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international - Page 897

  • La nouvelle alliance secrète entre Israël et l’Arabie saoudite

    L'Arabie saoudite n'a jamais reconnu l'existence de l'Etat d'Israël et Israël n'a pas accepté les offres de paix saoudiennes visant à instaurer un Etat palestinien. Pourtant, ces deux pays que tout semble opposer sur le papier ont entamé un rapprochement discret depuis 2014 autour d'un ennemi commun : l'Iran, avec en toile de fond le nucléaire.

    Atlantico : Les ennemis des ennemis d'Israël sont-ils ses amis ?

    Denis Charbit : Il est indéniable que la menace que l'Iran fait peser sur la région incite deux alliés des Etats-Unis à afficher pour la première fois leur convergence d'intérêts. Le paradoxe, c'est qu'outre cette menace iranienne, le facteur qui a déclenché la rencontre, c'est le sentiment partagé par les Saoudiens et les Israéliens que les Etats-Unis les ont floué. En ce sens, les Etats-Unis ne peuvent jouer un rôle de médiateur pour favoriser leur rapprochement puisque c'est sa défection qui les a poussé à mener un premier dialogue public. Mais il ne faut pas se leurrer : une convergence ne fait pas une alliance, et des intérêts complémentaires ne scellent pas une amitié.

    A travers ces 5 rencontres qui sont aujourd'hui devenues un secret de polichinelle, que peut espérer l'Etat hébreu de l'Arabie Saoudite face à l'Iran ? Quelles mesures peuvent naître de ce rapprochement ?

    Il y a une carte dans ce jeu diplomatique qu'Israël peut saisir, ce qu'il s'est abstenu de faire jusqu'à présent : l'initiative de paix saoudienne de 2002. Cela fait longtemps en Israël que l'on est convaincu que pour redonner de la vigueur au processus de paix, il faut qu'un axe de pays arabes non-radicaux accompagne l'Autorité palestinienne dans la négociation et dans les concessions à faire. La condition à remplir, c'est qu'Israël adopte l'initiative, non dans ses détails mais dans son principe. La question palestinienne a beau avoir perdu de sa centralité objective, elle conserve sa puissance symbolique. Sans ce passage obligé, les relations israélo-saoudiennes resteront toujours secrètes ou discrètes. Ce qui n'est pas pour déplaire à Israël : pour faire avancer la coopération stratégique, il n'y a pas besoin de nouer des relations diplomatiques et de procéder à un échange d'ambassadeurs. Ce qu'Israël peut attendre de consultations bilatérales, c'est de s'entendre sur les organisations islamistes que les Saoudiens s'abstiendraient de financer si leur action vise directement Israël. Mais au-delà des attentes de ce type, je crois qu'Israël souhaite surtout comprendre comment les Saoudiens entendent se positionner une fois l'accord avec l'Iran conclu.

    L'Iran doit-il se méfier de ce qui prend la forme d'une alliance stratégique entre Riyad et Tel Aviv ?

    L'Iran s'efforcera de dénoncer ces pourparlers comme le signe même de la trahison sunnite puisqu'ainsi les Saoudiens révèleraient que le rival chiite est plus dangereux que l'ennemi sioniste. Ils regarderont avec intérêt le cours des choses et espèrent sans doute que ne se constitue pas là une nouvelle alliance. Le fait que les Etats-Unis ne soient pas les promoteurs de ce dialogue doit les rassurer.

    L'influence de l'Iran dans la région est conséquente, à travers notamment des milices chiites en Irak, le Hezbollah ou le soutien de Bachar El-Assad en Syrie, et ce, malgré les sanctions internationales. L'Iran chiite apparaît le grand rival de la puissance sunnite que représente l'Arabie Saoudite. S'agit-il pour Riyad, en s'alliant à Israël, de prolonger un conflit religieux à peine masqué entre Chiites et Sunnites ?

    Un "allié objectif" ne devient pas un allié tout court. Il faut donc rester prudent. Les Saoudiens s'interrogent comme nous tous sur l'impact de l'accord dans la région. Même si les inquiétudes sont légitimes, l'accord , rappelons-le, ne fait pas de l'Iran une puissance nucléaire. Les Etats-Unis en attendent des retombées diplomatiques : l'Iran jouera-t-elle le même rôle déstabilisateur et avec les mêmes alliés ? Tout est volatile, tout est possible. Les bouleversements sur le terrain peuvent encore générer des renversements et des retournements imprévisibles.

