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international - Page 1138

  • Les homosexuels russes victimes de harcèlement... médiatique !

    Sous le titre "Les seules personnes qui harcèlent les homosexuels à Sotchi sont les journalistes étrangers, le magazine américain New Republic décrit le cirque médiatique autour de l'unique boîte de nuit pour homosexuels à Sotchi. La fuite des clients, qui aimeraient qu'on les laisse en paix, et l'incompréhension du tenancier, non concerné par la loi russe interdisant la propagance homosexuelle auprès des mineurs. Lequel conclut :

    "Chaque pays a envoyé des correspondants, sauf les Espagnols. Que Dieu les bénisse !"

    Louise Tudy

  • Les Femen : imposture, bêtise et lâcheté

    « Les Femen agissent en complicité totale avec un gouvernement et une idéologie dominante. »
    Ce mouvement pseudo-féministe, qui fonctionne selon la logique minoritaire bien connue de l’ « agit-prop », consiste en gros à organiser des happenings de filles aux seins nus avec des slogans antichrétiens (en anglais, pour la médiatisation internationale) peints sur leur buste. Leur cible principale est l’Église catholique, cible facile et sans défense, et leur procédé est la profanation de lieux de cultes catholiques. Avec des manifestations dont la vulgarité provocatrice détruit au fond le caractère choquant et finira par s’avérer contre productive.
    Le pouvoir actuel, dont l’idéologie est celle de la destruction en douceur de l’identité ethno-culturelle autochtone, non seulement laisse faire, ne sanctionne pas, mais aide avec complicité : en effet,  la question se pose de savoir qui finance les Femen ; de même, cette idée d’imprimer un timbre de La Poste à l’effigie de la passionaria Inna Shevchenko, égérie du mouvement, permet tous les soupçons. Essayons de comprendre.
    Tout d’abord, les Femen agissent en complicité totale avec un gouvernement et une idéologie dominante dont un des objectifs est la destruction en douceur de l’identité et des racines  de la France dont le catholicisme fait partie.
    Un timbre-poste officiel
    L’affaire du timbre-poste officiel à l’effigie d’IS est parlante. Son concepteur, Olivier Ciappa avouait dans le Huffington Post, (15/07/2013) : « Le dessin que j’ai fait met en scène une Marianne arborant les traits de la leader des Femen, Inna Shevchenko. Elle incarne le mieux les valeurs de la République, liberté, égalité, fraternité. Et la Marianne au temps de la Révolution, était seins nus, alors pourquoi ne pas rendre hommage à cette fabuleuse Femen ? »
    Retour aux affres de la Terreur
    Autrement dit, la République « laïque » incarne les valeurs des Femen, c’est-à-dire principalement la profanation d’églises, comme en …1793, sous la Terreur.
    D’ailleurs, Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, a déclaré à propos des actes des Femen que dans la loi « le blasphème n’est pas mentionné comme un délit ». Il voulait signifier par là le blasphème contre le catholicisme. Sur le compte Twitter des Femen, on pouvait d’ailleurs lire, signe d’une complicité avec l’État PS : «  Femen est fière d’être devenue un symbole officiel de la France ! Liberté, Égalité, Femen ».
    Collusion avec les Pussy Riots de Moscou
    Les Femen ne font qu’un avec les Pussy Riots qui, à Moscou, avaient profané la cathédrale du Saint-Sauveur, lieu de culte orthodoxe extrêmement important pour les Russes. (1) M. Poutine a été bien aimable de gracier les trois femmes qui avaient été condamnées, à juste titre, à de la prison ferme. On peut d’ailleurs déplorer cette mansuétude, provoquée par la communication autour des jeux de Sotchi. Leur motivation, sous des prétextes politiques bas de gamme, est uniquement de faire du buzz médiatique pour devenir des stars et gagner de l’argent, en dépit ou à cause de leur nullité artistique absolue.
    En France, le message des Femen est articulé autour de deux clichés : la lutte « antifasciste » (vieux fantasme gauchiste éculé) et la protestation contre la supposée répression sexuelle et l’antiféminisme de cette pauvre Église qui prend tous les coups dans la figure sans oser en rendre. (2)
    On est là en face du degré zéro du féminisme. La tolérance de l’État PS (dont la colonne vertébrale est la vieille lubie soixante-huitarde, comme un crocodile qui tarde à trépasser) envers les Femen  relève de la même lâcheté, de la même duplicité que ces dernières. Car enfin, imaginons que les Femen aient profané des mosquées, seins nus, et slogans débiles en anglais peints sur leur corps, elles se seraient probablement retrouvées en prison pour « islamophobie », le nouveau péché capital. Puisque la « République » peureuse et pseudo-laïque protège en fait l’islam intouchable, rusé et invasif.
    Et pourtant, s’il est bien une idéologie religieuse en pleine expansion qui prône le sexisme, le puritanisme, l’anti-féminisme, l’obscurantisme dans tous les domaines, et qui ne se caractérise pas par son amour de la démocratie, c’est bien l’islam. Et non pas le christianisme. Mais les Femen appartiennent à cette catégorie désespérante des lâches et des collaborateurs, qui n’osent pas s’en prendre aux puissants mais s’acharnent sur les faibles. En pensant qu’ils ne risquent rien. À une seule reprise, sur son compte Twitter  personnel, la passionaria Shevchenko avait posté en anglais un message dont la traduction est : «  Qu’est-ce qui peut être plus stupide que le Ramadan ? Qu’est-ce qui peut être plus horrible que cette religion ? ». Immédiatement, comprenant qu’elle avait gaffé, elle a effacé le tweet incorrect.
    Mais les Femen et l’État PS qui les protège commettent une lourde erreur : cette stratégie de provocation, d’insultes et d’humiliations sans risques peut réveiller un volcan éteint en apparence, mais dont l’éruption imprévue peut se révéler dévastatrice.
    Guillaume Faye, 8/02/2014
    Source : Synthèse nationale
    Notes :
    (1) Détruite par le pouvoir totalitaire communiste et remplacée par une piscine, la cathédrale orthodoxe du Saint-Sauveur a été reconstruite à l’identique par Eltsine, après la chute de la dictature soviétique. Elle symbolise le renouveau de la liberté religieuse en Russie et aussi l’âme d’un peuple. La profanation de l’autel central par les Pussy Riots (sous un prétexte anti-poutinien ridicule) n’a pas du tout été considérée par le peuple russe comme une affirmation libertaire mais comme une agression contre les sentiments profonds du peuple et, au fond, comme un retour masqué de l’anti christianisme communiste.
    (2) Je dis tout cela d’autant plus volontiers que je n’appartiens absolument pas à la mouvance catholique.
    Les intertitres sont de la rédaction
    http://www.polemia.com/les-femen-imposture-betise-et-lachete/

