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international - Page 887

  • Infrastructures, bases militaires, finance… : la discrète mais redoutable stratégie de la Chine pour projeter sa puissance sur les 5 continents

    Table ronde menée par atlantico.fr, avec :

    ♦ Christian Harbulot, historien, politologue et expert international en intelligence économique, directeur associé du cabinet Spin Partners ; il est également directeur de l’Ecole de Guerre Economique et membre fondateur du nouvel Institut de l’intelligence économique.

    ♦ Valérie Niquet, maître de recherche et responsable du pôle Asie à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), directeur du centre Asie IFRI, professeur au Collège interarmées de défense (CID-Ecole Militaire) où elle assure le cours de géopolitique de la Chine.

    ♦ Laurent Alexandre, chirurgien de formation, également diplômé de Science Po, d’HEC et de l’ENA ; il a fondé dans les années 1990 le site d’information Doctissimo. Il le revend en 2008 et développe DNA Vision spécialisée dans le séquençage ADN. Auteur de La mort de la mort paru en 2011,  Laurent Alexandre est un expert des bouleversements que va connaître l’humanité grâce aux progrès de la biotechnologie.

    ♦ Antoine Brunet est économiste et président d’AB Marchés.

    La Chine a récemment dévoilé son étude de faisabilité du réseau ferroviaire qui connectera l’Atlantique au Pacifique. Un investissement colossal qui, en plus de faciliter le transport de marchandises, s’inscrit dans une stratégie de développement d’une puissance multidimensionnelle.

    Atlantico : Globalement, comment peut-on décrire l’organisation chinoise de sa puissance ? De quoi s’inspire-t-elle et comment cette dernière peut-elle être mise en oeuvre ?

    Christian Harbulot : Pour comprendre la mutation de la Chine, il est nécessaire de s’interroger sur des exemples antérieurs qui lui ont peut-être servi, non pas de modèle mais, de cas d’école pour trouver des solutions à la question centrale : « Comment combler un retard économique corrélatif à un déficit de puissance ? ». La Chine a pris exemple sur le Japon. Pour éviter de se faire coloniser par les puissances occidentales, le Japon a initié une politique de réformes. Affaibli par des siècles de repli sur lui-même, l’empire du Soleil Levant dut relever plusieurs défis :

    – l’élaboration d’une infrastructure industrielle et portuaire nécessaire à la modernisation de son armée et de sa marine,

    – la mutation de l’organisation de la société (revalorisation du rôle des marchands par rapport au monde paysan),

    – la création d’une sphère d’influence en Asie.

    Pour atteindre cet objectif, le Japon devait combler son retard dans la plupart des domaines industriels. Le rattrapage n’était possible qu’en opérant des raccourcis. Les priorités d’intérêt national (marine, ports, industries de défense) nécessaires à la préservation de l’indépendance nécessitaient une remise à niveau rapide des connaissances par rapport aux nations les plus avancées et constituant une menace potentielle. Le rattrapage des économies occidentales a été possible grâce à ce qu’il est convenu d’appeler une pratique du raccourci, c’est-à-dire en assimilant le niveau le plus élevé de la connaissance technique, développé des pays en cours d’industrialisation. En recourant à ce stratagème, le Japon ne faisait que reproduire une démarche initiée en Occident au début des révolutions industrielles, soit pour remettre à niveau des manufactures, soit pour briser un lien de dépendance.

    Cette démarche particulière est symbolisée à l’époque par le slogan « un pays riche, une armée forte ». L’occupation de la Mandchourie a donné aux Japonais l’occasion de bâtir un processus industriel articulé autour d’une compagnie de chemins de fer qui gérait aussi bien les activités économiques (le groupe Nissan est né là-bas) que l’administration locale, l’éducation et la police. Les Japonais avaient pris exemple sur les compagnies de chemin de fer américaines qui étaient à l’origine de la croissance industrielle des Etats-Unis entre la côte atlantique et la côte pacifique. Les Chinois ont subi dans un premier temps les conséquences de cette colonisation économique du Japon puis ont appris à en tirer les leçons.

    Valérie Niquet : La Chine a une stratégie de puissance, qui prend des formes différentes et mobilise des moyens très divers pour renforcer la présence et l’influence de la Chine très au-delà de son environnement géographique immédiat. Cette stratégie de puissance répond à des objectifs de développement et d’influence, au service des intérêts vitaux définis par Pékin. Le premier de ces intérêts étant la survie du régime. Toutefois, si la Chine a une stratégie de puissance et d’influence, le succès n’est pas toujours au rendez-vous. Au contraire, la montée en puissance de l’influence chinoise, notamment dans le secteur économique, peut susciter des réactions de rejet. De même, en Asie, la mobilisation d’une thématique hyper nationaliste autour de la défense des « intérêts vitaux », notamment sur mer, a suscité une contre réaction qui nuit à l’affirmation de la puissance chinoise dans sa région.

    Atlantico : Deuxième canal de Panama ; en Himalaya, nouvelle route de la soie ; chemin de fer en Amérique du Sud ; présence sur le continent africain. La Chine investit des sommes colossales dans le développement des infrastructures mondiales. Quels sont les objectifs visés ?

    Valérie Niquet : La multiplication des investissements particulièrement impressionnants dans le secteur des infrastructures dans les pays émergents répond à des objectifs multiples. Il s’agit d’abord, pour des raisons économiques, d’accompagner la stratégie du go out encouragée par pékin dès le milieu des années 1990. L’économie chinoise a besoin de nouveaux marchés, d’un accès assuré aux ressources énergétiques et aux matières premières. Ceci d’autant plus que la croissance qui ralentie en Chine aujourd’hui impose de trouver aussi de nouveaux débouchés pour les grandes entreprises chinoises de construction d’infrastructures qui ont vu les opportunités se réduire en Chine même. Ce phénomène est au cœur des projets de nouvelle route de la soie, vers l’Asie centrale, projets qui s’accompagnent du projet de création d’une banque d’investissement pour les infrastructures en Asie où la Chine pourrait jouer un rôle leader.

