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  • Algérie : une lourde révolte pour la France – Journal du lundi 11 mars 2019

     

    Algérie : une lourde révolte pour la France

    Des milliers de personnes descendent dans les rues en France contre Abdelaziz Bouteflika ! Alors que le président algérien est revenu à Alger dimanche, la contestation ne faiblit pas des deux côtés de la Méditerranée.

    Gilets Jaunes : un acte XVII qui suit la tendance

    A une semaine de la fin du grand débat national lancé par Emmanuel Macron, les gilets jaunes ont de nouveau battu le pavé, samedi. Malgré une baisse de la mobilisation, les gilets jaunes espérent toujours changer la donne

    Européennes : Le vrai départ approche

    A deux mois et demi du scrutin européen, le départ de la campagne semble poussif. Alors que l’essentiel des têtes de listes est désormais connu, la bataille devrait réserver encore son lot de surprises.

    l’Actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/algerie-une-lourde-revolte-pour-la-france-journal-du-lundi-11-mars-2019

  • Berlin à Macron : je garde ce qui est à moi mais je veux bien ce qui est à toi

    Berlin à Macron : je garde ce qui est à moi mais je veux bien ce qui est à toi

    Annegret Kramp-Karrenbauer, présidente de la CDU, a répondu à la tribune européiste d’Emmanuel Macron. L’article est en français sur le site de la CDU. On peut y lire :

    […] L’UE devrait à l’avenir être représentée par un siège permanent commun au Conseil de sécurité des Nations Unies. Parallèlement, nous devrions mettre en place un Conseil européen de sécurité intégrant les Britanniques pour y adopter des positions de politique extérieure communes et organiser notre action commune en matière de politique de sécurité. D’ailleurs, en Allemagne aussi, un Conseil de sécurité national destiné à élaborer des directives stratégiques et à coordonner les politiques en matière d’affaires étrangères, de sécurité, de défense, de développement et de commerce extérieur est également une idée intéressante.

    Dès à présent, l’Allemagne et la France travaillent ensemble au projet d’un futur avion de combat européen, et d’autres nations sont invitées à les rejoindre. La prochaine étape pourrait consister en un projet hautement symbolique, la construction d’un porte-avions européen commun, pour souligner le rôle de l’Union européenne dans le monde en tant que puissance garante de sécurité et de paix.

    Nous devons aussi créer de nouvelles perspectives supplémentaires avec et pour l’Afrique. Dans l’intérêt des Africains comme dans notre propre intérêt, il nous faut établir un partenariat stratégique d’égal à égal.Concrètement, un tel partenariat peut aussi signifier que l’ouverture de notre marché aux produits agricoles africains et la baisse des règlementations et des subventions dans ce domaine ne doivent plus être des sujets tabous. […]

    Cela a le mérite d’être clair : l’Allemagne lorgne sur le siège de la France au Conseil de sécurité de l’ONU, sur l’industrie navale française (après avoir absorbé en partie l’industrie aéronautique avec Airbus et le nouveau projet d’avion de combat européen, et l’industrie terrestre), et sur l’Afrique où la France est présente et même déployée…

    https://www.lesalonbeige.fr/berlin-a-macron-je-garde-ce-qui-est-a-moi-mais-je-veux-bien-ce-qui-est-a-toi/

  • La BCE ouvre les vannes pour retarder l’explosion à venir

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    L’économie mondiale va tout droit dans le mur car elle ralentit en dépit du laxisme monétaire des banques centrales, de l’hyper-endettement et des déficits publics des États. Au terme de sa réunion du 7 mars 2019, la BCE vient de laisser ses taux directeurs inchangés à 0 % jusqu’à la fin de 2019, au lieu de l’été 2019, et même très probablement jusqu’à 2020. Elle s’engage également à réinvestir sur le marché obligataire l’intégralité des remboursements de titres arrivant à l’échéance déjà à l’actif de son bilan, « pendant une période prolongée après la date à laquelle elle commencera à rehausser ses taux » , ce qui, en langage clair, signifie : pas avant 2021 ! Il est même précisé : « aussi longtemps que nécessaire pour maintenir les liquidités favorables et un degré élevé de soutien monétaire », ce que l’on pourrait traduire par : « pour l’éternité ».

    Et, cerise sur le gâteau, pressentant l’explosion à venir du côté des banques et de l’État italien, la BCE va encore beaucoup plus loin que la Fed américaine. Elle s’engage à perpétuer, de septembre 2019 jusqu’à mars 2021, une série d’opérations de refinancement exceptionnels TLTRO (Targeted longer-term refinancing operations) à taux zéro, voire négatifs, pour sauver les banques européennes, et plus particulièrement italiennes, menacées de faillite immédiate. La BCE nous assure qu’elle n’est pas à court d’instruments, mais ses digues semblent bien fragiles face à l’endettement public et privé qui continue d’augmenter tandis que la croissance économique ralentit de la zone euro jusqu’à la Chine et au Japon.

