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ProRussia TV - 13 Janvier 2014 - Journal Hebdomadaire
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Quand les USA fournissent le matériel à l'Irak qui leur permit la fameuse attaque chimique
Tout commence en 1982, Ronald Reagan est à la Maison Blanche et George Bush à la vice-présidence. La guerre entre l'Iran et l'Irak, extraordinairement meurtrière, est commencée depuis déjà deux ans. En mai 1982, les Iraniens brisent l'offensive des forces irakiennes sur leur territoire et les obligent à un repli massif au-delà des frontières ; en juin, l'Iran lance à son tour une vaste offensive en territoire irakien. Les revers militaires de Bagdad inquiètent Washington et ses principaux alliés dans la région, les monarchies pétrolières du Golfe, qui redoutent soudain une défaite de Bagdad et un effondrement du régime de Saddam Hussein.La première décision prise, cette année-là, par Washington, sera de retirer Bagdad de la liste des pays soutenant le terrorisme international. Une décision "totalement politique", selon Noël Koch chargé du programme de lutte contre le terrorisme au Pentagone. "Tous les rapports qui nous parvenaient indiquaient que Bagdad continuait avec la même intensité d'apporter son aide aux mouvements terroristes."Une situation restée inchangée six ans plus tard puisque, en 1988, le secrétaire d’État adjoint John Whitehead écrivait : "Malgré son retrait de nos listes, Bagdad demeure un sanctuaire pour des terroristes bien connus." Et il citait notamment le cas d'Abul Addas qui avait détourné le paquebot Achille Lauro. Toujours en 1982, il fut décidé d'envoyer à l'Irak des armes et du matériel militaire, en les faisant transiter par des pays de la région, alliés des États-Unis. Les cargaisons expédiées en Jordanie, en Égypte... et au Koweït, furent ensuite, secrètement, acheminées à Bagdad. Parmi les équipements reçus par le régime de Saddam, on dénombrait 60 hélicoptères Hugues "à usage civil", mais il suffisait de quelques heures pour les transformer en engins de guerre, et des hélicoptères Bell pour "asperger les récoltes en pesticides".Ces appareils servirent en 1988 à l'attaque chimique menée par Bagdad contre le village kurde de Halabaya qui fit plus de 5 000 morts dont un grand nombre de femmes et d'enfants.Eric Laurent, La guerre des Bush
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Ce sera bientôt Noël pour les multinationales…
Les multinationales l’ont presque fait. Le TPP (Trans-Pacific Partnership, aussi connu sous le nom de traité multilatéral de libre-échange) est en passe d’être signé. Un traité tenu secret jusqu’à ce que Wikileaks rende le texte public. Les réactions n’ont pas tardé à fuser : « le texte du TPP que nous avons pu découvrir aujourd’hui révèle une terrible mais non surprenante vérité : voilà un accord négocié dans un secret total, notamment avec les entreprises mais sans le public, et qui apparaît comme la liste des vœux anti-utilisateurs émise par l’industrie », résume l’Electronic Frontier Foundation.
S’il devait effectivement s’appliquer, le traité étendrait au monde entier quelques-uns des pires aspects de la loi étasunienne en matière de copyright : octroi d’un plus grand nombre de brevets, création d’une propriété intellectuelle sur les données, extension des termes de protection pour les brevets et le copyright, accroissement des privilèges des ayants-droits, création d’un tribunal spécial qui instruira les violations de brevets avec à la clé augmentation des peines pour infraction à la propriété intellectuelle.
Les nations impliquées pour le moment dans les négociations sur le TPP sont au nombre de douze : les États-Unis et le Japon (qui sont respectivement la première et la troisième économies mondiales) auxquels il convient d’ajouter le Mexique, le Canada, l’Australie, la Malaisie, le Chili, le Vietnam, le Pérou, la Nouvelle-Zélande, le sultanat de Bruneï et Singapour.
Le texte du traité révèle que les pays en question sont prêts à sacrifier les droits de leurs citoyens afin de parvenir à un nouvel accord commercial avec les États-Unis. L’Europe n’est pas en reste et rien ne dit à l’heure actuelle qu’elle ne leur emboîtera pas le pas. D’ailleurs, le projet de « Grand Marché Transatlantique » EU-Canada-UE prévoit lui aussi un nouveau bond dans l’intégration supranationale néolibérale.
