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islamisme - Page 381

  • La Lettre d’Allemagne – N°3

    Inlassablement, Mutti parcourait l’Allemagne, son bâton de pèlerin à la main, disant et répétant, à tous et en tout lieu, les deux mantras qui fondent sa politique, « Wir schaffen das » et « No limit ». Depuis l’été, elle en a fait, des kilomètres, elle en a tenu, des meetings politiques. Déjà, plusieurs fois, elle a dû remettre à leur place quelques députés ou fonctionnaires territoriaux de la CDU, qui montraient quelques crocs insuffisamment acérés contre sa politique.

    Plus difficile : elle a dû à plusieurs reprises faire entrer dans sa boîte son meilleur ennemi, Horst Seehofer. A chaque fois, l’opération était plus difficile, comme si le ressort se raidissait. Mais jusqu’à cette affreuse nuit de la Saint-Sylvestre, tout paraissait maîtrisable, contrôlable.

    Aujourd’hui, elle ne peut que constater la vanité de ses efforts. Elle refuse toujours – est-ce de l’entêtement, de l’aveuglement idéologique, la crainte de montrer à nouveau une face déplaisante de l’Allemagne, ou la conviction sincère que le flot ne pourra de toute façon être endigué ? – de prononcer les mots que même ses vassaux les plus fidèles et les plus loyaux attendent d’elle désormais, guettent en vain sur ses lèvres. Une chose est sûre : la classe politique allemande est en plein désarroi. Les déclarations inopportunes, les propositions irréalistes fusent, on s’entredéchire au sein des partis, on vocifère contre la droite populiste, on s’en prend au « mauvais » migrant, on fustige le « mâle », prédateur sexuel universel. Mais rien n’y fait : du terrain montent toujours plus clairs, chaque jour plus difficile à ignorer, les signaux d’un peuple qui balance entre incompréhension apeurée et colère inquiète. Les « Bürgerwehr » fleurissent, les marchands d’armes sont dévalisés, les autorités enregistrent une hausse spectaculaire des demandes d’autorisation de détention d’armes. Pas un média qui soit en mesure de distinguer entre le vrai réfugié et le migrant : confusion des mots, confusion des esprits. Les yeux du « deutscher Michel », en bas de l’échelle, commencent à se dessiller : ce qu’il voit ne le réjouit pas. La chancelière a ouvert les frontières : certains pensent – et pas des moindres – qu’elle a violé la loi. Le flot s’est engouffré, qui aurait dû se briser sur la digue des frontières extérieures de l’Union. Il ne tarira pas. Ni Frau Merkel, ni aucun dirigeant européen, n’a de solution à court terme pour le juguler ou le détourner. La Turquie, rempart de l’Europe : qui peut croire à cette fable ? La chancelière est allée à Ankara comme l’empereur à Canossa. Aujourd’hui, le Grand Turc est à Berlin, vient réclamer son tribut. Ni solution, ni volonté : désarroi. La dispersion ou répartition des migrants sur tout le territoire de l’Union ? Cette idée est déjà morte, plantée dans le mur de la réalité : des dizaines de milliers qui devaient quitter la Grèce et l’Italie, seule une poignée a pris la route du Nord. A Athènes et à Rome, on tremble en regardant vers Vienne, qui vient d’annoncer son intention de limiter l’accueil des migrants. Les Autrichiens vont-ils donner le signal, redouté et attendu ? La Macédoine, déjà, a réagi, fermant brièvement sa frontière. La Slovénie balance encore. Le château de cartes est prêt à s’effondrer.

    Sur les radios allemandes, on évoquait ce matin le plan « A » de Berlin, consistant à limiter les flux tout en accélérant les expulsions et en diluant les admis. Des pans entiers de ce plan dépendent de la capacité politique de l’Union : nous savons ce qu’il en est. Le plan « B », évoqué avec angoisse par les journalistes et commentateurs, n’est rien de plus terrifiant que le retour des frontières nationales…

    Le piège dans lequel l’Allemagne est engagée, et l’Europe avec elle, est en train de se refermer.

    François Stecher 22/01/2016

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    Revue de presse

    • Violences dans la nuit de la Saint-Sylvestre

    FAZ – 18.01.16 – Masculinité en crise
    Mais pourquoi ils ne leur cassent pas tout simplement la gueule ?
    Deux femmes russes écrivains prennent la parole à propos des incidents de Cologne. Selon elles, en Russie, les choses se seraient passées différemment. La faute en revient aux hommes européens.

    http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/maskulinitaet-in-der-krise-ja-warum-pruegeln-sie-sich-denn-nicht-14016271.html

    Die Welt – 17.01.16 – Migrants
    La fin de la culture du non-dit vis-à-vis des Nord-Africains criminels
    Jusqu’à la Saint-Sylvestre, en Rhénanie du Nord-Westphalie, il était souvent difficile à la classe politique et à la police de s’exprimer de manière offensive sur les crimes commis par des immigrés. On ne voulait en aucun cas apporter de l’eau au moulin de l’extrême droite. Il semble que cela soit en train de changer.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article151089556/Kriminelle-Nordafrikaner-ein-lang-gehuetetes-Staatsgeheimnis.html

     FAZ – 18.01.16 – Critique TV : Anne Will
    « Cela peut se reproduire à tout moment »
    Au cours de l’émission d’Anne Will, on parle des agressions sexuelles sur les femmes à Cologne, de la politique des réfugiés et d’Angela Merkel. On y tourne beaucoup autour du pot. Pourtant, à un certain moment une phrase tombe, pleine de vérité, comme nous en entendons rarement dans un talkshow.

    http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/medien/tv-kritik/tv-kritik-anne-will-das-kann-jederzeit-wieder-passieren-14019912.html

    Huffington Post – 18.01.16
    Le Bundeskriminalamt (BKA) est d’avis que les agressions sexuelles de Cologne étaient organisées
    « Les jeunes hommes devaient être en communication les uns avec les autres », déclare le président du BKA, dans une interview au Bild am Sonntag. L’enquête pour savoir qui a organisé ce rassemblement et comment est toujours en cours.