    Mais au-delà de ces enjeux économiques, la multiplication des grands projets, soutenus par la puissance financière de la République populaire de Chine (RPC), vise également à illustrer et renforcer l’image de puissance de la Chine, acteur majeur sur la scène internationale. Derrière ces ambitions, on trouve le facteur premier de la stratégie extérieure de la RPC qui est la nécessité  de trouver des relais de légitimité, fondés sur le prestige et le développement économique, qui puisse assurer la survie du régime.

    Christian Harbulot : Dans un contexte différent du Japon, l’évolution de la Chine contemporaine s’inscrit dans cette problématique de politiques de raccourcis dont la finalité est d’assurer la pérennité d’un régime opposé au système occidental. Depuis la création de la République populaire en 1949, la stratégie des dirigeants du Parti communiste chinois a été conditionnée par le rapport de force constant qui les a opposés au monde capitaliste. Le développement de l’économie chinoise était conçu selon des critères de planification socialiste. Il n’était donc pas question de compétition entre économies de marché mais de complémentarité entre les économies de type socialiste. Si la disparition de l’URSS a remis en cause cette différenciation dans le mode de développement, elle n’a pas pour autant fait disparaître les rapports de force géopolitiques entre la Chine et les Etats-Unis. La Chine reste un risque potentiel militaire et économique pour les Etats-Unis et vice versa.

    Pour rattraper son retard sur les pays industrialisés, la Chine communiste n’avait pas d’autre choix que de suivre un chemin parallèle à la voie empruntée par le Japon de l’ère Meiji. Le passage à l’économie de marché a obligé ce pays à prendre des raccourcis par le biais des transferts de technologie et des captations de connaissance dans les pays industrialisés. La rapidité d’exécution de la manœuvre (un siècle pour le Japon, trente pour la Chine)  souligne l’intensité de la démarche chinoise qui est comparable aux démarches japonaise et coréenne dans la mesure où l’optique de développement est indissociable d’une vision politique de puissance. Dans le cas du Japon (ère Meiji), la politique de raccourcis venait en appui d’une volonté de préserver l’indépendance. Dans le cas de la Corée du Sud (post guerre de Corée), elle s’inscrivait dans la perspective de faire jeu égal puis de dépasser la Corée du Nord. Dans le cas de la Chine (post Bande des quatre), le challenge était double : changer de modèle économique et se hisser au plus haut niveau de l’économie mondiale. Le point commun à ces trois démarches est la priorité donnée à la conquête des marchés extérieurs afin d’accumuler de la richesse pour consolider les fondements militaires et géopolitiques de la puissance. Dans les trois cas, la politique de raccourcis est articulée avec des mesures de nature protectionniste.

    Atlantico : Avec les investissements de Pékin en Grèce, dont l’ambition est de faire du Pirée l’un des ports « les plus compétitifs du monde » (voir ici), la Chine ne semble pas indifférente au vieux monde. Quels sont les projets chinois en Europe et aux Etats-Unis ? Comment la Chine investit-elle dans les pays occidentaux comparativement aux autres ?

    Valérie Niquet : La chine s’intéresse aux pays émergents. Elle s’intéresse également, et plus particulièrement depuis la crise financière de 2008, à l’Union européenne.

    Là encore les objectifs sont multiples. Il s’agit de trouver de nouveaux marchés pour les produits chinois – dont le coût est mieux adapté aux capacités des consommateurs – en Europe orientale. Les investissements chinois dans le port du Pirée, doivent s’entendre d’abord comme la volonté de faciliter l’accès des produits chinois aux marchés européens. La Chine est également présente dans le secteur de la construction d’infrastructure où ses entreprises jouissent d’un avantage significatif en matière de coûts. Enfin, on assiste – toujours pour des raisons d’accès aux marchés – à une délocalisation des ateliers chinois, dans le secteur du cuir ou du textile, en Italie par exemple. Délocalisation qui permet de bénéficier du label UE.

    Enfin, on a pu constater que les investissements chinois auprès de certains Etats européens après la crise financière avaient également pour objectif de tenter de gagner des soutiens au sein de la commission européenne. Par ailleurs, l’intérêt des capitaux chinois pour des entreprises européennes – notamment dans certains secteurs technologiques de pointe – doit également être noté.

    Christian Harbulot : C’est une question qui mériterait une étude à part entière. Les Chinois reprennent la démarche japonaise des années 1980 (création de points d’appui comme les Japonais en ont  saisi l’opportunité en Grande Bretagne et en Italie, quitte à construire à l’époque ce qu’on a appelé des usines tournevis qui étaient des usines de montage sans grande valeur ajoutée pour le pays d’accueil). Les Chinois ont une approche un peu similaire dans certains pays qui leur donnent une possibilité d’approche plus facile que d’autres. Le cas du Pirée est un test important pour évaluer la portée de leur déterminisme stratégique. Mais de manière générale, les Chinois ont une politique très opportuniste. Ils prennent là où on les laisse prendre. Le secteur de l’industrie du contreplaqué en garde, en France, un triste souvenir. Mais les Français savent aussi apprendre et les remettre à leur place comme ce fut le cas en Basse Normandie.

