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international - Page 833

  • La machine propagandiste américaine “Freedom House”

    L’organisation “Freedom House” est-elle véritablement une organisation indépendante, consacrant ses efforts à la promotion d’une vraie démocratie et d’une liberté authentique ? Plus que jamais, le doute est permis !

    Récemment, l’ONG américaine Freedom House a célébré son 70èmeanniversaire. Dans le monde, on connait surtout cette “Maison de la Liberté” pour son rapport annuel sur les progrès de la démocratie et de la liberté de la presse dans le monde. Dans l’univers médiatique occidental, cette Freedom House est très souvent citée, sous prétexte qu’elle serait indépendante. Ce qui, en revanche, est nettement moins connu, ou est plutôt sciemment tu, c’est que la Freedom House reçoit environ 80% de son budget, de manière directe ou indirecte, d’instances américaines officielles. Les quelque 11 milliards de dollars, dont a bénéficié cette fondation au cours de l’année 2011, proviennent en grosse partie du ministère américain des Affaires étrangères, de l’autorité US s’occupant d’aide au développement (l’USAID) ou de la NED (National Endowment for Democracy) qui n’est autre que le “bras civil” des services secrets, en d’autres mots de la CIA.

    Il nous paraît nécessaire de jeter un regard rétrospectif sur l’histoire de cette fondation et sur le contexte de sa création. Rapidement, on s’aperçoit qu’il n’est nullement question d’indépendance par rapport à l’État américain. Ce fut surtout l’épouse du Président américain de l’époque, Eleanor Roosevelt, qui présida à sa naissance pendant l’automne 1941. En coulisses, c’était évidemment son mari qui tirait toutes les ficelles. L’objectif de la fondation, au moment de sa création, n’était pas tant la diffusion planétaire de la “démocratie libérale” selon le modèle américain, mais la création, par propagande systématique, de toutes les conditions nécessaires pour faire participer directement  les États-Unis à la seconde guerre mondiale. La Freedom House ne dissimule nullement cette intention de départ et, sur son site de l’internet, son émergence est justifiée par la nécessité “après la fusion entre 2 groupes fondés avec le soutien tacite du Président Roosevelt, d’obtenir l’assentiment public à une participation des États-Unis à la guerre, à une époque où les préjugés isolationnistes donnaient le ton”. La propagande belliciste a donc été une caractéristique constante de laFreedom House, jusqu’à date très récente. On a ainsi pu constater qu’en mars 2003 la Freedom House a soutenu, avec toutes la virulence voulue, la guerre américaine contre l’Irak, contraire au droit des gens. Une déclaration l’atteste : « Du plus profond de notre cœur, nous espérons que ces efforts de guerre, où les forces américaines seront impliquées, se dérouleront au mieux et que la tyrannie de Saddam Hussein tombera en coûtant le minimum en vies humaines ».

    La qualité des membres du conseil de supervision de la Freedom House nous permet aussi de  dégager une image significative de la nature intrinsèque de l’ONG : d’après elle, ce conseil comprendrait « des dirigeants d’entreprises et de syndicats, d’anciens fonctionnaires gouvernementaux, des universitaires, des écrivains et des journalistes ». Cependant, parmi les anciens membres de ce conseil de supervision, on trouve une proportion, supérieure à la moyenne, de faucons néo-conservateurs comme Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz ou Jeanne Kirkpatrick. Ces 3 personnalités, tout comme un des nouveaux membres de ce conseil de supervision, Kenneth Adelman, étaient tous des partisans virulents de l’attaque contre l’Irak.

    Après la victoire des alliés occidentaux en 1945 et au début de la Guerre Froide, la Freedom House s’est muée en un instrument de la politique américaine d’endiguement de l’Union Soviétique. Le premier objectif était surtout de lier durablement les petites puissances d’Europe occidentale à Washington. « C’est pour cette raison que la Freedom House a soutenu très activement l’alliance atlantique de notre après-guerre ainsi que des stratégies et des institutions comme le Plan Marshall ou l’OTAN ». Après que les États-Unis aient pu aligner comme ils le voulaient leurs “partenaires” d’Europe occidentale, les efforts de la Freedom House se sont focalisés sur la lutte contre les États marxisants du Tiers Monde ; après la fin de la Guerre Froide et l’effondrement de l’Union Soviétique, la Freedom House est revenue en Europe, pour en faire son théâtre d’intervention principal. Il s’agissait surtout, dans un premier temps, de lier aux structures euro-atlantiques les anciens États communistes d’Europe centrale et orientale. Ou pour s’exprimer d’une autre manière : les anciens satellites de l’Union Soviétique devaient faire de Washington leur nouveau centre de gravitation.

    Pour faire d’une pierre 2 coups, la première antenne extérieure de la Freedom House est installée en 1993 en Ukraine, sous prétexte de « travailler à l’organisation d’élections libres et justes et de renforcer la société civile ». D’autres antennes sont installées ailleurs en Europe dans les années suivantes, notamment en Serbie et en Hongrie. Mais c’est l’Ukraine qui recevra la priorité dans les efforts de la Freedom House. Pourquoi ? Parce que l’État territorialement le plus vaste d’Europe est, d’une part, le pays par où transite le gaz naturel russe : il revêt dès lors une importance stratégique cruciale ; d’autre part, la maîtrise de l’Ukraine, si elle devenait fait avéré, constituerait une avancée capitale dans le projet américain d’affaiblir définitivement la Russie. Par conséquence, la Freedom House, pour réaliser ces objectifs, a soutenu la “révolution orange” à Kiev en 2004/2005, partiellement avec le soutien de la Fondation Open Society du spéculateur en bourse Georges Sörös. Dans ce contexte, Ron Paul, membre du Congrès à Washington, critiquait la politique suivie en décembre 2004, en soulignant que l’argent américain “servait surtout à soutenir un seul candidat, au détriment des autres”. Ron Paul désignait ainsi le vainqueur des élections de l’époque, Victor Youchtchenko, fidèle vassal de Washington qui entendait faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN. Ron Paul a encore été plus précis quand il a dénoncé l’immixtion patente des États-Unis dans le processus électoral ukrainien : « Nous savons que le gouvernement américain, via l’USAID, a octroyé des millions de dollars provenant de l’organisation PAUCI (Poland-America-Ukraine Cooperation Initiative), laquelle est administrée par la Freedom House. Suite à cela, l’organisation PAUCI a réparti les subsides gouvernementaux américains parmi d’innombrables ONG ukrainiennes ».

    La Freeedom House n’a pas caché sa satisfaction pendant la présidence de Youchtchenko à Kiev mais a changé radicalement d’attitude lorsque son rival de longue date, Victor Yanoukovitch, a été élu chef de l’État au début de l’année 2010. Yanoukovitch a opéré un nouveau rapprochement russo-ukrainien en commençant par renouveler le bail pour les ports de Crimée où mouille la flotte russe de la Mer Noire. Le bail, accordé aux navires de guerre russes, est prolongé jusqu’en 2041. Comme Yanoukovitch ne veut pas entendre parler d’une inféodation de son pays aux structures euro-atlantistes, la Freedom House a fait descendre la cote de l’Ukraine : de “pays libre”, elle est devenue “pays partiellement libre”. De plus, la Freedom House déclare que règnent en Ukraine “des abus de pouvoir” comme on n’en avait plus vu depuis 2004.

