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international - Page 897

  • La plus grande croix d'Asie construite au Pakistan. Pour que les Chrétiens restent.


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    Courageux témoignage : 

    "Parvez Henry Gill, 58 ans, est un homme d’affaires pakistanais. Dans ce pays où la population est à 95 % musulmane, ce chrétien a entrepris depuis un an de construire une croix géante, de 43 mètres de haut. « Je veux que les chrétiens voient cette croix, et décident de rester ici », assure Parvez Henry Gill au Washington Post.

    L’homme d’affaires chrétien dit avoir eu l’idée de cette croix lors d’un rêve, il y a quatre ans, au cours duquel le Seigneur lui serait apparu.

    La croix se trouve tout près du plus vieux cimetière chrétien du pays, Gora Qabaristan, en proie aujourd’hui aux dégradations. « Ses habitants jettent des ordures dans le cimetière, et les croix et les statues sont souvent profanées » explique Parvez Henry Gill".

    Lahire http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Aymeric Chauprade apporte son soutien à Pascal Fauret et Bruno Odot, prisonniers depuis 2 ans en République Dominicaine

    22/05/2015 – PARIS (NOVOpress) - Aymeric Chauprade, député européen Front national élu pour l’Île-de-France et les Français de l’étranger, s’exprime sur le cas de deux pilotes français, Pascal Fauret et Bruno Odot, prisonniers depuis deux ans en République Dominicaine, et “oubliés” par la France.

    (…) C’est en tant qu’élu des Français de l’étranger, investi d’une responsabilité à l’égard de nos compatriotes qui se trouvent en dehors du territoire national, que je veux vous parler de deux hommes qui vivent aujourd’hui un cauchemar et auquel nous devons, je le crois, devoir de solidarité. (…) Qui sont Pascal Fauret et Bruno Odot ?

    Mariés et pères de famille, ils sont tous les deux d’anciens pilotes de chasse de l’aéronavale française, décorés à plusieurs reprises, notamment pour services rendus lors d’interventions en ex-Yougoslavie. Tous les deux ont été titulaires d’une accréditation spéciale les autorisant à transporter et déclencher le feu nucléaire sur décision personnelle du Président de la République. Notre pays leur a accordé pendant longtemps une confiance sans équivalent. Au moment des faits, ils ont quitté l’armée depuis quelques années, ils sont pilotes dans le privé, et salariés d’une compagnie aérienne lyonnaise.

    Que se passe-t-il donc ce 20 mars 2013, sur l’aéroport de Punta Cana en République dominicaine, jour où leur vie bascule ? Au moment où il s’élance sur la piste de l’aéroport dominicain de Punta Cana vers l’aéroport français de Saint-Tropez, le Falcon 50B piloté par les deux français Bruno Odos et Pascal Fauret est tout à coup stoppé par des forces armées dominicaines.

    Une opération d’envergure menée conjointement par la DNCD et la DEA, l’anti-drogue des États-Unis, conduit à l’arrestation de 35 personnes, pour la plupart des militaires affectés à la sûreté aéroportuaire, des agents des douanes dominicaines et plusieurs agents aussi de la DNCD, justement cette Direction Nationale de contrôle des Drogues. Pris dans les mailles de cette opération, quatre ressortissants français sont interpellés dans cette opération.

    (…)

    Durant deux ans, je suis resté publiquement discret sur le cas de Pascal et Bruno, agissant seulement en coulisse, et aussi parce que je connais l’absence d’impartialité politique de l’Etat français, et que je ne voulais rien faire qui puisse nuire aux pilotes.

    Mais rien n’a été fait. Ces deux hommes ont été oubliés, et j’ai donc le devoir d’user de la fonction tribunicienne que revêt mon étiquette politique, pour accuser l’Etat français d’abandon caractérisé de nos compatriotes Pascal et Bruno.
    Ils ont risqué leur vie hier pour la patrie, ils n’ont aucune reconnaissance de l’Etat, qui ne cherche même pas à leur assurer le droit le plus élémentaire à défendre leur honneur.