La Chine, la Russie, l’Inde et l’Iran ont naturellement été tenus à l’écart des négociations. Alors que, parmi les Nations en lice, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Chili sont en train d’examiner les intérêts qu’ils auraient à signer un tel traité, la publication des documents par Wikileaks y a tout aussi naturellement fait l’effet d’une bombe.
Matthew Rimer, expert en propriété intellectuelle, explique à quel point le projet de traité fait peu de cas des droits et des intérêts des consommateurs : « on pourrait voir le TPP comme une liste de cadeaux qu’auraient faite les grandes entreprises pour Noël, et ce qui concerne le copyright s’inscrit parfaitement dans ce cadre. Hollywood, l’industrie de la musique, les grandes entreprises informatiques comme Microsoft, le secteur pharmaceutique seront ravis ».
Selon des rumeurs publiées dans certains journaux en Australie, le TPP a été très fortement soutenu par Obama. Ce dernier aurait également tenu à le garder sous silence. Plus de six cents consultants d’affaires, appartenant tous à des lobbies économiques ou commerciaux, auraient contribué à la rédaction du texte. Pour les opposants au traité, « les États-Unis apparaissent comme l’un des pays les plus liberticides. Même les libertés des consommateurs y sont aujourd’hui menacées ».
Selon Julien Assange, rédacteur en chef de Wikileaks, « si ce traité est institué, le régime de propriété intellectuelle du TPP piétinera les droits individuels et la liberté d’expression et foulera aux pieds le patrimoine intellectuel et créatif. Si vous lisez, écrivez, publiez, écoutez, dansez, chantez ou inventez, si vous cultivez ou consommez des aliments, si vous êtes malades ou si un jour vous tombez malade, le TPP vous a dans sa ligne de mire ».
Capitaine Martin
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Les Etats-Unis sont derrière les attentats de Volgograd
Algeriepatriotique : Quelle analyse faites-vous de la dégradation de la situation sécuritaire en Russie après les deux actes terroristes perpétrés à Volgograd ?
Alexandre Douguine : Je ne crois pas qu'il s’agisse de dégradation de la situation sécuritaire en Russie. Certains actes terroristes sont presque incontrôlables quand il est question des régions ayant des populations plus ou moins homogènes qui soutiennent, dans une certaine mesure, des groupes terroristes comme c'est le cas au Caucase du Nord, en Russie. Le fait que l'activité des terroristes s’accentue ces derniers temps montre que les forces qui veulent déstabiliser la Russie se focalisent sur les Jeux olympiques de Sotchi. Les Etats-Unis et les pays de l'Otan veulent montrer Poutine, qui s’oppose radicalement au libéralisme et à l’hégémonie américaine, comme un «dictateur» en comparant Sotchi à Munich à l'époque d’Hitler. C'est la guerre médiatique. Dans cette situation, les forces qui soutiennent la politique hégémonique américaine, avant tout les réseaux sub-impérialistes locaux – comme les wahhabites soutenus par l’Arabie Saoudite –, cherchent à confirmer cette image en faisant de la Russie un pays où il n’y a pas le minimum de sécurité et qui est prêt à installer la dictature en réponse aux actes terroristes qui visent essentiellement les Jeux olympiques de Sotchi chers à Poutine. On sait que le chef des renseignements saoudiens, Bandar Bin Sultan, a proposé à Poutine de garantir la sécurité en Russie en échange de l'arrêt de l'appui russe à Damas. Poutine a piqué une colère et refusé cela d'une manière explicite, en accusant les Saoudiens d'être des terroristes, ce qu'ils sont en vérité, pire que ceux qui servent les intérêts des Etats-Unis. Donc, les groupes wahhabites qui activent en Russie, téléguidés par les Saoudiens et à travers eux par leurs maîtres de Washington, ont accompli la menace de Bandar Bin Sultan. En fin de compte, ce sont les Etats-Unis qui attaquent la Russie de Poutine, afin de le châtier pour sa politique indépendante et insoumise à la dictature hégémonique américaine et libérale.
Qui en est à l'origine ?
Je crois que je l'ai expliqué dans ma réponse à la question précédente. Quant aux organisateurs concrets de cet acte terroriste, je n'en sais pas plus que les autres. Il semble que ce sont des réseaux wahhabites du Caucase du Nord et les femmes de terroristes liquidés par les services spéciaux russes. Je crois qu’elles sont ignoblement utilisées par les chefs cyniques, consciemment ou inconsciemment, qui travaillent pour les intérêts des Américains.
D'aucuns estiment que ces attentats terroristes sont la conséquence du soutien indéfectible de la Russie à la Syrie et à l'Ukraine. Etes-vous du même avis ?
