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islamisme - Page 383

  • Bide pour l’hommage de la mairie de Paris à Charlie Hebdo

    Une cérémonie d’hommage aux victimes des attentats de janvier avait lieu ce dimanche 10 janvier place de la République à Paris.
    Malgré les moyens coûteux mis en œuvre par la mairie, aux frais du contribuable, la foule n’était pas au rendez-vous de cette « messe gaucho-bobo ».

    Devant les caméras de BFMTV, Anne Hidalgo a été contrainte d’expliquer pourquoi la commémoration, que la mairie de Paris a elle-même organisée, était un flop.  Des explications ridicules, et qui rejettent notamment la faute sur… François Hollande :

    D’abord, c’est le matin, et les Parisiens ne sont pas toujours du matin. Donc je pense que, dans l’après-midi, beaucoup d’entre eux seront là. Et puis c’est vrai qu’il y avait un dispositif de sécurité – normal d’ailleurs – compte tenu notamment de la présence du chef de l’Etat.

    http://www.contre-info.com/

  • Afflux migratoire en Allemagne : antiracisme et féminisme, des valeurs incompatibles ?

    Les agressions sexuelles de Cologne, qui ont choqué la population allemande, ont soulevé des questions touchant à la fois à la récente crise migratoire et à un conflit entre les valeurs européennes modernes. 
    «Monsieur Bonhomme et les incendiaires» la pièce de théâtre par l'auteur suisse, Max Frisch, est un grand classique des années 1950 qui raconte comment un marchand de province suffisant, hypocrite et lâche accueille dans sa propre maison un locataire dont tout montre qu'il est terroriste. Le nouveau résidant se comporte de manière arrogante et dominatrice à l'égard de son logeur et de ses domestiques. Même si Monsieur Bonhomme («Biedermann» en allemand, «petit-bourgeois») est parfaitement au courant d'une série d'attentats pyromanes dans sa ville, et même quand il découvre que son locataire a fait installer des tonneaux de dynamite dans le grenier, il refuse d'accepter la vérité qui pourtant lui saute aux yeux : un tel aveu lui ferait perdre la face. Sa volonté de persister dans le déni de la réalité est si forte qu'à la fin de la pièce il accepte de prêter des allumettes à son locataire pyromane, qui s'en sert pour incendier la maison.
    Cette pièce a souvent été interprétée comme une parabole de la montée du nazisme. Aujourd'hui, avec la vague migratoire qui déferle sur l'Allemagne, elle semble plus adaptée à la façon dont la classe politique allemande réagit aux provocations de plus en plus explicites de la part des nouveaux venus. Pendant le réveillon de Nouvel An sur la place de la cathédrale à Cologne, une foule d'un millier de jeunes hommes, d'origine nord-africaine ou arabe selon la police, a commis au moins une vingtaine de délits sexuels contre des femmes, dont au moins un viol. La police de Cologne avait pourtant annoncé le lendemain matin que la soirée s'était déroulée en toute tranquillité. Depuis que les victimes ont commencé à porter plainte, pourtant, les journaux parlent maintenant d'«attaques massives» contre les femmes et d'une vague criminelle «sans limites».
    C'est précisément en matière de politique sexuelle que le clash des civilisations entre l'islam et l'Europe sera la plus virulent. 
    Le scénario d'agressions sexuelles contre femmes allemandes de la part d'immigrés musulmans est un cauchemar pour la classe politique allemande. Il fait sauter aux yeux l'incompatibilité criante entre deux totems du politiquement correct, l'antiracisme et le féminisme. L'impression que la police aurait essayé d'occulter les faits ne peut que renforcer la colère des Allemands, déjà frustrés par la fatuité d'une chancelière qui a proposé la réponse lapidaire, «Nous y arriverons», à la question de savoir comment l'Allemagne pourra accueillir des centaines de milliers de migrants en un an. Ils sont frustrés aussi par la légèreté avec laquelle en 2010 l'ancien président de la République fédérale a déclaré que «L'islam fait partie de l'Allemagne», tout comme par la campagne de diabolisation déclenchée l'an dernier contre le mouvement populaire anti-immigration, Pegida, à Dresde et dans d'autres grandes villes de la Saxe qui, malgré tout, continue à se maintenir.
    Les Allemands ne font pourtant que réagir à la multiplication par 90 des chiffres d'immigration en cinq ans : en effet, l'immigration nette an Allemagne est passé de 11 000 en 2008 à 500 000 en 2014. Elle atteindra sans doute 1 million en 2015, car pendant au moins six mois 10 000 migrants par jour sont arrivés sur le territoire allemand, soit potentiellement 3 650 000 en un an. Face à cet événement social de première envergure, la chancelière allemande a réagi avec une déclaration de simple impuissance. Le 7 octobre elle a déclaré, «Je n'ai pas le pouvoir, et personne n'en a, de déterminer combien de gens viennent ici». Les tout derniers propos de la maire de Cologne, qui a conseillé à ses citadines de ne pas trop s'approcher d'étrangers, comme si les victimes du réveillon avait été fautives, ne feront qu'aggraver cette colère déjà plus que latente.
