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  • Valérie Bugault décortique le cas Raymond Barre ou la trahison des dirigeants français stipendiés de la finance anglo-américaine

    Raymond Barre a été doublement remercié pour ses bons et loyaux services au monde financier anglo-saxon, lequel monde avait fermement décidé, une fois De Gaulle éliminé, de prendre la France pour cible.

    Les financiers anglo-américains ont « récompensé » Raymond Barre, en tant qu’heureux continuateur de la doctrine Pompidou, d’avoir si bien et si efficacement agi pour étouffer la réforme de l’entreprise voulue par De Gaulle (alors appelée « participation »).

    C’est ainsi que le fameux Barre a :

    1. reçu de l’argent sur un compte en suisse
    2. vu une spectaculaire avancée promotionnelle de sa double carrière « d’économiste » – doctrinologue stipendié – et de « politique ». Pour rappel, le monde financier anglo-saxon, dûment et fidèlement relayé par la haute fonction publique « française » compradore, a commencé à attaquer l’économie française dans le début de la seconde moitié des années 1970 (ma famille fut aux premières loges de ce nouveau concept de « ciblage » économique). Les aléas de la société Alstom énergie ne sont que les derniers sursauts de cette volonté de destruction du modèle politique et économique français qui avait émergé à la fin de la 2nde Guerre Mondiale par la grâce du CNR.

    Or, si les réalisations du CNR n’ont pas réussi à pérenniser, sur la durée, l’entier contrôle de la politique monétaire et économique – indispensables au contrôle « politique » – de la France, c’est précisément parce qu’elles ont omis de réformer le concept d’entreprise. Car c’est par le moyen de l’entreprise anonyme hypertrophiée et des multinationales apatrides que les financiers ont finalisé leur contrôle sur le phénomène politique. En voulant remédier à cette omission fatale, De Gaulle a été chassé du pouvoir par la classe politique et les grands bourgeois qui détenaient – et détiennent toujours – le contrôle de la France.

    A cet égard, les français doivent absolument conserver deux choses à l’esprit :

    1. ceux qui dirigent actuellement la France sont les émanations et descendants directs de ces mêmes « zélites » économiques compradores qui sévissaient au début du XXème siècle. Je recommande aux lecteurs curieux les nombreux ouvrages d’Annie Lacroix-Riz pour comprendre comment les collaborateurs de la 2nde Guerre Mondiale sont restés quasi intégralement au pouvoir après la guerre ; ce sont eux qui ont ligoté la France aux multinationales en l’intégrant à la CEE devenue UE. La collaboration des « zélites françaises », débutée au tout début du XXème siècle sous les auspices financiers anglo-américains, brillamment poursuivie sous ceux de l’Allemagne nazie puis, sans transition, sous ceux de la collaboration atlantiste, est en cours de reconquête de sa ligne initiale : la collaboration financière totale, qui se cache sous les oripeaux du modèle anglais de « règlementation ».
    2. ces mêmes personnalités troubles qui ont fait de la trahison des intérêts de la France leur cheval de bataille se saisissent actuellement de la « nécessaire » réforme de l’entreprise pour aller encore plus loin dans la disparition du modèle politique, économique et sociétal de la France et de l’Europe continentale en le « fusionnant » (mot pris au sens propre et figuré) au monde financier anglo-saxon.  Ainsi, ce n’est plus seulement le droit civil qui disparaît en tant que droit commun mais encore les particularités françaises et continentales du droit commercial, matérialisé en 1807 par le Code de Commerce napoléonien. Du droit et de la justice, en tant que recherche collective de la vérité, il ne doit plus rien subsister ! Telle est la volonté de nos maîtres financiers anglo-saxons qui visent, sans relâche, à l’élaboration d’un gouvernement mondial ploutocratique.

    Que tous les prétendus « économistes » et « juristes » qui conservent une once de bon sens et l’idée de l’intérêt commun – gage de démocratie et de liberté – se dressent contre toute cette vilénie, ce complot contre les peuples et contre la liberté. Car la sanction de l’inertie sera la disparition non seulement d’un modèle politique, mais aussi et surtout de la civilisation elle-même !

    9782917329955-volume-web.jpgValérie Bugault est Docteur en droit, ancienne avocate fiscaliste, analyste de géopolitique juridique et économique.

    https://www.medias-presse.info/valerie-bugault-decortique-le-cas-raymond-barre-ou-la-trahison-des-dirigeants-francais-stipendies-de-la-finance-anglo-americaine/110533/

  • Accusé de racisme par les Démocrates, Donald Trump gagne en popularité

    Accusé de racisme par les Démocrates, Donald Trump gagne en popularité

    La mise au pilori par les gauchistes n’a que peu d’effet sur le peuple américain, comme le note Christian Daisug dans Présent :

    […] D’abord, la condamnation de Trump pour « racisme » par la Chambre des représentants se retourne contre ses assaillants puisque les instituts de sondage ajoutent d’un coup quatre points à sa cote de popularité (50 %), un chiffre rarement atteint par un président à ce stade de son premier mandat.

    Ensuite, les quatre cavalières de l’apocalypse de l’homme blanc – une Porto-Ricaine, une Noire de Chicago, une Palestinienne et une Somalienne, toutes d’extrême gauche, toutes élues du Congrès – se sont imposées comme l’un des plus spectaculaires porte-drapeaux du parti démocrate, dont les dirigeants devront maintenant expliquer aux modérés, si précieux dans une élection, la dérive extrémiste et la démagogie explosive.

    Enfin, la Chambre des représentants tenue par les démocrates, qui souhaitaient la transformer en chambre ardente de la justice subversive en y clouant Trump au pilori de la destitution et de l’indignité nationale, est devenue, l’espace d’un vote, la chambre de toutes les grotesques lamentations d’une opposition sectaire, déçue et humiliée.