    Dans le collimateur des “diffuseurs de démocratie” établis à Washington se trouve aussi désormais la Hongrie. La raison de placer la nation hongroise dans le collimateur de Washington réside principalement dans la politique du Premier Ministre Viktor Orbàn, qui entend ne défendre que les seuls intérêts de la Hongrie. De plus, le parti Fidesz au pouvoir dispose de suffisamment de sièges, pour la première fois dans la Hongrie post-communiste, pour permettre à Orbàn de nationaliser les caisses privées de pension et de faire renaître la tradition de la “Couronne sacrée”, fondement du “cadre constitutionnel pré-moderne” de la Hongrie.

    La Hongrie appartient à cette catégorie de “pays en transition”, comme par ailleurs l’Ukraine et d’autres pays de l’ancienne zone communiste, où il s’agit de faire triompher l’influence américaine et de l’ancrer définitivement. L’obstacle majeur à ce projet est évidemment la Russie, car, premièrement, ce grand pays est dirigé de manière autoritaire par Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev, ce qui gène le travail de la Freeedom House et d’autres fondations américaines influentes ; deuxièmement,   la Russie exerce une influence sur ses voisins immédiats, ce qui est jugé “nuisible” à Washington. Raison pour laquelle une collaboratrice en vue de la Freedom House, Jennifer Windsor, déclare, très sérieusement, que, « de fait, la démocratie a échoué dans bon nombre de pays ayant appartenu à l’Union Soviétique et que cet échec est dû partiellement à l’exemple russe d’un autoritarisme en phase ascendante ». Voilà pourquoi cette dame réclame : « Les États-Unis et l’Europe doivent forcer la Russie à jouer un rôle constructif dans le soutien aux modes de comportement politiques démocratiques, tant à l’intérieur de la Fédération russe elle-même qu’à l’étranger ». 

    La pression qui s’exerce aujourd’hui sur Moscou ne se justifie pas, en fin de compte, par un souci de démocratie ou de droits de l’homme, qui tenaillerait les personnalités politiques et économiques américaines et euro-atlantistes, mais bien plutôt par des intérêts économiques et commerciaux sonnants et trébuchants. La Russie, en effet, comme chacun le sait, est immensément riche en matières premières, tout comme l’Iran (celui du Shah hier comme celui d’Ahmadinedjad aujourd’hui) est riche en pétrole et en gaz naturel ou comme la Chine qui ne cesse de croître sur le plan économique. Ces 3 pays sont de nos jours les cibles privilégiées du soft power américain en action. Outre leurs matières premières ou leurs atouts industriels, ils ont un point commun : ils refusent de suivre les injonctions des cercles politiques américains et de Wall Street et n’adoptent pas la marche qu’on tente de leur dicter en politique comme en économie.

    ► Bernhard Tomaschitz, zur Zeit n°45/2011. 

    http://www.archiveseroe.eu/recent/35

  • Burundi : la descente aux enfers ?

    A l’initiative de la France, le Conseil de Sécurité des Nations Unies s’est réuni, lundi 9 novembre, pour discuter de la situation au Burundi. Enfin ! Jusqu’à présent, les dirigeants occidentaux étaient très occupés avec la crise syrienne et les centaines de milliers de migrants et autres réfugiés qui affluent vers -  et à travers -  l’Europe. Les projecteurs de nos grands médias étaient quant à eux braqués dans la même direction. La crise qui se développe depuis des mois au Burundi ne semblait pas attirer d’attention internationale. Depuis des mois, dans différents articles et lors d’émissions de radio, je n’ai eu de cesse que de tenter de tirer le signal d’alarme au sujet du Burundi. Ce pays, où j’ai vécu quelques mois alors qu’il semblait avoir atteint le fond de l’abîme, a eu, depuis plus d’un demi-siècle,  plus que sa part de massacres. L’histoire est-elle en train de se répéter ? La vie politique du Burundi semble toujours avoir été marquée du sceau de la violence.

    Violence avant même l’indépendance, lorsque, le 13 octobre 1961, le charismatique prince Louis Rwagasore[1], fils du Mwami et leader de l’UPRONA[2], devenu chef du gouvernement depuis seulement 14 jours, fut assassiné par un jeune Grec, sans doute manipulé par le pouvoir colonial belge. L’UPRONA venait de remporter les élections législatives.

    Violence encore lorsque  15 janvier 1965 le premier ministre  Pierre Ngendandumwe fut à son tour assassiné.  Triste année que cette année-là  qui vit ensuite des militaires hutu tuer d’autres militaires, tutsi ceux-là, puis des politiciens hutu être éliminés par des politiciens tutsi. Ces tueries entre tutsi et hutu allaient se reproduire, cycliquement, durant les décennies suivantes et marquer durablement la vie politique burundaise.

    Violence toujours, en 1969, lorsque des politiciens et des militaires hutu furent arrêtés et tués par le régime militaire à dominante tutsi.

    Paroxysme de violence, surtout, en 1972, lorsque l’ancien roi Ntare V fut assassiné par des insurgés hutu tentant de renverser le pouvoir militaire tutsi. En représailles, 100 000 personnes, voire plus, essentiellement hutu, furent impitoyablement massacrées. Cette  épouvantable tragédie en annonçait malheureusement d’autres, tant au Burundi qu’au Rwanda voisin.

    La violence, toujours la violence, en 1988, lorsque de nouveaux massacres firent 20 000 victimes. Et, durant toutes ces années 60, 70 et 80, une succession de régimes militaires toujours dirigés par des officiers tutsi, tous originaires de la même localité de Rutovu, dans la province Bururi : le capitaine Michel Micombero qui prit le pouvoir en 1965 et qui mit fin à la monarchie fut renversé en 1976 par le colonel Jean-Baptiste Bagaza, lui-même chassé du pouvoir par le commandant Pierre Buyoya en 1987. Ce dernier militaire eut pour mérite de tenter d’apaiser les tensions entre les Hutu et les Tutsi et, ce faisant, de renforcer l’unité nationale. Il fit entrer autant de Hutu que de Tutsi dans ses gouvernements et eut le courage de mettre son pays sur la voie de la démocratie, avec la tenue d’élections multipartites en 1993. Élections qu’il perdit, les Hutu, majoritaires, ayant voté pour le candidat d’opposition, Melchior Ndadaye, un Hutu. Buyoya eut l’élégance d’accepter le résultat et de se retirer en transmettant le pouvoir au vainqueur. Mais ses anciens collègues de l’armée eurent moins de scrupules puisque, trois mois seulement après son élection, Ndadaye fut arrêté par des militaires et tué, ainsi que six de ses ministres et que le président du Sénat.

    Terrible période que ces années 1993-1996 qui virent le Burundi être ensanglanté par la guerre civile, à la suite de l’assassinat du président Ndadaye. Combien de Burundais périrent durant ces années-là ? Pas moins de 200 000. Victimes de combats entre armée à dominante tutsi et rébellion hutu, mais surtout victimes de massacres aveugles commis de part et d’autre : hommes, femmes et enfants hutu exécutés par la soldatesque tutsi, hommes, femmes et enfants tutsi éliminés par des hommes armés de la rébellion hutu, aveuglés par la haine.