    Denis Charbit

    notes

    Denis Charbit est maître de conférences au département de sociologie, science politique et communication à l’université ouverte d’Israël. Il est l’auteur de plusieurs livres et articles qui portent sur la nation en Israël et en France. Il a publié Israël et ses paradoxes : Idées reçues sur un pays qui attise les passions en mars 2015 aux éditions Le Cavalier bleu.

    source

    Atlantico :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuFuypEyyEYKHOsCiU.shtml

  • GPA : non, la personne n’est pas un objet de commerce !

    Le 19 juin, la Cour de Cassation devra se prononcer sur la transcription d’actes d’états civils d’enfants issus de GPA à l’étranger. Le Collectif pour le Respect de la Personne appelle les juges à ne pas instrumentaliser des droits qu’ils sont censés protéger.

    Depuis un an, le recours aux mères porteuses, appelé par euphémisme « gestation pour autrui » (GPA) ne cesse de faire la une de l’actualité judiciaire.

    En juin 2014 (arrêt Mennesson), la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné la France pour n’avoir pas respecté le droit à l’identité des enfants, dont ferait partie la reconnaissance du lien de filiation avec leur père biologique, sans préciser si ce droit devrait être garanti par la transcription des actes d’état civil étrangers ou d’une autre manière. En janvier 2014, elle a condamné l’Italie pour le placement d’un enfant que ses commanditaires avaient fait fabriquer en Russie sans même qu’il existe un lien biologique ni avec l’un ni avec l’autre. Autant valider le trafic d’enfants. L’Italie a obtenu le renvoi en Grande Chambre, la formation solennelle de la Cour. La CEDH est actuellement saisie de trois nouvelles affaires de GPA qui posent cette fois précisément la question de la transcription. Le sujet n’est donc pas clos.

    Le 15 mai dernier, le TGI de Nantes a ordonné la transcription intégrale d’actes d’état civil américains, indiens et ukrainiens issus de GPA. Le 19 juin, c’est au tour de la Cour de cassation de se prononcer à nouveau.

    Tout le monde est d’accord pour garantir les droits de l’enfant, qui ne sont pas responsables des conditions de leur naissance. Reste à savoir comment. Rappelons que les enfants ne sont ni « sans papiers » ni des « petits fantômes de la République » : ils ont des actes de naissance étrangers qui sont pris en compte dans la vie quotidienne. Aucun problème d’autorité parentale, d’accès à la sécurité sociale, etc. La question de la nationalité a été réglée en pratique par la circulaire Taubira. Elle aurait pu l’être autrement, le code civil permettant de donner la nationalité à tout enfant élevé depuis 5 ans par des Français. Si les enfants ont besoin d’une protection supplémentaire, cela peut être fait par des mesures spécifiques décidées démocratiquement par le législateur. C’est cela, la démocratie. [....]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?GPA-non-la-personne-n-est-pas-un

  • L’Algérie est en état de pré-faillite

    Le dernier message sur le site de Bernard Lugan, africaniste réputé, est consacré à l’Algérie où François Hollande a effectué sa seconde visite lundi. Ce pays, avec qui la France entretient des relations d’ambivalence, est « En état de pré faillite ».

    Le président Bouteflika est moribond et le pouvoir est quasi vacant depuis longtemps. Le pays est gouverné par l’équilibre entre plusieurs clans régionaux et politiques se partageant les deux piliers de l’État, l’armée et les services de renseignements.

    Le pays serait dans une situation de crise économique 

    Il subit aussi de plein fouet une crise économique et sociale. L’accumulation de la corruption et des détournements de fonds alimentent des scandales à répétition au sein des élites du pays. Des élites politico affairistes qui achètent le silence d’une population de plus en plus jeune et de plus en plus instable. Il faut donc craindre le pire quant à l’infiltration des réseaux islamistes au sein de cette société dont l’équilibre est vital pour notre sécurité selon Lugan.

