement et d’équipement pour les forces militaires et policières. Il est également propriétaire de sociétés de protection et de surveillance à Mexico. »(1)

    Ne faisons pas abstraction de tout cela… mais pas non plus que mademoiselle Cassez a été la maîtresse avouée d’Israel Vallarta Cisneros, kidnappeur en chef de la bande des « Zodiaque » (« Los Zodiaco »)… Un brave gars qui a reconnu après son arrestation dix enlèvements et un meurtre ; elle vivait toujours en sa compagnie ou tout au moins à sa proximité lors de son arrestation.

    Aventure sentimentale et plus pour cause d’affinité certaine qui ne fut pas sans importance puisque fifille présenta son exotique et atypique amant à ses parents lors d’une de leur visite au Mexique.

    Alors, de deux choses l’une : soit l’incontestablement séduisante Florence peut postuler à un premier prix de « gourdasserie » pour ne pas avoir deviné, des mois durant, à quelles activités se livrait son chevalier-baisant, soit elle était au mieux complice passive, au pire complice tout court.

    La Justice mexicaine a tranché en abandonnant toutes charges contre elle et en la laissant rentrer en France immédiatement. Sans doute davantage pour en finir avec un dossier sali par ceux qui l’avaient instruit que pour véritablement blanchir l’intéressée. Rien ne les empêchait d’énoncer clairement son innocence dans leur verdict… ou de réclamer un nouveau procès. Ils ne l’ont pas fait.

    Dont acte également. Cela aurait sans doute rajouté de la polémique à la polémique, ce dont plus personne ne semble vouloir désormais.

    Mais de là à accueillir Florence Cassez comme une héroïne, une star oscarisée digne d’une méga-production hollywoodienne, à la faire accompagner par le ministre des Affaires Étrangères en exercice et à la recevoir à l’Élysée… au nom de quoi, tout de même ?

    Florence Cassez, que l’on sache, n’est pas allé au Mexique pour servir les intérêts supérieurs de la Nation… Ses déboires ne sont pas dûs à la France… Son seul fait d’armes aura été de s’envoyer en l’air avec un criminel et de la plus méprisable catégorie encore. En parfaite idiote ou en femelle machiavélique. Au choix.

    Le chroniqueur Nicolas Gauthier, ancien directeur de Flash infos magazine, a justement remarqué : « Florence Cassez : ce n’est pas Jeanne d’Arc non plus ! »(3)

    C’est le moins qu’on puisse observer, alors que l’Élysée et le quai d’Orsay actuel et en l’occurrence, « cela a été Grands Guignol’s parade. »

    Ne serait-ce que pour la mémoire des victimes de la bande des « Zodiaque », voire pour les deux milliers de soldats engagés aux mêmes heures contre les « Fous d’Allah », ce n’était peut-être guère approprié !

    Pour le moins…

    Enfin, les pires choses, comme les meilleures, ont une fin…

    Caramba ! Ne plus entendre parler de Florence Cassez sous peu – un show médiatique en chasse un autre – ne sera pas le moindre de nos soulagements.

    Philippe Randa http://www.voxnr.com

    notes :

    (1) http://fr.wikipedia.org… Citons également le site http://www.francetvinfo.fr : « Le business tourne bien mais il a un associé douteux dans sa boîte vendant des produits parapharmaceutiques : Eduardo Margolis. “On le dit à la fois proche du pouvoir et lié aux cartels de la drogue”, dit-elle. L’homme s’est diversifié dans un tas de branches différentes, mais notamment dans la sécurité. Les deux associés finissent par se séparer et ça ne se passe pas bien. Dans un entretien au site internet destiné aux Français de l’étranger Le Petit Journal, Sébastien Cassez affirme avoir “reçu des menaces de mort et de kidnapping sur nos enfants, par téléphone”. »
    (2) www.bvoltaire.fr, 24 janvier 2013.

