Au milieu des années 70 une guerre terrible éclata au Liban. Celle-ci opposait les diverses milices musulmanes aux Phalanges chrétiennes alors dirigées par Béchir Gemayel. Elle ensanglantera le pays du Cèdre pendant de nombreuses années.
A Paris, un groupe d'étudiants est scandalisé par la lâcheté du gouvernement giscardien qui refuse d'intervenir pour soutenir les chrétiens menacés. Ils décident de sauver l'honneur de la France et partent se battre, les armes à la main, à Beyrouth. L'un d'entre eux, Stéphane Zanettacci n'en reviendra jamais.
Emmanuel Albach fut l'un des deux premiers Français à se rendre sur les champs de batailles libanais. Il nous raconte son histoire et nous explique le sens de son engagement.
L'auteur :
Emmanuel Albach a combattu au Liban de janvier à juillet 1976. Il a ensuite étudié l’arabe aux Langues’O avant de faire une carrière de journaliste (le Figaro, AFP, An Nahar arabe et international). Il a publié cinq essais et enquêtes.
Il a rédigé ce témoignage personnel dès son retour de Beyrouth. 40 ans après, alors que les chrétiens d'Orient sont victimes d'une nouvelle tentative d'élimination, il lui a semblé temps de le publier.
Emmanuel Albach est le président de l’AAVFL (Amicales des Anciens Volontaires Français au Liban). Il a reçu du parti Kataëb la Médaille du Combattant pour « acte de bravoure ».
Beyrouth 1976 Des Français aux côtés des Phalangistes, Emmanuel Albach, Les Bouquins de Synthèse nationale, 250 pages, cahier photo, 22 €
international - Page 833
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Livre : BEYROUTH 1976, des Français aux côtés des Phalangistes...
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Wladimir Poutine
Pendant que nos « chefs » pérorent, se félicitent de rares actions de police à l’encontre de quelques poignées de terroristes (alors qu’il existe des centaines de réseaux dans notre pays) et se proposent d’ouvrir des « structures pour islamistes radicalisés » (c’est la dernière trouvaille de notre glorieux premier ministre), un homme, un vrai, s’exprime.
« Pardonner aux terroristes, c’est l’affaire de Dieu. Les Lui envoyer, c’est mon affaire » ! En l’occurrence, le chef de l’État russe est bien décidé à venger les morts, victime de l’explosion criminelle de l’avion russe au-dessus du Sinaï, décidé à empêcher d’autres attentats en expédiant les terroristes et leurs inspirateurs vers un monde réputé meilleur.
Devant la Douma, il y a quelques mois, répondant aux critiques haineuses d’ulémas et d’imams, il avait dit : « En Russie, chacun doit vivre comme un Russe. Les membres de n’importe quelle minorité doivent parler le russe et respecter les lois russes… Si les musulmans préfèrent leur Charî’a, nous leur conseillons d’aller vivre là où elle est la loi du pays. La Russie n’a pas besoin de minorités musulmanes. Peu importent leurs hurlements contre notre prétendue discrimination… Nous devons tirer les leçons du suicide de l’Angleterre, de la Hollande, de la France, si nous voulons survivre comme Nation. Les musulmans tiennent ces pays, mais ils ne prendront pas le contrôle de la Russie ».
Les députés russes ont acclamé leur Président de la République, tandis qu’en France, les collaborateurs de l’immigration-invasion rivalisent d’invectives à son propos. Les Français de souche européenne feraient bien de méditer ces paroles, eux qui sont les victimes jusqu’à présent consentantes de politiciens dévoués à l’économie globale qui détruit l’industrie européenne, à la folie mondialiste et à l’humanitarisme tiers-mondiste qui favorise l’invasion d’extra-Européens : les serviteurs du système.
Face aux médiocres et aux mous, s’opposant aux ceux qui trahissent la race européenne, Poutine se présente comme un individu rare : un authentique Homme d’État.http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EuulZAAyFVTIVBoMMk.shtml
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Journal de bord de Jean-Marie Le Pen n° 417
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En finir avec les lunettes roses
→ Vous pouvez à nouveau retrouver l'enregistrement de cette chronique sur le site de Lumière 101.com
Deux semaines se sont écoulées depuis les horribles attentats du 13 novembre. Deux semaines de deuil, mais aussi d'opérations militaires. Deux semaines de tractations internationales en vue d'une coalition élargie. Deux semaines de recueillement et d'hommages mais aussi deux semaines de communication gouvernementale. Deux semaines de mesures policières mais aussi deux semaines pendant lesquelles Mme Taubira n'a pas pris le temps d'apprendre les paroles de la Marseillaise. Deux semaines de débat feutré entre les trois grandes forces politiques qui se partagent l'opinion.
