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international - Page 832

  • LA TURQUIE ISLAMISTE MENACE LA SYRIE ET L'EUROPE

    Extrait de l'Édition du 30 novembre 2015
    Réinfo, journal d'information bimensuel du Parti de la France

    Dans un acte insensé de guerre, la Turquie a abattu un chasseur-bombardier russe qui intervenait sur des positions islamistes, essentiellement tenues par des terroristes Ouïgours et Tchétchènes, situées en Syrie.
    La Turquie prétend que l'appareil russe a violé son territoire pendant 17 secondes… et quand bien même, il n'a jamais représenté une menace pour la Turquie. L'un des pilotes a été assassiné par les terroristes islamistes, l'autre a été secouru par une action conjointe des forces spéciales russes et syriennes.
    Cet acte de guerre, qui pourrait entraîner un conflit mondial par le jeu des alliances d'un autre-temps, comme l'OTAN, est incompréhensible pour qui se contente des annonces officielles et des discours trompeurs.
    Sur le papier, il y aurait une coalition internationale contre Daesh, l'État islamique, comprenant les États-Unis et l'OTAN dont la France, l'Allemagne, la Pologne, l'Italie, des pays baltes, le Royaume Uni et la Turquie, tous alliés au Qatar et à l'Arabie Saoudite. Mais, cette coalition veut également le départ du président Bachar Al Assad, et soutient toutes les factions rebelles islamistes qui ne seraient pas liées à Daesh…
    Le régime légal syrien de Bachar-Al Assad et la Russie, eux, luttent contre toutes les factions islamistes qui, depuis plus de trois ans maintenant, ont tué plus de 200 000 Syriens, et sont liés aux mouvements terroristes qui mettent à feu et à sang, la Libye et l'Irak. La Russie et l'armée légale syrienne, composée de conscrits et de volontaires de toutes confessions, sont appuyées au sol par des unités du Hezbollah libanais et des unités de volontaires iraniens.
    De ce tableau "officiel", il ressort que tous auraient un ennemi commun : Daesh. Il n'en est rien. Le Qatar et l'Arabie Saoudite veulent la fin de la Syrie, comme entité légale, à l’exemple de la Libye, pour faire main basse sur le port de Lattaquié afin d’exporter leur production de gaz vers l'Europe. Le port libyen de Bengazhi a été annexé pour les mêmes raisons, et seul l'assassinat de Kadhafi permettait le chaos si utile à leurs desseins. Pour cela, ces pays faiseurs de guerre, que sont le Qatar et l'Arabie saoudite, soutiennent Daesh, financièrement et militairement. Il se dit dans les états-majors de la Coalition que les frappes françaises sur Racca n'ont fait que peu de dégâts, car la France informant la coalition de ses objectifs, informait du même coup le Qatar qui s'empressait d'informer le commandement de Daesh, des cibles visées…
    C'est toute la différence avec les frappes russes qui sont, elles, si efficaces. Et c’est logique, puisqu’il n'y a que la Syrie à en être tenue informée…
    Les Américains soutiennent ce plan, car il permet de lutter contre l'influence de la Russie qui grâce à GazProm, est le seul fournisseur capable pour l'instant d'alimenter l'Europe en gaz. Le chaos, créé par la fin de la Libye en tant qu'état souverain, et les tentatives répétées en Syrie, a lancé sur les chemins qui mènent à l'Europe, des millions de réfugiés dont l'impact sur les économies européennes va être catastrophique, et va finir d'achever cette civilisation européenne. Une civilisation trop contraignante, pour qui veut créer un marché mondial, sans barrière, sans nation, sans identités. Le concept de citoyen du monde, consommateur global, n'est pas compatible avec la défense de nos identités, de nos patrimoines, de notre civilisation.
    La Turquie joue aussi un double jeu. Elle rêve de renouer avec l'empire ottoman qui jusqu'au début du XX siècle contrôlait encore le Liban, la Libye, la Syrie… Officiellement membre de l'OTAN, la Turquie mène une guerre féroce contre les Kurdes d'Irak qui sont pourtant en première ligne contre Daesh. Elle arme et finance les mouvements islamistes qui combattent le régime légal syrien, qu'ils soient Al-Nostra ou Daesh. N'oublions pas que le parti au pouvoir, qui soutient Erdogan, le président turc, est un parti islamiste, visant à instaurer la Charia comme mode de constitution en Turquie. Comme le Qatar, comme l'Arabie Saoudite, comme Daesh.
    Une note des services de sécurités intérieures de la Turquie vient de révéler que la Turquie avait fourni du gaz sarin aux rebelles islamistes… un gaz mortel de combat qui soi-disant, avait été utilisé par Bachar Al-Assad, selon un rapport trafiqué des services secrets français et un article complètement bidonné du quotidien Le Monde. Aujourd'hui, ce gaz est bel et bien entre les mains des rebelles islamistes et les craintes d'un attentat au gaz, exprimées par le Premier Ministre Manuel Valls à la tribune de l'assemblée nationale, en dit long sur les ravages de notre diplomatie fabiusienne qui a tant fait pour ces rebelles…
    La Turquie tire aussi un avantage financier de sa coopération avec Daesh puisqu'elle exporte la production pétrolière, contrôlée par l'État Islamique, dont c'est la principale source de revenus. Pétrole qui est ensuite revendu… à la France, notamment.
    Les succès remportés par l'aviation russe et les coups sévères portés à Daesh menacent donc cette économie florissante.
    Il faut donc à tout prix empêcher l'aviation russe et l'armée légale syrienne de remporter des succès. Quitte à entraîner l'OTAN dans une guerre avec la Russie…
    Heureusement, il y a de très fortes dissensions au sein même du Conseil des représentants permanents de l'OTAN. Plusieurs membres ont été très prudents à l'égard des "plaintes turques",notamment sur les avertissements qu'aurait lancés la Turquie à l'avion abattu. La Russie ayant depuis rendu public le plan de vol de l'avion, qui n'a jamais survolé le territoire turc, renforce cette méfiance. Il n'y aura donc pas de confrontation OTAN/Russie.
    Premier échec pour la Turquie. Mais l'addition devrait être beaucoup plus salée pour les Turcs. Vladimir Poutine a qualifié cet acte de "coup de poignard dans le dos" et s'est ouvertement demandé quel jeu jouait la Turquie en déclarant, je cite : "Le problème ne réside pas dans la tragédie à laquelle nous avons été confrontés hier, le problème est beaucoup plus profond. Nous observons que le gouvernement actuel de la Turquie mène depuis un certain nombre d'années une politique intérieure visant à soutenir l'islamisation du pays".
    La population russe s'est mobilisée et appelle au boycott du tourisme russe en Turquie, ce qui devrait représenter un certain coût pour l'économie turque. La collaboration militaire a été suspendue par Moscou, qui va certainement aussi mettre fin au projet de gazoduc Turkish Stream, qui via la Mer Noire, devait fournir à la Turquie 63 millions de m3 via un hub à la frontière turco-grecque. Ce gazoduc aurait conféré à la Turquie un rôle stratégique dans le domaine énergétique de l'Europe du Sud et des Balkans.
    De même, la réalisation de la première centrale nucléaire turque, par l'opérateur russe Rosatom, un contrat de 22 milliards de dollars, est désormais grandement menacée.
    Sur le théâtre des opérations, outre l'arrivée d'un croiseur dans le port de Lattaquié, la Russie va déployer son redoutable système antiaérien S400 pour pouvoir abattre toute menace aérienne contre ses avions. Conséquence directe, ce système couvrant l’ensemble du territoire syrien, plus aucun avion de l’OTAN, et donc de la France, ne pourra intervenir dans le ciel syrien, sans autorisation de l’État-Major russe.
    Le radar du S400 peut acquérir 300 cibles simultanées…
    Et même si, je cite Sergeï Lavrov, ministre russe des affaires étrangères, "la Russie ne compte pas faire la guerre à la Turquie", il ne serait pas étonnant que les résistants kurdes, via l'Iran, touchent eux des systèmes S300. Quelques avions et hélicoptères turcs pourraient en faire les frais, sans que la Russie ne soit directement impliquée.
    La Turquie ayant clairement montré qu'elle avait choisi son camp, celui de Daesh, a inventé un incident frontalier, pour tenter d'entraîner l'OTAN, et donc la France, dans une confrontation armée, avec la Russie. Et ce avec un cynisme sans borne, puisque l'armée de l'air turque viole constamment l'espace aérien grec, en volant à basse altitude au-dessus des Îles habitées de la Mer Égée. Et n'oublions pas non plus, que l'Europe tolère que le territoire d'un de ses membres, Chypre, soit militairement occupé par l'armée turque depuis 1974, sans que cela n'émeuve le moins du monde, notre intelligentsia…
    Entre l'OTAN qui abrite des amis de Daesh, et sa souveraineté retrouvée, la France ne va pas pouvoir continuer longtemps, à faire le grand écart.