    http://www.huffingtonpost.de/2016/01/17/bka-geht-davon-aus-dass-d_n_9005392.html?icid=maing-grid7%7Cgermany%7Cdl1%7Csec3_lnk5%26pLid%3D421281

    • Crise des réfugiés

    Die Welt – 17.01.16 – Une humanitaire aidant les réfugiés s’exprime
    « Extrêmement exigeants, peu fiables et importuns »
    Elle avait commencé son travail dans un centre d’accueil initial avec beaucoup d’idéalisme. Cependant, ce qu’elle a vécu avec les réfugiés lui a retiré toutes ses illusions. Une employée humanitaire s’exprime sur son quotidien.

    http://www.welt.de/regionales/hamburg/article151097419/Extrem-fordernd-unzuverlaessig-und-aufdringlich.html

    Die Welt – 17.01.16 – Immigrés
    C’est la dernière chance de Merkel dans la crise des réfugiés
    Après Cologne, la chancelière est elle-même convaincue que le nombre des réfugiés doit chuter rapidement. Pourtant, il est à peine encore temps pour une solution au sein de l’Union européenne. Officieusement, l’Allemagne est déjà sous la menace d’un scénario d’horreur.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article151097242/Das-ist-Merkels-letzte-Chance-in-der-Fluechtlingskrise.html
    FAZ – 18.01.16 – « Sinon, pas d’aide au développement »
    Gabriel : Les pays d’origine doivent accepter de reprendre les demandeurs d’asile refoulés
    L’Algérie et le Maroc doivent reprendre leurs citoyens dont la demande d’asile a été refusée, exige le ministre de l’Economie Gabriel. Selon lui, c’est une condition pour continuer à bénéficier de l’aide au développement allemande.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/sonst-keine-entwicklungshilfe-gabriel-herkunftslaender-muessen-asylbewerber-zuruecknehmen-14020036.html

    FAZ – 18.01.16 – La politique des réfugiés de Merkel
    Une violation du droit ou bien rien que de très normal ?
    Les juristes s’affrontent sur la conformité à la constitution de la politique des réfugiés d’Angela Merkel. La tentative pour établir la clarté nécessaire est malheureusement rendue difficile par le politique, à force d’obscurité et d’imprécision.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/ist-angela-merkels-fluechtlingspolitik-verfassungsgemaess-14019329.html

    FAZ – 17.01.16 – Crise des réfugiés
    Pour Merkel, le compte à rebours a commencé
    La patience vis-à-vis de la situation en Allemagne décline. Cela met la chancelière dans le pétrin. Le problème de Merkel est le suivant : ses succès ne sont plus d’aucun effet dans l’opinion publique. Et les options qui s’offrent à elle s’envolent. Un commentaire.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/fluechtlingskrise-merkel-laeuft-die-zeit-davon-14017998.html

    Spiegel Online – 18.01.16 – Crise des réfugiés
    L’Autriche veut renforcer le contrôle aux frontières
    L’UE se dispute depuis des mois pour adopter une attitude commune dans la crise des réfugiés. Aujourd’hui, l’Autriche prépare son cavalier seul. Le ministre des Affaires étrangères Kurz a annoncé un décret pour la sécurisation des frontières.

    http://www.spiegel.de/politik/ausland/fluechtlinge-oesterreich-will-grenzkontrollen-verschaerfen-a-1072557.html

    Spiegel Online – 18.01.16 – La tête de la CDU s’en prend aux critiques de Merkel« Fermez-la ! »
    Règlement de compte à la direction de la CDU : les leaders des chrétiens-démocrates ont violemment attaqué, à huis clos, les critiques internes de la politique des réfugiés d’Angela Merkel. Certains ont même parlé d’un « petit tribunal ».

    http://www.spiegel.de/politik/deutschland/fluechtlinge-cdu-spitze-nimmt-sich-angela-merkels-kritiker-vor-a-1072589.html

    FAZ – 19.01.16 – Controverse sur la politique d’asile
    Dobrindt met en garde contre un pacte contre l’Allemagne
    La pression sur la chancelière est grande. Aujourd’hui, c’est même au sein du gouvernement que le soutien s’amenuise : le ministre des Transports Dobrindt demande un changement de cours très rapide de la politique d’asile. L’Autriche voit dans la fixation de limites supérieures la solution à la crise. L’UE veut que les « Hotspots » soient opérationnels dans quatre semaines.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/dobrindt-fordert-von-merkel-kurswechsel-in-asylpolitik-14021904.html

    Die Welt – 21.01.16 – Sondages sur les réfugiés
    Neuf électeurs de l’Union sur dix rejettent le cap choisi par Merkel pour la politique d’asile
    Ils sont moins d’un cinquième à croire encore au « Wir schaffen das » de Merkel. Parmi les électeurs de l’Union, le rejet est encore plus massif. Le nombre de ceux qui ont peur qu’il y ait trop de réfugiés a doublé.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article151292400/Neun-von-zehn-Unions-Waehlern-lehnen-Merkels-Asylkurs-ab.html

    Die Welt – 21.01.16 – Crise des réfugiés
    Dans les Balkans, on aime la politique allemande des frontières ouvertes
    Si l’Autriche et l’Allemagne changent leur politique des réfugiés, cela se répercute sur les Etats des Balkans. La Macédoine a réagi immédiatement, la Slovénie débat encore. Est-ce qu’à la fin toutes les frontières seront fermées ?

    http://www.welt.de/politik/ausland/article151289244/Auf-dem-Balkan-lieben-sie-Deutschlands-offene-Grenze.html

    Politique intérieure, liberté d’expression, AfD, PEGIDA, sondages, etc.