Pour l'instant, en dépit de certaines évolutions de fait, de glissements de terrain, de drapeaux plus ou moins timidement arborés à nos fenêtres, de gestes un peu plus hardis au sein des institutions musulmanes, on éprouve le sentiment que les idées officielles n'ont guère plus bougé que pendant les dix mois qui nous séparent des attentats, non moins atroces commis en janvier. Commis, doit-on le souligner par les mêmes réseaux. Ceux-ci, on le sait désormais, de façon très claire sont certes adossés à des logistiques et des mots d'ordre venus du Porche Orient ; ils se situent en relation avec la guerre de Syrie ; mais les seuls ressortissants étrangers se révèlent belges, et avec des patronymes et des prénoms dont le non-spécialiste hésite à les situer entre Flandres et Wallonie. (1)⇓
Il s'agit dons bien, pour les titulaires de papiers français, des produits de notre monopole scolaire républicain, laïc et obligatoire où, certes, on ne leur a pas appris un métier mais où on leur a inculqué la haine de la France, l'ignorance de son histoire et le mépris de ses régnicoles.
Pour notre pays, par conséquent, l'heure est venue de penser un peu moins aux larmes et un peu plus au réveil viril des citoyens, de moins regarder le monde avec des lunettes roses et de comprendre clairement où se situe l'ennemi, afin de mieux l'écraser dans sa tanière.
JG Malliarakis
Apostilles
- Lire à ce sujet Le Djihadisme comme avatar révolutionnaire⇑
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Arabie saoudite : et si on arrêtait de leur lécher les babouches ?
Le monde, la France surtout, s’enthousiasme : pensez, l’Arabie saoudite « s’engage sur le chemin de la démocratie ». Une vraie révolution copernicienne ! Et nos politiques de se pencher, émerveillés, sur la monarchie pétrolière, poussant des Oh ! et des Ah ! comme la famille attendrie devant la première dent du nourrisson.
Sont-ils pas gentils, nos amis saoudiens ? Rendez-vous compte : ils viennent d’autoriser les femmes à faire campagne pour les municipales du 12 décembre prochain. Pas pour être maire, hein, faudrait quand même pas exagérer. Non, pour entrer dans les conseils municipaux, une création révolutionnaire elle aussi, qui remonte à 2005. Et qu’y feront-elles, ces créatures sataniques ? Elles s’occuperont des travaux d’entretien de la voirie et des parcs, ainsi que de la collecte des ordures. Elles peuvent dire merci, ces chiennes. Et puis, comme c’est la première fois qu’elles sont autorisées à se présenter pour un scrutin, manquerait plus qu’elles râlent ! Il faut dire qu’elles n’ont le droit de vote que depuis 2011, une grande avancée saluée, là aussi, par tout l’Occident transformé en carpette.
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« Le chaos programmé au Proche Orient constituait une véritable menace de mort »
Installé à Moscou depuis 15 ans, l’ancien cyrard Xavier Moreau est à la fois un analyste géopolitique de premier plan et un homme d’affaire qui a réussi. Il nous répond sur le dessein russe en politique internationale.
Monde&Vie : Pourriez-vous définir à grands traits la vision que les Russes ont eue du Moyen-Orient ?
Xavier Moreau :La Russie n'a pas d'ambition au leadership mondial mais souhaite être une puissance régionale respectée. Par son immense territoire, c'est une puissance « multi-régionale » et le Moyen-Orient est une de ces régions. C'est ce que nous ont rappelé les missiles russes qui, tirés depuis la mer Caspienne, ont traversé l'Iran et l'Irak avant de frapper les bases islamistes en Syrie. Du point de vue historique, la Russie impériale, depuis la création du Patriarcat de Moscou en 1589 est considérée comme le centre de l'orthodoxie puis comme la protectrice des chrétiens orthodoxes d'Orient, essentiellement face à l'Empire Ottoman. À partir de Nikita Khrouchtchev, l'URSS se lance dans une politique de soutien aux nationalismes arabes contre les pays colonisateurs que sont la France, l'Angleterre et Israël (crise de Suez). La diplomatie russe actuelle bénéficie de ce double héritage, sachant qu'elle parvient également à avoir de bonnes relations avec Israël notamment grâce au fait que le quart de la population israélienne vient de l'ex-URSS.
