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international - Page 891

  • Douze ans de chaos au Proche-Orient : le FN avait (encore) vu juste

    Une fois n’est pas coutume, l’hebdomadaire Minute a  apporté cette semaine  son soutien  à Florian Philippot. Nous l’avons évoqué, le  vice-président du FN  se retrouve « traîné devant la justice française par le Qatar » pour avoir, notamment lors d’un débat sur BFM le 19 janvier dernier,  face au député socialiste Alexis Bachelay, vice-président du groupe d’amitié France-Qatar, évoqué l’implication de cet émirat dans le financement du terrorisme  fondamentaliste. Si l’empathie des dirigeants de l’RPS, qui font pourtant  profession de droit de l’hommisme,  pour ce totalitaire  et richissime petit  pays peut sembler « étrange », les affirmations des dirigeants frontistes ne   reposent pas sur  du vent.   Un constat, ou à tout le moins une  hypothèse disent les frileux,  étayé par moult rapports émanant de différents gouvernement –dont ceux récemment  du Trésor  et du secrétariat d’Etat américains- les déclarations, études  et analyses de nombreux spécialistes du renseignement et autres  journalistes d’investigation.

     Au-delà même du cas du Qatar ou de l’Arabie saoudite,  c’est bien  le jeu trouble de certain cénacles à   Washington, avec le soutien  de quelques-uns  ses alliés atlantistes,   qui  est aussi plus largement en accusation.   Le grand imam de l’université Al-Azhar du Caire,  Ahmed Al-Tayyeb, avec lequel s’est entretenu  fin mai Marine Le Pen dans la capitale égyptienne, n’a pas hésité à pointer l’instrumentalisation cynique des milices djihadistes par des Etats occidentaux  qui affirment les combattre. Invité  au congrès   coorganisé par la communauté de Sant’Egidio à Florence (Italie)  mardi dernier, Ahmed Al-Tayyeb ne s’est pas contenté de prôner le « dialogue entre les civilisations. »

     Un article du quotidien La Croix relayant une dépêche de l’Afp le rapporte, « cette figure de  autorité de l’islam sunnite », pour « sa première visite officielle en Europe depuis sa prise de fonction en 2010 » a relayé  « l’avis de  l’homme de la rue arabe , qui pense que l’Occident  n’est pas du tout étranger  à l’apparition de Daech (Etat islamique, NDLR)  et  n’est pas sérieux  dans son opposition au groupe islamiste. »

     Selon l’imam, « les armes de Daech sont des armes américaines», « l’Amérique et le monde auraient ainsi pu démanteler Daech  en un seul jour  mais cet  ordre mondial veut le chaos ». « L’État Islamique est fonctionnel pour les grandes puissances qui ne veulent pas que cette région se développe aux côtés d’Israël  a-t-il affirmé. »

     Un chaos islamo-djihadiste généré directement il y a douze ans  par l’éradication   programmée par l’Oncle Sam  de l’Irak de  Saddam Hussein. Il convient de le rappeler à l’occasion de la mort le 5 juin de l’Irakien  Tarek Aziz à l’âge de 79 ans,   ministre des Affaires étrangères  de 1983 à 1991 puis  vice-Premier ministre  jusqu’à la destruction de cet Etat laïque.

     Très malade –diabétique, il souffrait aussi de problèmes artériels  et cardiaques-  condamné à une mort lente, Tarek Aziz  l’attendait  comme une délivrance. Arrêté à son domicile,  emprisonné en 2003, remis par les Américains au pouvoir chiite, il  avait été condamné à mort en 2010 sous le chef d’accusation de  «meurtre délibéré et crimes contre l’humanité».  En l’embastillant, en le tuant à petit feu, on  a voulu faire taire Tarek Aziz, l’empêcher de dire  sa vérité. « Je crois en la parole des témoins qu’on assassine » disait Pascal …

     Peine capitale prononcée,  rappelait Jean-Michel Vernochet sur Boulevard voltaire,  en raison de «la répression contre les partis religieux chiites, ceci après l’attentat dont il est l’objet en 1979 à Bagdad, à l’université Al-Moustansiriya. Le Conseil de la Révolution adopte alors une résolution punissant de la peine capitale la simple appartenance au parti Al-Daawa et à l’Organisation de l’action islamique (…). « Remarquons que notre chère intelligentsia n’en finit jamais de se lamenter sur le sort des résidents des  couloirs américains de la mort» , « mais (n’a) jamais un traître mot sur les inhumaines conditions de détention d’Aziz. Deux poids, deux mesures. »

     Sur le site du Point, en octobre 2010,  le journaliste Pierre Beylau  notait pourtant que « le rôle » de ce fidèle de Saddam Hussein,  « le tenait fort éloigné des actes de répression  (…). La peine capitale est infligée à cet homme malade de 74 ans pour un motif des plus flous, son rôle dans l’élimination des partis religieux. Il ne s’agit évidemment pas de justice mais d’une pure vengeance politique. »

     « Jadis, soulignait-il,  Tarek Aziz était reçu dans toutes les capitales occidentales avec les honneurs dus à son rang. Il était le numéro deux et la figure présentable du régime de Saddam Hussein. On lui déroulait le tapis rouge à Paris, on l’appréciait à Washington (…). C’est lui qui avait négocié en 1984 le rétablissement des relations diplomatiques américano-irakiennes avec l’administration de Ronald Reagan ».«Vous appréciez beaucoup en France les dirigeants du Golfe. Mais lorsqu’ils viennent chez vous, ils s’intéressent aux call girls. Moi je vais à l’Opéra, nous confia-t-il un jour un tirant sur son éternel Havane ».