  • Nice : lancement du collectif Ahura Basta contre l’insécurité

    Nice : lancement du collectif Ahura Basta contre l’insécurité [MàJ]

    31/01/2013 -12h00
    NICE (NOVOpress) -
    Hier, mercredi 30 janvier dans la soirée, le collectif Ahura Basta, soutenu par les Identitaires, a réuni 80 personnes pour protester contre l’agression de 9 coups de couteau d’un père de famille rue de Orestis. Un père de famille agressé simplement pour son téléphone…

    Le rassemblement s’est déroulé devant l’immeuble où l’homme a été agressé. L’émotion dans le quartier était palpable, et les manifestants ont été applaudis depuis les balcons. Manifestation pendant laquelle Philippe Vardon a notamment pris la parole (photo ci-dessus).

    “Ahura Basta signifie en nissart : ‘Maintenant ça suffit !’, c’est le collectif que nous lançons pour dénoncer l’insécurité grandissante dans les quartiers de Nice et une violence aveugle et lâche qui peut toucher chacun d’entre nous ou nos proches. Ahura Basta, ça signifie aussi, simplement, que nous ne reculons plus !”, a indiqué un de ses membres.

    En effet, malgré les rodomontades et les mensonges de Christian Estrosi, Nice est gravement touchée par l’insécurité puisqu’elle est désormais classée en zone prioritaire de sécurité.

    La vidéo du rassemblement :

    http://fr.novopress.info

  • Le piège technologique de la cyberguerre

    Le prochain numéro de la  dirigée par Jeremy Ghez porte principalement sur la cyberguerre. Infoguerre publie un extrait de l’article que Christian Harbulot a rédigé dans ce numéro spécial.

    Par Christian Harbulot

    La cyberguerre est née dans la confusion des genres (1) illustrée par la terminologie qui a fleuri ces dernières années : « cyberespace, cyberguerre, cyberdéfense, cyberstratégie, cyberattaque, cyberhacktivisme, cybercriminalité ». L’absence de doctrine française (2) sur le sujet entretient un flou conceptuel qui freine la prise de conscience des principaux intéressés (appareil militaire, structures de sécurité, acteurs économiques, société civile).

    Lorsque le pouvoir politique ne saisit pas l’enjeu stratégique, la problématique se dilue souvent dans des considérations techniques avec, dans le meilleur des cas, quelques avancées sur le terrain défensif.

    La clarification du concept de cyberguerre passe d’abord par une étude détaillée de la conflictualité propre à la société de l’information.

    Cette évidence n’en est pas une. La plupart des spécialistes du sujet ou qui se présentent comme tels prennent le problème à l’envers en partant de l’identification des failles «  des tuyaux » et non de l’analyse des stratégies qui cherchent à les exploiter.

    Cette erreur a déjà été commise lors de l’introduction du char dans les armées entre les deux guerres mondiales. Les responsables de l’armée française accueillirent cette innovation comme un apport technique à la puissance de feu de leurs forces et ne cherchèrent pas à saisir la manière dont l’ennemi allait l’utiliser en le combinant avec l’appui aérien.

    Cet aveuglement n’est pas nouveau et a déjà eu pour conséquence d’aboutir dans le passé à des défaites stratégiques ou tactiques. Les précédents historiques dans l’histoire du XXè siècle devraient pourtant inciter à une certaine prudence.

    Plusieurs conflits militaires de grande et de moyenne intensité ont mis en évidence l’importance déterminante d’une guerre de l’information par le contenu dans les stratégies des belligérants. (…)

    La place du contenu dans la guerre de l’information

    L’influence des Etats-Unis est perceptible dans cette tendance à focaliser les esprits sur le contenant tout en excluant la problématique du contenu ou la reléguant à un impact mineur.

    La volonté de détruire l’ennemi, de le priver de ses capacités de frappe militaire, de limiter son pouvoir de nuisance par une suprématie en termes d’armement incite le mode de pensée militaire américain à privilégier la technologie de la guerre et sa rentabilité. Certains officiers généraux et ingénieurs informaticiens (français en l’occurrence) en charge du dossier portent une responsabilité certaine dans cette tendance à ne cerner que la partie technique de cette nouvelle forme de guerre.

