Voici au moins un bénéfice que l’on pourra porter au crédit de la loi Taubira : elle semble avoir mis fin, d’un coup d’un seul, aux agressions contre les homosexuels ! Bizarrement, alors que la colère des opposants au « mariage pour tous » (pointés du doigt pour ces agressions) devrait avoir redoublé après que la loi a été votée dans des conditions très tendues, la “vague de violences homophobes” semble être retombée…
Ouf, on a eu peur. En avril, alors que l’on n’était pas sûr qu’il se trouve une majorité au Sénat pour adopter le « mariage pour tous » et que les opposants à ce texte, expliquait la gauche, se « radicalisaient », la France a connu une “inquiétante” flambée d’agressions contre des homosexuels du seul fait qu’ils étaient homosexuels ! La preuve, nous expliqua-t-on, que ce débat attisait les haines et qu’il devait être clos au plus vite sous peine de voir proliférer les bastonnades contre les homos.
Sur les écrans de télévision en effet, les visages tuméfiés se succédaient, accompagnés de témoignages bouleversants ne laissant “aucun doute” sur le caractère homophobe de l’acte et particulièrement bien instrumentalisés par les associations LGBT (lesbiennes, gays, bi, trans) dans leur volonté effrénée de criminaliser la Manif Pour Tous et ses excroissances. « La Libre Belgique » osa même ce titre: « Le printemps homophobe français »! « Six mois de débat sur le sujet ont libéré les paroles et actes homophobes dans le pays », affirmait, sans douter un instant, le correspondant à Paris de cet important quotidien belge qui énumérait agressions physiques et attaques de bars gays.
Or à la triste exception de l’expédition menée contre un bar gay de Lille par un groupe d’individus éméchés, aucune des enquêtes menées à la suite de ces actes très médiatisés n’a permis, pour le moment d’en établir le caractère homophobe. Et l’ampleur prise par l’affaire lilloise, qui avait donné lieu à une déclaration du ministre de l’Intérieur en personne, doit elle-même être ramenée à ses justes proportions: les trois jeunes gens interpellés et placés en détention préventive ont, depuis, été remis en liberté. On saura lors du procès, le 13 mai, si la violence des accusés fut aussi féroce qu’on l’a dit.
L’Assemblée nationale : « un quartier dangereux pour les homos » !
L’« agression matrice », celle qui a « traumatisé la communauté gay », comme l’écrit « La Libre Belgique », fut celle de Wilfred, le 7 avril à Paris. Il marchait tranquillement avec son copain, Olivier, « bras dessus bras dessous », en rentrant « d’un dîner arrosé », et puis il s’est « réveillé dans une ambulance couvert de sang ». Le visage rendu méconnaissable par les coups. C’est d’ailleurs sous ce titre: « Voici le visage de l’homophobie », que Wilfred a posté sur Facebook la photo de son visage tuméfié et fracturé qui a fait la une des journaux télévisés. Il ne se souvient de rien mais Olivier, si. Celui-ci dit avoir en tendu, juste avant que les coups ne pleuvent sur lui et, surtout, sur son compagnon: « Ah des homosexuels! »
On n’a aucune raison de douter, bien sûr, de la parole d’Olivier. On n’en a pas plus de le croire sur parole. Wilfred et Olivier sont des militants.
Le premier a collaboré au centre LGBT et le second avait créé un groupe de lutte contre l’homophobie dans son école de commerce.
L’émotion prenant le pas sur la raison, comme d’habitude, des manifestations ont été organisées dans toute la France pour dire « non à l’homophobie ». Certes… mais qu’en est-il des agresseurs ?
Comme dans de très nombreuses affaires, ceux-ci n’ont toujours pas été arrêtés. Le seront-ils un jour ? Espérons- le. Mais dans un arrondissement, le XIXe, concentrant à lui seul 50 % des logements sociaux de la Ville de Paris, où près de la moitié de la population serait d’origine étrangère et où les affrontements entre bandes et communautés sont très fréquents et très violents, ne peut-on pas envisager que les deux homosexuels n’aient pas été victimes de jeunes catholiques assoiffés de sang?