     FAZ – 17.01.16 – Sécurité intérieure
    Maas invite à un sommet des ministres de la Justice contre la violence d’extrême droite
    Le ministre fédéral de la Justice, Heiko Maas, écrit que l’Allemagne connaît « une vague de violence xénophobe et d’extrême droite » qui menace la sécurité intérieure – et il invite ses collègues des Länder à un sommet.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/innere-sicherheit-maas-laedt-zum-justizgipfel-gegen-rechte-gewalt-14017963.html

    FAZ – 16.01.16 – Incitation à la haine sur le net
    « Prenez une licence de détention d’arme et armez-vous »
    Contre les demandeurs d’asile et « ceux d’en haut » : après la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne, le ton se radicalise sur les réseaux sociaux – avant tout chez PEGIDA. Les appels à interdire le mouvement se renforcent, mais est-ce seulement possible ?

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/hetze-im-netz-macht-den-waffenschein-und-bewaffnet-euch-14009745.html

    FAZ – 18.01.16 – Parti de gauche (Die Linke) Sahra Wagenknecht est-elle encore de gauche ?
    Sahra Wagenknecht, leader de la gauche, veut expulser les réfugiés coupables d’infraction, refuse l’euro et loue Ludwig Erhard. Cela excite ami et ennemi.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/linkspartei-ist-sahra-wagenknecht-noch-links-14018254.html

    Spiegel Online – 18.01.16 – Déclaration controversée sur un compte rendu de la WDR
    « Un tissu d’inepties »
    « Nous sommes incités à rendre compte de manière plutôt positive de l’action du gouvernement » : avec cette déclaration faite au cours d’un talkshow, une employée de la WDR [Westdeutscher Rundfunk] a provoqué une irritation certaine. L’émetteur a démenti avec véhémence, la journaliste elle-même a depuis déclaré « regretter amèrement » ses propos.

    http://www.spiegel.de/kultur/tv/koeln-wdr-mitarbeiterin-bereut-pro-regierung-aeusserung-a-1072581.html

    FAZ – 19.01.16 – Critique TV : « Dur mais juste »
    Journalisme critique ou bien « Lügenpresse »
    [presse du mensonge] ?
    Le journalisme contribue-t-il encore à la formation d’une opinion politique ? Ou bien est-ce que les médias publics veulent seulement former une opinion unique dans la crise des réfugiés ? Les déclarations d’une journaliste de la WDR l’indiquent. On ne peut faire ce reproche à Frank Plasberg.

    http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/medien/tv-kritik/tv-kritik-hart-aber-fair-dient-der-journalismus-der-politischen-meinungsbildung-14021972.html

    FAZ – 19.01.16 – Festerling, l’activiste de PEGIDA
    On ne peut être plus radicale qu’elle
    Avec ses attaques permanentes contre les demandeurs d’asile, contre la « Lügenpresse » et contre « les traîtres à la nation », l’oratrice de PEGIDA,Tatjana Festerling, perd toute mesure. Il n’y a pas à cela que des raisons idéologiques. Pourquoi ?

    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/pegida-aktivistin-festerling-radikaler-geht-s-nicht-14021313.html

    mopo.de – 21.01.16 – Sondage-choc à Hambourg
    Le SPD s’effondre, l’AfD double son pronostic
    C’est un vrai coup de tonnerre : s’il y avait des élections communales à Hambourg dimanche prochain, l’AfD en serait le grand bénéficiaire. C’est ce que montre un sondage représentatif de Trend Research.

    http://www.mopo.de/hamburg/politik/umfrage-schock-in-hamburg-spd-schmiert-ab–afd-verdoppelt-sich-23421952

    FAZ – 21.01.16 – L’AfD avant les élections aux Landtage-
    Le parti des fanatisés
    Le parti eurosceptique de Lucke, avec son fondement libéral, est devenu l’AfD de droite populiste de Petry. La nuit de terreur de Cologne revêt une importance particulière pour le possible succès durable de l’AfD. Un commentaire

    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/afd-vor-landtagswahlen-frauke-petrys-partei-der-fanatisierten-14025328.html

    FAZ – 19.01.16 – Télévision et campagne électorale
    La ministre-présidente se tait et sourit
    L’AfD ne pouvait rêver mieux : le gouvernement de Malu Dreyers [Bade-Würtemberg], lui aussi, veut boycotter un débat télévisé entre les candidats si la SWR invite un candidat de la droite populiste. Que doit faire l’émetteur ?

    http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/medien/wieso-zwei-landesregierungen-im-fernsehen-nicht-gegen-die-afd-antreten-wollen-und-den-swr-unter-druck-setzen-14021042.html

    • Politique extérieure, défense, étranger proche, divers

    FAZ – 18.01.16 – Les réflexions de von der Leyens
    La Bundeswehr en Libye ?
    On ne peut pas augmenter à volonté le nombre des engagements de la Bundeswehr. Mais si l’on veut endiguer à la source les flots de réfugiés, il faut à tout le moins les envisager – en Libye aussi.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/von-der-leyens-ueberlegungen-bundeswehr-nach-libyen-14021134.html

    Die Welt – 21.01.16 – Danemark
    Obligation de consommer de la viande de porc contre l’islamisation
    « Guerre de la fricadelle » au Danemark : il y a peu de pays où l’on mange autant de cochon. A cause de l’immigration de musulmans, avec leurs règles alimentaires, certains Danois considèrent que leur culture culinaire est menacée. Et ils réagissent.

    http://www.welt.de/vermischtes/article151276448/Mit-Schweinefleisch-Pflicht-gegen-die-Islamisierung.html

  • Juppé dans la course à la présidentielle : quand Ali perce sous Alain

    Source : Boulevard Voltaire
    Alain Juppé est, décidément, prêt à tout pour être élu.

    Alain Juppé est, décidément, prêt à tout pour être élu. Coqueluche des médias « mainstream », il cultive tranquillement son image de futur père de la nation, en endossant le costume rapiécé pour l’occasion d’un De Gaulle ultra-light effectuant son retour au pouvoir à soixante-dix ans passés. Assurément, il n’a déjà aucun mal à se démarquer d’un Sarkozy frénétiquement compulsif et agité, comme du synthétique et apathique Guimauve le Conquérant, actuellement à l’Élysée.