     Un homme cultivé, francophile, francophone  qui, écrivait  pour sa part  M. Vernochet, était  « né de confession catholique en 1936, près de Mossoul, région aujourd’hui ravagée par l’État islamique ». « Assyro-Chaldéen », «  Tarek Hanna Mikhaïl (Jean-Michel) Issa adhéra très tôt à la doctrine du nationalisme arabe, le Baas, qui selon lui  associe le socialisme au panarabisme, liant ainsi l’homme à sa culture, à son vécu et à sa civilisation . Idéologie conçue par le chrétien syrien Michel Aflak, dont la statue sera brisée à la chute de Bagdad. Après la défaite, à l’issue de la guerre israélo-arabe de juin 1967, l’année suivante, en juillet 1968, Saddam Hussein et Tarek Aziz, en charge de la presse, organisent le coup d’État qui portera le Baas au pouvoir. Un binôme inamovible jusqu’à la chute du régime vingt-quatre ans plus tard en mars 2003 ».

     Un dirigeant irakien  qui était pénétré de  l’importance  civilisationnelle de voir perdurer les communautés chrétiennes  dans ce Proche-Orient  berceau du christianisme. Une  conviction partagée par Saddam Hussein sous l’autorité duquel les chrétiens d’Irak étaient protégés,  comme ils le sont encore dans les zones encore aux mains du régime du  baasiste Bachar el-Assad en Syrie. Dans une  conférence sur l’islamisme donnée à Nantes le 6 juin,  notre camarade Thibaut de La Tocnaye  rappelait notamment qu’à la fin des années 80, l’Irak avait fourni  des armes aux combattants chrétiens libanais pour un montant de  plus d’un milliard de dollars…

     En septembre 2005, une délégation de l’association humanitaire dirigée par Jany Le Pen et Jean-Michel Dubois,  SOS enfants d’Irak –un million  de bébés et de gamins  irakiens furent victimes du blocus décrété par les Etats-Unis dans les années 90-   s’était rendue en Jordanie pour y  apporter une aide matérielle aux réfugiés irakiens, rencontrer des officiels. Délégation, à  laquelle s’était joint Bruno Gollnisch,  qui  lors de ce déplacement avait pu aussi  manifester son soutien à  la femme de Tarek Aziz et à sa famille, quasiment privées de tout contact avec ce dernier.

    Bruno Gollnisch  était au nombre des parlementaires qui,  «(n’abandonnant)   pas les gens dans la détresse », avait porté le cas de Tarek Aziz « devant le Parlement européen, pour tenter de réveiller la conscience des Européens, de faire bouger les choses». «Le sort réservé au chrétien Aziz expliquait alors Bruno,  est emblématique de celui des autres chrétiens d’Irak depuis l’occupation de leur pays par l’armée américaine . Une communauté chrétienne menacée comme elle ne l’a jamais été depuis la création de l’Etat irakien ».

     Le moins que l’on puisse dire est que ces dix dernières années, les craintes et les avertissements de Bruno Gollnisch,  du FN et de ses dirigeants ont été tragiquement confirmés par les faits. Un Front National qui avait (encore) vu juste.

    http://gollnisch.com/2015/06/12/douze-ans-de-chaos-au-proche-orient-le-fn-avait-encore-vu-juste/

  • Manifestation dimanche en soutien aux chrétiens d'Orient persécutés

    Cette manifestation a lieu dans le cadre de l'association "Nouveaux Martyrs", dont l'une des premières réussites a été d'avoir en quelques semaines, suscité et obtenu la mise sur pied d'une commission d'enquête parlementaire sur le financement de Daech : les djihadistes tirent une grande part de leurs revenus du pétrole que nous mettons dans nos voitures pour partir en week-end. "Ils nous vendront jusqu'à la corde pour les pendre" : Lénine ne savait pas à quel point il était visionnaire.

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    Cette manifestation se veut un hommage pour ces hommes qui sont morts pour leur foi, d'une manière exemplaire, sous le couteau des bouchers. C'est bien le moins que nous pouvons faire.

    Mais elle veut aussi donner un visage, une voix, et des bras à l'idée que cette barbarie est inacceptable. Nous ne pouvons la cautionner par un silence ou une indifférence complice. 

    Forts de notre premier succès, l'étape suivante est le niveau Européen, par lasaisie du procureur de la cour pénale internationale. Et c'est en cela que vous pouvez donner par votre présence davantage de poids à cette nouvelle action.

    Sur ce lien la réalité brutale d'une décapitation islamiste. Ce sont des images atroces (attention aux âmes sensibles), filmées avec jubilation par des tortionnaires. Les regarder en face est un choc : voilà ce dont l'être humain est capable, voilà ce qu'est pour partie l'Islam, voilà peut-être ce à quoi nous aurons à faire face dans un avenir proche.

    A dimanche : 15H, angle Avenue de Suffren / Avenue de Ségur, près de l'UNESCO - Paris 75007.

    Michel Janva

  • Le Qatar, grand argentier du terrorisme islamique

    Florian Philippot n’a pas de souci à se faire dans son éventuel procès contre le Qatar. C’est une agence officielle américaine qui livre dans un Nième rapport les preuves du financement de mouvements terroristes par le Qatar.

    Péché par action, péché par omission, c’est en substance ce que révèle le rapport du « Congressional Research Service » à propos du financement de mouvements terroristes par le Qatar.
    Cette agence, dépendante du Congrès des Etats-Unis pointe ainsi du doigt le manque de vigilance du Qatar vis-à-vis du financement des activités terroristes.

