Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

international - Page 1197

  • SYRIE : Un autre crime de guerre occidental en préparation

    « Il ne s’agit pas de renverser le dictateur syrien ».

    Polémia a relevé sur le site mondialisation.ca un article de Paul Craig, bien connu de ses lecteurs depuis la guerre en Irak. Il y donne une analyse et son point de vue sur les événements syriens et leurs conséquences chez les grandes puissances, en sa qualité d’ancien homme politique, d’universitaire et de politologue (*). Cet article a été publié le 28 août, veille du vote à la Chambre des communes où la majorité de ses membres se sont prononcés contre une intervention militaire de la Grande Bretagne en Syrie.
    Pouvons-nous dire que ce vote du 29 août aura sauvé Bachar Al-Assad ? C’est évidemment encore prématuré, mais on aura remarqué que, depuis, le Président français est moins vindicatif, proclamant haut et fort dans un entretien donné à une équipe de journalistes du Monde qu’ « Il ne s’agit pas de renverser le dictateur syrien ». Il oubliait sans doute que quelques heures avant la proclamation du résultat de ce vote, auquel il ne s’attendait pas, il recevait le chef de la coalition d’opposition syrienne avec lequel il se faisait photographier sur le perron de l’Elysée, tout en déclarant que les armées françaises étaient prêtes à être engagées en Syrie.
    Nos lecteurs trouveront ci-après l’article de Paul Craig, intéressant notamment  par les rappels aux précédents irakiens et libyens. Polemia 

    SYRIE : Un autre crime de guerre occidental en préparation

    Les criminels de guerre de Washington et d’autres capitales occidentales sont déterminés à maintenir leur mensonge selon lequel le gouvernement syrien a utilisé des armes chimiques. Ayant échoué dans les efforts visant à intimider les inspecteurs d’armes chimiques de l’ONU en Syrie, Washington a exigé que le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon retire ces inspecteurs avant qu’ils puissent évaluer la preuve et faire leur rapport. Le Secrétaire général de l’ONU s’est élevé contre les criminels de guerre de Washington et a rejeté leur demande. Cependant, comme avec l’Irak, la décision de Washington de commettre une agression contre la Syrie ne se fonde pas sur des faits.

    http://rt.com/op-edge/syria-un-war-investigation-006/

    Les gouvernements américain et britannique n’ont révélé aucune des «preuves concluantes» qu’ils prétendent avoir démontrant que le gouvernement syrien a utilisé des armes chimiques. En écoutant leurs voix, en observant leur langage corporel, et en les regardant dans les yeux, il est tout à fait évident que John Kerry et ses marionnettes britanniques et allemandes mentent de manière éhontée. C’est une situation bien plus honteuse que les énormes mensonges que l’ancien Secrétaire d’État Colin Powell a commis à l’ONU sur les armes irakiennes de destruction massive. Colin Powell affirme qu’il a été trompé par la Maison Blanche et ne savait pas qu’il mentait. Kerry et les marionnettes britanniques, françaises et allemandes savent très bien qu’ils mentent.

    Le visage que l’Occident présente au monde est celui d’un menteur impudent.

    Washington et ses gouvernements fantoches britanniques et français sont prêts à encore une fois révéler leur criminalité. L’image de l’Occident en tant que criminel de guerre n’est pas une image de propagande créée par les ennemis de l’Occident, mais le portrait que l’Occident a peint de lui-même.

    Le journal britannique The Independant a rapporté qu’au cours du dernier week-end, Obama, Cameron et Hollande ont convenu de lancer des attaques de missiles de croisière contre le gouvernement syrien dans les deux semaines à venir, malgré l’absence de toute autorisation de l’ONU et malgré l’absence de tout élément de preuve en faveur des allégations de Washington selon lesquelles le gouvernement syrien a utilisé des armes chimiques contre « ses rebelles » largement soutenus par les forces extérieures américaines, cherchant à renverser le gouvernement syrien.

    En effet, une des raisons de la course à la guerre est d’empêcher l’inspection de l’ONU dont Washington sait qu’elle pourrait réfuter ses allégations et éventuellement l’impliquer dans l’attaque sous faux drapeau effectuée par les «rebelles», qui ont réuni un grand nombre d’enfants dans un endroit pour y être assassinés chimiquement pour ensuite en coller la responsabilité au gouvernement syrien.

    Une autre raison de la course à la guerre, c’est que Cameron, le Premier ministre britannique, veut précipiter la guerre avant que le Parlement britannique ne puisse le bloquer et l’empêcher de fournir une couverture pour les crimes de guerre d’Obama, de la même manière que Tony Blair avait assuré la couverture de George W. Bush, ce dont il a été dûment récompensé. Qu’est-ce qu’il en a à faire, Cameron, de la vie des syriens quand il peut quitter ses fonctions avec une fortune de 50 millions $ qui l’attendent à bras ouverts ?

    http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/syria-un-weapons-inspectors-attacked-as-they-try-to-enter-poison-gas-attack-site-8784435.html

    Le gouvernement syrien, sachant qu’il n’est pas responsable de l’incident des armes chimiques, a accepté que l’ONU envoie des inspecteurs d’armes chimiques pour déterminer la substance et le vecteur utilisés. Cependant, Washington a déclaré qu’il était «trop tard» pour les inspecteurs de l’ONU et accepte la déclaration intéressée des “rebelles” affiliés à Al-Qaïda accusant le gouvernement syrien d’avoir attaqué des civils avec des produits chimiques.

    http://news.antiwar.com/2013/08/25/obama-administration-accepts-rebels-account-on-syria-prepares-for-war/ .
    http://news.antiwar.com/2013/08/25/syria-accepts-un-inspectors-us-spurns-call-as-too-late/

    Dans une tentative pour empêcher les inspecteurs de produits chimiques des Nations Unies qui sont arrivés sur place de faire leur travail, ces derniers ont essuyé des tirs de snipers sur le territoire détenu par les  ”rebelles” et ont été forcés de quitter le site ; mais un rapport ultérieur de RT affirme qu’ils sont retournés sur le site pour effectuer leur inspection.

    http://rt.com/news/un-chemical-oservers-shot-000/

    Le gouvernement britannique corrompu a déclaré que la Syrie peut être attaquée sans autorisation de l’ONU, tout comme la Serbie et la Libye ont été attaqués militairement sans autorisation de l’ONU. En d’autres termes, les démocraties occidentales ont déjà établi des précédents pour violer le droit international. « Le droit international ? Nous n’avons pas besoin de droit international puant » L’Occident ne connaît qu’une seule règle : la Force prime le Droit. Tant que l’Occident a la Force, l’Occident a le Droit.

