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JT du lundi 01-06-2015 TVL
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Le Parlement doit enquêter pour savoir si la France achète du pétrole à l’Etat islamique
Le député UMP des Yvelines et président du Parti Chrétien Démocrate (PCD), Jean-Frédéric Poisson a demandé avec cinquante parlementaires l'ouverture d'une enquête parlementaire, après les déclarations de l'ambassadrice de l’Union Européenne en Irak, qui a avancé que le financement de DAECH pourrait s'effectuer grâce à l’achat par les pays européens du pétrole. Le député répond à Valeurs actuelles :
"De tels propos ne peuvent être sans fondement, d’autre part nous savons que la Turquie assume pleinement ses liens commerciaux avec le Kurdistan et sa région. L’organisation terroriste contrôlerait quant à elle onze champs pétroliers dans le nord de l’Irak et dans la province syrienne de Raqqa (ville du centre du pays). Par ailleurs, son expansion territoriale est, malgré les quelques moyens mis en œuvre pour s’y opposer, rapide et efficace. Le faisceau d’indices est réel. Le Parlement doit enquêter pour savoir si la France achète du pétrole à l’Etat islamique ou si elle participe à des échanges commerciaux avec cette organisation terroriste.
[...] Elu de la nation, je considère que la France doit veiller à demeurer l’adversaire de Daech et non son financeur : diplomatie, subventions par des pays du Golfe, moyens affectés à l’armée, renseignement, transmission de notre identité nationale, tout ceci est lié. La traçabilité de notre pétrole est donc un sujet majeur. Notre pays ne peut participer de près ou de loin, que cela soit de manière directe ou indirecte au financement des ennemis de la France. Enfin, si ce financement est avéré, la France devra en tirer les conséquences sur le plan international. On ne peut financer ceux que l’on combat. Les français sont en droit de connaitre la participation éventuelle de certaines grandes firmes nationales au financement de l’organisation terroriste."
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TVL - Philippe d'Iribarne : "il y a une très grande diversité dans l'Islam"
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Réinfo du 1er juin 2015
Au sommaire de ce dix-neuvième numéro de Réinfo :
• Traité Transatlantique. La commission du Commerce International du Parlement européen a voté, ce jeudi 28 mai, en faveur du Traité de commerce transatlantique, ce traité négocié en grand secret car qu’il produira à tous les échelons : du sommet de l’Etat fédéral jusqu’aux conseils municipaux en passant par les gouvernorats et les assemblées locales, les élus devront redéfinir de fond en comble leurs politiques publiques de manière à satisfaire les appétits du privé dans les secteurs qui lui échappaient encore en partie. Sécurité des aliments, normes de toxicité, assurance-maladie, prix des médicaments, liberté du Net, protection de la vie privée, énergie, culture, droits d’auteur, ressources naturelles, formation professionnelle, équipements publics, immigration : pas un domaine d’intérêt général qui ne passe sous les fourches caudines du libre-échange institutionnalisé. ET vous savez quoi ? Il n’y avait pas un seul député européen du FN de Marine Le Pen pour s’y opposer…
• Pantalonnade au Panthéon. Décidemment, la nécropole de la République est de plus en plus mal fréquenté. En obligeant des héros comme Pierre Brossolette, Geniève Tillion ou Geneviève de Gaulle-Anthonioz à cohabiter avec un politicien comme Jean Zay, François Hollande rend plus hommage aux copinages franc-macs qu’au courage et à l’esprit de résistance…
• Déficits publics. 5 millions de chômeurs, 8 millions d’immigrés selon les chiffres les plus optimistes, 32% du PIB en aides sociales, 95% du PIB de dette, un déficit chronique de 85 milliards…
• Burundi, Macédoine… L’actualité ne manque pas de couleurs en ce moment, grâce aux révolutions du même nom initiées un peu partout par la diplomatie américaine. La semaine dernière, nous étions au cœur des Balkans, dans la Macédoine catholique, aujourd’hui nous décollons pour le Burundi où la question du troisième mandat du président a bien moins d’importance que le refus par ce même président de laisser s’implanter sur le territoire national une certaine base opérationnelle de l’armée et des renseignements américains…
• et, pour finir, une interview de Carl Lang, réalisée lors du Bureau Politique du Parti de la France, tenu ce week-end à Paris. Nous serons également en direct avec Thomas Joly,secrétaire général du PDF, qui nous présentera les enjeux de la prochaine manifestation organisée à Calais comme l’immigration-colonisation. Nous détaillerons les prochains rendez-vous du Parti de la France, ainsi que les nouvelles nominations au sein de l’organigramme du Parti de la France. -
« Vu du Kremlin, la France n’a plus de politique étrangère… »
Analyse d’Alain de Benoist, homme de lettres, philosophe, politilogue…
En matière de politique étrangère, nous sommes, de façon générale, en accord avec les analyses toujours pertinentes d’Alain de Benoist. Celle qui suit relève tout à fait de cette convergence. Précisons simplement que cet effacement de la France qu’Alain de Benoist constate à juste titre, nous ne le considérons pas comme irréversible. (LFAR)
Plusieurs vidéos tournent actuellement en boucle sur Internet. L’une du général Wesley Clark, ancien patron de l’Otan, l’autre de George Friedman, président de Stratfor, une société privée de renseignement basée au Texas et notoirement liée à la CIA.