    Si l’Emirat dispose d’un cadre juridique approprié pour identifier et empecher les mouvements financiers vers des entité terroristes, l’application effective de la lutte contre le blanchiment d’argent en faveur du terrorisme fait défaut

    Mieux, certains personnalités sont pointées du doigt dans des opérations de financement du terrorisme et notamment d’Al-Qaïda. Le rapport cite nommément Salim Hassan Khalifa Rashid al Kuwari et Abdallah Ghanem Mafuz Muslim al-Khawar comme généreux donateurs de la cause du djihad. Rashid al Kuwari est apparenté à l’ancien ambassadeur du Qatar en France, maintenant en poste à Washington.

    Des preuves à la pelle
    Le document vient appuyer une pléthore d’autres rapports, dont celui publié en septembre 2014, par le Trésor américain. On y découvrait le nom de grands argentiers des mouvements fondamentalistes, dont l’État islamique ou le Front Al-Nosra.
    En décembre 2013, Abderrahman Bin Umayr Al Nuaymi, un qatarien, militant des droits de l’homme et président d’Al KaramaFoundation , basée en Suisse, est désigné comme un Global Terrorist, agissant pour le compte d’Al-Qaïda. D’autres bailleurs de fonds, comme Salim Hassan Khalifa Rashid al Kuwari et Abdallah GhanemMafuzMuslim al-Khawar, des personnages vivant au Qatar ont été signalés par les agents américains.
    Les pays occidentaux financent eux-même indirectement des groupes terroristes par l’intermédiaire du Qatar. En effet, ce pays joue souvent le role d’intermédiaire pour la libération d’otages en payant les rançons aux organisations terroristes. Mais chut ! La France ne négocie pas avec les terroristes. Ce n’est que par méchanceté que New York Times nous pointe du doigt comme le pays qui verse le plus de rançons pour libérer ses otages.  

     

    Une stratégie, trois objectifs
    A noter que dans un pays comme le Qatar, il ne s’agit pas forcément que d’une politique d’État monolithique, chaque clan ayant ses protégés, une caractéristique commune à tous les Émirats du Golfe. Mais tous concourent au même triple objectif du Qatar :

    • Contrer l’influence du grand rival souadien dans la région, en sponsorisant des groupes concurrents de ceux soutenus par Ryad. Ainsi, le Qatar a choisi de soutenir l’EI contrairement à l’Arabie Saoudite qui continue de financer le Front Al-Nosra.
    De même, le Qatar soutient-il les Frères musulmans, qui n’ont pas bonne presse à Ryad.

    • Lutter contre le croissant chiite, un objectif stratégique partagé par toutes les pétro-monarchies. Le financement du terrorisme et la déstabilisation de la région vont dans le sens de la lutte contre l’influence de l’Iran, de la Syrie des Alaouites – le régime de Bachar El Assad-, des zones chiites d’Irak et du Hezbollah au Liban.

    • Et naturellement, répandre sa vision de l’Islam dans le monde. Cela passe par le financement de mosquées et d’Imams un peu partout, mais aussi par le soutien au Frères Musulmans en Egypte et en Tunisie lors des « Printemps Arabes ».

    Le Qatar, bailleur de fonds de la France
    Tout cela n’est finalement pas très grave pour nos gouvernants. Si Sarkozy a pu être raillé pour ses affinités avec les émirs qataris, son successeur a joyeusement chaussé ses babouches, grâce à quoi le Qatar achète

    des Rafale et plein d’autres coûteux jouets et investit massivement dans notre pays. Le fonds souverain qatarien était notamment propriétaire en 2013 de 12,8 % de Lagardère, de 7,5 % d’EADS, de 5,6 % de Vinci, un peu moins de 5 % de Veolia, de 3 % de Total, un peu moins de 2 % de Vivendi et de.

    En novembre 2013, le Qatar a indiqué vouloir investir 10 milliards d’euros « pour prendre des parts dans des grands groupes français, monter des projets ensemble ou faire des partenariats dans des pays tiers ». En outre, un fonds franco-qatari à destination des PME françaises, dont le montant total atteindra 300 millions d’Euros a été lançé à cette période.

    Nous vous épargnerons enfin la pléthore d’investissements immobiliers qataris sur le territoire, pour souligner à quel point l’Émirat a fait un travail formidable avec le PSG et la lutte contre l’homophobie. D’ailleurs, le Qatar soutient les lumières et la démocratie dès qu’il le peut, ainsi, l’ancien ambassadeur (le cousin du type qui finance le terrorisme) avait récompensé d’un prix de dix mille euros des hommes aussi remarquables que Jean Daniel ou Emmanuel Todd, Régis Debray, Jean Plantu et une brassée de politiciens français de tous bords…

    Est-ce pour toutes ces bonnes raisons que nos services de sécurité affirment n’avoir jamais trouvé de preuve de financement des terroristes par le Qatar, ce qui permet à notre diplomatie de continuer à frayer avec les sympathiques Qataris en toute bonne conscience ?
    Seules de mauvaises langues se permettraient de tels amalgames stigmatisants !

    http://fr.novopress.info/188792/le-qatar-grand-argentier-du-terrorisme-islamique/#more-188792