    Le pire, dans cette violence génocidaire qui débuta en 1993, c’est qu’elle contribua probablement à engendrer le génocide rwandais. Tout ce qui se produisait au Burundi était colporté, exagéré, utilisé par les factions rwandaises qui y trouvèrent des arguments pour se radicaliser et exacerber la haine. L’assassinat des dirigeants hutu burundais, perpétré par des militaires tutsi, renforça la conviction des extrémistes hutu rwandais qu’il ne fallait reculer devant rien pour tenter de sauver le pouvoir hutu, au Rwanda. Les massacres de civils tutsi burundais redoublèrent  l’ardeur des combattants tutsi rwandais à en finir avec un régime à dominante hutu.  L’homme qui assurait l’intérim de la présidence burundaise, Cyprien Ntaryamira, fut d’ailleurs victime des évènements rwandais, puisqu’il mourut aux côtés du président Juvénal Habyarimana lorsque l’avion présidentiel de ce dernier fut abattu en phase d’atterrissage, à Kigali, le 6 avril 1994.  Les deux guerres civiles s’entremêlèrent souvent, puisque des Burundais ou des réfugiés rwandais au Burundi combattirent au Rwanda et que l’inverse se produisit également.

    En 1996, Pierre Buyoya, le militaire putschiste de 1987, le président sortant défait en 1993, revint au pouvoir. Non, il ne fit pas vraiment un nouveau coup d’État. Il se contenta de ramasser ce qui restait de pouvoir dans un pays à feu et à sang. La communauté internationale riposta en isolant le Burundi, en votant des sanctions contre lui. Buyoya engagea cependant des négociations avec la rébellion et un accord  de paix fut signé à Arusha en l’an 2000, permettant ainsi au pays de sortir de l’engrenage sans fin de la violence et de s’engager dans une période de transition. Cette transition permit l’intégration de l’opposition hutu aux institutions de la République. En 2003 Pierre Buyoya céda la présidence au vice-président hutu issu de cette opposition, Domitien Ndayizeye. Cette période s’acheva en 2005 avec l’adoption d’une nouvelle constitution et l’organisation d’élections. Ces dernières virent la victoire sans appel de l’ancien chef de la rébellion armée, Pierre Nkurunziza, et de son mouvement, le CNDD-FDD[3], transformé en parti politique. Le nouveau président est le fils d’un politicien hutu, tué lors des massacres de 1972. Réélu pour un second mandat en 2010, Nkurunziza s’est à nouveau présenté en 2015, foulant ainsi aux pieds les accords de paix d’Arusha qui stipulaient, dans leur article 7, que le président « est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels. » C’est cette insistance à se représenter qui provoqua la crise politique de 2015. La Cour Constitutionnelle valida pourtant sa candidature, mais le vice-président de cette même cour s’enfuit en Belgique, dénonçant les pressions exercées sur lui-même et sur ses pairs, ainsi que les menaces de mort. Depuis le mois d’avril, Bujumbura a été le théâtre d’imposantes manifestations contre cette nouvelle candidature. En mai, il y eut même une tentative de coup d’État, organisée par un ancien chef d’état-major qui se réfugia au Rwanda après l’échec du putsch. La médiation est-africaine, menée par le chef de l’État ougandais, n’a pas permis de trouver une sortie de crise, le président ne renonçant pas à sa candidature et l’opposition demeurant ferme sur ses principes. Il y avait d’ailleurs une certaine ironie dans la désignation de Yoweri Museveni comme « médiateur » ! Cet homme, arrivé au pouvoir en Ouganda 1986 après avoir eu le dessus dans une épouvantable guerre civile, est demeuré depuis lors à la tête de son pays en modifiant la constitution à sa convenance et en se présentant à des élections gagnées d’avance. Au moment même de sa désignation, il préparait d’ailleurs sa candidature pour les élections de 2016. Quelle crédibilité un tel homme pouvait-il avoir auprès d’une opposition burundaise luttant contre une nouvelle candidature de Nkurunziza ? Les élections burundaises, tant législatives que présidentielles, eurent lieu, mais elles furent boycottées par l’opposition. C’est donc sans surprise que le CNDD-FDD remporta la majorité absolue lors des législatives de juin et que le président-candidat gagna son troisième mandat aux présidentielles de juillet. Cependant, ces victoires ne découragèrent ni l’opposition ni les manifestants, malgré la répression policière. Depuis, la violence n’a pas cessé, en particulier dans les quartiers de la capitale acquis à l’opposition. Des gens disparaissent, d’autres sont arrêtés et, pour certains, leurs corps criblés de balles sont ensuite retrouvés dans la rue. La société civile burundaise n’a pas été épargnée par ce nouveau cycle de violences. Pierre-Claver Mbonimpa, un activiste des droits de l’Homme renommé, déjà plusieurs fois arrêté, a ainsi réchappé de justesse à une tentative d’assassinat, le 3 août. Blessé par balles, il a été évacué en Belgique, où il se trouve encore, en convalescence. Le 9 octobre, c’est son son gendre qui a été assassiné. Le 6 novembre, le corps de son plus jeune fils a été retrouvé au bord d’une rue. Quelques heures plus tôt, il avait été arrêté par la police. Selon des témoins, le corps portait des traces de blessures par balles. Dans la nuit du 7 au 8 novembre, ce sont 9 personnes qui furent froidement abattues dans un bar, par des hommes en uniformes. Les propos menaçants de certains officiels, en particulier ceux du président du Sénat, n’ont fait qu’exacerber la tension, laissant craindre que des massacres de grande ampleur ne soient en préparation. Durant tous ces mois de crise, des dizaines de milliers de Burundais ont préféré prendre le chemin de l’exil, au Rwanda et en Tanzanie, comme à l’époque de la guerre civile.

    Le Rwanda, dirigé d’une main de de fer depuis 1994 par un dictateur tutsi, Paul Kagame, semble déterminé à déstabiliser son voisin. Le général burundais auteur du putsch manqué de mai y a reçu bon accueil et il semble avoir la volonté de mener la lutte armée contre Nkurunziza depuis le Rwanda. Ces derniers jours, Kagame s’est livré à de violentes attaques verbales contre son collègue burundais, l’accusant de se préparer à massacrer son peuple. Il est vrai que Kagame est un spécialiste de la question, puisqu’il est lui-même arrivé au pouvoir grâce à deux massacres de grande ampleur, l’un commis par ses ennemis, l’autre par ses propres troupes. Kagame semble cependant oublier un détail : c’est la volonté de Nkurunziza, au pouvoir depuis 10 ans seulement, d’être élu pour un troisième mandat qui a déclenché l’actuelle crise burundaise.  Or, le dictateur rwandais, au pouvoir depuis 21 ans, est en train de faire modifier la constitution afin de parvenir à se représenter en 2016 et - pourquoi pas ? – de demeurer au pouvoir jusqu’en 2034 ! Pourquoi ce qui est inadmissible au Burundi le serait-il moins  au Rwanda ? Pourquoi la communauté internationale s’est-elle montrée si véhémente à l’égard du président burundais et si discrète au sujet du processus engagé au Rwanda ? Et surtout, pourquoi Kagame est-il tellement persuadé que le peuple rwandais demeurera indéfiniment docile sous sa férule, alors que le peuple burundais n’a pas hésité à descendre dans la rue pour faire entendre sa voix ? Kagame a donc bien tort de jeter de l’huile sur le feu burundais, car le brasier rwandais risquerait bien, lui aussi, de se rallumer. Il sera alors bien difficile de l’étouffer.   