    Cette humiliation adverse constitua à Greenville les meilleurs moments de Trump : moqueur, acide, princier. Quelqu’un dans la foule lança un seul mot : Bullshit !, qui signifie « foutaises ». Trump attrapa le trait alors qu’il ne s’était pas encore noyé dans la fièvre ambiante. Il en fit son leitmotiv pendant dix minutes. « Oui, dit-il, foutaises. C’est un mot terrible mais juste. Foutaises que cet effort ridicule pour m’évincer avec un canular russe imaginé par les manœuvriers démocrates et la propagande médiatique. Foutaises d’avoir voulu m’écarter alors que notre économie connaît les plus retentissants succès depuis un demi-siècle. Foutaises d’avoir cru à l’échec du bon sens. »

    Trump remercia les 137 démocrates qui ont voté avec les républicains pour balayer les prétentions d’un certain Al Green, élu du Texas, qui voulait rassembler une majorité sur un texte affirmant que Trump, imposteur et incompétent, entraînait l’Amérique vers sa ruine. Green n’eut avec lui qu’une centaine de dupes : 100 sur 435. On voit le gouffre des illusions. On voit la pathétique intoxication de ceux qui ont adhéré aux fantasmes libéraux sans même s’imaginer qu’une autre Amérique pouvait exister. On voit surtout l’étendue de la victoire politique et psychologique de Trump. Les chacals ont perdu. La bête aux abois peut de nouveau sortir de son abri. A Greenville et ailleurs.

    Une bonne leçon de politique politicienne pour nos politiques de droite qui rampent devant la gauche…

    https://www.lesalonbeige.fr/accuse-de-racisme-par-les-democrates-donald-trump-gagne-en-popularite/

  • Ni CETA ni TAFTA : Stop au libre-échange !

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    Communiqué de la Dissidence française :

    Mardi prochain sera examiné à l’Assemblée Nationale le projet de ratification du CETA, traité de libre-échange global entre l’Union Européenne et le Canada. Négocié en coulisses, soutenue par la majorité LREM et le gouvernement Macron, ce texte a pour ambition de faire tomber les barrières douanières entre les espaces économiques européen et canadien, et de développer le commerce international au nom de l’idéologie du libre-échange.

    Dans les faits, ce traité exposera notre économie – et en particulier notre modèle agricole – au dumping social, fiscal et environnemental exercé par les entreprises canadiennes qui ne sont pas tenues par les mêmes règles que les entreprises françaises. Le CETA prévoit également, dans la droite ligne des préconisations de la Commission Européenne, l’ouverture à la concurrence des services publics et donc, à terme, leur démantèlement. Pire, ce texte offrira la possibilité aux multinationales d’attaquer en justice les Etats grâce à un « Système de Cour sur l’Investissement » (ISC) : les lobbies financiers et industriels pourraient ainsi faire condamner des Etats souverains, coupables d’avoir adopté des mesures (nommées « barrières non-tarifaires ») qui entraveraient le commerce transatlantique (telles que l’interdiction des OGM, la prohibition des farines animales ou du glyphosate, et évidemment la mise en oeuvre d’une politique protectionniste). Il est par ailleurs évident qu’en accroissant les flux commerciaux et les exportations transatlantiques, et donc le transport naval de marchandises, ce traité contredit les ambitions prétendument écologistes du gouvernement.

    En résumé, le CETA – à l’instar du TAFTA, le traité transatlantique UE/USA – constitue un texte éminemment favorable aux grandes multinationales au détriment des peuples européens, de nos entreprises et de notre agriculture. Contre cette logique libérale et mondialiste, la Dissidence Française propose l’abandon immédiat des négociations de ratification du CETA et du TAFTA, l’instauration d’une politique protectionniste et localiste qui favorise les circuits courts par la détaxation de proximité, qui protège nos entreprises de la concurrence déloyale en taxant les importations, et qui assure une relocalisation des activités économiques par une baisse drastique de la pression fiscale qui pèse sur les PME.

    Pour la France et les Français d’abord ! 

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/07/19/ni-ceta-ni-tafta-stop-au-libre-echange-6165175.html

  • Mandela et l’Afrique du Sud ? Parlons-en !

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    La guerre froide entre deux blocs, OTAN et pacte de Varsovie, avait longtemps gelé toute évolution planétaire : bousculer un crucial sujet stratégique ou géopolitique, c’était risquer le feu nucléaire. Après la chute du mur de Berlin, le dégel finit par faire tomber l’Afrique du Sud de l’apartheid, avec d’autres dominos politiques hérités d’un autre âge.
    Cette inévitable mise à jour déclencha alors une incroyable Mandela-manie. Libre, l’Afrique du Sud (RSA) verrait exploser d’immenses capacités jusqu’alors brimées. Sous la démocratique houlette du sage Mandela, le pays arc-en-ciel deviendrait une grande puissance. Pourquoi pas ?

    Or, vingt-cinq ans après, la RSA va mal : ravageuse insécurité, insolentes inégalités – ses propres experts officiels le clament haut et fort, on le verra plus bas. Mais désormais payés pour vanter la mondialisation heureuse et le mélangisme sans frontières, les médias d’« information » français camouflent ces graves échecs et persistent à vanter un mirage arc-en-ciel – dont les Sud-Africains noirs eux-mêmes se détournent avec dégoût ou colère.

    Cet échec, le voici.

    Les inégalités. CNN (média libéral, citant la bienséante Banque mondiale) accuse : après 25 ans de démocratie, et autant d’années au pouvoir pour le parti de Mandela, l’ANC (African National Congress), l’Afrique du Sud est devenue le pays le plus inégalitaire du monde. Plus inégalitaire, même, qu’en 1994 !

    Arc-en-ciel ou pas, le revenu des ménages riches (Blancs) est dix fois plus élevé que celui des ménages pauvres (Noirs). La fragile classe moyenne – cruciale pour le développement du pays – stagne depuis 2008. Les élites (5 % du haut de la pyramide sociale) restent quasiment blanches.

    La sécurité. Violence, gangs, stupéfiants, le chaos criminel ravage la RSA. Depuis 2015, le taux d’homicide du pays est le cinquième pire du monde (dit l’ONU). 20.300 homicides en 2018, record sur quinze ans, +3.000 victimes sur 2017. Seule baisse réelle : le taux d’élucidation par la police de ces homicides.