Comment jugez vous révolution récente de la politique russe au Moyen-Orient ?
Il n'y a eu d'évolution que dans la forme de l'engagement militaire. La politique russe repose sur des principes clairs. Il s'agit du respect de la souveraineté des Etats et des gouvernements légitimes. En l'occurrence le gouvernement légitimé en Syrie est celui de Bachar El Assad, qui lui-même a demandé l'aide de la Russie pour combattre un Etat terroriste que le monde entier désigne comme le Mal absolu. C'est la mise en action de cette politique qui impressionne le plus : discrète et sérieuse dans sa mise en place et rapide dans son exécution. Nous avons déjà vu cela en Crimée. La Russie n'intervient qu'à coup sûr, de manière très planifiée, avec la ferme intention ne pas s'éterniser sur un territoire qui n'est pas le sien. C'est fin janvier 2016 que nous verrons si la Russie a rempli le contrat qu'elle s'est fixé.
Pourriez-vous rappeler les liens qui unissent la Russie et la Syrie ?
La Russie se doit d'être présente dans la région car les déstabilisations au Moyen-Orient ont des conséquences sur ses frontières sud. A cela s'ajoute un aspect qui est rarement pris en compte, mais qui est essentiel selon moi : il ne faut pas surestimer l'importance pour la Russie de sa base de Tartous en Syrie, surtout depuis la réunification de la Crimée. Mais Bachar El Assad a toujours été un allié fiable. Il n'a jamais essayé déjouer un double-jeu avec l'Occident comme ce fut le cas du Serbe Milosevic, de Kadhafi et plus récemment de l'Ukrainien Viktor Ianoukovitch. La Russie ne peut pas ne pas soutenir loyalement la Syrie où elle se retrouvera dans la situation de la France, à laquelle plus personne ne fait confiance. Contrairement à ce qu'on a pu lire dans la presse française, la Syrie n'est pas un client précieux pour le complexe mili-taro-industriel russe : les armes sont livrées à crédit et l'on voit mal comment l'économie syrienne exsangue pourra un jour rembourser la Russie. L'alliance russo-syrienne est avant tout une alliance politique, qui vise à contenir les visées néo-impériales de Washington et de la Turquie.
Comment analysez-vous l'appui qu'offre l'Occident, en Syrie comme en Ukraine, aux groupes les plus radicaux ?
C'est une politique qui ne date pas d'hier. Washington n'a eu aucun scrupule à collaborer avec des criminels de guerre nazis ou japonais après la Seconde Guerre Mondiale. En Ukraine, les bandéristes pro-nazis sont rapidement devenus les alliés de la CIA contre l'URSS. En 1998 dans le Nouvel Observateur, Zbigniew Brzeziski, s'était vanté d'avoir commencé à soutenir les islamistes six mois avant l'intervention soviétique en Afghanistan. Soyons précis : dans le cadre de l'Opération Cyclone (1979), la CIA a soutenu Gulbuddin Hekmatyar, le chef du parti islamiste Hezb-i-islami, contre les Soviétiques. C'est le même Hekmatyar qui a revendiqué l'embuscade de Surobi le 18 août 2008 : elle avait coûté la vie de 10 parachutistes français du 8e RPIMa, sans que Washington ait paru en tirer de leçon. En tout cas, le Département d'Etat américain préfère le chaos à la défaite. C'est clairement le cas avec Maïdan en Ukraine comme avec la Syrie, où, aux yeux des Américains, l'Etat islamique était devenu le seul moyen d'empêcher l'armée arabe syrienne (et Bachar) de l'emporter contre le Front Al Nosra et les rebelles « modérés ». Pour les Nord-Américains vivant de l'autre côté de l'océan, cette politique a l'avantage de comporter des risques directs limités. Mais, pour l'Europe, il n'en est pas de même : ce chaos programmé est une véritable menace de mort.