    Atlantico : La stratégie de grignotage territorial de la Chine semble désormais s’étendre aux eaux internationales…

    Valérie Niquet : C’est à partir des années 1970 que la Chine a commencé à affirmer ses revendications dans la zone, et notamment à partir de l’affaiblissement du Vietnam qui était en guerre. Dans les années 1980, la Chine s’empare d’un premier archipel, celui des Îles Paracels, revendiquées par le Vietnam et qu’elle occupe aujourd’hui. Au fur et à mesure du développement de ses capacités navales, qui au début était très limitées, la Chine a étendu ses prises de position en fonction des opportunités en mer de Chine Méridionale, en saisissant un certain nombre d’îlots qui appartenaient soit au Vietnam, soit au Philippines, dans l’archipel des Spratleys. Depuis la fin des années 2000, la Chine a renforcé considérablement ses revendications et ses avancées. En 2009, elle a notamment commencé à parler de ses intérêts vitaux sur mer -ce qui était nouveau – en multipliant les incidents et les incursions en Mer de Chine méridionale. La cible favorite étant les Philippines et le Vietnam.

    Depuis cette année, la Chine a choisi une nouvelle stratégie. Pour essayer de conforter sa présence, elle renforce et multiplie les constructions sur les îlots. Les objectifs sont multiples : accélérer pour marquer son territoire, renforcer ses revendications en Mer de Chine méridionale,  et donner aux gardes côtes et aux bateaux de pêche chinois des lieux où relayer la présence chinoise, pour imposer ses positions dans la région.

    Atlantico : Outre les avantages économiques et stratégiques, la Chine peut-elle en retirer un avantage sur la scène diplomatique mondiale ?

    Valérie Niquet : La multiplication des partenariats avec les pays émergents notamment a également pour objectif de renforcer, dans l’idéal, l’influence de la Chine et son poids sur la scène internationale. Au delà de ses capacités d’actions financières et économiques, la Chine bénéficie également d’un multiplicateur de puissance exceptionnel avec son statut de membre permanent – doté d’un droit de veto – au sein du conseil de sécurité de l’ONU. Pour Pékin, toute réforme du Conseil de sécurité intégrant d’autres grandes puissances asiatiques telles que l’Inde ou le Japon, entraînerait une diminution relative de son statut de grande puissance et d’unique représentant, au sein du Conseil de sécurité, du monde de développement.

    En renforçant sa présence en Afrique, en Amérique latine, ou en Asie centrale, la Chine peut également renforcer son image de puissance globale, au-delà du théâtre asiatique. Il s’agit également pour Pékin de proposer et de légitimer un contre modèle opposé aux valeurs des démocraties libérales.

    Christian Harbulot : Le Bureau de l’information du Conseil des affaires d’Etat de Chine a publié en octobre 2011 un livre blanc intitulé « Le Développement pacifique de la Chine ». Divisé en cinq parties, il présente le plan du développement de la Chine pour les dix ans à venir, ses principes de politique extérieure, ses contextes historiques et économiques, sa réalité sociale et ses changements à opérer, ainsi que l’influence mondiale qu’elle souhaite exercer.

    Avec ce livre blanc, la Chine cherche à rassurer le monde sur ses visées hégémoniques en prônant le développement pacifique pour la construction d’un monde plus harmonieux, tout en affirmant son rôle d’acteur majeur économique et politique sur la scène internationale.

    Pour mieux accélérer son développement, la Chine fonde sa stratégie sur trois axes majeurs :

    – Sa farouche volonté d’indépendance et d’ouverture à l’égard des autres pays ou nations du monde ;

    – Le rappel d’une défense de ses intérêts nationaux ;

    – Sa nécessité d’accéder à plus de ressources énergétiques des autres pays tels que l’Afrique, les pays émergents.

    La coexistence d’un discours apaisant avec la volonté clairement exprimée de jouer un rôle majeur sur la scène internationale. Cette dialectique paradoxale est au cœur de l’ensemble de la politique globale de la Chine.

    Atlantico : Comment la Chine envisage-t-elle sa domination dans le domaine monétaire ?

    Antoine Brunet : Il y a quelques années, la Chine autorisait que des conversions de dollars australiens en yuans et de yuans en dollars australiens puissent s’effectuer sans difficulté sur le territoire de la République populaire de Chine. Auparavant, la Chine avait déjà autorisé que des conversions puissent s’effectuer en Chine entre le yuan chinois et le yen japonais.

    Ce type de mesures s’ajoute aux initiatives de la Chine  encourageant de multiples pays à commercer avec elle en facturant leurs échanges réciproques non plus en dollars américains mais soit en yuans, soit dans la monnaie du pays partenaire.

    La Chine a pris une série d’autres initiatives pour que les banques centrales de certains pays partenaires puissent se constituer concrètement des réserves de change en yuan : ces quelques banques centrales sont en effet désormais autorisées à acheter et à détenir des titres à court terme émis en yuan par l’Etat chinois, (elles sont par ailleurs autorisées à effectuer à tout moment la démarche symétrique : liquider ces titres et reconvertir les yuans récupérés dans leur monnaie nationale).

    Toutes ces initiatives chinoises convergent vers un seul objectif : promouvoir le statut international du yuan au détriment du statut international du dollar ; et cela jusqu’à ce que le dollar soit définitivement détrôné par le yuan, jusqu’à ce que la monnaie du monde ne soit plus le dollar mais bel et bien le yuan.

    Jusque récemment, toutes les matières premières importantes étaient cotées en dollar (pétrole, gaz naturel, charbon, métaux, matières premières agricoles,…). Cela avait pour conséquence que les pays exportateurs facturaient en dollar, et seulement en dollar, les matières premières qu’ils livraient à l’exportation et se faisaient ensuite régler en dollar, et seulement en dollar, à l’échéance convenue.