    Rwanda et Burundi sont deux pays voisins de langue et de culture similaires. Leurs sociétés sont divisées par le même clivage hutu-tutsi, et toutes deux ont été traumatisées par des éruptions de violences qui firent des centaines de milliers de victimes, tant hutu que tutsi. Tout ce qui se passe dans l’un des deux pays a toujours des répercussions dans l’autre. Il est donc urgent de tout entreprendre pour arrêter l’engrenage sanglant au Burundi, dans l’intérêt des deux peuples.  Le Burundi est un pays magnifique. Ses montagnes verdoyantes plongent dans les eaux bleues de l’incomparable lac Tanganyika. Sa terre est fertile et suffirait largement à nourrir sa population. Ses troupeaux de vaches aux cornes immenses sont la fierté de leurs éleveurs. Ses athlétiques et talentueux tambourinaires ont fait la renommée du pays à travers le monde. Le peuple burundais, après avoir surmonté tant d’épreuves tragiques, mérite de vivre en paix, en paix avec lui-même. Le président Nkurunziza saura-t-il sortir de sa crise de paranoïa actuelle et prendre l’initiative d’un véritable dialogue inter-burundais ? En agissant ainsi, il se grandirait et gagnerait sa place dans l’Histoire du Burundi et celle de l’Afrique. L’un de ses prédécesseurs, Pierre Buyoya, a su, à deux reprises, renoncer au pouvoir et le transmettre pacifiquement. Aujourd’hui, Buyoya compte parmi les sages de l’Afrique, continent qu’il parcourt inlassablement afin d’offrir ses services d’homme de paix. Puisse Pierre Nkurunziza suivre son exemple !

    Hervé Cheuzeville 

    [1]  Fils du Mwami (roi) Mwambutsa IV

    [2] Union pour le Progrès National

    [3]  Conseil National pour la Défense de la Démocratie-Forces de Défense de la Démocratie

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/europe-international/1630-burundi-la-descente-aux-enfers

  • Attentats de Paris - Conséquences du double jeu des pays occidentaux !

    La France est de nouveau plongée dans un deuil.

    Les attentats, la prise d'otages à Paris dans la soirée du vendredi 13 Novembre 2015, lesquels ont fait plus de 120 morts et plus d'une centaine de blessés, étalés sur plusieurs lieux d’attentats différents, est un nouveau traumatisme pour le pays, un nouveau traumatisme pour le monde occidendal.

    Cet article va essayer de dévoiler voire de dénoncer l'origine du terrorisme qui vient à nouveau de frapper la France !

    Le constat

    Le président français F. Hollande annonce la fermeture des frontières suite aux attentats / la France est dans un état d'urgence / ceci malgré le programme Vigipirate qui avait été élevé au niveau maximum suite aux attentats de Janvier 2015.

    Des refugiés des guerres qui affluent par millions en Europe en cette année 2015, essentiellement en provenance des pays du proche et moyen orient (pays en guerre).

    Des frontières sont établies voire fermées dans un bon nombre des pays européens mettant en cause l’accord de Schengen.

    Des pays du proche et moyen orient sont mis à feux et à sang, les uns après les autres, par divers groupes terroristes.

    Des groupes terroristes qui se sont multiplié ces dernières années.... Terrorisme qui ne s'arrête plus devant nos portes !

    Puis il y a la propagande des médias occidentaux pour diaboliser la Russie suivie d'un boycott prononcé de la part de l'Europe envers les Russes suite à la crise / guerre en Ukraine.

    Les Questions que les grands médias occidentaux devront se poser :

    -   Malgré le renforcement du plan Vigipirate, malgré les écoutes de la NSA (surveillance généralisé), comment se fait-il que l'état français, ses services secrets n'ont pas pu éviter ces attentats ?
    -   Existe-t-il un lien entre tous ces événements dressés dans mon constat, et si OUI quel est-il ?
    -   Comment se fait-il qu'il y a des groupes terroristes qui « fleurissent - prospèrent » durant ces dernières années au proche et moyen orient ?
    -   Qui finance voire soutient ces groupes terroristes ?
    -   Les pays occidentaux jouent-ils un double jeu en prétendant vouloir combattre les terroristes tout en les soutenant, par des "canaux secrets", notamment par l'intermédiaire des pays vassaux comme l’Arabie-Saoudite et le Qatar (les Wahhabites), assurant le financement et l’approvisionnement en armes des terroristes ?
    -   Les lois liberticides en France sont-elles adaptées pour combattre le terrorisme et ne serviront-elles pas d'autres intérêts, des intérêts de l’oligarchie financière ?

    Une des revendications des terroristes à Paris avait rapidement donné l'orientation des attentats !
    "Nous sommes là pour venger nos frères en Syrie" annoncent-ils.

    Retour vers l'origine du "terrorisme islamique"

    Depuis le terrible échec de la guerre américaine au Vietnam, les Etats Unis ont décidé à ne plus se faire piéger dans ce type de conflit et d'employer d'autres stratégies pour déstabiliser les états pour combattre leurs "ennemis" dans le monde pour rétablir soi-disant leur vision de "démocratie".

    Au lieu d'affronter directement les ennemis en envoyant des soldats américains dans des zones de conflit les américains ont décide de soutenir des groupes "dits d'opposition", des groupes terroristes ! Les Etats-Unis ont ainsi ouvert la boîte de pandore.

    Zbigniew Brzezinski : "Oui. Selon la version officielle de l’histoire, l’aide de la CIA aux moudjahidine a débuté courant 1980, c’est-à-dire après que l’armée soviétique eut envahi l’Afghanistan, le 24 décembre 1979."

    "Mais la réalité gardée secrète est tout autre : c’est en effet le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l’assistance clandestine aux « opposants du régime prosoviétique de Kaboul ». Et ce jour-là j’ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquais qu’à mon avis cette aide allait entraîner une intervention militaire des Soviétiques."
    http://www.voltairenet.org/article165889.html

    Remarque : Brezinski est d'origine polonaise, il déteste les Russes."

    Le terrible aveu d’Hillary Clinton

    Nous avons créé et financé Al-Qaïda !

    Zbigniew Brzeziński à Poutine : « Arrêtez de frapper NOTRE Al-Qaïda, ou bien c’est la troisième guerre mondiale »
    http://www.alterinfo.net/Brzezinski-a-Poutine-Arretez-de-frapper-NOTRE-al-Qaida-ou-bien-c-est-la-troisieme-guerre-mondiale_a117806.html

    Toutes ces guerres au proche et moyen orient sont initiées par une politique du "Chaos contrôle", Chaos contrôlé par les les États-Unis et Israël (projet de balkanisation du proche et moyen orient => démantèlement des états par des guerres / des attentats / la division des états en ethnies religieuses les affaiblissent ainsi) !
    Toutes ces guerres au proche et moyen orient sont également soutenues par des pays vassaux des Etats Unis ....

