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  • Nouvel épisode du réchauffement : « Greta Thunberg fait du bateau »

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    Les conseillers de Greta Thunberg ont tiré les leçons de la photo qui la montrait se restaurant de nourritures industrielles dans un train. Plus jamais ça ! La marionnette Greta se doit d’être exemplaire. Zéro carbone, zéro fumée, pas d’émanation, pas de boogie-woogie avant la prière du soir : un modèle. Conformément à ce nouveau régime, celle qui d’un regard parvient à refroidir 25 députés de centre droit se rendra au sommet de New York sur le climat en bateau. Un voilier d’une valeur de 3 millions d’euros bardé de panneaux solaires et de turbines sous-marines qui fourniront l’électricité à bord. En complément de cette source d’énergie, le vent dans les tresses de Greta devrait permettre de les faire tourner et, ainsi, d’obtenir un effet « éolienne » capable d’alimenter quelques appareils électroménagers.

    L’embarcation partira mi-août et devrait, en principe, atteindre les côtes américaines à temps pour que sa passagère assiste à la réunion du 23 septembre. Aucune précision n’a été fournie concernant le moyen de transport utilisé pour se rendre du quai vers le lieu de la « réchauffe-party ». Vélo à voile, à dos d’homme, en Chronopost ? Déplacer la gamine renfrognée est un casse-tête.

    Le trajet retour vers les terres européennes n’a fait l’objet, lui non plus, d’aucune communication. Un billet pour une croisière Costa « Age tendre » avec Michèle Torr et Frédéric François pourrait être proposé à Greta, que l’on sait très friande de chansons garanties sans émanation de dioxyde de carbone.

    L’avion lui étant désormais interdit, l’ado grincheuse s’était déjà illustrée avec un périple de 32 heures en train pour aller de Stockholm à Davos, où elle était attendue pour un Forum économique mondial auquel elle n’allait rien comprendre. Non contents d’avoir réduit la jeune fille à l’état de poupée terrifiante annonciatrice des pires fins du monde, parents et entourage la condamnent dorénavant à des voyages épuisants. « J’ai décidé d’essayer de prendre une année sabbatique et de voyager dans différents endroits, par exemple du nord au sud de l’Amérique où j’ai reçu plusieurs invitations pour assister à des sommets. » L’absentéisme scolaire de longue durée rebaptisé « année sabbatique » prend des allures technocratiques qui pourraient voir les cancres se déclarer adeptes d’un « sabbatisme » forcené. L’élève au fond de la classe près du radiateur a, plus que tout autre, des raisons de lutter contre le réchauffement.

    De sommet en sommet, celle qui d’un regard parvient à refroidir 15 députés de centre gauche passera donc le plus clair de son temps dans les trains et les bateaux… Ballottée sur les flots, endormie sur des sièges de TGV, puis à califourchon sur divers équidés et, pour finir, à pied. Nous ne la verrons plus souvent. À ceux qui demanderont de ses nouvelles, ses conseillers diront qu’elle se trouve quelque part entre Nice et San Francisco… Perdue… Dans cette comédie grotesque, elle-même aura beaucoup de mal à se retrouver…

    Jany Leroy

    https://www.bvoltaire.fr/nouvel-episode-du-rechauffement-greta-thunberg-fait-du-bateau/

  • De Greta au CETA : l'incohérence des parlementaires pro-gouvernementaux.

    La venue de la jeune Suédoise Greta Thunberg a été l’occasion de débats parfois virulents sur l’opportunité de son invitation à l’Assemblée nationale, mais surtout le révélateur de la contradiction, dans le meilleur des cas, ou de l’hypocrisie, si l’on est moins optimiste, de ce que l’on peut nommer le « pays légal », parlementaire et gouvernemental, qui, aujourd’hui, tient fermement les rênes de la République malgré les contestations, nombreuses et variées, parfois antagonistes, du « pays réel ». En effet, il peut paraître surprenant de voir que nombre de députés qui s’esbaudissaient devant le message écologiste de l’adolescente et ses avertissements mâtinés de propos apocalyptiques, ont néanmoins voté sans coup férir pour le CETA, traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne qui apparaît comme une bien mauvaise nouvelle pour la préservation de l’environnement et la qualité de vie des animaux. Le quotidien Libération, en son édition du samedi 27-dimanche 28 juillet, donne quelques indications intéressantes sur cet épisode : « La militante a été invitée par 162 députés d’un collectif transpartisan sur le climat baptisé « Accélérons ». Parmi eux : une majorité de députés LREM, 20 Modem, 7 LR, 12 socialistes (…). L’objectif de ce collectif ? « Accélérer la transition écologique et solidaire. » » L’intention paraît louable et elle l’est, même si la définition de la « transition écologique » mériterait d’être précisée, tout comme ce que les membres de ce collectif entendent par écologie et politique écologique, ce qui n’est pas si évident ni consensuel que cela.