    Dans une réponse à l’information que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France se préparent à attaquer la Syrie, le ministre russe des Affaires étrangères, M. Lavrov, a déclaré qu’une telle action unilatérale est une «violation grave du droit international», et que la violation n’était pas seulement d’ordre juridique, mais aussi une violation de l’éthique et de morale. Lavrov a évoqué les mensonges et la tromperie utilisés par l’Occident pour justifier ses violations graves du droit international dans les attaques militaires contre la Serbie, l’Irak et la Libye et la façon dont le gouvernement américain a utilisé d’actions préventives pour saper tout espoir pour un règlement pacifique en Irak, en Libye et en Syrie.

    Une fois de plus, Washington a anticipé pour saper tout espoir de règlement pacifique. En annonçant la prochaine attaque, les États-Unis ont détruit toute incitation pour les «rebelles» à participer aux pourparlers de paix avec le gouvernement syrien. Au moment où ces pourparlers allaient avoir lieu, les «rebelles» n’ont désormais plus aucune incitation à y participer, puisque les militaires de l’Occident viennent à leur secours.

    Dans sa conférence de presse, M. Lavrov a parlé de la façon dont les partis au pouvoir aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France attisent les émotions chez les gens mal informés qui, une fois chauffés, trouveraient satisfaction dans la guerre. Ceci, bien sûr, est le moyen par lequel les États-Unis ont manipulé le public pour attaquer l’Afghanistan et l’Irak. Mais le public américain est fatigué de la guerre, dont le but n’est jamais établi clairement, et sa suspicion augmente de jour en jour au sujet des justifications du gouvernement pour encore plus de guerres.

    Un sondage Reuters / Ipsos révèle que « les Américains s’opposent fermement à l’intervention américaine dans la guerre civile en Syrie et croient que Washington devrait rester en dehors du conflit, même si les rapports selon lesquels le gouvernement de la Syrie a utilisé des produits chimiques mortels pour attaquer les civils sont confirmés ».

    http://news.yahoo.com/syria-war-escalates-americans-cool-u-intervention-reuters-003146054.html

    Pourtant Obama se moque que seulement 9 pour cent de la population soutienne son bellicisme. Comme l’a récemment déclaré l’ancien président Jimmy Carter : « L’Amérique n’a pas de démocratie qui fonctionne ».

    http://rt.com/usa/carter-comment-nsa-snowden-261/

    Il y a un État policier dans lequel le pouvoir exécutif s’est placé lui-même au-dessus de toutes les lois et au-dessus de la Constitution.

    Cet état policier va maintenant commettre encore un autre crime de guerre d’agression non provoquée de style nazi. A Nuremberg, les nazis ont été condamnés à mort précisément pour les actions identiques à celles commises par Obama, Cameron et Hollande. L’Occident mise sur la force, non sur le droit, pour se garder hors du box des criminels.

    Les gouvernements américain, britannique français n’ont pas expliqué pourquoi il vaut mieux que les gens, dans les guerres initiées par l’Occident, soient tués par des explosifs en uranium appauvri plutôt qu’avec des agents chimiques ou de toute autre arme. Il était évident dès le début que Obama était en train de préparer l’attaque contre le gouvernement syrien. Obama a diabolisé les armes chimiques mais pas les “anti-bunkers” nucléaire que les États-Unis pourraient utiliser contre l’Iran. Ensuite, Obama a tracé une ligne rouge, en disant que l’utilisation d’armes chimiques par les Syriens était un si grand crime que l’Occident serait obligé d’attaquer la Syrie. Les marionnettes britanniques de Washington, William Hague et Cameron, ont juste répété cette affirmation absurde.

    http://rt.com/news/uk-response-without-un-backing-979/

    La dernière étape dans la machination était d’orchestrer un incident chimique et d’en accuser le gouvernement syrien.

    Quel est le véritable agenda de l’Occident ? Telle est la question non posée et sans réponse. De toute évidence, les gouvernements américains, britanniques et français, qui ont affiché en permanence leur soutien à des régimes dictatoriaux qui répondent à leurs attentes, ne sont pas le moins du monde perturbés par les dictatures. Ils désignent Assad comme dictateur pour le diaboliser aux yeux des masses occidentales mal informés. Mais Washington, le Royaume-Uni, et la France soutiennent un certain nombre de régimes dictatoriaux, comme ceux de Bahreïn, de l’Arabie Saoudite, et maintenant la dictature militaire en Égypte qui tue impitoyablement des Égyptiens sans qu’aucun gouvernement occidental ne parle d’envahir l’Égypte parce qu’il «tue son propre peuple ».

    Il est clair aussi, que la prochaine attaque occidentale sur la Syrie n’a rien à voir avec la volonté d’apporter «la liberté et la démocratie» en Syrie, pas plus que la liberté et la démocratie n’étaient les raisons des attaques contre l’Irak et la Libye, dont aucun n’a gagné la “liberté et la démocratie.”

    L’attaque occidentale sur la Syrie n’est pas liée aux droits de l’homme, la justice ou l’une des causes ronflants dont l’Occident couvre sa criminalité.

    Les médias occidentaux, et encore moins les presstitués américains, ne demandent jamais à Obama, Cameron, ou Hollande quel est le vrai agenda. Il est difficile de croire qu’il y ait un seul journaliste qui soit suffisamment stupide ou naïf pour croire que l’agenda est d’apporter «la liberté et la démocratie” à la Syrie ou de punir Assad pour avoir utilisé des armes chimiques contre des voyous meurtriers qui tentent de renverser le gouvernement syrien.