Wilfred, désormais, ne veut plus s’exprimer. Il « se reconstruit ». Il a voulu reprendre le travail de vendeur dans une galerie d’art après « plusieurs jours » d’arrêt. « Son patron l’en a dissuadé », raconte « La Libre Belgique » qui explique: « Car ladite galerie est située non loin de l’Assemblée nationale (où les anti-” mariage gay” manifestent chaque soir). » Ce qui en fait, selon son patron, « un quartier dangereux pour les homos en ce moment ». C’est sûr que le quartier de l’Assemblée, où on ne peut pas faire un pas sans marcher sur le pied d’un flic, est super dangereux! Au fou!
« Français ou Tchétchènes » ? Gaffe à la réponse !
Deux jours avant l’adoption du texte de loi, c’est à Nice que les réseaux LGBT vont instrumentaliser l’agression de deux jeunes homosexuels, Raphaël et Florian, à la sortie d’une boîte de nuit gay peu avant 6 heures du matin. Le témoignage des victimes était pourtant clair et public: Raphaël a livré tous les détails sur Facebook.
Certes, au début de l’affaire, il y a une apostrophe: « Eh les gays! » Mais ils sortaient juste d’une boîte gay. S’ils s’étaient trouvés devant la salle d’un concert de rock, on les aurait interpellés d’un « Eh les rockeurs! ». Car la sexualité de Raphaël et Florian n’intéressait pas du tout les trois individus qui allaient les agresser. Ce qu’ils voulaient, c’est… une cigarette! « Il me demande une cigarette, relate Raphaël, je dis que je n’en ai pas, il demande à Florian “Français ou Tchétchènes “, [Florian] répond “Français“ et [celui qui avait demandé un clope] l’a “étranglé“ avec son bras et l’a mis par terre. » Puis Raphaël est frappé à la tête. Il perdra connaissance et retrouvera ses esprits le visage tuméfié, ayant été frappé à de nombreuses reprises au visage alors qu’il était à terre.
Difficile d’établir avec plus de certitude qu’il s’agit d’un acte de racisme antifrançais. Pas pour la plupart des médias, qui n’y verront que de l’homophobie. Pas pour Raphaël lui-même, dans un premier temps, qui conclura son récit par: « Alors les homophobes, les anti-mariage gay, etc., fuck off! », pas non plus pour le secrétaire du Centre LGBT de Nice, qui persistera à dire: « L’homophobie n’est peut-être pas à l’origine de l’agression, mais elle y a participé. »
Bastonner et bidonner, ça rime… Tiens, y’a plus d’agressions contre les homos ?
Racisme anti-français
Ce que nous avons compris, nous, mais nous sommes peut-être un peu bas de plafond, c’est que si les deux homos avaient été tchétchènes, et pas français, ils n’auraient pas dérouillé! Encore que… Si Nice est certainement l’une des villes les plus « gay friendly » de France – ce dont son maire Christian Estrosi s’enorgueillit – c’est aussi la métropole au plus fort taux d’insécurité avec 40 à 50 agressions par jour!
Quand, une semaine plus tard, le comité Ahura Basta (« Maintenant, ça suffit! »), qui lutte contre l’insécurité à Nice, a organisé un rassemblement de soutien (image ci-contre) aux deux jeunes gens victimes de « racisme anti-français », Raphaël et Florian n’ont pas protesté. Au contraire. Ils sont venus assister à ce rassemblement et ont longuement conversé avec Philippe Vardon, qui, au nom des identitaires niçois de Nissa Rebela, venait de prendre la parole!
On ne sait rien mais suivez mon regard…
Et à Bordeaux? Dans la ville d’Alain Juppé, au lendemain de l’affaire lilloise, c’est le Go West, un bar gay là encore, qui a été attaqué. Et pas à coups de poings mais à l’arme de poing! On admirera la manière qu’a eue « Sud-Ouest » de désigner de quel côté chercher les agresseurs tout en prenant les précautions juridico-stylistiques afin de n’être pas poursuivi: « Le lien n’est pas encore établi. Quelques heures après deux manifestations parallèles des pro et anti-mariage pour tous à Bordeaux, vers 1h50 dans la nuit de mercredi à jeudi, le bar gay le Go West, situé rue Dufour-Dubergier à Bordeaux a été la cible et la scène de violences. » Le lien « n’est pas encore établi » mais il ne devrait pas tarder à l’être, c’est ça?