C'est absolument correct. Il s'agit du «châtiment américain» accompli par les complices des Américains par le biais des Saoudiens.
Quelles vont être les mesures que prendra le Kremlin pour parer à une escalade de la violence dans le pays ?
Je crois que la montée de la violence durant la période des Jeux olympiques de Sotchi est inévitable. J'espère qu’à Sotchi on réussira quand même à contrôler la situation, mais c'est théoriquement impossible de le faire dans les régions qui l'entourent et qui sont organiquement liées à certains groupes de population du Caucase du Nord où se trouvent les bases principales des terroristes. Cette fois, ce n'est pas la Tchétchénie qui est au centre du dispositif du terrorisme, mais plutôt le Daguestan et la République de Kabardino-Balkarie. On essayera de faire pour le mieux, mais il ne faut pas oublier qu’on a affaire à une grande puissance mondiale, celle des Etats-Unis, qui nous attaque. C'est un défi sérieux qui demande une réponse symétrique. Donc, on verra...A Douguine http://www.voxnr.com/cc/d_douguine/EFlAVFVlVZFhzQEmIV.shtml
Propos recueillis par Mohamed El-Ghazi
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« Bon sens syrien », par Mgr Williamson
Le dernier billet hebdomadaire de l’évêque traditionaliste traite de politique internationale et nous semble intéressant.
« On trouve aujourd’hui dans YouTube, sous le titre « Jeune Partisane syrienne » (« Syrian Girl Partisan »), un résumé remarquable, du point de vue politique, des raisons et des méthodes expliquant pourquoi le monde est devenu si mauvais. Il s’agit d’une jeune patriote syrienne qui donne huit raisons pour lesquelles le Nouvel Ordre Mondial (NOM) hait la Syrie et fait tout ce qu’il peut pour renverser son gouvernement actuel, et le remplacer par des marionnettes du NOM. Que les Catholiques prennent garde de ne pas se laisser empoisonner les esprits par la propagande et les mensonges occidentaux,et qu’ils ne disent pas que la politique n’a rien à voir avec la religion. Le NOM est poussé par le rêve fou d’éliminer aussi bien le Règne Social du Christ Roi que l’ordre naturel Divin du monde. Voici les raisons présentées par la jeune Syrienne :–
1. La Banque Centrale de Syrie est propriété de l’État et contrôlée par l’État pour être ainsi au service de l’économie nationale et du peuple syrien, au lieu d’enrichir les « banksters » gangsters des banques) internationaux des nations occidentales et d’Israël qui imposent à presque toutes les nations du monde des prêts à taux usuraires qui engendrent des crises de dettes artificielles par lesquelles ces nations sont effectivement réduites en esclavage.
2. La Syrie ne doit rien au Fond Monétaire International. Inféodé aux« banksters » internationaux, le FMI joue le rôle d’une police chargée d’assurer le remboursement des dettes internationales. Toute nation sage reste hors de l’étreinte du FMI, exploit réussi par la Syrie, mais une telle sagesse ne plaît pas du tout aux banksters.
3. La Syrie a interdit les semences génétiquement modifiées, ou « aliments Frankenstein », parce que Bashar El Assad veut protéger la santé de son peuple. « Aliments Frankenstein » signifie contrôle de l’alimentation, entraînant contrôle de la population. Evidemment le NOM favorise l’ « alimentation Frankenstein » (les USA l’ont imposée à l’Iraq dès sa conquête).
4. La population de la Syrie est bien informée en ce qui concerne le NOM, dont la domination des politiciens marionnettes du monde par ses « think-tanks » et ses sociétés secrètes est ouvertement discutée dans les media et universités de la Syrie. Une telle liberté est anathème pour le NOM qui tient à ce que ses opérations restent cachées dans les ténèbres.
5. La Syrie a de grandes réserves de pétrole et de gaz, et elle s’efforce de les exploiter indépendamment des compagnies géantes occidentales comme Shell et Texaco. Le NOM aime bien le pétrole, mais pas du tout l’indépendance pétrolière.
6. La Syrie s’oppose d’une façon claire et non équivoque au Sionisme et à Israël. Au cours des dernières années, même les indignes médias occidentaux ont réagi à la transformation virtuelle de la Palestine en un méga-Goulag. La Syrie dénonce ce brutal apartheid imposé par Israël. Bien sûr les lobbys juifs du monde exerceront toute leur influence pour mettre fin à une opposition si ferme à leurs camarades en Israël.