    Bien sûr, la question n’aurait pas de réponse si elle était posée. Mais le fait de poser la question contribuerait à rendre le public conscient que les choses sont tout autres. A l’origine, le prétexte de Washington pour les guerres était d’assurer la sécurité des Américains contre les terroristes. Maintenant, Washington s’efforce de livrer la Syrie à des terroristes djihadistes en les aidant à renverser le gouvernement laïc et non-terroriste d’Assad. Quel est l’agenda derrière le soutien de Washington au terrorisme ?

    Peut-être que le but des guerres est de radicaliser les musulmans et, ainsi, déstabiliser la Russie et même la Chine. La Russie a une importante population musulmane et est bordé par les pays musulmans. Même la Chine a une certaine population musulmane. Comme la radicalisation se propage en conflits dans les deux seuls pays capables d’être un obstacle à l’hégémonie mondiale américaine, la propagande des médias occidentaux et le grand nombre d’ONG financées par les États-Unis, se présentant comme des organisations de «droits de l’Homme», peuvent être utilisés par Washington pour diaboliser les gouvernements russe et chinois pour les mesures sévères que ceux-ci prennent contre les «rebelles».

    Un autre avantage de la radicalisation des musulmans est qu’elle laisse les anciens pays musulmans dans la tourmente ou des guerres civiles pour une longue durée, comme c’est actuellement le cas en Irak et en Libye, éliminant ainsi toute capacité à faire obstruction à Israël par un état organisé.

    Le Secrétaire d’État John Kerry est en train de travailler au  téléphone utilisant les pots de vin et les menaces pour faire accepter, sinon appuyer, le crime-de-guerre-en-préparation de Washington contre la Syrie.

    Washington est en train de conduire le monde plus près que jamais de la guerre nucléaire, même plus que dans les périodes les plus dangereuses de la guerre froide. Quand Washington en terminera avec la Syrie, la prochaine cible sera l’Iran. La Russie et la Chine ne seront plus en mesure de se leurrer eux-mêmes sur l’existence  d’un quelconque système de droit international ou de contrainte qui puisse agir sur la criminalité de l’Occident. L’agression occidentale contraint déjà les deux pays à développer leurs forces nucléaires stratégiques et à circonscrire les ONG financées par l’Occident qui se présentent comme des «organisations des droits de l’homme», mais en réalité constituent une cinquième colonne que Washington peut utiliser pour détruire la légitimité de leurs gouvernements.

    La Russie et la Chine ont été extrêmement imprudentes dans leurs relations avec les États-Unis. Essentiellement, l’opposition politique russe est financée par Washington. Même le gouvernement chinois est miné. Quand une société américaine ouvre une entreprise en Chine, il crée un conseil d’administration chinois dans lequel sont placés des proches des autorités politiques locales. Ces conseils créent un circuit pour les paiements qui influencent les décisions et la loyauté des membres du parti local et régional. Les États-Unis ont pénétré les universités chinoises et les milieux intellectuels. L’Université Rockefeller est active en Chine dans le cadre philanthropique des Rockefeller. Les voix dissidentes sont créées et sont déployées contre le gouvernement chinois. Les demandes de «libéralisation» peuvent ressusciter des différences régionales et ethniques et saper la cohésion du gouvernement national.

    Quand la Russie et la Chine se rendront compte qu’ils sont la proie de cinquièmes colonnes américaines, qu’elles sont isolées diplomatiquement et militairement inférieures en armes,  les armes nucléaires deviendront le seul garant de leur souveraineté. Cela donne à penser que la guerre nucléaire est susceptible de mettre fin à l’humanité bien avant que les hommes ne succombent au réchauffement climatique ou à la hausse des dettes nationales.

    Paul Craig Roberts
    Mondialisation.ca

    28/08/2013

    Traduction : Avic : http://www.paulcraigroberts.org/

    (*) Le Dr Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor US de la politique économique dans l’administration Reagan. Il a été rédacteur en chef adjoint et éditorialiste du Wall Street Journal, chroniqueur pour Business Week et du Scripps Howard News Service. Il a occupé de nombreux postes universitaires. Son dernier livre, The Failure of Laissez Faire Capitalism and Economic Dissolution of the West est disponible ici: http://www.amazon.com/Failure-Capitalism-Economic-Dissolution-ebook/dp/B00BLPJNWE/
    http://www.polemia.com/syrie-un-autre-crime-de-guerre-occidental-en-preparation/

  • Ron Paul : “Irak et Syrie: même combat” (2012)

    C’est en tout cas l’opinion de l’ancien candidat aux primaires républicaines lors d’un discours tenu devant la Chambre des Représentants des États-Unis le… 19 juin 2012! Rappelons que Ron Paul avait prédit la crise  de 2008 dès 2001

  • États-Unis : Snowden met le projecteur sur le “budget noir”

    500 milliards de dollars, c’est la somme consacrée par les États-Unis au renseignement depuis 2001. Un document fourni par Snowden en donne le détail.

    Les révélations d’Edward Snowden sur les services de renseignements américains continuent de tomber. Cette fois, c’est de sa puissance financière colossale qu’il est question dans le Washington Post. Pour la première fois, le détail du budget des 16 agences de renseignements américaines, surnommé le “budget noir” des États-Unis, a été rendu public, permettant de comprendre comment les ressources sont réparties au sein de l’immense communauté du renseignement.

    Seul le montant global est publié chaque année par le gouvernement. En 2012, il était de 55 milliards de dollars. Pour l’année budgétaire 2013, le gouvernement réclamait 52,6 milliards au Congrès, et pour 2014 il a demandé 48,2 milliards. À cela s’ajoutent encore les programmes de renseignement militaire du Pentagone (23 milliards en 2013 et 14 milliards demandés pour 2014). Au total, 107 035 personnes sont employées dans l’une de ces agences américaines, dont près de 35 000 dans des fonctions de cryptographie, ce qui inclut l’Agence de sécurité nationale (NSA), chargée des écoutes mondiales et de la surveillance électronique.