Le premier est bouleversé par le cynisme de la Maison-Blanche, l’autre le revendique fièrement. Difficile dans ces conditions de savoir quelle politique les États-Unis entendent mener en Europe…
Cette politique a pourtant le mérite de n’avoir jamais changé. Depuis 1945, l’objectif des Etats-Unis est de favoriser l’Europe-marché au détriment d’une Europe-puissance qui pourrait devenir leur rivale. A cela s’ajoute, depuis la dislocation du système soviétique, un autre objectif vital : empêcher l’Europe occidentale d’établir un partenariat avec la Russie. George Friedman l’a rappelé après Brzezinski : en tant que grande Puissance de la Mer, l’intérêt primordial des États-Unis est d’empêcher l’unification de la grande Puissance de la Terre, c’est-à-dire de l’ensemble géopolitique eurasiatique. Les USA contrôlent tous les océans du monde, ce qu’aucune puissance du monde n’avait fait avant eux (« Maintenir le contrôle de la mer et le contrôle de l’espace est la base de notre pouvoir »), mais ils n’ont pas la capacité d’occuper l’Eurasie. Ils doivent donc diviser pour régner.
Dans un premier temps, ils ont suscité en Europe de l’Est toute une série de « révolutions colorées » à la faveur desquelles ils ont tenté d’étendre l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie. Aujourd’hui, ils cherchent créer un « cordon sanitaire » tourné contre Moscou, coupant l’Europe en deux depuis la Baltique jusqu’à la mer Noire. Ce projet de « zone-tampon » a le soutien des Etats baltes, de la Pologne, de l’Ukraine et de la Bulgarie, mais se heurte aux réticences ou à l’opposition de la Hongrie, de la Serbie et de l’Autriche. L’instrumentalisation du coup d’État intervenu à Kiev en février 2014 entre évidemment dans ce cadre, tout comme l’actuelle tentative albano-islamo-mafieuse de déstabilisation de la Macédoine, qui vise à mettre en échec le projet Turkish Stream, déjà approuvé par le nouveau gouvernement grec, qui permettrait aux Russes d’acheminer leur gaz vers l’Europe occidentale sans avoir à passer par l’Ukraine.
C’est également dans cette optique qu’il faut situer le projet de Traité transatlantique, dont le but principal est de diluer la construction européenne dans un vaste ensemble inter-océanique sans aucun soubassement géopolitique, de faire de l’Europe de l’Ouest l’arrière-cour des États-Unis et d’enlever aux nations européennes la maîtrise de leurs échanges commerciaux au bénéfice de multinationales largement contrôlées par les élites financières américaines.
La grande inconnue, c’est l’Allemagne. La plus grande hantise des Américains est l’alliance de la technologie et du capital allemands avec la main-d’œuvre et les ressources naturelles russes. « Unies, dit Friedman,l’Allemagne et la Russie représentent la seule force qui pourrait nous menacer, et nous devons nous assurer que cela n’arrive pas ». Pour l’heure, l’Allemagne semble s’incliner devant les diktats de Washington. Mais qu’en sera-t-il demain ?
Au Proche-Orient, les choses se sont tellement compliquées depuis quelques mois que beaucoup de gens n’y comprennent plus rien. Là encore, quel est le jeu des Américains ?