  • Ukraine, pour essayer de comprendre

     

    Alors que la situation en Ukraine continue à dégénérer (plus de 100 morts, des centaines de blessés), et que la désinformation émet à puissance maximale (Alexandre Adler au mieux de sa forme dans ce rôle, ce jour dans "C dans l'air"), nous vous proposons trois analyses complémentaires: la première russe, la deuxième ukrainienne, la troisième française.

     

    Celles-ci ont été exprimées lors d'un colloque sur la Russie à l'Institut de la démocratie et de le coopération, à Paris, le 4 février dernier.

     

    La première est dûe à Madame Tamara GOUZENKOVA, directrice adjointe de l’Institut russe des études stratégiques (Moscou). Extrait.

     

    "Il me semble que la faute principale a été commise juste après le sommet de Vilnius, lorsque le président ukrainien Ianoukovytch, peu intelligent, peu courageux, homme imprévoyant, refusa au dernier moment de signer l’Accord d’Association. Vous pouvez ne pas être d’accord avec moi, mais l’UE aurait dû dire dans cette situation que « si vous n’êtes pas prêt à signer cet Accord, allez-y, préparez-vous bien et lorsque vous vous sentirez prêt, nous signerons l’Accord en question ». Or, au lieu de cela, nous divisons aujourd’hui l’Ukraine. A mon avis, l’UE, la Russie et même les Etats-Unis doivent avoir le courage de reconnaître que l’Ukraine est à l’heure actuelle un pays qui ne peut pas être intégré, quel que soit le système d’intégration. Il est grand temps de laisser l’Ukraine tranquille et ne pas l’ennuyer avec toutes sortes de projet d’intégration. La Russie et l’UE doivent cesser leurs controverses au sujet de l’Ukraine et s’asseoir à la table des négociations.

    En guise de conclusion. Il me semble que nous restons des spectateurs trop détachés de la politique réelle et que nous faisons trop confiance aux hommes politiques. Il serait grand temps que l’opinion publique de tous les pays concernés dise stop à cette politique, dont les créateurs ne font que lutter pour leur propre avenir. Nous avons tous vu ce qui s’est produit en Yougoslavie, en Afrique. Voudrions-nous que la même situation se produise aujourd’hui en Ukraine ?"

     

    Mentionnons au passage que, pour un pays que d'aucuns imaginent comme étant encore l'empire des Soviets, la numéro 2 d'un tel institut semble avoir une certaine liberté de ton, ...

     

    La deuxième est de Rostyslav ICHTCHENKO, président du Centre du Centre d'Analyse et de Pronostique (Kiev). Extrait.  

     

    "A l’heure actuelle, la situation est telle qu’il est tout à fait évident que les deux parties de l’Ukraine seront séparées et tout le monde comprend que c’est pratiquement inévitable. La seule question à se poser, ce n’est pas quand la vraie séparation se réalisera, mais où passera la frontière entre deux parties de l’Ukraine. Je conçois que ni l’UE, ni la Russie n’ont d’intérêt à voir à la place de l’Ukraine actuelle deux voire plusieurs états, mais je ne vois absolument pas comment ils peuvent éviter cette situation."

     

    La troisième est de David TEURTRIE, chercheur au Centre de recherches Europes-Eurasie de l'INALCO.  Long extrait ci-dessous car c'est certainement l'intervention la plus éclairante et la plus complète (car elle n'avait pas besoin des délais de la traduction).

     

    Lire la suite "Ukraine, pour essayer de comprendre"

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/02/ukraine-pour-essayer-de-comprendre.html

  • Attaque chimique en Syrie : le rapport qui dérange

    Une étude du prestigieux MIT affirme que le massacre chimique d'août 2013 a été perpétré depuis une zone rebelle, contredisant les affirmations occidentales.