    En réalité, la crise économique a déjà commencé depuis 2015, date du premier ralentissement de la Chine. La situation se dégrade lentement d’une façon inexorable, tout comme la grenouille dans la casserole d’eau froide qui ne prend pas conscience de la mort qui approche lorsque l’on augmente d’une façon faible mais continuelle la température. Suite au surendettement mondial, le cygne noir déclencheur peut apparaître n’importe où. L’OCDE vient de constater, par exemple, que la dette obligataire des entreprises dans le monde a doublé en dix ans et met en doute leur capacité à rembourser les obligations. Le ratio d’endettement mondial est de 318 % du PIB, soit 49 % de plus qu’avant le pic de la faillite de Lehman Brothers. Selon certains experts, l’épargne mondiale serait en train de s’assécher.

    Bruxelles presse Rome de redresser la barre « avec des perspectives économiques qui s’assombrissent » et « une dette publique qui ne devrait pas diminuer dans les années à venir », tandis que le revenu citoyen démagogique du Mouvement 5 étoiles est lancé. La mesure devrait profiter à 1,3 million de personnes pour un revenu de 421 euros. Le risque est de détourner du travail de nombreux bénéficiaires, d’alimenter le travail au noir et d’enrichir la mafia, très impliquée dans des activités de main-d’œuvre pas chère. Quant à la banque Carige, elle supprime un quart de ses effectifs, souhaite réaliser une augmentation de capital de 630 millions d’euros, mais a échoué à lever 400 millions.

    Les États-Unis, malgré la hausse de droits de douanes, affichent un déséquilibre commercial, en 2018, de 621 milliards de dollars tandis que le déficit commercial avec la Chine s’est aggravé à 419,2 milliards de dollars. La croissance chinoise, qui était de 14,2 % en 1992, sera de seulement 6,2 % en 2019. Le montant des prêts intérieurs chinois dépasse les 230 % du PIB. Les États-Unis ralentissent tandis que l’empire du Milieu s’essouffle et empile les dettes, avec 50 millions d’appartements inoccupés, soit 22 % du parc immobilier national. Les exportations japonaises de composants et robots vers la Chine ont diminué de 17,4 %, nonobstant les menaces douanières de Donald Trump aux États-Unis.

    Le monde entier est tombé dans le piège des taux bas et de l’argent gratuit. Quand l’argent n’a plus de prix, tout le monde s’endette ! La croissance ne repose plus que sur la dette et l’émission laxiste de monnaie par les banques centrales pour injecter des liquidités. Sans les banques centrales, l’épargne ne pourrait pas financer les déficits publics des États et les besoins d’investissement des entreprises. Les taux d’intérêt devraient être aujourd’hui à 20 % et non pas à 0 % ! Avec 250.000 milliards de dollars de dettes à travers la planète, 1 % d’augmentation des taux d’intérêt correspond au PIB de la France ; le remboursement devient donc impossible.

    Le monde et la zone euro sont entrés dans une période où les banques centrales ne peuvent plus remonter les taux, ce qui prendra fin par l’explosion du Système, l’hyper-inflation vénézuélienne et la perte totale de la valeur des monnaies, avec un seul survivant : l’or.

    Marc Rousset

    http://www.bvoltaire.fr/la-bce-ouvre-les-vannes-pour-retarder-lexplosion-a-venir/

  • Pourquoi Emmanuel Macron n’écrit-il pas une tribune pour nous parler du nouveau TAFTA ?

    Pourquoi Emmanuel Macron n’écrit-il pas une tribune pour nous parler du nouveau TAFTA ?

    Jean-Frédéric Poisson vient d’alerter les Français sur le retour du traité “TAFTA”, qui fera l’objet d’un vote au prochain Conseil des ministres de l’UE la semaine prochaine (13 ou 14 mars normalement) donnant mandat à la Commission pour mener les négociations. Le gouvernement fait le mort sur le sujet. Après la tribune d’Emmanuel Macron sur l’UE, cela montre me degré d’hypocrisie des ces gens-là.