« Il est difficile de ne pas voir le lien » avec une « attaque homophobe » assurait de son côté Fabien Robert, adjoint MoDem au maire de Bordeaux, nos collègues de « Métro » écrivant eux: « Si le caractère homophobe de cette agression n’a pas encore été prouvé, son déroulé et la tenue des agresseurs le laisse facilement imaginer. » La tenue camouflée ? Ils étaient cagoulés a dit le patron du bar. Et « Metro » d’ajouter: « L’incident a eu lieu quelques heures à peine après les manifestations parallèles des pro et antimariage pour tous. » « A peine » quelques heures après, ça veut dire quoi? Pas quasiment en même temps, on espère, sinon ça veut dire que les coupables ne sont pas à chercher du côté de ceux qui manifestaient et qui ne pouvaient pas être à deux endroits à la fois…
Deux semaines plus tard, le fameux « lien » n’est toujours pas établi. On parie qu’il ne le sera jamais? Le site Infos Bordeaux a recensé plusieurs « zones d’ombre troublantes » dans cette affaire. Par exemple que le gérant du Go West a été agressé à coups de crosse de pistolet. « Pourquoi utiliser la crosse d’une arme de poing, plutôt qu’une matraque, un poing américain ou tout objet fait précisément pour frapper? » Bonne question en effet. Ou encore que, toujours selon ce gérant, les agresseurs, ayant ensuite brisé quelques bouteilles, n’ont pas dit un mot. Pas un seul. Même pas « sales pédés ».
Les cambriolages vont baisser… dans le Marais
« Plus étrange encore, note Infos Bordeaux: moins de deux jours après l’agression, et alors que l’on sait que le ministère a promis une sévérité sans borne à l’égard des auteurs d’actes homophobes, les services enquêteurs admettraient d’ores et déjà leur impuissance. » A Bordeaux, en fait, personne ne croit à un acte homophobe. Mais dans une ville qui tient à sa réputation, personne non plus ne prononce le mot de « racket », qui laisserait penser que cette si paisible cité n’est pas à l’abri des pratiques mafieuses.
« Nombre d’homosexuels disent faire désormais attention, sur la voie publique: tenue vestimentaire sobre, maîtrise des attitudes efféminées, aucun geste de tendresse », racontait encore l’article décidément inénarrable de « La Libre Belgique », mais après tout validé, sur le fond, par Manuel Valls pour qui les faits du mois d’avril ont légitimé la mise en place d’une sécurité renforcée pour les « quartiers gays » de Paris. En voilà qui ont de la chance. Dans un pays qui compte environ 2000 agressions par jour, c’est un privilège dont de nombreux Français, habitant des zones moins sûres que le Marais, aimeraient bien profiter…
Cette semaine, près de Saint- Omer, dans le Pas-de-Calais, le jeune Damien Vandaele, âgé de 24 ans, a été renversé – semble-t-il volontairement – par un véhicule conduit par un certain Hüseyin Topkaya, connu des services de gendarmerie pour violences conjugales. Damien est mort sur le coup. Lui aussi était accompagné d’un garçon, prénommé Romain et âgé de 21 ans, qui, également renversé, est toujours dans un état critique. Mais cette triste histoire ne fera pas de bruit : Damien et Romain sont frères, pas futurs maris.
Renaud Leroy (avec Antoine Vouillazère)
Article de l’hebdomadaire “Minute” du 8 mai 2013 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.
http://fr.novopress.info
insécurité - Page 996
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Bastonner et bidonner, ça rime… Tiens, y’a plus d’agressions contre les homos ?
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Caen : une mère tabassée par la police devant ses enfants
La manifestation pour l’accueil du ministre à la réussite éducative Georges Pau-Langevin était bien déclarée à Herouville Saint Clair. Mais les policiers s’en sont pris aux manifestants, une mère de famille avec un mégaphone a été mise par terre devant ses enfants.
Il faisait très beau cet après midi à Caen. Le ministre Mme Georges Pau-Langevin, venait visiter le collège lycée expérimental. Evidemment un comité d’accueil était là composé de 3 mères de famille, trois retraités, 4-5 badauds et une poignée de jeunes de la cité où se trouve cet établissement. Sur place, des barrières de sécurité quelques policiers… Les manifestants faisaient un peu de bruit avec un mégaphone, tout se passait paisiblement, à une bonne centaines de mètres des opérations.