    La France avait agressé en 2011 un pays souverain, la Libye en le bombardant (quand N. Sarkozy été président). C’est sans être mandaté par personne que BHL s’est attribué un rôle diplomatique officiel !
    http://rue89.nouvelobs.com/2012/04/07/libye-quand-bhl-engageait-la-france-sans-laval-de-sarkozy-230933

    Mais, soixante ans après son décès, certains gouvernements ne semblent pas avoir intégré cette vérité et persistent à commettre les mêmes fautes sur la base des mêmes calculs erronés s’attendant, à chaque fois, à des résultats différents.
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    Il est prouvé que l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures des États ne mène qu’à leur destruction, engendrant opportunément les crises humanitaires et le chaos, les transformant en usines de fabrication d’extrémistes et de terroristes.
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    C’est exactement ce qui s’est passé quand ils ont détruit l’Irak, la Libye, en Syrie, au Yemen et d’autres pays. C’est exactement ce qui se passe depuis qu’ils nous ont expédié Daech, Jabhat al-Nosra, Khorassan et d’autres encore ; le terrorisme possédant désormais un État ou un Khalifat, comme certains se plaisent à le qualifier.

    Malgré cela, les mêmes gouvernements ayant enfreint la logique qui veut que les mêmes causes produisent les mêmes effets, insistent à appliquer la même recette empoisonnée en Syrie et à user des mêmes slogans mensongers, en dépit des dévastations consécutives à leur ingérence, dont l’ampleur est reconnue par tous, y compris les planificateurs. Témoin en est la dernière sortie de l’ex-premier ministre de Grande Bretagne, Tony Blair, nous avouant vingt-deux ans après l’invasion de l’Irak par les États-Unis qu’elle s’était fondée sur des « informations fausses » et mensongères.

    Et nous voici, quatorze années après l’attaque terroriste sur le World Trade Center à New York, bien obligés de constater que les stratégies appliquées dans le cadre de la « Guerre contre le terrorisme » ont créé cent Ben Laden au lieu d’un, et des dizaines d’organisations ayant adopté l’idéologie d’Al-Qaïda dans plusieurs pays au lieu d’une seule en Afghanistan, le terrorisme s’étant propagé jusqu’aux pays de ses créateurs et promoteurs jusqu'à en France, jusqu'à Paris !

    Une courte vidéo de 13 minutes avec Michel Collon qui évoque Zbigniew Brzeziński 2 fois dans cette vidéo.

    Zbigniew Brzeziński fait partie des gens qui ont élaborée entre autres le projet américano / sioniste de la balkanisation du proche et et moyen orient ...


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    Lisez Zbigniew Brzeziński [ “Le Grand Échiquier”, 1997.]
    Il se vante, notamment, d’avoir fait tomber l’Union Soviétique grâce aux légions islamistes d’Al-Qaïda en Afghanistan financé par les États-Unis dans les années 80.
    .
    L’Occident, en tête de liste États-Unis et Israël, a inventé le terrorisme islamique globalisé et l’instrumentalise en fonction de ses objectifs géostratégiques.

    Michel Collon - L'OTAN est une association de criminels

    Parce que la paix n’est pas assez capitaliste, parce que la paix contrarie les rêves de grandeur d’une élite paranoïaque dont les citoyens n’ont manifestement jamais la possibilité de se débarrasser, que ce soit ici en Occident ou en Orient, les États-Unis et Israël cherchent à précipiter le monde dans une guerre permanente et généralisée, dont la Syrie, après la Libye et avant le Liban et l’Iran, n’est que la préfiguration accablante de ce qui nous attend : un monde où l’Empire règne sur le chaos, « car il vaut mieux dominer des ruines que ne pas dominer du tout » !?!

    D’un coté, le gouvernement étasunien de Barack H. Obama a transgressé ouvertement le droit international en soutenant d’une manière active et en l’armant une insurrection et une guerre civile contre le gouvernement de Bachar el-Assad en Syrie. De l’autre, ce même gouvernement étasunien fait mine de considérer illégitime l’organisation terroriste de l’État Islamique (EI), soutenue de l’extérieur par la mouvance sunnite, et déclare vouloir la “dégrader et la détruire” à l’aide de bombardements.
    .
    Si un gouvernement étranger voulait détruire un pays et le mettre en ruines, ce serait probablement la chose à faire, car c’est ce que le gouvernement étasunien a fait au cours des dernières années en soutenant les protestations contre le gouvernement syrien et en fomentant un soulèvement contre ce même gouvernement, selon le modèle des révolutions colorées que la CIA a parrainées dans plusieurs autres pays (révolution des roses en Géorgie en 2003, orange en Ukraine en 2004 et en 2014 et des tulipes au Kirghizistan en 2005, etc.). Pour cette raison, on peut dire que le gouvernement américain a facilité, directement et indirectement, la montée de l’extrémisme islamique au Proche Orient, dans l’espoir que ce dernier réussisse à renverser le régime séculier de Bachar al-Assad.
    http://www.mondialisation.ca/la-situation-confuse-en-syrie-face-a-letat-islamique-ei/5476863

    La France a été frappé dans son cœur, à Paris, des innocentes victimes sont de nouveaux morts, …. des victimes qui allongent la longue liste des victimes qui fuyant les zones des guerres et mettant l'Europe et l'occident devant ses responsabilitées.

    Il est important pour moi de dénoncer les instigateurs, les causes, qui ont permis que le terrorisme se développe dans le monde et qui risque de bientôt frapper la Russie, pays qui combat le terrorisme depuis le soutien de Al-Qaïda par les américains en Afghanistan.

    « La folie c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent  »,disait Einstein.

    L’occident doit arrêter sa politique du pompier pyromane dont les grands médias sont coresponsables !

    http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/attentats-de-paris-consequences-du-174049

  • 128 morts, 200 blessés, 8 terroristes tués

    8 terroristes sont morts dans les attentats :

    • 3 se sont fait exploser aux alentours du Stade de France.
    • 3 se sont fait exploser à l'intérieur du Bataclan, et un quatrième à avoir été tué lors de l'assaut des forces de l'ordre.
    • Un autre s'est fait exploser boulevard Voltaire.

    6 lieux ont été attaqués simultanément :

    • Bataclan : 82 morts<. Plusieurs hommes armés à visage découvert font irruption et ouvrent le feu,aux cris de "Allah Akbar", dans la salle de spectacle du Bataclan où se produit le goupe de blues américain Eagles of Death Metal. Une prise d'otages de près de trois heures.
    • Stade de France : 4 morts. Une première explosion se produit à 21H20 aux abords du Stade de France. Le président français François Hollande, qui assistait à un match de football France-Allemagne, est immédiatement évacué, les entrées et sorties du stade sont bouclées. Trois explosions retentissent au total autour de l'enceinte sportive. Une personne est morte, ainsi que trois terroristes.
    • Rue de Charonne : 18 morts. Un homme dit avoir entendu des tirs pendant "deux, trois minutes", "des rafales". 
    • Rue Alibert : au moins 12 morts. Un peu plus au nord, une fusillade éclate à l'angle des rues Bichat et Alibert, sur la terrasse du restaurant Le Petit Cambodge. 
    • Rue de la Fontaine au roi : au moins cinq morts. A quelques centaines de mètres du Bataclan, rue de la Fontaine au roi, la terrasse d'une pizzeria, La Casa Nostra, est visée. Cinq personnes sont abattues par plusieurs rafales d'une "mitrailleuse automatique".
    • Boulevard Voltaire : un mort. Une attaque a également eu lieu boulevard Voltaire, pas très loin du Bataclan. Le terroriste est mort.