    J’accuse le gouvernement français de lâcheté, je l’accuse de ne pas avoir le courage de faire pression sur le gouvernement dominicain pour qu’enfin Pascal Fauret et Bruno Odos puissent être jugés et innocentés.
    Des pressions sur le gouvernement dominicain sont parfaitement possibles. Nous disposons d’armes de rétorsion économique pour défendre nos compatriotes, le vol d’Air France Paris/Punta Cana Santo Domingo par exemple, et notre ministère des Affaires étrangères peut décider, à tout moment, de classer la République dominicaine dans la catégorie d’Insécurité juridique ce qui ferait mal à son secteur touristique.

    Certes Bruno et Pascal ne risquent pas la peine de mort comme en Indonésie, mais ils sont innocents, ils sont prisonniers sur une île à 7 heures d’avion de leurs famille, depuis plus de deux ans maintenant, sans même avoir l’assurance que ce cauchemar va se terminer par une réhabilitation de leur honneur.

    La cause de Pascal Fauret et Bruno Odos dépasse évidemment les clivages partisans ; il s’agit de la liberté de compatriotes français innocents.

    Aidons-les en faisant monter la pression sur le Ministère des affaires étrangères françaises, aidons-les en soutenant l’association des Amis de Pascal et Bruno ; faites tourner cette vidéo afin que leur histoire soit mieux connue des Français !

    http://fr.novopress.info/

  • Etat Islamique: l'Irak demande l'aide de Moscou

    Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi s'est rendu aujourd'hui à Moscou pour demander une aide militaire russe face aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) qui vient de s'emparer de Ramadi, une ville stratégique à moins de 100 km de la capitale Bagdad.

    M. Abadi, à la tête d'une délégation importante, doit rencontrer demain le président russe Vladimir Poutine pour faire le point sur "les relations entre les deux pays, la coopération en matière de sécurité et le soutien russe aux forces de sécurité irakiennes pour combattre le terrorisme", a indiqué le bureau du Premier ministre.

    Cette visite d'une journée intervient alors que l'armée irakienne, aidée de milices chiites, prépare une contre-offensive pour reprendre Ramadi, chef-lieu de la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar (ouest) tombée dimanche aux mains de l'EI.

    Les Etats-Unis, qui dirigent une campagne aérienne internationale contre l'EI pour aider l'armée irakienne, ont dit procéder à un "réexamen" de leur stratégie en Irak après la chute de Ramadi.
    L'an dernier, l'Irak avait reçu de la Russie une première livraison d'avions de combat Sukhoi pour l'aider face aux jihadistes de l'EI qui se sont emparés de larges pans du territoire.

    Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuFkkuVluuvzoumTmb.shtml

  • USA contre Russie: nouvelle révolution de couleur en Europe pour la suprématie énergétique

    Une fois de plus c’est la volonté de Washington d’avoir la haute main sur toutes les ressources énergétiques qui, comme en Ukraine, est à l’origine d’une tentative de déstabilisation de la Macédoine, l’un des petits états des Balkans qui a résulté de l’éclatement de l’ex-Yougoslavie.

    Les faits sont simples, le dimanche 17 mai un appel à manifester de la part du principal chef  de l’opposition, Zoran Zaev, a rassemblé entre 100 et 1000 personnes, selon les sources, devant le siège du gouvernement à Skopje.
    Le Premier ministre conservateur, Nikola Gruevski, mis en cause a aussitôt réagi: « Zaev est une marionnette jouant un scénario étrange », a-t-il déclaré l’accusant de tenter d’initier dans le pays une version ukrainienne des révolutions de couleurs. Il a du être convaincant au vue de la contre-manifestation en sa faveur qui a gagné les rues de Skopje ce lundi 18 mai où environ 30 000 manifestants se sont rassemblés, selon des sources concordantes. Les manifestants ont afflué vers la place du Parlement dans la soirée, alors que dans le même temps les opposants de gauche, principalement musulmans, campaient toujours à deux kilomètres de là, devant le siège de l’exécutif pour continuer d’exiger le départ du chef du gouvernement.
     