    Ce qui est certain, c’est qu’il y a loin de la coupe aux lèvres, et l’empressement écologiste du matin est souvent démenti par le vote de l’après-midi, comme le souligne Libération : « Les députés ayant invité la militante ont-ils voté pour le Ceta ? Oui, pour beaucoup. Sur les 162, 79 ont voté pour le Ceta, soit 48 %. Parmi eux, une très large majorité (64) de LREM. Toujours parmi les membres de ce groupe, à l’origine de l’invitation de Thunberg : 37 ont voté contre, 35 se sont abstenus, et 11 n’étaient tout simplement pas présents lors du vote. » Ainsi, ce collectif peut être considéré comme l’exemple type de leurre utilisé par le pays légal pour se donner bonne conscience sans risque, si ce n’est celui de se voir rappelé son indigence intellectuelle et politique, ce que peu de journaux ou médias ont fait, malheureusement. Mais il est très représentatif de la politique gouvernementale et de celle de la République depuis nombre de décennies à l’égard de l’écologie comme du pays réel : « Faîtes ce que je dis, et non ce que je fais »… Cela a aussi une autre conséquence, c’est de décrédibiliser la parole de la jeune Suédoise qui, prudente et même « sans opinion » sur la question du CETA (ce qui peut paraître surprenant, au regard des qualités de prévoyance qu’on lui prête sans beaucoup d’esprit critique), n’apparaît plus alors que comme une marionnette justificatrice des politiques gouvernementales macroniennes ou mondiales, au risque d’en oublier ce qui reste bien une réalité, celle de l’urgence écologique.

    Ainsi, que l’on ne s’étonne pas de la colère (qui tourne parfois à la révolte et à la dégradation) des agriculteurs comme de militants se revendiquant de l’écologisme, contre le pouvoir en place et ses fidèles parlementaires, et dont les permanences locales font les frais, à coups de peinture et de paille, dans le meilleur des cas ! Les députés LREM partisans du CETA payent là le prix de leur absence de cohérence visible entre leur « volonté » écologiste revendiquée et la réalité de leur engagement parlementaire sur les traités de libre-échange. Mais cela met aussi en valeur quelques questions plus profondes, sur lesquelles il ne sera pas inutile de revenir prochainement :

    1. La préservation de l’environnement est-elle vraiment compatible avec la mondialisation libérale, voire avec la mondialisation tout court ?A cet égard, d’ailleurs, nombre de personnes pensent désormais que mondialisation et libéralisme ne sont qu’une même médaille, ce qui, là aussi, mérite précision et discussion.

    2. La République française, engagée ou piégée par les traités internationaux et son appartenance à l’Union européenne, peut-elle développer et valoriser, à l’international comme en son sein, une véritable écologie politique, efficace et pérenne ? Peut-elle, dans le même sens, parler et agir assez fortement pour peser sur les institutions et décisions de l’ensemble européen (Conseil et Parlement européens, Communauté européenne, Cour de Justice européenne) alors que nombre de ses partenaires n’ont pas les mêmes préoccupations écologistes et que, trop souvent, les postulats économiques l’emportent sur les nécessités écologiques ? Sans oublier, aussi, le danger des tribunaux d’arbitrage qui n’ont que faire du souci écologique !

    3. Par ses institutions et ses structures, mais aussi son mode de fonctionnement, la République est-elle le régime le plus efficace face aux défis et enjeux climatiques et environnementaux d’aujourd’hui comme de demain, de plus en plus pesants et prégnants ? N’est-elle pas, par essence, incapable d’enraciner une « logique écologique » de long terme, le pays légal se « renouvelant » par des alternances qui ne sont guère des alternatives systémiques, mais juste une actualisation du logiciel politicien et parlementaire, dans le seul cadre préétabli de la « République démocratique » (conçue comme une idéologie dominante et légitimatrice) qui s’empêche de penser « au-delà d’elle-même » ?

    Si l’on veut mieux répondre au « souci environnemental » contemporain, il ne sera pas possible de faire l’économie de ces questions. Préparons-nous à y répondre…

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1570:de-greta-au-ceta-lincoherence-des-parlementaires-pro-gouvernementaux&catid=53:2019&Itemid=64

  • Pierre Péan : un géant du journalisme vient de nous quitter

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    Nicolas Gauthier Boulevard Voltaire cliquez ici

    Après la mort de Gérard de Villiers, auteur de la saga des SAS, c’est un autre grand observateur des choses du vaste monde qui vient de nous quitter : Pierre Péan. À la mort du premier, Hubert Védrine, dernier grand patron du Quai d’Orsay, avait dit, à propos du père de Son Altesse Sérénissime, le prince Malko Linge : « Aujourd’hui, les journalistes veulent juger sans comprendre, alors que Gérard de Villiers cherchait à comprendre sans jamais juger. » Une telle oraison funèbre vaut aussi pour Pierre Péan.