    Les provinces et métropoles les plus criminalisées, Gauteng, KwaZulu-Natal, Cape Town, ont les taux d’homicide d’une zone de guerre. Déjà en 2017, le nombre d’homicides augmentait de 7 % sur 2016. Taux d’homicide en RSA : ±36/100.000 habitants. 57 morts violentes par jour en moyenne !

    Comparons : ce taux est-il usuel en Afrique ? La RSA subirait-elle une sorte de fatalité criminelle continentale ? Non, car voici les taux d’homicide d’autres grands pays africains : Nigeria : ±10/100.000, Kenya : ± 6/100.000.

    De fait, juge la BBC, le taux d’homicide de la RSA approche celui de la Somalie (38,4/100.000), pays d’Afrique subissant une longue et sanglante guerre civile.

    Le ravage criminel de la RSA est d’autant plus inacceptable que le problème – très localisé – paraît plutôt aisé à résoudre, selon d’officielles statistiques :
    – 50 % des homicides adviennent sur le ressort de 13 % des 1.144 commissariats du pays, d’usage situés dans les bidonvilles (townships) hors contrôle ;
    – Ces townships sont connus pour leurs extravagants taux d’homicide :
    . le pire de la province du KwaZulu-Natal : 177/100.000 ;
    . le pire de la Eastern Cape province : 215/100.000 ;
    . le pire de la banlieue de Cape Town : 322/100.000 ! (record du monde pour une simple localité).

    Or, durant la lutte anti-apartheid, les townships furent les durables bastions de l’ANC. Paralysés politiquement et aussi fort corrompus, les dirigeants de la RSA ne font donc rien pour juguler cette ravageuse criminalité des bidonvilles.

    De ce fait, l’insécurité qui irradie de ces dangereux foyers criminels touche désormais les parties plus calmes du pays, centres-villes, campagnes.

    Xavier Raufer

    https://www.bvoltaire.fr/mandela-et-lafrique-du-sud-parlons-en/

  • Vladimir Poutine attaque l’accueil des migrants : « Où sont les intérêts de la population autochtone ? »

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    Vladimir Poutine, président de la Russie, accordait récemment au Financial Times un entretien très commenté dans lequel il attaquait frontalement le libéralisme menant à l’accueil des migrants par de nombreux pays européens. Voici la traduction d’extraits de cet entretien par les soins de Polémia.

    Financial Times : Une question générale maintenant. J’ai parlé au début de notre entretien d’une fragmentation. Un autre phénomène aujourd’hui est la vive réaction populaire contre les élites et l’establishment et vous avec vu cela avec le Brexit. Peut-être parlerez-vous de l’Amérique de Trump. Vous avez vu cela avec l’AFD en Allemagne, en Turquie et dans le monde arabe. Combien de temps pensez-vous que la Russie pourra rester immunisée contre ce mouvement global de réaction contre l’establishment ?

    Vladimir Poutine : Vous devez examiner les réalités dans chaque cas particulier. Bien sûr il y a des tendances, mais elles sont seulement générales. Dans chaque cas particulier, lorsque l’on regarde la situation, et la manière dont elle se déroule, vous devez prendre en compte l’histoire du pays donné, sa tradition et ses réalités. Combien de temps la Russie restera-t-elle stable ? Le plus longtemps sera le mieux. Parce que de nombreuses choses, et sa position dans le monde, dépendent de sa stabilité, de sa stabilité intérieure.

    Ultimement, le bien-être du peuple dépend tout d’abord de sa stabilité. Une des raisons, la raison interne, pour laquelle pour laquelle l’URSS s’est effondrée, est que la vie quotidienne était difficile pour le peuple, dont les salaires nets étaient très bas. Les magasins étaient vides et le peuple perdait le désir intrinsèque de préserver l’Etat. Les gens pensaient que les choses ne pouvaient pas empirer, quoi qu’il arrive. Or il advint que la vie devint pire pour de nombreuses personnes, spécialement au début des année 1990, lorsque la protection sociale et le système de santé s’effondrèrent et que le système industriel s’émiettait. Le régime soviétique était probablement inefficace mais au moins les gens avaient un travail. Après l’effondrement ils l’ont perdu. Donc vous devez étudier chaque cas particulier de manière séparée.

    Que se passe-t-il en occident ? Quelle est la raison du « phénomène Trump », comme vous l’avez dit, aux Etats-Unis ? Que se passe-t-il aussi en Europe ? Les élites au pouvoir se sont détachées du peuple. Le problème évident est le fossé entre les intérêts des élites et ceux de l’écrasante majorité du peuple. Nous ne devons pas négliger cette possibilité. Une des choses que nous devons faire en Russie est de ne jamais oublier que le but de l’exercice et de l’existence de tout gouvernement est de créer une vie stable, normale et sûre pour le peuple, et d’œuvrer pour un avenir meilleur.

    Il y a aussi la prétendue idéologie libérale qui a survécu à son objectif initial. Nos partenaires occidentaux ont admis que de nombreux éléments de l’idéologie libérale, comme le multiculturalisme, ne sont plus tenables. Quand le problème des migrations est devenu une préoccupation majeure, de nombreuses personnes ont admis que la politique multiculturaliste n’était pas efficace, et que les intérêts de la population nationale devaient être placés en premier. Il est vrai que ceux qui font face à des difficultés dans leur propre pays, pour des motifs politiques, ont aussi besoin de notre aide. C’est un bel idéal, mais où sont les intérêts de la population autochtone quand le nombre de migrants se dirigeant vers l’Europe de l’ouest n’est pas une simple poignée, mais des milliers ou des centaines de milliers de personnes ?

    Financial Times : Angela Merkel a-t-elle commis une faute ?