    En réalité, toutefois avec une maladresse singulière, la maire a touché ici au fond du problème. C'est précisément en matière de politique sexuelle que le clash des civilisations entre l'islam et l'Europe sera le plus virulent. Les attentats terroristes resteront sans doute des événements exceptionnels ; les rapports homme-femme, eux, relèvent de la vie quotidienne. Or, l'Europe en général, et surtout l'Allemagne, cultivent depuis des décennies une féminisation à outrance de leur culture politique et sociale. L'Union européenne se définit aujourd'hui exclusivement en termes de vertus soi-disant féminines : la paix, la non-violence, l'abandon d'une politique de puissance, la fin de toute hiérarchie en politique, le consensus, l'homosexualité. Il n'y a plus de place pour les vertus soi-disant masculines telles que l'honneur, le courage ou le patriotisme. Un président américain qui verse des larmes en public sur le sort d'enfants abattus par les armes à feu n'en est que le pendant outre-atlantique de cette même tendance. Le concept de paternité politique, exprimé par les mots tels que patrie ou patriotisme, a été banni par le discours post- et antinational de la construction européenne.
    Mme Merkel incarne parfaitement cette tendance dans son être. Femme mariée qui a choisi de ne jamais avoir d'enfants, sa popularité est due tant à sa médiocrité personnelle (dans la mesure où elle ne fait peur à personne, l'électeur moyen peut se reconnaître en elle) qu'à son surnom, «Mutti» («maman») qui exprime son profil politique de mère rassurante du pays. Sa réaction démesurée contre la Russie pendant la crise en Ukraine s'explique en grande partie par cette crainte sexualo-idéologique devant un éventuel retour d'une politique de puissance, masculine donc, sur la scène européenne, dont l'extrême virilité des grandes parades militaires russes, comme celle qui a célébré le 70ème anniversaire de la victoire de 1945 le 9 mai dernier, ou les photos machistes du président en fonction, seraient l'expression symbolique. Le fait que la maire de la ville de Cologne soit aussi une femme, un peu dans la même moule que Mme Merkel, ne fait que souligner cette féminisation profonde de la sphère politique allemande et européenne. 
    L'émasculation tant de la politique que de la société en Europe, et notamment de son système scolaire, ne fait que nourrir une haine chez ces jeunes immigrés pour les gens qui les ont accueillis 
    Face à cela, la vague migratoire, qui est composée massivement de jeunes hommes issus de sociétés profondément patriarcales où la femme est soumise et voilée, ne peut qu'attiser les flammes d'un conflit civilisationnel. Ces jeunes hommes se sont expatriés : ils ont quitté leur patrie et se retrouvent en quelque sorte orphelins dans une nouvelle aire politico-sociale féminisée. Pire encore : les éléments les plus dangereux pour la sécurité européenne ne viennent pas principalement de cette récente vague migratoire, aussi grave soit-elle pour le long terme, mais de jeunes gens issus de l'immigration mais nés en Europe. Une des raisons psychologiques pour la surreprésentation du terrorisme au sein de jeunes musulmans originaires des grandes villes de l'Europe occidentale, c'est précisément leur manque d'une vraie paternité politique que les différentes politiques molles dites d'intégration n'ont absolument pas réussi à gommer.L'éloignement de ces jeunes gens de leur vraie patrie n'a fait qu'augmenter au fil des générations, et leur incapacité de se reconnaître dans leur pays adoptif ne fait qu'aggraver une frustration profonde de leur masculinité. Leur patrie de substitution, l'umma de l'islam radical, n'en est que le dérapage inévitable. En outre, l'émasculation tant de la politique que de la société en Europe, et notamment de son système scolaire, ne fait que nourrir une haine chez ces jeunes gens pour les gens qui les ont accueillis - et surtout pour les Européennes non voilées qu'ils méprisent comme des dépravées. 
    Ce mépris de la lâcheté, celle-ci ne faisant qu'aggraver celui-là, est le message principal de l'ouvrage de Max Frisch. Cette lâcheté, Mme Merkel l'a exprimée en toute limpidité quand elle a répondu, le 9 novembre dernier, à un journaliste qui lui demandait si on pouvait fermer les frontières allemandes pour empêcher aux migrants d'entrer sur le territoire. «Non, a-t-elle dit. On aurait à ce moment-là des images que personne ne pourrait souhaiter». De simples images, donc, ou plutôt la peur de celles-ci, dictent la politique du pays le plus puissant d'Europe.