7. La Syrie est l’un des derniers états musulmans laïcs du Moyen Orient, et elle refuse de reconnaître une quelconque supériorité de ce peuple qui prétend encore être le peuple élu de Dieu (bien que 2,000 ans aient passé depuis que le Dieu Incarné, Jésus-Christ, a cessé de choisir son peuple selon la race et s’est mis par contre à le choisir selon la Foi – (Romains III, IV, etc.). Les mêmes lobbys châtieront tout refus de reconnaître leur supériorité, soit religieuse, soit raciale.
8. La Syrie maintient et protège fièrement son identité nationale, politique et culturelle, tandis que le NOM s’efforce de dissoudre toutes les nations (sauf une) en une seule masse conglomérée de moutons prêts à recevoir l’Antéchrist qui s’approche.
Voyez la vidéo originale de neuf minutes « Syrian Girl Partisan » sur YouTube, ou lisez l’excellent résumé du commentateur argentin sur actualidad.rt.com. (Ce « Commentaire Eleison » s’inspire amplement du texte d’Adrian Salbuchi). Quelles que soient par ailleurs les fautes des nations musulmanes, qui est-ce qui contesterait qu’elles font beaucoup plus que les nations occidentales corrompues et décadentes pour résister à ce Nouvel Ordre Mondial qui brave Dieu? »
La dernière phrase de ce beau texte de l’évêque lefebvriste recèle toutefois une ambiguïté qui mérite d’être relevé, selon moi. Les nations musulmanes – du moins les sunnites (très majoritaires) – ne luttent pas particulièrement contre le mondialisme : celles qui lui résistent (ou lui résistaient) sont (ou étaient) gouvernées par des régimes laïcistes. Le Qatar et l’Arabie saoudite par exemple, des Etats vraiment musulmans, sont des acteurs de premier ordre du Nouvel Ordre Mondial.
L’Etat syrien lutte depuis deux ans principalement contre une rébellion… musulmane, soutenue par le NOM.
En Europe, au Kosovo, le NOM a soutenu les musulmans contre les Serbes.
N’oublions pas non plus que si l’Etat syrien s’en est tiré face aux américano-sionistes jusqu’à présent, c’est principalement grâce à la protection de la Russie de Poutine, qui l’a soutenu très fermement.Thierry, pour CI
http://www.contre-info.com/bon-sens-syrien-par-mgr-williamson
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Dictature grecque : deux députés de l’Aube dorée, Giorgos Germenis et Panagiotis Iliopoulos, emprisonnés
« Giorgos Germenis et Panagiotis Iliopoulos, deux députés du mouvement nationaliste de l’Aube dorée ont été arrêtés samedi et incarcérés après plus de 12 heures de comparution devant un juge. Ils ont nié les charges retenues à leur encontre, la prétendue appartenance à un « groupe criminel », et dénoncé le caractère fallacieux des preuves qui les relieraient à la mort d’une racaille antifasciste en septembre 2013.
Un montage grossier puisque c’est cette racaille, Pavlos ‘Killah P’ Fryssas, qui avait agressé des supporteurs attablés à un bar au soir d’un match de football et qui avaient perdu la vie durant des incidents qui avaient suivi.C’est le programme du mouvement, nationaliste, défendant la famille, l’ordre social, moral, luttant contre l’invasion et la finance internationale, qui est au cœur de l’accusation. Le pouvoir grec, désormais totalement aux ordres du FMI, du Congrès juif mondial et de l’Union “européenne”, qui contrôle les finances du pays, a reçu des ordres clairs pour éliminer la résistance.
Au contraire, le même gouvernement a, par laxisme, laissé s’évader il y a quelques jours l’un des pires tueurs de l’histoire grecque, le terroriste marxiste Christodoulos Xiros, impliqué dans 23 assassinats et une dizaine d’attentats. A l’inverse, l’enquête sur la mort de deux jeunes patriotes le 1er novembre 2013, Giorgos et Manos, n’a été suivi d’aucune interpellation.
« Nous ne reculerons pas. L’Aube dorée vaincra – la Grèce vaincra » a déclaré Panagiotis Iliopoulos au moment de son arrestation.
Ce dimanche, Stathis Boukouras, un troisième député, pourrait être arrêté après sa comparution devant un juge. Il affirmait hier : « Tous ces mensonges seront dévoilés et la vérité éclatera ».