    L'incident est passé relativement inaperçu. Le 4 février dernier, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius est invité par l'école de commerce Essec à s'exprimer sur le dossier syrien. Lors de la séance de questions, un jeune homme se présentant comme journaliste indépendant pour l'Agence Info libre interroge le ministre sur un rapport du Massachusetts Institute of Technology (MIT) selon lequel, affirme le journaliste, "Bachar el-Assad ne serait pas à l'origine de l'attaque chimique de la Ghouta", survenue le 21 août dernier dans cette banlieue de Damas, faisant des centaines de morts, dont de nombreux civils.
    "Pouvez-vous aujourd'hui devant cette assemblée reconnaître que vous vous êtes trompés sur cette situation et présenter vos excuses ?" demande alors le jeune homme. "Certainement pas", répond Laurent Fabius. L'auditoire s'esclaffe de rire. "Il y a eu une enquête des Nations unies qui ont diligenté beaucoup d'experts et qui ont établi de la façon la plus ferme qu'il y avait eu un massacre chimique (...) qui trouvait son origine dans les gens du régime", souligne le ministre des Affaires étrangères. 
    "Mensonges" de Fabius 
    Très vite, la vidéo de la scène se répand comme trainée de poudre sur la Toile, présentée comme la "question qui tue d'un journaliste courageux à Laurent Fabius", accusé de "mentir" sur l'attaque au gaz attribuée à Bachar el-Assad. Ces accusations ne sont pas tout à fait sans fondement. Car si le rapport final de l'ONU sur l'attaque, remis le 12 décembre dernier, confirme l'existence de "preuves flagrantes et convaincantes de l'utilisation d'armes chimiques contre des civils, dont des enfants", dans la région de la Ghouta, il n'accuse nullement le régime syrien, encore moins les rebelles, les inspecteurs onusiens n'étant pas mandatés pour le faire.
    Bachar el-Assad est en revanche incriminé par deux synthèses des services de renseignements américains et français, publiées respectivement le 30 août et le 3 septembre 2013, pour ainsi justifier publiquement des frappes occidentales à venir. "La simultanéité de l'attaque, dans des endroits différents, réclame un savoir-faire tactique indéniable que seul le régime syrien possède", assure encore aujourd'hui Olivier Lepick, spécialiste des armes chimiques à la Fondation pour la recherche stratégique.
    Preuves sur Internet 
    Cette menace crédible d'une intervention militaire en Syrie avait finalement poussé le régime syrien à démanteler son arsenal chimique, à la faveur d'un rocambolesque accord américano-russe, dont la France a été écartée.
    Or, les conclusions des services de renseignement américain et français sont aujourd'hui remises en cause par le rapport du MIT. Celui-là même sur lequel s'appuie le journaliste indépendant cité plus haut.
    Rédigé par Richard Lloyd, ancien inspecteur de l'ONU spécialiste des missiles, et Theodore Postol, professeur au MIT, le document de 23 pages affirme que les attaques chimiques ont tout simplement été lancées depuis une zone tenue par les rebelles syriens. Pour étayer leurs propos, les deux experts américains ont étudié des "centaines" de photos et des vidéos d'ogive, de restes de roquettes, d'impacts sur le sol, et de barils contenant le gaz sarin, publiées sur Internet.
    Approximations américaines 
    "Ces sources proviennent d'Internet, mais nous nous sommes ensuite livrés à une analyse physique interne qui nous a permis d'établir le volume de gaz sarin utilisé, la portée des missiles, leur direction ainsi que l'endroit d'où ils ont été tirés", explique le Docteur George Stejic, directeur des laboratoires Tesla, qui emploient Richard Lloyd. Première conclusion, "contrairement aux dires du rapport américain, les impacts ont été confinés à une zone bien plus réduite du nord de la Ghouta", affirme le chercheur.
    Seconde conclusion, sûrement la plus importante, les roquettes tirées avaient toutes les caractéristiques de missiles de type Grad, de courte portée, sur lesquels étaient fixés les barils de gaz. "Après l'étude du poids des barils, de la géométrie des têtes et des caractéristiques des lanceurs, nous avons conclu à une portée de 2 kilomètres", souligne le chercheur. Une conclusion que François Géré, directeur de l'Institut français d'analyse stratégique (Ifas), juge "crédible", d'autant plus qu'elle est évoquée par le rapport final de l'ONU sur l'attaque de la Ghouta.
    Une "bonne estimation" (ONU) 
    "Le missile Grad est connu comme étant une arme bas de gamme, possédant une portée de 2 à 5 kilomètres avec des armes conventionnelles, et dont l'imprécision est assez importante, ce qui expliquerait les nombreuses pertes civiles de la Ghouta", affirme le chercheur. Les deux kilomètres de portée, avancés par le rapport du MIT, ont été jugés comme une "bonne estimation" par Ake Sellström, l'inspecteur en chef de l'ONU en Syrie, après la remise du rapport de l'ONU en décembre dernier.
    Ce chiffre est capital. Car il remet totalement en question le rapport américain, sur lequel s'est basé le 30 août le secrétaire d'État John Kerry, qui affirme que les roquettes ont été tirées depuis le "coeur" du territoire contrôlé par le régime à Damas. "C'est tout simplement impossible, affirme le Docteur George Stejic, la position la plus proche du régime se trouvant à quelque 10 kilomètres des impacts."
    "Difficile à vérifier" (expert) 
    Pour déterminer ces distances, les deux experts américains se sont basés sur les mêmes cartes de Damas fournies le 30 août par le renseignement américain pour accuser le régime.
    "Nous pouvons aujourd'hui affirmer à 100 % que tout point à deux kilomètres des impacts se situe en territoire rebelle. Mais cela ne signifie pas obligatoirement que ce sont les rebelles qui ont tiré." En effet, comme le rappelle François Géré, il est probable que le régime ait avancé ses vecteurs de lancement au plus près des positions adverses, pour réduire le temps de passage au-dessus de ses propres troupes et ainsi diminuer les risques de bavure. Le spécialiste du chimique Olivier Lepick abonde dans le même sens, ajoutant que des roquettes peuvent tout à fait être déplacées en territoire rebelle grâce à des véhicules tout-terrains.
    Toutefois, cet expert se montre assez circonspect sur les conclusions du rapport du MIT, bien qu'il salue la démarche de ses auteurs. "Ce rapport repose sur beaucoup d'hypothèses très difficiles à vérifier d'un point de vue technique, telles que la portée des missiles, la distance qu'ils ont parcourue et le calcul des charges de propulsion", pointe Olivier Lepick. "Tous ces paramètres ne permettent pas d'établir de conclusions catégoriques."
    Chercheurs "expérimentés et crédibles" 
    "Notre institut et ses chercheurs ont toute l'expertise nécessaire pour analyser ces roquettes et les comparer aux mêmes modèles utilisés au cours des soixante dernières années", répond le Docteur George Stejic, qui rappelle que les laboratoires Tesla ont pour habitude de travailler pour le gouvernement américain et la Navy, et que Richard Lloyd a dernièrement travaillé sur le bouclier anti-missile israélien Iron Dome, ou sur les attentats de Boston.
    "Richard Lloyd et Theodore Postol sont des experts très sérieux et expérimentés, tout à fait crédibles", souligne François Géré. "Postol est connu pour être un libéral américain contestataire, qui a mis la science au service de sa lutte depuis l'époque Reagan." Sauf qu'à la différence des inspecteurs de l'ONU, les deux experts ne se sont pas rendus en Syrie, se basant ainsi sur des documents de seconde, si ce n'est de troisième main.
    Silence de l'ONU 
    "Clairement, nous aurions eu de bien meilleures données si nous avions pu nous rendre sur le terrain", admet volontiers le Docteur Stejic. "Mais je peux affirmer que, si nous avons malgré tout réussi à apporter des conclusions probantes, l'ONU a la capacité de révéler précisément la portée des roquettes, d'où elles venaient et qui en est l'auteur. Or, ceci ne figure pas dans le rapport. Pourquoi ? Contactées par nos soins, les Nations unies rappellent que "toutes les infos dont (elles) disposent figurent dans le rapport écrit par l'équipe d'Ake Sellstrom." En revanche, l'ONU ne souhaite pas commenter le rapport du MIT.
    Une chose est sûre, contrairement aux dires du journaliste qui a interpellé Laurent Fabius à l'Essec, le rapport du MIT ne disculpe pas Bachar el-Assad. Mais il contredit formellement les rapports des renseignements américains et français, qui accusent le président syrien du massacre chimique du 21 août 2013. "Ces renseignements frauduleux auraient pu mener à une action militaire américaine injustifiée basée sur de fausses informations", souligne ainsi le document.
    "Ce ne sont pas de faux renseignements", réplique François Géré. "Les conclusions des services ne sont pas formelles à 100 %, quant à celles de l'ONU, elles sont beaucoup plus prudentes. Tout le reste est de la politique", poursuit le chercheur, qui rappelle qu'il existe, étant donné le savoir-faire requis pour lancer des armes chimiques, "98 % de chances pour que le régime syrien soit l'auteur de l'attaque, bien qu'il ne faille pas négliger les 2 % restants". Il n'empêche, après le scandale sur les fausses armes de destructions massives en Irak, ce rapport pourrait à nouveau plonger dans l'embarras l'administration américaine, et faire le jeu des partisans de Bachar el-Assad.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • Hollande à Washington Etait-ce bien nécessaire?