    En conséquence de cette pratique, le dollar était auréolé de son prestige et les banques centrales des pays tiers acceptaient, très volontiers d’accumuler des dollars pour un montant de plus en plus considérable. Et cette propension des banques centrales des pays tiers à accepter d’accumuler les dollars qui sortaient du territoire américain (après avoir été émis soit par les banques commerciales américaines, soit par l’Etat américain lui-même) permettait elle-même au système bancaire américain de pouvoir émettre des dollars très largement et sans contrainte particulière. C’est d’ailleurs grâce à cette configuration très particulière que le système bancaire américain a pu financer depuis 2008, des déficits budgétaires colossaux et répétés sans que ni les marchés américains ni l’économie américaine n’en soit sanctionnés. C’est cela que l’on peut désigner comme le privilège du dollar.

    C’est aussi ce privilège que patiemment, depuis 2008 aussi, la Chine a entrepris de remettre en cause avant de l’abattre. Et toutes les initiatives énumérées au début de cet article y contribuent fortement.

    Les dirigeants du Parti Communiste chinois n’oublient pas que si l’URSS a perdu en 1989 la première guerre froide avec les Etats-Unis, c’est en très bonne partie parce que, dépourvue du privilège monétaire, elle n’avait pas eu la capacité financière de répondre par une course aux armements à la guerre des étoiles que les Etats-Unis leur infligèrent à compter de 1982 et qu’ils financèrent très facilement grâce au privilège du dollar. Il y a une articulation très significative entre les initiatives monétaires de la Chine et ses initiatives militaires et territoriales.

    Atlantico : La recherche scientifique et la technologie servent-ils également la construction de la puissance chinoise ? Comment ?

    Laurent Alexandre : Il existe actuellement 5 équipes dont l’objet de la recherche porte sur la modification génétique des embryons. Pour l’instant, une seule d’entre-elle a pu publier ses résultats, lesquels ne sont que partiellement positifs. Cela ne pouvait pas conduire à faire des bébés, mais c’est un premier pas qui a été jugé comme très transgressif : aucune équipe européenne ou américaine n’aurait osé les mener. On pourrait aussi citer l’armée chinoise qui collabore avec plusieurs entreprises pour mettre au point des intelligences artificielles supérieures, et il y a fort à croire que les précautions en la matière ne sont pas les mêmes que dans les pays Occidentaux.

    Les bébés à la carte – faire des bébés plus intelligents, moins malades – c’est un objectif géopolitique stratégique, il est clair que produire des Bill Gates à la chaîne quand on veut devenir une grande puissance technologique, ce n’est pas idiot, même si ce n’est pas moral de notre point de vue judéo-chrétien. Les Chinois n’ont jamais adhéré à l’éthique judéo-chrétienne. Les Chinois ont une éthique utilitariste, tout ce qui est utile est simplement bon. Tout ce qui concourt à la nation est simplement utile. C’est une inversion par rapport à nos critères moraux. Ils n’ont pas fini de nous inquiéter, de nous dépasser.

    En somme, et dans un certain nombre de cas lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre la stratégie de puissance, la Chine ne s’encombre pas des barrières éthiques occidentales. Cette volonté de puissance est assimilable à un bonapartisme technologique que l’on retrouve également dans les technologies : l’une des plus grandes réussites chinoise est probablement la mise au point du super-calculateurs le plus puissant au monde (Tianhe 2), qui réalise 33 millions de milliards d’opérations par seconde.

    Et si ses têtes pensantes vont faire leurs études à Harvard ou à Berkeley, la Chine propose à ses chercheurs expatriés un million de dollars pour qu’ils organisent leur laboratoire au pays natal. Aucun chercheur français ne se voit proposer 1 million de dollar

    Publiée le 12 Juin 2015

    Voir aussiLa Chine parie sur l’Amérique du Sud

    SourceAtlantico .fr

    http://www.polemia.com/infrastructures-bases-militaires-finance-la-discrete-mais-redoutable-strategie-de-la-chine-pour-projeter-sa-puissance-sur-les-5-continents/

  • Last Rhodesian...

    On a vu une fois a plusieurs reprises ce qu’il arrive quand une ethnie prétend s’imposer et dominer les autres. Les 2 derniers sont Brevik en Scandinavie, et dernièrement un certain Dylan Storm Roof a Charleston, VA, USA.

    Eh oui, certains pètent les plombs, quand la "justice" de leur pays donne systématiquement raison aux "autres".

    Sans (bien sur, voyons !) cautionner ce genre d’incivilites, comme on dit quand ce sont des noirs ou des gris qui tabassent, egorgent, lapident etc, voici le site web de ce Dylan Storm Roof. Il devrait etre vite coupe par la bienpensance americaine...

    http://lastrhodesian.com/

    Il y a en fait 2 pages : Un texte en anglais dont voici un extrait plus bas, et un fichier de photos au format ZIP.

    Le probleme majeur a mes yeux est qu’aucun gouvernement ne semble vouloir comprendre la raison de ce genre d’incivilités ! Combien en faudra-t-il encore pour que les gens ouvrent les yeux sur le danger que representent certaines ethnies dans nos pays ?

    Allez, QUI osera "Je suis The Last Rhodesian" ? :)

    Extrait : Blacks

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  • Le lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides officiellement reconnu