    Vladimir Poutine : Une faute cardinale. On peut critiquer Trump pour son intention de construire un mur entre le Mexique et les Etats-Unis. Peut-être cela va-t-il trop loin. Je ne veux pas discuter cela. Mais il devait faire quelque chose contre l’énorme flux entrant de migrants et de narcotiques. Personne ne fait rien. On dit à l’envi que ce n’est pas bien. Mais qu’est-ce qui n’est pas bien ? Que faut-il faire ? Personne n’a rien proposé. Je ne dis pas qu’un mur doit être construit, ou les droits de douane relevés de 5 % par an avec le Mexique. Ce n’est pas ce que je dis, cependant quelque chose doit être fait. Trump cherche au moins une solution.

    A quoi je veux en venir ? Ceux qui sont concernés à propos de cela, les Américains ordinaires, regardent cela et disent : « C’est bien, au moins il fait quelque chose, en proposant des idées et en cherchant une solution ». Les tenants de l’idéologie libérale ne font rien. Ils disent que tout va bien et que tout est comme cela devrait être. Ils sont installés dans leurs bureaux confortables tandis que ceux qui sont confrontés aux problèmes chaque jour, au Texas ou en Floride, ne sont pas heureux, et ils devront bientôt gérer leurs problèmes eux-mêmes. La même chose est en train de se passer en Europe. J’ai discuté de ce problème avec mes collègues mais personne n’a la réponse. Ils disent qu’ils ne peuvent pas mener une politique dure contre l’immigration pour de multiples raisons. Pourquoi exactement ? Juste parce que. « Nous avons des lois » disent-ils. Et bien alors, changez les lois ! Nous aussi avons des problèmes dans notre propre sphère. Nous avons ouvert les frontières avec les anciennes républiques soviétiques, mais au moins ces gens là parlent russe. Vous voyez ce que je veux dire ? Et en outre nous avons pris des mesures pour rationaliser les choses dans ce domaine. Nous travaillons avec les pays d’origine de ces migrants, on leur apprend le russe à l’école, et nous travaillons aussi avec eux ici. Nous avons durci la législation afin de montrer que ces migrants doivent respecter les lois, les coutumes et la culture de notre pays.

    En d’autres mots, la situation n’est pas si simple en Russie non plus, mais nous avons commencé à travailler à l’améliorer. Alors que l’idéologie libérale présuppose que rien n’a besoin d’être fait. Les migrants peuvent tuer, piller et violer avec impunité car leurs droits en tant que migrants doivent être protégés. De quels droits s’agit-il ? Chaque crime doit être assorti d’une peine. Donc l’idéologie libérale est devenue obsolète. Elle est venue en conflit avec les intérêts de l’écrasante majorité de la population.

    Entretien accordé par Vladimir Poutine au Financial Times 17/07/2019

    Source : Traduction Polémia

    Crédit photo : Vladimir Poutine lors de son discours fédéral du 1er mars 2018 – Site officiel du Kremlin, Creative Commons Attribution 4.0 International

    https://www.polemia.com/vladimir-poutine-attaque-migrants-interets-population-autochtone/

  • Le réchauffement de l’Afrique n’est pas dû à l’homme

    030102013123047000000chanclim.jpgMise au point  de Bernard Lugan

    En Afrique, le  postulat du « réchauffement climatique global dû à l’homme » est contredit par cinq disciplines scientifiques majeures :

    1) Les paléoclimatologues ont, en analysant les « carottes » obtenues lors de forages continentaux et marins, montré que, durant tout le Quaternaire, c’est-à-dire depuis 2,5 millions d’années, l’Afrique a connu des alternances de périodes froides et chaudes, sèches et humides. Les australopithèques et les premiers hominiens en seraient-ils responsables… ?

    2) Les paléoenvironnementalistes ont mis en évidence les modifications de la végétation africaine résultant de ces changements climatiques intervenus en dehors de toute intervention humaine.

    3) Les climatologues tropicalistes ont démontré que l’actuel  et réel réchauffement est un phénomène à la fois naturel - même si la suicidaire démographie africaine aggrave la désertification -, et delongue durée puisqu’il s’inscrit dans un cycle ayant débuté il y a  5 000 ans. Toujours sans responsabilité humaine.

    4) Les archéologues nous apprennent que sur les quinze derniers millénaires, ce furent ces changements climatiques qui, du nord au sud et de l’est à l’ouest, conditionnèrent la mise en place des populations africaines.

    5) Les historiens ont mis en évidence le synchronisme existant entre changements climatiques et grandes séquences de l’histoire du continent. (Ce thème du synchronisme constitue le cœur de mon livre « Les guerres du Sahel des origines à nos jours »).

    Il a donc été démontré que, depuis des millions d’années, les changements climatiques africains se font selon des cycles naturels connus, décrits, analysés et indépendants des activités humaines.

    Et pourtant, tels de nouveaux messies, les « ayatollahs verts » imposent leurs prophéties hallucinatoires à des populations frappées de panurgisme, cependant qu’ à travers un matraquage orwellien de plus en plus inquisitorial, ils tentent de réduire au silence les « hérétiques » ne croyant pas à leurs « révélations ».

    Cette mise au point est destinée à fournir un argumentaire aux « sceptiques » à travers la mise en évidence des véritables raisons des changements climatiques africains.

    Développements :

    La suite de cette analyse est réservée aux abonnés à l'Afrique Réelle. Pour la recevoir par courriel, vous devez être abonné. Pour vous abonner, cliquer ici 

    http://bernardlugan.blogspot.com/2019/07/le-rechauffement-de-lafrique-nest-pas.html

  • F. de Rugy : le homard mortel – Journal du mardi 16 juillet 2019

     

    F. de Rugy : le homard mortel

    François de Rugy a présenté sa démission du gouvernement. Une semaine après le début des révélations sur son train de vie aux frais de la princesse, le ministre de la transition écologique a finalement plié.

    CETA : ultime recours ?

    Alors que le Parlement doit ratifier l’accord commercial entre la France et le Canada mercredi, sept députés canadiens appellent leurs homologues français à ne pas entériner l’accord, notamment pour des raisons sanitaires et écologiques.