C’est la première fois depuis la dictature des colonels, soutenue déjà à l’époque par la CIA, qu’un groupe de députés est arrêté et incarcéré en Grèce. Cette nouvelle phase de la répression intervient alors que l’Aube dorée a atteint des niveaux encore plus importants qu’avant la première vague de manipulation politico-médiatique de l’automne dernier.
Evgenia Christou, l’épouse de Yorgos Germenis, a pris la parole samedi soir devant plusieurs dizaines de militants dénonçant la dictature Samaras. Elle a exhorté les militants de l’Aube dorée et les Grecs à se battre et à soutenir les prisonniers :
« Ils luttent pour nous tous, pour tous les Grecs, pour vous et vos enfants. Je crois qu’à la fin la vérité brillera et la justice trouvera son chemin » »
D’après Jeune nation
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Contre l'Europe, l'Ukraine choisit la Russie
Au grand dam de Bruxelles, l'Ukraine a décidé de tourner le dos à l'Union européenne pour lui préférer une proposition d'alliance avec la Russie. La décision fait scandale en Europe où l'on imagine mal qu'on puisse refuser une proposition aussi alléchante. Mais les motivations de Kiev sont loin d'être uniquement politiques. Elles s'adossent aussi fortement à des considérations économiques.
Le président ukrainien Viktor Lanoukovitch a renoncé, fin novembre, à signer un accord, qui était pourtant presque acquis, aux termes duquel il aurait renforcé les liens unissant son pays à l'Union européenne, pour lui préférer l'union douanière par laquelle la Russie tente d'organiser les relations économiques dans la région. Et renforcer sa place sur les marchés. La frustration de l'Union européenne à cette annonce s'est traduite dans les média par des moqueries longuement renouvelées à l'égard de l'Ukraine, par des articles dithyrambiques sur les manifestations populaires contre le pouvoir, et par l'exhibition du spectre, maintes fois agité, de l'URSS. Tout cela pourrait se résumer par ce slogan d'Ukrainiens mécontents : « Nous ne sommes pas l'URSS, nous sommes l'Union européenne ! »
Bref ! Washington craint « l'escalade », et Bruxelles le « déraillement » d'une situation qui ne leur convient pas.
Comme souvent, ces images d'Epinal prennent quelques libertés avec la réalité - mais quand c'est pour la bonne cause, n'est-ce pas ? Car les manifestations - et les violences qui les ont accompagnées de part et d'autre - n'ont pas eu, si l'on regarde images et chiffres, une ampleur telle que le torrent populaire en ait bousculé le pouvoir. Celui-ci d'ailleurs, devant la fureur que manifeste l'Occident à son encontre, ne doit guère être poussé à réviser sa position...
Accord politique ?
On peut sans doute s'inquiéter, plus ou moins objectivement, de ce que Moscou tente de reconstituer une puissance politique, qui viendrait faire pièce à l'Union européenne. Mais de là à le reprocher à Vladimir Poutine comme le font les Européens, ou à lui demander de se retirer pour favoriser la paix comme le font les Américains, il y a une marge, qui est d'abord celle du ridicule.
D'abord, parce qu'il faudrait trouver un argument convaincant, à défaut d'être diplomatique, pour convaincre Moscou de favoriser le jeu de son voisin plutôt que le sien. Surtout à un moment où Bruxelles risque de fragiliser l'équilibre de la région en attirant (ou en tentant d'attirer) à elle d'autres pays voisins.
Ensuite, parce que la position ukrainienne est avant tout économique. Le premier ministre Mykola Azarov l'a dit diplomatiquement, mais simplement : « La décision de suspendre le processus de signature de l'Accord d'association avec l'UE a été difficile, mais c'était le seul choix étant donné la situation économique de l'Ukraine. »
Pourquoi ? Tout simplement parce qu'un quart des exportations ukrainiennes se font vers la Russie.
On comprend qu'il soit donc assez délicat pour Kiev de se placer en porte-à-faux par rapport à un tel voisin, sous peine d'en subir des conséquences économiques qu'elle n'a manifestement pas les moyens de supporter.
Difficile...
Mykola Azarov a d'ailleurs justifié cette décision en mettant en cause ceux qui, aujourd'hui, reprochent à son pays de l'avoir prise. Ainsi a-t-il dénoncé les conditions « extrêmement difficiles » posées par le FMI en vue d'un refinancement demandé par son pays, à savoir, entre autres, l'augmentation des prix intérieurs du gaz de 40 %.