Les États-Unis ont de longue date mis en œuvre au Proche-Orient une « stratégie du chaos », visant à abattre les régimes laïcs au bénéfice des mouvements islamistes, afin de démanteler des appareils étatico-militaires qu’ils ne pouvaient contrôler, puis à remodeler toute la région selon des plans arrêtés bien avant les attentats du 11 Septembre. L’État islamique (« Daesh ») a ainsi été créé par les Américains, dans le cadre de l’invasion de l’Irak, puis s’est retourné contre eux. Les USA ont alors commencé à se rapprocher de l’Iran, ce qui a suscité l’inquiétude des monarchies du Golfe qui redoutent par-dessus tout l’influence régionale de Téhéran (d’où l’opération actuellement menée au Yémen contre les rebelles chiites). On a donc aujourd’hui trois guerres en une seule : une guerre suicidaire contre la Syrie, dans laquelle les Occidentaux sont les alliés de fait des djihadistes, une guerre des Américains contre l’État islamique, et une guerre des dictatures du Golfe et de la Turquie contre l’axe Beyrouth-Damas-Téhéran, avec la Russie en arrière-plan.
Et la France, dans tout ça ?
Elle ne compte plus pour grand-chose. Elle se réclame de la laïcité, mais privilégie ses relations avec les pétromonarchies les plus obscurantistes. Concernant les migrants qui affluent par milliers depuis la Méditerranée – fuyant, non pas la misère ou la dictature, comme on le répète ici et là, mais la guerre civile et le chaos que les Occidentaux ont apportés chez eux –, elle se soucie plus de les empêcher de se noyer que de ne pas faire naufrage elle-même, plus de la façon des les accueillir que de les empêcher d’entrer. Les Allemands la regardent désormais de haut, les Espagnols et les Italiens n’en attendent plus rien, et les Anglais continuent à considérer le French bashing comme un sport national.
Quant au Kremlin, il ne se fait plus d’illusions : la France ne peut plus avoir de politique étrangère digne de ce nom, puisqu’elle s’est aujourd’hui couchée devant les Américains. En témoignent de manière éloquente le refus de la France de livrer aux Russes les navires « Mistral » que ceux-ci avaient déjà payés et le scandaleux boycott des cérémonies qui se sont déroulées à Moscou pour le 70e anniversaire de la défaite du Troisième Reich. De ce point de vue, la continuité de Sarkozy à Hollande est parfaite. L’UMP va devenir « les Républicains », tandis que le PS n’est déjà plus qu’un « parti démocrate » à l’américaine. Il n’y a plus qu’à rebaptiser « Maison blanche » le palais de l’Elysée, et tout sera parfaitement clair !
Alain de Benoist
Entretien réalisé par Nicolas Gauthier – Boulevard Voltaire
27/05/2015Sources:
La faute à Rousseau. Hautefort.com
Et : Boulevard Voltaire.Frhttp://www.polemia.com/vu-du-kremlin-la-france-na-plus-de-politique-etrangere/
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Interdit de séjour à Moscou, Bernard-Henri Lévy pense que “Poutine, c’est la honte de la Russie”
Bernard-Henri Lévy a réagi à son interdiction d’entrer sur le territoire russe. Le Kremlin a diffusé vendredi une liste de personnalités européennes interdites de séjour en Russie en réponse à des mesures similaires de l’UE.
L’imposteur BHL a fait cette déclaration :
Cette liste ce sont des amis de la Russie.
Le peuple russe mérite mieux que cet ancien KGBiste responsable de terribles crimes de guerre. Poutine, c’est la honte de la Russie.Bernard-Henri Lévy ne serait-il pas, de son côté, la honte de l’Europe ?
