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international - Page 914

  • Nouvelles révolutions de couleur : vers plus de violence ?

    Alors que les Etats-Unis, et l'OTAN à leur suite, créent une sorte de point de fixation intellectuel avec le concept de guerre hybride, Alexandre Latsarappelle opportunément leur stratégie tout aussi hybride de "révolution de couleur". N'hésitez pas à activer les liens, qui mènent vers des articles tout aussi intéressants. Au sujet des manipulations US lors des épisodes dits "printemps arabe", on peut se référer à l'excellent "arabesque américaine" de l'universitaire canadien Ahmed Bensaada.

    "Au cours de la décennie qui a suivi l’effondrement de l’Union soviétique, les stratèges américains ont élaboré des méthodes de renversement d’un pouvoir politique ne nécessitant pas d’intervention militaire et limitant au maximum le nombre de victimes collatérales.

    Longtemps restées secrètes et cachées au grand public, c’est après les opérations de manipulation réussies en Serbie que des blogueurs et analystes ont commencé à dévoiler les rouages de ces phénomènes pour le moins surprenant qui ne ciblaient qu’un type similaire d’États. Les révolutions de couleur sont basées sur des stratagèmes extrêmement subtils, modernes et subversifs,fondés sur la non-violence et conçus par un politologue américain du nom de Gene Sharp.

    Au cours des 20 dernières années, ces méthodes de résistance non violentes ont été structurées puis appliquées via des ONG soit disant neutres et axées sur la société civile, qui étaient en réalité financées plus ou moins directement par diverses ONG ou Fonds en lien direct avec le département d’État américain. La CIA va même dispenser des formations aux leaders de ces « pôles de résistance », manifestant l’implication directe du département d’État dans ces mouvements soi-disant spontanés. Ceux qui auraient des doutes sur la véracité d’un tel fait peuvent se référer à l’interview donnée par un des principaux activistes non-violents en Serbie, membre d’Otpor, à la revue Politique internationale.

    Non-violence 2.0

    Ces techniques pratiques visant à réaliser des révolutions non violentes vont être adaptées au monde moderne et fusionnées avec les nouvelles technologies, trouvant dans les réseaux sociaux un formidable vecteur de propagation. Dans la foulée, les initiateurs et militants d’Otpor et du coup d’État en Serbie ont créé à Belgrade le centre CANVAS, qui promeut les stratégies des révolutions non violentes partout dans le monde et se targue d’être « intervenu » dans plus d’une quarantaine de pays. La liste des partenaires et sponsors annoncés sur le site témoigne de la mainmise du département d’État sur cette « usine à révolutions », implication du reste confirmée par Wikileaks.

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    Paula Corbulon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L’islam est inconciliable avec l’Occident

    C'est une étude qui fait du bruit au Canada. En effet, 42% des Canadiens musulmans interrogés conviennent que "l’islam est inconciliable avec la société occidentale, et à fortiori n’est absolument pas soluble avec leur monde environnant".

    Par ailleurs, 60% des Canadiens juifs et chrétiens pensent la même chose.Les Canadiens se présentant comme laïques partagent cet avis à 46%.

    Cela désole le directeur de l'étude, Jack Jedwab, mais aussi tous les tenants du politiquement correct :

    "C’est déconcertant de constater que les résultats de notre sondage montrent toujours que plus de 60 pour cent des Canadiens perçoivent l'Occident et la société islamique comme inconciliables. Cela nous met face à une impasse. C’est un coup dur pour le dialogue interreligieux"

    Philippe Carhon  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Etats-Unis : la culture de mort en recul

    Le groupe du Guttmayer Institute est un observatoire des naissances et des avortements aux Etats-Unis. Sous prétexte de statistiques, en réalité son but avoué est de promouvoir l’avortement. Or c’est avec effarement dans sa livraison du 2 avril qu’il explique, cartes à l’appui, que durant le premier trimestre de 2015, plus de 300 projets de loi pro-vie ont été déposés dans les législatures des États à travers les USA. Bien sûr ceux-ci font tout en nuances selon les Etats. Ils tendent par exemple à faire interdire les avortements au-delà de 20 semaines de la grossesse jusqu’à celle de la pilule abortive RU 481 en passant par la limitation de l’IVG à 12 semaines de grossesse. Ils ferment aussi des cliniques de propreté douteuse. Mais indiscutablement le combat se concentre sur les avortements effectués après la date de viabilité du fœtus soit 20 à 22 semaines de grossesse en soulignant le caractère effroyable d’enfants découpés vifs dans le sein maternel. 