    On se souvient du TTIP pour Transatlantic Trade and Investment Partnership, plus connu sous le nom de TAFTA (pour Transatlantic Free Trade Area, ou «traité de libre-échange transatlantique»), que la Commission européenne avait secrètement négocié, au mépris de toutes les règles de transparence, avec les États-Unis, avant de jeter l’éponge en 2016 devant les résistances de l’opinion publique qui avait pris connaissance de ce projet de traité par les extraits qu’en avait alors publiés Greenpeace. […]

    Certes, contrairement au TTIP avorté, il n’est question ici que de lever, pour le moment, des barrières au commerce de biens non agricoles: on ne parle ni de services, ni de tribunaux d’arbitrage pour la protection des investissements. Mais déjà, alors que l’agriculture ne devait pas être couverte, les États-Unis, ne concevant pas un accord sans traiter ce sujet, accentuent leur pression pour qu’elle fasse partie des négociations. En outre, la logique reste la même, celle d’un libre-échange toujours plus renforcé qui laisse peu de possibilités à l’industrie européenne pour se défendre contre ses concurrents étrangers.

    Affolées par la mise en place de tarifs exorbitants de 25% impactant le secteur automobile, la Commission européenne et l’Allemagne, on le sait, sont prêtes à tout pour satisfaire les exigences américaines, y compris déséquilibrer une agriculture déjà extrêmement fragile. Je note à ce titre l’explosion (+112% depuis juillet 2018) des importations américaines de soja destinées au biocarburant, au détriment de la production européenne.

    À l’approche des élections européennes, la commission du commerce international du Parlement européen a approuvé, le 19 février dernier, une résolution, simplement consultative, en faveur de la conclusion d’un tel accord commercial avec quelques réserves. Les députés souhaitent en effet que Washington lève ses taxes d’importation sur l’aluminium et l’acier décrétées l’an dernier et n’en impose pas sur les importations de voitures et de pièces détachées. C’est bien le minimum! Je note d’ailleurs que les députés du PPE et de l’ALDE – les alliés de Messieurs Wauquiez et Macron au plan européen – ont voté en faveur de cette résolution. Feront-ils pareil lors du prochain vote en session plénière?

    À l’heure où nous écrivons ces lignes, le Conseil des ministres de l’Union est sur le point, dans le courant du mois de mars, d’adopter le mandat proposé par la Commission l’autorisant à ouvrir les négociations. Si tous les États membres semblent y être favorables, certains restent discrets et souhaitent retarder l’ouverture des discussions après les élections européennes de mai prochain.

    On peut légitimement s’interroger sur les raisons d’une telle opacité qui conduit le gouvernement d’Emmanuel Macron à ne pas communiquer sur un tel sujet. […] Sur toutes ces questions, il est urgent que le gouvernement fasse preuve de transparence et explique le sens de sa démarche. Sinon, ce «TAFTA bis» risque d’être le talon d’Achille d’Emmanuel Macron lors de la campagne des Européennes, comme le fut en 2005 la directive Bolkenstein sur les travailleurs détachés. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/pourquoi-emmanuel-macron-necrit-il-pas-une-tribune-pour-nous-parler-du-nouveau-tafta/

  • L’illisible stratégie américaine en Syrie

    L’illisible stratégie américaine en Syrie

    Article d’Antoine de Lacoste sur Boulevard Voltaire :

    L’État islamique (ou Daech) est militairement vaincu. Après avoir conquis et administré, par la terreur, de vastes territoires à cheval sur l’Irak et la Syrie, l’ancien califat ne défend plus que deux kilomètres carrés de territoire à Baghouz, près d’Hajin, au sud-est de la Syrie.

    La chute de ce dernier réduit est imminente… depuis plusieurs mois. La bataille d’Hajin a en effet commencé en septembre.

    Après six mois d’une laborieuse progression, les fantassins kurdes des FDS, appuyés par l’armada aérienne de la coalition, piétinent toujours devant les derniers irréductibles du califat. Certes, de nombreux civils sont toujours sur place ; des prisonniers également. Et, selon une tactique éprouvée après des années de guerre, les djihadistes ont creusé un vaste réseau de tunnels, ce qui compliquera les ultimes combats.

    Mais tout de même ! Les avions américains, selon leur habitude, ont déversé des milliers de bombes sur ce tout petit territoire dont il ne reste pas un bâtiment debout. Les combattants de Daech n’ont plus un véhicule leur permettant de lancer des opérations-suicides ou de contre-attaquer. La dernière tentative, faite à bord de pick-up, a été totalement annihilée par l’artillerie française, disposée à quelques kilomètres de là.

    Alors, que se passe-t-il ? Tout simplement ce que le colonel Legrier a expliqué dans l’article qui lui a valu tant de reproches de la part du ministre Florence Parly. Les bombes ne suffisent pas ; elles sont même contre-productives en exaspérant la population civile, première victime de ces frappes massives. Quant aux fantassins kurdes, leur professionnalisme n’est guère démontré (ils se sont débandés à chaque offensive de Daech) et leur combativité est en chute libre. Pourquoi mourir au profit d’un allié et protecteur qui annonce qu’il va bientôt vous abandonner ?