Propos recueillis par André Ringwald monde&vie 2 novembre 2015Xavier Moreau, Ukraine, Pourquoi la France s'est trompée, éd. du Rocher. 188 p.. 18.90 euros
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TERRORISME : L’OVERDOSE MÉDIATIQUE
Les médias audiovisuels font objectivement le jeu des terroristesLe traitement médiatique de la dramatique actualité française, en butte à une guerre asymétrique menée contre no us au nom d'Allah, est irresponsable.On nous affaibli, on nous inquiète, on met en vedette les tueurs. Tout d’abord, il y a ces défilés permanents d’experts qui expliquent tous après coup et qui annoncent toujours le pire. Ils se font mousser. Ils savent tout et c’est du rabâchage. On entend la même chose depuis 10 jours. Les médias participent à la montée de l’angoisse collective. C’est indiscutable.Dans le même temps, ils sont à la recherche désespérée de l’esprit du 11 janvier disparu avec ce deuxième attentat. Ils ont du mal à y renoncer à leur France "black blanc beur". Ils sentent bien que les Français voudraient un régime même provisoirement autoritaire pour assurer la dimension sécuritaire et ne font pas confiance au système et à ses représentants politico-médiatiques.Alors, ils nous tendent l’épaule pour qu’on pleure plutôt que de crier vengeance. Leur hantise serait une réaction populaire violente. Ils accumulent donc les pages Facebook, les chandelles illuminées, les messages. Ils pratiquent toujours la ligne éditoriale du pas d’amalgame et valorisent, comme fascinés, les terroristes.D’insupportables visages aussi privés d’intelligence qu’arrogants tournent en boucle. "Même pas peur", slogan creux, permet à quelques intellectuels auto proclamés, cultureux et histrions de justifier le maintien de leurs suffisances et de leurs spectacles.Mais les Français, en réalité, ont peur et ils ont bien raison et l’opération "tous au bistrot" a été un échec révélateur. Même pas peur mais angoissés comme jamais. A qui la faute ? La frénésie informative rend impossible le retour à l’indispensable sang froid.En fait les journalistes idéologiques qui prétendent nous informer sont comme des mouches dans un bocal de verre. Ils ne voient pas les parois du réel et s'y fracassent pour retrouver leur monde virtuel si léger si aérien devenu inaccessible et pour longtemps.Les terroristes se moquent eux de nos marseillaises, de nos bougies et de nos drapeaux. En revanche, ils scrutent les médias. Ils se sentent importants, on ne parle que d’eux, ils font la loi, ils sont le centre de la France.Un traitement plus sobre devrait s’imposer car les médias ont une influence. Leur espoir c’est bien sûr un vote moins défavorable à la gauche pour les régionales dans un réflexe légitimiste. Ils commencent à penser que François Hollande revient dans le jeu présidentiel. Ils le font car c’est ce qu’ils souhaitent comme ils voient une France courageuse défendant les valeurs de tolérance.Ils ne veulent pas admettre que les Français ont compris et pensent finalement comme Marion Maréchal Le Pen, bien plus claire et donc courageuse que sa tante si peu présente… Dans les médias, on ne voit même plus Philippot«Nous ne sommes pas une terre d’islam. Si les Français peuvent être de confession musulmane (...) c’est à la condition seulement de se plier aux mœurs de la France», a dit la députée. «Chez nous, on ne vit pas en djellaba. Chez nous, on ne vit pas en voile intégral (...) A Rome, fais comme les Romains. En France, fais comme les Français», a-t-elle ajouté, en appelant à «en finir avec le droit du sol qui fabrique des Français qui n’en sont pas». Une phrase qui serait approuvée par une immense majorité de nos concitoyens mais qui, pour les médias, reste bien sûr « controversée ». Les élections régionales risquent d’être une grande claque alors que la droite de Sarkozy est totalement inaudible.Bien sûr, on ne peut fermer les médias irresponsables comme les mosquées salafistes. On arriverait presque parfois à le souhaiter.Jean Ansard -
Terrorisme international et Turquie : conférence de presse de Vladimir Poutine (et Hollande)
Le jeu trouble de la Turquie, l'un des principaux pourvoyeurs de Daech, est enfin dénoncé au grand jour. La France pourra-t-elle s'engager sérieusement aux côtés de la Russie (qui collabore déjà étroitement avec la Syrie, l'Iran, l'Irak et le Hezbollah libanais) dans une authentique coalition de toutes les bonnes volontés contre le terrorisme ?
