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  • Parlement Européen : Marine Le Pen vs Mario Draghi

    « Ne vous avisez pas de lancer une offensive monétaire sur la France car dans ce cas vous nous trouverez en travers de votre chemin » – Marine Le Pen à Mario Draghi, président de la BCE

  • La diplomatie économique est-elle le seul avenir pour les relations Russo-européennes ?

    La visite du président russe en Europe la semaine dernière n’a pas seulement été d’une importance capitale, elle a aussi été très lourde de symboles dans le cadre des relations tortueuses entre la Russie et l’Europe.

    La visite de Vladimir Poutine en Allemagne a consacré la relation entre les deux pays qui semble se limiter à une fraiche mais fructueuse diplomatie économique. Angela Merkel a haussé le ton sur les ONG puisque notamment deux fondations politiques allemandes: Friedrich-Ebert (proche du SPD) et Konrad-Adenauer (proche de la CDU) ont été perquisitionnées en Russie. Celle-ci a donc ouvertement pris à partie le président russe sur ce sujet sensible, comme elle l’avait fait pour les Pussy Riot (sans obtenir l’effet escompté) ce qui devrait visiblement être aussi le cas dans ce dossier des ONG allemandes, dossier pour lequel on peut douter qu’elle ait trouvé une oreille réceptive en Vladimir Poutine.

    La polémique sur les Pussy Riot et les ONG fait suite à un échange un peu sec entre les deux leaders à propos de Chypre, lorsque Vladimir Poutine avait qualifié le plan Merkel “d’injuste, non professionnel et dangereux”.

    On s’étonne toujours de voir l’Allemagne donner des leçons de démocratie à ses voisins et peu de gens savent par exemple que la CDU est le parrain politique de partis d’opposition en Ukraine visant à accélérer et pousser le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’UE et à la communauté euro-atlantique, au passage en coopération directe avec des fondations oranges américaines comme l’IRI (républicains) et le NDI (démocrates).

    Pour ce qui est des ONG, on pourrait demander à la chancelière allemande ce qu’elle dirait si un État étranger, disons la Chine ou la Russie, soutenait financièrement et logistiquement des associations (par exemple Golos) pour se mêler des processus politiques intérieurs de l’Allemagne (voir par exemple ici, la et la). On ne peut que s’étonner du reste que les sponsors de Golos (Usaid, Ned, Iri..) soient les mêmes que ceux du parti Ukrainien précité Udar.

    Mais la chancelière Merkel, qui est en précampagne sait parfaitement qu’elle soit se démarquer de son opposition de centre gauche (SPD) qui est beaucoup moins regardante sur les droits de l’homme, le principal opposant à Angela Merkel, Peer Steinbrück ayant récemment affirmé que “Les critères occidentaux de la démocratie n’étaient pas immédiatement transposables à la Russie” ou encore que la Russie est un “partenaire incontournable et qu’il convenait de ne pas l’humilier”.

    Un minimum alors que le commerce entre les deux pays a atteint en 2012 un record de 80 milliards de dollars et que la grande dépendance énergétique européenne devrait augmenter via l’Allemagne avec le renforcement du gazoduc North Stream.

    En Hollande, l’atmosphère de la visite du président Russe a été on ne peut plus fraiche, et le terme de simple diplomatie économique semble là aussi plus qu’adéquat. Les Pays-Bas sont le premier partenaire économique européen pour la Russie puisque le niveau des échanges entre les deux pays a en 2012 atteint 82,7 milliards de dollars. Pour autant, là encore, le président russe a été accueilli par des questions sur les inspections des locaux d’ONG ou sur les droits des homosexuels, et par une manifestation de collectifs pour la défense des droits sexuels des minorités.

    On essaye d’imaginer ce que diraient les autorités hollandaises si elles étaient accueillies à Moscou par des manifestations de russes hostiles aux lois libertaires qui existent en Hollande et permettent par exemple l’existence d’un parti pédophile souhaitant légaliser la pornographie enfantine et la zoophilie.

    Doit-on imaginer que les Pays-Bas puissent prétendre sur certains points, et dont celui-là, être un modèle pour le monde? Il faut quand même avouer que sur ce dernier point on est très loin, sur le plan des atteintes aux libertés individuelles, de la loi russe contestée interdisant non pas d’être homosexuel, mais d’en faire la promotion publiquement.

    Pendant ces déplacements russes en Europe occidentale qui ont été fructueux au moins sur le plan économique, la Serbie a elle fait un pas de plus vers le bloc russo-centré et l’union eurasiatique (comme annoncé il y a 6 mois dans ma tribune “l’Union Eurasiatique entre deux mondes“), en rejetant l’injonction bruxelloise d’accepter sans discussion l’indépendance du Kosovo. Le pays est ainsi cette semaine devenu le premier état européen et non issu de l’ex-bloc soviétique, à devenir membre observateur de l’OTSC.

    Dans le même temps, en parallèle de ce fort rapprochement politique, la Russie a consenti un prêt de 500 millions de dollars à la petite Serbie, confirmé un accord militaire renforcé, étendu le régime de libre échange entre les deux pays, et surtout confirmé prendre en charge le financement du tronçon South Stream qui passera par la Serbie.

    Je rappelle que South Stream est un gazoduc russe qui passera sous la Mer Noire en direction de l’Europe, en complément du gazoduc North Stream qui relie la Russie à l’Allemagne en passant sous la Mer Baltique. Ce nouveau tube permettra surtout à la Russie de ne pas dépendre uniquement de l’Allemagne pour l’alimentation énergétique de l’Europe, comme elle dépendait autrefois uniquement de l’Ukraine.