  • Rappel : La France a payé 58 millions de dollars à Al-Qaïda depuis 2008

    Selon une enquête du New York Times du 29 juillet 2014, Al Quaïda a reçu depuis 2008, plus de 125 millions de dollars !!! Quoi ? Comment ? Et oui, 125 millions de dollars récoltés uniquement grâce aux rançons payés par les occidentaux pour obtenir la libération de leurs otages. 
    Toujours selon cette enquête, la France est le principal pourvoyeur de fonds de l’organisation terroriste. Elle aurait versé à elle seule 58 millions de dollars. Ces sommes, toujours selon le New York Times seraient versées directement par l’état ou alors par des intermédiaires comme Areva ou les pays amis du golf, au premier rang desquels le Qatar. 
    Dans cet article, Vicki Huddleston, ancienne ambassadrice des États-Unis au Mali dénonce : « Les Européens ont beaucoup de comptes à rendre. Ils mènent une politique hypocrite. Ils paient des rançons et ensuite nient les avoir payées. Le danger n’est pas seulement que ça fait grandir le mouvement terroriste, c’est aussi que ça rend tous nos citoyens vulnérables ». Déclaration effroyablement prémonitoire. Le 13 septembre 2014, très énervé par l’exécution de 3 otages anglo-saxons, Barack Obama lui-même confirme: « Le président français, François Hollande, dit que son pays ne paie pas de rançons aux terroristes, alors qu’en réalité, il le fait »
    Dimanche, la plupart des dirigeants européens vont venir verser des larmes de crocodile sur les morts provoqués par des mouvements terroristes qu’ils ont largement contribué à financer. François Hollande, accusé par Obama de payer des rançons aux terroristes sera à la tête de cette grande marche contre… le terrorisme. Comprenne qui pourra. 
    Inconséquence ou incompétence ? 
    Quoi que… Cette fois, ce n’est pas seulement une minute de silence qu’on va nous demander, mais plutôt 2 ans et demi de silence, le temps d’arriver aux prochaines élections. Avec un « Patriot Act » à la française si besoin. Hollande n’est pas plus bête que Bush et les français ne sont pas plus intelligents que les américains. 
    Nous sommes tous des charlots. 
    Vive la République, Vive la France, Vive l’hypocrisie

    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • « Nos amis » dans leurs oeuvres

    Barack Obama poursuit la politique de ses prédécesseurs  visant à garrotter la Russie poutinienne renaissante après  70 ans de communisme et les mauvaises années Elstine.   Washington est aujourd’hui à l’œuvre dans le jardin russe,  dans  une vaste  entreprise  de déstabilisation  de l’Ukraine,  comme ce fut le cas hier ( ?) en Asie centrale. Cela n’empêche pas le président des Etats-Unis, depuis le  sommet du G7 en Bavière hier lundi (la Russie en  a été de nouveau exclue)  de s’en prendre à son homologue russe. Il a poussé ses alliés à prendre de nouvelles sanctions contre Moscou, les précédentes ayant  été  maintenues  en mars dernier par  l’Union dite «  européenne »… Du haut de sa politique impériale, de sa  faramineuse dette publique et de ses quarante millions de pauvres, M. Obama  a pris la pose du donneur de leçons :  « (Vladimir Poutine) doit prendre une décision.  Souhaite-t-il continuer de ruiner l’économie de son pays et l’isoler davantage au nom de la recherche insensée de la gloire passée de l’empire soviétique, ou peut-il admettre que la grandeur de la Russie ne dépend pas de la violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté d’autres pays ? ». Dans la bouche  d’un président américain  le propos ne manque pas  de sel !

    C’est  Israël  qu’a choisi  pour sa part Nicolas Sarkozy, il y  effectuait un nouveau déplacement  hier et a été reçu par le président israélien Reuven Rivlin et le Premier ministre Benjamin Netanyahou, pour attaquer la société française de téléphonie Orange. Celle-ci est  actuellement en conflit avec l’opérateur israélien  Partner Communications Company, par le   biais duquel, via une franchise,  elle est implantée   dans l’Etat hébreu. Orange entend en effet   retrouver la maîtrise totale de sa marque. Une  mauvaise idée ?  En déplacement au Caire le  3 juin, Stéphane Richard, PDG d’Orange, avait déclaré que si cela était possible il cesserait les  activités d’Orange en Israël tout en critiquant les « activités (de Partner) dans les colonies juives du territoire palestinien de Cisjordanie».

    Une déclaration assimilée à une demande de boycott du type de la campagne BDS initiée et soutenue en France principalement par l’extrême  gauche, qui a déclenché la fureur des responsables israéliens contre M.  Richard. Depuis Jérusalem, Nicolas Sarkozy  a  fait savoir que   «  Stéphane Richard  viendra ici s’expliquer ». « Le boycott d’Israël est inadmissible. Je ne dis pas qu’il y avait une volonté de boycott de la part de cette entreprise (Orange), mais je dis que ce n’est pas comme ça qu’on fera la paix ».

    Benjamin Netanyahou avait intimé l’ordre à l’ambassadeur d’Israël  en France de rompre tout contact avec Stéphane Richard, lequel devant le tollé international, a pris le chemin de Canossa  et promis au vice-Premier ministre israélien, Silvain Shalom, de ne pas réitérer de tels propos à l’avenir. «M. Richard a présenté ses excuses concernant les remarques qu’il avait faites lors d’une conférence en Égypte et m’a affirmé être un ami d’Israël. Il a personnellement présenté ses excuses, ainsi qu’au nom de sa société, et a affirmé qu’ils condamnaient toute forme de boycott» a précisé M.  Shalom.