    La chute des prix du pétrole a t elle déséquilibré l’économie ? 

    Le système, qui jusqu’alors était stabilisé, s’effondre progressivement avec la chute des prix des hydrocarbures. En effet, l’Algérie bénéficiait d’une rente gazière et pétrolière très importante avec un baril de brut à 110 $, ce qui était le prix d’équilibre budgétaire du pétrole, selon le FMI. Actuellement, son pétrole est passé à moins de 60 $ le baril.

    Quelles sont les conséquences de cette crise ? 

    Face à la chute de sa rente pétrogazière, l’État providence algérien est condamné à prendre des mesures impopulaires comme l’abandon de projets sociaux et la construction d’infrastructures. Il est aussi condamné à importer des biens de consommation vitaux. Comme dans les années 80, la crise politique et sociale semble alors inéluctable.

    http://fr.novopress.info/

  • Norvège : La première autoroute à abeilles inaugurée à Oslo

    La capitale Norvégienne vient d’inaugurer la première autoroute à butineuses au monde. Un long corridor traversant la ville où des stations de pollinisation attendent les heureuses butineuses tous les 250 mètres.

    L’information passée relativement inaperçue est rapportée par le Osloby, un journal local Norvégien. Le pays nordique n’est pas épargné par le phénomène d’effondrement des colonies d’abeilles et tout particulièrement des bourdons. Pollutions diverses, pesticides, étalement urbain et changements climatiques, ces insectes à l’utilité majeur pour l’environnement ne cessent de subir les conséquences de l’activité humaine chez eux comme ailleurs. Selon la liste rouge 2014 de l’IUCN (International Union for Conservation of Nature), près d’un quart des bourdons d’Europe sont menacés.

     

    Les autorités d’Oslo ont donc souhaité apporter un maigre soutien à cet animal pratiquement invisible pour les citadins mais ô combien vital. « L’idée est de créer une route à travers la ville avec assez de stations d’alimentation pour les butineurs tout au long de leur chemin. » explique Tonje Waaktaar Gamst de l’organisation Oslo Garden Society. « Assez de nourriture permettra aux bourdons de mieux résister au stress de l’environnement urbain.

    Effectivement, en ville, il y a peu de fleurs riches en nectar. Chaque année, les butineurs qui se perdent dans les régions urbaines comme Oslo viennent ainsi à manquer de nourriture et meurent. Une hécatombe qui s’ajoute aux menaces qui pèsent déjà sur ces animaux. En pratique, des fleurs spécialisées pour leur nectar ont été disséminées sur les toits et les balcons, le long d’une route qui traverse la capitale d’Est en Ouest. Un projet qui voit le jour grâce à une collaboration entre la municipalité, les associations et des privés qui acceptent d’offrir leurs toits pour venir en aide aux butineurs.

    Mieux encore, l’association Biby (Bee Town) a développé une application smartphone (locale) qui permet de repérer en temps réel les zones où les abeilles manqueraient de nourriture. Chaque citoyen engagé est ainsi encouragé à créer à son tour une station de ravitaillement sur son balcon ou son toit. Pour encourager la créativité, il est également possible de partager en un clic des photographies de ces jardins à butineurs. De cette manière, l’association espère faire de la ville d’Oslo une zone entièrement couverte par ces stations bien utiles aux abeilles et aux bourdons. Une idée que beaucoup souhaiteraient voir émerger dans les autres capitales d’Europe.

    Dans le même temps, aux USA, l’administration Obama envisage de créer une « route à papillon » qui relierait Mexico au Minnesota. Une autoroute écologique de 2500 km stratégiquement placée sur une artère naturelle de migration des insectes butineurs comme certains papillons. En effet, suite au développement de l’agriculture industrielle dans ces régions, les scientifiques ont observé un déclin dramatique de 90% des populations du papillon Monarque. En créant une route protégée, les autorités espèrent ramener un lieu propice à la survie de cette espèce et bien d’autres.

    Mais toutes ces solutions positives peuvent-elles avoir du sens si, dans le même temps, nous ne changeons pas nos modes de production et de consommation ?

