
Le relativisme délétère qui envahit notre société « progressiste » est l’un des signes du sens antinomique pris désormais par le mot « progrès ». Celui-ci, en dehors des découvertes scientifiques et des innovations techniques, mais pas nécessairement de leur application ou de leurs conséquences, doit être systématiquement traduit par « décadence ». Le flou et les incertitudes qui entourent désormais le respect de la vie illustrent cette inversion. Le « progrès » consistait à mieux protéger la vie, à la prolonger, à interdire à la Justice des Etats de l’ôter aux individus, à espérer que l’amélioration des conditions d’existence diminuerait les risques liées à la violence, à la famine ou aux maladies. Certains imaginaient même l’instauration d’une paix perpétuelle et universelle grâce aux organisations internationales et à la fin des blocs antagonistes.







A en croire les déclarations de l’actuel ministre de l’Intérieur, Darmanin, et de Valls, qui occupa cette fonction de 2012 à 2014, le terrorisme musulman serait « maintenant » une réalité. En effet, dimanche 27 septembre 2020, en déplacement dans une synagogue, Darmanin déclarait sur LCI que « nous sommes toujours en guerre, que nous devons gagner cette guerre et que chacun doit être vigilant ». Le mot « guerre » revient beaucoup avec cet exécutif, peut-être désireux de sidérer la population. Darmanin insistait : « … nous sommes en guerre contre le terrorisme islamique et peut-être que nous l’avons collectivement mis derrière nous », pour préciser ensuite que ses services « ont su intervenir […] une fois par mois en moyenne pour un attentat déjoué ». Est-il conscient de l’horreur de cette déclaration ? Donc, en France, la religion musulmane menace mensuellement de tuer. Darmanin indique aussi que « le gouvernement n’a pas baissé la garde », répondant ainsi aux propos tenus la veille par Valls, selon qui « c’est toute la société française qui est placée par les djihadistes comme cible prioritaire ». Pour l’ancien Premier ministre, « la société s’est relâchée, nous nous sommes habitués à la violence ou à un antisémitisme virulent… ». Il appelle à « un sursaut », affirmant que « l’ennemi, c’est l’islamisme, le salafisme, les Frères musulmans, cet islam politique qui est un nouveau fascisme ». Il demande que l’on cesse « de s’excuser d’être Français et républicain ». En somme, ce que réclame la droite authentique depuis plus de 25 ans.