    Ex: http://www.europesolidaire.eu/
     Les visites d'Etat sont un rite utile dans toute diplomatie qui se respecte. Elles permettent au chef d'Etat visiteur de rappeler l'indéfectible amitié qui lie les deux pays. Elles permettent à ce même chef d'Etat visiteur de rappeler aux nationaux expatriés que la maison-mère ne les oublie pas...et que le gouvernement en exercice compte le moment venu sur leurs votes. Elles sont enfin l'occasion de contacts commerciaux, voire d'accords, dont certains déboucheront peut-être un jour.
    La visite de François Hollande à Barack Obama n'a pas manqué à cette tradition; Nous avons notamment eu droit une énième fois au rappel de la contribution de La Fayette à la révolution américaine, sans mentionner d'autres amabilités de cette sorte.
    Nous pouvons nous demander cependant si cette visite, précisément en ce début 2014, était bien nécessaire,. Elle aurait pu être repoussée un peu. Ou alors elle aurait du permettre à François Hollande de ne pas s'afficher en allié docile, se bornant à suivre voire précéder les Etats-Unis dans tous les méandres d'une politique internationale incohérente et dangereuse.
    Or rien n'a été dit, que nous sachions, de cette question. Ni concernant l'avenir du conflit syrien, ni concernant les relations (incestueuses) de l'Amérique avec les monarchies du Golfe, ni enfin concernant les manœuvres permanentes que mène Washington pour opposer la Russie aux Etats qui constituaient traditionnellement sa frontière occidentale. En Ukraine, il ne s'agit plus de manœuvres mais d'une véritable guerre soft. Que diraient les américains ou les européens si l'homologue russe de John Kerry débarquait chez eux pour y aider les oppositions à renverser les gouvernements en place?
    En dehors de l'Ukraine, l'Amérique conduit des politiques plus « covert » mais semblables, en direction de la Biélorussie, la Moldavie, la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Ceci avec l'aide des Etats de l'Union européenne les plus anti-russes. La France qui, quoique l'on en pense, pèse encore d'un certain poids en Europe, n'a-t-elle pas son mot à dire pour calmer le jeu.
    En ce qui concerne la question diplomatique majeure résultant de l'espionnage des pays européens par la NSA, Obama avait déjà fait savoir que le sujet ne sera pas discutée avec Hollande, d'autant plus qu'il avait précédemment dit clairement aux services secrets américains et au Congrès qu'il n'avait en rien l'intention de limiter les intrusions américaines chez les « alliés ».
    Pour le reste, coopération économique internationale, négociations de libre échange, défense de l'environnement et lutte contre l'effet de serre ..., il est clair également que Obama ne fera rien pour tenir compte des points de vue de la France. Aussi bien d'ailleurs, il est également clair que Hollande n'a abordé ces questions que par des allusions discrètes.
    Une faute grave
    En prenant un peu de recul, on peut se demander ce que Hollande cherche en affichant un si total accord avec ce lame duck ou canard boiteux qu'est devenu Obama. Très fragilisé lui-même, il ne verra pas son poids international s'en accroître.
    Dans le même temps, faut-il le rappeler, le Président de la République française avait refusé de se rendre à l'inauguration des Jeux Olympiques de Sotchi formulée par Vladimir Poutine. Il ne s'agit pas d'une bagatelle, ni même d'une erreur, mais d'un faute grave. Non seulement la France s'affiche ce faisant au premier rang de ceux qui de par le monde font du Poutine bashing une politique systématique; mais la France heurte directement les quelques amis qu'elle avait pu conserver en Russie.
    Ceci à un moment où elle aurait le plus intérêt à contribuer au rapprochement de la Russie avec l'Europe. Nous avons plusieurs fois ici exprimé l'opinion que dans un monde de plus en plus en crise, des partenariats stratégiques avec les pays du BRIC s'imposaient à l'Europe. Or au sein du BRIC la Russie est la plus proche de nous. Si une Eurasie se construit, et si la France continue à jouer le caniche de l'Amérique, nous n'en ferons pas partie.
    Jean Paul Baquiast,11/02/2014
    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/02/18/hollande-a-washington.html