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Demain Daesh sera chez vous. L’islam modéré ça n’existe pas
Mardi 26 mai, le Père irakien Michael Nageeb a donné une conférence à Paris dans le cadre de l’exposition « Mésopotamie, carrefour des cultures : Grandes Heures des Manuscrits irakiens ». Après avoir rappelé que son couvent de Mossoul avait été transformé en prison et en centre de torture de l’État Islamique, il déclare :
« Ce n’est pas pour nous que nous avons peur, c’est pour la France, c’est pour vous les chrétiens de France ! Vous étiez une terre chrétienne… Il faut prier beaucoup Marie avec le chapelet pour la conversion des musulmans sinon… La civilisation chrétienne en Europe est endormie et vous ne vous rendez pas compte de la progression de l’Islam chez vous, demain Daesh sera chez vous. Je suis venu et je reviendrai pour dire, éveiller, réveiller les consciences, les âmes, les esprits (…) Au lendemain des attentats du mois de janvier ici [à Paris], les musulmans de France ont demandé la construction de 2 000 nouvelles mosquées en France, et l’État a dit oui. Et si les chrétiens demandaient la construction de 2 000 églises ? Il faut d’abord remplir les vôtres. L’islam modéré ça n’existe pas. Les hommes politiques parlent de l’islam de France ou de l’islam en France : non ! L’islam c’est l’islam, une religion de conquête où le mot amour n’existe pas. Ce qui se passe : le coran vendu en France est un coran édulcoré, adouci pour attirer et séduire, la base étant enracinée, les durs, les islamistes s’infiltrent dans les familles et c’est parti… Ils veulent vous envahir (…) Le coran d’ici n’est pas le coran des djihadistes. Il y a chez vous entre 7 et 8 millions de musulmans : ça compte pour les hommes politiques et c’est pour ça qu’ils cherchent à les séduire et qu’après avoir délaissé les chrétiens ils comptent sur leurs voix. La laïcité française n’est pas bonne : elle est fausse. La vraie, c’est chaque religion pratique librement. Chez vous : on ignore les chrétiens et on fait du charme aux juifs et aux musulmans. Le cardinal Barbarin a bien compris cela, il est venu plusieurs fois et il a vu : il a lancé une neuvaine de 9 mois pour la France. Il vous faut beaucoup prier. Prier chaque jour en famille. Prier avec vos amis. Prier avec vos enfants, leur apprendre à prier, la prière des enfants touche le cœur de Jésus. Prier le chapelet avec Marie. Gardez la Paix et l’Espérance, soyez des chrétiens contagieux, des missionnaires heureux, la Foi n’est plus une affaire privée, soyez des disciples dans vos milieux de vie, parlez de Jésus autour de vous. Si les chrétiens sont tièdes, le monde sera glacé. C’est par vous que la France peut redevenir une terre vivante et chrétienne. »
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Traité transatlantique : les eurodéputés s’allient pour soutenir les intérêts du business
Ce jeudi 28 mai, la Commission Commerce international du Parlement européen (INTA) a adopté un texte désastreux pour les peuples et l’environnement.
Elle s’est prononcée sur le projet de résolution du député B. Lange concernant l’accord transatlantique UE-Etats-Unis (TAFTA). Au terme de débats complexes, les élus du groupe social-démocrate ont pour l’essentiel choisi de se ranger aux côtés des groupes conservateurs pour défendre un texte fort éloigné des attentes des citoyens.
C’est l’arbitrage d’investissement qui a surplombé les débats. Quatre versions possibles du passage sur l’arbitrage d’investissement étaient proposées au vote, dont deux, soumises respectivement par le président Lange lui-même et par les groupes conservateurs, soutenaient une réforme vague et insuffisante, sans remettre en cause le mécanisme ISDS.
Et c’est cette formulation qui a remporté la majorité, avec le soutien de nombreuses voix social-démocrates, en contradiction complète avec les précédentes prises de position du groupe S&D. Au cours des derniers jours, la position des sociaux-démocrates sur l’ISDS a été affaiblie de manière répétée, jusqu’à ne plus exprimer le moindre rejet des privilèges accordés aux investisseurs.
Les membres d’INTA, y compris presque tous les sociaux-démocrates, ont donc préféré l’adoption d’un texte désastreux qui ne tient presqu’aucun compte des demandes de l’opinion publique. Le texte voté marque de plus le choix social-démocrate de s’allier avec l’actuelle Commission européenne plutôt qu’emboîter le pas aux citoyens et défendre l’intérêt général contre les privilèges des investisseurs.
Sur d’autres sujets, des amendements très contestables ont été votés conjointement par les sociaux démocrates et la droite sur les services, l’énergie ou encore la propriété intellectuelle, entre autres.