    Les relations Russie-UE sont donc visiblement cantonnées à une diplomatie économique stable et sans trop de surprises, maintenue surtout par le haut niveau d’interdépendance économique. La question de la morale, si elle n’interfère pas trop à ce jour dans les relations, reste pourtant le principal point de désaccord.

    La Russie, de son côté, cherche toujours à augmenter son niveau d’intégration politique avec ses voisins proches mais aussi avec le bloc orthodoxe.

    Une politique dont il conviendra de voir, dans un avenir proche, si elle est payante.

    Ria Novosti  http://fortune.fdesouche.com

  • « Nation souveraine » : Fabius croit au père Noël

    PARIS (NOVOpress Breizh) – Certes l’article 3 de la Constitution nous indique que la « souveraineté nationale appartient au peuple », mais depuis la signature des traités de Maastricht (1992) et de Lisbonne (2008), ce beau principe fondateur de la République relève de la simple apparence. C’est écrit mais plus à l’ordre du jour…

    Ce nouveau traité institutionnel ne se différencie guère de celui que les Français avaient enterré en 2005. « Le texte des articles du traité constitutionnel [celui de 2005] est donc à peu près inchangé, mais il se trouve dispersé en amendements aux traités antérieurs, eux-mêmes réaménagés (…) Quel est l’intérêt de cette subtile manœuvre ? D’abord et avant tout d’échapper à la contrainte du recours au référendum, grâce à la dispersion des articles, et au renoncement au vocabulaire constitutionnel », explique un fin connaisseur du dossier, à savoir Valéry Giscard d’Estaing (Le Monde, 27/10/2007). Cette « subtile manœuvre » amène Didier Maus, président de l’Association française de droit constitutionnel, à poser la seule question qui vaille : « Le Parlement peut-il désavouer le peuple ? », à propos du choix du président de la République (Nicolas Sarkozy) de passer par la voie parlementaire pour rectifier le traité de Lisbonne.

    « A partir du moment, ajoute M. Maus dans une tribune publiée le 30 janvier 2008 sur le site Respublica, où le traité de Lisbonne n’est pas substantiellement différent de celui de 2004, demander au Parlement de désavouer le peuple aurait un double inconvénient : amoindrir la confiance des Français dans leur système politique et constitutionnel ; enfermer l’Europe politique dans le cénacle des spécialistes et lui refuser une véritable légitimité démocratique » (Le Monde, 3-4/02/2008).

    Mais il convient de masquer cette déchéance politique. Alors, de temps en temps, un ministre donne un coup de menton. C’est le cas de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, qui se propose de livrer des armes aux rebelles syriens – opération évidemment plus facile que de donner du travail aux cinq millions de chômeurs (toutes catégories confondues) qui fréquentent Pôle emploi. Prié de dire la position qu’adopteraient Paris et Londres en cas de refus de leurs partenaires européens de participer à ces livraisons, Laurent Fabius déclare que « la France est une nation souveraine », (France Info, 14/03/2013).

    Noble déclaration, mais il n’est pas certain que M. Fabius suive de près l’actualité. Sinon son attention aurait été attirée par un vote survenu au Parlement européen deux jours plus tôt : « Après les 27 capitales, les eurodéputés ont confirmé mardi (12 mars 2003), à une écrasante majorité, que la Commission aura, dès cet automne, un droit de regard sur chaque budget national dans la zone euro ainsi que sur le débat parlementaire qui précède le vote » (Le Figaro, 13/03/2013).

    On peut bien sûr s’interroger sur les renonciations successives qui ont placé la France dans cet état de dépendance. Le journaliste du Figaro, Jean-Jacques Mével, a sa petite idée sur la question : « L’Assemblée nationale ou le Sénat doivent-ils s’offusquer de voir le commissaire européen Olli Rehn venir leur dicter une conduite sur le vote de la loi de finances, l’un de leurs derniers pouvoirs souverains, puisque la monnaie échappe à leur contrôle ? Sans doute pas. Pourquoi ? Parce qu’il est trop tard. La révolution politique a déjà eu lieu. Plutôt qu’un transfert de souveraineté vers Bruxelles, c’est un formidable déplacement de compétences qui s’achève : les budgets sont désormais établis entre pays européens » (Le Figaro Economie, 13/03/2013).

    Conclusion : Laurent Fabius gagnerait à se livrer à une lecture attentive du Figaro, ce qui lui éviterait de se lancer dans un discours anachronique à propos d’un continent disparu, la France « nation souveraine ».

    Yves Cadic http://fr.novopress.info

    N.B. Réunis à Dublin le 23 mars dernier, les 27 Etats membres de l’Union européenne ont une nouvelle fois refusé de lever l’embargo sur les livraisons d’armes à la rébellion syrienne. M Fabius n’évoque plus la question…

  • Selon la presse étrangère, c'est fini pour Hollande

    Revue de presse étrangère – Pendant que nos petits journalistes aux ordres tentent de minimiser le mandat catastrophique de Hollande et la multiplication des scandales, la presse étrangère, elle, ne se gêne pas et prévoit très vite la fin de cet individu.