Soudain, le commissaire, sans sommation, a appelé une trentaine de CRS pour pousser les manifestants encore plus loin, des policiers en civils ont aussi débarqués et tels un rouleau compresseur ont chargé ! Le commissaire a insulté une maman en la traitant de veau, les coups de matraque sont tombés au hasard, et 4 policiers en civil sont littéralement tombés sur la maman qui avait le porte voix, ils l’ont roulée et tabassée à terre sous les yeux de ses enfants ! Un petit jeune de 16 ans qui n’en pouvait plus de voir cela les a traités de s… et est parti s’assoir sur un banc plus loin avec ses copains. 1/4h plus tard, des policiers en civil sont venus appréhender ce jeune de 16 ans, lui ont mis des menotes sans aucun ménagement et l’ont emporté au poste.
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François Hollande invité à témoigner dans le cadre de deux affaires
PARIS (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation) - Le président Hollande a reçu la semaine dernière deux invitations à témoigner aux procès des affaires Dalongeville et Teulade.
L’affaire Dalongeville voit l’ex‑député‑maire d’Henin‑Beaumont comparaître pour détournement de fonds publics, faux et usage de faux et favoritisme. Il aurait détourné des fonds pour alimenter le financement occulte de la fédération PS du Pas‑de‑Calais.
L’affaire Teulade voit, elle, se juger en appel la condamnation de juin 2011 à dix‑huit mois de prison avec sursis et 5.000 € d’amendes pour abus de confiance du sénateur‑maire d’Argentat, en Corrèze.
Le président acceptera‑t‑il de témoigner ? Rien n’est moins sûr.
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Vent de fronde anti-Valls dans les commissariats
Dénoncer les flics… c’est pas délétère ça ?
La grogne serait à son comble chez les policiers. C’est plus qu’un mouvement d’humeur après la dernière réforme de Manuel Valls. Pour certains, il est impossible, dans le climat actuel, que cela aille jusqu’au bout. Les policiers baissent déjà les bras dans un contexte politique et judiciaire de suspicion à leur égard. R.F.
On voit bien que le pouvoir, lâché par son électorat, courtise le réduit des banlieues à population largement d’origine immigrée. Mais ce faisant, on prend des risques. Il ne faut pas être manichéen. Des policiers se défoulent parfois au délit de faciès vis-à-vis d’une population jugée par eux solidaire de certains comportements criminels ou hostiles. C’est inacceptable. Mais la réforme Valls de la police des polices est une stupidité. Elle pousse à la délation et au défouloir de haine.
Le ministre de l’Intérieur a confirmé dimanche lors d’une émission de M6 sur les « ripoux » que « chaque citoyen pourra saisir » l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », en cas de litige. Il a évoqué à cet égard « la déontologie et les valeurs » des policiers dont il attend « un comportement exemplaire ». Comme des politiques bien sûr.
Cette réforme est en chantier depuis novembre 2012. Manuel Valls avait limogé le « patron » de l’Inspection générale des services (IGS) de la préfecture de police de Paris, lui reprochant notamment d’avoir impliqué à tort un haut fonctionnaire classé à gauche sous Nicolas Sarkozy. Le point de départ est nettement politicien. Il avait critiqué des « dysfonctionnements » et promis une « harmonisation des pratiques » de l’IGS afin que celle-ci devienne une « composante à part entière » de l’IGPN. A compter du 1er septembre, il n’y aura qu’une seule « police des polices » , aussi dénommée les « boeuf-carottes » dans le jargon policier pour la réputation de ses enquêteurs à faire mijoter les collègues pris en faute. N’importe quel citoyen pourra la saisir en cas de contestation, de bavure ou de corruption – le cœur du métier des inspections, grâce à une plate-forme nationale de signalement sur internet ouverte à tous, à condition de s’identifier. Heureusement qu’internet n’existait ni pendant l’ occupation ni à la libération.