    La manifestation de l’opposition avait été précédée d’une importante attaque d’un commando pan-albanais, le 9 mai dernier à Koumanovo, dont nous nous étions déjà fait l’écho,  avec un bilan de 22 morts, 30 prisonniers et de nombreux blessés. sans compter un quartier dévasté. Le terrorisme albanais, à la conquête d’une prétendue Grande Albanie, sévit dans le sud de la Serbie, au Kosovo et en Métochie, depuis la fin des années 90, encouragé par les forces de paix de l’OTAN, sous mandat international, qui ferment les yeux sur les camps d’entrainement du Kosovo. L’Albanie, membre de l’OTAN étant la base arrière des USA.
    Cela explique que les chrétiens aient réagi en foule à la tentative de déstabilisation OTANo-musulmane. Les Macédoniens savent bien que le désir de conquête des musulmans de l’UCK est utilisée par les Occidentaux qui avaient favorisé les exactions de l’UCK (Armée de Libération du Kosovo), ils n’ont pas envie de se retrouver, comme au Kosovo, sous domination musulmane.
     
    La dimension internationale de l’affaire apparaît avec la réaction des USA et de l’Union Européenne. Pour les puissances occidentales, il s’agit de diaboliser le pouvoir en l’accusant de dérive autoritaires. La Commission européenne accuse la République d’un «recul observé récemment, notamment concernant la liberté d’expression et des médias et l’indépendance du système judiciaire», indiquait-elle dans un communiqué du 8 octobre 2014, qui dressait un état des lieux de l’élargissement de l’UE.  Par ailleurs, le dimanche 17 mai, l’OTAN et l’UE avaient mis en garde les autorités macédoniennes, et plusieurs ambassadeurs s’étant entretenus à huis clos avec le Premier ministre. Ce dernier ainsi que M. Zaev étaient attendus au parlement européen de Strasbourg le mardi 19 mai.
     
    Ainsi, les pressions conjuguées des USA et de l’Union européenne toujours aux ordres du grand frère américain, étaient bien synchronisées avec la manifestation de l’opposition le 17 mais. Ce qui ne semble pas avoir été prévu est l’ampleur de la contre-manifestation. Mais  le processus de type révolutions de couleur est mis-à-feu, il n’est pas forcément destiné à marcher du premier coup. Pour le moment il ne s’agit que d’avertissements qui sont destinés à monter en puissance avec un battage médiatique proportionné, afin que le gouvernement cède aux intérêts américains.

    C’est ce qu’avait dénoncé préalablement Sergeï Lavrov, le ministre des Affaires Étrangères russe, lors de sa visite à Belgrade le vendredi 15 mai. Il a fait part de son inquiétude pour la stabilité du pays et de toute la région des Balkans après les violences meurtrières pan-albanaises du week-end des 9 et 10 mai, qu’il a qualifiées d’ «actes terroristes planifiés». Ces incidents meurtriers «interviennent alors que le gouvernement macédonien refuse de se joindre aux sanctions mais soutient, en revanche, le projet de gazoduc Turkish Stream. » Il s’agit du projet de gazoduc alternatif au South Stream, qui doit relier la Russie à l’Europe par la Turquie.  Le pouvoir macédonien a également refusé d’appliquer les sanctions imposées par l’UE à la Russie, à la demande des USA, suite à la crise déclenchée par la Révolution Orange en Ukraine.

    Comme en Irak, en Syrie, en Libye et en Ukraine, les USA entendent être les maîtres de la distribution énergétique du monde. Ils veulent imposer à l’Union européenne leur propre gaz issu des schistes américains, projet qui implique la construction de grandes infrastructures à travers l’Atlantique pour des coûts nettement supérieurs à ceux que peut proposer la Russie, traditionnel et naturel fournisseur de gaz à l’Europe. le South Stream devait passer par la Bulgarie et les Balkans, mais les USA ont fait pression sur la Bulgarie qui a cédé et rompu le projet.  les Russes ont alors conçu le projet de substitution d’un gazoduc via la Turquie, la Grèce et la Macédoine. Le président macédonien a eu également l’audace d’assister au défilé de la Victoire à Moscou le 9 mai dernier, jour de l’attaque terroriste pan-albanaise.