    C'est un pas de plus vers la reconnaissance des maladies professionnelles des agriculteurs. Lundi 7 mai, est entré en vigueur un décret qui reconnaît la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle et établit explicitement un lien de causalité entre cette pathologie – seconde maladie neurodégénérative en France après Alzheimer – et l'usage des pesticides.
    Un pas de plus car, dans ce domaine où règnait jusqu'ici la loi du silence, la prise de conscience des effets des produits phytosanitaires sur la santé des agriculteurs commence seulement à émerger. Et à porter ses fruits. En février, la victoire d'un céréaliculteur charentais, Paul François, qui avait intenté un procès contre le géant américain Monsanto, a constitué une première en France. La firme a été jugée responsable de l'intoxication de l'agriculteur par les vapeurs d'un de ses herbicides, le Lasso – retiré du marché en 2007 en France, alors que sa dangerosité était connue depuis plus de vingt ans.
    Quelques jours plus tard, ils étaient plusieurs dizaines d'exploitants à manifester au Salon de l'agriculture, devant le stand de l'Union des industriels de la protection des plantes. Leurs revendications : le classement des affections liées à l'usage des pesticides en maladies professionnelles et le retrait des produits dangereux.
    Le 30 avril, c'est une autre décision, celle de la Commission d'indemnisation des victimes d'infraction (Civi) d'Epinal, qui est venu apporter de l'eau au moulin : ce jour-là, l'Etat a été condamné à indemniser un agriculteur céréalier de Meurthe-et-Moselle souffrant d'un syndrome myéloprolifératif. D'abord reconnue comme maladie professionnelle, la pathologie est alors associée par la Civi à l'usage de produits contenant notamment du benzène.
    UN DÉCRET "TRÈS ATTENDU"
    Dans ce paysage qui commence doucement à évoluer, le décret concernant la reconnaissance de la maladie de Parkinson était donc "très attendu", note Guillaume Petit. L'agriculteur appartient à l'association Phyto-victimes, créée en mars 2011, et avec laquelle Paul François a, l'un des premiers, brisé le silence en attaquant Monsanto. Lui a attendu quatre ans avant de voir sa pathologie reconnue comme maladie professionnelle. "Combien voient leur demande refusée ? Combien aussi y renoncent, devant la difficulté ?", interrogeait-il lors de la création de cette association.
    L'entrée de la maladie de Parkinson dans les tableaux des maladies professionnelles du régime agricole facilitera donc les démarches pour les agriculteurs chez qui cette pathologie aura été diagnostiquée moins d'un an après l'usage de pesticides – le texte ne précise pas lesquels. "C'est une reconnaissance officielle qui est, déjà, importante sur un plan symbolique, note Guillaume Petit. Mais c'est aussi le moyen, pour l'agriculteur, d'être pris en charge financièrement, en fonction de son taux d'incapacité à poursuivre son travail."
    EN DIX ANS, CINQ MALADIES LIÉES AUX PESTICIDES RECONNUES
    Jusqu'ici, selon Yves Cosset, médecin du travail national adjoint à la Mutuelle de la santé des agriculteurs (MSA), seuls vingt cas de maladies de Parkinson ont été rapportés aux comités de reconnaissance des maladies professionnelles en dix ans. Dix ont été acceptés, dix refusés. Dans la même période, seuls quatre ou cinq cas de maladies ont été officiellement reconnus comme causés par les pesticides.
    Au total, ce sont 4 900 pathologies qui sont reconnues chaque année comme maladies professionnelles chez les agriculteurs. Mais plus de 90 % d'entre elles sont des TMS (troubles musculo-squelettiques), le reste des cas étant principalement liés aux animaux et à la poussière de bois ou d'amiante, selon Yves Cosset.
    Dans les tableaux des maladies professionnelles du régime agricole, on trouve ainsi, par exemple, la maladie de Lyme – causée par les tiques –, le tétanos ou encore les hépatites. Mais aussi quelques pathologies liées aux produits phytosanitaires. Est notamment cité, depuis 1955, l'arsenic, responsable d'une large gamme d'affections – irritations, intoxications ou cancers. Ou encore le benzène, classé comme cancérogène certain, et le pentachlorophénol (PCP), interdit dans les pesticides depuis 2003.
    Mais, rappelle Yves Cosset, "ces tableaux évoluent au fur et à mesure des connaissances de la science. Or, la plupart des pathologies liées aux pesticides apparaissent de manière différée, dix, vingt, voire trente ans après le début de leur usage. Dans la médecine du travail, on a commencé à parler de l'amiante dans les années 1960, et ce produit n'a été mentionné dans ces tableaux qu'en 1998 pour les cancers. Il n'est donc pas exclu que d'autres pathologies émergent et soient reconnues dans les années à venir..."

  • Les mercenaires de Daesh entraînés par le Pentagone lâchés sur la Russie

    L’État Islamique, (Daesh) l’armée terroriste entraînée par les Etats-Unis en Jordanie, tente de déstabiliser les anciennes républiques de l’ex-URSS, d’après Alexander Bortnikov, directeur du FSB russe , l'héritier du KGB.

    “Je voudrais attirer l’attention sur le processus d’activation et d’expansion de la zone d’influence du terrorisme international”, a dit Bortnikov pendant une réunion au centre anti-terroriste du CIS

    “L’EI est en son centre. Il crée des cellules dans différentes régions du monde et dit ouvertement qu’il a l’intention de déstabiliser la situation du CIS et de l’Asie Centrale.”

    Les Kurdes pensent que “80% des groupes de l’EI en Syrie sont des anciens résidents du nord-Caucase et de la moyenne Volga.

    Les remarques de Bortnikov révèlent que la véritable cible de l’EI n’est pas les Etats-Unis, ni Israël, mais bel et bien la Russie.

    En février, le leader Tchétchène Ramzan Kadirov a accusé la CIA et d’autres services de renseignement occidentaux d’exploiter les médias sociaux pour recruter des hommes russes pour l’EI.

    Kadirov a aussi dit “les leaders de ces gangs terroristes (en Syrie et en Irak) sont des agents de la CIA et d’autres agences de renseignement.”

    C’est un fait documenté, bien que totalement ignoré par les medias de masse, que la CIA a orchestré avec le Royaume-Uni, le Pakistan et l’Arabie Saoudite, les efforts de miner l’URSS et ses états musulmans durant l’occupation soviétique de l’Afghanistan et durant la guerre semée par la CIA.