    Christophe Nick, son ancien compère du mensuel Actuel et auteur des Trotskistes, passionnant et très exhaustif essai sur la Quatrième Internationale, a ces mots encore plus définitifs : « C’est terrible. Le Patron, Pierre Péan, est parti ce soir. » Même son de cloche chez Pascal Boniface, expert socialiste en matière de politique étrangère, mais cloué au pilori par d’autres socialistes mettant défense d’Israël et des USA au-delà de toutes autres considérations géopolitiques : « Très triste d’apprendre le décès de Pierre Péan. C’était un vrai et un grand journaliste d’enquête d’une parfaite intégrité. »

    Un peu plus à droite sur l’échiquier, l’africaniste Bernard Lugan, joint par nos soins, confirme : « Avec Noires fureurs, blancs menteurs, Pierre Péan a signé le livre définitif sur le drame rwandais. Mieux, il a été l’un des premiers à mettre en lumière l’alliance des anciens porteurs de valises du FLN, désormais retraités du CNRS, avec les réseaux néoconservateurs américains. »

    Il est vrai que le défunt, en matière africaine, n’était pas tout à fait premier venu et ravi de la Crèche, tel qu’en témoigne Affaires africaines , l’un des ses premiers essais à succès mettant, si l’on peut dire, la face noire de la « Françafrique », à l’époque plus connue sous le sobriquet de « Pompafric. » Valéry Giscard d’Estaing en sait quelque chose, Pierre Péan étant parvenu, malgré des pressions venues de toutes parts, à faire sortir l’affaire désormais plus connue sous le nom des « diamants de Bokassa ».

    Pareillement, c’est le même Pierre Péan qui révélera officiellement le passé maurrasso-pétainiste d’un certain François Mitterrand. Certes, tout cela avait déjà été détaillé par le menu par des journaux tels que Minute ou L’Humanité. Mais, avec Pierre Péan, c’était désormais devenu officiel. À l’époque, il était encore dans les petits papiers de cette fameuse République des Lettres. Jusqu’au jour où, en compagnie de son confrère Philippe Cohen, journaliste à Marianne – hebdomadaire dissident de cette gauche qu’on pourrait tenir pour « nationale-républicaine » -, il commet le péché ultime avec ce pamphlet des plus documentés : La Face cachée du Monde : du contre-pouvoir aux abus de pouvoir.

    Là, ça ne rigole plus. Ça rigole d’autant moins que, derrière ce train susceptible d’en cacher un autre, s’en dissimule un dernier : le définitif Le monde selon K,consacré à un certain Bernard Kouchner. Là, Pierre Péan passe en une autre sorte de dissidence politique. D’où les hommages un brin gênés qui lui sont aujourd’hui rendus. Ainsi, hormis le fait qu’un certain Jean-Marie Le Pen puisse être, de longue date, l’un de ses lecteurs les plus assidus, le moins qu’on puisse prétendre est que l’homme ne sera pas plus honoré, au moment du grand saut, qu’il ne le fut de son vivant.

    Voilà pourquoi la petite équipe de Boulevard Voltaire, déjà nettement moins gênée aux entournures que ses autres puissants concurrents, salue sans réserve cet homme qui faisait honneur à celui (ou le peu qui en reste) de notre périlleuse profession.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/08/01/pierre-pean-un-geant-du-journalisme-vient-de-nous-quitter-6167912.html

  • Immigration : soyons réalistes !

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    2823528833.jpgEléments n° 179  cliquez ici

    Le dernier numéro de la revue  Eléments est, comme ses précédents, riche par la diversité de ses thèmes abordés et, mieux encore, par leur pertinence. Si le thème central est un regard acerbe sur Emmanuel Macron, il nous a paru opportun d’en extraire une partie de l’entretien avec Bruno Guigue* sur l’immigration. Selon notre homme, énarque et normalien, les nationaux instrumentalisent trop ce thème.

    Eléments : vous vous en prenez à une partie du camp national qui prétend combattre l’explosion migratoire, mais ne fait rien pour rompre avec l’OTAN et mettre fin aux ingérences occidentales, autant de causes dont l’immigration de masse est la conséquence. N’est-ce pas un faux procès à un électeur qui n’a pas les moyens d’intervenir sur la politique étrangère ?

    Bruno Guigue : Ses adversaires présentent  l’immigration comme la source de tous les maux qui frappent les sociétés européennes. Or, le déclin de l’Occident n’a rien à voir avec l’immigration, mais avec la désindustrialisation, l’abandon de la souveraineté, le recul des valeurs collectives et la régression intellectuelle généralisée. Franchement, qui croit à la théorie du « Grand remplacement » ? Les Occidentaux se remplacent eux-mêmes et n’ont pas besoin des migrants pour le faire ! Chaque jour qui passe, ils se dissolvent dans l’individualisme, le consumérisme et le laxisme. Sur le plan politique, j’observe que les partis nationalistes européens jouent les durs face aux migrants, mais se montrent beaucoup moins hardis devant Israël, les USA et les multinationales. Le préférerais l’inverse !  Qui, parmi ces « nationalistes », exige que son pays sorte de l’OTAN et soutient le droit à l’autodétermination du peuple palestinien ? Personne.