    « La sécurité  d’Israël est le combat de ma vie »  déclarait encore il y a peu M. Sarkozy,  qui,  reprenant quasiment  mot à mot le discours de M. Netanyahou,    a critiqué l’éventuel  accord sur le nucléaire iranien que les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni  et l’Allemagne tentent de boucler avant la fin du mois. «  L’accord qui est en train d’être discuté est condamnable, à la fois sur la méthode de négociation et sur l’accord. Avec cet accord, j’affirme qu’on reconnaît à l’Iran maintenant explicitement le droit de poursuivre l’enrichissement et de conduire des activités de recherche et de développement (…).  C’est un changement profond de la mise en œuvre du régime de non-prolifération qui ouvre potentiellement la voie à un risque grave de course aux armements nucléaires dans la région », notamment pour des pays comme «  l’Arabie saoudite » et « la Turquie » a affirmé président des Républicains lors d’une conférence stratégique à Herzliya.

    Rappelons de nouveau  que les leçons de prudence de M.  Sarkozy sont assez sidérantes émanant  du responsable de la catastrophique liquidation de la Libye, laquelle  a conduit  à une explosion du terrorisme, de l’immigration clandestine,   à la déstabilisation de toute une partie de L’Afrique.  Si aujourd’hui risque de prolifération nucléaire  il y a affirme Bruno Gollnisch, le plus dangereux émane de   l’Etat islamique (EI), qui chercherait à se procurer l’arme atomique notamment via des contacts noués au Pakistan.

    EI,  ce  Frankenstein islamiste qui viole, mutile, torture, assassine  indistinctement  chiites, sunnites, alaouites, chrétiens et yézidis qui résistent ou  refusent la dhimmitude.   Un Golem  djihadiste crée,  modelé, instrumentalisé   largement par les Etats-Unis,   comme l’avait d’ailleurs indiqué le  général Vincent Desportes,  ancien directeur de l’Ecole de Guerre,  lorsqu’il avait été auditionné  devant une commission parlementaire de notre assemblée nationale.  Une politique  que M.  Sarkozy a  alors suivi, en fidèle  vassal atlantiste, lorsqu’il a été décidé d’armer les miliciens extrémistes pour faire tomber  le régime laïque  syrien, mission sacrée poursuivie par François Hollande et Laurent Fabius…

    Un rapport  de la Defense Intelligence Agency  qui a été déclassifié en mai  par la justice américaine suite à un procès intenté à l’administration fédérale par un  groupe conservateur,  l’a confirmé. Il est précisé dans ce document daté d’août 2012, que les Etats-Unis et leurs alliés désireux de liquider   Bachar-el-Assad ne pourraient que se féliciter  de l’installation d’un califat  salafiste sur au moins une portion du territoire   syrien.

    Un  vœu partagé, au nom d’une synergie d’intérêts mais répondant à des motivations diverses, par la Turquie,  une partie au moins  des stratèges, géopoliticiens et politiciens  au pouvoir  en Israël,   « nos amis » qataris et    saoudiens… D’ailleurs nous n’avons guère entendu les droits de l’hommistes de l’RPS  sur la peine confirmée par le justice saoudienne ce dimanche  à 10 ans de prison et 10 000 coups de fouet échelonnés   pour insulte à l’islam à l’encontre du  blogueur Raef Badawi.  Après tout et selon le bon mot d’Eric Zemmour, il est vrai  l’Arabie saoudite peut être appréhendée  comme « un Etat islamique qui aurait réussi »…

    http://gollnisch.com/2015/06/09/nos-amis-dans-leurs-oeuvres/

  • La laïcité n’a jamais été présente en terre musulmane

    Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance Catholique, présente àL'Homme Nouveau la vingt-quatrième université d’été de Renaissance Catholique sur le thème : « La France au risque de l’islam ». Extraits :

    "D’après Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris et président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), il se trouve en France environ sept millions de musulmans. Peut-être ce chiffre est-il exagéré, mais c’est un fait que le nombre des musulmans en France est croissant. Or, ces populations, étrangères à notre civilisation, jeunes et fières de leur identité, sont persuadées que l’avenir leur appartient. Il existe donc des risques réels de conflit dont traiteront François-Xavier Bellamy et Roberto de Mattei. Il est trop simple de croire que parce qu’un immigré malien polygame acquiert la nationalité française tous les problèmes posés par son mode de vie, disons atypique par rapport à nos us et coutumes, seraient résolus d’un coup de baguette magique.

    Quel enseignement voulez-vous donner ?

    Notre enseignement se divise en trois parties. D’abord, une interrogation sur la nature réelle de l’islam. Ensuite, un questionnement sur la ligne de partage entre islam et islamisme.Enfin, une réflexion surla laïcité présentée aujourd’hui comme le seul rempart crédible face à l’islamisme. Sur ce dernier point chacun peut observer que la laïcité n’a jamais été présente en terre musulmane que de façon provisoire. En effetla laïcité, distinction du spirituel et du temporel, est une idée chrétienne, contrairement au laïcisme contemporain qui en est la séparation. La laïcité ne peut s’imposer à un musulman sans le contraindre à remettre sa foi en cause. Enfin, paradoxalement, l’Occident laïcisé est à la fois, pour les musulmans, une source d’attraction à cause du niveau de vie occidental et de répulsion en raison des mœurs « libérées » qui y règnent.

    Quels sont les signes d’espérance que vous voyez dans le dialogue entre le catholicisme et l’islam ?