    Iran : une crise mondiale qui va durer

    Alors que l’offensive médiatique et diplomatique étasunienne contre l’Iran atteint des sommets, l’Union Européenne affirme timidement vouloir sauver l’accord sur le nucléaire. Dans ce contexte, l’arrestation d’une chercheuse franco-iranienne aggrave les tensions.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/f-de-rugy-le-homard-mortel-journal-du-mardi-16-juillet-2019

  • Politique-Eco n°223 avec Pierre Jovanovic : Deutsch Bank, agonie avant liquidation

    Pour Pierre Jovanovic, la Deutsche Bank, qui s’apprête à licencier 18 000 personnes, est dans la même situation que la Lehman Brothers au moment de sa chute. Invité de « Politique-Eco » pour sa célèbre revue de presse, le journaliste économique estime que l’établissement a été détruit par les CDS de l’Américaine Blythe Masters, les taux négatifs et bien sûr par la folie de la planche à billets. Une future faillite qui fait trembler l’Allemagne…

    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n223-avec-pierre-jovanovic-deutsch-bank-agonie-avant-liquidation

  • La politique étrangère aberrante de Macron – La revue de presse de Radio Courtoisie

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    La revue de presse du Libre journal de Dominique Paoli sur Radio Courtoisie du 08 juillet 2019 portera notamment sur la politique étrangère d’Emmanuel Macron.

    Parmi les événements qui ont marqué ces derniers jours figurent les nominations aux principaux postes dirigeants de l’Union européenne après les élections du 26 mai dernier. Plusieurs séquences de négociations ont été nécessaires au sein du Conseil européen pour parvenir aux décisions annoncées le 2 juillet 2019. L’accord final n’a pu masquer l’opposition initiale entre le Président français et la Chancelière allemande confirmant ainsi la dégradation des relations entre les deux pays, mise au jour depuis plusieurs semaines et qui va à l’encontre des ambitions affichées par Emmanuel Macron lors de sa campagne électorale et dans les mois qui ont suivi le début de son quinquennat.

    Après deux ans de mandat, Guillaume Berlat, chroniqueur sur le site Proche & Moyen-Orient, présente un inventaire circonstancié de la politique étrangère du huitième président de la VèRépublique.

    A entendre les discours du Président, celui-ci apparaît ou veut apparaître, au sein du cénacle des dirigeants du monde comme le champion de la lutte contre le réchauffement climatique, n’hésitant pas à pourfendre l’attitude du président des Etats-Unis. Or, dans un article publié sur le site Atlantico, Samuele Furfari montre l’avantage pris par les Etats-Unis dans le secteur des hydrocarbures avec l’exploitation du pétrole de schiste qui leur offre un ascendant dans leur antagonisme avec l’Iran ce qui ne plaide pas pour la transition énergétique vue du côté américain.

    Moins médiatisé mais s’inscrivant dans la longue durée, le projet chinois de Nouvelle route de la soieest l’un des facteurs déterminants dans la reconfiguration de la géopolitique mondiale. Dans la dernière livraison de la revue Conflits (n° 22), Pascal Marchand nous présente un panorama de la situation de la Russie par rapport à ces liaisons eurasiatiques en cours de création et leurs débouchés.

    Face à ces réalités et à leurs enjeux, les peuples européens paraissent s’abandonner à une peur millénariste, le réchauffement climatique avec sa préoccupation dérivée, la transition énergétique. Dans un article publié sur le site Atlantico, Vincent Bénard, en ce domaine, montre par une démonstration argumentée l’aberration du discours politique face à l’état des sciences et des techniques et leur potentiel d’évolution.

    Emmanuel Macron et la politique étrangère : l’illusion et l’impasse

    Si le discours médiatique tend à entretenir une forme d’autisme intellectuel des Français vis-à-vis de la politique d’Emmanuel Macron, intérieure comme extérieure, s’agissant de cette dernière le lecteur attentif de différentes analyses publiées perçoit avec force arguments que le Président est indûment crédité de quelconques succès. Il en va ainsi de la lecture de l’article de Guillaume Berlat paru le 1erjuillet 2019 sur le site Proche&Moyen-Orient.chLa diplomatie d’Emmanuel Macron au détecteur de mensonges… Avant d’évoquer les principaux traits de l’article, il paraît opportun de rappeler quelques définitions relatives à la politique extérieure d’un Etat faites par le même auteur, spécialiste des relations internationales, dans une précédente publication sur le même site, le 1er mai 2017, En marche avec une étrange politique étrangère… Guillaume Berlat y distinguait la politique étrangère de la diplomatie (Les caractéristiques d’une authentique politique étrangère). Une authentique politique étrangère se reconnaît à sa déclinaison en termes clairs, compréhensibles par tous : « Une politique qui veut en être une ne se satisfait ni des velléités, ni des équivoques »… Il est évident que la politique étrangère se différencie de la diplomatie. Pour Gabriel Robin : « Une politique étrangère vaut par la cohérence de son dessein, une diplomatie par l’agilité de ses mouvements ». Une diplomatie doit être mise au service de plus grand qu’elle- même : une politique étrangère. Alors que la politique étrangère – art de conception – doit être simple, la diplomatie – art d’exécution – est compliquée. On attend de la première qu’elle garde son cap, de la seconde qu’elle manœuvre habilement.