    http://www.parti-de-la-france.fr/La-Turquie-islamiste-menace-la-Syrie-et-l-Europe_a1344.html

  • Au Mali rien n’est réglé

    Éditorial de Bernard Lugan pour L’Afrique Réelle n°72 : La prise d’otages de l’hôtel Radisson à Bamako marque un tournant dans la guerre de conquête déclenchée par les islamistes. Ses auteurs ne sont en effet pas des nordistes « blancs », Maures ou Touareg, mais des sudistes « noirs ».
    Grâce aux financements des monarchies pétrolières du Golfe, au premier rang desquelles l’Arabie saoudite, un nouvel islam arabo-africain est aujourd’hui en pleine expansion face à l’islam africain traditionnel. Vecteur d’un jihadisme ayant métastasé dans le sud du Sahel, irrigué par les trafics en tous genres, il recrute désormais au sud du fleuve Niger où il offre une perspective de revanche à certains peuples en s’enkystant sur leurs résurgences identitaires.
    Comme le Mali partage 1000 kilomètres de frontière avec le Burkina Faso, 858 avec la Guinée et 532 avec la Côte d’Ivoire, les porosités qui en découlent sont annonciatrices de futurs embrasements.
    Après la région saharo-sahélienne nos forces vont donc devoir se préparer à intervenir dans la bande sahélo-guinéenne. C’est donc à une refondation de notre outil militaire que vont devoir penser les dirigeants politiques français. C’est en effet à un véritable quadrillage de toute cette immense zone qu’il va falloir peu à peu procéder en reconstituant, aux côtés des unités tournantes, des éléments spécialisés. Composés de Français et de nationaux encadrés par des officiers formés aux méthodes des anciennes « Affaires indigènes », ils seront à même à la fois de recueillir le renseignement, de « loger » les groupes armés et d’éviter le basculement des populations.
    Le temps long du climat africain
    Sans entrer dans la querelle entre « réchauffistes » et « climatosceptiques », au moment où se tient la Conférence sur le climat (Cop21), le passé de l’Afrique permet de mettre en perspective certaines affirmations assénées comme le credo d’une nouvelle religion à laquelle nous sommes sommés de croire avec la même obligation qu’à celle du « vivre ensemble ».
    Par le passé, l’Afrique a connu de très amples variations climatiques, et, comme son actuel réchauffement a débuté vers 2500 avant JC, quatre questions méritent d’être posées :
    1) Ce réchauffement est-il cyclique ?
    2) Est-il global ?
    3) Est-il naturel ou d’origine humaine ?
    4) Est-il une calamité annoncée ?
    C’est à ces questions que répond ce dernier numéro de l’année 2015 en partant d’une réalité scientifique, c’est à dire observable et vérifiée, qui est qu’il est démontré que le désert du Sahara n’a pas toujours occupé l’espace qui est le sien aujourd’hui. Par le passé, il fut en effet tantôt plus vaste, tantôt plus réduit (voir les cartes de la page 11 de la revue) et cela, en fonction de la succession d’épisodes chauds, donc humides, ou bien froids, donc arides, que connut l’Afrique.
    Or, durant ces lointaines époques, les hommes ne faisaient que saupoudrer de leur présence les immensités continentales, ils ignoraient le moteur diesel et ils n’utilisaient pas l’énergie tirée du charbon. Il est donc difficile de leur attribuer la responsabilité de ces bouleversements climatiques dont les causes étaient bien évidemment naturelles.
    Bernard Lugan

  • Les preuves du soutien de la Turquie à l’État islamique s’accumulent

    MONDE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

    Dans un entretien à l’agence de presse Sputnik, le major-général au service de renseignement de l’Armée syrienne libre, Hosam Al-Awak a déclaré « Nous avons à notre disposition des photos représentant des contrats pétroliers signés entre la Turquie et le groupe terroriste Daech ».
    Dans cet entretien-choc, nous apprenons que la Turquie soutient l’État islamique depuis 2011 « Depuis le début de la crise syrienne, en 2011, la Turquie continue à soutenir par tous les moyens les islamistes radicaux et djihadistes syriens dans leur lutte contre les groupes modérés », a-t-il souligné.
    Pour le major-général, « Les Frères musulmans de Syrie, couvrant cette activité, coopéraient avec lesdites organisations pour éliminer l’Armée syrienne libre, ainsi que d’autres groupes modérés ».

    Cela ouvrirait-il une recomposition des alliances ?
    Alors que les Russes soutiennent fermement Bachar Al-Assad, l’Armée syrienne libre qui cherche à le détrôner depuis 2011, souhaite s’allier.
    C’est ce que déclare le major syrien dans cet entretien : « Nous estimons que la Russie est une alliée par excellence. Face à la crise syrienne, les Russes pourraient sans aucun doute coopérer avec toutes les factions modérées, y compris l’Armée syrienne libre », a poursuivi le militaire.
    Et de souligner : « Le cas échéant, l’implication russe dans le conflit syrien portera ses fruits. À l’avenir, nous comptons défendre les intérêts russes en Syrie ».

    http://fr.novopress.info/

  • L’information scientifique sur l’obésité achetée par Coca-Cola

    L’affaire ne fait pas grand bruit en France, pourtant c’est un scandale de plus dans la communauté scientifique. Les chercheurs impliqués étaient tous des scientifiques influents, auteurs de travaux appuyant la fameuse thèse dans des revues médicales réputées, et intervenaient dans des conférences scientifiques prestigieuses. Un article de Francetvinfo à lire jusqu’au bout.

    Les scientifiques membre du Global Energy Balance Network (GEBN) l’affirmaient à qui voulait l’entendre : la consommation de boissons sucrées ne participe pas à l’épidémie d’obésité, celle-ci s’expliquant essentiellement par le manque d’activité sportive du citoyen flemmard. Durant l’été, la presse nord-américaine a révélé que ces experts étaient très largement subventionnés par l’entreprise Coca-Cola. L’ampleur de la fraude s’est révélée semaine après semaine. Le site du GEBN a fermé ce 30 novembre, et le réseau dissout dans la foulée.

    Le 9 août 2015, le New York Times révélait que le plus grand producteur de boissons sucrées au monde – The Coca-Cola Company – subventionnait de façon très discrète le Global Energy Balance Network (GEBN). Cette société savante, prétendument à but non lucratif, regroupait des experts de renom, défenseurs d’une thèse peu académique : à savoir que la prise de poids et le développement du diabète de type 2 ne trouvent pas leurs causes principales dans la nutrition, mais dans un déficit d’activité physique.

    Selon le vice-président du GEBN, le très respecté Steven Blair [1], il n’existait « pratiquement aucune preuve scientifique » du fait que la restauration rapide et les boissons sucrées « étaient à blâmer »dans la crise actuelle de l’obésité. Dans les communiqués d’information diffusés par le réseau, le message était tout aussi catégorique.