Les syndicats sont plus que réticents. «Tout est ficelé d’avance», s’indigne Jean-Claude Delage, secrétaire général d’Alliance (seconde organisation de gardiens de la paix) pour qui « la plainte en ligne va nous stigmatiser ». « C’est injustifié et injustifiable », a surenchéri Patrice Ribeiro de Synergie (second syndicat d’officiers). « 75% des plaintes contre les policiers sont des calomnies, cela va multiplier les plaintes », ajoute-t-il, « on ouvre une boîte de Pandore ». Pour le SNOP-SCSI (majoritaire chez les officiers), Jean-Marc Bailleul n’a «pas d’opposition» : « il n’y a pas de raison que cela jette la suspicion », dit-il, mais il « faudra que les petites affaires soient traitées en interne pour ne pas surcharger » l’IGPN qui « va travailler à effectifs constants » soit un peu plus de 200 personnes. Nicolas Comte, porte parole d’Unité police SGP-FO (premier syndicat de gardiens), « n’est pas opposé à la transparence ». Mais, prévient-il, « dans un moment où l’on parle d’améliorer la relation police/population, il ne faudrait pas que nos collègues pensent que tout est de leur faute ». « À quand une réforme de l’inspection des gendarmes ? » interrogent-ils tous.
Deux poids deux mesures. Les syndicats qui « comprennent » la réforme au contraire de leur base pourraient en payer le prix lors des prochaines élections professionnelles. Patrice Ribeiro patron de Synergie-officiers, précise: « Nous nous battrons contre la réforme Valls, car la police est déjà le corps le plus contrôlé, avec des contrôles hiérarchiques, judiciaires, déontologiques, reposant sur un code spécifique, mais aussi un contrôle parlementaire et même un contrôle permanent des médias. » Selon lui, « cette initiative revient à envoyer un message ambigu aux voyous, qui stigmatise les policiers. Elle est d’autant plus incompréhensible qu’elle ne s’applique pas aux gendarmes et laisse supposer que les policiers seraient une sous-catégorie de forces de l’ordre, dont il faudrait se méfier. C’est intolérable! »
Le ministre ira-t-il jusqu’au bout ? Il peut imposer son point de vue par un décret et s’est donné un délai jusqu’au 1er septembre. On prend le pari que cela ne se fera pas…. car pour les policiers trop c’est trop et qui prendrait le risque politique d’une police en rupture dans la France actuelle.
Raoul Fougax
Metamag
4/05/2013 http://www.polemia.com -
[Vidéos] Manif pour tous : Valls lance des chiens contre des femmes et des enfants
Merci au Salon Beige d’avoir révélé cette information qui dépasse l’entendement : Valls lance des chiens contre des femmes et des enfants dont le seul crime est de manifester contre la loi Taubira
Des chiens pour les manifestants
Hier, après être allés sur le périphérique, les manifestants sont allé dans le 16ème. Les gendarmes ont sorti des chiens pour poursuivre les manifestants :
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L’Europe est-elle aussi responsables des ouvriers bangladais ?
La mort de plus de 400 personnes dans une usine textile au Bangladesh révèle une fois de plus les conditions déplorables dans lesquelles les entreprises occidentales font fabriquer les vêtements. L’UE a raison d’exercer des pressions sur les autorités locales, mais elle devrait aussi regarder ce qui se passe dans d’autres pays.
C’est une catastrophe dont l’ampleur augmente chaque jour. Il s’agit de l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza, dans la ville de Savar au Bangladesh, qui a coûté la vie à au moins 400 personnes d’après les dernières informations [on en dénombre actuellement 500]. Le compteur s’est mis en marche il y a plus d’une semaine avec 87 morts et 1.000 blessés. Un autre chiffre circule désormais et il ne présage rien de bon, c’est celui des disparus : il serait de 1.000, même si certains sont peut-être comptés deux fois.
Le complexe de huit étages, dont trois auraient été ajoutés illégalement, abritait entre autres une usine textile. Des ouvriers avaient signalé à leur patron des fissures dans les murs, mais ce dernier les a obligés à venir au travail, en les menaçant de retenir une pénalité sur leur maigre salaire.