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  • Kirghizstan: 150 tonnes de "fret diplomatique" pour l'ambassade US

    Un fret inconnu, marqué "courrier diplomatique", a été expédié à Bichkek, pour l'ambassade américaine, ce qui a fait courir des rumeurs sur la vraie nature de la cargaison. Ne s'agit-il pas d'équipements d'espionnage ou de petits billets verts pour alimenter une "révolution colorée".

    L'ambassade des Etats-Unis à Bichkek, capitale du Kirghizstan, a reçu fin mars dernier 152 tonnes de fret inconnu, marqué "courrier diplomatique", rapportent mercredi les médias locaux.

    La compagnie aérienne ukrainienne Antonov Airlines a acheminé à Bichkek plus de 150 tonnes de fret inconnu, marqué "courrier diplomatique" et destiné pour l'ambassade des Etats-Unis au Kirghizstan, écrit le journal kirghiz "Delo N°".

    Les médias soupçonnent qu'il pourrait s'agir d'équipements pour renseignement radio-électronique. Différentes hypothèses sont émises par journalistes et observateurs, d'autant plus qu'à l'époque, l'ambassade américaine n'a donné aucun commentaire à ce sujet.

    Le journal rappelle notamment qu'au début des événements en Ukraine en 2013, l'ambassade américaine avait également reçu des "frets diplomatiques", déposés par des cargos militaires US. Le Service de sécurité ukrainien (SBU) a alors établi qu'il s'agissait de boîtes contenant 60 millions de dollars en petits billets. Plus tard, de nouveaux billets de 20, 50 et 100 dollars se sont mis à circuler sur la place Maïdan de la capitale ukrainienne.

    Par ailleurs, la nomination de Richard Miles au poste d'ambassadeur des Etats-Unis au Kirghizstan augmente les craintes d'une nouvelle révolution dans le pays, d'autant plus que ce diplomate chevronné est connu comme grand spécialiste des "révolutions colorées".

    Selon les politologues, cette nomination ne relève sans doute pas du hasard.

    Or, l'ambassade des Etats-Unis a finalement décidé de commenter les publications sur un fret énigmatique.

    "Ce ne sont que des matériaux de construction ordinaires pour un nouveau bâtiment de l'ambassade", a déclaré un diplomate américain.

    http://fr.sputniknews.com/international/20150415/1015677796.html#ixzz3XPUNZgCJ

  • Quand les services turcs tuent en plein Paris

    Ce 9 avril le quotidien Le Monde faisait connaître une décision du 11 mars : le gouvernement français acceptait de déclassifier es documents émanant de nos services de renseignement à propos d'une affaire qui remet en cause les relations d'État entre la France et la Turquie. (1)⇓

    L'assassinat, le 9 janvier 2013, rue Lafayette, à Paris, de trois militantes kurdes pose en effet plusieurs problèmes, que l'on devrait examiner séparément. Depuis septembre 2014 le magistrat instructeur demande cette déclassification dans ces termes : « L’enquête judiciaire,écrit-elle, a mis en évidence que l’un des mobiles les plus plausibles de ce triple assassinat pouvait être mis en relation avec les activités supposées d’Omer Güney [le "tireur présumé" précise Le Monde] en France au sein des services secrets turcs (MIT). »

    L'aspect le plus grave, du point de vue français, nous ramène en quelue sorte à l'énorme indignation que remua en son temps l'affaire Ben Barka, en 1965. La même question, 50 ans plus tard, est rappelée par l'avocat des victimes, Me Antoine Comte : « le silence de la France sur ces crimes reviendrait à accorder à des États étrangers le droit de tuer sur le sol français en toute impunité, et nous serions fous de croire que cela ne se reproduirait pas ».