  • En Colombie aussi, les parents se mobilisent contre l’intrusion LGBT dans les écoles

    lgbt-colombie-MPI

    Il n’y a pas qu’en France, loin s’en faut, que l’intrusion de la propagande LGBT dans les écoles suscite controverses et mobilisations.

    En Colombie, ce sont des milliers de parents qui adressent une pétition au ministre de l’Education en lui demandant de quel droit il pense pouvoir endoctriner les enfants.

    Quantité de parents s’inquiètent que le Ministère de l’éducation du district de Bogota fasse entrer des représentants d’associations LGBT dans les écoles et enseigne l’idéologie homosexuelle dans les salles de classe.

    Ici aussi, il est question d’éducation sexuelle, de chasse aux stéréotypes et d’idéologie de genre.

    Pour beaucoup de parents colombiens, c’est une atteinte à la liberté d’éducation et aux droits parentaux.

    Un nouvel ordre mondial sexuel tente de s’imposer partout. Il est essentiel d’en prendre conscience et de ne plus conserver aucune confiance dans les médias du système, complices de ce plan machiavélique.

    http://medias-presse.info/en-colombie-aussi-les-parents-se-mobilisent-contre-lintrusion-lgbt-dans-les-ecoles/6564

  • « 1983-2013 : Années noires de la peinture » de Aude de Kerros, Marie Sallantin, Pierre-Marie Ziegler