Les importateurs, en partie responsables
Le propriétaire de l’immeuble a été arrêté. C’est bien, car c’est le premier responsable, mais on est très loin du compte. Il aurait été, par exemple, nettement préférable que les autorités prennent des mesures préventives, compte tenu de l’état périlleux dans lequel l’immeuble se trouvait. Et aussi ailleurs dans le pays, car l’effondrement de ce bâtiment n’est pas un incident isolé. Les conditions de travail abominables au Bangladesh font bien trop fréquemment des victimes.Le drame explique le prix du textile dans certains magasins occidentaux. Comme ces t-shirts ou bikinis qui ne coûtent que quelques euros. Cela pourrait faire réfléchir le consommateur, mais il ne faut pas rejeter la responsabilité sur lui. Celle-ci incombe plutôt aux importateurs [comme Mango et Benetton], qui doivent s’assurer, mieux qu’actuellement, des conditions dans lesquelles leurs vêtements sont fabriqués.
L’Union européenne est le principal partenaire commercial du Bangladesh.
La menace exprimée cette semaine, dans une déclaration, par le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, et le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, aura peut-être un effet positif. Ils avertissent le Bangladesh que le pays pourrait perdre les avantages dont il profite du fait de son statut de pays en développement, comme l’exonération des droits d’importation dans l’UE.
Une possible perte de revenus pour le pays
Le problème de ce type de mesure, et d’un boycott, c’est que le Bangladesh pourrait perdre sa principale source de revenus, et que ces activités seraient alors poursuivies dans un autre pays pauvre, dans des conditions tout aussi lamentables, voire pires.
L’UE demande à juste titre au Bangladesh de respecter les normes reconnues au niveau international de la RSE, la responsabilité sociale des entreprises. Mais il faut aussi qu’elle l’exige de la part d’autres pays. Les ouvriers exaspérés, qui sont descendus dans les rues du Bangladesh, exigent la même chose, en termes moins diplomatiques. C’est aux autorités bangladaises de mettre fin à ces scandales.
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Vous avez dit violence ?
Quand Frédéric Taddéi, sur France 2, vendredi 19 avril, lance un débat sur la violence, en référence aux manifestations qui ont parsemé la semaine contre le mariage pour tous (c’est-à-dire les homosexuels), on cherche en vain à se remémorer une manifestation vraiment violente, de celle dont étaient capables, par exemple, les nervis staliniens de la CGT hier. La seule chose dont on se souvienne, c’est le million de gens qui ont défilé le 24 mars dernier et les provocations policières qui ont eu lieu dans le haut de l’avenue de la Grande Armée ! On a assisté ensuite à des manifestations plus restreintes devant l’Assemblée nationale, un peu agitées tout au plus. Pas de quoi faire bander un CRS.
Mais, que voulez-vous, dans cette République bananière quand les manifs sont organisées par la gauche, c’est toujours au nom de la liberté et de la démocratie, quand c’est la droite, c’est au nom du fascisme. C’est ce que racontent les raclures de bidet des Loges qui pourrissent ce pays depuis 1870 et que l’on retrouve, comme par hasard, dans tous les grands scandales qui émaillent la vie, soi-disant démocratique, de ce pays. Derniers clients en date : Cahuzac, Guérini et Kucheida, tous socialistes, tous francs-macs !
Fort du soutien de toute la classe médiatico-politique, sans compter tous les intellectuels des cavernes qui passent régulièrement à la caisse, les socialistes cherche à masquer une incompétence rarement atteinte dans l’exercice du pouvoir. Hollande est bel et bien dépassé par les événements, le Premier ministre, Jean-Marc Zérault colmate comme il peut les béances ouvertes par des ministres incompétents et le pays est en train de sombrer dans le chaos.
Au lieu de calmer le jeu, Hollande et ses sbires s’accrochent à un mariage homo qui ne concerne même pas 1% de la population (et dont tout le monde se fout) et fracture une société française largement conservatrice et secouée par la crise. Dans le même temps, nos tristes sires socialistes augmentent les impôts à tour de bras appauvrissant une classe moyenne par ailleurs déjà bien éreintée. Je ne parle pas de la classe ouvrière, elle a disparu. Ce qui existe en revanche, c’est un lumpenprolétariat immigré que la gauche laisse grossir, ne voyant là que de futurs électeurs.