    Bachar Al-Assad, que des députés doivent rencontrer aujourd'hui, a déclaré :

    "La France a connu hier ce que nous vivons en Syrie depuis 5 ans". 

    Le décret instaurant l'état d'urgence est en ligne.

    A propos du Batacla, on découvre :

    "Eagles of Death Metal défendait sur scène devant 1500 personnes son nouvel album Zipper Down («braguette baissée»). Un disque qui à en croire les membres du groupe aurait le mérite de «stopper le réchauffement climatique» et de «guérir le problème de la faim dans le monde». Parce que, comme l’explique Jesse Hughes, «il n’y a aucun souci qui ne peut être résolu en baisant un cul». Bref, un état d’esprit très poil à gratter qui n’est sûrement pas pour déplaire à Charlie Hebdo. [...]

    Pour Le Point, le choix du Bataclan ne serait pas forcément une cible au hasard. La salle de concert située boulevard Voltaire, là même où les chefs d’État ont défilé le 11 janvier dernier après l’attaque de Charlie Hebdo et de l’Hypercacher, serait régulièrement menacée par des groupes radicaux car ses propriétaires sont juifs et que plusieurs organisations juives ont pour habitude de s’y rassembler. Comme l’explique le site de l’hebdomadaire, des membres de Jaish al-Islam, l’Armée de l’Islam, soupçonnées de l’attentat qui a coûté la vie à une étudiante française au Caire en février 2009, voulaient ouvertement la prendre pour cible en 2011. Plusieurs sites israéliens ont ainsi rappelé qu’Eagle of Death Metal s’est produit dans l’État hébreu cet été, malgré les appels au boycott du groupe."

    Michel Janva

  • Athènes appelle Ankara à stopper le trafic de migrants « organisé »

    La Turquie n’est évidement pas étrangère à l’intensité du flux de migrants venant de ses côtes. La Grèce commence à le dénoncer timidement…

    Le trafic de migrants au départ de la Turquie est une opération « organisée » qui fonctionne au vu et su de tous, a affirmé vendredi le ministre grec de la politique migratoire, Iannis Mouzalas, appelant la Turquie à y mettre fin.

    Côté turc, « vous pouvez voir des images » montrant « en plein jour des villages entiers se rassembler pour voir des réfugiés être embarqués par des trafiquants dans des bateaux » à destination des îles grecques, a lancé le ministre dans une conférence de presse.« Il n’y a rien de secret », a-t-il affirmé, citant des images de la station Kanal 7 de Cesme, une localité située sur les côtes occidentales turques, en face de l’île grecque de Chios. La Turquie doit faire de preuve de « la volonté de stopper les flux », a-t-il insisté. Il s’est toutefois défendu d' »accuser » la Turquie, où le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, doit se rendre le 17 novembre pour discuter des moyens de « limiter » les passages, comme le réclame l’Union Européenne.
    La Grèce a exclu des patrouilles communes avec la Turquie au vu du différend bilatéral sur les limites territoriales en Egée, mais « nous demandons que Frontex (agence de surveillance des frontières externes de l’UE, ndlr) aille jusqu’aux côtes turques « , a avancé le ministre.

    La Grèce s’était jusque là gardée d’épingler ouvertement l’inaction voire la complaisance de la Turquie envers l’industrie migratoire qui prospère depuis des mois sur ses côtes.

    Mais Athènes, mise elle même sous pression par l’UE pour stopper les flux et prendre en charge les arrivants sur son sol, s’impatiente des lenteurs européennes à convaincre Ankara de coopérer

    Source

    http://www.contre-info.com/athenes-appelle-ankara-a-stopper-le-trafic-de-migrants-organise#more-39880

  • Le Nouvel Ordre Mondial passe par Damas

    Ex: http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr

    Si la Syrie tombait, la Russie serait, en plus d’une humiliation diplomatique, menacée dans son intégrité territoriale, ce qui pourrait induire un éclatement de la Fédération de Russie. Les événements qui se déroulent actuellement en Syrie ne sont en aucun cas liés à la question de démocratisation de la société ni pour plus de liberté pour les Syriens. 

    Il s’agit d’un ordre mondial que cherchent à imposer les États-Unis avec leurs vassaux occidentaux prédateurs à un autre monde qui, la Russie en tête, réclame plus de participation dans la gestion des affaires internationales desquelles ils ont été exclus depuis des décennies.

    Le point de départ pour la nouvelle configuration géopolitique du monde passe aujourd’hui par Damas. L’avenir de la Russie s’y joue actuellement. Poutine sur la ligne de Catherine II (1) qui considérait que « Damas détient la clé de maison Russie » comprend bien que « Damas est la clé d’une nouvelle ère ». Depuis le début des contestations en Syrie, la Russie, appuyée notamment par la Chine et l’Iran, a décidé de faire échouer toutes les tentatives d’un changement de régime car elle était persuadée que si le plan des Occidentaux réussissait, elle serait confinée dans un rôle de second plan et serait menacée dans son intégrité territoriale.

    C’est pourquoi, dès le début de la crise, la Russie s’était montrée très ferme et s’est opposée à toute intervention militaire, et ce malgré les pressions du Conseil de sécurité, de l’assemblée générale de l’ONU et de la Ligue arabe. A chaque tentative visant la reproduction du scénario libyen ou yéménite, elle opposa un refus catégorique. Hypocritement, les Occidentaux semblent ne pas comprendre les raisons de la position russe en avançant que Moscou avait, en Syrie, des intérêts économiques et de soutiens logistiques pour sa flotte militaire.

    Ce ne sont nullement les contrats d’armement passés avec ce pays, ni le port de Tartous qui sont les enjeux stratégiques russes dans la région au point de mener une lutte atroce pour éviter que l’État syrien ne tombe. Cela est confirmé en partie par le directeur du Centre d’analyse sur les stratégies et les technologies-Moscou Rousslan Poukhov, qui a déclaré : « penser que la Russie soutient Damas en raison des ventes d’armes est une aberration !

    C’est totalement hors sujet ». (2)Loin de l’instauration de la démocratie ou des libertés, c’est le rôle résistant de la Syrie qui est visé. En soutenant les mouvements des résistances palestiniennes et libanaises, la Syrie a fait avorter tous les plans américains pour la mise en place du Grand Moyen-Orient dans lequel les États arabes seront atomisés et soumis au diktat israélien. Par ailleurs, son alliance stratégique avait l’Iran a fait que l’axe hostile aux plans étatsuniens se consolide dans la région.Pourquoi la Russie n’admettra-elle pas une victoire des prédateurs de la Syrie ?

    Si la Syrie venait à tomber, de sérieuses menaces pèseraient sur elle, et les plus manifestes sont :A- AU PLAN ECONOMIQUEPoutine sait parfaitement que pour que son pays puisse prétendre au statut de grande puissance il faut qu’au travers de son économie il renforce sa force militaire et rende sa politique étrangère plus agressive en vue d’une influence réelle au niveau mondial. Il affiche ses prétentions en disant « en d’autres termes, nous ne devrions tenter personne en nous autorisant d’être faibles. » (3).