La « grande coalition » entre la majorité des sociaux-démocrates et les conservateurs appelle ainsi à la totale libéralisation du commerce des énergies fossiles entre l’UE et les Etats-Unis et privilégie le mode de négociation le plus risqué sur les services.
C’est une déception majeure pour tous les observateurs de la société civile. Ce vote a d’ailleurs été salué comme une avancée par Business Europe, le lobby des plus grandes multinationales européennes.
Le vote de la résolution Lange en plénière aura lieu le 10 juin. D’ici là les groupes politiques pourront reformuler des amendements.
Mais à moins d’être profondément remanié, le texte proposé à la plénière par le comité INTA devra selon nous être totalement rejeté, sans quoi le Parlement européen aura trahi la confiance des centaines de millions de citoyens qui l’ont élu.
D’ici au 10 juin, mobilisons nous !
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Le califat voulu par les Etats-Unis
url de l’article en français:
http://www.mondialisation.ca/le-califat-voulu-par-les-etats-unis/5451858
Pendant que le groupe armé État Islamique (Daesh) occupe Ramadi, la deuxième ville d’Irak, et le jour suivant Palmyre dans le centre de la Syrie, en tuant des milliers de civils et en en contraignant des dizaines de milliers d’autres à la fuite, la Maison Blanche déclare « Nous ne pouvons pas nous arracher les cheveux à chaque fois qu’il y a un obstacle dans la campagne contre l’EI *» (The New York Times, 20 mai). La campagne militaire, « Inherent Resolve », a été lancée en Irak et Syrie il y a plus de neuf mois, le 8 août 2014, par les USA et leurs alliés : France, Grande-Bretagne, Canada, Australie, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Bahreïn et autres. S’ils avaient utilisé leurs chasseurs-bombardiers comme ils l’avaient fait en Libye en 2011, les forces de Daesh, opérant dans des espaces ouverts, auraient été une cible facile. Celles-ci ont au contraire pu attaquer Ramadi avec des colonnes de véhicules blindés chargés d’hommes et d’explosifs. Les USA sont-ils devenus impuissants ? Non : si Daesh avance en Irak et en Syrie, c’est parce qu’à Washington on veut justement cela.
C’est ce que confirme un document officiel de l’Agence d’intelligence du Pentagone (DIA), daté du 12 août 2012, déclassifié le 18 mai 2015 par initiative du groupe conservateur « Judicial Watch » dans la compétition pour les présidentielles. Il rapporte que « les pays occidentaux, les Etats du Golfe et la Turquie soutiennent en Syrie les forces d’opposition qui tentent de contrôler les zones orientales, adjacentes aux provinces iraniennes occidentales », en les aidant à « créer des refuges sûrs sous protection internationale ». Il existe « la possibilité d’établir une principauté salafiste en Syrie orientale, et cela est exactement ce que veulent les puissances qui soutiennent l’opposition, pour isoler le régime syrien, arrières stratégiques de l’expansion chiite (Irak et Iran) ». Le document de 2012 confirme que l’EI (Daesh), dont les premiers noyaux viennent de la guerre en Libye, s’est formé en Syrie, en recrutant surtout des militants salafistes sunnites qui, financés par l’Arabie Saoudite et d’autres monarchies, ont été approvisionnés en armes à travers un réseau de la C.I.A.(documenté, en plus du New York Times, par un rapport de « Conflict Armament Research »).
Cela explique la rencontre en mai 2013 (documentée photographiquement) entre le sénateur étasunien John McCain, en mission en Syrie pour le compte de la Maison Blanche, et Ibrahim Al-Badri, le « calife » à la tête de Daesh. Cela explique aussi pourquoi Daesh a déclenché l’offensive en Irak au moment où le gouvernement du chiite al-Maliki prenait ses distances de Washington, en se rapprochant de Pékin et Moscou.