    Des soupçons rapidement éveillés

    L’immense majorité des nutritionnistes s’inscrivaient en faux contre ce discours. Deux universités employant des membres du GEBN ont entrepris des démarches administratives pour en savoir un peu plus sur le financement de l’étrange réseau.

    Les informations comptables qui leur ont été transmises révélaient que l’année précédant son lancement officiel, 1,5 million de dollars lui avait été baillés par The Coca Cola Company. En outre, depuis 2008, Coca Cola avait financé à hauteur de 4 millions de dollars divers travaux de deux fondateurs du réseau : Gregory Hand, doyen de l’École de santé publique de l’Université West Virginia, et Steven Blair.

    Financer sans faire de bruit

    Dès le 10 août, The Coca-Cola Company se défendit de toute malversation, expliquant par voie de communiqué que l’entreprise avait toujours « soutenu la recherche scientifique » sur les questions d’équilibre énergétique. De leur côté, les scientifiques affiliés au GEBN ont affirmé que l’entreprise n »avait jamais influencé leur discours ou leur message, et qu’ils n’avaient jamais cherché à dissimuler les financements.

    Il est vrai que l’article fondateur du British Journal of Sports (voir encadré) mentionnait que le réseau avait reçu une donation de Coca-Cola, sans précision du montant. Mais le site web du réseau avait pourtant omis de faire toute référence à cette « subvention » jusqu’à ce qu’un expert de l’obésité à l’Université d’Ottawa signale ce manquement aux administrateurs. Et sur les réseaux sociaux, où le GEBN cherchait à gagner de l’influence, aucune mention de Coca-Cola® n’avait non plus jamais été faite…

    Marchands de doute

    Les critiques de la communauté scientifique n’ont pas tardé. Dans les colonnes de plusieurs médias, certains n’ont pas hésité à comparer la stratégie de Coca-Cola à l’enrôlement d’experts par l’industrie du tabac « pour devenir des marchands de doute quant aux dangers du tabagisme sur la santé ».

    Dans le New York Times, 35 spécialistes en médecine et nutrition ont dénoncé mi-août le « non-sens scientifique » des thèses défendues par le GEBN.

    « L’ordre du jour de Coca-Cola ici est très clair », a ailleurs déclaré Marion Nestle, professeur en nutrition et en santé publique à l’Université de New York. « [Il s’agit] d’obtenir de ces chercheurs de créer de la confusion [sur l’état des connaissances scientifiques] et de détourner l’attention [sur le rôle] l’apport alimentaire ».

    CocaLeaks

    Des courriels révélés fin novembre par l’Associated Press donne une idée de l’implication de Coca-Cola dans le GEBN : choix des représentants du groupe, proposition d’articles ou de vidéos à diffuser…

    Ces échanges éléctroniques font remonter le projet de cette campagne de désinformation à octobre 2012. L’institution fantoche est entièrement imaginée par Coca-Cola. Le site web du GEBN, officiellement enregistré et administré par l’Université de Caroline du Sud, était une pure œuvre de la multinationale [2].

    L’une des interlocutrices privilégiées du GEBN – et vraisemblable initatrice du projet – n’était autre que la « directrice de la santé et de la science » chez The Coca-Cola Company. Dès les premiers messages, elle insiste sur le fait que « les personnes impliquées [dans le GEBN] devront être ouvert sur la collaboration avec le secteur privé ». Une clause « non négociable »… Elle donne même son avis sur le logo du réseau : « aucune couleur ne pose problème, excepté le bleu, vous comprendrez pourquoi. » Le bleu est proscrit de la communication de Coca-Cola, car il s’agit de la couleur de son concurrent, Pepsi !

    Dans les courriels, le président du GEBN, James Hill [3] déclare rapidement « vouloir aider » Coca-Cola à véhiculer une image positive… L’entreprise suggère en retour que le GEBN travaille à se positionner comme une référence « pour les médias » sur la question de l’obésité, et emploie les réseaux sociaux pour lutter contre les messages des « extrémistes de la santé publique »…

    Moins de quatre mois après le début de l’affaire, le Global Energy Balance Network a été dissout, officiellement « pour restrictions budgétaires ». La directrice de la santé et de la science a démissionné de son poste.

    [1] Professeur à l’Université de Caroline du Sud, ses travaux menés depuis le début des années 1990 ont servi de base à l’établissement de nombreuses préconisations sanitaires, au niveau fédéral, aux Etats-Unis.

    [2] Peu après ces révélations, le président du GEBN, le très respecté James Hill (voir note suivante), déclara que Coca-Cola« avait enregistré le site parce que les membres du réseau ne savent pas comment réaliser cette opération ». Il eut un peu plus de mal à expliquer pourquoi le site était hébergé sur les serveurs de l’entreprise.

    [3] Professeur à l’Université du Colorado, James Hill a longtemps siégé aux comités de l’Organisation mondiale de la santé et des National Institutes of Health (institutions gouvernementales étasuniennes pour la recherche médicale). Il est également co-fondateur du National Weight Control Registry, programme scientifique destiné à évaluer les conséquences sanitaires de la perte de poids.

    [4] Dans le corps d’étude analysée, cinq fois plus d’études financées par l’industrie concluaient à l’absence de lien, en comparaison avec les études indépendantes. Ce constat permet d’estimer qu’un tel mode de financement augmente la probabilité d’une conclusion négative « au moins de 30% ». Voir : Financial Conflicts of Interest and Reporting Bias Regarding the Association between Sugar-Sweetened Beverages and Weight Gain: A Systematic Review of Systematic Reviews. M. Bes-Rastrollo et coll. PlOS Medicine, 31 déc. 2013 doi:10.1371/journal.pmed.1001578

    http://www.contre-info.com/linformation-scientifique-sur-lobesite-achetee-coca-col#more-40145

  • Djihad offensif: la Catapulte et le Cheval de Troie, par Hélios d’Alexandrie

    Paris a-t-il vécu son 11 septembre le Vendredi 13 novembre 2015 ?
    Telle est la question que plusieurs se posent. En termes de statistiques New York et Washington l’emportent et de loin : quatre gros avions de ligne détournés et détruits, le World Trade Center et une partie du Pentagone entièrement détruits, plus de 3000 vies sacrifiées, le transport aérien en Amérique du Nord paralysé pour plusieurs jours, les centres financiers mondiaux fortement secoués, etc. Comparé au 11 septembre, le 13 novembre ne fait pas le poids : aucun avion détourné, aucun édifice détruit, à peine 130 morts, peu d’impact sur le plan économique et pourtant…

    La Catapulte
    Le 11 septembre 2001, l’islam frappait un grand coup, la « ghazwa (la razzia) bénie de New York » inaugurait le Djihad offensif contre l’Occident infidèle.
    Le coup a été soigneusement préparé, il fallait atteindre l’Occident en plein cœur et lui infliger une cuisante défaite, une première qui, avec la volonté d’Allah, devrait être suivie de plusieurs autres, jusqu’à la victoire finale et l’humiliation de l’ennemi. Mais le fossé scientifique et technologique séparant l’islam des infidèles était tel, qu’il semblait de prime abord impossible de le combler dans un avenir prévisible ; l’islam était extrêmement faible et incapable de produire des armes en quantité et en qualité suffisantes pour espérer vaincre l’ennemi dans une guerre conventionnelle. Conscient à la fois de son désir de détruire et de son extrême faiblesse, l’islam a eu recours à deux armes alternatives : la première il l’a trouvée en lui-même et la seconde chez son ennemi.