    Les termes étant ainsi posés, quel bilan Guillaume Berlat tire de la politique extérieure d’Emmanuel Macron après deux ans de présidence, y compris, bien sûr, par rapport à l’Union européenne ? Si le propos est tranchant, il n’en reflète pas moins une réalité, dure pour notre pays : Muni du lourd héritage de notre ex-directrice de l’ENA, ex-ministre des Affaires européennes qui lui ont toujours été étrangères, Emmanuel pèse de moins en moins dans les cénacles bruxellois et strasbourgeois. Il en est réduit à jouer un rôle qui lui convient à merveille, celui de roquet, de mouche du coche. Certes, l’article a été mis en ligne à la veille des nominations intervenues à la tête des institutions européennes. Si Christine Lagarde a été nommée à la présidence de la Banque centrale européenne, malgré les suppositions, nul ne peut présager aujourd’hui des évènements auxquels elle devra faire face et de l’action qu’elle conduira face à ceux-ci. Si Manfred Weber a bien été écarté de la présidence de la Commission européenne, l’élue, néanmoins, est allemande, membre du gouvernement et de la CDU, le parti de la chancelière et de son successeur probable. Au-delà de ces deux constats, il faut observer que l’influence d’un Etat au sein des institutions européennes se mesure par les attributions dévolues aux commissaires européens et aussi, entre autres, par la nationalité des différents directeurs et leurs domaines de compétence. Là, loin le temps où il y a quelques décennies, l’ascendant français était notable.

    Au regard du rejet par Emmanuel Macron de la candidature de Manfred Weber, Guillaume Berlat souligne : Il n’existe désormais que par sa capacité de nuisance et par son obligation de s’allier au diable (le forban, Viktor Orban) pour s’opposer à Angela Merkel. La « Grande Nation » n’a de grand que le nom. Emmanuel Macron confond gagner une bataille (celle contre le système des « Spitzenkandidaten », qui prévalait depuis 2014, et selon lequel le parti arrivé en tête des élections européennes envoyait son chef de file à la présidence de la Commission.) et gagner la guerre contre l’Allemagne (celle de la prééminence et de l’influence au sein de la machinerie européenne qu’elle n’est plus en mesure de lui contester tant ses faiblesses sont criantes). Et d’ajouter : Force est de constater qu’Emmanuel Macron n’a barre ni sur Berlin, (le couple franco-allemand fait chambre à part en dépit du traité d’Aix-La-Chapelle), ni sur le fonctionnement de l’Union (plus personne n’ose prononcer le nom de Sorbonne dont le discours de l’automne 2017 devait constituer l’acte I de la refondation de l’Europe).

    Commentant ces nominations, Edouard Husson dans un article publié sur le site Atlantico le 3 juillet : (Europe : Macron et Merkel réussissent un joli retournement de situation. Et placent Christine Lagarde au pied d’un énorme défi,) remarque : …les médias pourront dire ce qu’ils veulent, Emmanuel Macron est le grand perdant de cette négociation et Angela Merkel montre qu’elle n’a pas perdu la main. Hier soir, Emmanuel Macron était dans une impasse. C’est la Chancelière qui lui a permis de s’en sortir en lui donnant l’occasion de soutenir, pour la présidence de la Commission Européenne, une candidate allemande qui puisse faire consensus.

    Après l’Union européenne, Guillaume Berlat aborde les relations avec les Etats-Unis et la Russie. Il montre là aussi la vacuité de la politique d’Emmanuel Macron en rappelant que : Peu après sa prise de fonctions, Emmanuel Macron s’est présenté comme l’interlocuteur incontournable des deux Supergrands. Seuls Donald Trump et Vladimir Poutine (et encore) étaient de son niveau, le reste n’était que valetaille et consorts. En fait, Donald Trump qui s’affranchit allégrement des traités signés par son pays (l’accord de Vienne avec l’Iran du 14 juillet 2015 et la COP 21) comme si les traités n’étaient pas faits pour le peuple à la destinée manifeste… considère notre président comme quantité négligeable.

    Rappelant la manière blessante avec laquelle Emmanuel Macron avait agi vis-à-vis de Vladimir Poutine lorsqu’il l’avait accueilli à Versailles, le 29 mai 2017, Guillaume Berlat montre comment le Chef de l’Etat, confronté aux réalités, se trouve dans l’obligation de corriger sa politique. La France a pris la présidence semestrielle du Conseil de l’Europe (17 mai 2019 au 27 novembre 2019) dans un contexte de suspension des droits de vote de la délégation russe au sein de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) après l’annexion de la Crimée et la crise ukrainienne. Or, Le 23 juin 2019, l’APCE rend possible le retour de la délégation russe après cinq ans de crise institutionnelle successive à la crise ukrainienne. Ce qui conduit l’auteur de Proche&Moyen-Orient.ch  a observé : Le moins que l’on puisse dire est qu’il va à Canossa pour éviter que Moscou déserte définitivement le Palais de la paix à Strasbourg où siège la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). … Paris espère une relance prudente des relations avec Moscou. C’est que l’on ne peut se fâcher avec la planète entière si l’on veut jouer un rôle de médiateur crédible !

    Enfin, dernier volet de cette vacuité de la politique étrangère d’Emmanuel Macron : la Syrie. La superbe arrogance française. Syrie, voilà encore un dossier sur lequel Emmanuel Macron a poursuivi avec les errements coupables de ses deux prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande… Faute de dialoguer avec l’Iran, la Russie et la Turquie, Emmanuel Macron en est réduit à jouer les imprécateurs, les oiseaux de mauvais augure. Il ignore manifestement que la diplomatie n’est pas un long fleuve tranquille. Si Donald Trump a bien analysé la situation, La guerre conduite par les Occidentaux est perdue. Elle a été remportée par les Russes, il rapatrie donc les forces américaines présentes dans le pays. Mais, le Président se berce d’illusionsen maintenant quelques forces spéciales sur le terrain et en pensant à la reconstruction. Tout ceci n’est pas très sérieux. Faute d’avoir su faire marche arrière suffisamment tôt, la diplomatie française se paie de mots en Syrie et dans la région.

    Ces dissections de la politique étrangère d’Emmanuel Macron ne sont guère à la Une des médias audiovisuels, œuvrant ainsi pour l’autisme intellectuel évoqué précédemment. Alors, Arnaud Benedetti apporte peut-être une conclusion de circonstance dans un article publié par Figarovox, le 3 juillet 2019 (Conseil européen : « Le retour du Macron Show ! ») avec le paragraphe introductif suivant :Le « Macron show » est de retour. Ainsi va la com’ sous Emmanuel Macron. Elle ne saurait cadenasser la nature profonde du Prince. En quelques clichés postés sur le compte Twitter de l’Élysée, la machine spectaculaire s’est remise en marche. Quelques soubresauts dans les sondages, une non-défaite aux élections européennes transformée – miracle communicant ! – en quasi-victoire… auront suffi pour réamorcer la pompe à la théâtralisation.