    Cette piteuse fin de campagne montre toutes les limites de la stratégie américaine. Pour reconquérir Raqqa et Mossoul, le Pentagone a choisi de les détruire, tuant des milliers de civils. Que n’aurait-on entendu si les Russes avaient procédé ainsi à Alep ou dans la Ghouta ! Au cours des reconquêtes syriennes appuyées par l’aviation russe, seuls les immeubles abritant des combattants étaient visés.

    Alors, bien sûr, ce petit réduit va finir par tomber. Mais quelle victoire politique pour Daech ! Une poignée d’hommes mettant en échec l’armada de la coalition pendant des mois, voilà qui ne peut qu’alimenter l’aura de l’État islamique.

    Plus personne ne comprend la stratégie de l’Amérique, si elle existe d’ailleurs : après avoir longtemps soutenu en sous-main des rebelles prétendument modérés, elle les a finalement abandonnés ; puis elle a envoyé 2.000 hommes et des moyens aériens considérables pour appuyer les Kurdes contre Daech : elle annonce, finalement, qu’elle s’en va, avant la fin de la bataille. Et dans le même temps, elle annonce qu’elle restera en Irak pour surveiller l’Iran, ce qui a naturellement soulevé un tollé à Bagdad.

    Tout cela révèle une confusion sidérante mais aussi de profonds désaccords entre les différents centres de pouvoir américains.

    Le bilan américain au Proche-Orient est décidément accablant.

    https://www.lesalonbeige.fr/lillisible-strategie-americaine-en-syrie/

  • Même l’ONU contredit Macron et dénonce les dérives “extrêmement graves” à l’encontre des gilets jaunes

    Emmanuel Macron ne manque pas une occasion de dénoncer les partis “populistes”, de s’en prendre au gouvernement hongrois d’Orban ou au gouvernement italien dont Salvini est ministre. Pourtant, c’est bien lui qui est pointé du doigt par l’ONU pour la façon dont la police maltraite les gilets jaunes.


    Le 14 février, des experts des droits de l’homme des Nations unies avaient déjà signalé que la France a “restreint de manière disproportionnée” le droit de manifester des gilets jaunes.

    Et de décrire ainsi :

    “Les restrictions imposées aux droits ont également entraîné un nombre élevé d’interpellations et de gardes à vue, des fouilles et confiscations de matériel de manifestants, ainsi que des blessures graves causées par un usage disproportionné d’armes dites non létales telles que les grenades et les lanceurs de balles de défense, ou flashballs”.

    Dénonçant des faits “extrêmement graves”, les experts de l’ONU ajoutaient :

    “La proposition d’interdiction administrative de manifester, l’établissement de mesures de contrôle supplémentaires et l’imposition de lourdes sanctions constituent de sévères restrictions à la liberté de manifester.”

    Macron, pourquoi tu tousses ?

    https://www.medias-presse.info/meme-lonu-contredit-macron-et-denonce-les-derives-extremement-graves-a-lencontre-des-gilets-jaunes/105845/

  • La France victime de son absurde politique pro-FLN, par Franck Deletraz

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    Avouons qu’il y a quelque chose d’assez « jouissif » dans le fait de voir, depuis maintenant plusieurs jours, l’ex-égorgeur FLN et tyran Bouteflika sérieusement bousculé par le peuple algérien comme jamais depuis vingt ans. Une situation explosive qui met cependant très mal à l’aise l’actuel gouvernement français qui, à l’instar de l’ensemble de ses prédécesseurs, n’a cessé de se ridiculiser en multipliant les actes de soumission et de repentance pour satisfaire les caprices de cet ancien terroriste, et dans l’espoir de maintenir cette relation soi-disant « privilégiée » avec l’Algérie. Une politique en réalité humiliante, à tous les niveaux (diplomatique, économique…) dont notre pays subit d’ores et déjà les terribles conséquences.

    Le tyran FLN agrippé au pouvoir

    Lundi encore, ils étaient plusieurs milliers d’Algériens à manifester dans les rues de la capitale et d’autres grandes villes du pays pour exiger du satrape en chaise roulante, actuellement « sous contrôle médical » à Genève, qu’il renonce enfin à briguer un cinquième mandat et dénoncer son récent coup de force. Dimanche soir en effet, malgré la contestation grandissante, Bouteflika avait fait savoir, à travers une lettre lue à la télévision, qu’il se présenterait quand même à l’élection présidentielle du 18 avril. En bon despote FLN, il ajoutait que, s’il venait à être élu, il organiserait alors une élection présidentielle anticipée, à laquelle il ne participerait pas, et convoquerait une « conférence nationale indépendante » censée instaurer « un nouveau système rénovateur ». En clair, il se choisirait un successeur au sein de la mafia FLN pour assurer la continuité de son régime liberticide…