    L’islam a intériorisé la haine d’Allah et en a fait une arme de destruction massive, sans elle et avant elle il était impuissant et soumis à la civilisation occidentale. C’est la haine divine que le djihadiste prend à son compte chaque fois qu’il s’apprête à tuer et à mourir, c’est elle qui le rend à la fois puissant et furtif, insensible à la souffrance de l’autre et impassible devant la mort. Allah ne s’y est pas trompé lui qui a dit :

    Ô Prophète, incite les croyants au combat ! Vingt volontaires parmi vous vaincront deux cents, cent d’entre les croyants massacreront mille infidèles, car ce sont des gens dénués d’entendement.(Coran : 9:5)

    Un petit nombre de croyants endoctrinés et résolus s’avéraient suffisants, et pour ce qui est des armes c’est l’ennemi qui les a fournies sous forme de gros avions transportant des passagers, que les soldats d’Allah utilisèrent comme projectiles percutant des édifices.
    Le 11 septembre 2001, Allah s’est muni d’une Catapulte, lançant des avions de ligne contre le WTC et le Pentagone. Les « infidèles, gens dénués d’entendement » n’ont rien vu venir, leur surprise a été à la hauteur de la catastrophe qu’Allah leur a infligée. Malgré leur aveuglement, ils ont réagi, non en cherchant les causes profondes de leurs malheurs, mais en prenant les dispositions nécessaires pour faire échec aux prochaines attaques. Les mesures prises ont réussi à rendre la catapulte inopérante : des ghazwas (razzias) de grande envergure impliquant des dizaines d’avions de ligne ont ainsi été avortées. Le 11 septembre n’a pas eu de suite, faute de projectiles Allah a dû ranger sa catapulte.

    L’erreur stratégique de l’Occident
    Les Occidentaux qu’ils soient chrétiens, juifs, bouddhistes, agnostiques ou athées n’ont rien voulu comprendre, pour eux Allah n’est pas différent de Dieu le père, de Jésus, de Yahvé, de Bouddha. La haine ne vient donc pas d’Allah, mais d’une infime minorité de ses fidèles dévoyés, incapables ou refusant d’accepter son message d’amour présent dans le coran. Il suffit donc de les isoler, de les déclarer hors-la-loi et de les combattre dans leurs fiefs, tôt ou tard ils seront vaincus et on n’entendra plus parler d’eux. Parallèlement il convient de démontrer aux musulmans du monde entier combien l’Occident aime l’islam et le respecte, combien il le tient en haute estime et à quel degré il est disposé à l’accommoder et lui concéder toute la place qu’il demande.

    C’est ainsi que la ghazwa (razzia) de New York et celles qui l’ont suivie à Londres, Madrid, Bali, Bombay, etc. loin d’attirer l’attention sur Allah et sur ses intentions, ont convaincu l’Occident de tout faire pour satisfaire ses fidèles les plus intransigeants, espérant par là apaiser leur « colère légitime » et réparer les torts réels ou imaginaires dont ils se plaignent. Loin de convaincre l’Occident de se prémunir contre Allah, la ghazwa (razzia) de New York l’a convaincu du contraire, à l’agression haineuse il a répondu par « l’Ouverture » et « l’Inclusion ». L’Occident est même allé plus loin, il a systématiquement réduit au silence les Cassandres qu’il a accusées de semer la méfiance et la haine. Pour ceux qui voyaient clair et s’inquiétaient de l’avenir, il a inventé les délits de racisme et d’islamophobie.

    Le Cheval de Troie
    L’Occident a tout fait pour prouver sa bienveillance envers Allah et sa religion. C’est ainsi qu’il a ouvert ses portes et a admis des dizaines de millions de musulmans, leur offrant tout ce qu’ils ne pouvaient rêver d’obtenir en terre d’islam : la paix, la sécurité, la liberté, la justice, la prospérité, la santé, et un bel avenir à leurs enfants. Une telle ouverture et une telle générosité ne pouvaient que susciter la gratitude et la bienveillance d’Allah, c’est ainsi que les théoriciens, les intellectuels et les leaders politiques pensaient désarmer sa colère et rentrer dans les bonnes grâces de ses fidèles les plus exigeants.
    Il ne leur venait pas alors à l’esprit qu’Allah ne fait jamais la paix avec ses ennemis, tout au plus leur accorde-t-il une trêve, que d’ailleurs ses fidèles mettent à profit pour accroître leur nombre et fourbir leurs armes. De la même façon que l’Occident sans le savoir a fourni des projectiles à la Catapulte d’Allah le jour fatidique du 11 septembre 2001, il a imprudemment laissé entrer dans ses murs un Cheval de Troie rempli de conquérants.
    La Catapulte d’Allah a fait mouche une seule fois provoquant des milliers de morts et des destructions massives, depuis elle est restée inopérante. Le coup d’éclat fut sans lendemain, les ghazwas (razzias) suivantes, bien que meurtrières, n’ont fait que confirmer le caractère exceptionnel de la ghazwa (razzia) de New York : ce n’est certes pas de cette façon que l’Occident sera vaincu et humilié. Ayant pris conscience qu’il ne pouvait le vaincre militairement, Allah a choisi la mauvaise foi et la ruse : demander l’hospitalité à l’Occident, s’installer chez lui pour le détruire de l’intérieur :

    … Allah est le meilleur en termes de ruse. (coran sourate 8 verset 30)

    L’illusion du vivre-Ensemble
    « Pour vivre ensemble il faut savoir aimer » dit la chanson et c’est ce que les âmes de bonne volonté répètent sans cesse. De toute évidence l’Occident et Allah n’ont pas fait un mariage d’amour, mais ont-ils fait un mariage de raison ? L’Occident en était convaincu, lui qui croyait que l’amour viendrait après le mariage. Mais c’est Allah qui a le dernier mot, il ne s’agit pour lui que d’un mariage blanc, propre à imposer des obligations à son conjoint sans pour autant en créer pour lui-même. Allah n’oublie jamais que l’Occident est son ennemi, mariage ou pas l’heure de vérité ne saurait tarder, il y aura confrontation violente, à moins que l’Occident ne se soumette rapidement pour mettre fin aux effusions de sang.
    Le 13 novembre 2015 et les jours qui ont suivi ont permis aux Français, mais également à tous les Occidentaux de se rendre compte de la situation navrante où ils se sont mis.
    Rien ne sera plus comme avant, les beaux jours de la paix sont bel et bien révolus. Adieu à la joie de vivre ! Adieu à l’insouciance ! Adieu au sentiment de sécurité ! Bonjour au danger à tous les coins de rue ! Bonjour à la peur ! Bonjour à la haine et au mépris dissimulés sous le voile et la barbe ! Bonjour à l’ennemi qui est aussi un citoyen à part entière ! Bonjour à la guerre civile qui se montre le bout du nez !
    Le 13 novembre 2015 a vu s’écrouler le mythe du vivre-Ensemble, d’aucuns continuent à y croire et refusent de voir derrière les djihadistes, ceux qui sans se battre les appuient tacitement ; ils croient résister à l’agression en niant le fond du problème. Le problème, c’est Allah omniprésent et omnipotent, c’est lui qui imprègne les esprits et qui fait de ses adeptes les plus convaincus de véritables machines à tuer. À bien y penser le 13 novembre est beaucoup plus grave que le 11 septembre, la Catapulte a agi hors les murs de la Cité et elle est rendue inopérante, mais le Cheval de Troie se trouve à l’intérieur, il sévit tous les jours et nul ne sait comment lui faire échec.