    “Un monde plus instable”
    Selon le document exfiltré par Snowden, la seule CIA a demandé un budget de 14,7 milliards de dollars en 2013 et ses effectifs dépassent les 21 000 personnes. La NSA, chargée entre autres de la surveillance électronique, a demandé 10,8 milliards, et le National Reconnaissance Office (NRO) 10,3 milliards. Le NRO gère les satellites d’espionnage américains.

    Le budget évalue aussi les “trous” du renseignement américain, ces dossiers où les États-Unis reconnaissent manquer d’informations. En tête figure la Corée du Nord. Un chapitre du document révèle que le pays est surveillé “en permanence” via photos, échantillons d’air et imagerie infrarouge pour détecter l’activité nucléaire du régime communiste.

    Au total, le document illustre le doublement du budget total du renseignement depuis les attentats du 11 septembre 2001, avec une facture estimée à plus de 500 milliards de dollars depuis 2001. “Le monde actuel est plus instable qu’il ne l’a jamais été depuis un demi-siècle”, a déclaré au Washington Post James Clapper, directeur du renseignement national. “Même avec l’augmentation des dépenses pour la communauté du renseignement, les États-Unis dépensent moins de 1 % du PIB pour le renseignement.”

    Lepoint.fr   http://fortune.fdesouche.com/319645-etats-unis-snowden-met-le-projecteur-sur-le-budget-noir#more-319645

  • Comment interpréter la posture russe sur le conflit syrien ?

    Comment comprendre la posture de Moscou sur la question syrienne notamment au travers des intérêts en jeu ?

    D’abord il existe un élément diplomatique élémentaire qui réside dans la fidélité à ses alliés. Lorsque l’on possède un partenaire sur la scène internationale, il n’est pas question de le laisser tomber et la Syrie a été un partenaire de longue date de l’Union Soviétique puis de la Russie. Moscou apporte donc son soutien à un vieil allié, ce qui ne signifie pas pour autant qu’il défende mordicus le régime de Bachar Al-Assad. A ce titre, il est nécessaire de faire la différence entre la Syrie et Bachar Al-Assad, cette nuance est primordiale dans l’analyse.

    Ensuite, et contrairement à ce qui a été avancé à de multiples reprises, la base navale de Tartous ne constitue absolument pas un intérêt stratégique pour la marine russe puisque il s’agit d’une base navale modeste, ne pouvant accueillir de grands bateaux, et qui a toujours servi à ne faire que de l’entretien léger pour les navires ou du ravitaillement. Ce n’est donc pas un élément décisionnel.

    Concernant cette fois les contrats d’armement, ceux-ci n’ont pas d’influence sur la posture russe. La Syrie n’est pas le plus gros client de la Russie en la matière. De surcroît, il s’agit d’un Etat à peine solvable et qui va l’être encore moins dans les années à venir. Ainsi, lorsque certains avancent que la disparition de l’Etat syrien engendrerait la perte de milliards de dollars pour l’industrie de défense russe, c’est totalement faux. Bien au contraire même, puisque la disparition de l’Etat syrien pourrait être interprétée, en Iran, en Irak ou en Libye, de telle sorte que justement il soit nécessaire de se protéger contre une intervention occidentale, et ce, au travers de l’acquisition de la dernière génération de matériel russe.

    Quoiqu’il en soit, les véritables intérêts sont de deux ordres.

    D’une part, un intérêt de sécurité. Ce dernier est simple : la distance entre la Syrie et le Caucase russe est environ égale à celle entre Paris et Nice, c’est-à-dire un saut de puce. Si demain la Syrie bascule vers un Etat dominé par des fondamentalistes musulmans avec des milliers de combattants d’Al-Qaïda sur place, il sera alors possible d’assister à une migration de ces miliciens vers le Caucase afin d’y relancer les combats avec ce qu’il reste des mouvements terroristes tchétchènes et ce, à quelques mois des JO de Sotchi. Il est donc hors de question de laisser un foyer d’agitation wahhabite se développer en Syrie à un millier de kilomètres de Sotchi à vol d’oiseau.

    D’autre part, un intérêt stratégique. Les Américains développent une politique au Moyen-Orient qui s’appuie sur un axe sunnite autour de régimes fondamentalistes musulmans qui sont le Qatar, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. Cet axe sunnite cherche à imposer sa volonté dans la région, notamment en Syrie. Les Russes, quant à eux, tentent de défendre leurs intérêts au Moyen-Orient en s‘appuyant sur un axe chiite (au sens large) qui regroupe l’Iran, l’Irak et les Alaouites de Syrie. Ayant de tout temps été martyrisés par les Sunnites, les Chiites n’ont aucun intérêt à voir cet axe sunnite imposer sa domination au Moyen-Orient avec l’aide américaine. Ils recherchent donc l’appui de la Russie qui recherche le leur. Si Bachar al-Assad tombe, il y aura alors perte d’un premier allié dans la région et l’étape suivante pourrait être la chute de l’Iran. Et si on imagine que s’installe en Iran un nouveau gouvernement, éventuellement pro-occidental, perspective peu probable mais qu’il ne faut pas exclure à long terme, alors cela signifierait que tout le pétrole et le gaz d’Asie centrale, au lieu de transiter par le territoire russe ou de ravitailler la Chine, pourrait transiter via le territoire iranien en direction du littoral de l’Océan indien et de Bandar Abbas, ce qui priverait la Russie d’une bonne partie de sa manne pétrolière et gazière, tout en permettant, accessoirement, de détourner une partie des ressources qui sont destinées à la Chine.

    Nous sommes donc, dans cette affaire, sur un échiquier extrêmement compliqué. Il y a des priorités à court terme, de nature sécuritaire et des enjeux stratégiques et économiques à long terme.

    La Russie a mis en garde les Occidentaux contre toute intervention militaire sous peine de s’exposer à des conséquences extrêmement graves. Est-il possible d’envisager une réponse armée de la part des Russes ? Quelles mesures de rétorsion pourraient adopter Moscou ?