    Il y a un demi-siècle la liquidation sur notre sol d'un opposant marocain fut considérée comme un scandale d'État. Ceci avait conduit à la réforme de l'organigramme des services spéciaux français. Aujourd'hui, rien jusqu'ici.

    Ne dissimulons pas qu'à quelques jours du Centenaire du génocide arménien de 1915, c'est aussi le rôle de plus en plus trouble du gouvernement turc dans les affaires du proche-orient qui se trouve visé.

    D'autre part, en 2013, les trois victimes, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Söylemez ont été tuées par balles au siège du Centre d’information du Kurdistan. Lié au PKK, cet organisme pose évidemment un problème inhérent à toutes les luttes de libération. Le"parti des travailleurs du Kurdistan", en tant que tel, a été classé parmi les organisations terroristes par l'Union européenne. On ne saurait en dire autant de tous les sympathisants de la cause kurde, auxquels l'État turc, jusqu'à une date récente, n'offrait aucune possibilité d'expression légale.

    Le tribunal de grande instance de Paris, le 24 mars, jugeant une affaire mettant en cause des membres du PKK, a précisé – curieuse justice – dans une déclaration liminaire"que l’on devait désormais tenir compte de l’action du PKK contre l’État islamique".

    L'État turc l'entend si peu de cette oreille qu'il déclare très officiellement considérer la révolte kurde, avec laquelle il cherche à négocier en position de force, comme plus dangereuse que l'État islamique. En 2014 au parlement d'Ankara un député kémaliste a même diffusé des documents tendant à prouver un soutien des services secrets turcs aux islamo-terroristes. Depuis lors l'ambiguïté de la participation d'Erdogan à la coalition anti "État islamiste" ne s'est jamais démentie. On a même pu présenter le nouveau patron du MIT comme "le contact de Daesh à la tête des services secrets"(2)⇓

    La France et l'Europe peuvent certes exiger des exilés établis dans nos pays qu'ils y observent les lois. Mais on ne peut admettre que les services secrets d'Ankara viennent régler leurs comptes sur notre sol.

    Or, depuis janvier 2013, l'identité du meurtrier des trois femmes Kurde est pratiquement établie. Il s'agit d'un nationaliste turc Omer Güney, aujourd'hui âgé de 32 ans. Il a été mis en examen dès le 21 janvier, "pour assassinat en lien avec une entreprise terroriste" et se trouve toujours en détention provisoire en France. Arrivé dans notre pays en 2011, après avoir résidé huit ans en Allemagne, se prétendant faussement kurde, il s'était infiltré parmi les militants de cette cause. On a pu établir, entre autres preuves de son infiltration, qu'il avait transféré 329 photos de fiches d'adhérents d'une association, photographiées sur son téléphone mobile durant la nuit qui a précédé les assassinats.

    Depuis le 13 janvier 2014 on a connaissance d'un document confidentiel du MIT, service secret turc : un ordre de mission. La lettre, datant de 2012, deux mois avant le triple meurtre, fait la synthèse des informations recueillies auprès du « légionnaire », nom de code d'Ömer Güney. La démarche du MIT s'inscrit « dans l'objectif de déchiffrer les activités du PKK à Paris et en France, et de rendre inactifs les hauts membres de l'organisation. »

    Depuis 3 ans, on sait de façon quasi officielle que des tueurs du MIT sont susceptibles d'opérer impunément dans nos pays.

    Plus de deux années se sont écoulées depuis l'assassinat de trois femmes en plein Paris. On commence à voir poindre l'information, en relation avec le malaise de la participation officielle d'Ankara à la coalition anti-terroriste.

    Dans mon livre sur "la Question turque et l'Europe"  (3)⇓ je crois avoir démontré le caractère permanent de cette ambiguïté, que j'appelle la "diplomatie de la chauve-souris". Elle rend impossible l'appartenance de ce pays à l'Union européenne. Il semble grand temps d'en tenir compte.

    Et pour commencer il est temps que cessent les exactions des services turcs sur notre territoire.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. Le Monde en ligne 09.04.2015 à 16h32… "Une enquête met en cause les services secrets turcs" 
    2.  cf. Présent N° 8295 du 17 février 2015. 
    3.  cf. "La Question turque et l'Europe" que l'on peut se procurer en ligne sur la page dédiée des Éditions du Trident ou en adressant par correspondance un chèque de 20 euros franco de port aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi, 75006 Paris en mentionnant le titre du livre commandé. 