    Mais Alain Juppé, ci-devant Premier ministre de Chirac, anciennement frappé d’inéligibilité pour abus de confiance, recel d’abus de biens sociaux et prise illégale d’intérêts dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris – infamie civique qui le força à un lointain exil québécois —, est aussi maire de Bordeaux, une ville bien connue de l’auteur de ces lignes (qui y a vu le jour) dont l’évidente transfiguration – lui valant d’être, aujourd’hui, classée au patrimoine de l’UNESCO – a contribué, hélas, à sa « boboïsation ».
    Ce faisant, la cité girondine apparaît comme un laboratoire donnant une vague idée de sa vision mondialisée et multiculturelle – c’est-à-dire multi-conflictuelle – qu’il projette sur la France. Après avoir renié publiquement, devant le grand confesseur Pujadas, le programme musclé du RPR sur l’immigration – auquel, pourtant, il ne manqua pas d’apporter activement sa pierre dans les années 1990 —, faisant passer le néo-FN philippotiste pour une succursale du PS, « le meilleur d’entre nous » se « normalise » désormais en épousant les codes et les principes de l’oligarchie.

    Ainsi, cet invité, blanchi sous le harnais, du groupe transatlantique libéral-immigrationniste de Bilderberg s’est-il prononcé en faveur d’un « accommodement raisonnable » avec l’islam en France, faisant ainsi référence à un concept d’origine québécoise visant à « “permettre à certains citoyens de garder leur culture par un assouplissement des normes réglementaires”, selon le très à gauche sociologue bordelais François Dubet » (Infos Bordeaux, 1er juin 2015).

    La réalité est que ce très proche de Tareq Oubrou, recteur de la Grande mosquée de Bordeaux auquel il décerna, en 2014, les insignes de la Légion d’honneur et, accessoirement, fondateur de l’AMG (Association des musulmans de la Gironde), membre de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), elle-même émanation de la confrérie des Frères musulmans – dont il fut l’exégète complaisant et passionné du fondateur, Hassan el-Banna 1 –, ne s’est jamais caché de courir, babouches aux pieds, après la communauté musulmane.

    Le 31 janvier prochain, notre dhimmi « Républicain » se rendra en Algérie pour un voyage de trois jours au cours duquel il se murmure qu’il rencontrera le président FLN Bouteflika. Mais, surtout, Ali Juppé veut aller convaincre les quelque 20.000 « Français » inscrits au consulat de France à Alger, en vue de la primaire de la « droite » et du centre.
    Question : les Français d’outre-mer ou expatriés aux États-Unis, en Chine ou en Russie auront-ils droit à autant d’égard ?

    1 : Je n’hésite pas à m’inspirer de tous les courants islamiques anciens ou modernes : salafisme, soufisme […], Frères musulmans. […] Hassan el -Banna, à ce titre, reste pour moi l’un des personnages qui m’ont le plus marqué » (Loi d’Allah, loi des hommes. Entretiens avec Leïla Babès, Albin Michel, 2002).

    Aristide Leucate

    http://fr.novopress.info/197341/juppe-course-presidentielle-ali-perce-alain/#more-197341

  • « Agressions de Cologne » ou le politiquement correct devenu fou

    Le silence médiatique et politique qui a d’abord succédé aux violences de Cologne le soir du 31 décembre, n’a pas fini de faire polémique. Et si l’une des causes était la dérive du politiquement correct ?

    Tartuffe n’était pas à Cologne la nuit du 31 décembre, mais, pendant quelques jours, policiers, journalistes, politiques ont tiré de leur poche son célèbre mouchoir pour se voiler la face. Comme si une consigne dictée par l’inconscient : « Couvrez ces viols que je ne saurais voir » avait eu raison quelques jours de la réalité. Rappelons rapidement les faits. Le soir du 31 décembre, à Cologne entre la gare et la cathédrale, la foule des fêtards découvre un phénomène crapuleux qui, dans les pays arabes, porte le nom de taharrush gamea, sorte de « harcèlement sexuel collectif ». Des centaines de femmes prises au cœur d’une terrifiante mêlée subissent attouchements, violences, viols. Le premier janvier au matin pourtant, nul, sinon les victimes, ne peut imaginer cette agression de masse. Sur l’air de « Tout va très bien, Mme la Merkel » la police de Cologne établit le bilan positif de la soirée. Silence radio chez les politiques et les journalistes. Les réseaux sociaux vibrionnent mais nul ne sait quel crédit leur apporter.

    Les plaintes cependant affluent et, en quelques jours, prennent des proportions impressionnantes (plus de 750 à ce jour dont 40 % pour agression à caractère sexuelle). « L’insécurité culturelle » (Laurent Bouvet) éclate au grand jour et emporte tout avec elle : la télévision publique fait son mea culpa, la chancelière est l’objet d’attaques venant de toute part, Henriette Reker, maire de Cologne, ajoute l’absurde au tragique en recommandant aux femmes de sa ville de se tenir à un bras tendu des réfugiés. Cette irruption du réel ébranle les plus grandes certitudes. Les réseaux sociaux charrient le désarroi des manichéens qui avaient tracé à jamais la ligne qui sépare le Bien du Mal. On se raccroche désespérément à la branche de l’analogie historique : « Entre avril et septembre 1945, deux millions d’Allemandes violées par des soldats. La faute à l’islam ? » tweete l’élue communiste Clémentine Autain. Ou à celle des causes sociales : « Les jeunes migrants ont connu chômage et misère culturelle » explique Thierry Pech, le patron de Terra Nova à l’émission « Esprit public ». [....]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Agressions-de-Cologne-ou-le

  • Oskar Freysinger : « On ne peut pas faire venir un millions d’étrangers comme Mme Merkel et croire que tout va bien aller » – référendum sur l’expulsion des criminels étrangers le 28 février

    La suisse est un pays souverain , la cours européenne doit donc être soumise au droit suisse selon l’élu. Le référendum sur « l’Initiative populaire fédérale sur le renvoi des étrangers criminels « qui aura lieu le 28 février en Suisse à l’initiative du parti UDC dont Oskar Freysinger est le vice-président, est l’objet principal de cette interview, elle fait suite à la précédente initiative de l’UDC sur le renvoi des étrangers criminels qui fut adoptée en 2010. Elle est combattue par une écrasante majorité des formations politiques, de la gauche à la droite. Mais cette opposition n’effraie visiblement pas l’UDC. Ancien conseiller national, le conseiller d’Etat valaisan Oskar Freysinger est vice-président de l’UDC Suisse.