    Mr Mondialisation

    http://fortune.fdesouche.com/384175-norvege-la-premiere-autoroute-a-abeilles-inauguree-a-oslo#more-384175

  • 20 juin à Paris : manifestation pour dénoncer l’Arabie saoudite

    et exiger des sanctions contre ce pays soutenant les djihadistes, organisée par Civitas.

    Plusieurs associations et organisations appellent à y participer.

    Le rendez-vous est à 15h place St Augustin.
    Des cars quasi-gratuits partiront de divers points de province : renseignements au 01 34 11 16 94.

    http://www.contre-info.com/

  • Assurances Famille Patrimoine s’engage pour les chrétiens d’Orient

    Depuis le 1er juin et jusqu’au 31 décembre, Assurances Famille Patrimoine verse 25 euros à SOS Chrétiens d’Orient pour tout nouveau contrat d’assurance souscrit chez eux.

    Les fonds récoltés serviront à financer la construction d’une école secondaire au sein de l’école primaire de Maamura (Syrie). Jérome Guéry, fondateur, explique:

    « Nous avons intégré au cœur de notre modèle économique les valeurs du partage et du don. Nous avons la volonté de défendre la dignité de la personne, et nous réservons une partie de nos commissions à des associations, des fondations ou des communautés religieuses. Face à l’urgence de la situation au Moyen-Orient, nous avons choisi de consacrer l’ensemble de nos dons à cette association très présente sur le terrain pour soutenir les chrétiens persécutés ».

    La construction de l’école représente un budget de 20 000 euros qu’il faut collecter de manière urgente.

    Charles de Meyer, président de SOS Chrétioens d'Orient, déclare :

    « Pour l’association, disposer du soutien d‘un cabinet d’assurance permet de collecter plus rapidement les fonds et d'associer des acteurs de bonne volonté qui démontrent que la société française se mobilise pour aider nos frères aînés dans la foi ». 

    Assurances Famille Patrimoine : jg@afpcourtage.fr

    Michel Janva

  • Fin du dollar Roi ? La Chine paie du pétrole Russe en Yuan

    Les premières ventes de pétrole en Yuan entre la Russie et la Chine sont officielles : un tournant historique qui pourrait bien signer la fin de l’hégémonie du dollar US dans le monde.

    Deux mastodontes de l’économie mondiale, la Chine et la Russie, qui se passent du dollar pour leurs transactions pétrolières, voilà qui est totalement inacceptable pour les Etats Unis d’Amérique confronté là à une question de vie ou de mort.
    En 1971 Richard Nixon avait conclu un accord avec l’Arabie Saoudite puis avec l’Opec imposant le règlement de toute transaction pétrolière en USD. Le pétrodollar était né.
    Cela impliquait que les produits non producteurs en pleine croissance, comme le Japon d’alors, devait d’abord gagner des dollars pour pouvoir acheter l’énergie dont ils avaient besoin. Donc vendre leur propre production de biens de consommation en USD. Et aux pays moins développés ne restait que la solution d’emprunter des USD sur les marchés financiers ou à la Banque mondiale, à moins qu’ils ne soient généreusement aidé par le Fonds Monétaire International, toujours en USD. Et de payer des intérêts en USD.

    Les États-Unis de leur côté n’avaient qu’à imprimer plus de billets pour couvrir leurs besoins et répondre à cette demande massive de dollars. Ils peuvent donc importer ce qu’ils veulent sans avoir à se soucier de « gagner » l’argent qui servira à payer leurs fournisseurs. Ce qui se reflète par leur dette astronomique de 18 000 milliard d’USD dont une large partie est supportée par des investisseurs étrangers et des organismes financiers.
    Si les 4/5ème des échanges mondiaux qui utilisent actuellement le dollar se faisant en une autre devise, alors la monnaie américaine n’aurait guère plus d’intérêt pour les investisseurs et s’effondrait. Ce qui rendrait du jour au lendemain les produits Apple et Nike hors de prix, où entrainerait une baisse de profit significative de ces sociétés stars qui seraient compensée par des « ajustements » de main d’œuvre et une explosion du chômage.
    Pour résumer : un effondrement soudain du fameux modèle Américain.