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    http://www.insolent.fr/2015/04/quand-les-services-turcs-tuent-en-plein-paris.html

  • Vers le libéralisme intégral… (article paru dans L’Action Française 2000, 06 juin 2014)

    Un nouvel accord de libre-échange est en cours de négociation entre l’Union européenne La perspective de sa signature nourrit de multiples inquiétudes.

    A en croire les européistes, la France serait trop petite. Visiblement, l’Europe aussi ; sinon, comment expliquer cette unanimité et cette volonté affirmée d’« aller vite » (François Hollande) pour signer l’accord commercial dit TAFTA (Transatlantic Free Trade Area) ? Le monde ne suffit pas, aurait-on envie d’ajouter à la manière d’un titre de James Bond. Il s’agit, en effet, d’instaurer une zone de libre-échange transatlantique, en l’occurrence la plus grande zone de libre-échange jamais créée : elle couvrirait près de la moitié du PIB mondial. Nous ne reviendrons pas sur l’opacité et même le secret qui entoure l’élaboration de cet accord. Il s’agit d’une affaire d’oligo-technocrates à laquelle les nations n’ont à être mêlées qu’en tant qu’elles ratifieront l’accord sans que leurs peuples s’y opposent. Ce n’est pas la première fois, mais il est plus rare qu’un acte politique, eu égard à ses conséquences prévisibles, soit aussi révélateur de l’idéologie sous-jacente au projet européen.

    Rengaine libérale

    Laissez faire, laissez aller : la rengaine libérale est encore la plus adaptée pour expliquer la nature de cette union transatlantique. Un accord de libre-échange crée une zone dans laquelle les barrières tarifaires (droits de douane, etc.) et non tarifaires (principe de précaution, interdictions sanitaires, etc.) sont à peu près abolies : « l’accord visera à éliminer les obstacles inutiles au commerce et à l’investissement y compris les obstacles non tarifaires existants », peut-on lire dans le mandat de négociation de la Commission européenne. Les droits de douane entre États-Unis et UE sont déjà insignifiants (de l’ordre de 3 à 5 %). Leur suppression, il est vrai, aura donc des conséquences très limitées. C’est d’ailleurs l’un des arguments des promoteurs de cet accord (même discours que lors de la ratification des différents traités européens, qui ne devaient pas changer grand-chose…). Mais c’est précisément parce que l’enjeu des barrières tarifaires est nul qu’il y a lieu de s’inquiéter, car on ne mène pas ce genre de négociation sans avoir des objectifs commerciaux ou financiers bien précis. En effet cela va beaucoup plus loin : en réalité, toute entrave à la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux serait condamnable, y compris s’il faut pour cela que les États soient condamnés par des institutions privées (modalité dont l’UE et le Conseil de l’Europe avaient déjà posé les bases, d’une certaine manière, avec, respectivement, la Cour de Justice de l’Union et la Cour européenne des Droits de l’homme ; certains opposants au TAFTA feraient bien de méditer cela). Une subvention à Airbus ? On fera condamner l’État français pour entrave à la concurrence. Une aide à un établissement financier en difficulté ? Streng verboten ! Que dire de la Banque publique d’investissement récemment créée ? Sera-t-elle déclarée hors la loi ?

    Préférences collectives

    Plaisanterie mise à part, aucune règle environnementale, sanitaire et même culturelle ne pourra être opposée à la fluidité de ce grand marché. On mettra des obstacles juridiques à toute préférence économique nationale ou presque, tant dans les législations nationales que dans les marchés publics. La question du gaz de schiste ne pourra pas être ne serait-ce que débattue dans de saines conditions, et aucun principe de laïcité ou autre ne viendra freiner les ambitions commerciales des enseignes avides de prospérer dans les "segments de marché" communautaristes. Quant à l’agriculture française, déjà bien mal en point, elle ne résistera pas longtemps face au gigantisme des exploitations américaines, aux hormones et aux OGM. Alors que l’une des solutions au problème écologique et agricole réside dans le raccourcissement du circuit producteur-consommateur, on veut encore l’élargir et étouffer davantage les petits producteurs. Et il y a fort à parier que les quelques garde-fous envisagés aux chapitres santé et environnement ne seront que des édulcorants destinés à mieux faire passer la pilule dans l’opinion publique.