Washington, en déchargeant la responsabilité de la chute de Ramadi sur l’armée irakienne, annonce maintenant vouloir accélérer en Irak l’entraînement et l’armement des « tribus sunnites ». L’Irak est en train d’aller dans la même direction que la Yougoslavie, vers la désagrégation, commente l’ex-secrétaire à la défense étasunien Robert Gates. Pareil en Syrie, où USA et alliés continuent à entraîner et armer des miliciens pour renverser le gouvernement de Damas. Avec la politique du « diviser pour régner », Washington continue ainsi à alimenter la guerre qui, en 25 années, a provoqué massacres, exodes, pauvreté, au point que de nombreux jeunes ont fait des armes leur métier. Un terrain social sur lequel font prise les puissances occidentales, les monarchies qui sont leurs alliés, les « califes » qui instrumentalisent l’islam et la division entre sunnites et chiites. Un front de la guerre, à l’intérieur duquel il y a des divergences sur la tactique (par exemple sur quand et comment attaquer l’Iran), pas sur la stratégie. Front armé par les USA, qui annoncent la vente (pour 4 milliards de dollars) à l’Arabie Saoudite de 19 autres hélicoptères, pour la guerre au Yémen, et à Israël de 7400 autres missiles et bombes, parmi lesquelles celles anti-bunker pour l’attaque de l’Iran.
Manlio Dinucci
Edition de mardi 26 mai 2015 de il manifesto
http://ilmanifesto.info/il-califfato-voluto-dagli-usa/
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
* En anglais : “Are we going to light our hair on fire every time that there is a setback in the campaign against ISIL?” M. Earnest utilise ISIL plutôt que l’acronyme ISIS (Islamic State in Iraq and Syria), EI ou EIL en français.
Manlio Dinucci est géographe et journaliste. Il a une chronique hebdomadaire “L’art de la guerre” au quotidien italien il manifesto. Parmi ses derniers livres: Geocommunity (en trois tomes) Ed. Zanichelli 2013; Geolaboratorio, Ed. Zanichelli 2014;Se dici guerra…, Ed. Kappa Vu 2014.
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Journée nationale pour la Vie : pour quoi faire ?
La Journée nationale pour la Vie, portée par Choisir la Vie, les Associations familiales catholiques (AFC) et l’Évangile de la Vie, aura lieu le 31 mai, jour de la fête des mères. Virginie Raoult-Mercier répond à L'Homme Nouveau :
"À l’heure où la vie, dans notre société, n’est bien souvent vue que sous l’angle utilitaire, justifiant ainsi la suppression, par l’avortement ou l’euthanasie, de toute personne subjectivement reconnue comme « inutile » parce que diminuée en raison d’un handicap, d’une maladie ou encore sous l’angle égocentrique d’un désir ou d’un projet parental, il est impérieux de restaurer la grandeur et la beauté de la maternité, la valeur de la vie humaine, de toute vie humaine dès la conception. C’est une journée où chacun peut se sentir appelé à promouvoir l’accueil de tout enfant à naître et à œuvrer concrètement pour défendre celui-ci.
La vie, c’est un thème très large. Cette journée porte-t-elle un message plus spécifique ?
Le slogan spécifique à cette journée est « Fêter les mères, c’est accueillir la Vie! », ce qui signifie que nous souhaitons au travers de cette journée aborder exclusivement le thème de la maternité et du début de vie.Sensibiliser le grand public, les médias, les politiques à l’accueil de la vie, c’est vouloir également qu’un changement de regard s’opère sur la maternité. La maternité n’est pas forcément synonyme de contraintes, de souffrances comme notre société aujourd’hui tente de nous le faire croire.Elle peut être une véritable chance et si souvent même une espérance.
Peut-on espérer qu’une journée de mobilisation ait de l’impact ?
La Journée pour la Vie n’a pas vocation à s’inscrire dans une démarche d’efficacité, de recherche de résultats, mais est avant tout une Journée de sensibilisation au respect de la vie. En effet, nous vivons dans une société de « l’image ». Plus que jamais, les partisans de la culture de mort ont su user des moyens de communication par l’image pour assurer la promotion de l’avortement, de la contraception (Campagne annuel du Planning familial et de l’Association nationale des Centres d’interruption de grossesse et de contraception (ANCIC) sur la contraception dans le métro parisien, Ligne Azur sur Internet pour promouvoir l’avortement, etc.). Nous devons, à notre tour, pour promouvoir la culture de vie, utiliser les outils de communication de nos adversaires, à savoir l’image, le visuel. Nous croyons qu’une parole échangée lors de cette Journée, un tract, une affiche, quelques colonnes dans la presse, sont susceptibles d’éveiller les consciences sur la beauté de la vie et son respect à tous les stades du développement. [...]"