    http://www.postedeveille.ca/2015/11/jihad-offensif-par-helios-dalexandrie.html

  • Comment Poutine soumet « l’hyper-impuissance » américaine

    Le joueur d’échecs joue et gagne pour l’instant. Ses armes sont plus efficaces, et la Russie double les USA pour les ventes d’armements ; la recherche militaire russe ridiculise les gadgets US qui ont fatigué la planche à billets de Yellen ; la Russie signe des traités avec l’Inde et approfondit ses relations avec la Chine ; elle assiste la France et elle attend la chute du dollar et la désorganisation de l’Europe qui, comme un coq étêté dans la basse-cour de l’histoire, organise sur ordre l’invasion de son propre sol.
    La chute de la maison Amérique se rapproche et l’on dirait que pour l’instant tout se passe bien, qu’on ne réagit pas trop là-bas, alors que les rapports du colonel McGregor, du général Flynn, du rabbin Zackheim soulignent la supériorité de la guerre conventionnelle russe et de la géostratégie de Poutine, qui se sert finalement du fait que son pays, et non l’Amérique, est au centre du monde. L’Empire russe, c’est l’île-monde de McKinder ; qui tient l’île-monde tient le monde.
    Il suffisait simplement de le vouloir, d’adopter des programmes d’armement plus modernes et de motiver des troupes qui ne font pas la une du New York Times pour accepter gaiement les transsexuels (22 suicides par jour dans les rangs US). On sait aujourd’hui, par les experts américains eux-mêmes, qu’une division américaine ne ferait pas le poids en Europe ou ailleurs face à la Russie. On sait aussi que les progrès de la Russie et de la marine chinoise mettraient fin à la frime américaine en matière de porte-avions. C’est toute une logorrhée qui s’en va sous les huées de l’histoire, et que nous n’entendons pas encore de façon sérieuse dans nos médias si bien informés… Qui s’en étonnera ?
    L’hyper-puissance américaine devient ainsi une hyper-impuissance, comme l’a souligné Philippe Grasset. Les socialistes français, successeurs de Guy Mollet, s’en mordent les doigts entre deux tueries ici. Mais on espère les pousser vers la sortie avant. La matrice américaine, qui n’a plus grand-chose à voir avec la défunte puissance US, fait signer en cachette ses infects traités de commerce et fait envahir l’Europe, elle-même dos au mur. Elle profite de ce que de Gaulle nomme « la peur du vide » dans ses Mémoires, à propos de la domination diplomatique anglaise sur cette France républicaine. De Gaulle souligne que les Américains n’assument pas la guerre.
    En voyant le système US vaciller ainsi, je pense quand même à la vieille réflexion de Sun Zu, à la fin de son chapitre sur les manœuvres : il faut laisser une retraite à l’ennemi, sinon l’on s’expose à une tentative désespérée.
    On verra si le Pentagone acculé, dirigé depuis vingt ans d’une main de mauvais maître, commettra l’irréparable – contre la Chine ou la Russie – tout en refusant de collaborer contre sa créature islamique, collaboration demandée par Vladimir Poutine.

    Nicolas Bonnal

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuAEFpyuZQDwJIYUT.shtml

  • Comment l’argent de l’Arabie saoudite et du Golfe alimente la terreur

    Daniel Lazare est l’auteur de plusieurs livres dont  The Frozen Republic: How the Constitution Is Paralyzing Democracy (Harcourt Brace).

    Exclusif : Alors que le bilan des morts des attentats de Paris continue de s’aggraver, le président Hollande dénonce « un acte de guerre » de l’État islamique, mais, nous explique Daniel Lazare, la réalité sous-jacente est que les riches amis de la France dans le Golfe persique sont les complices de cette horreur.

    Au lendemain du dernier attentat terroriste de Paris, la question n’est pas de savoir quel groupe en particulier est responsable de l’attaque, mais en tout premier lieu de savoir qui est responsable de l’émergence de l’État islamique et d’Al-Qaïda. La réponse qui a émergé de plus en plus clairement au cours de ces dernières années est que ce sont les dirigeants occidentaux qui ont utilisé des portions croissantes du monde musulman comme terrain pour leurs jeux guerriers, et qui viennent maintenant verser des larmes de crocodile sur les conséquences de leurs actes.

    Ce phénomène a commencé dans les années 80 en Afghanistan, où la CIA et la famille royale saoudienne ont quasiment inventé le djihadisme en essayant d’imposer aux Soviétiques une guerre à la vietnamienne juste dans leur arrière-cour. C’est ce qui s’est passé aussi en Irak, que les États-Unis et la Grande-Bretagne ont envahi en 2003, déclenchant ainsi une guerre civile féroce entre les chiites et les sunnites.

    C’est ce qui se passe aujourd’hui au Yémen où les États-Unis et la France aident l’Arabie saoudite dans une guerre aérienne de grande ampleur contre les chiites Houthis. Et c’est ce qui se passe en Syrie, théâtre du jeu guerrier le plus destructeur, là où l’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe fournissent armes et argent à Al-Qaïda, à l’État Islamique, connu aussi sous les noms d’ISIS et de Daech, et à des organisations du même type, ce que les États-Unis savent parfaitement.

    Les dirigeants occidentaux encouragent cette violence tout en s’en indignant quasi simultanément. En avril 2008, un responsable du ministère des finances a témoigné, lors d’une audition devant le Congrès : « L’endroit d’où part l’argent que reçoivent les groupes terroristes sunnites et les Talibans reste prioritairement l’Arabie saoudite. » [cf Rachel Ehrenfeld «Their Oil is Thicker Than Our Blood» dans Saudi Arabia and the Global Islamic Terrorist Network : America and the West’s Fatal Embrace (New York: Palgrave Macmillan,2011), p. 127.]

    En décembre 2009, Hillary Clinton a indiqué dans une note diplomatique confidentielle que les donateurs d’Arabie saoudite constituaient, et ce au niveau mondial, la source la plus importante de financement des groupes terroristes. En octobre 2014, Joe Biden a déclaré aux étudiants de la Kennedy School de Harvard : « les Saoudiens, les émirats, etc. […] sont si déterminés à provoquer la chute d’Assad et surtout à mener par procuration une guerre chiites contre sunnites […] [qu’]ils ont versé des centaines de millions de dollars et fourni des dizaines de milliers de tonnes d’armement militaire à tous ceux qui voulaient se battre contre Assad, sauf que ceux qui ont reçu cette manne, c’étaient Al-Nosra et Al-Qaïda. »

    Le mois dernier, le New York Times s’était plaint dans un éditorial de ce que les Saoudiens, les Qataris et les Koweitiens maintenaient leurs donations non seulement à Al-Qaïda mais aussi à l’État Islamique.

    Cependant, même si on a souvent promis d’arrêter de financer ces groupes, les robinets sont demeurés grand ouverts. Les États-Unis ont non seulement approuvé de telles pratiques, mais ils en ont même été partie prenante. En juin 2012, le Times a écrit que la CIA travaillait avec les Frères Musulmans à faire passer aux rebelles anti-Assad des armes fournies par les Turcs, les Saoudiens et les Qataris.

    Deux mois plus tard, la Defense Intelligence Agency, le Bureau du renseignement militaire, a indiqué qu’Al-Qaïda, les salafistes et les Frères Musulmans dominaient le mouvement rebelle syrien, que leur but était d’établir une « principauté salafiste dans l’est de la Syrie » là où se trouve maintenant le califat et que c’est « précisément ce que veulent les puissances qui soutiennent l’opposition », c’est-à-dire l’Occident, les États du Golfe et la Turquie, « afin d’isoler le régime syrien. »

    Plus récemment, l’administration Obama n’a soulevé aucune objection lorsque les Saoudiens ont fourni à Al-Nosra, la branche officielle syrienne d’Al-Qaïda, des missiles de pointe TOW pour l’aider lors de son offensive dans la province d’Idleb au nord de la Syrie. Elle n’a pas protesté quand les Saoudiens ont souhaité très vivement accroître leur aide à ces groupes, en réponse à l’intervention russe qui soutient le régime affaibli d’Assad.

    Il y a deux semaines, Ben Hubbard du Times a indiqué que les troupes des opérations spéciales américaines introduites dans le nord de la Syrie avaient reçu l’ordre de travailler avec des rebelles arabes qui avaient précédemment collaboré avec Al-Nosra et qui – bien qu’Hubbard ne le précise pas – ne manqueront sûrement pas de le faire de nouveau quand les Américains seront partis.

    Collaboration, vous avez dit collaboration ?

    Bien qu’ils vouent une haine éternelle à Al-Qaïda, les États-Unis et leurs alliés du Golfe travaillent main dans la main avec ces mêmes forces, lorsqu’il s’agit d’atteindre certains objectifs. Pourtant, à présent, de Washington à Riyad, les dirigeants se désolent fort de ce que ces mêmes groupes mordent la main qui les nourrit.