    « Preuves à l’appui, l’ouvrage démontre la façon dont ces inspecteurs de la Création ont prétendu imposer leur vision du monde… »
    Poursuivant son œuvre de démystification de l’art contemporain, Aude de Kerros apporte une nouvelle pierre à son édifice avec ce recueil consacré aux années noires de la peinture. Dans ce livre écrit à six mains avec Marie Sallantin et le peintre Pierre-Marie Ziegler (1950-2013), elle revient sur la mainmise des services du ministère de la Culture devenu, du temps de Jack Lang, un « ministère de la Création » dont les séides ont tout fait pour faire disparaître la peinture en tant qu’art au bénéfice des « installations » et autres « happenings ».
    L’ouvrage n’est pas d’une lecture très aisée car il juxtapose des essais dus à la plume rigoureuse de Aude de Kerros, un recueil de citations plus ou moins délirantes tirées malheureusement de très sérieux et officiels colloques, et quelques graphiques.
    Preuves à l’appui, l’ouvrage démontre la façon dont ces inspecteurs de la Création ont prétendu imposer leur vision du monde de l’art non pour des motifs désintéressés mais avec l’espoir de faire monter les prix des « artistes » sélectionnés. C’est d’ailleurs un des points forts du livre que de montrer que cette politique s’est soldée par un échec cuisant et la marginalisation de Paris parmi les grandes places de l’art international. Reste que cette vision très noire en effet de cette triste période passe sous silence des contre-exemples pourtant heureusement réels ; un Gérard Garouste, notamment, a su trouver une véritable notoriété tout en restant fidèle à des idéaux artistiques hérités d’une certaine tradition. On pourrait donc nuancer le propos, ce qui n’enlève rien à sa pertinence ni à la force de l’analyse.
    La dénonciation de cette culture, ou plutôt contre-culture, d’un art contemporain officiel fortement teinté d’idéologie, ayant la vocation de dynamiter l’art jusque-là considéré comme académique tout en monopolisant l’argent public, montre bien les mécanismes pernicieux de la transformation du ministère de la Culture sous l’impulsion de Jack Lang.
    Jean-Claude Hulot, 14/02/2014
    Aude de Kerros, Marie Sallantin, Pierre-Marie Ziegler, 1983-2013 : Années noires de la peinture, édition Pierre Guillaume de Roux, 2013, 210 pages.
    http://www.polemia.com/1983-2013-annees-noires-de-la-peinture-de-aude-de-kerros-marie-sallantin-pierre-marie-ziegler/

  • Entretien avec Alexandre Douguine sur l'Ukraine (commenté par Pascal Lassalle) Fin