    Utopisme intégral

    Alors, quel intérêt pour l’UE ? Comme souvent, il suffit de se demander à qui profite le crime. En l’espèce, d’une part aux multinationales, qui aspirent à maximiser les échanges et leurs profits en s’ouvrant des marchés jusqu’alors impénétrables pour elles, et d’autre part aux oligarques européens, qui vivent de ce système tout en étant persuadés de jouer un rôle historique. Mais il est également possible que l’UE ne se pose même pas la question : toute fuite en avant libérale est bonne pour ceux qui administrent des institutions qu’ils ont créées de toutes pièces. Ces "élites", comme il convient hélas de les appeler, sont de toute façon autant américaines qu’européennes. En d’autres termes, puisqu’il est si difficile de faire les États-Unis d’Europe chers à Monnet, elles se sont résolues à faire les États-Unis en Europe. Le discours prononcé par Victor Hugo lors du Congrès de la paix en 1849 prend à cet égard des accents paradoxalement prophétiques : « un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées » (il ne croyait pas si bien dire) ; « un jour viendra où l’on verra ces deux groupes immenses, les États-Unis d’Amérique, les États-Unis d’Europe, placés en face l’un de l’autre, se tendant la main par-dessus les mers, échangeant leurs produits, leur commerce, leur industrie, leurs arts, leurs génies, défrichant le globe, colonisant les déserts, améliorant la création sous le regard du Créateur, et combinant ensemble, pour en tirer le bien-être de tous, ces deux forces infinies, la fraternité des hommes et la puissance de Dieu ! » Mais à la place de Dieu, il y a l’argent, et la concurrence a supplanté une fraternité supposée ou autoproclamée. Les grandes utopies naissent dans les discours idéalistes, mais elles finissent dans la réalité de la violence humaine. Tout comme l’UE, cet accord commercial est né des premiers et nous rapproche encore de la seconde.

    Pierre Marchand - Action Française 2000

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Vers-le-liberalisme-integral

  • Pierre Rabhi : “La mondialisation est une horreur, non seulement pour l’Afrique, mais aussi pour le monde entier”

    Dans une interview accordée au média africain Droit Libre TV, l’agriculteur biologiste et écrivain Pierre Rabhi donne son point de vue sur le Burkina Faso, la mondialisation, l’alimentation, le surpopulation.

    Ce spécialiste de l’agro-écologie estime que la mondialisation est une horreur, non seulement pour l’Afrique, mais aussi pour le monde tout entier. « Elle détruit l’initiative des gens, elle confisque la possibilité des populations de se nourrir par elles-mêmes en les mettant en compétition avec des supra-sociétés qui deviennent si grosses qu’elles monopolisent le marché mondial. »

    Selon lui, la politique est inconsciente de l’immensité de l’enjeu qui est la continuité de l’humanité ou sa disparition.

    Nous sommes aujourd’hui sur un plan d’éradication de notre espèce. On pollue notre terre, notre eau, notre air ; on détruit nos semences donc le programme suicidaire est en route, surtout pour les damnés de la terre pour qui les souffrances sont atroces.

    Pour Pierre Rabhi, le surpopulation mondiale n’est pas la cause de la faim dans le monde, mais c’est plutôt le partage inéquitable des ressources : « Imaginez cinq personnes autour d’une table, on met un plat, et il y en a un qui prend quatre parts et laisse une part aux quatre autres, c’est comme ça que se fait le partage des biens de la planète. C’est à dire, les goulus, ceux qui consomment énormément, affament les autres. »

    Pierre Rabhi a écrit un livre : Vers La Sobriété Heureuse qui est un best-seller. Il traduit ce succès par le besoin d’un retour à la nature pour l’humanité. Son espoir est la créativité des gens et leur conscience, notamment en France.

    http://fr.novopress.info/185682/pierre-rabhi/