    Sur le registre militaire, les Russes n’ont pas pris le risque, à l’époque de l’URSS, de rentrer en affrontement direct avec les Américains lors de la crise de Cuba. La confrontation directe entre les deux grandes puissances a toujours été évitée. Or la Russie n’a plus les mêmes moyens militaires qu’au temps de l’URSS, elle ne va donc certainement pas s’embarquer dans une aventure militaire vis-à-vis des USA ou des Occidentaux. En revanche, à partir du moment où les Occidentaux vont agir au mépris du droit international, Moscou n’est plus tenu non plus à aucun engagement vis-à-vis de ce dernier.

    Concernant les mesures de rétorsion, il est donc envisageable, une fois que les frappes, théoriquement limitées, seront terminées, que les Russes concluent avec la Syrie une nouvelle série de contrats d’armement et que ceux-ci portent sur du matériel beaucoup plus performant. Il est possible d’imaginer que les S300 qui devaient être livrés le soient, voire, pourquoi pas, que les Russes livrent, à crédit, leur dernière génération de missiles, les S400. Ils pourraient accroître encore leur aide militaire au régime syrien.

    Une riposte qui pourrait être cinglante pourrait aussi consister à mettre l’Iran à l’abri de toute frappe aérienne. Téhéran aussi voulait acheter des S-300 et se trouve en litige avec Moscou qui, pour complaire aux Occidentaux, a annulé la vente. Dans la mesure où les concessions russes à Washington et à ses alliés, de toute évidence, n’empêchent pas la Maison Blanche de mener dans la région une politique de force au mépris du droit, pourquoi la Russie hésiterait-elle encore à armer Téhéran ?

    Ce qui n’est pas à exclure c’est que cette intervention occidentale en Syrie soit la meilleure chose qui puisse arriver pour l’industrie de défense russe : celle-ci dispose de ce qui se fait de mieux en matière de défense anti-aérienne. Les frappes occidentales pourraient être un puissant ressort pour susciter de nouvelles ventes en Syrie et en Iran, voire en Libye et en Irak.

    Quelles seraient les conséquences d’une intervention en Syrie sur les négociations sur le désarmement avec les Etats-Unis ?

    Il n’est pas impossible que les Russes décident de se retirer de toutes les négociations sur la limitation des armes nucléaires (négociations avec les Etats-Unis sur le nombre de vecteurs et de têtes nucléaires) et déclarent que le traité New Start est nul et non avenu, comme il est possible qu’ils cessent toute discussion sur le programme de bouclier antimissile américain en Europe. Ils pourraient aussi accélérer l’élaboration d’une nouvelle génération de missiles balistiques intercontinentaux en cours de développement. Les efforts de Barack Obama en faveur d’un monde dénucléarisé seraient donc annihilés. De surcroît il convient de rappeler que le Conseil européen se réunira en décembre 2013 sur le thème de la sécurité en Europe. Si les Russes, à ce moment-là, ont rompu toutes les discussions, ce sommet sera vidé de son sens… La Russie dispose donc d’un nombre non négligeable de moyens de rétorsion diplomatico-militaires.

    Philippe MIGAULT (directeur de recherche à l’IRIS, spécialiste de la Russie)

    Source de l’entretien : IRIS

    http://theatrum-belli.org/comment-interpreter-la-posture-russe-sur-le-conflit-syrien-point-de-vue-de-philippe-migault-directeur-de-recherche-a-liris-specialiste-de-la-russie/

  • La munition du FAMAS : un scandale gentiment enterré

    Le numéro 728 de la revue confidentielle TTU officialise un scandale qui était un des non-dits de l'armée française depuis de nombreuses années, la mauvaise qualité de la munition 5.56 destinée au fusil d'assaut de l'armée française. TTU précise avec une diplomatie qui l'honore que c'est l'étui en laiton fabriquée par une société israélienne puis émiratie qui est à l'origine des incidents de tir et aussi (ce qui est aussi grave) de la limite de précision dans la portée du tir de cette munition. Concrètement parlant, la munition défaillante réduit considérablement la précision du tir de cette arme (la balle peut devenir imprécise au-delà de 30 mètres, ce qui peut s'avérer catastrophique en situation de combat. Quelle est la raison de ce fiasco technique ?

    TTU nous apprend que c'est la fermeture de l'atelier GIAT du Mans dédié à la fabrication du Famas (étui en acier de qualité qui rendait la munition française particulièrement fiable pour le FAMAS). Quels enseignements tirer de ce scandale largement étouffé pour l'instant : il est important de savoir et de faire savoir quel est le politique qui a décidé la fermeture de l'usine GIAT et délocalisation de la fabrication de la munition du Famas à l'étranger ? Cet homme doit assumer publiquement l'irresponsabilité de son  acte puisque sa décision oblige aujourd'hui l'armée française à jongler avec un stock fiable de munitions ancienne formule (c'est-à-dire d'origine française) et le stock de munitions d'origine israélienne et émiratie qui sont compatibles avec les armes OTAN mais pas avec le FAMAS. On se souvient que c'est le ministre socialiste Alain Richard qui avait entamé la politique de réforme pour faire des économies et rentabiliser les coûts en matière d'équipement militaire.

    Cette politique a abouti a ce résultat très concret à savoir que l'arme individuelle du soldat français n'est plus opérationnelle si on utilise une munition fabriquée selon d'autres normes techniques à l'étranger. Nos soldats sont donc en danger à cause de l'irresponsabilité d'une chaîne de décision qui part du politique mais qui ne s'arrête pas là. En effet, il est incompréhensible que des responsables techniques  à un niveau intermédiaire n'aient pas souligné ce risque de défaillance. Sur cette question, les médias français vont démontrer s'ils sont à la hauteur de leur réputation. On pense au magazine Paris Match qui a déboursé en août 2008 plusieurs dizaines de milliers d'euros pour montrer des talibans s'exhiber avec des vêtements et des armes récupérées sur des soldats français tombés dans une embuscade. Il sera intéressant de voir si un journaliste d'un grand média osera s'intéresser à l'affaire de la munition du Famas.