    Nous avons pu observer une situation similaire à Moscou. Alexei Navalny, le blogueur libéral qui y était candidat aux dernières municipales, était soutenu par une alliance allant des mouvements activistes pour les droits des homosexuels aux groupes néo-nazis.
    Tout à fait. Et cette coalition était soutenue par l’Occident. Ce qui pour lui est important, ce n’est pas l’idéologie de ces groupes, elle n’intéresse pas les dirigeants occidentaux.
    Il arrive néanmoins, comme on a pu le voir ces dernières semaines, que le naturel des « bonnes âmes » qui peuplent les rédactions des médias occidentaux revient au galop.
    Que voulez-vous dire ?
    Selon vous qu’est-ce qui arriverait si une organisation néo-nazie soutenait Poutine ou Ianoukovytch ?
    On aurait le retour des « rouges-bruns », plus de 20 ans après.
    L’Union européenne mènerait une campagne politique, tous les médias rendraient compte de ce fait et seraient scandalisés.
    C’est exactement ce qui se passerait. Cela montre que l’important, c’est de quel côté un groupe se tient. Si ce groupe est contre Poutine, contre Ianoukovytch ou contre la Russie, l’idéologie de ce groupe n’a pas d’importance. Si ce groupe soutient Poutine, la Russie ou Ianoukovytch, l’idéologie devient immédiatement un problème majeur. Tout dépend du côté géopolitique que le groupe adopte. Tout se réduit à la géopolitique. Ce qui se passe en Ukraine en est une bonne leçon. Elle nous dit que la géopolitique domine ces conflits et rien d’autre. La même chose se vérifie en Syrie, en Libye, en Égypte, dans le Caucase, en Irak, en Iran …
    Il n’y a pas que la géopolitique ou l’idéologie pour justifier certains positionnements sur les grandes questions internationales
    Tous les groupes qui prennent parti de l’Occident sont donc considérés comme de « bons » groupes, indépendamment de leur extrémisme ?
    Oui, et tout groupe qui prend parti contre l’Occident – même s’il est séculier et modéré – sera traité d’extrémiste par la propagande occidentale. Cette approche domine le champ de bataille géopolitique actuellement. Vous pouvez être le combattant salafiste le plus radical et le plus brutal, vous pouvez haïr les juifs et manger de la chair humaine devant les caméras, tant que vous combattez pour les intérêts occidentaux contre le gouvernement syrien, vous serez un allié respecté et soutenu. Si vous défendez une société modérée, laïque et multi-religieuse - toutes les idées que l’Occident prétend incarner - mais si dans le même temps vous prenez position contre les intérêts occidentaux comme l’a fait le gouvernement syrien, c’est vous qui serez désigné comme l’ennemi. Personne ne s’intéresse à ce à quoi vous croyez, la seule chose qui compte, c’est le camp géopolitique que vous choisissez qui fait que vous avez tort ou raison aux yeux de l’hegemon occidental.
    Exact, surtout lorsque vous prenez les exemples syriens.
    Les groupes nationalistes de l’opposition ukrainienne ne sont pas du tout d’accord avec vous. Ils affirment : « Nous combattons à la fois la Russie et l’Union européenne, nous voulons une troisième voie ! » Est-il possible d’adopter une position tercériste dans la guerre géopolitique actuelle ?
    L’idée d’adopter une position tercériste et indépendante face aux deux blocs dominants est très commune. J’ai eu des discussions intéressantes avec un cadre dirigeant de la guérilla séparatiste tchétchène. Il m’avoua qu’il avait réellement cru à la possibilité d’une Tchétchénie islamique indépendante et libre. Mais ensuite, il comprit qu’il n’y avait pas de possibilité d’une « troisième voie », il comprit qu’il combattait contre la Russie et pour l’Occident, qu’il était un instrument géopolitique de celui-ci, un auxiliaire de l’OTAN sur le champ de bataille caucasien. Il en est de même pour les nationalistes ukrainiens ou les djihadistes arabes. Tous sont des auxiliaires de l’Occident. C’est difficile pour eux de l’admettre, car personne n’aime l’idée d’être un idiot utile de Washington.
    Par rapport à de nombreux à de nombreux commentateurs de ces événements, hostiles à la dynamique insurrectionnelle en cours, vous n’avez plus recours ici au discours réducteur et mécaniste d’une simple manipulation de l’étranger, celles de services et d’officines étatsuniennes en particulier (« révolution colorée » selon le terme convenu), pour expliquer la genèse et le déroulement des événements. Cela est louable car vous savez certainement, qu’à la différence de nombreux manifestants pro-Ianoukovytch, que ce soient les fonctionnaires des administrations locales ou les mineurs du Donbas, sans parler des voyous stipendiés pour propager une peur diffuse (les tristement célèbres titouchkis, recrutés parmi les gros bras des clubs de gym ou les jeunes chômeurs), l’immense majorité des insurgés agissent par conviction et n’ont pas besoin d’être payés pour cela. Leur soutien financier provient en grande partie de petits et moyens entrepreneurs ukrainiens qui en ont assez de vivre dans ce que ce que l’on qualifie en anglais de Blackmail State.
    Pour parler franchement : une « troisième voie » est-elle absolument impossible ?
    Tout à fait. En géopolitique s’affrontent les puissances thalassocratiques et tellurocratiques. Actuellement, la puissance continentale est la Russie, la puissance maritime les États-Unis. Durant la deuxième guerre mondiale, l’Allemagne a tenté de s’imposer comme une troisième voie. Cette tentative fut basée précisément sur l’erreur politique que nous venons d’évoquer. L’Allemagne fit la guerre à la thalassocratie représentée par l’Empire britannique et à la tellurocratie représentée par la Russie. Berlin affronta les plus grandes puissances de son époque et perdit la guerre. Il en résulta la destruction complète de l’Allemagne. Comment voulez-vous donc, alors que la puissante Allemagne fut incapable d’imposer une troisième voie, que des groupes plus petits et plus faibles soient capables d’en instaurer une maintenant ? C’est impossible, c’est une illusion ridicule.
    La défaite de l’Allemagne hitlérienne n’est pas réductible à un schéma géopolitique Terre-Mer, exposé de manière réductrice et rigide. L’illusion ridicule ? Lénine et ses partisans n’étaient qu’une poignée avant les bouleversements de l’année 1917 en Russie.
    La troisième voie n’a décidément plus votre faveur, Alexandre Guelievitch, ce qui n’a pas toujours été le cas. Mais, bien sûr, il est possible de changer d’avis…
    Quelques décennies après l’affrontement Est-Ouest, dans la perspective d’un monde multipolaire que nous appelons tous de nos vœux, nous voyons paradoxalement émerger, malgré la complexité d’une réalité confirmée par les enseignements de la géopolitique et de l’Histoire, de nouvelles logiques bipolaires de nature principalement idéologiques.
    D’un côté, la perspective néo-eurasiste d’Alexandre Douguine qui essentialise une opposition Terre-mer et les théories de Halford J. Mackinder, reprises par Carl Schmitt.