    Le côut des  prisonniers étrangers (73% de des prisonniers) coûtent 730 millions par an de Francs suisses. Une loi qui est différente de la déchéance de nationalité qui va être débattue en France, car elle ne concerne pas les bi-nationaux qui ont un passeport suisse. Car elle concerne l’expulsion automatique des criminels étrangers coupables de faits graves. Avec cette procédure cela concernerait le renvoi de 10 000 étrangers par an dans leur pays respectifs.

    freysinger

  • Libye, le plan de la conquête

    Source : mondialisation.ca (traduction d’un article paru dans Il Manifesto)

    « L’année 2016 s’annonce très compliquée au niveau international, avec des tensions diffuses y compris chez nous. L’Italie est là et fera sa part, avec le professionnalisme de ses femmes et de ses hommes et avec l’engagement des alliés » : ainsi Matteo Renzi a-t-il communiqué aux inscrits du Pd la prochaine guerre à laquelle participera l’Italie, celle contre la Libye, cinq ans après la première.

    « L’année 2016 s’annonce très compliquée au niveau international, avec des tensions diffuses y compris chez nous. L’Italie est là et fera sa part, avec le professionnalisme de ses femmes et de ses hommes et avec l’engagement des alliés » : ainsi Matteo Renzi a-t-il communiqué aux inscrits du Pd la prochaine guerre à laquelle participera l’Italie, celle contre la Libye, cinq ans après la première.

    Le plan est en acte : des forces spéciales SAS — rapporte le Daily Mirror — sont déjà en Libye pour préparer l’arrivée d’environ 1000 soldats britanniques. L’opération — « dans un accord États-Unis, Grande-Bretagne, France et Italie » — impliquera 6000 soldats et marine étasuniens et européens avec l’objectif de « bloquer environ 5000 extrémistes islamistes, qui se sont emparés d’une douzaine des plus grands champs pétrolifères et, depuis le repère Isis de Syrte, se préparent à avancer jusqu’à la raffinerie de Marsa el Brega, la plus grande d’Afrique du Nord ».
    La gestion du champ de bataille, sur lequel les forces SAS sont en train d’instruire des « commandants militaires libyens » non mieux identifiés, prévoit l’emploi de « troupes, chars d’assaut, avions et navires de guerre ». Pour bombarder en Libye la Grande-Bretagne envoie des avions supplémentaires à Chypre, où sont déjà basés 10 Tornado et 6 Typhoon pour les attaques en Syrie et Irak, tandis qu’un contre-torpilleur se dirige vers la Libye. Sont aussi déjà en Libye — confirme Difesa Online— certains groupes de Navy Seal étasuniens.

    L’ensemble de l’opération sera formellement « sous conduite italienne ». En ce sens que l’Italie endossera la charge la plus lourde et coûteuse, en mettant à disposition des bases et des forces pour la nouvelle guerre en Libye. Ce qui ne lui donnera pas le commandement effectif de l’opération. Qui sera en réalité exercé par les États-Unis à travers leur propre chaîne de commandement et celle de l’OTAN, toujours sous commandement étasunien.

    Un rôle clé sera tenu par l’U.S. Africa Command, le Commandement Afrique des États-Unis : celui-ci vient à peine d’annoncer, le 8 janvier, le « plan quinquennal » d’une campagne militaire pour « affronter les menaces croissantes provenant du continent africain ».
    Parmi ses principaux objectifs, « concentrer les efforts sur l’État failli de Libye, contenant l’instabilité dans le pays ». Ce fut le Commandement Afrique des États-Unis, en 2011, qui dirigea la première phase de la guerre, ensuite dirigée par l’OTAN toujours sous commandement étasunien, qui avec des forces infiltrées et 10 000 attaques aériennes démolit la Libye en la transformant en un « État failli ».

    À présent le Commandement Afrique est prêt à intervenir de niveau pour « contenir l’instabilité dans le pays », et l’est aussi l’OTAN qui, a déclaré son secrétaire général Stoltenberg, « est prête à intervenir en Libye ». Et de nouveau, l’Italie sera la principale base de lancement de l’opération.
    Deux des commandements subordonnés de l’U.S. Africa Command se trouvent en Italie : à Vicence celui de l’U.S. Army Africa (Armée USA pour l’Afrique), à Naples celui des U.S. Naval Forces Africa (Forces navales USA pour l’Afrique). Ce dernier est aux ordres d’un amiral étasunien, qui est aussi à la tête des Forces navales USA en Europe, du Jfc Naples (Commandement Otan avec quartier général à Lago Patria) et, tous les deux ans, de la Force de riposte OTAN.

    L’amiral est lui-même aux ordres du Commandant suprême allié en Europe, un général étasunien nommé par le Président, qui est en même temps à la tête du Commandement européen des États-Unis.
    C’est dans ce cadre que se déroulera la « conduite italienne » de la nouvelle guerre en Libye, dont le but réel est l’occupation des zones côtières économiquement et stratégiquement les plus importantes. Guerre qui, comme en 2011, sera présentée comme « opération de maintien de la paix et humanitaire ».

    Manlio Dinucci

    http://fr.novopress.info/197320/libye-le-plan-de-la-conquete/#more-197320

  • De Valls à Cazeneuve un même amour de l’Islam et une même haine de l’identité chrétienne de la France

    arton32979-a96d3.jpgLes élections présidentielles approchant, certains élus socialistes semblent se souvenir que la grande majorité de l’électorat de France est chrétien après l’avoir couvert de leur plus grand mépris. Des chrétiens en grande majorité catholiques dont la plupart, face au déferlement immigré musulman, aux attentats islamiques, aux nouvelles de viols collectifs, et autres exactions, se souviennent du baptême chrétien de leur patrie, en dépit d’un lavage de cerveau tous azimuts pour les convaincre du contraire. Jusqu’à ces dernières semaines où la promotion de l’avortement par Marisol Touraine semble directement venger les propos par trop chrétiens de Marion Maréchal-Le Pen durant sa campagne électorale, à propos de la suppression des aides au planning familial .