    En l'occurrence dans ce dossier, il ne s'agit pas d'une chasse au scoop mais d'un débat constructif sur la pertinence de la décision politique et sur la protection de la vie de nos soldats en opération.

    Source du texte : INFOGUERRE

    Ont également abordé le sujet : SECRET DÉFENSE / LE MAMOUTH

  • Les news du front: La Syrie est en train de gagner la guerre (vidéo de PressTV)

    http://fr.altermedia.info/guerre/les-news-du-front-la-syrie-est-en-train-de-gagner-la-guerre-video-de-presstv_50603.html

  • Manifestation contre la guerre en Syrie le 3 septembre au Trocadéro

    Appel du PCD :

    "Parce que la guerre est un fléau dont on ne peut maîtriser les conséquences et la durée, une opération militaire de grande envergure aujourd’hui en Syrie n’est pas une solution acceptable.

    Des dizaines de milliers de civils seront aussitôt pris pour cible, déplacés, massacrés au prétexte d’exporter la démocratie.

    Depuis plusieurs mois, un conflit dramatique ne cesse de faire couler le sang en Syrie. Cette situation ne peut, et ne doit, nous laisser indifférent.

    Toutefois, l’éventualité d’une intervention armée de la France, simplement alignée sur les positions anglo-saxones, comporte plusieurs obstacles importants :

    - Nul ne peut prévoir les conséquences d’une telle intervention, tant sur la population syrienne que sur la région. La tension est extrêmement vive et des pays tels qu’Israël, le Liban et l’Irak peuvent très rapidement, et d’une manière qui échapperait à tous, basculer dans de nouvelles violences. Le sang coulera donc et bien au-delà même des cibles visées par les pays occidentaux.

    - Si tant est que cette intervention réussisse à renverser le régime, , il n’en demeure pas moins qu’aucune solution de remplacement n’est aujourd’hui pertinente. Le plan actuel consiste simplement à remettre le pouvoir à une coalition hétéroclite de groupes islamistes radicaux qui se battent déjà entre eux : quel en sera l’avantage décisif pour la population syrienne ?

    - La France est souveraine et ne doit pas s’aligner systématiquement sur les USA ou le Qatar. Elle n’a pas vocation à participer à un embrasement des Proche et Moyen Orient. Nous y avons une histoire, des devoirs ainsi que des pays alliés et amis. Nous ne pouvons accepter de participer à ce massacre annoncé, tant d’un point de vue diplomatique que dans un souci d’humanité avec ces populations amies.

    - Enfin, il parait acquis que le régime syrien doit être remplacé par un véritable gouvernement démocratique et non pas par une dictature des frères musulmans qui eux ne protégeront pas l’équilibre entre les différentes communautés présentes en Syrie. Un changement de pouvoir risquerait de mettre directement en péril ces personnes. Là encore, la tradition française et notre devoir d’humanité nous oblige à une reconnaissance de l’ensemble des équilibres en présence au Moyen Orient.

    Pour toutes ces raisons, nous signataires de cet appel invitons à un grand rassemblement ce mardi 3 septembre à 19h place du Trocadéro."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Israël cherche à mettre en opposition Arabes chrétiens et musulmans, par Jonathan Cook

    IRIB-Israël prend le risque de garantir que sa thèse du choc des civilisations devienne une prophétie qui s’accomplit d’elle-même.

    La Terre sainte peut être le berceau du judaïsme, du christianisme et de l’islam – les trois religions abrahamiques qui ont beaucoup en commun – mais Israël a fait le choix de s’inspirer d’une convention qui imagine la région en termes de choc des civilisations.

    Theodor Herzl, père de l’idéologie nationale d’Israël, le sionisme, affirmait qu’un État juif devait agir comme « un rempart de l’Europe contre l’Asie, un avant-poste de la civilisation comme une opposition à la barbarie ». Dans cette optique, Israël se trouve sur la ligne de faille entre l’Occident judéo-chrétien et les hordes barbares de l’Orient islamique.

    L’idée d’une confrontation a joué bien évidemment dans les guerres répétées d’Israël contre ses voisins arabes, son comportement menaçant envers l’Iran, et son occupation interminable du territoire palestinien – fortement subventionnée directement et indirectement par les États-Unis et l’Europe.

    Mais Israël a voulu aussi exploiter ce modèle à l’intérieur même de son propre territoire, parmi ses citoyens. C’est en ces termes que des décennies de discrimination institutionnelle et méthodique, et de répressions intérieures de ses un million et demi de Palestiniens, qui ont la citoyenneté, ont été justifiées à la majorité juive.

    C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre l’annonce faite ce mois-ci par le Premier ministre d’Israël, Benjamin Netanhayu, de ce qui est appelé traîtreusement un « forum » entre le gouvernement et les Palestiniens chrétiens d’Israël.

    Son objectif, troublant, est de mettre fin à l’exemption de servir dans l’armée dont bénéficient les chrétiens en Israël.

    Sur un plan pratique, Mr Netanyahu espère que les chrétiens pourront aider à renforcer l’occupation illégale israélienne de leurs familles en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza. Mais cette initiative n’a pas de rapport en vérité avec le gonflement des rangs de l’armée.

    Les chrétiens et les musulmans sont exclus du service militaire en Israël. Individuellement, ils peuvent demander une dérogation à cette exclusion et tous les ans, ils sont quelques-uns à le faire : environ deux dizaines chez les Palestiniens chrétiens, et quelques musulmans, pour la plupart de la communauté bédouine.

    Quand des chrétiens servent dans l’armée, ils rejoignent la minuscule communauté druze qui est incorporée depuis les années cinquante. Ne resteront exclus après que les musulmans, la plus grande partie des citoyens palestiniens.

    Le rôle des Druzes est illustratif. De servir dans l’armée depuis décennies a montré peu d’avantages, même si Israël les traite comme un groupe national séparé des autres citoyens palestiniens. Ils ont même leur propre système scolaire pour leur inculquer la conviction que Druzes et juifs sont des alliés historiques.