    Quelques exemples
    En Espagne, El Pais considère que François Hollande « se trouve en première ligne des critiques, accusé d’ingénuité excessive dans le meilleur des cas, et de complicité dans les mensonges de son ministre, au pire ».
    En Allemagne, le Frankfurter Allgemeine Zeitung parle d’une « odeur de fin de règne [qui] plane au-dessus de François Hollande avant même qu’il n’ait achevé la première année de son mandat ».
    En Allemagne toujours, « Jusqu’à quel point la France est-elle pourrie ? » s’interroge également le Süddeutsche Zeitung, qui estime que « la plupart des Français ne croient plus que le président socialiste François Hollande arrivé au pouvoir il y a moins d’un an puisse stopper le déclin ».
    En Irlande, le Irish Times considère que le scandale est « au moins aussi dommageable pour le socialisme français » que pour le président de la République.

    En Angleterre, le Financial Times estime que ce genre d’affaires,« en France ont trop souvent été accueillies avec un haussement d’épaule fatigué (…). La tolérance publique est en train de s’épuiser ».

    En Belgique, même les belges nous prennent pour des pigeons et prennent Hollande pour un incompétent. « Economie en berne, manque de leadership, cote de popularité au plus bas auxquels viennent s’ajouter un scandale de corruption et de mensonge devant l’Assemblée nationale, la France est en pleine crise du pouvoir », s’indigne ainsi Le Soir, tandis que La Libre Belgique titre « Cahuzac ébranle Hollande ».
    Aux Etats-Unis, les observateurs sont scandalisés par la gouvernance socialiste française. « Même dans un pays qui a une longue histoire de débauche à haut niveau, l’impact politique (des retentissantes confessions de l’ancien ministre du budget) est dévastateur », souligne le Times.
    Heureusement que Hollande nous jure qu’il met en place une République moralement irréprochable. On n’ose imaginer ce que ça aurait donné sinon…
  • En route vers la 3ème Guerre Mondiale

    Ce qui suit est une vidéo tout à fait instructive sur la perspective d'une Troisième Guerre Mondiale et les forces qui sont à l’œuvre dans l'ombre. Cette vidéo est tellement riche qu'il semblait nécessaire d'en réaliser la transcription et de sourcer au maximum les affirmations qui y sont mentionnées. C'est entre autre l'objet de cet article qui espérons-le permettra d'éveiller le plus de consciences possibles...

    http://www.youtube.com/watch?v=BKLJHHIi9N4&feature=player_embedded

    Pourquoi les États-Unis ont-ils attaqué la Libye [1], l'Irak [2], l'Afghanistan [3] et le Yémen [4] ?

    Pourquoi les agents américains participent-ils à la déstabilisation de la Syrie [5] ?

    Et pourquoi le gouvernement américain cherche-t-il tant à détruire l'Iran, en dépit du fait que l'Iran n'a attaqué aucun pays depuis 1798 [6] ?

    Qui sera le prochain ? Vers quoi allons-nous ?

    Quand vous regardez la trajectoire vers laquelle nous nous dirigeons, cela est incompréhensible si vous vous basez sur ce que l'on vous a enseigné à l'école. Et cela n'a absolument aucun sens si vous fondez votre vision du monde sur la propagande que les médias dominants tentent de faire passer pour de l'information. Mais c'est parfaitement sensé une fois que vous connaissez les réelles motivations des pouvoirs en place. Pour comprendre ces motivations, nous devons d'abord regarder l'Histoire.

    En 1945, l'accord de Bretton Woods a fait du dollar la monnaie de la Réserve Mondiale [7], ce qui revenait à libeller en dollars les produits internationaux. Cet accord, qui donne aux Etats-Unis un avantage financier, a été établi à condition que l'argent puisse être convertible en or, au taux constant de 35$ l'once. Les États-Unis ont promis de ne pas imprimer beaucoup d'argent, mais il ne s'agissait que d'un accord verbal, puisque la FED a refusé de permettre toute vérification ou surveillance de son processus d'impression.

    Au cours des années ayant précédé les années 70, les dépenses de la guerre du Vietnam [8] ont fait prendre conscience à de nombreux pays que les États-Unis ont imprimé beaucoup plus d'argent qu'ils n'en avaient en or. Ils ont donc commencé à réclamer de l'or en retour. Évidemment, cela a déclenché une baisse rapide de la valeur du dollar.

    http://www.youtube.com/watch?v=xmpkkDGTGKw&feature=player_embedded

    La situation a atteint son paroxysme en 1971, lorsque la France a tenté de retirer ce qu'elle possédait en or, et que Nixon a refusé [9].

    Le 15 août 1971, il prononça le discours suivant : "J'ai chargé le Secrétaire au Trésor de prendre les mesures nécessaires pour défendre le dollar contre les spéculateurs. J'ai chargé le Secrétaire Connally de suspendre temporairement la convertibilité du dollar en or ou les autres actifs en réserve, sauf pour des sommes et conditions jugées dans l'intérêt de la stabilité monétaire ainsi que pour les meilleurs intérêts des États-Unis."

    http://www.youtube.com/watch?v=mAMnyWl2GCY&feature=player_embedded

    Ce n'était évidemment pas une suspension temporaire comme il le prétendait, mais un changement permanent, et pour le reste du monde qui avait confié aux États-Unis son or, il s'agissait purement et simplement d'un vol.

    En 1973, le Président Nixon demanda au roi Faysal d'Arabie Saoudite de n'accepter les paiements pour le pétrole qu'en dollar et d'investir les profits dans les bons du Trésor et les billets américains [10]. En échange, Nixon garantissait une protection militaire des champs de pétrole saoudiens. L'offre a été étendue à l'ensemble des pays clefs producteurs de pétrole dans le monde, et en 1975, tous les membres de l'OPEP ont accepté de ne vendre leur pétrole qu'en dollars américains [11].