    http://www.medias-presse.info/usa-contre-russie-mise-a-feu-dune-autre-revolution-de-couleur-en-europe-pour-la-suprematie-energetique/31792

  • Législation sur le blanchiment d’argent, défis pour le Japon, réforme du collège… l’actu vue par Gollnisch

    Dans cet entretien, réalisé depuis le Parlement européen de Strasbourg ce mercredi 20 mai, Bruno Gollnisch délivre son analyse sur :

    • les derniers développements de l’actualité du Front National à la lumière de « l’affaire Jean-Marie Le Pen »
    • le blanchiment d’argent en débat au Parlement européen et la législation (liberticide et souvent aberrante) existante dans ce domaine
    • les défis auxquels doivent faire face le Japon, notamment face à la montée en puissance de la Chine
    • la réforme du collège, « réponse détestable à de vrais problèmes »
    • la contre-attaque en cours face aux tentatives de persécutions judiciaires initiées contre lui par le socialiste de longue date Edouardo Rihan Cypel
    • les suites de l’affaire du « coup du parapluie », les calomnies et les procédés du « Petit Journal » de Canal Plus…

     

     

     

     

  • La chute de Palmyre causée par le refus de soutenir Assad

    Les idéologues du cabinet de l'Elysée refusent obstinément tout soutien militaire à Bacher-el-Assad. Avec pour conséquence l'avancée des fous d'Allah. Ancien élève de l'École spéciale militaire de St-Cyr puis de l'École des officiers de la Gendarmerie nationale, Hadrien Desuin, titulaire d'un master II en relations internationales et stratégie sur la question des Chrétiens d'Orient, de leurs diasporas et la géopolitique de l'Égypte, déclare dans le Figarovox :

    N"[...] Soucieuse de se montrer réactive, la diplomatie française se hâte lentement. Elle a décidé de prendre une initiative bien de chez nous; Ses partenaires internationaux, dont John Kerry, sont invités le 2 juin à Paris, pour une réunion. Mais que sera Palmyre dans douze jours ? Il suffit d'un ordre pour modifier la trajectoire de nos aéronefs qui bombardent l'EI de l'autre côté de la frontière syrienne. On voudrait enterrer Palmyre discrètement qu'on ne s'y prendrait pas autrement.

    Parce qu'on préfère sacrifier un pan entier de notre civilisation plutôt que de donner une victoire à Bachar, rien ne sera fait pour sauver Palmyre. Dans une quinzaine de jours, quand nos diplomates se réuniront au quai d'Orsay, les ruines fumantes de la ville porteront d'autres stigmates que celles du temps, celles de la furie et de l'indifférence des hommes, celles des duels d'artillerie. Une deuxième fois, et quelque soit le vainqueur, Palmyre sera détruite."

    Cela réjouira sans doute Najat, qui se moque éperdument de nos racines gréco-latines. D'habitude, quand on veut enterrer un problème, on crée des commissions qui animent des réunions. Là c'est un peu pareil, sauf que l'enterrement est à comprendre au sens propre.

    Michel Janva

  • L’or noir devrait rester moins cher longtemps

    Les stratégies de conquête des grands opérateurs modifient les équilibres entre l’offre et la demande de pétrole. Face à cette tendance de fond, le marché devrait rester abondamment approvisionné, et les cours de l’or noir pourraient se maintenir autour de leur niveau actuel.

    Les acteurs sur le marché du pétrole sont confrontés à de nouvelles équations liées à la baisse du prix du baril, une tendance engagée au milieu de l’année 2014 et qui n’apparaît plus comme un soubresaut saisonnier.

    Même s’il s’est un peu redressé par rapport au plancher de janvier, le prix du baril est encore 42% plus bas qu’en juin 2014, et la surabondance de l’offre le fait osciller à la mi-mai autour de 60 dollars.

    L’excès d’offre fait chuter les prix

    C’est d’ailleurs le niveau auquel les cours du pétrole devraient se stabiliser, d’après les experts de l’OCDE, devant l’Association des journalistes économiques et financiers (Ajef). Plus personne n’évoque à moyen terme les sommets de 140 dollars le baril et les projections au-delà. L’hypothèse d’un retour à court terme à un baril à 100 dollars est même évacuée. Pourquoi?