    Les premiers éléments de réflexion sur les marges de manœuvre suscitées par la nature conflictuelle de la société de l’information soulignent le lien indissociable qui existe entre le contenu et le contenant.

    Les conflits militaires qui intègrent la cyberguerre font apparaître une différence d’impact entre les actions sur le contenant et les actions à partir du contenu.

    Lors de la dernière guerre du Liban, les Israéliens ont détruit à distance des sites internet proches du Hezbollah. Mais cette réussite technique a eu peu d’effets par rapport à la photo mondialement connue du jeune enfant tué à la suite d’un bombardement israélien dans le Sud Liban.

    Les commandos du Hezbollah tiraient des roquettes à proximité d’habitations pour exploiter ensuite l’image des victimes des tirs de contre batterie de l’Etat hébreu. Cette guerre de l’information par le contenu a obligé l’armée israélienne à relever ce défi lors de la guerre dans la bande de Gaza face au Hamas. Ce dernier reprit à son compte la ruse du Hezbollah mais en commettant l’erreur de donner l’exclusivité de la prise d’images à la chaîne Al Jezira. Ce regard exclusif sur le déroulement des évènements militaires dans la bande de Gaza eut pour effet de jeter le doute sur la démonstration par les images que les dirigeants du Hamas voulait faire passer dans le reste des médias. (…)

    Les tensions en temps de paix génèrent aussi des actions de guerre de l’information. C’est l’interprétation que l’on peut donner au raid que des pirates chinois mènent désormais chaque année contre des sites japonais pour commémorer les crimes commis par l’armée nipponne (3) contre la population chinoise dans les années trente. Ces actes de piratage informatique sont un message adressé aux actuels dirigeants du Japon qui les traduit comme un acte d’intimidation. Dans cet exemple, le contenant sert de support au contenu. (…)

    Un chemin semé d’embûches

    Le contrôle des tuyaux est-il plus maîtrisable ou plus nuisible que l’information et la connaissance qu’ils véhiculent ?

    Cette question est au cœur de la problématique de la guerre de l’information. Les informaticiens et les militaires centrés sur le contenant mettent en avant la croissance exponentielle des réseaux, des individus connectés, des produits liés aux technologies de l’information.

    Cette  masse critique leur donne la légitimité dans la prise de parole et le cadrage de l’expertise.

    Il n’empêche que l’histoire des conflits passés et présents relativise le poids de la technologie dans l’issue des affrontements.

    Combien de fois faudra-t-il répéter que le Vietnam, l’Irak et l’Afghanistan ne sont pas des victoires technologiques mais  des situations d’enlisement dans lesquelles la guerre de l’information par le contenu (légitimée par des facteurs historiques et culturels) a joué et continue à jouer un rôle décisif ?

    Notes :

    • Jamel Metmati, capitaine au 40è régiment de transmissions, Une stratégie du cyberespace, le modèle des cyberopérations, revue Défense&Sécurité Internationale n°85, octobre 2012.
    • Constat émis dans le rapport de Jean Marie Bockel sur la cyberdéfense.
    • Le massacre de Nankin de 1937 est un des évènements les plus marquants de la seconde guerre sino-japonaise. Plusieurs centaines de milliers de civils et de soldats ont été tués par les soldats de l’armée impériale japonaise

    http://www.infoguerre.fr/

  • La guerre au Mali ne profite pas à François Hollande

     Avec la prise de Tombouctou, François Hollande a remporté une première bataille mais pas encore la guerre tant les périls paraissent toujours grands pour la reconquête du nord du Mali. L'opération militaire est toujours soutenue par une majorité de Français mais ne bénéficie guère à François Hollande dans sa reconquête de l'opinion.

    Avec la prise très symbolique de Tombouctou, François Hollande semble avoir rassuré tout du moins les siens qui s’inquiétaient de son manque de décision. Moins de trois semaines après le lancement de l'opération Serval au Mali, la reconquête éclair des villes du Nord lui confère désormais l'apparence de celui qui n'a pas hésité à agir « vite et bien », loin des accusations d’hésitation qui, néanmoins, lui collent toujours à la peau.
     