    « Se préparer à une vague migratoire »

    Quoi qu’il en soit, cette crise politique, qui prend peu à peu l’allure d’un « printemps algérien », pose aujourd’hui un gros problème à Paris, qui paie les conséquences de son soutien infaillible au pouvoir FLN. Craignant d’un côté d’être une nouvelle fois taxé d’« ingérence colonialiste » s’il vient à appuyer la rue algérienne, redoutant de l’autre de se mettre à dos le peuple algérien s’il soutient Bouteflika, le gouvernement, qui se targue sans peur du ridicule de ses « relations privilégiées » avec Alger, en est aujourd’hui réduit à s’enfermer dans un mutisme ahurissant. Certes, l’exercice n’est pas sans risques. Car, si continuer de soutenir celui qui n’a cessé d’insulter notre pays depuis vingt ans relève du pur masochisme, nul n’est vraiment en mesure de dire si un « printemps algérien » ne déboucherait pas sur le chaos et la venue au pouvoir d’islamistes. Un argument d’ailleurs largement exploité par les partisans de Bouteflika, qui se gardent bien cependant de rappeler leur manque d’ardeur (doux euphémisme) dans la lutte contre le djihadisme en BSS [la bande sahélo-saharienne] et leur refus de soutenir le G5 Sahel… En attendant, la première grande et grave conséquence que notre pays devrait subir de son absurde politique algérienne, c’est cette véritable déferlante de « binationaux », « réfugiés » ou prétendus tels contre laquelle Thierry Mariani a mis en garde les autorités françaises lundi soir. Invité sur BFMTV, le candidat RN a en effet déclaré très justement que si cette situation très inquiétante pour la France persistait, il faudrait alors « se préparer à une vague migratoire en fermant les frontières, car la France ne le supporterait pas ».

    Franck Deletraz

    Article paru dans Présent daté du 5 mars 2019

    https://fr.novopress.info/213834/la-france-victime-de-son-absurde-politique-pro-fln-par-franck-deletraz/

  • Une fuite en avant

    macron-bis.jpgNous évoquions en janvier l’humiliation faite à l’UE par l’administration Trump qui avait « rétrogradé le statut diplomatique de la délégation de l’Union européenne à Washington au rang d’organisation internationale, et non plus d’Etat. Elle n’avait pas jugé bon d’en informer l’ambassadeur de l’UE aux Etats-Unis, David O’Sullivan. » Devant les plaintes de l’UE, rapportait Euractiv mardi, « le département d’État des États-Unis a déclaré qu’il reconnaîtra désormais la représentation de l’UE à Washington en tant que mission bilatérale dans l’ordre de préséance du corps diplomatique  et que  le secrétaire d’État Mike Pompeo avait demandé au Chef du protocole de prendre les mesures nécessaires à ce rétablissement ». «Les diplomates européens (avaient) interprété cette décision (de rétrogradation) comme le reflet d’une tension entre Washington et Bruxelles, l’administration américaine n’ayant pas notifié l’UE au préalable, comme le requiert la courtoisie diplomatique. » « Le rétablissement du statut de l’ambassadeur européen correspond toutefois à l’entrée en fonctions du nouvel ambassadeur de l’UE à Washington. » Il s’agit du socialiste, Stavros Lambrinidis,  ancien eurodéputé grec, ex ministre des affaires étrangères du gouvernement Papandréou, ancien représentant de l’Union Européenne pour les droits de l’Homme.  « Lors d’une visite à Bruxelles en février, une délégation de haut-rang de législateurs américains dirigée par la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, a tenu à rassurer l’UE de l’engagement continu de Washington dans les relations transatlantiques et l’OTAN. »  Une promesse en effet apte à rassurer tous nos impeccables européistes qui n’oublient pas que l’Europe bruxelloise est une création américaine et qui se satisfont pleinement de cette vassalité.

    La laisse est courte, la soumission bien intégrée, mais quand elle est contestée dans sa légitimité, la caste européiste est aussi capable d’une grande violence qu’elle n’hésiterait pas à qualifier de fasciste si elle s’appliquait contre des manifestants dans les rues de Moscou ou de Téhéran. La Chilienne et femme de gauche Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU lit-elle  David Dufresne ? Le journaliste a compilé entre l’acte I et l’Acte XVII de  la mobilisation des Gilets Jaunes 500 signalements de blessures attribuées aux policiers et CRS agissant sur ordre de Christophe Castaner, 483 cas de violences policières, 202 blessures et 21 personnes éborgnées par des tirs de LBD. Hier sur LCI, Ivan Rioufol du Figaro, s’indignait de nouveau de «l’extrême brutalité» de la répression policière contre les Gilets Jaunes, « qui n’est pas à la mesure d’une démocratie se disant ouverte et bienveillante » et qui contraste «  «  avec le maintien de l’ordre dans les cités en ébullition ». L’actualité brûlante en apporte la démonstration à Grenoble avec les émeutes en cours depuis trois jours suite à la mort de deux « jeunes » dans un accident de deux roues alors qu’ils tentaient d’échapper à un contrôle de police.