    Et sur la Chine

    Eléments : Les succès économiques et sociaux de la Chine doivent être interprétés selon vous comme un discrédit des recettes du capitalisme. Or, certains analystes vous répondraient que ces progrès sont justement à mettre sur le compte d’une forme de capitalisme aux caractéristiques chinoises…

    Bruno Guigue : Le capitalisme à la chinoises fait partie de l’équation, bien sûr. Les mécanismes de marché jouent un rôle très important depuis les réformes de Deng Xiaoping en 1978. Mais le capitalisme chinois est sous tutelle, et les marchés financiers ne font pas la pluie et le beau temps. La Chine a adopté un système d’économie mixte où l’Etat est aux commandes, sous la houlette d’un Parti communiste de 90 millions d’adhérents. Le secteur public représente 40 % des actifs industriels et ce taux s’élève à 80% dans les secteurs clés. Les banques sont contrôlées par l’Etat, au même titre que les mastodontes publics qui se taillent la part du lion sur les marchés mondiaux. Il y a des capitalistes en Chine, mais ce n’est pas un pays capitaliste. Ils n’exercent pas le pouvoir, contrairement à ce qui se passe dans les pseudo-démocraties occidentales. Lors des négociations commerciales, Washington a exigé que Pékin abandonne ce modèle. Peine perdue. Les Chinois ne vont pas renoncer à un système qui fonctionne au profit d’un système qui déraille. Depuis 2009, la Chine a connu un taux de croissance de 139 %, les USA de 34 % et l’Europe de -2 % . Cherchez l’erreur ! Le socialisme à la chinoise a clairement démontré sa supériorité sur le capitalisme à l’occidentale. Que les Occidentaux refusent de l’admettre n’y changera rien. Ils ont déjà perdu la partie.

    (*) La fable du libéralisme qui sauve le monde, Delga, 15 €.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Le camouflet infligé par le Brésil à la France : l’instant populiste et capillaire à la fois !

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    Les chefs d’État populistes paraissent avoir décidément deux problèmes récurrents : le respect le plus élémentaire des traditionnels usages diplomatiques et quelque chose qui pourrait bien ressembler à une sorte d’angoisse capillaire existentielle, tel qu’en témoignent les flamboyantes coupes de cheveux d’un Donald Trump, d’un Boris Johnson ; voire même d’un Kim Jong-un, que l’on peut, sans prendre grand risque de se tromper, ranger dans la catégorie des sanguins extravertis.

    Ainsi, Jaïr Bolsonaro, le tout nouveau président brésilien, vient-il de contrevenir aux usages internationaux plus haut évoqués en annulant un rendez-vous avec Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères français en visite en Amérique du Sud. Lequel s’interrogeait, non sans quelques bonnes raisons, sur cet acharnement des autorités locales à raser une forêt amazonienne, accessoirement poumon de notre commune planète. Motif de ce lapin grossièrement posé ? Jaïr Bolsonaro était occupé par un autre rendez-vous, pris avec son coiffeur. Explications officielles : « Le président commence à travailler à quatre heures du matin et termine à minuit. » Fort bien. « Il faut bien qu’il trouve le temps de se couper les cheveux entre quatre heures du matin et minuit. » Certes.

    Au-delà de ces excuses qu’on pourrait qualifier de tirées par les cheveux – vingt heures de travail acharné laissent tout de même un peu de temps pour se faire rafraîchir la raie sur le côté –, il est un fait que la France paye aujourd’hui une sorte de mépris hautain, au passage doublé de crasse incurie en matière de politique étrangère.

    Autrefois, le général de Gaulle proposait au Mexique de marcher « la main dans la main » ou au Québec de devenir enfin « libre ». À l’époque, nous étions encore en position d’incarner une sorte de « troisième voie » entre blocs d’Est et d’Ouest. La preuve en est que nous pouvions, « en même temps », défendre les USA durant la crise des missiles cubains de 1962 tout en entretenant les meilleurs rapports avec l’URSS et en reconnaissant officiellement la Chine communiste. Le Quai d’Orsay d’alors savait voir loin.

    Cette prestance française, qui relevait plus de la coopération que de l’injonction, n’est plus. Et c’est ainsi bardés de certitudes forgées dans des ONG ne devant leur légitimité qu’à de puissants sponsors internationaux que nous sommes devenus arrogants, donneurs de leçons que nous n’avons plus, depuis belle lurette, pouvoir de faire appliquer.

    Tout cela, Jaïr Bolsonaro en est parfaitement conscient. Logique, car fidèle à son viatique – catholique ayant renié la religion de ses pères pour embrasser celle de l’évangélisme –, il connaît les véritables patrons de la région et a depuis longtemps fait son deuil de toute velléité d’indépendance du continent latin. En son temps, son prédécesseur Luiz Inácio Lula avait tenté de sortir le Brésil de sa torpeur et de reprendre un début d’indépendance vis-à-vis du très envahissant voisin du nord. Ce temps n’est plus.

    Emmanuel Macron ne campe finalement pas sur des lignes de front totalement différentes, puisque renouant avec une certaine tradition issue de la IVe République voulant que Paris ne puisse avoir pour seule vocation que d’être l’obéissant chien-chien de sa mémère américaine.