    Avant de commencer à dialoguer, il convient d’abord de s’interroger sur les finalités du dialogue. Un chrétien croit que le Christ est venu sauver tous les hommes, par la médiation de son Église. Pour autant, le Décalogue est présent dans la conscience de chaque homme, même si cette conscience peut être faussée ; cette dimension religieuse de l’homme sera abordée par l’abbé Guillaume de Tanouärn. Le dialogue avec les musulmans ne peut avoir d’autre fin que leur conversion. Ceci posé, l’acte de foi dans le christianisme est libre, ce qui n’est pas le cas dans l’islam, et il s’agit d’établir les conditions d’une coexistence pacifique quand les populations sont mêlées. Or, il faut se souvenir que l’islam oscille sans cesse, selon Jules Monnerot, entre fatalisme quand il est dominé, et fanatisme quand il est dominant. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pourquoi l’Occident déteste-t-il Poutine ? La raison secrète

    Voici un éclairage qui permet de mieux analyser ce qui se cache derrière l’agressivité américaine suivie par les vassaux occidentaux, dont la France, sans doute le pays le plus zélé. Le Réveil français ne cesse de dénoncer cette imposture qui peu à peu se dévoile aux yeux des peuples.

    « Cela signifie que les Etats-Unis et leur petit groupe d’amis en Europe de l’Ouest et au Japon devront reconnaître qu’ils ne pourront pas prendre seuls toutes les décisions importantes du monde ».

    Les raisons officielles

    Nous savons tous que les gouvernements occidentaux, emmenés par les Etats-Unis et le Royaume-Uni, se sont retournés contre la Russie. Les raisons données par les médias sont nombreuses: la Russie a essayé d’empêcher l’Ukraine de rejoindre l’Union européenne ; la Russie a aidé les « rebelles pro-russes » à abattre le MH-17 ; la Russie a « envahi » illégalement la Crimée ; des milliers de troupes et de tanks russes combattent en Ukraine. Certains d’entre nous pensent que ces affirmations sont de la propagande de guerre à l’intention des citoyens de l’Ouest dans le but de justifier des sanctions contre la Russie et de faire monter les tensions militaires.

    Les raisons géopolitiques

    Beaucoup moins largement débattues, mais beaucoup plus importantes, il y a les raisons géopolitiques qui considèrent les zones de conflit entre les intérêts économiques des Etats-Unis et ceux de la Russie et de la Chine. Pour le moment, l’Union européenne est très dépendante de l’énergie russe. Les Etats-Unis aimeraient faire cesser cela. Le conflit en Ukraine est un élément important du processus visant à séparer économiquement l’UE de la Russie. Mais il y a aussi un programme plus vaste. La Chine et la Russie dirigent les BRICS, ce groupe de pays rassemblant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Les pays des BRICS veulent développer un système économique mondial qui ne dépende pas du dollar américain. Ils veulent être indépendants du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. La Chine a aussi suggéré à l’Europe qu’elle se joigne à elle et à la Russie dans ce qu’elles appellent la Nouvelle Route de la soie, qui s’étend dans toute l’Eurasie, de Lisbonne à Shanghai. Inutile de dire qu’il n’y a pas de place pour les Etats-Unis dans ce plan, ce qui donne une autre raison de couper les liens économiques entre la Russie et l’Union européenne.

     La raison secrète : la guerre qui n’a pas eu lieu

    Tous ces facteurs sont importants, mais il y en a encore un autre, qui n’est jamais débattu dans les médias occidentaux. L’élément déclencheur de la soudaine hostilité contre la Russie et Poutine peut être trouvé dans presque tous les événements non déclarés qui se sont déroulés entre la fin août et le début de septembre 2013. Ce qui est arrivé dans cette période cruciale est qu’une attaque surprise de l’Otan contre la Syrie a été stoppée par la Russie. C’était probablement la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale qu’une attaque militaire planifiée par l’Occident se trouvait confrontée à une force suffisante pour exiger son annulation. On ne le dira pas aux gens en Occident parce que leurs dirigeants bellicistes, au discours martial, ont « fermé les yeux ». Ils ont reculé et ont décidé de changer leur plan, le nouveau plan étant de démolir l’Ukraine et de s’emparer de la Crimée au profit de l’Otan. Cela, à l’évidence, n’a pas marché non plus ; le désordre qu’ils ont créé est toujours là.

    L’attaque US/France prévue sur la Syrie

    Tôt le matin du samedi 31 août 2013, un officiel américain a téléphoné au cabinet du président Hollande pour lui dire de s’attendre à un appel d’Obama plus tard dans la journée.
    « Présumant que cet appel téléphonique du soir annoncerait le début des frappes aériennes états-uniennes (contre la Syrie), Hollande a donné l’ordre à son état-major de mettre au point son propre plan d’attaque. Les avions de combat Rafale ont été chargés de missiles de croisière Scalp et ordre a été donné aux pilotes de lancer leurs munitions d’une portée de 250 miles quand ils se trouveraient sur la Méditerranée. » (1)

    Autrement dit, à ce moment-là, les pilotes français et les troupes états-uniennes attendaient seulement l’ordre final du président Obama pour lancer leur attaque. Toutefois, plus tard le même jour, à 18h15, Obama a appelé le président français pour lui dire que l’attaque programmée le 1er septembre à 3h du matin n’aurait pas lieu comme prévu. Il lui fallait consulter le Congrès. (2)
    Trois jours plus tard, à 6 h 16 GMT mardi 3 septembre, deux missiles dirigés vers la côte syrienne étaient lancés « depuis la partie centrale de la Méditerranée », mais ils n’ont pas atteint la Syrie.(3) « Les deux missiles se sont écrasés en mer. » (4)