    Par leur souci de prouver leur loyauté envers l’État, les Druzes sont très craints dans les territoires occupés, où ils sont jugés encore plus violents que les autres soldats juifs.

    Si Mr Netanyahu réussit, il aura réalisé une tâche importante, en renversant l’engagement des chrétiens et musulmans en Israël pour une unité à long terme. Les deux communautés ont instauré des institutions politiques et des partis laïcs qui transcendent les divisions sectaires.

    Ces dernières années, leur identité en tant que Palestiniens s’est trouvée renforcée, notamment parce qu’Israël a défini le cœur de l’identité israélienne en termes d’appartenance au peuple juif.

    Mr Netanyahu préfèrerait revenir aux années cinquante, quand la population native était connue simplement sous le nom de « minorités », et pouvait être cataloguée comme des groupes sectaires. Le but était d’exploiter ces différences pour que toutes les parties restent faibles, isolées et, idéalement, à se confronter entre elles.

    Aujourd’hui, Mr Netanyahu voit l’occasion de se servir du service militaire comme d’un moyen pour mettre en œuvre la politique du diviser pour mieux régner.

    L’idée couvait depuis des décennies, mais elle était irréalisable parce qu’Israël ne parvenait pas à trouver, comme il l’avait fait avec les Druzes, un leader religieux chrétien voulant bien coopérer. Aujourd’hui il l’a, en la personne d’un haut dignitaire religieux de Nazareth, Jibril Nadaf.

    Mr Nadaf a donné l’an dernier sa bénédiction pour une conférence organisée par le ministère de la Défense visant à promouvoir le service militaire dans les mouvements scouts chrétiens. Les dirigeants de la communauté qui l’ont dénoncée ont été interrogés par les services de sécurité sur la suspicion d’incitation.

    Israël claironne partout qu’il a réussi à tripler le nombre d’adolescents chrétiens incorporés au cours de l’année passée. Pourtant, ils sont toujours très peu nombreux.

    Israël a cherché à profiter de ce moment pour attirer l’attention des chrétiens sur les soi-disant dangers posés par le Printemps arabe. Les dirigeants israéliens prétendent que la montée en puissance des mouvements islamiques est un avertissement qui montre la nécessité pour les chrétiens de la région à s’allier avec l’État juif.

    Mr Nadaf s’exprime aujourd’hui dans des termes similaires. Il a récemment déclaré : « Notre objectif est de protéger la Terre sainte et l’État d’Israël ». Seuls les chrétiens qui aident Israël, a-t-il ajouté, « suivent la voie du christianisme ».

    Les empreintes digitales d’Israël ne sont pas difficiles à repérer sur ces évolutions. Le mois dernier, un nouveau parti politique s’est formé à Nazareth avec une étiquette commune aux chrétiens et aux juifs, et soutenant la conscription pour les chrétiens. Son fondateur est le frère du conseiller du ministère de la Défense pour les questions chrétiennes, Ehab Shilyan.

    Cette ingérence dangereuse dans les relations délicates entre chrétiens et musulmans en Israël pourrait facilement conduire à la violence et au bain de sang. Mais cela ne préoccupe probablement pas Israël alors que les avantages sont multiples.

    Les chrétiens palestiniens ont été des éléments clés dans le combat pour l’égalité des droits en Israël, un combat qui a profondément embarrassé Israël car il menaçait de mettre en évidence l’inégalité structurelle que requiert un État juif.

    Israël préfèrerait affaiblir ce type de politiques laïques palestiniennes intérieures, laissant le champ libre aux extrémistes islamiques.

    Les chrétiens en Israël ont également été d’ardents défenseurs des campagnes internationales contre Israël, utilisant leurs liens pour soutenir le mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions dans la création à l’étranger de groupes dans des Églises – ce qu’Israël appelle la « délégitimation ».

    Repositionner les chrétiens palestiniens du côté d’Israël damerait le pion à cette campagne.

    Mais peut-être plus important encore, Israël préfèrerait que les chrétiens rejettent la variante palestinienne de la théologie de libération, et adoptent le sionisme chrétiens qui dominent aux États-Unis, premier promoteur d’Israël.

    Les sionistes chrétiens croient que les juifs et les chrétiens se dirigent vers une confrontation apocalyptique avec l’Islam.
    Tout cela est conçu pour parquer la population musulmane d’Israël dans un coin, inventant un récit beaucoup plus aseptisé pour un Israël où juifs et chrétiens sont des frères dans la garde des remparts. Mais plus probablement, Israël prend le risque de garantir que sa thèse du choc des civilisations devienne une prophétie qui s’accomplit d’elle-même.

    http://fr.altermedia.info/guerre/israel-cherche-a-mettre-en-opposition-arabes-chretiens-et-musulmans-par-jonathan-cook_50606.html

  • État des lieux, par Jean-Marc DESANTI

    « Qui n’a jamais eu l’impression que sa vie attend un exaucement inconnu, un complément pour se parfaire ? »

    Ernst Jünger (Polarisations)

    Nous y arrivons enfin. L’Occident va donc intervenir en Syrie et les russes vont laisser faire. Bien des capucins inconditionnels de la Russie, bien des militants délicats et précieux admirateurs du viril Poutine vont encore déchanter.

    Il y aura toujours des thuriféraires du Tsar pour expliquer que c'est de la grande politique et que nous allons bien découvrir des surprises de la part du chasseur d'ours et pêcheur au torse nu.
    Mes doux camarades, les parachutistes russes ne sauteront pas sur Damas ou sur Sainte-Mère-Église pour venir délivrer les pauvres peuples de la peste islamiste. Il ne faudra compter que sur nous-mêmes, je dis bien « nous », en éclipsant l'armée, qui n'existe plus et la police que l'on paralyse.
    Certes, mourir pour Damas n'a pas plus de sens, au fond, que « mourir pour Dantzig ». Les élites complices de la planète ont pacifié tout ça depuis. Trop de dégâts. Maintenant on compte surtout sur des mercenaires, des volontaires, des harkis que l'on manipule et qu'on abandonne tout aussitôt.
     