    De l’autre, la perspective conservatrice mise en avant par le Kremlin et ses soutiens européens (cf. l’appel de Moscou en juin 2013 du géopoliticien français Aymeric Chauprade), opposée au nihilisme cosmopolite porté par les oligarchies occidentales américano centrées.
    De fait, chaque patriote et dissident se retrouve, selon ces logiques, dans un camp dont la Russie se veut au minimum l’initiatrice, au maximum l’épicentre.
    Le cas ukrainien révèle, ne vous en déplaise une fois de plus, cher Alexandre Guelievitch, que la troisième voie n’a peut-être pas perdu de son actualité.
    Ceux qui, comme l’auteur de ces lignes ne renoncent pas à certains principes cardinaux et font dans ce cas précis, primer les impératifs identitaires et civilisationnels sur ceux inhérents à certaines alliances et intérêts qu’il ne faudrait surtout pas contrarier, verront leurs sympathie aller à la lutte des révolutionnaires ukrainiens, dans leur tentative, peut-être vouées à l’échec, mais ô combien riche d’enseignements et de symboles, de secouer une domination tyrannique et oligarchique vassalisée par un pays étranger (au moment où j’écris ces lignes, l’assaut des prétoriens du régime sur le camp retranché du Maidan à Kyiv semble avoir commencé).
    Nous nous réservons donc le droit, voire le devoir, d’être en désaccord avec nos amis russes sur certaines questions.
    Ce positionnement tercériste est, bien entendu inconfortable et délicat. Les Ukrainiens qui l’ont expérimenté à plusieurs moments de leur histoire, en savent quelque chose.
    Mais la fortune sourit peut-être aux audacieux. Et les « idiots utiles » ne sont pas toujours ceux que l’on croit…
    Ceux qui affirment combattre aujourd’hui pour une troisième voie indépendante sont donc pour vous en réalité au service de l’Occident. Est-ce bien cela ?
    Oui, dans la plupart des cas.
    Certains hommes politiques allemands ont révélé qu’ils ont été surpris par les scènes de guerre civile à Kiev.
    Cela en dit plus sur la culture politique et historique de vos hommes politiques que sur la crise en Ukraine…
    Moscou donne l’impression d’être très passif dans cette affaire : il ne rend pas la monnaie de leur pièce aux Européens en soutenant des mouvements de contestation chez eux. Pourquoi cela ?
    La Russie n’a pas de projet impérialiste. Moscou respecte la souveraineté des autres pays et n’interfère pas dans leur politique intérieure. C’est une position qui est juste et honnête. Nous pouvons voir cette politique à l’œuvre même en Ukraine. On constate que les hommes politiques européens ainsi que les diplomates et politiciens yankees qui se rendent à Kiev pour soutenir l’opposition sont beaucoup plus nombreux que les hommes politiques russes venant manifester leur soutien à Ianoukovytch. Il ne faut pas oublier que la Russie n’a aucun intérêt hégémonique en Europe, alors que les États-Unis en ont. Pour parler franchement, l’Union européenne n’est pas une entité européenne, mais un projet impérialiste transatlantique. Elle n’est pas au service des intérêts européens mais de ceux de Washington. L’Union européenne est en réalité anti-européenne, et le mouvement EuroMaidan est en réalité anti-EuroMaidan. Les néo-nazis violents d’Ukraine ne sont pas plus nationalistes, qu’ils ne sont patriotes ou européens, ils sont tout simplement des marionnettes des Yankees. Il en est de même pour les Femen et pour les groupes activistes homosexuels ou libéraux de gauche.
    L’ingérence d’un pays dans les affaires d’un autre ne se limite pas à ses aspects les plus visibles et spectaculaires.
    Vladimir Poutine se souvient certainement de ses déconvenues de 2004, lorsqu’il était venu soutenir un peu trop ostensiblement au goût d’une majorité d’Ukrainiens, y compris russophones, le candidat à la présidentielle Viktor Ianoukovytch, entre deux tours de scrutin.
    Sans revenir sur la permanence du discours dépréciatif et diabolisateur signalé plus haut, je préciserai qu’il apparaît évident que la Russie garde des visées hégémoniques et impérialistes, quoiqu’elle en dise dans ses déclarations officielles, sur des nations européennes qu’elle ne renonce pas à inclure dans sa sphère d’influence exclusive, aujourd’hui matérialisée par le projet d’intégration eurasiatique.
    L’Ukraine, incluse dans ce nouveau Yalta, en fait partie.
    À cet égard, depuis l’indépendance formelle de ce pays en 1991, le Kremlin n’a cessé de s’ingérer par tous les leviers possibles et imaginables dans sa politique intérieure. Plusieurs livres ne viendraient pas à bout du sujet.
    Aujourd’hui, de « l’impérialisme orthodoxe » du patriarche Kyrill et de ses visites régulières en Ukraine, avec son projet de « Monde Russe » (« Russkiy Mir »), aux personnages haut placés dans les « structures de force » au sein du gouvernement de Ianoukovytch (ayant souvent fait leur carrière en Russie et possédant la double nationalité, je ne pense pas à l’ancien premier ministre, Mykola Azarov, l’homme qui a préféré porter le nom russe de sa mère plutôt que celui, estonien, de son père) ou à la mainmise, via des procédures « avantageuses », sur des pans entiers de l’économie ukrainienne qui reste ainsi, plus que jamais, largement intégrée à celle de sa grande voisine, on ne compte plus les modes d’ingérence d’un état qui n’a toujours pas accepté, en son for intérieur, l’indépendance inachevée de son ancienne possession.
    (1) : Lire le texte intitulé « La bataille pour l’Ukraine » publié dans votre livre L’appel de l’eurasie, éditions Avatar, 2013, p : 187-207
    (2) : op. cit. p : 87-88
    (3) : Article intitulé « Crise balkanique , crise européenne », consultable ici : http://vouloir.hautetfort.com/archive/2007/05/02/dtc.html
    (4) : Signé par un certain Olivier Pechter, il est consultable ici :
    http://www.legrandsoir.info/l-histoire-cachee-des-femen.html
    Les lecteurs intéressés pourront lire plusieurs de mes réflexions sur ces thématiques, en ligne sur les liens suivants :
    http://www.theatrum-belli.com/archive/2008/03/08/equivoqu...
    http://www.europemaxima.com/?p=1002

    http://www.europemaxima.com/?p=392

     

    http://www.europemaxima.com/?p=1242

     

    http://www.europemaxima.com/?p=1939
    Invitations pour parler de l’Ukraine sur la webradio autonome et dissidente Méridien Zéro :

    http://www.meridien-zero.com/archive/2010/10/11/podcast-d...

     

    http://www.meridien-zero.com/archive/2010/10/18/chronique...

     

    http://www.meridien-zero.com/archive/2014/01/30/emission-...
    Conférence donnée sur la question russe dans le cadre du Cercle Non Conforme de Lille, intégré au réseau M.A.S. (Mouvement d’Action Sociale), le 20 juin 2012 :

    Présentation : http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2012/05/3...

     

    Enregistrement : http://www.meridien-zero.com/archive/2012/07/06/emission-...
    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/02/18/entretien-avec-alexandre-douguine-sur-l-ukraine-commente-par-pascal-lassall.html