    Une posture nouvelle pour le président, « plus grave et plus posée », sans doute bénéfique également sur la scène intérieure où il doit faire face à la gravité de la situation économique et sociale.
    Pour autant, et même si une majorité de Français soutient l'intervention au Mali, cette adhésion ne bénéficie encore guère à François Hollande dans les sondages. Malgré une très légère hausse, il reste une large majorité d'opinions négatives pour le président (58 à 60% de mécontents).
    Alors que la guerre au Mali s'annonce toujours périlleuse, que le chômage est toujours au plus haut en France, la reconquête de l'opinion française est donc encore loin d'être gagnée pour le « chef » de l'État.

    Avec RFI http://www.francepresseinfos.com/

  • Bouclier antimissile en Europe : éternel sujet de tensions entre Washington et Moscou

    Bouclier antimissile en Europe : éternel sujet de tensions entre Washington et Moscou

    MOSCOU (NOVopress) – Le problème de la défense antimissile reste le principal sujet d’irritation dans les relations entre Moscou et Washington. « La Russie est toujours ouverte au dialogue », a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

    « Il reste des sujets d’irritation, et la défense antimissile en est le principal, mais nous sommes toujours ouverts à la poursuite du dialogue », a souligné le chef de diplomatie lors d’une conférence de presse consacrée au bilan de 2012 en politique extérieure russe.

    Celui-ci précise que les américains persistent à créer leur système ABM, Anti-ballistic Missile, sans prendre en compte les arguments de la Russie et tout en refusant de donner à Moscou la garantie que ce dispositif ne sera pas dirigé contre le potentiel nucléaire russe. Condition nécessaire à toute entente et à l’application par le Kremlin des mesures définies par le traité START, qui prévoyait une réduction du nombre d’armes nucléaires. 

    Rappelons que lors du sommet Russie-OTAN, en novembre 2010, Moscou et Washington avaient prévu de coopérer dans l’application commune de ce traité et dans le domaine de la défense antimissile européenne. Cependant, les parties n’ont jamais réussi à s’entendre sur l’architecture du futur bouclier.

    D’autres sujets de discorde sont apparus entre les deux ex-protagonistes de la guerre froide, avec notamment en 2009, l’affaire Sergueï Magnitski, avocat russe employé par un cabinet juridique américain et mort dans une prison russe. En réaction, les Etats-Unis avaient interdit de visas une soixantaine d’officiels russes.

    Depuis, la tension monte entre les deux pays dont les visions du monde semblent si différentes.

    Julien Lemaire http://fr.novopress.info

    Crédit photo : Missile Defense Agency, USA via Wikipédia (cc).

  • Timides observations sur la destruction de la race blanche en Australie (et ailleurs)

    Le journal culturel Quadrant, de tonalité conservatrice, a récemment permis à un généticien et penseur audacieux, Frank Salter, de s’exprimer sur un sujet tabou : celui de la destruction de la majorité blanche de souche anglo-celtique en Australie. Il est facile de lire cet article en ligne, que j’ai découvert par un commentaire de Kevin McDonald sur son site <theoccidentalobserver.com>.

    Ce texte ne nous apprend rien que nous ne sachions déjà. La force d’une catastrophe est de frapper partout et simultanément. En Australie aussi, on supprime l’histoire, on favorise l’immigration du tiers-monde (M. Salter ose ce néologisme !), on criminalise les blancs, on leur censure tout accès au média s’ils ne pensent pas antiraciste, on encourage leur dénatalité s’ils ne sont pas Skippy le kangourou ! Rien que des bonnes nouvelles par conséquent pour tous les ennemis comme moi du fanatisme et de l’intolérance. M. Salter ajoute que c’est le premier exemple de colonisation obligatoire imposée contre sa propre population (aucun roi n’aurait fait cela, écrit-il étonnamment) ; enfin que si les USA ont commencé à basculer dans les années soixante, l’Australie a basculé dans les années 70 pour obéir à l’agenda multiracial.