    Le mouvement consistant à détacher le dollar de sa parité-or en le rattachant au pétrole étranger, ce qui a instantanément forcé tous les pays importateurs de pétrole du monde à maintenir un approvisionnement constant de billets de la Réserve Fédérale. Et pour avoir ce papier vert, ils doivent envoyer des biens physiques à l'Amérique. Voici comment les pétrodollars sont nés.

    Les billets s'en allaient et tout ce dont les États-Unis avaient besoin arrivait. C'est ainsi que les États-Unis sont devenus très très riches. Ce fût la plus grande escroquerie financière de l'Histoire.

    La course à l'armement de la Guerre Froide était un jeu de Poker. Les dépenses militaires étaient les jetons et les États-Unis avaient un approvisionnement en jetons infini.

    Avec les pétrodollars à leur actif, ils ont réussi à faire monter les enchères de plus en plus haut, et dépenser plus que tous les autres pays du monde, jusqu'à ce que finalement les dépenses militaires américaines dépassent celles de toutes les nations du monde réunies [12].

    L'Union Soviétique, n'a jamais eu la moindre chance. L'effondrement du bloc communiste en 1991 [13] a éliminé le dernier adversaire de taille face à la puissance militaire américaine. Les États-Unis étaient désormais une superpuissance incontestée, sans rival.

    Beaucoup espéraient que cela marquerait le début d'une nouvelle ère de paix et de stabilité. Malheureusement, ceux au sommet avaient d'autres idées. La même année, les États-Unis ont envahi l'Irak, lors de la première guerre du Golfe [14].

    Et après avoir anéanti l'armée irakienne et détruit leurs infrastructures, dont des stations d'épuration et des hôpitaux, des sanctions paralysantes ont été imposées, lesquelles empêchaient aux infrastructures d'être reconstruites. Ces sanctions qui ont été initiées par Bush père et soutenues tout au long par l'administration Clinton, ont duré plus d'une décennie. Et on estime qu'elles ont tué plus de 500 000 enfants. L'administration Clinton était parfaitement au courant de ces chiffres [15].

    [Journaliste à Madeleine Albright] : Nous avons entendu dire qu'un demi-million d'enfants sont morts... c'est plus que les enfants morts à Hiroshima. Cela en valait-il le prix ?

    [Madeleine Albright] : Je pense que c'était un choix très difficile, mais nous pensons que cela en valait la peine.

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=lbLCY4iHDRE

    Mme Albright, qu'est-ce qui vaut la peine de tuer 500 000 enfants ?

    En novembre 2000, l'Irak a commencé à vendre son pétrole exclusivement en euros [16]. Il s'agissait d'une attaque directe contre le dollar et envers la domination financière américaine, et cela n'allait pas être toléré.

    En réponse, le gouvernement américain avec l'aide des médias dominants, a commencé à mettre en place une campagne de propagande massive affirmant que l'Irak possédait des armes de destruction massive et qu'elle avait l'intention de les utiliser [17].

    En 2003, les États-Unis ont envahi l'Irak, et une fois qu'ils eurent pris le contrôle du pays, les ventes de pétrole ont été de nouveau adossées au dollar [18]. Ceci est particulièrement remarquable car revenir au dollar entraînait une perte de 15 à 20% sur les revenus en raison de la valeur élevée de l'euro. Cela n'a aucun sens, sauf si vous prenez en compte les pétrodollars.

    [General Wesley Clark] : Alors je suis revenu le voir quelques semaines plus tard, et à ce moment-là, nous bombardions l'Afghanistan. J'ai demandé : "Prévoyons-nous toujours d'aller en guerre contre l'Irak ?". Il a dit : "Oh, c'est pire que ça." Il s'est baissé et a pris un document rangé au bas de son bureau, et il a dit : "Je viens de récupérer ça d'en haut" ; l'équivalent aujourd'hui du bureau du Secrétaire à la Défense. "Il s'agit d'un mémo qui décrit comment nous allons détruire 7 pays en 5 ans, en commençant par l'Irak, puis la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan, et en finissant avec l'Iran."

    http://www.youtube.com/watch?v=vE4DgsCqP8U&feature=player_embedded

    Jetons un coup d’œil sur les événements de la dernière décennie et voyons si nous pouvons en tirer un modèle. En Libye, Khadafi était en plein processus d'organisation d'un bloc de pays africains visant à créer une monnaie basée sur l'or appelée le Dinar [19], qu'ils souhaitaient utiliser pour remplacer le Dollar dans cette région.

    Les forces américaines et l'OTAN ont déstabilisé puis renversé le gouvernement libyen en 2011, et après avoir pris le contrôle de la région, les États-Unis ont armé les rebelles, exécuté Khadafi, et immédiatement mis en place la Banque Centrale Libyenne [20].

    L’Iran mène depuis un certain temps une campagne active visant à mettre fin aux ventes de pétrole en dollar [21]. Et l'Iran a récemment passé des accords afin de commencer à vendre son pétrole contre de l'or [22].

    En réponse, le gouvernement américain avec l'aide des médias dominants a tenté de créer un soutien international pour encourager des attaques militaires sous le prétexte d'empêcher l'Iran de construire une arme nucléaire [23]. En attendant, ils ont mis en place des sanctions visant à provoquer un effondrement économique de l'Iran [24].

    La Syrie est le plus proche allié de l'Iran et ils sont liés par des accords de défense mutuelle [25]. Le pays est actuellement en train d'être déstabilisé avec l'aide secrète de l'OTAN [26]. Et si la Russie et la Chine ont mis en garde les États-Unis de ne pas se lancer dans cette aventure [27], la Maison Blanche à quant à elle fait des déclarations au cours des derniers mois indiquant qu'elle envisage une intervention militaire [28].