    Or, Mme Bachelet a demandé au gouvernement français « une enquête approfondie » sur « l’usage excessif de la force » depuis la mi-novembre contre les GJ, ce qui a fait bondir Edouard Philippe, invité hier soir de BFMTV. Le Premier ministre a préféré insisté sur «  (les) violences commises à l’égard des forces de l’ordre », certes parfaitement condamnables mais aux conséquences corporelles fort heureusement moins dramatiques  que celles dont ont été victimes de nombreux Gilets jaunes manifestant  pourtant pacifiquement . « J’ai beaucoup de respect pour l’ONU en général et pour la Haut-commissaire a assuré M. Philippe, mais je voudrais rappeler à tout le monde que, en France, nous sommes un Etat de droit: quand il y a une plainte, elle est instruite, et à chaque fois que nous avons considéré qu’il y avait des faits qui justifiaient l’ouverture d’une enquête administrative – je ne parle même pas des enquêtes judiciaires – nous l’avons fait ».  Une affirmation fortement contestée par beaucoup d’observateurs et de manifestants.

    « En France, on est un Etat de droit, et (…) la République, à la fin, est la plus forte »  a  encore assuré M. Philippe. Mais apparemment pas plus forte avec l’Europe et la monnaie uniqueL’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) vient ainsi d’annoncer mercredi que la zone euro ne confirme toujours pas les espoirs placés en elleL’économie mondiale devrait progresser au rythme de 3,3% en 2019, et de 3,4% 2020 mais l’OCDE a revu fortement à la  baisse, « de 0,8 point de pourcentage,  sa prévision de croissance pour la zone euro en 2019, un ralentissement plus prononcé pour l‘Allemagne (-0,9 point) et l’Italie (-1,1 point) que pour la France (-0,3 point). « La croissance dans la zone euro a brutalement ralenti en 2018 et devrait rester faible, à environ 1% en 2019 et 1,2% en 2020. » « La croissance a été revue très fortement en baisse en Allemagne et en Italie, reflétant des expositions relativement élevées au ralentissement du commerce mondial comparées à celle de la France », moins dépendante des exportations, est-il  expliqué.

    Plus largement, l’OCDE semble anticiper une crise majeure qui pourrait se profiler à  un horizon très proche: « Au regard des précédentes projections, les perspectives macroéconomiques dénotent un fléchissement de l’activité dans la quasi-totalité des pays du G20. Les vulnérabilités liées à la conjoncture chinoise et à la perte de dynamisme de l’économie européenne s’inscrivent dans un contexte marqué par le ralentissement des échanges et du secteur manufacturier mondial, par de fortes incertitudes quant à l’action publique, et par des risques élevés sur les marchés financiers, et pourraient compromettre l’atteinte d’une croissance mondiale soutenue et durable sur le moyen terme. »

    Un contexte que n’ignore pas Emmanuel Macron.  Dans les Echos,  Guillaume Maujean s’inquiète lui aussi de la pérennité de cette UE et de ce système  qui tourne en déconfiture : « il y a ce Brexit qui semble foncer toujours plus vite dans le mur. Au point que dans trois semaines, le Royaume-Uni pourrait quitter l’UE sans aucun accord de divorce. Il y a ces populismes qui continuent de remuer le fer dans la plaie et qui pourraient encore gagner du terrain après les élections européennes de mai (…). Les nuages s’accumulent, les vents contraires s’intensifient. Et les économistes de l’OCDE mettent en garde : la conjoncture se dégradera davantage en cas d’effets collatéraux sur les marchés financiers. »

    Pourtant note Stéphane Dupont avec une pointe d’admiration dans ce même quotidien, M Macron  « entend bien continuer à se faire entendre et à réformer la France comme l’Europe,  avec ses grands projets de relance de la construction européenne ».« Face à la vague populiste et nationaliste, il reste le seul à se dresser et à proposer une alternative. Depuis son élection, Emmanuel Macron s’est beaucoup démené pour faire bouger l’Europe (…).  Sans grand résultat jusqu’à présent, faute en partie de répondant du côté allemand. Et ce chantier demeure l’une des matrices d’En marche. Réussir le 26 mai est aussi crucial de ce point de vue. »