    Il existe différentes versions de ce qui s’est produit. Selon Israël Shamir: « Un journal libanais, citant des sources diplomatiques, a affirmé que les missiles étaient lancés depuis une base aérienne de l’Otan en Espagne et qu’ils ont été abattus depuis un navire par le système de défense russe mer-air. Une autre explication proposée par Asia Times soutient que les Russes ont utilisé leurs brouilleurs GPS, puissants et bon marché, pour rendre impuissants les Tomahawks, très chers, en les désorientant et en les poussant à l’échec. Il y a encore une autre version, qui a attribué le lancement aux Israéliens ; soit qu’ils étaient prêts à abattre les missiles, soit qu’ils observaient les nuages comme ils le prétendent. » (5)

    Les navires de guerre étaient prêts

    Il est difficile de savoir ce qu’il y a derrière ce lancement de missiles raté, mais cela n’a pas déclenché de guerre. Nous pouvons tous en être reconnaissants. Sur la carte ci-dessous, nous pouvons voir l’impressionnante armada de navires de guerre en position au large de la Syrie à l’époque. (6) Un article dansGlobal Research a parlé d’un « déploiement naval massif des Etats-Unis et de leurs alliés en Méditerranée orientale au large de la côte syrienne ainsi que dans la mer Rouge et dans le golfe Persique. » (7)

    Pourquoi l’Occident déteste-t-il Poutine ? La raison secrète

    A ce moment-là, il semblait presque certain que les Etats-Unis et leurs alliés lanceraient une attaque contre la Syrie. Au lieu de quoi, l’attaque prévue a été reportée sine die. Comme le dit Israël Shamir, « les volontés de fer de l’Amérique et de l’Eurasie se sont croisées en Méditerranée orientale » et les Etats-Unis ont subitement décidé de reculer devant ce grave conflit militaire.

    Un commentateur a plaisanté en disant qu’après tout Obama avait finalement mérité son prix Nobel de la paix. Voici comment The Saker, un opposant véhément à ce qu’il appelle l’Empire anglo-sioniste, évalue la situation – de par sa vie antérieure, The Saker possède une connaissance intime du fonctionnement des affaires militaires de l’Otan :
    « Moins remarqué, il y a eu l’envoi par la Russie d’une force navale opérationnelle, assemblée à la hâte mais compétente, sur la côte syrienne. Pas une force suffisamment importante pour battre la marine US, mais une force capable de fournir à l’armée syrienne une vision complète du ciel au-dessus et au-delà de la Syrie. Autrement dit, pour la première fois, les Etats-Unis ne pouvaient pas réaliser une attaque surprise sur la Syrie, ni avec des missiles de croisière, ni avec leur puissance aérienne. Pire, la Russie, l’Iran et le Hezbollah se sont lancés dans un programme, manifeste ou secret, d’assistance matérielle et technique à la Syrie qui a fini par vaincre l’insurrection wahhabite. » (8)

    Pourquoi les Etats-Unis ont-ils modifié leurs plans ?

    Il nous est difficile de connaître toutes les manœuvres qui se sont déroulées en coulisses en août et en septembre 2013, mais le résultat final est clair. Après des années de tensions croissantes et de menaces, les Etats-Unis et leurs alliés ont décidé de ne pas attaquer la Syrie comme ils l’avaient prévu. Etant donné que la rhétorique et le déploiement militaire contre la Syrie semblaient suivre le scénario utilisé pour l’Irak et la Libye, il y a eu peu de débats en Occident sur les raisons pour lesquelles les Etats-Unis et leurs amis ont subitement changé leurs plans. A présent, avec le recul, on peut voir que cette attaque directe ratée a mené à une attaque indirecte croissante et à la montée de ce qui est maintenant connu comme l’ISIS [l’Etat islamique].

    Deux des raisons évidentes que je peux déceler à ce changement soudain ne sont pas la sorte de choses dont veulent débattre les dirigeants politiques occidentaux :

    – L’une est le fait que ces guerres sont très impopulaires. Comme résultat des mensonges et des échecs innombrables révélés sur les guerres sauvages et inutiles en Afghanistan, en Irak et en Libye, il semble que certains politiciens écoutent leurs citoyens. Comment expliquer autrement la décision inattendue du Parlement britannique, le jeudi 29 août, de voter contre la participation du Royaume-Uni à des frappes contre la Syrie?

    – L’autre raison est l’étendue des concentrations de troupes de la Syrie, de la Russie et même de la Chine. (9) Les Russes et les Chinois n’ont pas seulement bloqué les Etats-Unis au Conseil de sécurité. Ils ont « voté » avec leur matériel militaire. Ils n’apprécient pas ce que les Etats-Unis ont projeté pour la Syrie et ont fait clairement savoir qu’ils recourraient à la force pour les arrêter. Quand les Chinois ont-ils envoyé pour la dernière fois des navires de guerre en Méditerranée? La Russie et la Chine n’approuvent visiblement pas la manière dont les Etats-Unis décident d’envahir un pays après l’autre.