26 novembre 2015 – Moscou
Source : http://en.kremlin.ru/events/president/transcripts/50792
Traduction : Salah Lamrani (Sayed Hasan)
Transcription :
Vladimir Poutine, Président de la Russie : Mesdames et Messieurs, bonsoir.
Nous venons de mener des négociations substantielles avec le Président français, qui ont été tenues de manière constructive et basées sur une relation de confiance. Naturellement, nous avons consacré la plus grande attention à la question de la lutte conjointe contre le terrorisme international.
L’attaque barbare contre l’avion russe au-dessus de la péninsule du Sinaï, les horribles événements à Paris et les attaques terroristes au Liban, au Nigeria et au Mali ont causé un grand nombre de victimes, dont des centaines de citoyens russes et français. C’est là notre tragédie commune et nous restons unis dans notre engagement à trouver les coupables et à les traduire en justice.
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Lutte-t-on vraiment contre l’Etat islamique ?
Philippe Raggi, écrivain, chercheur en géopolitique, directeur du département Asie du Sud-Est à l’Académie internationale de géopolitique (dirigée par Aymeric Chauprade)
♦ Sortir de l’idéologie et entrer dans le réalisme : c’est le premier pas qu’il s’agit d’entamer pour commencer le chemin vers un bon diagnostic pouvant porter des fruits. En effet, faut-il le rappeler, à diagnostic erroné, prescriptions erronées, résultats erronés.
Reprenons les choses depuis le début en posant les données du problème.
Un Etat islamique autoproclamé s’est installé à cheval entre l’Irak et la Syrie. Ce pseudo-Etat a sous sa coupe une grande partie des zones riches en hydrocarbures (gaz et pétrole). Une « Coalition » est censée lutter contre cet Etat islamique.
En un premier point, constatons que les puits de pétrole et de gaz, ainsi que toutes les infrastructures comme la logistique qui y participe (raffineries, bâtiments, pipelines, camions citernes, etc.) font que l’Etat islamique engrange chaque mois des dizaines de millions de dollars. Ce devrait donc être des cibles de choix à bombarder, raser. Mais personne ne le fait : une chose d’autant plus curieuse que lesdites cibles sont répertoriées, cartographiées, photographiées en temps réel ; notons de surcroît qu’elles le sont depuis plusieurs décennies. L’on ne peut donc qu’en arriver à la conclusion suivante : si ces cibles ne sont pas touchées, c’est qu’il y a une volonté de ne pas le faire.
Second point important : le pétrole et le gaz issus de ces puits (1) sont vendus sur le marché international depuis au moins trois ans au bénéfice de l’Etat islamique. Pour ce faire, ces hydrocarbures sont acheminés vers des ports où ils sont transportés via des tankers ou autres pipelines jusqu’aux acheteurs.
Il y a deux possibilités d’acheminement depuis la source de production : les pipelines et les convois routiers. Dans les deux cas, une seule porte de sortie possible (2) pour ce pétrole et ce gaz : le port méditerranéen de Yumurtalik, via Ceyhan, tous deux situés en Turquie. Ankara sait d’où viennent le pétrole et le gaz ; il y a traçabilité des produits. Mais personne ne dénonce la Turquie pour complicité avec l’Etat islamique. D’un autre côté, les acheteurs savent – ou peuvent savoir – d’où vient ce qu’ils ont acheté. Mais qui dénonce le fait qu’en achetant le pétrole et le gaz issus des territoires occupés par l’Etat islamique, on finance les caisses de l’Etat islamique ? A toutes fins utiles, soulignons que parmi les acheteurs, il y a la France ; mais elle n’est pas la seule, il y a aussi les autres pays européens, les Etats Unis, etc. Pour finir, ladite Coalition n’a toujours pas pensé, à ce jour, à la mise en place d’un blocus de cet Etat islamique, un « Etat » de plus enclavé, rappelons-le !