    C’est là un scénario qui s’est trop souvent répété ces dernières années. « Terrorisme » est un terme quasiment dépourvu de sens, qui brouille et obscurcit les événements plus qu’il ne les éclaire. Les attaques du 11 septembre ont mené à « une guerre mondiale contre la terreur » et, en même temps, à une vertigineuse dissimulation à propos de ceux qui étaient effectivement responsables de cette terreur.

    Une chape de plomb s’est abattue sur le rôle joué par les Saoudiens en Afghanistan, où est né le réseau de ben Laden, et l’administration Bush a discrètement exfiltré des États-Unis 140 Saoudiens, y compris une vingtaine de membres de la famille ben Laden, après que le FBI les eut entendus, d’une façon plus que superficielle.

    Quand le régent saoudien Abdallah ben Abdelaziz qui devait encore attendre trois ans avant de régner officiellement, a rendu visite à Bush dans son ranch du Texas en avril 2002, le président a à peine fait allusion au World Trade Center et il a coupé la parole à un journaliste qui insistait pour en parler.

    « Oui, moi, le prince héritier condamne vigoureusement les individus qui ont tué des citoyens américains. Nous travaillons constamment avec lui et son gouvernement, pour l’échange de renseignements et pour tarir la source des financements … ce gouvernement se donne du mal et c’est quelque chose que j’apprécie énormément. »

    Bush mentait. Un mois seulement avant cette visite, Robert Kallstrom, l’ancien sous-directeur du FBI, s’était plaint que les Saoudiens ne montraient pas beaucoup d’empressement à enquêter. « Ils ne donnent pas l’impression de faire grand chose, et franchement, ça n’a rien de nouveau. »

    En avril 2003, Philip Zelikow, le néoconservateur en charge de la commission du 11 septembre, s’est séparé d’une investigatrice, Dana Leseman, quand celle-ci s’est montrée trop déterminée à enquêter sur les liens avec l’Arabie saoudite. [cf Philip Shenon, The Commission : The Uncensored History of the 9/11 Investigation (New York: Twelve, 2008), pp 110-13.]

    L’épisode le plus étonnant de l’étouffement d’une partie de l’enquête, c’est ce qui s’est passé pour un chapitre de 28 pages d’un rapport du Congrès, qui traitait de la question de la complicité de l’Arabie saoudite. Ce rapport a été, dans son ensemble, lourdement remanié, et ce chapitre s’est, quant à lui, trouvé entièrement supprimé. Bien qu’Obama, peu après être entré en fonction, ait promis à une veuve du 11 septembre, Kristen Breitweiser, de veiller à ce que ce chapitre soit rendu public, il n’en a rien été.

    Au lieu d’identifier les responsables, Washington a préféré laisser les Américains dans l’ignorance. Au lieu d’identifier les vrais coupables, l’administration Bush, soutenue par les Démocrates et la presse, a préféré blâmer de vagues et « infâmes individus » d’un autre monde. Le même phénomène s’est produit en janvier dernier avec le massacre à Charlie Hebdo. On a beaucoup évoqué les insignes « Je Suis Charlie » et les grandes manifestations, où se trouvaient notamment Netanyahou, Sarkozy et l’ambassadeur d’Arabie saoudite, mais on n’a pas fait allusion aux rapports qui s’empilaient à propos des contributions financières des Saoudiens. C’est, en effet, à cette source que s’abreuve Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique, le groupe qui a entraîné Chérif Kouachi et a manifestement fomenté l’attaque.

    Les rapports selon lesquels Riyad a depuis collaboré avec l’AQAP (Al-Qaïda dans la Péninsule Arabique) dans sa guerre contre les chiites Houthis ont connu le même sort. Les avions saoudiens sèment la mort et la dévastation dans tout le Yémen, Al-Qaïda a pris le contrôle d’une ville de l’est, Mukalla, un centre pétrolier et un port maritime de 300.000 habitants et s’est aussi emparé de certaines parties d’Aden. Le groupe a ainsi accumulé un arsenal de dizaines de tanks T-55, de chars 22, mais également des missiles antiaériens et d’autres armes.

    Personne n’a tiré la sonnette d’alarme

    Une telle situation devrait avoir de quoi alarmer Washington, pourtant tous se sont contentés de hausser les épaules. L’administration Obama continue à encourager l’Arabie saoudite dans son attaque contre la plus pauvre des nations du Moyen-Orient, elle lui fournit un appui technique et une aide navale, tandis que la France, si désireuse de supplanter les États-Unis dans son rôle de premier fournisseur d’armes du royaume, appuie ce pays, elle aussi.

    Le président français, François Hollande, soutient ainsi le royaume, qui soutient les forces, qui ont soutenu les auteurs du massacre de Charlie Hebdo. Il soutient aussi un royaume qui permet à l’argent d’affluer vers ISIS, groupe qu’il identifie désormais comme responsable des dernières atrocités en date.

    Hollande préfère battre sa coulpe et lancer des appels vibrants à « la compassion et à la solidarité » plutôt que de revoir d’abord ses liens avec ceux qui sont à l’origine de telles attaques.

    Au niveau le plus fondamental, il s’agit d’une crise à propos du pétrole, de l’argent et d’un empire américain qui reste paralysé devant le désastre qu’il a créé au Moyen-Orient. Quand Obama a lancé son célèbre appel pour un changement de régime à Damas – « Pour le bien du peuple syrien, le temps est venu pour le président Assad de démissionner » – cela semblait un jeu d’enfant.

    La révolte montait, le régime ne tenait plus qu’à un fil, et on pensait que ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’Assad ne subisse le même sort que Kadhafi. « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort, » Hillary Clinton criait victoire, quelques mois près la mort de Kadhafi ; on pensait alors qu’Assad n’allait pas tarder lui non plus à mourir sous les coups d’une foule insurgée.

    Assad s’est cependant avéré plus résistant que prévu, principalement parce qu’il pouvait compté sur un parti de poids qui, bien que corrompu et coupé des réalités, jouissait tout de même encore d’un soutien populaire important. A mesure qu’il se montrait capable de rester au pouvoir, les États-Unis se trouvaient pris dans une guerre de plus en plus sectaire, menée par des extrémistes sunnites financés par des pays du Golfe.

    Confronté à un dilemme entre d’un côté, Assad, et de l’autre, ISIS et Al-Qaïda, Obama a hésité et traîné des pieds, refusant de s’engager pleinement dans la cause des rebelles, mais échouant à s’opposer quand ses amis les plus proches financent les organisations que les USA considèrent officiellement comme des suppôts de Satan.

    Au lieu de venir à bout d’ISIS, cette politique du ni-ni a laissé s’envenimer la situation. L’organisation est plus riche que jamais, ses troupes avancent dans de flamboyants pick-up Toyota et disposent de moyens techniques sans précédent. Il y a deux semaines, elle a, sans doute, abattu un avion de ligne russe dans le Sinaï. Jeudi, elle a dépêché deux tueurs-kamikazes dans une banlieue chiite de Beyrouth, lesquels ont fait 43 morts et plus de deux cents blessés.

    Et à présent, selon les autorités françaises, ISIS a envoyé une équipe d’au moins huit militants pour mitrailler différents endroits à Paris. Se référant manifestement aux bombardements occidentaux contre des cibles ISIS en Syrie, un tireur aurait crié pendant l’assaut du Bataclan : « Ce que vous faites en Syrie, vous allez le payer maintenant. »

    Ce spectacle d’horreur est produit par Washington, Riyad et l’Élysée.

    La montée de l’extrême-droite

    Que faire ? Ces événements sont une bénédiction pour Marine Le Pen, qui les utilisera sans aucun doute pour attiser la xénophobie, grande pourvoyeuse de voix pour le Front national. C’est une aubaine, pour d’innombrables politiciens de l’est de l’Europe, depuis le Hongrois Victor Orban, jusqu’au premier ministre slovaque Robert Fico, qui profitent eux aussi du sentiment anti-immigration grandissant.