    D’une part, les États-Unis, devenus premier producteur mondial en 2014 grâce au pétrole non conventionnel, sont confrontés à des coûts de production plus élevés qu’au Moyen-Orient. Ce qui les empêche de participer à la compétition internationale lorsque les cours sont trop bas. C’est ce qui explique que, en avril notamment, l’extraction de pétrole brut américain a marqué le pas: les producteurs, sous les 60 dollars, ne gagnent plus d’argent.

    Si le prix du baril devait grimper à nouveau, les États-Unis augmenteraient les quantités de pétrole mises sur le marché, recréant un excédent d’offre. Ce qui déclencherait mécaniquement un nouveau reflux des cours. La régulation du marché devrait donc s’opérer plus ou moins au niveau actuel.

    D’autre part, les pays ont renouvelé leurs stocks et les opérateurs ne s’attendent donc pas à une demande accrue. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit dans son rapport d’avril une production moyenne pour 2015 de 93,6 millions de barils/jour, en hausse de 1%. Les pays producteurs ne devraient pas aller plus loin, même si la production globale en mars a atteint 95 millions de barils/jour dont 32% pour les pays de l’Opep.

     Enfin, l’Arabie saoudite qui fournit plus de 10% du pétrole mondial et ajustait jusqu’à présent sa production à la demande internationale pour soutenir les cours, a fait savoir  fin 2014 qu’elle ne jouerait plus ce rôle et continuerait d’alimenter le marché pour conserver ses parts de marché quel qu’en soit le prix. Cette décision est liée à plusieurs facteurs.
     
    L’Arabie saoudite consolide ses positions

    Premièrement, Ryad réagit à l’attitude d’autres producteurs qui, pour compenser la perte de recettes à l’exportation liée à la chute du prix du baril, poussent les feux dans l’approvisionnement du marché.

    Ce fut notamment le cas de la Russie et de l’Irak. Ainsi, en mars par rapport à l’an dernier selon l’AIE, la production mondiale de pétrole aurait été supérieure de 3,5 millions de barils/jour (dont 1,8 million provenant de pays non-Opep) à celle de mars 2014, alors que, dans l’intervalle, le prix du baril s’est effondré.

    Ryad refuse de fermer les robinets quand d’autres les ouvrent. D’où la surabondance et la chute des cours, particulièrement préjudiciable pour la Russie qui puise dans les hydrocarbures plus de 50% de ses recettes budgétaires.

    Deuxièmement, si l’Arabie saoudite est l’alliée des États-Unis au Moyen-Orient, Ryad ne peut suivre Washington sur le dossier iranien qui vise à mettre fin à l’embargo qui pèse sur ce pays.

    L’affrontement au Yémen entre les chiites houthis soutenus par l’Iran et la coalition emmenée par l’Arabie saoudite est un nouvel épisode du bras de fer entre les deux pays, avec Téhéran qui aspire à étendre son influence au Moyen-Orient et Ryad qui se considère comme le gendarme de la région.

    Dans ces conditions, s’agissant de pétrole, Ryad n’a aucune intention de risquer de perdre des parts de marché en réduisant son offre pour que son rival iranien puisse en conquérir de nouvelles.

    Dans ces conditions, alors que la production de l’Irak a grimpé à près de 3,7 millions de barils/jour en mars et que celle de l’Iran se maintient à 2,8 millions au même niveau que le Koweit, l’Arabie saoudite n’a pas faibli, dépassant 10 millions de barils:jour sur un marché déjà en excédent.

    L’abondance de l’offre pourrait même s’amplifier dans le cas où le processus de levée des sanctions aboutiraient, l’Iran ayant un potentiel de production de 3,4 à 3,6 millions de barils/jour, estime l’AIE qui rappelle que ces niveaux ont été atteints en 2012.

    Reste à savoir si l’Opep parviendra à faire respecter les quotas attribués à ses membres. Et au cas où certains dérogeraient trop, l’Arabie saoudite dispose encore d’une capacité de 2 millions de barils/jour disponible pour inonder le marché et contraindre ses concurrents à une plus grande discipline.