    C’est comme en Hexagonie depuis les années 70. Giscard, Pompidou, la loi Pleven, la loi Veil, le regroupement familial, le rapport Ozbekan-Pelrmutter (agenda : défranciser la capitale et transformer Paris en plateforme cosmopolite), le périphérique, les grands ensembles, tout nous est tombé dessus en un seul jour, même les films Dupont-Lajoie ou Rabbi Jacob (l’affreux de Funès patauge dans ses préjugés raciaux et bien sûr dans le chewing-gum vert nommé Yankee !)

    L’intérêt du texte de M. Salter est ailleurs : il montre que la destruction de la race blanche est le programme de la démocratie mondialisée partout ; que les blancs, même quand ils votent, sont mis en minorité finalement dans leur propre pays ; qu’ils sont les seuls à être des racistes et des assassins en puissance ; qu’enfin leurs hommes et surtout leurs femmes politiques ne savent pas trop que faire pour en finir avec eux. Peut-être qu’on sera plus radical avec nous dans trente ans, quand nous aurons soixante ans de moyenne d’âge et qu’il faudra laisser la place à de plus jeunes et plus vaillants que nous ? Cochin avait décrit déjà, et Robert Michels, comment on fait monter ceux qu’il faut dans les appareils politiques.

    M. Salter remonte à l’époque de la première guerre mondiale comme Kevin McDonald, à la révolution bolchévique (ce sont eux qui vont inventer la notion de racisme, tout en massacrant les chrétiens orthodoxes de Russie et d’ailleurs) et à l’anthropologue Boas, qui a légiféré en la matière, rendant toute étude des races impossibles sous peine de poursuite. M. Salter prend soin d’insister sur les sympathies communistes de Boas et bien sûr sur son acquiescement lors du génocide ukrainien, le fameux Holodomor. Quand on est humaniste, on ne compte pas. On ne comptait pas non plus quand on était patriote humanitaire sous la révolution Française. On découvre alors la signification de l’élite hostile, que ce soit sous la forme patriotique, socialiste, américaine ou néo-européenne. Que l’on ait pu aux USA et en deux générations ramener la proportion de bébés blancs de 89 à 49 % est tout simplement et comme en France le fruit d’une politique hostile, et pas des seuls hasards de la démographie et du progrès bien mal géré. La guerre culturelle des Boas et son école avait commencé avant et préparé cette liquidation de la conscience de groupe (rebaptisée racisme donc) et des nations d’accueil, c’est-à-dire des blancs, dont tous les pays sont devenus des pays d’accueil, avec six millions de chômeurs comme en Espagne ou pas.

    M. Salter remarque que le taux de natalité (reproductive fitness, dit-il exactement) baisse avec l’immigration, ce qui est une évidence car les gens ont moins de place, d’argent et de moral pour faire des enfants. Evidemment on peut considérer surtout après la manifestation du 13 janvier, qu’il y a encore trop de blancs et de catholiques en France ! C’est ce que font les commentateurs des médias. Le président actuel qui a adressé ses voeux aux musulmans de France mais pas aux chrétiens le sait très bien. Gageons qu’il prendra les mesures fiscales qui s’imposent.

    Le fond gnostique de tout cela, c’est-à-dire de la démocratie plurielle et de la liquidation de la race blanche (ou raciste, parce que c’est la même chose), c’est le nombre. C’est la quantité. C’est la vision que les hommes ne sont pas tous égaux mais tous pareils, comme l’avait expliqué Bernanos dans sa "France contre les robots" (les robots c’est nous maintenant). C’est la vision que nous viendrons tous de la machine politique, disait Cochin, et de ceux qui la contrôlent, le boss, le vénérable, les tireurs de ficelle (les wire-pullers des élections américaines), les orateurs et tout le reste. Le règne de la quantité suppose la destruction de tous les peuples au nom d’un idéal purement quantitatif. Les partis politiques s’allient et jouent contre leurs électeurs, Cochin le rappelle pour l’Amérique en s’appuyant sur les recherches du grand savant Ostrogroski. Les Etats-Unis, les nations unies, les planètes unies, tout sera zuni.