    En Pologne, où le président Andrzeij Duda a dénoncé les quotas de réfugiés de l’Union européenne, et où 25.000 manifestants d’extrême-droite ont récemment défilé à Varsovie aux cris de « la Pologne aux Polonais, » les nationalistes se frottent les mains avec jubilation.

    Depuis des semaines, les sites web d’extrême-droite et les journaux ont averti qu’ISIS utilisait la vague de réfugiés pour infiltrer des combattants en Europe, et maintenant ils peuvent évoquer le massacre du Bataclan et dire qu’ils avaient raison.

    C’est un argument que les gens ordinaires trouveront probablement imparable et c’est pourquoi il est crucial de souligner le rôle des gouvernements occidentaux dans la débâcle. Après avoir déversé la destruction sur les nations musulmanes les unes après les autres, les dirigeants occidentaux ne devraient pas à être surpris de voir la violence déborder chez eux.

    Il se peut que la fermeture des frontières façon Donald Trump ou Nigel Farage soit considérée par les électeurs comme une démarche logique, mais plus les États-Unis et leurs alliés imposeront un « changement de régime » et terroriseront la population au Moyen-Orient, plus le nombre de réfugiés cherchant à fuir augmentera. Les pays européens peuvent ériger toutes les barrières qu’ils veulent à leurs frontières, un nombre croissant de migrants les contournera.

    Le même raisonnement vaut pour la violence. Peu importe les efforts que l’Occident fera pour se protéger contre les désordres qu’il a lui-même créés, il s’apercevra qu’un cordon sanitaire est impossible à maintenir. L’Arabie saoudite a quadruplé ses achats d’armes ces dernières années, alors que le Conseil de Coopération du Golfe avec ses six membres dispose aujourd’hui du troisième budget militaire du monde.

    Ce sont des nouvelles formidables pour les industries de l’armement, sans oublier les politiciens prêts à tout pour donner un petit coup de pouce à leur PIB, mais un peu moins réjouissantes pour la foule des gens ordinaires au Yémen, en Syrie, au Liban et à Paris qui subissent maintenant le contrecoup de tout cet armement et de toute cette violence. Plus l’Alliance occidentale et ses « partenaires » du Golfe persisteront à semer le chaos au Moyen-Orient, plus l’extrême-droite et la xénophobie augmenteront, que ce soit en Europe ou aux États-Unis.

    Daniel Lazare, 14/11/2015

    Source : Comment l’argent de l’Arabie saoudite et du Golfe alimente la terreur, par Daniel Lazare.
    https://www.les-crises.fr/comment-largent-de-larabie-saoudite-et-du-golfe-alimente-la-terreur-par-daniel-lazare/

    Traduction : les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
    Consortiumnews.com,
    https://consortiumnews.com/2015/11/14/how-saudigulf-money-fuels-terror/

    http://www.polemia.com/comment-largent-de-larabie-saoudite-et-du-golfe-alimente-la-terreur/

  • Cop 21 ou écologie véritable?

    La COP 21, c’est-à-dire a 21ème édition de la conférence sur le climat, a débuté comme chacun le sait ce début de semaine à Paris, en présence de très nombreux chefs d’Etat et de gouvernement. Une Cop présidée par Laurent Fabius qui a dit, comme François Hollande, qu’il entendait parvenir à un accord «universel et contraignant» avec les 196 pays signataires. « Nous avons une obligation de succès» car «l’enjeu est beaucoup trop important et la menace climatique beaucoup trop grande pour que nous puissions nous contenter d’un accord minimal»a expliqué M. Fabius. «Il n’y aura pas d’objectifs de réduction juridiquement contraignants » déclarait cependant le secrétaire d’Etat John Kerry dans le Financial Times le 12 novembre dernier. Le Sénat et la Chambre des représentants des Etats-Unis, dominés par des Républicains, pourraient refuser de ratifier un éventuel traité, comme ce fut le cas pour les accords de Kyoto en 1997. Quant au Premier ministre indien, Narendra Modi, il a de nouveau rappelé que la communauté internationale doit laisser «de la place pour la croissance des pays développés» et ne peut «imposer la fin» des énergies fossiles. ««La justice climatique demande qu'(…)on laisse suffisamment de place pour la croissance des pays en développement».

    Les contraintes fiscales liées à la politique dite «écologique» du gouvernement Valls, les Français les subissent déjà pleinement. Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, annonçait en octobre «un rapprochement» entre les fiscalités de l’essence et du diesel, en l’espèce «une baisse des taxes sur l’essence et une augmentation corrélative sur le diesel », afin de les «égaliser». Au final, les taxes sur l’essence sont restées les mêmes… et celles sur le gazole augmenteront de 3,5 centimes au 1er janvier 2016.

    François Hollande promettait la main sur le cœur une pause fiscale, la fin de l’envolée des taxes et impôts ? C’était pour rire ! Six milliards d’euros vont être pris dans les poches des contribuables français d’ici 2017 au profit de la taxe carbone, autrement nommée Contribution climat énergie (CCE). Last but not least, il ne faut pas omettre la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), ponctionnée directement sur nos factures d’électricité qui va aller crescendo pour atteindre 1,1 milliard l’année prochaine. Une taxe (une «contribution» en novlangue socialo-fiscaliste) qui servira nous dit-on à financer les surcoûts liés aux obligations d’achat de l’électricité d’origine renouvelable (biomasse, éolien, photovoltaïque…) produite par les particuliers.

    Au sujet des énergies renouvelables, István E. Markó, professeur et chercheur de chimie organique à l’Université catholique de Louvain (Belgique), président de l’European Chemical Society, souligne sur son blogue qu’elles ne sont pas en l’état, « compétitives avec les énergies fossiles et nucléaires. Sans les gigantesques subventions étatiques payées par les contribuables, ces énergies intermittentes au coût exorbitant n’auraient jamais vu le jour (…). Le scandale du transfert des taxes des pauvres vers les plus nantis, qui peuvent se payer des panneaux solaires et des Tesla S, des compagnies électriques qui s’enrichissent grâce aux certificats verts, et des banques qui prennent au passage leur obole, n’a que trop duré. Le Groupe Intergouvernemental pour l’Étude du Climat, (GIEC) a organisé, avec la complicité de certains politiques, un gigantesque transfert d’argent de tous les citoyens vers quelques heureux bénéficiaires. C’est une honte éthique… Le pire est que cela a été orchestré par des partis de gauche ».

    « Il est triste que la climatologie, cette jeune et belle science, soit ainsi dévoyée à des visées politiciennes et au dogmatisme idéologique » note encore ce scientifique, catalogué comme un affreux et dangereux déviationniste puisque à l’instar du géochimiste Claude Allègre, du géophysicien Vincent Courtillot, des astrophysiciens Willie Soon et Sallie Baliunas, il relie les modifications climatiques essentiellement aux cycles du soleil et très peu à l’activité humaine.

    Nous l’avons déjà, dit, les dogmes du GIEC qui impute à la seule activité humaine le réchauffement climatique, sont remis en question, en tout ou partie, par une large fraction de la communauté scientifique qui a peu, ou très rarement, accès à la parole médiatique. Outre ceux déjà cités ici, nous évoquions les noms de Sami Solanki, spécialiste de physique solaire, du météorologiste Henrik Svensmark, de Gerd Wendler, directeur du Centre de recherche climatique de l’université d’Alaska, du mathématicien Benoît Rittaud, du polytechnicien Christian Gerondeau…Pour ne rien dire de Philippe Verdier chef du service météo de France Télévisions, écarté de son poste à cause de son livre relayant le scepticisme sur la doxa officielle et obligatoire sur le climat, ce qui fait donc de lui aux yeux de nos dirigeants, un mauvais citoyen du monde…

    «Les déclarations alarmistes se succèdent à un rythme effréné, entretenu par la colossale machine de propagande de l’ONU écrit le professeur Markó. Rien ne nous est épargné, ni la sècheresse et les feux de forêts en Californie, ni le dernier ouragan traversant l’Asie. Tout événement météorologique pouvant inquiéter un tant soit peu le public est immédiatement relié au changement climatique anthropique (…). Le vice-président du GIEC, le Professeur Jean-Pascal van Ypersele, n’a pas hésité à nous promettre l’apocalypse finale : des sécheresses et des pluies extrêmement intenses, des récoltes de céréales en chute libre, une montée catastrophique du niveau des océans… et de blâmer le CO2 produit par l’homme. Et d’exiger que l’on arrive à une décarbonisation totale de notre société d’ici 2100 ! Sinon, la température de la Terre augmentera de plus de 2°C, niveau au-delà duquel une fin atroce nous attend ».