En revanche, cette La Manif pour tous est en train de cristalliser la conscience politique d’une France réelle et profonde dont le créneau n’est plus le ridicule mariage homo, mais le refus d’un monde libéral dont chacun a bien conscience qu’il est sans issue.
C’est d’ailleurs en cela que la dénommée Frigide Barjot est totalement dépassée par les événements. Cette égérie du chiraquisme, des soirées branchées et des plateaux de télé va encore faire trois petits tours avant de disparaître des écrans.
Celle qui, en revanche, a pris l’exacte mesure de l’événement, c’est bien Béatrice Bourges. Nul ne peut dire encore sur quoi cette grogne à ciel ouvert va déboucher mais une chose est certaine, c’est le ras-le-bol de cette France, hier encore silencieuse, de se faire cocufier par cette gauche et cette droite abonnées à l’américano-libéralisme qui entraîne l’Europe à sa perte.
Restons cependant lucides : tant qu’il y aura un poulet aux hormones dans le frigidaire, la révolution appelée de tous nos vœux, n’aura pas lieu. Qu’est-ce qui fait bouger les peuples ? Mystère.
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Israël agresse la Syrie
Au mépris du droit international et sans se soucier de la moindre formalité, l’Etat sioniste attaque la Syrie :
« de fortes explosions ont frappé la banlieue de la capitale syrienne tôt ce dimanche, annonce la télévision d’Etat. Ces roquettes israéliennes ont ciblé un centre de recherche militaire. Les explosions ont été entendues près du mont Qasioun à Damas. La zone abrite le centre militaire de recherche de Jamraya. »
Une agression qui aurait du soulever l’indignation de la « communauté internationale », mais il n’en sera évidemment rien : Israël est au dessus des lois et sous le prétexte d’assurer sa défense, peut tout faire. En l’occurrence violer le territoire d’un pays souverain, tuer près de 300 soldats syriens sans compter les blessés.Le plus notable (mais pas étonnant) dans cette affaire, c’est la coalition entre Israël et les terroristes islamistes qui sévissent en Syrie, soutenus par l’Occident.
Par ailleurs, le site syrien Dampress rend public les noms de deux pilotes de l’appareil israélien qui a participé au raid contre la banlieue de Damas.
Les sources sionistes ont reconnu avoir perdu contact avec Shamoel Azar et Esson Gary alors qu’ils survolaient la Syrie.Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, géopolitique, insécurité, international, lobby 0 commentaire -
Boston : un attentat sur commande ?
« Un certain nombre de sites américains libertariens (partisans d’une limitation du rôle de l’Etat fédéral) ou socialistes (tel le très sérieux WSWS) considèrent depuis quelques heures que l’attentat de Boston avait été très largement organisé par des factions de « faucons » installés au cœur de l’Etat. » Exacte ou inexacte, cette information relayée par Jean-Paul Baquiast, auteur de l’article ci-après, montre bien la tendance qui se répand à la tête des Etats occidentaux à constituer des oligarchies politique et financière. L’une allant rarement sans l’autre, elles gouvernent autoritairement loin du peuple ou carrément sans lui. Les Français viennent de vivre, heureusement d’une façon moins tragique, tout récemment avec « Le mariage pour tous » imposé au nom de l’idéologie mondialo-socialiste, une première expérience de cette gouvernance new-look. (*)
Polémia
Dans quels buts [cet attentat organisé par des factions de « faucons » intallés au cœur de l’Etat] ? Moins comme on le considère souvent chez les partisans d’Obama pour déconsidérer celui-ci (il se déconsidère assez tout seul) que pour servir de répétition à l’instauration généralisée d’un gouvernement autoritaire, militaro-sécuritaire, qui prendrait le pouvoir en réponse à des insurrections populaires du type « Occupy Wall Street » se généralisant dans la suite d’une aggravation prévisible de la crise économique et du chômage. Le risque couru par les oligarchies dominantes serait tel alors que celles ci n’hésiteraient pas à un recours à la dictature.
Les deux frères Tsarnaev, dans cette hypothèse, ont bien été les auteurs d’un attentat meurtrier à la cocotte-minute. Nul ne le nie. Mais ils auraient été depuis longtemps repérés, instrumentalisés et aidés par des agences fédérales pour qui leur passage à l’acte était la condition indispensable à la réalisation d’un scénario de coup d’état à l’échelle d’une grande ville. Il fallait non seulement expérimenter une coopération efficace des différents services sécuritaires, indispensable pour ce faire, mais habituer les citoyens à la nécessité d’abandonner leurs droits civils les plus élémentaires pour répondre à une urgence présentée comme mettant en cause la sécurité nationale toute entière.