Quand on décide d’une guerre contre un Etat (ou un pseudo-Etat), on doit s’attaquer non seulement aux forces armées adverses, mais aussi aux financements, aux sources de revenus de cet Etat. Mais tant que les deux points, abordés plus haut, ne sont pas tirés au clair, le pseudo-Califat aura de beaux jours devant lui. On pourra faire des déclarations tonitruantes, en appeler à la mobilisation, à l’Etat d’urgence et autres billevesées, mais rien sur le fond ne sera résolu.
D’où la question simple : lutte-t-on vraiment contre l’Etat islamique ?
Philipe Raggi, 28/11/2015
Notes :
1/ Rappelons-le, propriétés des compagnies ExxonMobil, Shell, Total, British Petroleum, Lukoi, Petronas, Korea Gaz Corporation, ENI, China National Petroleum, Chevron, etc.
2/ L’Etat islamique n’a aucun port et ne peut les acheminer vers le sud, vers l’Etat irakien (ou ce qu’il en reste) depuis le chaos instauré par Washington dans ce pays. Le seul pipeline en fonction sortant des territoires sous la coupe de l’Etat islamique ou de ses alliés passe par la Turquie (via Midyat).Source : http://www.philippe-raggi.blogspot.fr/2015/11/lutte-t-on-vraiment-contre-letat.html
http://www.polemia.com/lutte-t-on-vraiment-contre-letat-islamique/
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Le réchauffisme présente tous les caractères d'une idéologie
Professeur émérite à l'Université de Paris XII, Rémy Prud'homme déclare auFigarovox :
"[...] La distinction entre réchauffement et réchauffisme est plus importante. Le réchauffement est un phénomène physique, l'élévation des températures sur la terre, qui a été de 0,6-0,8 degrés au cours du XXème siècle, avec alternance d'augmentations et de diminutions, et qui est un objet d'études scientifiques.
Le réchauffisme est un phénomène social qui s'est construit à partir du réchauffement, et qui comprend une explication, des projections de castastrophes, la désignation d'un coupable - le CO2 - promu au statut d'ennemi public n°1, la mise en œuvre de politiques révolutionnaires.Le réchauffisme présente tous les caractères d'une idéologie identifiés par Hanna Arendt: un système monocausal, une révérence/référence à la science, le contrôle par des Etats, la lutte contre un ennemi unique, l'adhésion des masses. Bien entendu, le réchauffisme n'a pas le bilan abominable des idéologies analysées par Arendt: d'où l'appellation de mini-idéologie.
Selon vous la climatologie est encore une science en formation, aux contours incertains...
Le climat est un objet scientifique très complexe, largement ignoré jusque dans les années 1980. Pour que l'étude de cet objet devienne une science comme les autres, il faut beaucoup de temps (un demi-siècle, peut être) et beaucoup d'indépendance. La climatologie n'a eu ni l'un ni l'autre. Le thème a été pris en main par des organisations internationales et des des politiciens, qui ont créé une organisation à leur main chargée de «montrer le caractère anthropique du réchauffement»; trois ans plus tard, le GIEC remettait sa copie; la science avait parlé. [...]
La COP21 sera évidemment un échec. L'objectif visé, décrété par le G8, est de diminuer de 50% les rejets de CO2 du globe d'ici 2050; c'est ça ou la fin du monde, comme on nous l'a assez seriné. La quasi totalité des pays en développement, qui rejettent actuellement bien plus de CO2 que les pays développés, ont affiché par écrit leur intention d'augmenter de beaucoup plus de 50% leurs émissions de CO2 d'ici 2030. Il sera amusant de voir comment les politiciens, les diplomates, et les médias vont s'y prendre pour présenter cet échec comme un grand succès.
Comment expliquer les anathèmes lancés sur ce qu'il est convenu d'appeler les «climato-sceptiques»? Le débat est-il encore possible?