    Dans cette notion de puissance, le facteur économique est déterminant. Si l’opposition syrienne l’emportait, cela signifierait que la bataille féroce pour le contrôle des sources d’énergie tournerait en faveur des États-Unis et de leurs alliés, permettant à ceux-ci d’étendre leur influence de la Syrie jusqu’en Australie. Les implications qui en découleraient seraient : l’avortement du programme ambitieux de développement économique basé sur la réduction de la dépendance de l’économie vis-à-vis des matières premières et sur l’innovation articulée autour des hautes technologies pour devenir une grande économie mondiale.

    Dans une interview à la BBC, Douglas MC Williams, Chef du Centre de Recherches Britannique (CBER), déclarait : « La Russie arrivera en quatrième position dans le classement des plus grandes économies mondiales d’ici l’horizon 2020 » (4)Les ressources du financement de ce projet provenant essentiellement des exportations gazières seraient compromises.

    Les recettes de Gazprom 2011 qui contrôle plus de 80% de la production de gaz s’élèvent à 118 M $. En vue d’empêcher que ces recettes atteignent le niveau escompté,, il devient impératif, de torpiller l’exportation du gaz russe vers l »Europe à travers les gazoducs paneuropéens en projet ; le South Stream et le Nord Stream. Les pays européens devraient être approvisionnés par le gaz iranien par le Nabucco (5), gazoduc reliant l’Iran à l’Europe centrale via la Turquie.

    Le Qatar pourrait faire transiter son gaz pour l’Europe également par la nouvelle Syrie amie, écartant définitivement l’alimentation de ce continent par le gaz russe. Dans cette hypothèse, la Russie ne peut qu’enterrer son programme de développement, notamment son ambitieux programme militaire d’armement 2011/2020 d’armement pour l’équipement de ses forces armées pour lequel elle prévoit une enveloppe financière de 650 milliards de dollars » (6) au titre d’un programme et « 114 milliards de dollars au titre de la modernisation des équipements ». (7)

    Les USA contrôleraient le Liban, la Syrie et l’Iran et, par conséquent, maitriseraient les sources d’approvisionnement énergétique situant dans un espace géographique et stratégique énergétique Liban Syrie, Irak et Iran. D’où cette lutte acharnée pour faire tomber la Syrie.B – AU PLAN SECURITAIRE :La chute de B. Al-Assad, ouvre la politique d’endiguement mis en place en 1946 par Georges. F. Kennan (8). Les actions d’encerclement de la Russie seront relancées. Cette stratégie, en matière de géopolitique, est fondée sur la ligne Brezinski (9) qui prévoyait la domination de l’Union Soviétique en deux étapes, l’encerclement de la Russie en premier lieu, pour ensuite passer à sa déstabilisation, pour mieux contrôler son espace périphérique. Cette stratégie est aussi valable pour la Russie d’aujourd’hui.

    La politique de Gorbatchev que Poutine qualifiait de « La plus grande catastrophe du XXème siècle » (10) serait de retour pour démanteler définitivement la Fédération de Russie. Ce démantèlement induirait probablement un transfert, au nord du Caucase, des Djihadistes qui opèrent actuellement en Syrie en vue d’instaurer une république islamique. Il est rappelé que le nord du Caucase (Daghestan et Tchétchénie) est à prédominance musulmane.

    Doku Umarov (11) n’avait-il pas proclamé « l’Emirat caucasien. » en 2007. (12)Un des pivots américains dans la région montrera ses crocs pour la restauration de l’Empire Ottoman. Il s’agit de la Turquie qui, base avancée des intérêts américains en Eurasie, rêve toujours d’un empire qui s’étendrait jusqu’à l’Asie centrale, ex territoires soviétiques. Une aubaine pour qu’elle étende son hégémonie jusqu’aux confins de Moscou sur les républiques turcophones qui sont l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Turkménistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan.

    L’éventualité de leur intégration dans une alliance avec l’ancien occupant pourrait être envisagée. Elle est encouragée par les États-Unis pour faire désintégrer la Communauté des États Indépendants, composée de 11 sur 15 anciennes républiques soviétiques, créée le 8 décembre 1991 par le Traité de Minsk. Il est clairement établi que cette puissance soutient discrètement les mouvements séparatistes et ethno-religieux dans l’optique de briser définitivement la Communauté des États Indépendants (CEI).C – AU PLAN STRATEGIQUE.

    Dans le prolongement de la ligne de Catherine II, Poutine considère Damas comme étant le point de départ du nouvel ordre mondial. Si cette capitale tombait, la Russie perdrait définitivement son rêve de retrouver son statut de grande puissance dans le monde du temps de la guerre froide. L’inflexion des rapports serait à son désavantage, avec en plus une humiliation diplomatique.En effet, une fois la Syrie soumise, l’Iran à son tour sera attaqué. L’axe chiite Syrie-Irak-Iran brisé sera sous la botte de l’Arabie Saoudite qui imposera la normalisation des relations avec Israël aux autres pays arabes.Ainsi, le proche orient sera modelé géographiquement au profit exclusivement des États-Unis et d’Israël, et de leurs vassaux occidentaux et arabes.

    L’espace sunnite » modéré » dominera l’espace géographique qui s’étend du Maghreb, au Pakistan et l’Afghanistan en passant par la Turquie et la corne Africaine. La barrière séparant la Turquie des autres pays de confession musulmane sunnite n’existera plus. La Turquie, membre de l’Otan, qui constitue pour la Russie le chemin le plus court pour rejoindre les eaux chaudes, deviendrait une menace stratégique pour ce pays tant que celle-ci peut bloquer et assiéger sa flotte militaire de la mer Noire.Ainsi, la Russie aura devant elle un espace hostile qui s’étendra alors de la France à l’ouest jusqu’à la Chine à l’est. Elle sera chassée définitivement de la région du Grand Moyen-Orient où elle était naguère fortement présente.

    A la lumière de ce qui précède, nous estimons que le soutien de Moscou à Damas est indéfectible car dicté par des impératifs liés à l’existence même de la fédération de Russie en l’état actuel. Pour contrer toutes les manoeuvres de l’Occident pour la déstabiliser et la fragiliser sur la scène internationale, elle fera tout ce qu’elle peut pour que l’ordre géopolitique du Moyen-Orient ne subisse aucun changement.Grâce au levier énergétique, elle cherche à renverser les alliances en se rapprochant de l’Europe, de la Chine, de l’Iran et de l’Inde.

    Elle compte créer un espace eurasien pour contrer l’hyperpuissante Américaine.

    Laid SERAGHNI

    Références :

    1- Catherine II, impératrice de Russie (1762-1796), surnommée Catherine la grande. Elle disait « je laisse à la prospérité de juger impartialement ce que je fais pour la Russie. ». Durant le plus long règne de l’histoire de la Russie, outre le développement et la modernisation de la société russe, elle tint tête à tous les envahisseurs voisins ou lointains.

    2- Le Figaro du 31 mai 2012.

    3- Atlantico du 21 février 2012.

    4- RIA Novosil du 27 décembre 2012.

    5- Nabucco dont le titre initial est Nabuchodonosor est un opéra de Verdi. Il évoque l’épisode de l’esclavage des juifs à Babylone. Cela dénote que tout l’enjeu en Syrie est centré autour de la sécurité d’Israël.

    6- Voix de la Russie 14 décembre 2012.