    Dans un entretien accordé au quotidien belge Le Soir  et relayé par le blog  Les crises ,  le philosophe Marcel Gauchet espère lui que la crainte (qu’il partage) du danger populiste permettra un sursaut d’une Europe totalement bloquée et incapable de se réformer : «  Si les autres Européens ont soudain très peur de ce qui se passe en France, peut-être que Macron obtiendra des concessions. Les autres Européens n’ont pas plus envie que nous d’un scénario à l’italienne, avec une alliance Mélenchon-Le Pen. Il n’est pas exclu que l’Europe évolue sous la pression d’un danger. »

    « Le vrai problème de fond note cependant M Gauchet, c’est le fait que  « Sarkozy, Hollande et Macron ont tous mené une politique de l’offre, constituée autour de l’adhésion au cadre européen. Mais le projet de changer l’Europe tout en redonnant à l’économie française son dynamisme et sa compétitivité perdue, c’est une folie. Tant que l’on est dans ce schéma, toutes les politiques françaises sont vouées à l’échec. Parce que l’euro est surévalué par rapport aux capacités productives. Alors l’appareil productif s’enfonce inexorablement. Un abîme sépare l’économie française de l’économie allemande et même de l’économie du Nord de l’Italie. Le pari économique est intenable. Et l’idée d’une refondation de l’Europe dans un sens qui plairait aux Français est aussi une fiction. Personne n’en veut. Macron a échoué sur tout. Le premier échec date de l’été 2017, avec la négociation sur le travail détaché. Si Macron avait réussi à arracher aux Européens une réforme significative, il aurait marqué un point décisif. Mais il n’a obtenu que des micro-aménagements qui n’entreront en vigueur qu’en 2022. »

    Autant d’échecs, note Bruno Gollnisch, qui loin d’ouvrir les yeux des européistes, poussent au contraire sa frange la plus radicale, à laquelle  appartient  M Macron,  à militer pour une intégration européenne encore plus forte.  L’avènement d’un fédéralisme européen multiculturaliste et grand ouvert sur le monde,  construit sur les débris de nos nations. C’est  un objectif  rarement assumé publiquement, mais il reste plus que jamais d’actualité au sein des réseaux euromondialistes.

    https://gollnisch.com/2019/03/07/une-fuite-en-avant/

  • Pendant la crise des « gilets jaunes », les banksters continuent à se gaver.

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    Pieter Kerstens

    Durant la première semaine du mois de novembre 2018, le docteur Micron est allé écouter ses patients lors de sa tournée des commémorations de l’Armistice de 1918. En même temps, le mouvement des « gilets jaunes » préparait les occupations des ronds-points et le blocage des centres commerciaux.

    Au cours de ces quatre derniers mois, la colère des travailleurs et des « classes moyennes inférieures », qui se cristallisait sur la hausse des taxes sur les carburants et refusait la forte pression fiscale, s’est transformée en une charte officielle des gilets jaunes et propose 25 points pour sortir de la crise.

    A ce jour, le mécontentement persiste et malgré quelques saupoudrages homéopathiques le docteur Micron n’a pas encore réussi à éradiquer la fièvre jaune. Allons-nous assister à un Acte XXVIII le jour des élections européennes, le 26 mai ?

    Outre le Ralliement d’Initiative Citoyenne, (RIC) de Jérôme Clément -successeur d’Ingrid Levavasseur- on attend aussi la présentation aux élections du 26 mai des listes EUR de Thierry Paul Valette, de France Jaune de Francis Lalanne, de Union Jaune avec Pascal Cribouw à Nice, de Evolution Citoyenne de Christophe Chalençon ou encore d’une liste présentée par Marcel Trollé en Artois. Il existe dès lors une demi-douzaine d’initiatives qui devraient d’abord s’adresser au 58% d’abstentionnistes lors des élections européennes de mai 2014.

    Cette saga occupe les médias et le « Grand Débat » enfume le public, mais le Pouvoir profite de ces diversions qui masquent les maux quotidiens auxquels sont confrontés les travailleurs :

    Chômage persistant, insécurité permanente dans les banlieues et les transports publics, immigration incontrôlée, taxes et impôts non stabilisés ainsi que les fraudes fiscales et sociales massives (1,8 million de cartes vitales frauduleuses).

    A cela, on peut aussi ajouter un déficit budgétaire chronique et une dette publique incontrôlée.

    Les ravages de l’Etat Providence et de la DGSI (Davos Goldman Sachs Idéologie).