    L’agent du MI6 britannique Abou Qatada a levé des fonds pour le djihad tchétchène et la tristement célèbre mosquée de Finsbury Park de l’Imam Abou Hamza al-Masri, un informateur du MI5 (contre-espionnage) britannique à Londres, a levé des fonds pour à la fois le djihad en Tchétchénie et pour le camp Darunta de Ben Laden au Pakistan.

    De plus, la CIA a aussi travaillé à déstabiliser les Balkans, un fait bien documenté par les médias en Europe mais largement ignoré aux Etats-Unis. L’effort de convertir les Balkans en un “havre de paix” pour djihadistes fanatiques fut aidé par la CIA et le Pentagone. En 1993, l’agent de la CIA Oussama Ben Laden a soi-disant installé son #2 Aïman al-Zawahiri pour gérer l’opération Al-Qaïda aux Balkans.

    En Irak où il est dit que l’EI a émergé d’Al-Qaïda en Irak, beaucoup d’Irakiens pensent que l’EI est un pur produit de la CIA, une accusation que le New York Times (NdT: la voix de la CIA ne l’oublions jamais…) a minimisé comme n’étant qu’une “théorie du complot” des plus folles.

    notes

    Sources : Infowars ; traduit par Résistance71

    source : Al manar : lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuFulppklAPhSgVzEa.shtml

  • Les femmes iraniennes instillent l’espoir

    L’Iran étant le premier pays musulman à être tombé sous la férule islamique. Peut-être sera-t-il le premier à en sortir ?

    Une Iranienne exilée aux États-Unis a ouvert une page Facebook afin que ses compatriotes restées au pays puissent y déposer la photo de leurs cheveux sans hijab. Elles sont des milliers à avoir répondu à son appel et posté des clichés souvent artistiques où l’on sent l’aspiration profonde de ces dames pour une liberté totale d’habillement. Les autorités religieuses n’ont pas encore réagi mais que pourraient-elles faire ? Le site est basé hors d’Iran. Elle ne pourront pas le fermer. Je doute que la police religieuse cherche à identifier chacune des contrevenantes afin de leur infliger une amende. Elles sont trop nombreuses ! Le soutien en Iran à cette initiative est fort. Même des femmes qui personnellement veulent porter le hijab militent afin que chacune ait le droit de choisir de couvrir ou pas ses cheveux.

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  • L’ONU derrière le « Grand Remplacement »

    Les envahisseurs, requalifiés migrants par les orfèvres de la Novlangue, assiègent l’Europe que son autorité suprême, la Commission de Bruxelles, a sommée de les accueillir selon un système de quotas – ce qui, au sommet de l’Etat, a donné lieu à une belle cacophonie. Qui faut-il croire, en effet, du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve qui, le 11 mai, estimait ce système « normal » et affirmait que « les propositions de Jean-Claude Juncker s’inspirent de celles faites par la France », ou de Manuel Valls qui, le 16 mai, dénonçait au contraire tout « système de quotas »? Mais dès le 19 mai, l’expert ès-synthèses qu’est François Hollande rectifiait le tir à Berlin.

    Qu’on se le dise : il est hostile à tout « système de quotas » mais favorable au « système de répartition »… qui revient exactement au même ! Peu importe à quelle sauce, aïoli ou harissa, nous serons mangés, mais nous le serons.

    L’ONU contre l’Europe

    Conformément aux oukases de l’ONU.

    En guise d’étrennes à la vieille Europe, la Division de la population de l’Assemblée new-yorkaise lui avait en effet offert le 1er janvier 2000 un rapport — auquel avait participé le démographe français Joseph-Alfred Grinblat — l’avisant que, compte tenu de sa démographie faiblarde, elle aurait « besoin de près de 160millions de travailleurs immigrés de plus d’ici à 2025 »! Et que la France par exemple, qui accueillait alors 100 000 immigrés environ par an (officiellement, du moins), devrait « multiplier ce quota par 7,6 dans le quart de siècle à venir ». Explication du sieur Grinblat : « À évolution constante, l’Union comptera 5 millions d’habitants de moins en 2025, 40 millions de moins en 2050, Le ratio entre actifs et inactifs, qui tourne actuellement entre 4 et 5 travailleurs pour un retraité, sera grosso modo divisé par deux dans les vingt-cinq ans à venir. Par simple projection mécanique, l’Europe, pour simplement maintenir sa population active à son niveau absolu de 1995, aurait besoin de 24 millions d’immigrés d’ici à 2025. Mais s’il s’agit de préserver l’équilibre actuel entre actifs et inactifs, les besoins de main-d’œuvre étrangère montent carrément à 159 millions de personnes, dont 23 millions pour la France, 26 millions pour l’Italie et même 44 millions pour l’Allemagne. »

    72 millions d’immigrés en plus entre 2000 et 2008 !

    Où en est-on à dix ans de l’échéance fixée par les Nations-Unies ?

    Dans son n° 63 de février 2014, le bulletin Infos migrations édité par le DSED (Département français des Statistiques, des études et de la documentation) nous confirmait que « le phénomène migratoire mondial prend de l’ampleur », avec une augmentation entre 2000 et 2008 de 40 % en Asie et Europe, laquelle — contrairement à ce que prétendait France Inter le 24 mai — « reste néanmoins première destination (72 millions) devant l’Asie (71 millions) et l’Amérique du Nord (53 millions) », car « aujourd’hui, c’est davantage vers les pays développés que les migrants se dirigent (136 millions, soit + 65 % en 25 ans). »

    Selon l’ancien ministre villepiniste Azouz Begag, 15 millions d’immigrés sont déjà « chez eux chez nous ». 15 millions d’immigrés dont la moitié de naturalisés, soit 19,3 % de sa population, c’est aussi ce que compte l’Allemagne dont le ministre des Finances, le conservateur Wolfgang Schäuble, trouve pourtant que ce n’est pas assez : «  Nous avons aujourd’hui besoin de l’immigration. Nous devons évidemment vivre avec les immigrés. Cela va changer notre vie de tous les jours, concède-t-il, non pas pour le pire, mais pour le meilleur. »

    Or, lors de sa conférence de presse commune avec François Hollande le 19 mai, la chancelière Merkel avait indiqué à propos des quotas : « Je suis sûre que là-dessus, nous aurons une position franco-allemande d’ici peu. » Position dont les propos irénistes de son ministre Schaüble donnent une idée.