    La nouvelle donne énergétique américaine et le rapport de force établi avec l’Iran

    L’article publié par Samuele Furfari, professeur de géopolitique de l’énergie à l’Université libre de Bruxelles, sur le site Atlantico, le 2 juillet 2019, intitulé Cette arme secrète des Etats-Unis dont les Iraniens ne semblent pas avoir conscience, présente un double intérêt. D’une part, il démontre l’utopie que représente la promesse d’abandon des énergies fossiles à relativement court terme ; d’autre part, il explique comment la redistribution de la production d’hydrocarbures, notamment au bénéfice des Etats-Unis, modifie la géopolitique mondiale. En l’occurrence, l’évolution présente joue en défaveur de l’Iran au regard des menaces américaines.

    En premier lieu, l’auteur dresse un tableau catégorique : Non, la nouvelle situation énergétique mondiale n’est pas la décarbonisation, qui n’existe d’ailleurs pas puisque les émissions mondiales de CO₂ ont augmenté de 1 % par an entre 2007 et 2017 et de 2% entre 2017 et 2018. La nouvelle situation mondiale est celle de l’abondance des énergies fossiles et de leur meilleure répartition que dans le passé.

    Il relate ensuite l’historique du processus qui a conduit à l’exploitation par les Etats-Unis de leurs ressources en pétrole et en gaz de schiste (ce vocable étant inapproprié puisqu’il s’agit d’hydrocarbures extraits directement de la roche-mère). Il souligne que cette ressource nouvelle est due à la ténacité d’un homme, Georges Mitchell, qui, malgré les vicissitudes rencontrées a finalement connu le succès, offrant ainsi un nouvel atout à son pays. Les Etats-Unis sont devenus aujourd’hui le premier pays producteur de pétrole dans le monde. Ainsi, en 2018 les États-Unis ont produit près de 15,3 millions de barils par jour (Mb/j) d’hydrocarbures liquides dépassant de plus de 3 Mb/j le géant historique, l’Arabie saoudite (12,3 Mb/j). Ils sont devenus aussi un exportateur majeur de gaz naturel ; 35% du gaz de schiste américain est livré dans l’UE, où il représente 13% des importations européennes de gaz.

    Dans ces conditions, du point de vue des hydrocarbures, là où les exportations sont essentielles pour l’Iran, le rapport de force avec les Etats-Unis est maintenant asymétrique. Samuele furfari nous rappelle qu’en 1979, l’Iran produisait 8,3% du pétrole mondial ; en 2018 cette part est tombée à 5%. Au temps du Shah, l’Iran vendait 5,6 Mb/j de pétrole, la République islamique a dû se contenter l’an dernier d’une exportation de 2,8 Mb/j – la moitié ! En mai 2019, la pression exercée par le président américain a été telle que le pays n’a exporté que 400 000 b/J.

    L’abondance des ressources en hydrocarbures, la diversité des sources, les richesses propres aux Etats-Unis et les moyens de rétorsion monétaire dont ils disposent, leur permet ainsi de conduire un processus d’étranglement économique progressif de l’Iran islamique. En considérant cette approche, il apparaît que l’action militaire, au-delà des menaces proférées, présenterait pour les Etats-Unis compte-tenu des conséquences, des inconvénients majeurs, au vu de l’objectif recherché et des voies possibles pour y parvenir. En revanche, il faut s’interroger sur l’attitude de l’Iran, pris au piège dans cette épreuve de force et qui ne dispose pas de véritables alliés prêts à épouser son parti.

    La nouvelle route de la soie et la géopolitique de l’espace eurasiatique

    Si, l’étendue des ressources en hydrocarbures qu’ils concentrent et l’aire de conflits qu’ils représentent focalise sur le Proche et le Moyen-Orient une large part de l’attention portée à l’évolution de l’équilibre mondial, l’émergence de la Chine au rang de deuxième puissance économique mondiale en un peu moins de trois décennies est certainement le bouleversement géopolitique majeur du tournant du XXIèsiècle. Rivée à l’idée d’une puissance russe certainement surestimée au temps de l’URSS, qui est aujourd’hui disparue et obsédée par des considérations idéologiques à l’encontre de Vladimir Poutine en cours de son dernier mandat, une oligarchie occidentale s’avère incapable d’analyser la situation présente dans sa réalité. A l’aube du XXè siècle, Halford Mackinder voyait en la Russie, maîtresse de l’Asie centrale, une menace pour la puissance britannique. Il théorisait ainsi le Grand jeu de Rudyard Kipling. Aujourd’hui, la Russie est flanquée à l’est de la Chine, économiquement dominante, dont l’objectif est de constituer un vaste réseau de routes commerciales afin d’acheminer vers l’Europe une part de sa production industrielle. Pour l’Empire du milieu, la Russie, dotée par ailleurs d’amples ressources en hydrocarbures, est cette espace intermédiaire, sûre, que doit traverser la partie terrestre de ce réseau.

    A cet égard, l’article de Pascal Marchand dans le numéro 22 de la revue ConflitsVers une nouvelle Eurasie ? est une contribution particulièrement intéressante. Prendre le vent chinois dans les voiles russes, l’auteur reprend cette formule de Vladimir Poutine qui illustre parfaitement la teneur de l’article et la réalité de la situation russe dans ce nouveau Grand jeu.