    A quelques semaines des élections européennes, afin de s’attirer le suffrage des électeurs, aucun gouvernement n’aura le courage ni la volonté d’expliquer à la population les raisons d’une politique de rigueur. En France, comme en Italie, en Belgique, en Espagne ou en Grèce, les états sont en faillite ! Depuis des décennies, on dépense plus que ce que l’on reçoit et l’addition astronomique devra être payée par les générations futures. Si les écoliers, lycéens et étudiants manifestent chaque jeudi par un jour de grève, ce ne doit pas être pour « sauver la Planète » ni pour combattre le réchauffement climatique, mais surtout pour « faire le ménage dans les dépenses publiques » ! La France n’est coupable que de 1,8% des rejets de CO2 et la Belgique de 0,6% : ces deux pays ne jouent AUCUN ROLE dans le réchauffement du climat, même si leurs gouvernements interdisent tous les moyens de transports, toutes les formes de chauffage et toutes productions industrielles par les énergies fossiles.

    La Chine, l’Inde et les Etats-Unis devraient balayer devant leurs portes et les khmers verts et autres trolls scandinaves cesser de culpabiliser les Européens.

    En infantilisant les citoyens, en formatant les esprits dès la maternelle, en imposant des chimères à nos peuples, les responsables de l’Europe nous ont imposé un dogme de « tout va très bien, on vous prend en charge toute votre vie durant, ne vous occupez plus de rien » ce qui a engendré une kyrielle de revendications, de droits acquis et de protections multiformes, sans contreparties, ni devoirs. Ce fut la période de crédits à outrance, de l’hédonisme sans limites et d’un égoïsme exacerbé. Crise morale, abandon des valeurs ancestrales, refus des responsabilités, déclin et décadence assurés. Ce laxisme et la lâcheté des élites ont conduit à la faillite du Système et un réveil douloureux s’annonce quant au choix entre le superflu et l’indispensable.

    Un risque grave de tempête mondiale.

    Christine Lagarde, directrice du Fond Monétaire Internationale (FMI) et ardent soutien de la politique mondialiste a pourtant mis en garde le monde occidental des risques de tempête économique et financière qui s’amoncellent sur la planète, le 11 février devant le World Gouvernement Summit, après avoir déjà sonné l’alarme fin janvier au Forum de Davos.

    Et ce n’est pas par hasard que la patronne du FMI revient sur les sujets qui fâchent, malgré une armada d’économistes qui analysent l’évolution de la situation mondiale et diffusent des communiqués aussi tranquillisants que soporifiques.

    N’oublions pas que le FMI a été créé en 1945, regroupe 189 pays et dont le but est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, garantir la stabilité financière, faciliter les échanges internationaux, contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et faire reculer le chômage ».

    Les avertissements de Christine Lagarde concernent surtout 4 points essentiels :

    • Les incertitudes économiques et financières liées au Brexit.
    • Le ralentissement de la croissance chinoise.
    • L’évolution des taux d’emprunt, au moment d’une accumulation de dettes très lourdes.
    • La guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, pour le rééquilibre commercial des USA.

    On peut également constater que des économistes comme Sylvie Matelly, directrice adjointe de l’IRIS, Philippe Bechade et Nouriel Roubini qui, lui, avait prédit la crise des subprimes dès 2006, observent pour leur part que le risque d’explosion de bulles financières ou immobilières est réel en Chine, comme aux Etats-Unis ou en Europe.

    La dette mondiale a atteint 185.000 milliards de dollars en 2018.

    Aux USA, le 16 mars 2018, la dette publique était de 21.000 milliards de dollars et le 13 février 2019 elle atteignait 22.009 milliards de dollars. Mille milliards de nouvelles dettes en moins d’un an : merci Donald !

    Dans le même temps, les actions des GAFAM augmentaient de 50% et qui peut sincèrement confirmer la valeur réelle d’une action Google actuellement, tenant compte que d’innombrables transactions boursières se font par le trading à haute fréquence (HFT) et à l’aide d’équations mathématiques (les algorithmes) ultra perfectionnées qui sont totalement coupées des réalités.

    Profitant des rachats d’actions et d’obligations pourries par les banques centrales (dans le but illusoire d’accorder de nouveaux crédits aux entreprises et aux consommateurs), les banksters se sont empressés de procéder au rachat de leurs propres actions et aussi de persévérer dans des pratiques discutables afin d’embellir leur bilan. En Europe, de nombreuses grandes banques souffrent de manque de rentabilité et il ne serait pas étonnant d’en voir un certain nombre disparaître prochainement.

    Dans ce contexte, Nouriel Roubini prévient :

    « Quand la crise et la récession surviendront demain, elles pourraient se révéler encore plus sévères et prolongées que celles d’hier ».

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/03/06/pendant-la-crise-des-gilets-jaunes-les-banksters-continuent-6133925.html