    Le mondialisme fossoyeur des peuples

    Comme on le voit, les désirs de l’ONU sont des ordres, tant pour nos gouvernements successifs que pour l’Exécutif européen, tous asservis au Nouvel Ordre mondial. Et ce n’est bien sûr pas un hasard si le site www.nouvelordremondial.cc/, à forte connotation maçonnique, citait justement avec faveur à la mi-mai une étude de l’Institut Bertelsmann soulignant que la chute du nombre de travailleurs en Allemagne étant « susceptible de devenir chronique » et donc de provoquer une récession économique, « un demi-million d’immigrants seront nécessaires chaque année pendant 35 ans ». Tandis qu’autre bidule mondialiste, Amnesty International préférait, lui, tirer sur la corde compassionnelle. Ainsi son directeur pour la France, Jean-François Dubost, déclarait-il le 24 avril au Figaro : « Il faut considérer qu’une fois que ces personnes sont en mer, nous sommes obligés de leur porter secours, et qu’une fois arrivées en Europe, elles sont bien reconnues comme des réfugiés » car « les vingt-huit États-membres sont tout à fait capables de gérer ces arrivées. Ce n’est pas simplement Amnesty qui le dit, mais un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui estimait que l’Europe est en capacité d’absorber ces arrivées ».

    La machination est bien rôdée, les lobbies immigrationnistes s’appuyant les uns sur les autres pour imposer une submersion provoquant à court terme la ruine de notre petit cap occidental et un inéluctable chaos.

    Dans une longue étude intitulée « The Nature of Conflict » et publiée aux Etats-Unis en avril par le National Bureau of Economic Research, trois économistes reconnus, Cemzal Eren Arbatli, Quamrul Ashraf et Oded Galor, ont démontré que, « de 1960 à 2008, la probabilité d’éclatement d’une guerre civile a été cinq fois plus élevée dans des pays très diversifiés génétiquement (au premier décile de la répartition, là où se situe la République démocratique du Congo) que dans des pays peu diversifiés (au neuvième décile, comme la Corée du sud) » même quand les migrations à l’origine de ces différences génétiques remontent à plusieurs millénaires. On imagine l’acuité et la violences des conflits quand ces migrations sont toutes récentes et concernent des peuples que tout oppose — race, religion, culture — aux habitants des pays d’accueil. Des pays auxquels ils ne peuvent d’ailleurs rien apporter, contrairement aux illusions de M. Schaüble. Le ministre imagine-t-il sérieusement des bergers maliens, des bédouins irakiens, des pêcheurs érythréens compensant les départs à la retraite chez Volkswagen, chez Airbus ou chez Baccarat ?

    La doxa nous assure certes que ce sont les réfugiés les plus diplômés qui affluent chez nous. Outre que cela reste à vérifier (et qu’un sociologue ne fait pas automatiquement un bon soudeur à l’arc), il faut savoir aussi que, comme l’a établi l’ethnographe néerlandaise Marion van San, ce sont les jeunes allogènes musulmans « les plus diplômés et les mieux intégrés qui se radicalisent ».

    Que l’on continue à se soumettre au Diktat onusien et, en effet, cela « changera notre vie de tous les jours ». Mais pas « pour le meilleur ». Pour le pire.

    Camille Galic 5/06/2015

    Source : Présent

    http://www.polemia.com/lonu-derriere-le-grand-remplacement/

  • Fin du dollar Roi ? – suite – la Chine crée son propre système électronique bancaire

    Le pétrodollar n’est pas le seul levier de la puissance américaine contesté par les BRICS. Le contrôle des flux financiers pourrait aussi échapper en partie à l’Oncle Sam, au profit de la Chine.

    Si Vladimir Poutine peut sourire – personne ne l’a vu faire – il en aurait l’occasion avec les derniers développements financiers de la région. Après avoir mis en place un méga-contrat de fourniture énergétique avec la Chine en yuans, la Russie aura bientôt la possibilité de se faire payer via un système électronique indépendant des USA et donc du dollar.