     

    Certains pays, pour des raisons politiques ou commerciales, avaient déjà tenté de briser cet interdit absolu.
    En novembre 2000 l’Iraq commença à vendre son pétrole en Euro, dans le cadre d’un programme « pétrole contre nourriture ». L’attaque unilatérale des USA contre le pays en 2001 termina brutalement cette dérive et indiqua clairement aux pays voisins que libeller leurs ventes de pétrole en une autre devise que l’USD entrainera leur perte et la mort de leur dirigeant.

    En 2011 le colonel Kadhafi mettait la touche finale à son grand rêve de panarabisme en lançant le Dinar-Or qui serait la monnaie des futurs « Etats Unis d’Afrique ». Le but était principalement de fédérer la puissance des divers pays du continent pour les sortir de leur spirale de la dette et exploiter au juste prix leurs propres richesses. Dont le pétrole.
    Un terrorisme islamiste soutenu par les USA et des bombardements massifs de l’OTAN détruisirent le pays et se termina par l’exécution sommaire du leader Libyen.
    L’Iran de son côté décida de créer en 2007 une Bourse du Pétrole où serait accepté tout autre moyen de paiement que le dollar US. Cela a provoqué des sanctions très dures de la part des USA, en pénalisant notamment l’Union Européenne, son principal partenaire économique. Les USA lancèrent un programme doté de 400 millions d’USD pour financer des ONG prêtes à déstabiliser le pouvoir local et justifier une éventuelle intervention mais la crise de 2008 repoussa ce plan. Les banques Européennes furent par contre lourdement attaquées par les USA pour avoir autorisé des opérations commerciales avec l’Iran.
    Le Venezuela, autre important pays producteur de pétrole, avait lui aussi approuvé l’approche Iranienne et avait ainsi échangé son pétrole contre du personnel médical avec Cuba. Les États-Unis ont considéré qu’il s’agissait là d’une provocation et le président Obama a récemment déclaré que « le Venezuela représentait une menace terrible pour notre sécurité nationale ». Là encore des sanctions sans véritables justifications visent à isoler ce pays du reste du monde et surtout à bloquer toute possibilité de transaction financière.
    Et toujours au nom de la défense de la Démocratie.

    Voilà pourquoi il est prévisible que les USA et l’OTAN intensifient leurs menaces contre la Russie. L’Ukraine a déjà constitué une première approche pour le moment peu concluante mais l’arrivée de forces spéciales US à Kiev pour former les milices putschistes et le déploiement de chars lourds à la frontière Russe indique clairement la volonté américaine de poursuive la confrontation.

    http://fr.novopress.info/189352/fin-du-dollar-roi-chine-paie-du-petrole-russe-en-yuan/#more-189352

  • Syrie: l'EI perd Tall Abyad, son plus grand revers dans le pays

    Le groupe Etat islamique (EI) a subi son plus sérieux revers en Syrie après la capture mardi par les forces kurdes de Tall Abyad, ville frontalière de la Turquie et point de transit vital pour les jihadistes.

    Après cinq jours d'une offensive appuyée par les frappes aériennes de la coalition antijihadistes dirigée par les Etats-Unis et des groupes rebelles syriens, les Unités de protection du peuple kurde (YPG) ont pris le contrôle de la ville à l'aube, après des combats qui ont fait fuir des milliers d'habitants. 

    Tall Abyad était l'un des deux principaux points de passage empruntés par l'EI, pour le transit des armes et des combattants, en dépit de leur fermeture par la Turquie. Sur cette frontière, il ne lui reste plus que celui de Jarablos, dans la province septentrionale d'Alep (nord), ainsi que des chemins secondaires. 

    La ville est désormais "entièrement sous le contrôle des combattants kurdes", a affirmé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, un responsable kurde, Ahmed Seyxo, précisant à l'AFP que "l'EI s'était retiré sans opposer beaucoup de résistance". 

    "L'alliance anti-EI (kurde et rebelle) ratisse Tall Abyad pour permettre le retour des civils", a expliqué Cherfane Darwich, porte-parole du groupe rebelle Bourkane al-Fourat. "Il y a des mines et des voitures piégées partout". 