    Il est évident que l'on ne réalise pas ce qu'une intervention militaire en Syrie et en Iran signifie. La conclusion de tout ceci est évidente, tout comme pour l'Irak et la Libye. Les États-Unis travaillent activement pour créer le contexte qui leur donnera la couverture diplomatique pour faire ce qu'ils ont déjà prévu de faire.

    Le motif de ces invasions et actions clandestines devient clair lorsqu'on les regarde dans leur contexte global. Ceux qui contrôlent les États-Unis comprennent que si quelques pays commencent à vendre leur pétrole dans une autre monnaie, cela déclenchera un effet domino, et le dollar s'effondrera. Ils ont conscience du fait qu'il n'y a absolument rien d'autre qui maintienne la valeur du dollar en ce moment, et le reste du monde aussi.

    Mais plutôt que d'accepter le fait que le dollar se rapproche de la fin, les pouvoirs en place ont mis en œuvre une manœuvre bien réfléchie. Ils ont décidé d'utiliser la force brute de l'Armée US pour écraser toute résistance au Moyen-Orient et en Afrique.

    Le dinar à lui seul serait suffisamment nuisible, mais ce que vous devez comprendre, c'est que cela ne va pas se terminer avec l'Iran. La Chine et la Russie ont déclaré publiquement dans des termes sans équivoques, qu'ils ne toléreront pas une attaque contre l'Iran ou la Syrie. L'Iran est l'un de leurs principaux alliés et l'un des derniers producteurs de pétrole indépendants dans la région.

    Et ils ont conscience que si l'Iran s'effondre, alors ils n'auront aucun autre moyen d'échapper à la valeur du dollar que de mener la guerre. Et pourtant, les États-Unis poussent à cela en dépit des mises en garde.

    Ce que nous voyons ici, c'est une trajectoire qui mène tout droit à l'impensable. C'est une trajectoire qui a été cartographiée il y a des années en ayant conscience des conséquences humaines que cela implique.

    Mais qui sont ceux qui nous mènent dans le mur ?

    Quel genre de psychopathe est prêt à déclencher un conflit mondial qui entraînerait des millions de morts juste pour protéger la valeur d'une monnaie papier ?

    Évidemment, ce n'est pas le Président. La décision d'envahir la Libye, la Syrie ou l'Iran, a été prise des années avant qu'Obama soit sous le feu des projecteurs. Et pourtant, il ne fait qu'exercer ses fonctions tout comme l'on fait les marionnettes qui l'ont précédé.

    Alors, qui tire les ficelles ?

    Bien souvent, la meilleure réponse se trouve dans une autre question : "Cui bono ?" [A qui cela profite ?]

    Bien sûr, ceux qui ont le pouvoir d'imprimer le dollar à partir de rien ont le plus à perdre si le dollar s'effondre. Depuis 1913, ce pouvoir est détenu par la Réserve Fédérale. La FED est une entité privée détenue par un conglomérat des banques les plus puissantes au monde [29] et les hommes qui contrôlent ces banques sont ceux qui tirent les ficelles. Pour eux, c'est juste un jeu.

    Votre vie ainsi que celle de ceux que vous aimez ne sont que des pions sur leur échiquier.

    Et tel un enfant gâté de 4 ans qui jetterait l'échiquier au sol dès qu'il commence à perdre, les pouvoirs en place sont prêts à déclencher une 3ème guerre mondiale pour garder le contrôle sur le système financier mondial.

    Rappelez-vous en lorsque les guerres s'étendront et s'accélèreront. Rappelez-vous en lorsque votre fils ou celui du voisin rentrera dans un cercueil couvert d'un drapeau. Rappelez-vous en lorsqu'ils pointeront du doigt le nouveau Ben Laden. Parce que ces aliénés qui dirigent ce spectacle iront aussi loin que vous le leur permettrez.

    Alors, combien de temps nous reste-t-il ? J'entends ça constamment, mais c'est la mauvaise question. Demander combien de temps il nous reste est une posture passive. C'est l'attitude d'un prisonnier qui attend qu'on le sorte d'un fossé et qu'on lui tire une balle dans la tête.

    Quelles sont nos chances ? Peut-on changer le cours des choses ? Mauvaise question encore ! Les chances n'ont plus d'importance. Si vous comprenez ce à quoi nous sommes confrontés, alors vous avez une responsabilité morale de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour changer le cours des choses, sans regarder quelles sont nos chances. C'est seulement lorsque vous arrêtez de baser votre participation sur les chances de réussite que la réussite devient réellement possible.

    Pour éradiquer la force maladive de ce projet financier et traîner ces cartels criminels en justice, nous n'avons pas d'autre choix qu'une révolution.

    Le gouvernement ne va pas vous sauver car il est complètement infiltré et corrompu jusqu'à l'os. Compter sur lui pour trouver une solution est à ce stade totalement naïf.

    Il y a 3 étapes pour mener une révolution, et celles-ci se suivent.

    La phase 1 est déjà en cours. C'est la résistance idéologique. A ce stade, nous devons travailler activement pour réveiller le maximum de personnes possible, à propos de ce qui est en train de se passer, et ce vers quoi nous nous dirigeons. Toutes les révolutions débutent par des bouleversements dans les mentalités, et aucune autre résistance significative n'est possible sans cela.