    Ainsi pour Bernard Cazeneuve, à travers une tribune du site « l’Obs Le plus » du 02 avril 2012, évoquer « les racines chrétiennes de la France », c’est « faire une relecture historique frelatée » qui a « rendu la France peu à peu nauséeuse.»

    Le grand prêtre des laïcistes, Vincent Peillon, qui a sévi comme ministre de l’Éducation nationale de 2012 jusqu’en avril 2014, prône d’ « inventer une religion républicaine » pour remplacer la religion catholique; quant à parler de l’identité de la France, cela relève du quasi blasphème islamique pour l’ex-ministre de François Hollande. 

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  • Les Charlies : un patriotisme trahi

    Le 11 janvier dernier, nous étions tous invités a nous identifier à Charlie l’hebdo d’extrême gauche. Beaucoup l’ont fait avec coeur, s’imaginant retrouver ensemble l’esprit français, alors même que cet « esprit Charlie » était mort-née…

    Pour le premier anniversaire de la tuerie du 7 janvier 2015, Charlie a peaufiné un numéro, avec texte et dessin de Riss. Riss est à la fois le directeur du Journal et un rescapé du massacre. Étrange : dans son dessin, dans son éditorial, il ne reste rien du « Je suis Charlie » d'il y a un an, rien d'universel, rien qui ait un rapport avec notre Contrat social, sinon encore et toujours, recuits dans la haine, le sectarisme garanti d'origine. Etrange maladie des victimes : elles seraient aujourd'hui incapables de désigner leurs agresseurs. « L'assassin court toujours » proclame le titre du dessin de Riss. S'il court encore (et en tout sens) cet assassin putatif, c'est dans la tête des rescapés. On connaît parfaitement les auteurs et les motivations de la tuerie de Charlie, on connaît les assassins réels, les frères Kouachi ont été mes. Mais Riss, qui était présent au sinistre Conseil de rédaction et qu'un gendarme a remis sur ses pieds après le drame, affecte de ne rien comprendre.

    Voltaire n'est pas Charlie

    Le 7 janvier ? Faute à Dieu. Un Dieu qui du reste ne ressemble pas du tout à Allah (que d'ailleurs l'on ne représente pas). Surplombé (ou nimbé ?) du triangle maçonnique, doué de cet œil très maçonnique aussi, qui, d'après Victor Hugo « était dans la tombe et regardait Cain », c'est un dieu tout ce qu'il y a de plus occidentalisé, que Riss un an après désigne de son crayon à la vindicte populaire. De fait ce dieu est représenté s'enfuyant, la soutane rougie de sang. Voilà, à froid, le message définitif de Charlie : c'est Dieu le coupable, nous n'y sommes pour rien, l'islamisme n'y est pour rien, aucun homme n'y est pour rien. Même pas ceux qui ont appuyé sur la détente. L'assassin court toujours, on n'a pas pu arrêter Dieu.

    L'esprit Charlie, je veux dire : ce que l'on a appelé ainsi au début de l'année était chez les manifestants et dans son premier jet, j'en suis témoin, un esprit de retour à la France ; fut-ce, comme dit l'hebdomadaire Marianne à la France qui rit, qui se moque, qui provoque. L'ironie voltairienne constitue une partie de notre patrimoine. Depuis Voltaire, les Français sont volontiers méchants. Si la méchanceté de Charlie Hebdo était faite d'ironie, on n'aurait qu'à supporter cette manifestation endémique du mauvais esprit national. Mais il n'y a pas la moindre ironie dans le dernier numéro de Charlie. Juste de l'idéologie, une idéologie que l'on ne peut même pas nommer « athée » et que je dirais volontiers, moyennant un néologisme, une idéologie « anti-thée » - anti-dieu si vous voulez. Plutôt que d'exercer leur ironie en se moquant de leurs bourreaux (ils savent maintenant ce qu'il peut en coûter) les dessinateurs de Charlie se moquent de Dieu : à court terme, c'est moins dangereux.

    Pas le droit de ne pas rire

    L'analyse de Riss dans son Éditorial va évidemment dans le même sens que le dessin. Il met en cause les « fanatiques abrutis par le Coran » mais il n'oublie pas de mentionner sur le même plan, les « culs-bénits venus d'autres religions » qui pourtant, jusqu'à plus ample informé, ne sont pour rien dans les meurtres du 7 janvier. Ce qu'il leur reproche ? Avoir souhaité la mort du journal au motif qu'il « ose rire du religieux ». Paradoxe de ces grands supporters de la liberté dans tous ses états, ils développent consciemment ou inconsciemment un véritable totalitarisme intellectuel. On n'a pas le droit d'être en désaccord avec le rire de Charlie. Ceux qui ne sont pas d'accord avec le dessin sont tous à mettre dans le même sac. Avec Riss, malgré la prétention de Charlie à regrouper tous les Français, on est revenu sans crier gare aux bouffeurs de curé du début du xxc siècle. Comme à l'époque, on est dans la concourite. La preuve, Riss ne se prive pas de reprendre une sentence de l'Évangile, en se déclarant, en tant qu'athée, encore plus évangélique que les chrétiens ; il déclare : « Les convictions des athées et des laïcs peuvent déplacer encore plus de montagnes que la foi des croyants ».

    Ce n'est pas avec ce langage d'athée militant, de révolté professionnel, que l'on peut prétendre représenter la France dans le combat anti-terroriste. Laissés à eux-mêmes, les Charlies redeviennent ce qu'ils ont toujours été : des marginaux toujours prêts à fourguer leurs idées toutes faites, les mêmes depuis cinquante ans, et qui ont aujourd'hui plus de raisons que jamais de se cantonner à ce combat gauchiste de type adolescent, dans lequel se complaît aujourd'hui la rédaction du journal.