    - Ville clé - 

    "C'est certainement la plus importante perte pour l'EI jusqu'à présent", a affirmé à l'AFP Aymenn Jawad al-Tamimi, du centre de recherche Middle East Forum. Tall Abyad était une "importante route de transit pour les combattants, les armes et les marchandises de la Turquie vers le territoire contrôlé par l'EI". 

    Tall Abyad était une ville clé pour l'approvisionnement de Raqa (86 km plus au sud), devenue le fief du groupe et capitale de facto de son "califat" autoproclamé depuis qu'il s'en est emparé en janvier 2014. L'EI contrôle selon l'OSDH 50% de la Syrie, ainsi que de vastes régions de l'Irak voisin. 

    "C'est la plus grande défaite du groupe depuis la proclamation de son califat en juin 2014", affirme Rami Abdel Rahmane. "Désormais, les jihadistes dans la province de Raqa et Deir Ezzor (est) doivent parcourir des centaines de kilomètres pour parvenir à la frontière turque". 

    Les forces kurdes "contrôlent désormais 400 km de frontière avec la Turquie allant de (Kobané) dans la province d'Alep jusqu'à la frontière irakienne" à l'est, selon Rami Abdel Rahmane. 

    "Les succès des Kurdes, rendus possibles par les frappes de la coalition, mettent à nu les capacités militaires de l'EI", a estimé de son côté dans un communiqué le Centcom, le commandement militaire américain au Moyen-Orient qui supervise les frappes de la coalition. 

    - Crainte de la Turquie - 

    Cette progression des forces kurdes a suscité les craintes de la Turquie, qui redoute notamment qu'à l'instar des Kurdes d'Irak, ceux de Syrie ne constituent un territoire autonome le long de la frontière turque. 

    Lundi, le gouvernement turc avait de nouveau accusé les Kurdes de Syrie de "nettoyage ethnique". 

    Les YPG entretiennent des relations avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène depuis 1984 une insurrection armée en Turquie et est considéré par les autorités d'Ankara comme un groupe "terroriste". 

    Les affrontements ont provoqué l'entrée de près de 23.000 nouveaux réfugiés syriens en Turquie entre le 3 et le 15 juin, selon l'ONU. 

    Halil el-Ahmed, 55 ans, est arrivé côté turc lundi. "Nous n'avons pas fui l'EI ou les YPG. Pour nous, c'est du pareil au même. Nous avons fui les bombes", a confié à l'AFP ce Syrien arabe. 

    "J'ai entendu un avion bombardier près de notre village (...) J'étais terrifié, alors j'ai fui avec ma famille". 

    La Syrie est ravagée depuis plus de quatre ans par un conflit complexe impliquant régime, rebelles, Kurdes et jihadistes qui a fait plus de 230.000 morts. 

    Le président Bachar al-Assad a reçu mardi à Damas l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui mène depuis le 5 mai des "consultations séparées" avec les protagonistes de la guerre. 

    Le même jour, des raids aériens du régime tuaient 16 personnes dont 13 enfants dans la province de Deraa (sud), selon l'OSDH. Ces raids ont touché une école coranique. 

    Malgré les condamnations de l'ONU, le régime syrien a intensifié ces dernières semaines sa campagne de raids aériens meurtriers.

    afp via l'express :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuFuVEEAVVggmuhbjn.shtml

  • « L’éloge du populisme » de Vincent Coussedière

    Pierre Le Vigan, urbaniste, essayiste, auteur de nombreux écrits qui portent sur l’histoire des idées et la philosophie.

    Trois ans après la parution de L’Eloge du populisme par Vincent Coussedière, ce que les médias appellent le « danger » du populisme, ou la « marée noire » du populisme, n’a cessé de prendre de l’ampleur. Saisissons l’occasion de revenir sur ce thème.
    Le populisme est souvent défini comme la démagogie dans la démocratie. C’est à peu de chose près la définition de Pierre-André Taguieff. Et s’il était autre chose ?

    Et si c’était l’irruption du peuple dans la politique, quand le peuple juge que ses dirigeants ne sont pas à la hauteur ? C’est l’hypothèse défendue par le philosophe Vincent Coussedière.