    Le succès à cette étape du "jeu" peut être mesuré par la contagion des idées. Lorsqu'une idée atteint une masse critique, elle se répand d'elle-même dans toute la société. Pour parvenir à cette contagion, nous avons besoin de plus de gens dans ce combat. Nous avons besoin de plus de personnes qui s'expriment, font des vidéos, des articles, propagent ces informations, à l'échelle nationale et internationale. Et nous avons surtout besoin d'atteindre la Police et l'Armée.

    La phase 2 est la désobéissance civile plus connue sous le nom de résistance non-violente. A ce stade, vous déposez votre argent là où se trouve votre intérêt, ou plus précisément, vous retirez votre argent ainsi que votre obéissance envers le gouvernement, et vous faites tout ce qui est possible pour mettre l'Etat à l'arrêt. Pratiquée massivement, cette méthode à elle seule est souvent suffisante pour mettre un régime à genoux.

    Si vous échouez à ce stade, alors la phase 3 est inévitable.

    La phase 3, c'est la résistance physique directe. Elle est le dernier recours, et doit être écartée et retardée aussi longtemps que possible, et ne devra être invoquée qu'après que toutes les options auront été épuisées.

    Il y a ceux qui parlent virilement et qui affirment qu'ils résisteront le moment venu, mais il y a ceux qui ne réalisent pas que si vous êtes inactifs pendant les 2 premières étapes et économisez vos efforts pour la dernière phase de résistance, alors vous échouerez.

    Lorsqu'en Allemagne, les nationaux-socialistes allaient de porte en porte, traînant les gens hors de leur maison, c'était à ce moment là qu'il fallait se battre physiquement. Mais en raison d'un manque de résistance idéologique et de désobéissance civile avant cela, même un soulèvement armé aurait probablement échoué à ce moment là.

    Un soulèvement armé ne peut réussir que si les gens ont une attitude de résistance active. Et la résistance active n'est possible qu'après que leurs esprits se soient libérés de la propagande dominante. Si vous voulez vous battre, c'est maintenant ou jamais. Vous n'aurez pas d'autre chance plus tard. Les enjeux sont beaucoup plus importants qu'ils ne l'étaient durant l'Allemagne national-socialiste.

    Si vous souhaitez vous impliquer, rédiger des articles, produire des vidéos, ou faire des interviews sur ces sujets ou si vous êtes un militant ayant besoin d'un site web allez sur www.naturalrightsfoundation.org

    Source : www.NaturalRightsFoundation.org
    Traduction et sous-titrage : www.lejournaldusiecle.com
    Annotations : Kairos & Logos

    [1] Guerre en Libye : la chronologie des événements (Le Monde)

    [2] Guerre d'Irak : comment tout a commencé il y a dix ans (Le Figaro)

    [3] Chronologie des événements en Afghanistan depuis 2001 (La Croix)

    [4] Obama déclare la guerre à Al-Qaïda au Yémen (LCI)

    [5] Pacte USA-Al Qaeda sur la Syrie, 5 000 djihadistes devraient participer au renversement d’al-Assad (Réseau Voltaire)

    [6] The Wars of Iran

    [7] Accords de Bretton Woods (Wikipédia)

    [8] "Le coût direct de la guerre s'élève à 140 milliards de dollars et les coûts indirects sont évalués à 900 milliards." : guerre du Viêt-nam (L’Encyclopédie Canadienne)

    [9] De Gaulle, l’or et le Dollar (Geopolintel)

    [10] Petrodollar pumping US policy on Iran, backfire looms (Russia Today)

    [11] A New American Century? Iraq and the hidden euro-dollar wars (Centre de recherche sur la mondialisation)

    [12] Liste des pays par dépenses militaires (Wikipedia)

    [13] La fin de l'URSS en décembre 1991: des jours qui ébranlèrent le monde (Le Point)

    [14] Chronologie de la Guerre du Golfe 1990 - 1991 (Guerre du Golfe)

    [15] Iraq Sanctions Kill Children, U.N. Reports (New-York Times)

    [16] L'Irak va vendre son pétrole en euros (Le Parisien)

    [17] Colin Powell : comment la CIA m'a trompé (Le Nouvel Observateur)

    [18] Iraq returns to international oil market (Financial Times)

    [19] The mystery of Gaddafi’s gold (Voice of Russia)

    [20] Military Monetary Policy: Rebels Set Up Central Bank (CNBC)

    [21] L'Iran et la Russie suppriment le dollar de leurs échanges commerciaux (Radio Francophone Iranienne)

    [22] L'Iran vendra son pétrole contre de l'or, des monnaies locales et même par le troc (La Tribune)

    [23] Four scenarios on Iran nuclear program (CNN)

    [24] ‘Crippling’ U.S. Sanctions Aim to Topple Iran Regime, Mehr Says (Bloomberg)

    [25] Iran and Syria confront US with defence pact (Guardian)

    [26] Syrie : Regroupement de combattants étrangers aux frontières turque et jordanienne (Réseau Voltaire)

    [27] La Chine et la Russie font rempart autour de la Syrie et l'Iran (Libération)

    [28] Syrie: Obama évoque possible intervention militaire (Huffington Post)

    [29] Les Secrets de la Réserve Fédérale de Eustace Mullins

    SOURCE / http://kairoslogos.blogspot.fr/2013/04/en-route-vers-la-3eme-guerre-mondiale.html

  • Syrie: 20.000 mercenaires financés par l'argent de la drogue afghane

    Jusqu'à 20.000 mercenaires opérant en Syrie sont financés avec l'argent provenant du trafic de drogue afghane, a déclaré jeudi aux journalistes le directeur du Service fédéral russe de contrôle des stupéfiants (FSKN) Viktor Ivanov.