    Pascal Marchand offre tout d’abord au lecteur un ensemble de données sur le volume des échanges et leur évolution qui transite par le réseau terrestre eurasiatique. Pour ce volume, l’unité de mesure est l’EVP (Equivalent vingt pieds, longueur de référence pour les conteneurs correspondant à une longueur de 6,096 mètres). En 2010, le trafic ferroviaire entre la Chine et l’Europe s’élevait à 6 900 EVP, il a atteint 500 000 EVP en 2018 avec un déséquilibre dans le sens des trafics : en 2017, 2 399 trains ont parcouru le réseau d’est en ouest contre 1 274 dans le sens contraire. Certes, il s’agit d’un trafic nettement inférieur à la voie maritime, un train ne pouvant acheminer que l’équivalent de 80 EVP contre 15 000 à 21 000 pour un porte-conteneurs. Malgré son coût, la liaison terrestre présente deux avantages : sa fréquence, d’une part le fait, d’autre part que les marchandises sont livrées directement au centre du continent européen.

    Dans ce contexte, l’auteur montre qu’il y a loin d’une concurrence entre les puissances russes et chinoises. Au contraire, La force militaire russe contribue à sécuriser les investissements chinois et Moscou a besoin d’eux dans la région pour garantir la paix sociale à ses frontières. Tous les acteurs régionaux tirant donc profit de l’action stabilisante de l’autre.

    Ce réseau offre aussi à la Russie une autre opportunité possible, peut-être essentielle si elle se réalisait. La création d’un axe Chine-Amérique à travers la mer de Barentz qui raccourcirait considérablement le trajet Shangai-New-York. Pascal Marchand présente les options possibles et les difficultés techniques pour certaines d’entre elles. Enfin, le géographe, professeur à l’université de Lyon, se penche sur ce qu’il appelle la Route maritime du Nord, qui longe la cote russe au sud de l’Arctique qui pourrait être notamment une voie de transport pour le gaz naturel liquéfié (GNL), produit par la Russie.

    Quel avenir pour la transition énergétique ?

    Au-delà des préoccupations précédemment évoquées, les peuples européens, sous l’influence des médias, cultivent la peur du réchauffement climatique et d’un cataclysme planétaire. La voie du salut se trouverait dans une hypothétique transition énergétique pour laquelle nos dirigeants politiques, faisant fi de l’état des sciences et des techniques, annoncent, échéances à l’appui, des innovations susceptibles de transformer, pour notre plus grand bien, nos modes de vie.

    Dans un article publié le 4 juillet sur le site AtlanticoPourquoi une énergie décarbonnée est techniquement inconcevable et économiquement insoutenable, même à horizon 2050, Vincent Bénard fait litière d’un ensemble d’affirmations et d’annonces.

    D’emblée, il fixe le cadre de la réflexion : Tout d’abord, aujourd’hui, le photovoltaïque et l’éolien fournissent 2% de la consommation finale d’énergie, et les énergies fossiles 84%. Pour passer de presque rien à 2%, les investissements mondiaux dans l’éolien/solaire ont totalisé près de 2000 milliards de dollars depuis deux décennies. La somme nécessaire pour remplacer 84% d’énergies fossiles par des renouvelables n’est même pas calculable, d’autant plus que la demande énergétique va continuer de croître vigoureusement.

    S’agissant des énergies renouvelables, d’origine éolienne ou solaire, il précise : En matière éolienne, la loi de Betz démontre qu’une éolienne ne peut pas capter plus de 60% de l’énergie du vent : les meilleures éoliennes actuelles réussissent déjà à en convertir 45% : la marge de progression est faible. Et le même constat vaut pour le solaire… Le solaire et l’éolien n’étant pas pilotables, leur déploiement à grande échelle ne peut se faire sans moyens de stocker l’énergie produite lors des creux de consommation.

    Or aujourd’hui, les contraintes techniques ne permettent pas le stockage de l’énergie dans des conditions économiques acceptables : Stocker autant d’énergie que dans un baril de pétrole brut (environ 1500 Kwh) dans des batteries lithium/ion de type Tesla, pourtant les meilleures disponibles à ce jour, nécessiterait 9 tonnes de ces batteries et coûterait plus de 200 000 dollars. Un fût capable de stocker les 159 litres du baril de pétrole en coûte 20.

    A la question Quelles sont les solutions technologiques qui pourraient efficacement relayer les fossiles ? La recherche fondamentale va-t-elle dans ce sens ? Il répond : Les scientifiques n’ont pas encore découvert quelque chose d’aussi remarquable que les hydrocarbures en termes de compromis entre coût raisonnable, densité énergétique correcte, stabilité, sécurité, portabilité, et versatilité. Et lorsqu’ils le découvriront, il restera encore à l’industrialiser.

    Vincent Bénard déplore donc l’attitude de dirigeants politiques qui par la seule magie du verbe pourront bouleverser la marche de la science : Les politiciens qui prétendent transformer leurs croyances en “plan” – la fameuse “prétention fatale” conceptualisée par Hayek- n’écouteront que les flatteurs qui leur disent que c’est possible (qui leur demanderont des budgets, des marchés publics, des subventions), minimiseront les difficultés et exagèreront les bénéfices attendus.         

    Michel Leblay 08/07/2019

    https://www.polemia.com/politique-etrangere-macron-revue-presse-radio-courtoisie/

  • 1, 2, 3, viva l’Algérie ! – Journal du lundi 15 juillet 2019

    1, 2, 3, viva l’Algérie !

    Alors que les deux derniers matchs de l’Algérie ont donné lieu à des scènes de violences et de pillages, les supporters des fennecs ont remis ça dimanche soir lors de la qualification de leur équipe de coeur pour la finale de la coupe d’Afrique des Nations. Un scénario qui laisse présager le pire en cas de victoire vendredi prochain.

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    La fête nationale n’a pas été de tout repos pour Emmanuel Macron. Alors que la crise des Gilets Jaunes se poursuit, un comité d’accueil était au rendez-vous pour huer le président et faire du rassemblement une nouvelle tribune de la colère.

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    Le Rassemblement National et ses alliés du groupe Identité et Démocratie n’auront pas de responsabilités institutionnelles à Bruxelles. Un revers après les bons résultats électoraux… mais qui peut également s’avérer être un atout pour l’avenir.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/can-les-fennecs-sement-le-chaos-journal-du-lundi-15-juillet-2019