    De temps en temps, dans les armées des grandes puissances, quelques morts, mais point trop et puis basta … Par ici la monnaie. Depuis quand d'ailleurs les guerres seraient-elles des œuvres de bienfaisance ?
    Tiens, nous venons d'apprendre que l'Arabie Saoudite offrait des contrats mirifiques à Moscou si la Russie laissait tomber Assad. Donc parfait. Le monde peut tourner. Tout est une question de rapports de force. Je te menace, tu me menaces mais n'allons pas trop loin dans l’escalade.
    Chacun a un ami qui joue le médiateur pour que ça ne dégénère pas trop. Obama est le clone de Bush, Hollande celui de Sarkozy et, même si c'est difficile à admettre, Poutine celui d'Eltsine. Croyez-vous encore qu'au festin des « grands » on laisse entrer les clochards ?

    Fabius qui, en France, paraissait à tout jamais perdu pour le « pouvoir » disserte et décide, distribue les bons points en matière d'éthique. BHL collait aux basques du petit Nicolas maintenant Laurent ouvre les hostilités avant Hollande. Au fait, pour donner l’exemple, peut-être demandera-t-il à son fils Thomas qui exhibait des liasses de 500 euros, aux « Caves du Roy », la célèbre boîte de nuit à Saint-Tropez, de se porter volontaire pour aller combattre les vilains syriens laïques ?  Cependant son rejeton sera en taule bientôt. Quoique les fils des Versaillais, même avec une information judiciaire pour "faux", "escroquerie" et "blanchiment",  se réfugient plus facilement en Suisse ou au Qatar que dans la Légion Étrangère.

     Mais ne désespérons pas les citoyens. Il y a toujours des élections dans les pays « démocratiques ». Bientôt les municipales au pays d'Astérix. Les Français vont donc pouvoir se défouler. Et … Voter Front National sans crainte. Florian Philippot demande à la maire de Bollène de respecter la loi … Entendez par là que les homosexuels (les invertis en Russie) n'ont rien à craindre. Je m'en tape moi de la sexualité des uns et des autres, je pense seulement aux veilleurs matraqués ou à Dominique Venner et je me dis que le Philippot va bientôt gagner sa place dans une émission de Ruquier ou sur le divan de  Drucker. Il a choisi le camp des vainqueurs le bougre.
    Rien à voir avec notre archange Hélie Denoix de Saint Marc qui disait : «  Un ami m’a dit un jour : « Tu as fait de mauvais choix, puisque tu as échoué ». Je connais des réussites qui me font vomir. J’ai échoué, mais l’homme au fond de moi a été vivifié. ».
    Mais je dois vieillir, je le concède. Plus jeune il m'arrivait encore en revêtant quelque uniforme de croire que mes actions changeraient le cours des choses et qu'il était important de prendre ce putain de pouvoir.
    Aujourd'hui, je sais que le « pouvoir » est une boutique de luxe où, tout au plus, je servirai de vigile. Je n'ai pas le goût des chiens, je préfère les loups. Tout combattant pour la cause de son peuple sait, de manière instinctive, qu'il ne restera plus, dans un monde « normalisé », que la lutte dans un groupe paramilitaire. Je le répète. On ne laisse aux honnêtes gens aucun autre choix que de se muer en tigres comme  la "Srpska dobrovoljačka garda" (la Garde des volontaires serbes) d'Arkan et de terminer humiliés devant un quelconque TPI.
    Chateaubriand disait : « La liberté disparue, il reste un pays, mais plus de patrie. » Nous n'avons qu'une seule liberté, celle de nous taire et de nous montrer magnanimes et humanistes en faisant des marches blanches réclamant aux bourreaux, criminels de la finance, traîtres à la nation, ou assassins de sang de devenir « meilleurs ».

    Alors , à tous les fils de leur terre, à tous les bouseux, à tous les amoureux du recours aux forêts, à ceux qui arpentent le désert, à tous les lecteurs du Traité du Rebelle , aux derniers ouvriers, aux derniers paysans, aux derniers jeunes inconscients , aux patriotes trahis, aux anticonformistes, aux résistants des causes perdues, aux maudits du mondialisme, aux inadaptés du sens de l'Histoire, je dis ceci : « Retrouvez la conscience perdue de vos identités éparpillées au quatre vents de vos désastres par ceux qui se proclament vos chefs. Partout et en tous lieux, regagnez les parcelles volées de vos libertés ».

     C'est le seul langage à tenir car nous sommes en guerre, non pas symboliquement mais totalement. Une guerre de démembrement de toutes les mémoires : la mémoire franque comme la mémoire germanique, la morale juive comme celle de la Réforme, la mémoire des deux guerres mondiales comme celle des révolutions.
    Les désastres des villages d'Orient, les enfants étrangers alignés comme des poissons morts à l'étalage préfigurent encore plus de morts parmi les ruines des civilisations dernières.
    Sommes-nous condamnés à attendre d'évoquer nos morts parmi nos cimetières bouleversés ? Retenons ces paroles d'Anna Sprengel : « Mais comme nous nous levons, chaque matin, pour assurer notre subsistance, il est plusieurs chemins possibles, qui ne sont pas forcément contraires à notre salut, qui ne nous amènent pas nécessairement à la catastrophe, mais des chemins de traverse qui nous forgent jour après jour un destin. C’est à les choisir que la personne engage le plus grand courage ; c’est de la découverte de ses ressources, des mythes ancrés en nous, que naissent tous les Rebelles, rares hélas, qui nous ouvrent au lendemain. »
    Sachons, mes camarades, retrouver l'esprit des SAS : de sales gosses fidèles en amitié pour qui l'honneur est de chasser en meute, pour qui la mort n'est qu'un songe héroïque apprivoisé, pour qui les décorations comme les grades, les généraux comme les politiques ne sont pas les bienvenus au club.

    Jean-Marc DESANTI

    http://www.francepresseinfos.com/2013/08/etat-des-lieux-par-jean-marc-desanti.html#more