    Comme l’a fait plus récemment Chantal Delsol (Populisme. Les demeurés de l’histoire, Rocher, 2015), mais en apportant un éclairage neuf, Vincent Coussedière réhabilite le populisme. Le réduire à de la démagogie est ne pas voir son essence. Le populisme est une protestation qui apparaît quand les hommes politiques ne font plus de politique. C’est pourquoi on ne peut donner au populisme un contenu précis : le populisme n’est pas inévitablement xénophobe, il n’est ni ultra-libéral, même s’il comprend les difficultés du petit patronat, ni socialiste, même si ses électeurs sont souvent ouvriers ou modestes salariés. Le populisme vote aujourd’hui souvent Front national, ou ne vote pas, mais il pourrait voter autre chose si tel parti qui a ses préférences se révélait aussi politicien et surtout aussi impuissant que les autres à résoudre les problèmes du pays.

    Le populisme est avant tout une protestation contre le mépris du peuple par les élites, une réaction de défense contre ce qui est vécu comme une agression. Le gauchisme sociétal et l’européisme ont en effet convergé et fusionné. Le Monde et Libération représentent le fruit intellectuel de leur unification. Il est désormais de bon ton de se méfier du peuple. Les modes de scrutin sont modifiés en fonction de nécessités tactiques à court terme (modifications qui peuvent se révéler à double tranchant). Méprisé par les élites, dont le bilan n’est pourtant pas fameux depuis plus de trente ans, le peuple se sent dépossédé de sa liberté de choisir son avenir.

    Le populisme « correspond à ce moment de la vie des démocraties, où le peuple se met à contrecœur à faire de la politique, parce qu’il désespère de l’attitude des gouvernants qui n’en font plus ». C’est pourquoi l’idée que le populisme est une protestation contre les « dérives monarchiques » du pouvoir ou contre des gouvernants pas assez « proches des gens » est un contresens complet. Le peuple aimerait bien que nos gouvernants soient vraiment « monarques », au sens de souverains de la nation France. Il constate qu’ils ne maîtrisent rien, et c’est cela qu’il ne supporte plus : l’impuissance des prétendus puissants. Alors, le peuple réagit.

    Le populisme du peuple est un bricolage habile et vernaculaire. Il n’est pas une aspiration identitaire, car le peuple connaît sa propre diversité. Il ne peut être réduit à une aspiration à plus de démocratie directe. En effet, le peuple ne conteste pas la nécessité qu’existent des gens qui le représentent. Le peuple ne veut pas tout faire par lui-même. Il admet la délégation. Il veut, par contre, que ceux dont le métier est de diriger les affaires le fassent, et le fassent bien. Il ne veut pas des gens qui se défaussent de leur responsabilité. Il ne veut pas non plus d’une démocratie réduite à une « concertation », et de surcroît la plupart du temps sur des sujets volontairement mineurs. Il aurait sans doute aimé, en revanche, qu’on lui demande son avis sur la politique d’immigration et de regroupement familial. Il veut des gens qui assument leurs choix politiques et qui n’attendent pas pour se prononcer sur tel sujet d’être « en situation » (sic).

    L’essence du politique peut se trouver à la fois dans le peuple et dans un grand homme. Depuis le retrait du général De Gaulle, cette essence ne se trouve plus, en France, que dans le peuple. Tout le climat intellectuel actuel, et tout le travail des communicants, consiste à rendre impossible toute émergence d’un véritable homme d’Etat. La déception causée par Sarkozy de 2007 à 2012 est toute l’histoire de cet échec du retour au politique. Dès lors, le populisme – celui du peuple lui-même – est à la fois inévitable et sain. « Le populisme est l’entrée en résistance d’un peuple contre ses élites, parce qu’il a compris que celles-ci le mènent à l’abîme ».

    Pierre Le Vigan, 12/06/2015

    Vincent Coussedière, Eloge du populisme, Voies nouvelles, Elya éditions, 162 pages.

    Source : Metamag.fr

    Voir : 

    Populisme : les demeurés de l’histoire de Chantal Delsol, par Pierre Le Vigan

    Sarkozy, Hollande : pourquoi les Français ne veulent plus d’un président «authentique» par Vincent Coussedière

    http://www.polemia.com/leloge-du-populisme-de-vincent-coussediere/