    Il est bon de savoir que les Français ne sont pas si seuls dans leur épreuve, dans leur drôle de guerre, et que les médias sont partout tenus par de chauds partisans de la destruction des blancs et de leurs nations.

    75 % des britanniques considèrent que l’islam est inassimilable en Grande-Bretagne (sur ces 25 % d’euphoriques en matière d’islamisme, combien de british de souche ? Ils ne sont plus que 84 % dans leur pays, d’où les blancs partent, comme de France et de Hollande d’ailleurs) ; la presse allemande a fait état des comportements ahurissant et sadiques des minorités levantines dans le grand Berlin ou à Brême (même les juges et la police ont peur) ; l’Amérique blanche se réveille timidement, qui n’a pas pu voter librement pour son candidat naturel et anti-impérial, le médecin libertarien Ron Paul ; et l’Australie maintenant qui en dépit du boom minier montre que l’on a tout détruit là-bas aussi, fabriquant à la chaîne des générations d’homosexuels et d’homophobes (les autres). Franck Salter a d’ailleurs commencé son étude par un examen de la théorie du genre qui est en train de dévaster - pardon, d’instruire - aussi la France.

    Mais je retourne à mes chères études puisque cette entropie (à venir) des Blancs et de la chrétienté était déjà écrite par un autre savant australien, le Dr Pearson, dont j’ai déjà parlé, et vers la fin du XIXe siècle. Le docteur Salter cite aussi un autre universitaire, M. Kaufmann, qui évoque le coup de balai anti-anglo-saxon en Amérique du Nord à partir des années 50. A soixante ans de là (comme le temps passe vite ! comme nous ne nous rendons compte de rien !), les vieux Américains d’origine européenne pourront au moins se satisfaire d’une chose : on a remplacé la bête immonde blanche par de la bonne vieille dette. De la bête à la dette. Car la disparition de l’une est allée avec l’émergence de l’autre. Comme en Hexagonie d’ailleurs.

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info/

    Franck Sakter: "The War Against Human Nature" - "III: Race and the Nation in the Media"
    Eric Kaufmann: "The rise and fall of Anglo-America"
  • Mali : où sont passés les jihadistes ?

    En deux jours, les troupes françaises et maliennes ont repris le contrôle de Gao et de Tombouctou, sans rencontrer de véritable résistance. Cette situation laisse beaucoup de questions en suspens. Où sont les islamistes ? Que préparent-ils ? Ont-ils changé de stratégie ? Éléments de réponse.

    Dix-huit jours d’opérations, 48 heures seulement pour reprendre Gao et Tombouctou. Mais aucun bilan concernant le nombre total de jihadistes tués. Lors des combats à Gao, l’état-major assure qu’une quinzaine d’entre eux a été éliminée par les forces spéciales, samedi dernier, près du pont qui permet l’accès à la ville.

    Les autres se seraient donc éparpillés. Cependant, pas plus tard que lundi dans la nuit, un hélicoptère Tigre a quand même retrouvé un groupe de terroristes, toujours dans la région de Gao. L’équipage a engagé le combat. Le bilan a été de dix morts côté jihadiste, et quelques pick-up ont encore été détruits.

    À Tombouctou, considéré jusqu’alors comme un fief islamiste, un important dispositif avait été mis en place dans la nuit de dimanche à lundi : prise de l’aéroport de la ville, progression d’un groupe tactique interarmes d’infanterie et de blindés, parachutage de 250 hommes pour bloquer les accès nord de la ville. Résultat : « pas d’accrochages signalés », nous dit l’Armée Française.

    L’État-Major reconnaît que les islamistes n’ont pas de mal à se fondre dans la population. Compte tenu de la supériorité des moyens français et de la poussée des forces maliennes, ils pourraient opter pour des modes d’action dits « indirects ».

    L'idée ? Marquer les esprits, à l'aide de pièges laissés sur les routes ou sur les maisons, et d'attentats-suicides. Ces méthodes, les soldats français les connaissent bien, puisqu’ils y ont été confrontés pendant dix ans en Afghanistan.

    Avec RFI http://www.francepresseinfos.com/