    La manifestation monstre du 11 janvier 2015 s'était réunie pour manifester la force de la France en paix face au terrorisme. Las... Le slogan identitaire « Je suis Charlie » donne lieu - on le voit aujourd'hui - à une guerre idéologique, indigne des enjeux sociaux actuels et indigne de l'union de tous contre la terreur, qui serait plus que jamais nécessaire.

    Alain Hasso monde&vie 13 janvier 2016

  • Persécution anti-chrétienne et assassinat dans le camp de Grande-Synthe

    Daniel Hamiche relaie cette information (source), que les grands médias se garderont bien de diffuser. Ce n'est malheureusement une surprise pour personne ici car on pouvait s'attendre à ce que des réfugiés chrétiens se fassent assassiner dans les camps de migrants en France, étant donné ce qu'on sait qu'ils subissent en Allemagne :

    "Notre frère Daniel O. nous rapporte de terribles nouvelles de la situation des migrants dans nord de la France. Les chrétiens iraniens subissent des persécutions de la part des réfugiés musulmans. Deux pasteurs nous font part des conditions suivantes, au travers de deux courriels récents. Voici le premier courriel, d’un premier pasteur : « Nous avons  fait, à la demande des migrants iraniens, une réunion spéciale cet après midi à l’Église. Ils étaient une vingtaine de jeunes hommes. Attentifs et ouverts, plusieurs ont répondu à l’appel et 3 d’entre eux souhaitent être baptisés en nous expliquant que ça n’était pas possible en Iran. Nous confirmons que les chrétiens sont malmenés sur le site de Grande-Synthe où la majorité des migrants est musulmane. Un jeune chrétien  a eu le nez cassé, un autre a reçu 2 coups de couteau, et un autre encore après avoir été maltraité est introuvable. On a juste retrouvé quelques unes de ses affaires. Qu’est il devenu ?  [Il a été retrouvé mort après l’envoi de ce mail ; il a été assassiné] […]

    Voici le deuxième mail : « La situation des migrants chrétiens de Grande-Synthe est préoccupante et devient particulièrement critique. Nous avons dû prendre la décision, hier soir de loger une quinzaine d’entre eux, dans les locaux de l’Église. Car ils ont étés malmenés la nuit de lundi à mardi et plusieurs ont reçus des coups de couteaux… L’un d’eux a été tué la semaine passée aux abords du camp… Durant ces quinze derniers jours, plusieurs chrétiens de l’Église ont puisé sur leurs propres fonds pour les loger à l’hôtel ; mais cette solution ne peut être reconduite, (près de 800 € en moins de quinze jours ». C’est dans ce camp de Grande-Synthe (Dunkerque) que notre frère iranien a été assassiné pour sa foi. Je n’ai rien trouvé à ce sujet dans les médias. Ce sont des islamistes mafieux qui ont pris en otage le camp, négocient les passages en Angleterre et font même payer pour l’accès aux douches installées par la municipalité. Et dans ce camp on assassine en toute impunité les musulmans qui veulent bénéficier de la liberté de conscience et devenir chrétiens parce que, soi disant, le Coran l’interdit."

    Marie Bethanie

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Après Cologne, les conséquences d’une insécurité culturelle devenue réalité

    La gravité des événements survenus au soir du 31 décembre dans la ville allemande sonne peut-être pour la gauche l'heure de la fin des illusions du multiculturalisme normatif
    L’affaire de Cologne –ce qui s’est passé en fait dans plusieurs villes allemandes et européennes au soir du 31 décembre– est d’une gravité exceptionnelle. Si ces faits n’ont bien évidemment pas la même portée qu’un attentat terroriste, tels ceux que la France a, comme d’autres pays, connus l’an dernier, ils pourraient en revanche jouer un rôle similaire voire plus profond encore dans la conscience collective des sociétés européennes au regard de l’immigration et de l’islam.
    Le terrorisme reste en effet un passage à l’acte fort heureusement exceptionnel, une violence ultime, alors qu’on est là, dans les événements du 31 décembre en présence d’actes quotidiens même s’ils ont été perpétrés d’une manière et à une échelle inédites en Europe. Le harcèlement sexuel collectif et massif de femmes dans le même lieu, public, est en effet une pratique qui rappelle ce qui a pu avoir lieu dans certains pays arabes, on pense immédiatement à la place Tahrir au Caire.
    Insécurité physique et insécurité culturelle
    L’onde de choc de ces actes n’est même pas encore absorbée –on notera ici qu’elle a d’ailleurs mis un certain temps avant de se diffuser dans les médias, signe de la sidération et de l’embarras qu’elle a occasionnée– que leurs conséquences en matière de débat public sur l’entrée des migrants et les conditions de leur intégration ont déjà été bouleversées en Allemagne comme ailleurs en Europe. Et ce alors même que les enquêtes sur les origines de ces faits n’ont pas livré leurs conclusions.
    Ce sont les moeurs et le mode de vie au quotidien des sociétés européennes qui sont cette fois très directement concernés: le fait pour les femmes de pouvoir sortir et se déplacer librement dans l’espace public. L’insécurité physique rejoignant ici, donnant corps si l’on peut dire, matériellement, à l’insécurité culturelle ressentie vis-à-vis de l’arrivée de migrants; le harcèlement des femmes incarnant la crainte d’une remise en cause de certains modes de vie, spécialement pour les femmes, en raison de l’arrivée d’étrangers, de religion et de culture musulmane notamment, dans les sociétés européennes.
    De tels faits peuvent dès lors conduire non seulement au renforcement de l’hostilité aux migrants au sein de l’opinion publique européenne mais encore, plus profondément, à une remise en question, au sein de la gauche notamment, de l’idéal diversitaire du multiculturalisme normatif qui a de longue date été adopté comme élément-clef de son programme politique voire de sa stratégie électorale.
    Une hostilité croissante aux migrants
    L’affaire de Cologne témoigne en effet de la réalisation d’un certain nombre de craintes énoncées à l’égard de l’entrée de migrants en Europe depuis la crise de l'été 2015. Comme si les représentations qui étaient à l’époque construites sur des préjugés ou des fantasmes étaient validées aujourd’hui par le comportement de certains de ces migrants. Ainsi, par exemple, le présupposé suivant lequel dans la masse de migrants, il pourrait y avoir non seulement des terroristes potentiels mais encore des délinquants potentiels et, en l’espèce, des jeunes gens dont l’éducation ou la culture ne leur permettent pas de s’intégrer immédiatement dans les sociétés d’accueil, eu égard notamment à leur compréhension des rapports hommes-femmes, a-t-il été confirmé par l’attitude des groupes d’agresseurs du 31 décembre.
    Comme le résumait parfaitement l’écrivain Thierry Jonquet: «Ne pas dire la vérité, c’est laisser à ses ennemis politiques le privilège de la dire à votre place»
    La confirmation de telles craintes invalidant de facto nombre des discours tenus à l’époque sur la distinction entre les réfugiés et les migrants économiques par exemple ou encore sur le fait que le niveau de diplôme et plus largement le niveau socio-culturel des migrants, syriens notamment, serait en moyenne élevé et permettrait donc une intégration plus rapide aux sociétés d’accueil.
    D’autant plus que les attentats terroristes en France notamment, et les différents réseaux mis à jour à l’occasion des enquêtes qui les ont suivis, apportent eux aussi de l’eau au moulin aux critiques de l’ouverture des frontières européennes puisque certains activistes islamistes voire directement des terroristes ont pu se servir des portes d’entrée des migrants pour aller et venir entre la Syrie ou l’Irak et l’Europe. Un continuum délétère entre le risque «culturel» et le risque terroriste que représenterait l’accueil des migrants pouvant ainsi très vite être établi aux yeux de l’opinion.
    La confirmation par les faits de ces craintes et de ces peurs évoquées depuis des mois venant, une fois de plus, renforcer le discours de ceux qui s’en servent le mieux dans le débat public, à savoir les partis populistes d’extrême-droite. Comme le résumait parfaitement l’écrivain Thierry Jonquet: «Ne pas dire la vérité, c’est laisser à ses ennemis politiques le privilège de la dire à votre place».
    La fin de l’illusion multiculturaliste à gauche