    "Les groupements criminels transnationaux sont en mesure de financer avec l'argent de l'héroïne l'afflux d'un grand nombre de criminels et de mercenaires de différents pays vers n'importe quel point du monde. Entre 15.000 et 20.000 mercenaires [financés par ces moyens] sont déployés en Syrie, où ils déstabilisent le pays", a déclaré le responsable russe lors d'une rencontre avec une délégation de l'Université militaire pakistanaise chargée du développement de la coopération bilatérale dans le domaine de la lutte antidrogue.  .

    http://fr.rian.ru

  • Un manque de droiture juridique ! (archive 2008)

    Aperçu des bases juridiques dans lesquelles s’incarnent les Droits de l'Homme, parfois au mépris du politique évincé par le "gouvernement des juges"... Pour leur rendre la dignité qui leur revient, et que l'Église ne leur a jamais déniée, il conviendrait de réintégrer ces droits dans un ordre naturel.
    Les Droits de l'Homme ne seraient guère plus qu'une philosophie sans grand intérêt s'ils n'avaient pas pourri le droit international et, tout particulièrement, le droit français. En effet, religion séculière contemporaine, pour exister, ils ont besoin de s'incarner sur des bases temporelles, sur des bases juridiques.
    Recherche d'une efficacité
    La Déclaration universelle des Droits de l'Homme adoptée le 10 décembre 1948 n'avait alors aucune valeur juridique, en ce sens qu'aucune cour internationale ne pouvait s'y référer pour condamner un État. L'absence d'effet contraignant conduisit les pays membres de l'ONU à signer deux nouveaux pactes en 1966 : le Pacte des droits civils et politiques et le Pacte des droits économiques, sociaux et culturels, distinction requise surtout dans un contexte de guerre froide et d'opposition idéologique forte entre les démocraties libérales et les démocraties populaires.Il n'existe cependant, pour les deux pactes, aucun moyen juridictionnel pour rendre effectifs les droits énumérés. Ils font intervenir des solutions diplomatiques différentes mais peu efficaces pour mettre fin à une violation constatée.
    Les États membres du Conseil de l'Europe, issu du traité de Londres du 5 mai 1949, adoptèrent la Convention européenne de sauvegarde des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales qui entra en vigueur le 3 septembre 1953. Une cour fut instituée en 1959, accessible directement aux particuliers dans le cadre d'une procédure juridictionnelle débarrassée de tout aspect politique ou diplomatique depuis 1998 : la Cour européenne des Droits de l'Homme devenait ainsi une forme de "cour suprême", dont la mission consiste à juger les décisions des juridictions nationales au regard des droits contenus dans la Convention européenne des Droits de l'Homme.
    Concernant le droit national, le Conseil constitutionnel, sous la Ve République fondée en 1958, dispose, sous certaines conditions de procédure, d'un pouvoir de contrôle de constitutionnalité de la loi. Le contrôle s'exerce non seulement au regard du corps du texte constitutionnel, mais également, depuis 1973, du préambule de la Constitution de 1946, qui consacre quelques principes sociaux "nécessaires à notre temps" et, surtout, de la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de 1789. Cela a introduit une "révolution" dans le contrôle de constitutionnalité, ce dernier ayant été conçu par le général De Gaulle pour empêcher toute hégémonie du Parlement dont le pouvoir était strictement encadré : le Conseil constitutionnel, dès lors, ne se contentait plus de juger les lois d'un point de vue de compétence ou de procédure, mais sur le fond, par rapport à des principes vagues et désincarnés.
    La Cour européenne des Droits de l'Homme, quant à elle, a, ces dernières années, adopté une attitude que les juristes qualifient de téléologique voire finaliste. C'est-à-dire qu'elle ne va pas se contenter d'interpréter les droits énoncés simplement en fonction du contenu du texte ; elle va chercher un sens à ce droit, à son évolution.
    La démocratie balayée
    L'interprétation des juges est également dynamique : la cour s'attribue le droit de juger demain une affaire d'une manière différente d'hier, en se fondant sur l'évolution des mentalités par exemple. La Cour fait aussi appel au droit international et aux droits étrangers pour inspirer ses jugements. Comportement logique de la part d'un juge qui est appelé à émettre un jugement sur le fondement de droits biberonnés de libéralisme et donc vagues, imprécis, ouvrant toutes les portes et interprétations possibles. Ainsi, si la Cour européenne a refusé jusqu'à présent de condamner un État qui refuse l'accès au mariage aux couples homosexuels, ce n'est qu'au motif qu'aucun "consensus" n'était encore établi sur le sujet...
    Avec la "droit-de-l'hommisation" du droit, on assiste à une situation étrange où la démocratie est balayée par la "juridictionnalisation" de la politique. En France, le contrôle de constitutionnalité devient peu à peu une arme dont use l'opposition contre la majorité gouvernementale. C'est le droit, dont les Droits de l'Homme sont le sommet de la hiérarchie normative, qui est appelé peu à peu à régir la vie politique sous la forme d'un gouvernement des juges. Aux États-Unis d'Amérique, la Suprem Court est de plus en plus contestée car c'est elle qui tranche, et non plus le débat politique, les grands problèmes de société (vie privée, sécurité, avortement, peine de mort, sexualité...). Et il n'y a pas trop à se réjouir que la démocratie soit ainsi mise à mal puisqu'elle permettait encore un semblant de vie politique là où le droit machiniste, rationnel et désincarné imposera le triomphe du libéralisme - et ce au nom de la démocratie, c'est peut-être bien là le plus cocasse.
    Alors que faire ? Il ne s'agit pas de condamner par principe l'idée de "Droits de l'Homme", ni même de se renfermer dans un stupide conservatisme souverainiste contre la Convention européenne. Si l'Église catholique n'a pas condamné la déclaration de 1948, c'est bien parce que « le mouvement vers l'identification et la proclamation des Droits de l'Homme est un des efforts les plus importants pour répondre efficacement aux exigences irréductibles de la dignité humaine. » (1) À méditer au sortir du siècle de 1914, lui-même fils du siècle des "Lumières" qui vit, au nom des idéologies les plus abjectes, des gouvernements massacrer et brutaliser leurs peuples.
    Libéralisme
    Le problème des Droits de l'Homme ne vient pas de leur internationalisation (La dignité humaine n'est-elle pas universelle ?) ni même forcément de leur juridictionnalisation : c'est l'absence de contrôle qui avait permis aux gouvernements de la République de persécuter catholiques et royalistes durant le début du XXe siècle... Le problème est qu'ils sont imprégnés de libéralisme, parce qu'ils sont sécularisés, détachés de toute référence divine. Aussi, ils ne cherchent pas à tendre vers la Vérité mais vers la "liberté" conçue indépendamment du réel, en toute abstraction. Pourtant, Jean-Paul II n'hésitait pas à le rappeler aux théologiens de la Libération à Mexico : « c'est la Vérité qui rend libre », et non pas la "liberté" qui rend vrai.
    La source du mal
    Ainsi, l'interprétation courante que font les juges des droits humains est une interprétation tronquée, coupée du réel et du bon sens ; elle tend vers une liberté qui, n'ayant elle-même pas de sens, se propulse vers un infini destructeur. Alors que la liberté, au sens chrétien du terme, intègre l'homme en tant qu'animal politique, membre de corps sociaux, membre d'une famille, d'une patrie, attaché à une identité propre, la liberté des libéraux est une liberté totale, sans attaches, désincarnée et déshumanisée. C'est là la vraie source du mal.
    Pour rendre aux Droits de l'Homme la dignité qui leur revient, et que l'Église ne leur a jamais déniée, il conviendra de remettre ces droits dans le bon sens, c'est-à-dire les réintégrer dans un ordre naturel, ou les subordonner aux droits de Dieu, diront ceux qui ont la foi. Pour en finir avec le libéralisme juridique, il faudra bien une théologie du droit. (2)
    STÉPHANE PIOLENC L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 4 au 17 décembre 2008
    1 - Cf. Concile oeucuménique Vatican II, Décl. Dignitas humanae, 1 : AAS 58 (1966) 929-930. Cité dans le Compendium de l'Église catholique (Conseil pontifical Justice et Paix), éd. Bayard, Cerf et Fleurus-Mame, 530 p., 22 euros.
    2 - Juristes et profanes liront avec grand intérêt Jalons pour une théologie du droit par le père Philippe André-Vincent ; éd. Téqui, coll. Croire et Savoir, 356 p., 29,80 euros.