    Il n’empêche que la voix de la France aurait aujourd’hui plus de poids quant à l’éradication conjointe de la forêt amazonienne et de ces nations indiennes, devenues étrangères en leurs propres terres ancestrales, si nous n’étions pas devenus simple relais d’une Europe construite au détriment de nations lui ayant naguère donné substance et identité et vassaux de Washington ; capitale, et c’est là le comble, depuis passée, avec armes et bagages, dans le camp de ce populisme honni.

    Ou de l’art, pour Emmanuel Macron, de se trouver le cul entre deux chaises. Et encore, c’est dit poliment.

    https://www.bvoltaire.fr/le-camouflet-inflige-par-le-bresil-a-la-france-linstant-populiste-et-capillaire-a-la-fois/

  • Trump s’attaque aux troupes de choc du capitalisme… pardon, aux antifas !

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    André Archimbaud dans Boulevard Voltaire

    Trump caresse l’idée de classer les antifas comme organisation terroriste, et ce afin de faciliter la tâche de la justice et de la police. Il faut le reconnaître : le président américain, sur les questions sociales et culturelles, a le coup pour sortir les masses de leur hypnose et les replonger dans le monde tel qu’il est.

    Il profite ainsi d’une longue suite d’incidents graves, au cours desquels de jeunes gens masqués procèdent dans la liesse à des cérémonies de protestation bon enfant contre le fascisme. De préférence devant les caméras : police, services des frontières, universités, journalistes rebelles à la pensée unique, tous ont été intimidés et brutalisés, en personne ou en leurs biens, et ce depuis la campagne de Trump aux présidentielles de 2016. Ainsi, le 13 juillet dernier, un certain Willem Van Spronsen a tenté de causer de multiples explosions et incendies aux environs d’un centre de détention des services de l’immigration de la côte Ouest, à Tacoma. La police l’a tué en pleine action.

    Pour ce qui est de la violence physique, le dernier « fasciste » notoire visé par la contradiction des antifas a dû récemment se faire hospitaliser : à Portland, Oregon, Andy Ngo, journaliste conservateur, homosexuel américain d’origine asiatique, a été attaqué par une meute, a subi plusieurs lacérations au visage, et restera suivi pour possible hémorragie cérébrale. Alors que les grands médias ne voient dans ces brutalités qu’une légitime réaction à des provocations abjectes de la part de racistes et de fascistes, deux parlementaires, Ted Cruz et Bill Cassidy, viennent de soumettre un projet de loi visant à qualifier officiellement et pénalement les antifas de terroristes, en phase avec les propos de Trump de ce week-end.

    Cependant que de nombreux sites et médias proches de la galaxie Trump concluent que la coupe est pleine : les 3 et 15 juillet derniers, le site Epoch Times, sino-américain mais anti-communiste, faisait paraître une analyse sur ce mouvement, qu’il situe dans la tradition du trotskisme, un trotskisme de gens aisés. Les avocats des victimes semblent par ailleurs se coordonner pour lancer une riposte juridique contre le mouvement. Le site The Federalistdemande aux autorités de Portland d’interdire le mouvement sur son territoire tout en citant Friedrich Nietzsche sur ceux qui deviennent des monstres en combattant les monstres. Le site, le 26 juillet, pointe du doigt Howard Zinn, auteur d’une intéressante anti-histoire de l’Amérique, A People’s History of the United States, parue en 1980, que certains qualifie de haineuse. Zinn serait ainsi l’inspirateur du mouvement antifa. Comme Saul D. Alinski fut celui des révolutionnaires « entristes » du système à partir de 1970.

    Le fascisme est, « objectivement », un fantasme. Le monde est désormais devenu une vaste « Ferme des animaux », où ses « cochons » exigent d’éliminer tout ce qui résiste à la marchandisation des hommes et des idées. En faisant passer souveraineté, tradition, identité et religion pour « fascistes », et en promouvant les frontières ouvertes, les antifas se mettent « objectivement » au service de cette machine à tuer les peuples qu’est le libéralisme. Point étonnant donc que la super-classe mondiale (lire le livre de Michel Geoffroy) soutienne ou protège le mouvement antifa. Trump, Cruz et Cassidy auront fort à faire…
    Car le mouvement antifa est polymorphe. Qui les finance?

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Répression de manifestations : quelle leçon la France peut-elle donner à la Russie ?

    Répression de manifestations : quelle leçon la France peut-elle donner à la Russie ?

    Alors que le corps de Steve, disparu le 21 juin, peu après l’intervention des forces de l’ordre, vient seulement d’être retrouvé lundi dans la Loire à Nantes, la France a appelé lundi soir à la «libération rapide» du millier de manifestants arrêtés ce week-end à Moscou. Le ministère des affaires étrangères écrit dans un communiqué :

    Un nombre important d’arrestations et de détentions ont suivi les manifestations pacifiques de ces derniers jours à Moscou. L’état de santé d’Alexei Navalny, incarcéré depuis le 23 juillet, s’est également brutalement dégradé.