    Qu’est-ce que cela veut dire

    Pour des raisons qui ne sont pas difficiles à imaginer, il y a eu peu de discussions sur la signification plus large de ces événements dans les médias occidentaux. Cependant, des commentateurs comme Israël Shamir et Pepe Escobar croient que ces événements signalent un changement important dans l’équilibre des pouvoirs dans le monde. Ce qui suit est tiré d’une intervention d’Israël Shamir au Forum de Rhodes le 5 octobre 2013 :

    « Tout d’abord, la bonne nouvelle. L’hégémonie américaine, c’est du passé. La brute a été maîtrisée.
    Nous avons dégagé le Cap de Bonne-Espérance, symboliquement parlant, en septembre 2013. Avec la crise syrienne, le monde a opéré un virage essentiel de l’Histoire moderne. C’était un quitte ou double presque aussi risqué que la crise des missiles cubains de 1962.
    Les risques d’une guerre totale étaient élevés, car les volontés de fer de l’Amérique et de l’Eurasie s’étaient croisées en Méditerranée orientale. Il faudra un certain temps pour que ce que nous avons vécu fasse son chemin dans les consciences: c’est normal pour des événements d’une telle ampleur. » (10)

    Par « Eurasie », il faut entendre la Russie et la Chine. En termes crus, ces deux pays ont simplement contraint les Etats-Unis à reculer et à annuler leurs plans de guerre. Généralement, les gens ordinaires aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans beaucoup d’autres pays étaient tout aussi opposés à l’attaque que le peuple syrien lui-même.
    Pepe Escobar est encore plus brutal. Dans un article du 17 octobre, après le recul du gouvernement de Washington sur la Syrie, il explique qu’il y a eu un changement de politique à Pékin. Maintenant, pour la Chine, fini de mettre des gants diplomatiques. Il est temps de construire un monde « désaméricanisé ». Le temps est venu d’une monnaie de réserve internationale qui remplace le dollar US. (11) Cette nouvelle approche est présentée dans un éditorial de Xinhua. (12) La dernière goutte qui a fait déborder le vase a été l’arrêt des Etats-Unis [faillite budgétaire bureaucratique, NdT] venant s’ajouter à la crise financière provoquée par les banques de Wall Street.

    Cet éditorial cite ce qui est peut-être le paragraphe le plus important :
    « Au lieu de remplir ses obligations comme une puissance dirigeante responsable, un Washington égocentrique a abusé de son statut de superpuissance et a même introduit davantage de chaos dans le monde en transférant ses risques financiers à l’étranger, provoquant des tensions régionales dans des conflits territoriaux, et menant des guerres injustifiées couvertes par des mensonges éhontés. » (13)
    Dans cette nouvelle stratégie la Chine s’appuie sur au moins trois principes. Le premier est de stopper les aventures militaires des Etats-Unis. Toutes les nations doivent respecter le droit international et régler les conflits dans le cadre des Nations unies. Le deuxième est d’élargir l’adhésion à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international pour inclure des pays émergents et en développement. Le troisième est de travailler à une « nouvelle monnaie de réserve internationale qui doit être créée pour remplacer la domination du dollar américain ». (14)

    Peut-être est-ce pour cette raison que les dirigeants occidentaux ne célèbrent pas cette guerre qui n’a pas eu lieu. Les Russes et les Chinois ont forcé l’Occident à respecter le droit international et à éviter une guerre illégale. De plus, les Chinois voient cela comme le commencement d’une nouvelle ère dans la politique mondiale. Ils veulent « désaméricaniser » le monde. Cela signifie que les Etats-Unis et leur petit groupe d’amis en Europe de l’Ouest et au Japon devront reconnaître qu’ils ne pourront pas prendre seuls toutes les décisions importantes du monde.

    Australianvoice, 1/03/2015

    Titre original : WHY DOES THE WEST HATE PUTIN? THE SECRET REASON (1/03/2015)

    Traduit par Diane Gilliard pour Arrêt sur Info

    Notes:

    1. Cité d’après un article de David Axe, « Les bombardiers français étaient chargés, les rebelles syriens étaient déployés – Tous attendaient le OK d’Obama pour attaquer »; https://medium.com/war-is-boring/69247c24253f(en anglais)

    2. http://israelmatzav.blogspot.com.au/2013/09/france-was-ready-to-strike-syria-obama.html

    3. http/::beforeitsnews.com:middle-east:2013:09:two-missiles-launched-toward-syria-fall-into-the-sea-2454030.html

    4. http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/syria/10282788/Missiles-launched-in-Mediterranean-towards-Syrian-coast-claims-Russian-defence-ministry.html

    5. http://www.globalresearch.ca/the-war-on-syria-the-september-2013-military-stand-off-between-five-us-destroyers-and-the-russian-flotilla-in-the-eastern-mediterranean/5355644

    6. https://fbcdn-sphotos-b-a.akamaihd.net/hphotos-akash3/1176205_566256046755921_1140583716_n.jpg

    7. http://www.globalresearch.ca/massive-naval-deployment-us-and-allied-warships-deployed-to-syrian-coastline-before-the-august-21-chemical-weapons-attack/5347766

    8. http://thesaker.is/submarines-in-the-desert-as-my-deepest-gratitude-to-you/

    9. http://www.redflagnews.com/headlines/alert-china-sends-warships-to-syria-joining-russian-warships-in-mediterranean-sea

    10. http://www.globalresearch.ca/the-war-on-syria-the-september-2013-military-stand-off-between-five-us-destroyers-and-the-russian-flotilla-in-the-eastern-mediterranean/5355644

    11. http://www.alternet.org/world/de-americanized-world-and-china

    12. http://news.xinhuanet.com/english/indepth/2013-10/13/c_132794246.htm
    Cela semble être le même éditorial important analysé par Jeff J. Brown dans le post de Wikileaks « Baba Beijing’s Belly Laugh Felt Round the World »,

    http://www.wikileaksparty.org.au/baba-beijings-belly-laugh-felt-round-the-world-2/.
    La seule différence que je voie est que Jeff Brown se réfère à un auteur nommé Tang Danlu, tandis que le site web de Xinhua se réfère à Liu Chang comme auteur de l’article.

    13. http://news.xinhuanet.com/english/indepth/2013-10/13/c_132794246.htm

    14. http://www.alternet.org/world/de-americanized-world-and-china

    Source : Réveil français