    La Chine vient en effet d’annoncer qu’elle testait sur 20 banques, dont 13 Chinoises, une nouvelle technologie de transmission bancaire appelée CIPS – Système de Paiements Internationaux Chinois.
    SWIFT est l’actuel système de transactions financières interbancaires. C’est un standard de communication créé en 1973 et utilisé par 10.800 institutions financières et 215 pays. Il est indispensable pour recevoir vos relevés bancaires, mais aussi pour transférer des fonds partout dans le monde, donner des autorisations de signatures dans une entreprise ou faire fonctionner un cash-pool. Voilà pourquoi un blocage de SWIFT signifierait la mort de l’activité économique d’un pays ou d’une banque, un peu comme si on vous interdisait d’utiliser le langage informatique Java : fini les achats en ligne avec votre Visa, vos consultations de comptes, les réservations sur le web, et extinction des téléphones sous Androïd.
    La dernière utilisation de cette arme de destructions massive financière a eu lieu en 2012. Les USA et leurs alliés ont poussé SWIFT à retirer de son réseau 30 institutions financières iraniennes (y compris la Banque centrale). Cette sanction visait à stopper des milliards de dollars d’exportations de pétrole et mettre les entreprises iraniennes à l’arrêt.
    Il s’avère que beaucoup de banques iraniennes avaient déjà paré cette attaque d’une manière presque embarrassante. Au lieu d’utiliser le système SWIFT pour envoyer et recevoir leurs ordres de paiement, ils ont simplement décroché leur téléphone ou envoyé un courriel. Certes cela est moins efficace et prend un peu plus de temps, mais au final fonctionne tout aussi bien et il n’y a rien que SWIFT ou quelqu’un d’autre puisse faire pour empêcher les banques de communiquer directement entre elles.
    Cette approche « Peer to Peer » en dehors d’un système centralisé comme SWIFT a exaspéré les USA qui ont demandé à toutes les banques de refuser tout ordre de transfert « papier », soit par simple fax ou mail, officiellement pour des raisons de sécurité, et ont directement attaqué les banques qui avaient osé travailler avec l’Iran. D’où les amendes record contre la BNP, HSBC ou la Standard Chartered.
    La vengeance des États-Unis se comprend d’autant mieux que la NSA, leur service d’écoute massive, enregistrait depuis des années toutes les opérations passées par le réseau SWIFT, comme pour Google ou Facebook. Les documents remis par le transfuge Edward Snowden allaient dans ce sens et les services américains ont invoqué une simple mesure antiterroriste qui ne s’appliquait pas aux transactions privées. Les protestations de l’Union Européenne se sont vite étouffées et il est à parier que rien n’est changé dans cette pratique. L’attaque récente contre la FIFA au motif que des sommes en USD auraient des provenances douteuses nous en fournit une nouvelle preuve.
    Par contre ce scandale de surveillance illégale pourrait explique pourquoi les dirigeants de SWIFT n’ont pas cette fois obéi aux demandes Américaines contre le système bancaire Russe suite au coup d’État d’Ukraine. Bien au contraire, au lieu de lui couper le réseau ils ont proposé en mars dernier une place d’administrateur à la Russie dont ils se méfient pourtant.

    Mais clairement la Russie avait déjà préparé une solution de repli avec la Chine qui annonçait alors le lancement d’un réseau de communication concurrent à SWIFT.
    Le bruit de la mise en place d’un tel système était déjà parvenu aux marchés fin 2014, mais n’était pas considéré comme sérieux, car bien trop limité en termes de flux internationaux. Et techniquement trop complexe.
    Mais le Yuan représente déjà 9 % des transactions mondiales et fait partie des 5 devises les plus utilisées au monde. Si la Chine parvient à rallier autour de son système les autres BRICS – Brésil/Russie/Inde/Chine/Afrique du Sud – alors l’internationalisation du yuan sera une réalité et la monnaie chinoise trouvera en confrontation directe avec le dollar US.

    Et les moyens technologiques mis en place semblent sans mesure avec les estimations occidentales puisque les tests du CIPS sont en bonne voie et que la Chine pense pouvoir mettre son système en service dès septembre de cette année. La Russie est bien évidemment cliente, mais d’autres pays en dehors du cercle des émergents sont aussi très positifs face à cette initiative comme le Japon qui a déjà signé un accord « Yen/Yuan » en 2012 et de fait se dispense ainsi d’utiliser le dollar US.
    Ce système va aussi aider les PME chinoises à accéder plus facilement aux marchés internationaux en leur évitant une très lourde charge administrative relative aux opérations de change.

    La véritable question est de savoir quel est le plan à long terme de la Chine : Risquer des tensions avec les USA sur le terrain des devises n’est pas anodin, alors pour quel avantage au final alors que tous les voyants semblent au vert pour ce pays ?
    Peut-être s’agit-il tout simplement de fierté nationale. ? La Chine est devenue la première puissance économique mondiale et comme elle le fait en renforçant sa puissance militaire et spatiale elle veut maintenant être reconnue comme une place forte financière.
    Sur un plan plus terre à terre, un yuan reconnu internationalement permettrait de stabiliser les prix des matières premières utilisées par les usines chinoises qui sont encore achetées en USD.
    Sans oublier que les entrepreneurs chinois pourront emprunter localement des devises à plus faible coût en ouvrant le marché des capitaux internationaux.
    Mais ce qui est certain est que les autorités chinoises garderont le contrôle total de leur devise, et en particulier de sa parité.

    http://fr.novopress.info/189466/fin-du-dollar-roi-suite-chine-cree-systeme-electronique-bancaire/

  • Combattre Daech dans la guerre de l’information

    Sans langue de bois. Par Christian Harbulot, directeur de l'Ecole de guerre économique, interrogé sur Xerfi Canal

     

    Paula Corbulon

     

  • Ukraine : l’aveu d’impuissance de la diplomatie occidentale

    Ce refus d'engager le dialogue avec Moscou ne saurait être perçu autrement que comme un aveu d'impuissance de notre appareil diplomatique.

    Vladimir et François ne sont pas amis mais se parlent. Non, il ne s’agit pas de François Hollande mais du pape François, celui-là même que tous les ayatollahs de la laïcité exècrent du haut de leur toute-puissance républicaine bon teint. Les deux chefs d’État échangent, alors que le tapis rouge n’est plus de sortie depuis longtemps en Occident pour Poutine. Plus qu’une erreur, ce refus de dialoguer de l’Union européenne représente une faute politique grave.

    Reçu au Vatican (et en Italie) le 11 juin dernier, Vladimir Poutine n’a pas boudé son plaisir. Poser le pied sur le sol européen, après les dernières joutes qui ont vu les chancelleries occidentales désarçonnées par l’annonce d’une liste de personnalités non gratae en Russie, constituait un formidable pied de nez. Un scandale, diront certains, une nouvelle preuve du caractère sans gêne de la Russie… Tout est bon pour accuser l’autre et faire oublier que les listes sont également une pratique occidentale effective depuis plus d’un an. Mais passons…

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