    La France appelle à leur libération rapide et exprime sa profonde préoccupation devant ces évolutions récentes.

    La Russie est membre du Conseil de l’Europe et de l’OSCE, et doit, comme tous leurs États membres, respecter les engagements qu’elle a pris dans ce cadre, en particulier s’agissant de la liberté d’opinion, d’expression, de manifestation et de participation à des élections libres.

    La France attache une grande importance au respect de l’état de droit. Cette dimension fait partie intégrante de son dialogue politique avec la Russie, comme les échanges entre les deux présidents à Osaka l’ont encore montré.

    Rappelons que, en France, sous le régime d’Emmanuel Macron, des centaines de milliers de gilets jaunes ont subi les violences des forces de l’ordre. Depuis le début du mouvement, on compte au moins 11 morts, 2448 blessés (dont 24 éborgnés et cinq ont eu la main arrachée). En l’espace de six mois, les forces de l’ordre ont effectué un total de 12107 interpellations, qui se sont soldées par 10718 gardes à vue, selon les chiffres du gouvernement publiés début avril. Près de 2000 condamnations ont été prononcées (dont 40 % étaient de la prison ferme) et autant d’affaires classées sans suite. Fin mars, 256 enquêtes pour des soupçons de violences policières ont été ouvertes par l’IGPN et l’IGGN.

    Comment la France peut-elle espérer être crédible ?

    https://www.lesalonbeige.fr/repression-de-manifestations-quelle-lecon-la-france-peut-elle-donner-a-la-russie/

  • Ca sent "bizarre" du côté de l'icone Greta Thunberg... (I/II)

    Simple icone de l'écologie, devant qui la terre entière est sommée de plier le genou, ou simple militante gauchiste, manipulable et manipulée à souhait, par une mère et un entourage "engagés", comme on dit dans leur jargon ?

    La jeune auto-déscolarisée a en tout cas publié un tweet (ci-après) très vite retiré, mais très éloquent !

    Pour l'instant, il s'agit de rumeur(s), de question(s) qui circulent...

    On devrait être vite fixés...

    II : la mère : "Chucky" : on sait d'où vient le teeshirt...

    greta thunberg mère chucky.png

    III : le tweet très rapidement supprimé...

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  • Affaire Epstein : une météorite sur le point de frapper le monde des élites ?

    dimanche 28 juillet 2019
    Voici quelques noms figurant dans le "livre noir" d'Epstein (tous ne sont bien sûr pas forcément impliqués dans ses activités illégales mais on trouve un certain nombre de violeurs et pédophiles connus).William Astor : membre de la Chambre des lords
    Anthony Bamford : membre de la Chambre des lords
    Alec Baldwin: acteur qui considérait comme «triste et injuste» la campagne contre Woody Allen.
    Mike Bloomberg: ancien maire de NY
    Tony Blair: ancien Premier ministre du Royaume-Uni
    Flavio Briatore: homme d'affaires italien, ex-directeur commercial de Benetton, fondateur de Billionaire Couture, manager et directeur de l'écurie de Formule 1 Benetton Formula de 1989 à 1997 et ancien directeur de l'écurie de Formule 1 Renault F1 Team.
    Louis Albert de Broglie: militant écologiste français.
    Chris Brown: chanteur R&B récemment accusé de viol aggravé.
    Jean Luc Brunel: directeur de l'agence de modèles MC2 qui sautait sur les gamines qu’il avait sous sa responsabilité dans son agence de mannequins. Servirait de rabatteur pour Epstein.
    Naomi Campbell: mannequin
    Prince Pierre d'Arenberg
    Prince Andrew: Une jeune femme assure avoir eu, mineure, des rapports sexuels avec Andrew, sur ordre d'Epstein
    Chris Evans: acteur
    Ralph Fiennes: acteur
    Bill Cosby: accusé par 13 femmes de viol.
    Dustin Hoffman: acteur accusé accusé d'agressions sexuelles à plusieurs reprises
    Mick Jagger: chanteur
    Michael Jackson: condamné pour pédophilie.
    Edward Kennedy: Sénateur 
    Henry Kissinger: Ancien secrétaire d'État des États-Unis, membre permanent du Bilderberg
    Rupert Murdoch
    Evelyn de Rothschild
    Edouard de Rothschild
    David Rockefeller
    Prince Salman
    Kevin Spacey: pédophile ayant voyagé dans le "lolita express" d'Epstein.
    John Gutfreund: Banquier, PDG de Salomon Brothers.
    David Koch: homme d'affaire, propriétaire de Koch Industries, 8ème fortune au monde.
    Ehud Barak: Ancien premier ministre d’Israël.
    Ehud Olmert: Ancien premier ministre d’Israël.
    Leslie Wexner: Milliardaire, PDG de L Brands.
    Bruce King: Ancien gouverneur du Nouveau-Mexique.
    Bill Richardson: Ancien gouverneur du Nouveau-Mexique et candidat démocrate à la présidence.
    Peter Soros, le neveu de George Soros.
    Ivana, Ivanka, Robert et Donald Trump (accusé de viol sur mineur dans un manoir d'Epstein)
    Bill Clinton: violeur en série.
    Chris Tucker: acteur qui a voyagé dans le "lolita express" d'Epstein.
    Prince Michel de Yougoslavie
    Alan Dershowitz: avocat d'Epstein, également accusé de pédophilie.
    John Kerry
    Henry Kravis: Comité de direction du Bilderberg.
    George Mitchell: Ancien sénateur américain, président de The Walt Disney Company de mars 2004 à janvier 2007 et envoyé spécial au Proche-Orient, travaillant sous la présidence de Barack Obama et la secrétaire d'État Hillary Clinton.
    Journalistes et médias: Charlie Rose (CBS) , Mike Wallace (CBS), Barbara Walters (ABC), Mortimer Zuckerman (propriétaire du New York Daily News), Richard Branson: fondateur de Virgin group, 261e personne la plus riche du monde.
     