  • Côté livres

    le-monde-en-2013-vu-par-la-cia-.jpgLe monde en 2030 vu par la CIA est un livre qui n’échappera pas, entre autres, aux amateurs de géopolitique.
    Il permet de voir sous quel rapport la CIA, à l’influence si grande dans la marche du monde, envisage les prochaines décennies.
    « Le centre d’analyses stratégiques de la CIA a synthétisé toutes les informations en sa possession pour dessiner le monde en 2030 [...] Un rapport à l’influence significative et qui envoie un message clair à Obama ».
    302 p. 18 €. Disponible ici.

    Rescapé du camp 14 est un livre de Blaine Harden. Né « dans un des rescape-du-camp-14-blaine-harden.jpgredoutables camps de travail de Corée du Nord, il est le seul auteur connu d’une incroyable évasion [...]
    Un témoignage unique et hallucinant sur le pays le plus secret du monde, et notamment sur ces camps où sont enfermés à vie tous les opposants à la dynastie stalinienne. Un récit terrible, captivant et nécessaire. »
    287 p. 19,5 €. Disponible ici.

     http://www.contre-info.com/

  • La revue Synthèse Nationale n°31 est parue

     

    AU SOMMAIRE :
     
    EAu-delà de la manifestation contre le mariage homo, la lutte contre le mondialisme ! Éditorial de Roland Hélie
    EDe la reconquête française... Marc Noé
    ELe présent italien annonce-t-il le futur français ? Patrick Parment
    EItalie : un entretien avec Gabriele Adinolfi
    EL'Europe est-elle une grande puissance ? Bernard Bres
    ELe dernier diable d'Europe... Georges Feltin-Tracol
    ELes Frères musulmans et les services secrets occidentaux : un entretien avec Jean-Loup Izambert
    EUn appel de 10 avocats européens en faveur de la Paix en Syrie
    ELes Juifs d’Israël finiront-ils comme les Blancs d’Afrique du Sud ? Jean-Claude Rolinat
    ELes bourrins ne sont pas tous dans l’assiette ! Marc Vidal
    EL’Abbé Norbert Wallez et Hergé... Lionel Baland
    ENotules pour servir à une théorie de la guerre idéologique et culturelle. Jacques-Yves Rossignol
    EMenteurs et affabulateurs de la shoah, ou la vie rêvée des camps… à propos du nouveau livre d'Anne Kling
    Retrouvez les articles de Philippe Randa, Pieter Kerstens, Francis Bergeron, du Marquis 
    135 pages : 12,00 €
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