Comme il a reproché à l'Union européenne de n'avoir pas répondu à leur appel à l'aide, lancé afin de surmonter le processus d'intégration économique difficile - parce qu'en plus ce processus est difficile...
Et on hésite ensuite à comprendre la réaction des autorités ukrainiennes ? Et on veut nous faire croire que le peuple ukrainien, dans sa majorité, préférerait une situation qui multiplierait, pour chaque Ukrainien, les difficultés économiques ?
À Washington, on prétend ainsi que les Ukrainiens voient leur avenir dans l'Europe. Et qu'il convient donc de leur laisser « la possibilité de choisir ». Comme il faut laisser la possibilité aux peuples qui votent « mal » de revoter, sans doute ?
Le sommet européen de Vilnius, fin novembre, n'a pas arrangé la situation, qui a prétendu placer l'Ukraine devant un choix impératif : l'Europe ou la Russie. Comme le faisait remarquer quelques temps auparavant l'ancien directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, « c'est un peu comme si on demandait au Mexique si le Mexique, c'est l'Amérique du Nord ou l'Amérique du Sud ».
Mais c'est sans doute cela qu'on appelle l'idéologie...
Olivier Figueras monde & vie 27 décembre 2013 -
Pourquoi l'immigration ne peut pas réduire la pauvreté
Une démonstration qui s'applique très bien à la France :
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« H&M esclavagiste » : un nouveau magasin pris pour cible, à Lyon cette fois
LYON (NOVOpress) - Après Paris et Saint-Laurent du Var, un nouveau magasin de l’enseigne suédoise de vêtements H&M a été investi par des militants du collectif « H&M esclavagiste ». Ces derniers entendent dénoncer la politique de “délocalisations” de la multinationale : insatisfaits du coût de la main d’œuvre chinoise, pas assez bon marché, les dirigeants de H&M ont choisi l’Éthiopie, terre d’esclavage, pour installer leurs sites de production. Un communiqué publié par les identitaires, à l’origine de cette action, précise : « Moins coûteux et corvéables à merci, ces Africains pourront ainsi fabriquer des vêtements bon marché destinés à des chômeurs ou des travailleurs pauvres en Europe. (…) Pendant la période des soldes, cette action symbolique n’est pas sans rappeler le happening récemment organisé contre Mattel avec la “Barbie ouvrière” : elle amène les Français et les Européens à mieux réfléchir à leur consommation et à favoriser les produits locaux au détriment des objets “low cost” fabriqués en grande série par des nouveaux esclaves. »
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Faire reculer l'avortement, c'est possible et c'est actuel
...comme le souligne cet article canadien à propos de la situation aux Etats-Unis :
"Le Guttmacher Institute, centre d'études favorable au libre choix [C'est à dire pro-avortement, ndpc], décrit le phénomène comme un «assaut tous azimuts» pouvant, à terme, mener à une révision des principes énoncés par la Cour suprême il y a 40 ans dans le célèbre jugement Roe contre Wade.
«C'est absolument inusité. Nous n'avons jamais observé un changement de paradigme d'une telle ampleur sur une aussi courte période de temps», note en entrevue à La Presse une analyste de l'organisation, Elizabeth Nash.
L'année dernière, souligne-t-elle, 22 États américains ont adopté 70 mesures restreignant l'accès à l'avortement, ce qui porte à 205 le nombre de dispositions de ce type approuvées depuis 2011. Le total est supérieur, en trois ans, à celui observé pour l'ensemble de la décennie s'étalant de 2001 à 2010.
Au début du millénaire, 13 États étaient considérés comme «hostiles» à l'avortement par le Guttmacher Institute parce que leurs législateurs avaient adopté au moins quatre mesures restrictives majeures. Ils étaient deux fois plus nombreux à répondre à ce critère en 2013.
Mme Nash estime que la multiplication des lois touchant le droit à l'avortement au cours des dernières années reflète l'entrée en fonction en 2010 d'élus locaux issus des rangs du Tea Party, la frange la plus conservatrice du Parti républicain. «Leur arrivée a eu pour effet de décaler dramatiquement vers la droite [sur le plan idéologique] les institutions législatives de plusieurs États», souligne l'analyste. La vision «socioconservatrice» de ces élus, ajoute-t-elle, s'est conjuguée aux campagnes de groupes pro-vie qui s'enthousiasment aujourd'hui de voir leur point de vue gagner du terrain dans plusieurs États (...)"
Alors, allons tous à la Marche pour la Vie à paris le 19 janvier !