Ces anathèmes sont faciles à comprendre. Les climato-crédules sont absolument persuadés de connaître, de détenir, et de défendre le Vrai et le Bien, et que leur croyance est la clé de la survie de l'humanité. Tous ceux qui ne pensent pas comme eux sont donc dans le Faux et le Mal, et menacent la survie de l'humanité. Les réchauffistes se font donc un devoir moral de maudire et de faire taire les sceptiques. C'est la logique de l'inquisiteur. Ce n'est pas par méchanceté, qu'il torture le mécréant. C'est par bonté, pour le sauver des flammes éternelles.Evidemment, cette attitude ne prédispose pas au débat. Le climato-crédule n'éprouve pas le besoin de débattre, puisqu'il sait ; il éprouve au contraire l'envie de censurer, pour empêcher le doute et le mal de se répandre. [...]
Pour chacun des rapports quinquenaux du GIEC, le pluriel est de mise. Il y en a en effet trois. Le rapport proprement dit, en trois volumes de 1500 pages chacun, assez indigeste, et que presque personne ne lit, qui est principalement écrit par des scientifiques (même si ceux-ci sont choisis par les gouvernements, et si des militants peu ou pas scientifiques se glissent parmi eux). Un rapport résumé, d'une centaine de pages, préparé conjointement par des bureaucrates et des scientifiques. Et un résumé pour décideurs d'une trentaine de pages, pratiquement rédigé uniquement par des diplomates et des militants, qui est le seul document effectivement lu. Dans ce texte, ce sont les gouvernements qui se parlent à eux-mêmes: ils s'écoutent en effet. Il arrive que ce résumé pour décideur contredise le rapport technique. C'est ainsi, par exemple, qu'un rapport technique écrit que l'aggravation des événements extrêmes n'est généralement pas prouvée ; son résumé sur décideur en parle comme d'une certitude, et c'est ce que médias et gouvernements en retiennent.
[...] Le réchauffisme est une idéologie née, développée et répandue dans les pays riches: États-Unis, Royaume-Uni (Margaret Thatcher fut le premier leader politique converti), Allemagne, France, pays scandinaves. Le spectacle des G8 qui se réunissent, et qui décident - vous avez bien lu: décident - pas seulement pour leurs propres pays, mais bien pour l'ensemble de la planète, la réduction de moitié des émissions de CO2, sent son néo-colonialisme à plein nez. Pendant trop longtemps, le fossé entre pays riches et pauvres a été terrible, effrayant, et croissant. Depuis une trentaine d'années, il a enfin commencé à se combler. Aujourd'hui, les pays pauvres se développent plus vite que les pays riches. Contrairement à ce que beaucoup (le pape par exemple) pensent et disent, la misère, la faim, l'illettrisme, la maladie, la mort reculent partout, y compris au Bangladesh, en Inde, en Afrique. Au cours des 20 dernières années, la mortalité infantile (bon reflet des revenus, de leur répartition, de l'hygiène, de l'accès aux soins, de l'éducation des femmes, de la production de nourriture) a diminué de 70% en Afrique et de 50% en Asie. Si tout s'explique par le réchauffement, comme on veut nous le faire croire, alors: vive le réchauffement! Bien entendu, le combat contre la pauvreté, qui reste encore dramatique pour bien trop de millions de personnes, est loin d'être achevé, et doit rester notre première préoccupation. Il est la priorité des pays pauvres, bien avant le combat contre le CO2. La volonté des pays riches de réduire à tout prix les rejets de CO2 partout est donc en conflit avec la volonté des pays pauvres de se développer. Ce conflit est particulièrement aigu en matière d'électricité. Sans électricité, pas de développement. Et en Afrique ou en Inde, sans centrales à charbon, pas d'électricité. Au nom du CO2, les pays riches prétendent empêcher les pays pauvres de construire des centrales à charbon. Ils ont tous interdit à leurs agences d'aide, et aux banques de développement internationales qu'ils contrôlent, de prêter un sou à cet effet. Et en prime les ONG environnementales des pays riches s'opposent souvent aux barrages hydro-électriques. Laissons la parole à un Africain, Donald Kaberula, président de la Banque Africaine de Développement: «Les gouvernements occidentaux sont hypocrites; eux qui se sont enrichis avec les combustibles fossiles, disent maintenant aux pays africains: vous n'avez pas le droit de construire des barrages, ni des centrales à charbon, contentez-vous de ces renouvelables hors de prix. Les pays africains ne les écouteront pas». Avec d'autres mots, l'Inde dit exactement la même chose. On a là les germes d'un véritable et dramatique conflit qui va éclater dans les prochaines semaines à la COP21 à Paris."
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