    Face à un tel défi, la gauche semble manquer cruellement d’arguments, au point qu’elle donne l’impression de se réfugier dans une forme de déni du réel, en mettant en cause par exemple l’usage que fait l’extrême-droite de ces événements plutôt que les faits eux-mêmes!
    Or il ne faut pas s’y tromper, il s’agit d’un événement-clef, surtout à l’heure où les forces de gauche peinent, dans la plupart des pays d’Europe, à convaincre du bien-fondé de leur programme économique –du moins de ses différences avec celui des partis de droite. Les questions de société et identitaires étant devenues d’autant plus déterminantes pour l’ensemble des forces politiques depuis que les électeurs, tout particulièrement à gauche, ne font plus confiance à leurs dirigeants pour résoudre les difficultés économiques et sociales qu’ils connaissent (chômage, pouvoir d’achat, impôts…)– et évidemment depuis qu’une partie des électeurs privilégient nettement ces thématiques dans leur choix des partis populistes d’extrême-droite.
    Pour une majeure partie de la gauche, tout spécialement en France, ces événements pourraient bien marquer, plus encore que les attentats, la fin des illusions du multiculturalisme et, avec lui, de la possibilité même d’envisager une stratégie politique reposant sur l’alliance des minorités partie-prenantes de ce multiculturalisme –stratégie que l’on connaît depuis 2011 sous le nom du think tank «progressiste» Terra Nova.
    Pour une majeure partie de la gauche, ces événements pourraient bien marquer, plus encore que les attentats, la fin des illusions du multiculturalisme
    On avait déjà compris, à l’occasion de certaines réactions d’associations et de familles musulmanes à l’occasion du débat sur le mariage pour tous ou de la querelle autour des «ABCD de l’égalité» dans les écoles en 2012-2013, qu’une «coalition progressiste» regroupant les «dominés» ou les «discriminés» serait difficilement réalisable dès lors que cela concernait des questions dites de société ou de moeurs. Les intérêts et le rapport à l’identité étant trop éloignés d’une «minorité» à l’autre pour pouvoir constituer un projet politique commun.
    On pourrait bien finir par comprendre aujourd’hui, au sein de cette gauche multiculturaliste, que la défense de la cause des femmes (de leur émancipation, de leur liberté, et de leur égalité avec les hommes) est strictement incompatible avec certaines habitudes, conceptions ou représentations culturelles et religieuses, du moins sans un effort conséquent d’éducation et d’exigence vis-à-vis de ceux qui ne s’y conforment pas. Le fait que ces derniers soient, comme c’est le cas dans les événements du 31 décembre, issus de l’immigration et qu’ils soient de culture ou de religion musulmane, pose un gros problème à cette gauche, celui du choix entre deux «valeurs» essentielles à ses yeux: le féminisme d’une part, le respect des différences identitaires culturelles de l’autre.
    Les défis et bouleversements actuels pourraient ainsi représenter, pour cette gauche qui croit encore à la possibilité d’un multiculturalisme normatif, l’occasion historique d’une transition: de la défense d’un droit absolu à la différence identitaire comme fondement du «vivre ensemble» contemporain (au nom du respect des différences culturelles et religieuses notamment) à la promotion d’un droit à l’indifférence des individus dans l’espace public, quelle que soit leur identité. Dans le contexte français, une telle transition, un tel déplacement, permettrait assurément de faire revivre, par la gauche si l’on peut dire, un républicanisme trop souvent oublié ou fustigé en son sein. Et accessoirement, cela permettrait aussi aux forces politiques qui se réclament de la gauche de pouvoir à nouveau être audibles auprès de certains de nos concitoyens. Ceux qu’elle a, de longue date, perdus en raison de ses errements multiculturalistes. Si des drames que nous vivons pouvait sortir quelque chose de bon politiquement, une telle évolution en ferait assurément partie.

    Laurent Bouvet Slate :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuVkAFyuAVvscjFDlo.shtml