En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Suède – La télévision publique suédoise SVT a essuyé des critiques de la part de certains téléspectateurs, la chaîne est accusée d’avoir minimisé les détails horribles des meurtres des deux randonneuses scandinaves au Maroc.
Louisa Vesterager Jespersen, 24 ans, du Danemark, et Maren Ueland, 28 ans, de Norvège, ont été tuées alors qu’elles étaient en randonnée dans les montagnes du Haut Atlas au Maroc. Les deux filles ont été poignardées plusieurs fois, l’une d’entre elles a été décapitée devant une caméra, la vidéo s’est rapidement répandue sur les réseaux sociaux.
(…) La veille de Noël, le radiodiffuseur public national suédois a diffusé un reportage sur les meurtres barbares, mais a choisi de ne pas se concentrer sur les détails du crime ou sur les liens désormais établis avec le terrorisme islamique. Le reportage de SVT ne mentionne pas qu’une des jeunes femmes avait été décapitée, ne dit rien sur le lien avec l’islamisme et fait simplement référence à des « blessures au couteau » sur le cou d’une des victimes.
Bizarrement, le reportage se concentrait presque entièrement sur le fait que le partage de cette vidéo de décapitation constituait un délit punissable par la loi.
L’angle étrange adopté par SVT a incité les téléspectateurs à penser que le radiodiffuseur public semblait plus préoccupé par le partage de la vidéo macabre que par le meurtre en lui-même.
Un utilisateur de Twitter a écrit qu’au début, il pensait que l’utilisation de l’expression « blessures au couteau » au lieu de « décapité » n’était qu’une sorte de formulation malheureuse jusqu’à ce qu’il réalise que dans le reportage, cette expression avait été répétée plusieurs fois.
Grégor Puppinck y démontre qu’un récent et solennel arrêt de la Cour européenne admet à présent le principe même de l’application de normes de la charia en Europe. Jusqu’alors, la Cour déclarait la charia « incompatible avec les valeurs de la démocratie et des droits de l’homme ».
Grégor Puppinck souligne, en particulier, l’affirmation de la Cour selon laquelle un État n’est pas tenu, mais peut s’il le souhaite, « créer un cadre juridique déterminé pour accorder aux communautés religieuses un statut spécial impliquant des privilèges particuliers». « En d’autres termes un État européen peut accorder à sa communauté musulmane la liberté d’être régie par des normes de la charia, sans que cela soit, en soi, contraire à la Convention européenne des droits de l’homme. » Puppinck précise que « deux conditions sont posées quant à un tel statut spécial : le respect de la volonté des intéressés et celui, elliptique, des “intérêts publics importants” ». Il déplore ensuite l’imprécision de ces conditions.
Si cet arrêt suscite tant d’inquiétude, c’est parce qu’il pose les fondements du cadre juridique de l’application de la charia au sein de la communauté musulmane en Europe, selon une conception communautariste et libertaire de la société.
Cet article a fait l’effet d’une bombe et a été partagé plus de 25.000 fois.
Les défenseurs de la Cour et du communautarisme libertaire ne se sont pas fait attendre. Dès le lendemain, ils orchestraient une campagne visant à disqualifier Grégor Puppinck, en soulignant notamment ses engagements catholiques. C’est Nicolas Hervieu, étudiant en thèse depuis plus de 10 ans, qui mena l’offensive. Il publia une (bien faible et mesquine) contre-tribune dans Le Figaro Vox, puis une série d’entretiens sur France Info, Le Parisien, Ouest-France, etc. dans le registre « ne vous inquiétez pas braves gens, tout va très bien », mais sans répondre à l’essentiel.
Grégor Puppinck a, à son tour, répliqué que Nicolas Hervieu ne répondait pas sur l’essentiel, mais seulement sur des points secondaires après avoir, plusieurs fois, déformé ses propos ou caricaturé ses intentions. Il a déclaré sur son compte FB « assumer pleinement chaque phrase » de son article. « Les attaques et critiques, relayées largement dans la presse, ne me font pas douter. »
Grégor Puppinck a mis le doigt sur un point sensible : la question de la place de la charia en Europe. Il ne fait aucun doute qu’une partie des dirigeants adeptes de la « société ouverte » souhaite accommoder une place à la charia en Europe. Pour preuve, tous les obstacles auxquels a été confronté le projet de résolution de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe sur la « Compatibilité de la charia avec la Convention européenne des droits de l’homme » qui sera débattu et adopté le 22 janvier prochain à Strasbourg.
Durant ce débat à l’Assemblée du Conseil de l’Europe, l’ECLJ organisera un séminaire de haut niveau avec la participation de femmes ayant subi l’application de la loi islamique et d’universitaires.
L’ECLJ lancé une pétition pour encourager les parlementaires à maintenir fermement le principe du refus de toute application de la charia en Europe.
L’essayiste Aristide Leucate nous présente son dernier ouvrage « Dictionnaire du grand épuisement français et européen ». L’auteur revient sur tous les aspects du déclin de la civilisation européenne et dénonce l’inaction de l’Union européenne face à la montée de l’islam.
Dans son livre Stratégie de l’intimidation, Alexandre Del Valle décrit les méthodes utilisées par les « coupeurs de têtes » et les « coupeurs de langue » musulmans.
Les interventions à l’Assemblée Nationale et au Sénat, tant des ministres que des parlementaires, à l’occasion de l’attentat de Strasbourg permettent de valider l’efficacité de cette stratégie. Ces « langues coupées » se sont exprimées lors de séances de questions/réponses les 12 et 13 décembre 2018, de façon parfaitement « halal » (à l’exception notable de deux députés : Antoine Herth, UDI-Agir « Enfin, sommes-nous face à une nouvelle forme de terrorisme, œuvre d’un islamisme lié aux milieux crapuleux ? » et Eric Diard, LR « Ce terrible drame met une nouvelle fois en lumière la menace que représente la barbarie islamiste, et notre difficulté à suivre efficacement les individus radicalisés »).
Il faut reprendre une chronologie précise des faits pour mettre en évidence cette auto-censure :
L’attentat a lieu à Strasbourg le 11 décembre avant 20h.
Le 11 décembre dans la soirée, le parquet anti-terroriste se saisit de l’affaire.
Le 12 décembre, à 12h35, le procureur de la République du parquet anti-terroriste donne une première conférence de presse. Retenons trois éléments 1° sa phrase introductive : « le terrorisme a une nouvelle fois frappé notre territoire à Strasbourg » 2° son annonce de l’ouverture d’une enquête en flagrance pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste et pour association de malfaiteurs terroristes 3° une information sur des témoins (pas un seul donc, mais plusieurs) qui ont entendu le terroriste crier « Allahou Akbar».
Ajoutons que ce terroriste, Cherif Chekatt, fiché S pour radicalisation, était déjà identifié ce 12 décembre. Et que loin d’avoir « tiré dans une foule », il avait visé ses victimes avec précision directement dans la tête ou la nuque.
Il paraît raisonnable de penser (même si on peut avoir quelques doutes sur la compétence professionnelle de Christophe Castaner) que ces informations étaient à 15h ce même jour, heure de la séance de Q/R à l’Assemblée nationale, à la disposition du ministre de l’intérieur, du premier ministre et des députés qui avaient prévu d’interroger le gouvernement sur ce sujet ; a fortiori le lendemain 13 décembre, lors de la séance avec le Sénat.
Lors de ces deux séances, il a été abondamment question d’ « hommages », aux victimes, aux forces de l’ordre, aux pompiers et aux médecins. Il a été abondamment question de « risque terroriste », de « menace terroriste », d’« attaque terroriste », de « caractère terroriste » ; de « radicalisation » et d’« actions de déradicaliation ».
Mais comment expliquer que tout lien avec l’islam a été soigneusement occulté ?
Comment expliquer que, ni le président de chacune des assemblées parlementaires (Gérard Larcher : « Face au terrorisme, nous devons impérativement demeurer unis dans un esprit de responsabilité »), ni le Premier ministre, ni le ministre de l’intérieur, ni aucun des députés de la majorité n’ont prononcé le mot « islamique », ou « islamiste »pour tenter de mettre en perspective cet acte terroriste (seul Laurent Nunez a évoqué des « individus répondant à la propagande de Daech ») ?
Comment expliquer que le député du Bas-Rhin Bruno Studer semble s’honorer de présenter avec insistance Cherif Chekatt comme « un Strasbourgeois né à Strasbourg, un Alsacien né en Alsace, un Français né en France et n’ayant grandi nulle part ailleurs qu’à Strasbourg, en Alsace, en France », comme s’il voulait surtout exonérer à la fois l’immigration et l’islam de toute incrimination éventuelle ?
Comment expliquer le propos liminaire de Jean-Luc Mélenchon : « Si les motivations de l’assassin ne sont pas connues à cette heure, je tiens à le rappeler, il n’empêche que le mode opératoire est bien celui du terrorisme. » ?
Comment expliquer que le mot « musulman » n’est, au travers de toutes les interventions et les réponses du gouvernement, cité qu’une seule fois, par M. Jacques Bigot (sénateur du groupe socialiste et républicain), et seulement à propos d’une des victimes de C.Chekatt curieusement décrite comme « un Afghan membre d’une communauté musulmane » (naturalisé français au demeurant…) ? Le « musulman » ne serait-il « exploitable » qu’à la condition d’être une victime ?
Comment peut-on, comme le sénateur LR André Reichardt, à la fois expliquer qu’il faut «que les réponses au terrorisme doivent s’attaquer à ses causes. Sans une lutte déterminée contre la délinquance de droit commun, sans l’abandon de certains communautarismes, parfois acceptés aujourd’hui, sans l’affirmation de notre identité et de notre culture dès le plus jeune âge, dans les écoles, nous n’y arriverons pas ! » et ne pas citer l’islam radical ?
C’est une des réussites de cette stratégie de l’intimidation de faire croire que la peur et la lâcheté sont en fait de la prudence.
Elle a 36 ans, s’appelle Zineb El Rhazoui. On la connaît sous le nom de Zineb, sa signature de journaliste.
Zineb est franco-marocaine, réchappée par miracle de la tuerie de Charlie Hebdo : quand ses collègues se faisaient mitrailler par les frères Kouachi, Zineb passait des vacances en famille au Maroc, sa patrie d’origine.
C’est dans ce pays où elle est née que ses ennuis ont commencé. Elle y a été plusieurs fois arrêtée, notamment pour avoir organisé, avec le mouvement qu’elle a fondé (le MALI, pour Mouvement alternatif des libertés individuelles), un pique-nique en plein mois de ramadan.
Réfugiée en France, où elle avait fait ses études, Zineb est embauchée en 2013 à Charlie Hebdo. Elle y traite des religions, sa spécialité, jusqu’à ce 13 janvier 2015, jour de la tuerie.
Curieusement, elle va en être écartée quatre mois plus tard, visée par une mesure de licenciement. L’affaire fait du bruit. On s’émeut de voir cette sociologue des religions, militante acharnée contre les intégrismes – c’est elle qui a scénarisé La Vie de Mahomet, dessinée par Charb –, en butte aux tracasseries d’une direction que tout le monde adule et sur qui tombe la manne : il faut « être Charlie » ou ne pas être…
Zineb Rhazoui avance alors, dans Le Figaro, l’hypothèse d’« une mesure punitive pour avoir contesté la direction de l’hebdo satirique ». Il est vrai qu’elle n’entre pas parfaitement dans le moule de la gauche multiculturaliste, cette Zineb. Alors, en 2016, elle quitte Charlie Hebdo et publie, chez Ring, un livre sur les attentats du 13 novembre. Pas particulièrement la tasse de thé des milieux « bien-pensants », cet éditeur chez qui l’on trouve aussi bien Laurent Obertone que Philippe Verdier, le patron météo de France 2 viré pour « climatoscepticisme ».
Depuis quatre ans, cette femme, constamment menacée de mort, vit sous protection policière. Des menaces qui ont explosé depuis quelques jours où, sur le plateau de CNews, elle a déclaré : « Il faut que l’islam se soumette à la critique, qu’il se soumette à l’humour, qu’il se soumette aux lois de la République, qu’il se soumette au droit français. On ne peut pas venir à bout de cette idéologie en disant aux gens “l’islam est une religion de paix et d’amour”. »
La CRI (Coordination contre le racisme et l’islamophobie) a aussitôt porté plainte et saisi le CSA. Plainte, en retour, de Zineb El Rhazoui « face à l’ignoble déferlement de haine reçu sur les réseaux sociaux ».
Il faut dire qu’un détour par les messages laissés sur Twitter laisse pantois. On a beau se croire vacciné contre la machine à attiser la saloperie humaine, on est sidéré et franchement inquiet devant un tel déversement d’ignominies, d’appels au viol et au meurtre, appels provenant d’ailleurs aussi bien de femmes que d’hommes !
Rappelée par CNews, Zineb réitérait mercredi ses propos sulfureux : « Ce n’est pas la première fois que je fais l’objet d’une campagne de haine. Il y a même deux fatwas qui réclament ma tête, cela pour des propos de bon sens comme ceux que j’ai tenus sur votre plateau vendredi et qui me valent des menaces de mort, de viol… Ce sont des propos que je réitère parce que je pense que l’islam doit se soumettre aux lois de la République, à l’humour, à la raison, à la critique, comme toutes les autres idéologies, comme toutes les autres religions. […] Il y a bien là un abcès qu’il faut crever. »
Au milieu des torrents d’insanités que cette nouvelle déclaration a suscités, quelqu’un fait, à juste titre, remarquer les « silences assourdissants devant les menaces dont fait l’objet Zineb », à savoir « le silence des intellectuels, des artistes, de la gauche mais aussi celui des journalistes et des politiques » (à l’exception tardive de Marlène Schiappa, seule, à cette heure, à s’être manifestée !).
On ajoutera à cela le silence des féministes patentées, si promptes à se jeter seins nus à l’assaut d’une manifestation du Rassemblement National, ce dangereux ennemi…
On a d’abord cru à un acte criminel : on sait aujourd’hui qu’il s’agit d’une attaque terroriste. Deux jeunes randonneuses scandinaves, l’une norvégienne, l’autre danoise, ont été retrouvées, le 17 décembre, dans la région d’Imlil, près de Marrakech, tuées à l’arme blanche. La diffusion de deux vidéos sur les réseaux sociaux a rapidement orienté la police vers la piste islamique. Quatre suspects ont été arrêtés.
Une vidéo d’allégeance à l’État islamique, authentifiée par le procureur de Rabat, met en scène quatre personnes, dont trois des suspects. Ils affirment avoir répondu à l’appel de l’« émir des croyants, Abou Bakr Al-Baghdadi », chef de l’État islamique, « en soutien à nos frères de par le monde, et particulièrement nos frères de Hajin [ville détruite] par l’aviation croisée ». L’autre, horrible, montre l’exécution de l’une des jeunes femmes, égorgée vivante.
Le Maroc, qui fut un pourvoyeur de djihadistes en Syrie et en Irak, a déjà connu des attentats islamiques sanglants, comme à Casablanca, en 2003 (33 morts) ou à Marrakech, en 2011 (17 morts). Les services de sécurité ont fait une priorité de la lutte contre le terrorisme. Ce double assassinat est « un coup dans le dos du Maroc et des Marocains », a déclaré le Premier ministre. C’est aussi un coup dur pour le secteur du tourisme, une source importante de revenus (11,35 millions de visiteurs en 2017).
Cette tragédie montre de nouveau, s’il en était besoin, que l’État islamique, malgré ses défaites en Irak et en Syrie, est loin d’être vaincu – sans compter le retrait annoncé des troupes américaines, qui risque fort d’aggraver la situation. Il n’est pas besoin d’une armée ni d’une organisation structurée pour commettre des crimes barbares. Tous les combattants djihadistes sont unis par leur conception de l’islam, et l’on peut craindre que, dispersés ou non, leur combat ne perdure avec ses méthodes barbares : ils imposent la terreur, non seulement aux infidèles, en commençant par les chrétiens, mais aussi aux musulmans qu’ils jugent trop tièdes.
L’Europe est, bien sûr, visée, sur son territoire et dans les pays étrangers, notamment en Afrique. Il ne s’agit pas d’assimiler tous les immigrés à des terroristes, mais il est temps que tous les pays européens s’inquiètent de la protection effective de leurs frontières. Quand on voit avec quelle légèreté le gouvernement français a signé le pacte de Marrakech sur les migrations, sans même consulter le Parlement, arguant qu’il n’est pas « contraignant », on est en droit de se poser des questions sur ses intentions ou sur son irresponsabilité.
La force des groupes terroristes qui se réclament de l’islam repose d’abord sur la faiblesse de la plupart des États européens. Au nom de l’égalité des religions, ils ne veulent pas reconnaître que, plus que d’autres, la religion musulmane peut dériver vers le fanatisme. Au nom de l’État de droit, ils refusent de modifier les lois pour mieux protéger leurs peuples des agissements d’individus réputés dangereux. Au nom du multiculturalisme, ils considèrent comme une richesse l’apport des autres cultures, fussent-elles conquérantes.
Le terrorisme, lié à l’islam, n’a pas d’excuse, mais ceux qui ne font pas tout pour l’empêcher de prospérer ne sont pas dénués de responsabilité.
Après plus de cinq ans de procédure, nous venons de connaître une victoire totale devant la cour administrative d’appel de Paris.
Dès la création de Vigilance halal en 2012, nous avions défini un axe d’action judiciaire car le halal s’affranchit allègrement des lois et règlements, avec la bienveillance des autorités.
Un des points clés que nous soulevions est basé sur le fait que l’abattage halal, pourtant illégal pour raison sanitaire et de protection animale, peut se pratiquer sous forme de dérogation préfectorale. Cette dérogation est accordée par les préfectures suite à un dossier administratif.
Comme toute littérature administrative, tout semble être maîtrisé, tout est sous contrôle ! Et pourtant…
S’il est difficile pour nous de contrôler tous les éléments, l’un d’entre eux est à notre portée : c’est la tenue d’un registre des commandes spécifiques.
Sachant par des témoignages que la plupart des abattoirs qui ont demandé une dérogation ont largement outrepassé cette règle nous avons lancé une dizaine de procédures devant les tribunaux administratifs demandant communication de ce registre des commande.
Notamment pour les abattoirs d’Île de France, dont Marine Le Pen avait dénoncé l’hallalitude en 2012.
Nous avons systématiquement perdu tous nos procès, au motif spécieux que ce registre des commandes est un document commercial donc non communicable… Nous n’avions pas les moyens d’aller en appel pour tous ces dossiers, nous avons donc concentré le tir sur l’abattoir de Meaux et ceux de Seine-et-Marne car nous avions en main une vidéo de France 2, La viande dans tous ses états (à partir de 21′) montrant en caméra cachée que l’ensemble les abattages y étaient halal.
Cet appel a connu son épilogue le 18 décembre 2018, au terme de plus de cinq ans de procédure, avec une victoire totale, le tribunal confirmant le bien-fondé de notre action, condamnant l’État à nous verser 1500€ au titre des frais.
Le considérant n°3 de ce jugement rappelle que le préfet doit retirer la dérogation en cas de manquement aux obligations (dont la tenue d’un registre des commandes) et il a deux mois pour redonner une autre dérogation sur présentation d’un nouveau dossier. Il va de soi que nous allons particulièrement veiller à l’application de ce point éventuellement par l’envoi d’huissiers.
Dans le considérant n°4 il est fait état des documents fournis en tant que registre des commandes : ce sont des bilans annuels communiqués à l’administration sous forme de feuilles volantes manuscrites ou de réponses à des mails « au mieux accompagnés de tableaux ». « De tels documents ne sauraient suffire à justifier la mise en place du dispositif » ( la dérogation NDLR)
Ce n’est quand même pas très sérieux de la part de l’administration d’avoir accepté cela depuis six ans au moins. Complicité, incompétence, négligence ?
Dans ce même considérant n°4, les établissements se justifient par une remise « directe » au consommateur, ce qui pose un autre problème à savoir des flux financiers potentiellement hors fisc facilités par cette pratique.
Notre stratégie de recherche des voies de droit, basée sur des arguments scientifiques et de simple bon sens, loin de toute polémique mais affrontant le réel sur un sujet quasiment tabou se trouve validée. Nous remercions tous ceux qui ont œuvré pour cette victoire et notamment notre avocat Me Yon, ainsi que l’ensemble de nos soutiens, sans qui aucune victoire judiciaire n’est et ne sera possible.
Le fondateur du site Riposte Laïque, Pierre Cassen, nous présente son ouvrage « Et la gauche devint la putain de l’islam ». L’auteur brosse un portrait au vitriol d’une douzaine de personnalités emblématiques de la gauche responsables d’avoir trahi les classes populaires par leur militantisme en faveur d’une immigration majoritairement musulmane.
Tous ceux qui pensaient que LR serait capable un jour de mener une véritable politique de fermeté ont à nouveau la preuve inverse :
Un rapport de la commission des lois sénatoriale rejette toute idée d’expulsion ou d’internement des personnes signalées (…) [Le] sénateur du Cher François Pillet, rattaché au groupe Les Républicains (LR), qui a piloté le groupe de travail de la commission des lois du Sénat sur « l’amélioration de l’efficacité des fiches “S” ». Ses conclusions livrées mercredi 19 décembre prennent le contre-pied de ce que nombre de responsables politiques de droite et d’extrême droite proposent pour renforcer l’arsenal de prévention du terrorisme. (source)
.
Le rapport indique donc que « la fiche S est un moyen d’investigation à faible coût humain, et pas un outil de suivi de la radicalisation ». Pour ce faire, il existe d’ailleurs un fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, créé en 2015. En décembre, ils étaient 20 560 à être inscrit dans ce fichier et 29 973 à faire l’objet d’une fiche S, indique Le Monde. Parmi ces derniers, deux tiers sont épinglés pour radicalisation ou en raison de rapports avec des personnes radicalisées. (source)
Le criminologue Xavier Raufer revient pour Boulevard Voltaire, sur le cas Chérif Chekkat, auteur de l’attentat au marché de Noël de Strasbourg. Quelques heures plus tard, le terroriste allait être retrouvé et abattu.
Xavier Raufer est un criminologue, essayiste, expert en questions de terrorisme Il a publié des ouvrages consacrés à la criminalité, au terrorisme et à l'insécurité urbaine.
Il participe régulièrement à diverses publications de presse ou émissions télévisées.
On lira avec intérêt l'entretien qu'il a donné à Boulevard Voltaire peu avant que Cherif Chekatt ait été retrouvé et abattu. Xavier Raufer y donne un ensemble d'informations, d'explications et de détails évidemment intéressants. LFAR
Par Xavier Raufer
Cherif Chekatt a ouvert le feu pendant le marché de Noël de Strasbourg. Comment a-t-il pu frapper dans la mesure où les points d’accès au marché de Noël étaient sécurisés ?
Cherif Chekatt arrive sur le point de contrôle situé au niveau du pont du Corbeau et de la rue du vieux marché aux poissons vers 19h40.
Au même endroit, une heure avant, une dame habitant Strasbourg m’écrit dans un mail qu’elle a été contrôlée de près. On lui avait demandé de présenter ses papiers d’identité et d’ouvrir son sac.
Lorsqu’il s’y présente, Cherif Chekatt sait qu’il est poursuivi par la police et par la gendarmerie puisqu’il a failli être arrêté le matin même. Il n’était pas présent à son domicile. Les gendarmes ont perquisitionné son appartement et ont trouvé au moins une grenade défensive, une arme de guerre très dangereuse. Si vous larguez ce type de grenade dans une pièce, elle tue une trentaine de personnes. Ils ont également trouvé une arme de poing.
À la suite de cette perquisition, les gendarmes ont fait leur boulot puisqu’ils ont publié une note d’alerte stipulant qu’un individu dangereux était en fuite. Ils ont joint sa taille, son poids, sa photographie, son patronyme et les endroits où il était susceptible de se trouver. La perquisition a eu lieu vers 6 heures du matin et la fiche en question est apparue sur les terminaux de police et de gendarmerie au plus tard à 7h30.
Le même soir vers 19h40, l’intéressé comme on dit dans les rapports de police, arrive à ce point d’où il peut accéder au centre-ville et où il est supposé être bien contrôlé et fouillé.
On ne sait pas comment, mais il passe avec une arme de poing impressionnante, un vieux pistolet d’ordonnance et un poignard. Il était donc censé être fouillé et ne pas pouvoir entrer même avec un trombone ou une épingle. Pourtant, il passe.
On peut décliner trois hypothèses pour l’expliquer. Première hypothèse, les gens censés être sur le point de contrôle ne voient plus clair parce qu’ils sont épuisés après avoir été sur des manifestations de lycéens le matin. Deuxième hypothèse, ils étaient en train de partir et ont négligé de contrôler l’individu en question. Dernière hypothèse, ils n’étaient déjà plus là.
Il était officiellement poursuivi et recherché pour un braquage qui a mal tourné. Comme vous l’avez relevé, on n’envoie pas la DGSI pour un voleur de poules. Même s’il était fiché S, comment la DGSI a-t-elle pu être intéressée par un profil comme Cherif Chekatt alors qu’il avait officiellement le profil d’un braqueur ?
Il est plus que fiché S. Un autre fichier existe. Le FSPRT est un fichier qui rassemble non seulement des personnes dont on est sûr qu’elles sont radicalisées, preuves à l’appui, mais également qu’elles sont dangereuses et ont accès à des armes ou à des outils dangereux.
Cherif Chekatt figure sur les deux fichiers. En conséquence de quoi, tout ce qu’il fait est susceptible de basculer côté crime de droit commun. Il semble que la raison pour laquelle les gendarmes voulaient l’arrêter à ce moment-là était un home jacking. Cela consiste à s’introduire dans une maison pour braquer les habitants, voler leur argent et prendre leur numéro de carte bancaire. Il était avec 3 ou 4 complices d’origine maghrébine comme lui.
Ils avaient peut-être l’envie ou le désir d’accumuler de l’argent pour pouvoir faire des attentats. On ne le sait pas pour le moment, mais nous le saurons peut-être. Ses trois complices ont été arrêtés. Ils sont entre les mains de la police.
L’individu en question est signalé depuis trois ans pour son prosélytisme. C’est un véritable gibier de prison. Il est connu comme le loup blanc parce qu’à chaque fois qu’il est en prison, il y a coups et blessures sur les dépositaires de l’autorité. Il n’arrête pas de casser la gueule aux gardiens. Il le fait toujours dans des circonstances et avec des déclarations qui montrent que c’est un islamiste confirmé.
L’islam fanatique salafiste interdit la musique, mais les guerriers ont le droit de chanter. Il a donc fait toutes sortes de déclarations sur ce qui s’appelle les anachid, les chants guerriers de Daesh. Il raconte que « les abrutis de gardiens ne comprennent pas, mais nous les chantons dans toute la prison ». Il est donc fier de son côté chahut militant, chahut islamiste à l’intérieur de la prison sur des chants de guerre qui appellent à tuer tous les infidèles. Il est clair que c’est un islamiste dangereux.
La famille Chekatt est très compliquée. Ses parents et deux de ses frères ont été arrêtés. Le père a eu plusieurs épouses successives. Il a une ribambelle de frères et soeurs. Parmi eux, un des frères aînés de Cherif est encore plus dangereux, plus sophistiqué et plus organisé. Il n’a pas encore été arrêté. La crainte actuelle est que Cherif et son frère soient ensemble. Cela renforcerait certainement la capacité de nuisance de Cherif parce qu’il s’est pris une 5,56 dans le coude. Un de ses bras est donc neutralisé.
On a du mal à imaginer qu’un homme aussi recherché et en plus blessé peut encore échapper aux forces de l’ordre…
Deux solutions sont possibles. Premièrement, il se trouve peut-être en Allemagne, car nous avons eu deux signalements de deux Allemands crédibles. Ils ont dit avoir vu un garçon qui ressemblerait à Cherif. On cherche donc de ce côté-là, mais ce n’est pas sûr.
Deuxièmement, depuis la zone où il a disparu, il peut très facilement rejoindre d’autres quartiers périphériques de Strasbourg où résident les éléments d’une importante communauté de Tchétchènes fanatisés et salafistes. Ce sont des gens redoutables dont certains sont d’anciens guerriers des guerres de Tchétchénie qui savent ce que c’est que la guérilla urbaine. D’autres sont plus jeunes comme les complices de Khamzat Asimov venu en mai dernier à Paris assassiner au nom de l’État islamique un passant au poignard dans le 2e arrondissement près du quartier de l’Opéra. Ce sont donc des garçons très dangereux.
En somme, s’il a disparu en Suisse ou en Allemagne, on finira par le retrouver. S’il est planqué avec son frère aîné et des Tchétchènes, ça ne va pas être une promenade de santé pour aller le récupérer. Voilà où nous en sommes à l’heure actuelle.