    7- Géostratégique.net du 6 mars 2012.

    8- Diplomate, politologue et historien américain dont les thèses eurent une grande influence sur la politique américaine envers l’Union Soviétique au sortie de la deuxième guerre mondiale.

    9- Z Brezinski : politologue américain, il a été entre autres, conseiller à la sécurité nationale du Président des Etats-Unis Jimmy Carter, de 1979 à 1981.

    10- La dépêche.fr du 20 février 2012

    11- Né en 1964 en Tchétchénie, Doku Umarov fut en 2005 le cinquième président de la république d’Ichkérie (Tchétchénie). Il abolit cette dernière pour en 2007 pour la remplacer par un « Émirat Tchétchénie » dont il s’autoproclame émir.

    12- affaires géostratégiques.Info du 22 octobre 2012

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Forte hausse des contenus bloqués sur Facebook en France

    Benjamin Ferran, Journaliste au Figaro • responsable du @FigaroTech.

    ♦ Censure à mort… sur Facebook.

    Près de 300 contenus ont été bloqués entre le mois de janvier et de juin, notamment pour apologie du terrorisme et négationnisme.


    Le blocage de contenus sur Facebook s’est fortement accru en France. Entre les mois de janvier et de juin, quelque 295 contenus ont été bloqués, selon un rapport semestriel publié ce jeudi. Cela représente une hausse de 1240% par rapport à la même période l’an dernier.

    La France est l’un des pays où le plus grand nombre de contenus ont été bloqués depuis le début de l’année. Elle est devancée par l’Inde (15.155) et par la Turquie (4496). Israël (195) et l’Allemagne (188) arrivent juste derrière.

    Dans son rapport semestriel, Facebook explique qu’il bloque des contenus en France pour respecter la loi Gayssot sur la contestation des crimes contre l’humanité, comme il le faisait jusqu’alors, et qu’il se plie désormais aussi aux dispositions de la récente loi antiterroriste pénalisant l’apologie du terrorisme.

    Nombre de contenus bloqués sur Facebook en France

    Nombre de contenus bloqués sur Facebook en France : Juillet – décembre 2013, 88 ; Janvier – juin 2014, 22 ; Juillet – décembre 2014, 13 ; Janvier – juin 2015, 295. (pour une meilleure lecture, cliquer sur l’image)

    Le texte, voté il y a tout juste un an et dont les décrets d’application ont été pris après les attentats de janvier à Paris, prévoit jusqu’à 75.000 euros d’amende et trois ans de prison pour les délits d’apologie du terrorisme. Plusieurs condamnations ont été prononcées depuis lors. La loi introduit également un blocage administratif des sites Internet se livrant à une apologie du terrorisme, placés sur une liste noire.

    2520 demandes de renseignement en France

    Facebook a pu être amené à bloquer l’accès à des pages et des messages avant même une décision de justice. Selon la loi, les hébergeurs sont supposés agir promptement pour retirer tout contenu «manifestement illicite». A la suite des attentats, le gouvernement avait pressé les plateformes Internet de répondre plus rapidement aux signalements. Des engagements ont été pris. Les contenus bloqués dans un pays restent visibles ailleurs dans le monde.

    Dans le monde, Facebook dit avoir retiré 20.568 contenus entre les mois de janvier et de juin 2015, soit deux fois plus qu’au cours de la même période un an plus tôt. Le réseau social a reçu par ailleurs 41.214 demandes de renseignement sur des comptes d’utilisateurs de la part des États, soit une hausse de 18% en un an. Une majorité provenait d’agences gouvernementales américaines. Facebook a reçu 2520 demandes de renseignement sur 2847 comptes en France.

    Benjamin Ferran
    12/11/2015

    Source : Le Figaro. Fr, tech & web, 12/11/2015

    http://www.polemia.com/forte-hausse-des-contenus-bloques-sur-facebook-en-france/

  • Thierry Mariani : « Les Russes ont un avantage : quand ils font les choses, ils les font à fond »

    Thierry Mariani, député des Français de l’étranger, vient de partir de nouveau pour la Syrie.
    Au micro de Charlotte d’Ornellas, il donne son point de vue sur la politique étrangère de la France.

    http://www.bvoltaire.fr/thierrymariani/faux-de-politique-etrangere-de-france-dossier-syrien,218686

  • La Légion Française Assyrienne pour combattre Daech

    Lu sur Europe 1 :

    Je-rentrerai-en-France-quand-on-en-aura-fini-avec-l-Etat-islamique"Originaire des Pyrénées-Orientales et âgé de 25 ans, celui qui se fait appeler Hannibal est en Irak depuis deux mois. Son objectif : combattre l'Etat islamique. Cet ancien sapeur-pompier a tout quitté, sa famille et ses amis, vendu ses biens, pour se retrouver en zone de guerre. 

    "Ne pas rester les bras croisés". Hannibal appartient à l'AFL pour Assyrian French Legion (Légion Française Assyrienne), un groupe composé essentiellement d’ex-militaires qui travaille avec les Peshmergas kurdes et les milices chrétiennes. En septembre, Hannibal fait partie des premiers Français du groupe à poser le pied sur le sol irakien.

    Sa motivation est simple : "c’est important de le faire, de ne pas rester en France et de regarder les bras croisés (ce qui s'y passe)". Hannibal prépare son voyage pendant sept mois et n’a d’autre choix que de s’auto-financer : "j'ai tout vendu, que ce soit mes meubles, mes affaires, mon véhicule… J’ai tout quitté en France pour venir ici".

    "L'Etat islamique en visuel tous les matins et tous les soirs". En deux mois, Hannibal a été trois fois sur la ligne de front. Avec ses compagnons irakiens chrétiens et les autres engagés occidentaux, il occupe une caserne "à 600 mètres de la ligne de front". "On a l'Etat islamique en visuel, tous les matins et tous les soirs, on reçoit des tirs de mortiers, des tirs de missiles russes en permanence".

    Le jeune homme donne aussi une vision plus précise des combats qui se jouent dans la région. "Les combats ici, c’est vraiment des lignes fixes, c’est pas des combats de villes entre villes, c’est deux villages qui s’affrontent. Entre chaque village, il y a entre 1 kilomètre et 600 mètres de distance, c’est des tranchées tout le long".

    Hannibal a l’occasion de voir très souvent les djihadistes de l’Etat islamique : "ils viennent, ils tirent quelques missiles et puis ils s’en vont, ils n'osent pas venir au contact". "C'est très loin des vidéos de propagande sur Internet", poursuit-il, avant d’ajouter : "il y a largement moyen de les vaincre".

    Mais pour Hannibal, la reconquête de l’Irak et de la Syrie, ne viendra pas des frappes de la coalition. "C’est pas grâce à eux que la guerre sera gagnée", assène-t-il, avant d’expliquer que les frappes sont très insuffisantes. "Dans une soirée il y a peut-être une cinquantaine d’avions qui vous passent au-dessus et qui ne font rien".

    [...] En décembre, Hannibal devrait être rejoint par d’autres Français qui sont entraînés en ce moment par Philippe, l’un des chefs de l’organisation. Il confie à Europe 1 avoir en ce moment "un réservoir potentiel énorme de gens de qualité prêts avec un budget plus ou moins important que nous allons essayer d’aider". [...]" 

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html