    VideoRT
    Traduction: Wanted Pedo
    Via MK Polis
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  • Le quotidien Présent face à la censure de Facebook

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    Par Camille Galic, journaliste, essayiste ♦ La fondation Polémia va-t-elle être exclue des réseaux sociaux pour avoir pris la défense de Génération Identitaire, elle-même virée de Facebook en mai 2018, après sa salutaire opération Defend Europ au col de l’Echelle par lequel transitent tant de clandestins ?
    C’est en tout cas ce qui vient d’arriver au quotidien Présent à la suite de sa Une du 17 juillet sur « Génération persécutée » et d’un article déplorant les si lourdes réquisitions du parquet à l’encontre des jeunes Identitaires menacés de prison ferme et de l’association elle-même, sous le coup d’une amende de 75 000 euros.

    La dissolution par voie judiciaire se substituant ainsi à la dissolution politique, difficilement soutenable en droit puisque, lors de l’équipée du col de l’Echelle, le procureur de Gap avait lui-même affirmé qu’aucune violence n’avait été perpétrée, les militants se contentant de remettre aux gendarmes les clandestins interceptés. N’importe ! Dès le 19 juillet, Présent recevait cet ahurissant message de la société Facebook : «Votre publication va à l’encontre de nos standards de la communauté. Ces standards de la communauté sont appliqués à l’échelle mondiale et contribuent à faire de Facebook un lieu sûr [sic] et accueillant [resic] pour tous. »

    Facebook censure les Identitaires. La privatisation de la censure d’Etat est en marche

    Pour ceux qui l’ignoreraient, le directeur de Facebook-France — qui a ainsi appliqué avec zèle la (future) loi Avia contre « la haine en ligne » alors que ce texte mettant Internet sous haute surveillance idéologique n’a été voté qu’en première lecture et n’a donc aucune valeur —, est l’énarque et ex-Sarko boy Laurent Solly. Egalement ancien directeur général de TF1 où il s’illustra en déclarant au Point en 2007 : « La réalité n’a aucune importance, il n’y a que la perception qui compte » — voir Les médias en servitude, page 63.

    Ostracisme contre Présent, mobilisation pour L’Huma

    Cette exclusion tombe mal pour Présent qui, privé de toute publicité, tricard des revues de presse, trop ignoré des responsables dits nationaux et mal distribué par Presstalis (ex-NMPP) et surtout par La Poste, avait trouvé dans les réseaux sociaux un ballon d’oxygène. Et surtout une manière de briser l’omerta dont il est victime bien que, fondé en 1982, il ait dépassé en longévité la légendaire Action française alors qu’ont disparu tant de titres opulents — Le Matin de Paris, J’informe, Paris-Jour, etc. C’est cette lutte de chaque jour pour tenter de survivre, et de s’améliorer, qu’évoque et explique Francis Bergeron, pilier du journal, dans son dernier livre, Présent, un défi au quotidien *.

    Sait-on par exemple que le seul quotidien « national et catholique » paraissant en Europe ne compte que dix salariés dont trois journalistes professionnels à plein-temps quand L’Humanité aligne « 200 salariés dont 125 journalistes, pour 30 000 exemplaires diffusés et seulement quelques milliers de vrais lecteurs [contre 10 000 pour Présent]» et « une influence proche du néant », d’où ses « monstrueux déficits » ?

    Quelque 7 millions d’euros, dont la perte provoque paradoxalement un gigantesque élan de solidarité. En janvier dernier, poursuit Bergeron, « France inter et France Info notamment ont appelé à une mobilisation de leurs auditeurs. Plus étonnant encore, des journalistes du Figaro, au nom de la pluralité de la presse, ont eux aussi tenu à marquer leur soutien au journal stalinien » alors que, « quand Présent s’est trouvé en difficulté en juin 2018, pas un seul journaliste de ce quotidien de droite ne s’était manifesté ». Et pratiquement aucune personnalité de droite non plus tandis que le directeur de L’Huma, Patrick Le Hyaric, pouvait pavoiser : « Des députés, des sénateurs de tous les groupes républicains, des journaux dont nos amis du groupe Bayard-La Croix [mais oui, avis aux lecteurs cathos !], apportent de l’argent. Des institutions, des municipalités dirigées par des maires de l’arc-en-ciel républicain installent des abonnements. »

    Comment ne pas être écœuré par cet empressement au service d’un organe qui, après avoir en 1953 pris le deuil du « Grand Staline » pleuré selon lui par « tous les peuples », se fit des décennies durant le chantre des divers goulags ?