Des commentateurs américains ou russes, cités notamment par Philippe Grasset ce matin (« Notes sur le déchainement de la matière à Boston ») font valoir que les évènements de Boston ont plutôt mis en lumière le désordre et finalement l’inefficacité des différents services ou agences privées étant intervenues pour contrôler voire exploiter l’attentat. La confusion et les contradictions dans les discours officiels paraissent contredire en effet l’hypothèse d’une opération bien montée et de très haut. Mais on peut penser que la confusion dans la réalisation n’est pas nécessairement incompatible avec la détermination dans la décision initiale. De toutes façons, le résultat recherché serait atteint: habituer les citoyens, tant aux Etats-Unis que par répercussion médiatique en Europe, à la nécessité, en cas d’urgence dite « nationale » d’abandonner leurs droits civiques aux mains d’autorités de police publiques et privées intervenant en dehors de toutes règles.
On devine sans peine le danger que représente pour les démocraties occidentales la conjonction en leur sein d’activistes dormants prêts à fomenter des attentats pour des raisons religieuses et d’oppositions politiques radicales visant à déstabiliser les gouvernements légitimes en créant des situations de type insurrectionnel. Les uns et les autres finissent par se rencontrer et s’appuyer, volontairement ou non, afin de provoquer des changements de régime. L’Europe et notamment la France ne sont pas à l’abri de tels risques. Les citoyens et partis politiques se réclamant de la démocratie seraient coupables de ne pas y penser et tenter de s’en prémunir.
Jean Paul Baquiast
Europe Solidaire
23/04/2013
http://www.polemia.com
Note de la rédaction :
(*) Voir « Feu la démocratie, la post-démocratie est bien là », article de Michel Geoffroy dont les premières lignes sont : « Les Français ne vivent plus en démocratie mais en « post-démocratie » , comme de plus en plus d’Européens, d’ailleurs. La « post-démocratie » emprunte les mots de la démocratie : on parle toujours d’élections, de Parlement et de République française. Mais la « post-démocratie » prend le contrepied de la démocratie car elle programme la disparition de la souveraineté du peuple au profit d’un système oligarchique, qui vise à l’instauration d’un gouvernement mondial utopique. Depuis la fin de l’URSS et l’accession des Etats-Unis au rang de surpuissance mondiale, cette vieille utopie a libre cours car elle ne rencontre plus d’obstacles doctrinaux ; et aussi parce qu’elle sert les intérêts stratégiques américains (notamment pousser les pays à s’ouvrir au commerce international, empêcher l’Europe Puissance, contenir la Russie, etc.). -
Les attentats de Boston, synthèse
Excellent dossier d’Egalité et Réconciliation sur les attentats de Boston. Tout y est.
Marathon de Boston : la piste de « l’État profond »
Les deux explosions du marathon de Boston ont suscité dès le premier jour beaucoup de commentaires sur divers sites Internet et forums de discussion. Un certain nombre d’internautes, reconvertis en journalistes ou même en enquêteurs, ont relayé énormément d’« informations », dont certaines ont contredit l’enquête des autorités. Les médias maintream, avides d’une narration émotive et partisane, ont eu également le plus grand mal à dessiner pour leur public des pistes explicatives qui ne relèvent pas de la pure spéculation ; ils furent peu aidés dans leur tâche par des enquêteurs officiels avares de révélations. Au final, la piste de « l’État profond » reste plus que jamais ouverte. Retour sur les deux premières semaines d’un storytelling cahotique.
Lundi 15 avril
Le lundi 15 avril, à 14 h 49 [1], alors que le chronomètre du marathon de Boston indique 4 h 09 min 43 s de course, une bombe explose dans la foule de spectateurs massés à quelques mètres de la ligne d’arrivée, située sur Boylston Street. Treize secondes plus tard, une seconde explosion a lieu dans la même rue, à 190 mètres en amont sur le trajet de la course.
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