    « Le vice-président du GIEC semble ignorer (?) que cette limite de +2°C dans l’élévation de la température moyenne de notre planète ne repose sur aucune preuve scientifique. Ce chiffre a été lancé par des climatologues allemands dirigés par le Pr Schellnhuber, directeur du Potsdam Institute for Climate Impact Research, sous la pression d’Angela Merkel. Plus tard, le Pr. Schellnhuber déclarera : Cette limite de +2° n’a rien de magique ; c’est seulement un but politique. Le monde ne disparaîtra pas immédiatement, même en cas de réchauffement plus puissant ».

    Or «de nombreuses publications scientifiques récentes revoient à la baisse l’impact du réchauffement dû au doublement de la quantité de CO2 atmosphérique. Le Pr Jean Jouzel, également vice-président du GIEC, affirmait récemment que le réchauffement observé de la Terre était de l’ordre de 0,01°C par an ! D’ici 2100, la Terre verrait sa température augmenter de 0,85°C si rien ne changeait. On est loin, très loin, des +2°C politiques et des +4 à +5°C extravagants issus des modélisations les plus folles. La non-fiabilité des modèles climatiques a été clairement dénoncée par Hans von Storch, l’un des plus éminents climatologues allemands, qui n’hésite pas à déclarer : « Les modèles climatiques sont faux à plus de 98% ! Et pourtant, ce sont les résultats erronés de ces modèles non fiables qui servent de base de travail aux décideurs politiques ».

    « Le coupable est, évidemment, le CO2 émis par l’homme, et uniquement celui-là. Rappelons qu’il n’y a aucune preuve scientifique de l’influence du CO2 sur la température du globe (…). Toutes les prédictions effectuées par les climatologues modélisateurs se sont toujours révélées erronées. Toutes, sans exception! Le nombre et la violence des ouragans a diminué au lieu d’augmenter, les glaces en Antarctique ne cessent de croître depuis près de 30 ans, la banquise arctique qui devait disparaître depuis 2008 est toujours là et elle récupère admirablement, la vitesse de montée des océans a fortement diminué, les ours polaires qui étaient en voie de disparition ont vu leur population multipliée par 7 depuis 1970 et la planète a verdi de 21%, en partie grâce à la croissance du taux de CO2 atmosphérique. »

    Ce qui est pour le coup certain et ne souffre pas de remise en cause, c’est que ce sont, ces dernières décennies, l’explosion démographique, l’extension aux pays émergents des modes de consommation et de développement propres jusqu’alors aux pays occidentaux, qui ont fortement impacté les équilibres environnementaux.

    Dans un communiqué publié à l’occasion du lancement de la COP 21, le Front National a opportunément rappelé que « la réduction des gaz à effet de serre serait en décuplée si l’on acceptait de remettre en cause un modèle économique de libre-échange mondialisé, structurellement mauvais pour l’environnement ». Dans la même optique écologiste, le FN est aussi favorable au rétablissement de nos frontières qui permettent notamment d’imposer des droits de douane spécifiques sur les marchandises produites dans les pays ne respectant pas les normes environnementales. «Produire à un point A, dans des pays ne respectant aucune norme environnementale, transformer à un point B, acheminer chez nous ces productions pour les consommer, puis renvoyer nos déchets à l’autre bout du monde : c’est cela qui nuit à la planète.»

    « À l’inverse produire au plus près des lieux de consommation est l’assurance d’une diminution immédiate des émissions polluantes, ne serait-ce que par la réduction des flux de transport, et la garantie, d’un bout à l’autre de la chaîne, du respect des normes environnementales (…). Lutter contre les dérives clairement identifiées du libre-échange mondialisé pourrait également commencer par l’arrêt immédiat des négociations autour du TAFTA, le Traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne. Le nivellement par le bas des normes sanitaires et environnementales qui découlerait de ce Traité serait dramatique, aussi bien pour la nature que pour nos populations. »

    Bruno Gollnisch l’a souvent dit et rappelons-le une nouvelle fois ici, « le patrimoine de la France s’incarne dans un peuple et dans une civilisation, mais aussi dans un terroir, avec ses paysages, sa faune et sa flore. Il y a une cohérence complète entre la vision du monde qui est celle du FN et les questions écologiques, le lien évident entre la défense de l’identité nationale et celle de notre environnement. Les valeurs portées par le FN, son refus de la marchandisation du monde, en font par essence un mouvement écologiste, l’écologie étant la défense de l’harmonie entre la nature et l’activité humaine. » Or, comme le relevait Jean-Marie Le Pen, « le matérialisme effréné qui inspire depuis des décennies la politique gouvernementale a détruit cette harmonie. Ceux qui se réclament aujourd’hui de l’écologie n’ont pas arrêté ce phénomène, car ils utilisent le mot pour recycler trois idéologies particulièrement toxiques : le communisme, le mondialisme et le nihilisme».

    Les ravages de ce matérialisme nous les connaissons: pollution de l’air, de l’eau, des sols; une agriculture vouée au productivisme ; des conditions d’élevage effrayantes, le mépris de la vie animale avec des conséquences désastreuses sur la santé humaine ; la transformation de certains villages en cités dortoirs; la volonté d’étendre l’immigration à des communes jusqu’à présent préservées; la remise en cause par Bruxelles des libertés traditionnelles; la construction de grands ensemble sans âme et criminogène par les technocrates et les grands groupes du BTP, bailleurs de fonds des partis du Système ; la prolifération de grandes zones commerciales…

    Pour autant, le FN ne souhaite pas le retour au néolithique, ne vit pas dans la nostalgie stérile et incapacitante du « monde d’avant ». Nous avons confiance dans le génie créatif de l’homme, -notamment dans sa capacité à faire émerger des sources d’énergie viables et non polluantes- quand celui-ci est guidé par le principe du respect de l’ordre naturel, par le bon sens, susceptible de mettre en œuvre une authentique politique écologique.

    C’est pourquoi nous invitons également les Français à se méfier des prévisions apocalyptiques qui se succèdent depuis vingt ans. Sous prétexte de protection et de défense (légitimes) des ressources naturelles, elles tendent à conduire à l’établissement d’un système totalitaire mondial: la volonté d’amener les Européens à renoncer à leur liberté personnelle et à l’indépendance de leur pays.

    Ce qui est aussi le but plus ou moins explicite des grandes messes environnementales qui imposent l’idée d’une collaboration obligatoire, « contraignante et universelle » de toutes les nations, sous le contrôle d’institutions internationales et d’un pouvoir mondial fort. Les louables intentions écologiques ainsi travesties étant alors le masque, le vecteur d’une idéologie révolutionnaire antinationale.

    http://gollnisch.com/2015/12/02/cop-21-ou-ecologie-veritable/

  • Zemmour à propos de nos nouveaux amis turcs : « Avec de tels amis, pas besoin d’ennemis »

    Eric Zemmour examine l’accord entre la Turquie et l’Union Européenne et conclut que Poutine connaît mieux la Turquie que nous.


    « Seul Poutine comprend bien son adversaire turc… par rtl-fr

    http://www.medias-presse.info/zemmour-a-propos-de-nos-nouveaux-amis-turcs-avec-de-tels-amis-pas-besoin-dennemis/44774