    Plafond de verre et trahisons

    Beaucoup des difficultés éprouvées par Présent lui sont consubstantielles depuis sa naissance, sous l’égide de Jean Madiran, de François Brigneau, d’Hughes Kéraly et de Bernard Antony : distribution aléatoire, prix jugé trop élevé, qui est aussi selon les fondateurs « le prix de la liberté », et surtout impossibilité de forcer le fameux « plafond de verre » dont se plaignent tant les immigrés, nombreux pourtant à être devenus commissaires, préfets, présidents de chambre, diplomates, directeurs d’hôpital… ou ministres. Mais c’est en 2014 que tout s’est compliqué. Face à une situation financière catastrophique, la direction d’alors songeait à déposer le bilan. Impensable pour la majorité des collaborateurs et des « Amis de Présent », qui se prononcèrent pour une nouvelle direction. D’où cascade de procès devant les Prud’hommes, certains essayant de faire jouer la clause de conscience sous prétexte que « Présent n’était plus un journal catholique », bien qu’il ait toujours gardé sa rubrique sur le saint du jour ainsi que sa page sabbatique « Dieu premier servi » et qu’il ait mené récemment une vigoureuse campagne pour le maintien en vie de Vincent Lambert.

    Mais le cas le plus extravagant est celui de Bruno Fanucchi, alias Yves Brunaud, naguère journaliste salarié du Parisien et pigiste à Présent où il traitait de la politique étrangère. Aujourd’hui retraité, lui aussi a fait jouer la clause de conscience sous prétexte que le quotidien était désormais vendu au KGB, donnant pour preuve que n’avait pas été publié (mais bel et bien payé) l’un de ses réquisitoires contre Vladimir Poutine**. Las, rappelle Bergeron, la juge de première instance considérant « que l’antisoviétisme d’hier et une certaine modération de ton à l’égard de Poutine aujourd’hui constituaient un changement de ligne du journal, a donc estimé que la démission de Bruno Fanucchi, en date du 13 mars 2015, devait être considérée comme un licenciement […] ouvrant droit à des dommages et intérêts ». Présent ayant relaté le procès dans un article où le plaignant apparaissait sous sa véritable identité, l’avocat de Bruno Fanucchi a fait savoir que « cette révélation était“de nature à nuire à sa réputation personnelle et professionnelle” » de son client et menacé d’un nouveau procès. « Autrement dit, l’auteur, nous pouvons être attaqués, et condamnés, mais il nous est sommé de ne pas écrire par qui et pour quoi nous sommes attaqués et condamnés ! »

    Regarder malgré tout vers l’avenir

    Plaie d’argent n’est pas mortelle, dit-on, mais pour une équipe aussi restreinte, elle est insupportable car porteuse d’angoisse, dévoreuse de temps et d’énergie. Pour autant, le quotidien national ne baisse pas les bras. Après changement d’imprimeur et passage à la couleur (ce que je regrette personnellement), il a, comme le rappelle Bergeron, doublé sa pagination, augmenté le nombre de ses pigistes correspondants à l’étranger ou rubricards, attiré des bénévoles pour renforcer l’équipe. De trimestriels, ses hors-série (le dernier, daté de juillet-août, est consacré aux polars de droite) sont devenus bimestriels, des synergies ont été créées avec d’autres publications ainsi qu’un Prix des lecteurs de Présent — décerné en janvier à Jean-Marie Le Pen pour ses Mémoires.

    Malgré l’actuelle dictature (d’ailleurs favorisée par l’Education nationale, avec les résultats désastreux qu’on sait) du tout-écran au détriment de l’écrit, malgré la rigueur des temps qui fait de l’achat d’un journal un luxe, malgré enfin le mauvais coup porté par Facebook, le « défi » sera-t-il gagné ? Adepte de l’adage « Aide-toi, le Ciel t’aidera », Francis Bergeron qui, dès 1982 participa, ainsi que la caricaturiste Chard, à « l’aventure de Présent », en est convaincu.

    Camille Gallic 29/07/2019

    * Francis Bergeron, PRÉSENT, Un défi au quotidien, éd. Dualpha 2019, www.francephi.com. 200 pages avec illustrations et annexes, 23 €.

    *** Lequel n’a pourtant pas toujours tort, notamment sur l’invasion de l’Europe par des hordes de clandestins. Voir https://www.polemia.com/vladimir-poutine-attaque-migrants-interets-population-autochtone/

    https://www.polemia.com/present-quotidien-censure-facebook/