    L’avertissement de Ryad vaut d’ailleurs aussi pour d’autres pays qui pourraient être tentés de produire et d’exporter plus. Qui, à ce jeu, tiendra le plus longtemps?

    Les États-Unis dans une stratégie de conquête

    Troisièmement, les relations entre les États-Unis et l’Arabie saoudite évoluent forcément du fait de la percée des États-Unis sur le marché mondial du pétrole. Au cours des dernières décennies, le premier consommateur d’hydrocarbures entretenait des liens étroits avec le premier producteur.

    Et, plaçant la sécurité énergétique au premier plan de ses préoccupations, Washington avait privilégié l’indépendance en interdisant l’exportation de pétrole brut.

    Mais l’exploitation du pétrole de schiste a changé la donne. Les États-Unis sont devenus l’an dernier le premier producteur de pétrole de la planète, et les pressions des producteurs ont été fortes pour recouvrer l’autorisation d’exporter. Aussi, au 31 décembre dernier, Washington aassoupli la règlementation, ouvrant la porte à une libéralisation des exportations.

    Déjà premiers exportateurs de produits raffinés comme l’essence et le gazole, les États-Unis peuvent maintenant placer des produits très peu raffinés sur le marché international. Ils deviennent par là des concurrents directs de leurs alliés saoudiens, qui n’ont plus les mêmes raisons qu’autrefois de les ménager.

    Toutefois, l’Arabie saoudite dispose d’une arme imparable: ses bas coûts d’extraction, deux à trois fois plus bas que ceux des États-Unis. Ce qui explique la stratégie Ryad pour sauvegarder ses parts de marché, entraînant un repli de l’extraction de pétrole non-conventionnel américain. Le recul est limité; il n’en est pas moins symbolique des nouvelles relations entre grands opérateurs sur le marché international du pétrole.

    Une concurrence jusque dans l’Arctique

    D’autres évènements montrent que le marché pétrolier est en pleine évolution, et que les équilibres qui ont prévalu depuis quelque quarante ans sont remis en question. La récente décision du gouvernement américain d’autoriser de nouveaux forages au large de l’Alaska dans l’Arctique est un nouvel épisode dans le panorama pétrolier qui aura des conséquences à long terme.

    La décision a d’autant plus surpris que, à la fin 2014, le président Barack Obama a interdit les forages dans l’une des baies de l’Alaska pour préserver une région écologiquement fragile.

    Mais malgré les précédents accidents tels le naufrage du pétrolier Exxon Valdez en 1989, les pollutions dues à une maintenance défaillante des pipelines, ou l’échouage d’une plateforme pétrolière en 2013, Shell va pouvoir exploiter une concession.

    Celle-ci est ancienne, mais la compagnie avait été obligée de surseoir à ses projets à cause d’un moratoire instauré par Barack Obama après la catastrophe de la plateforme Deepwater Horizon exploitée par BP dans le golfe du Mexique.

    D’autres difficultés étaient apparues ensuite. Néanmoins, l’extraction de pétrole est déjà importante en Alaska, puisqu’elle assure 8% de l’approvisionnement du marché américain.

    Dans le droit fil de la politique initiée au départ par ses adversaires républicains, le président démocrate ouvre ainsi la voie à une exploitation plus importante des réserves de l’Arctique, évaluées à 84 milliards de barils, selon les estimations de l’Institut français du pétrole (IFP). Ce qui devrait décomplexer d’autres pays également intéressés par l’or noir sous la calotte glaciaire, comme le Canada et surtout la Russie, qui a déjà engagé des opérations.

    Toutefois, compte tenu des coûts élevés d’extraction du pétrole en off-shore profond dans une région où les conditions de travail sont particulièrement délicates, la production en Arctique ne pourra vraiment se développer que lorsque les prix de l’or noir seront revenus à des niveaux plus hauts qu’aujourd’hui. Mais d’ores et déjà, les États-Unis prennent date.

    Slate

    http://fortune.fdesouche.com/383173-lor-noir-devrait-rester-moins-cher-longtemps