  • Islam à la RATP : Ghislaine Dumesnil sur Radio Courtoisie (8 janvier 2016)

  • Les autruches et les terroristes

    Les Européens de l’Ouest ne veulent pas reconnaître que le choc des civilisations est désormais une réalité. Et ils ne veulent pas reconnaître qu’on leur fait une guerre d’un genre nouveau, ni qui la leur fait.

    « Cachez cet ennemi que je ne saurais voir », disent en chœur les Tartuffe oligarques aux autruches européennes !


    Les autruches européennes ne lisent pas Samuel Huntington

     Les autruches européennes refusent aujourd’hui avec effroi le concept de choc des civilisations analysé par Samuel Huntington dans son ouvrage paru en 1996 (1). La thèse d’Huntington était simple : les conflits n’auront plus de fondement politique avec la fin de l’affrontement Est/Ouest, mais civilisationnel, car le XXIe siècle voit le retour des grandes civilisations qui vont concurrencer la civilisation occidentale.

    Mais Huntington avait le tort d’être un conservateur et son analyse paraissait justifier la prétention du gouvernement américain à fonder un « nouvel ordre mondial ». Il avait aussi le tort d’affirmer le caractère irréductible des différentes civilisations, ce qui contredisait l’idéologie cosmopolite.

    C’est pourquoi le concept de choc des civilisations est politiquement incorrect chez les bisounours européens et ne s’enseigne pas dans les Ecoles de guerre.

    Il n’empêche que l’analyse de Huntington, même si on peut toujours contester les classements civilisationnels qu’il opère, correspond à une indéniable réalité. Mais les autruches ne sont pas autorisées à le dire.

    Huntington a vu juste

     Car le XXIe siècle se caractérise bien par le retour sur la scène mondiale des grandes civilisations et des grandes religions – et singulièrement de l’islam – qui avaient été éclipsées par la domination sans partage des Occidentaux depuis la Renaissance. Ces civilisations étaient en dormition mais aujourd’hui elles se réveillent. Alors que l’Europe, elle, ne sort pas de sa léthargie.

    Le XXIe siècle est pour cette raison à nouveau (2) le siècle de la concurrence et donc de la confrontation entre les civilisations : confrontation économique, culturelle mais aussi démographique, stratégique et militaire. Car, contrairement à ce que prétend la doxa libérale occidentale, la « mondialisation » ne se réduit pas à la seule concurrence économique et financière !

    Le XXIe siècle marque aussi le retour des grands mouvements de populations, des grandes migrations que l’on n’avait plus vues dans l’hémisphère Nord depuis la chute de l’Empire romain : migrations Sud/Nord mais aussi migrations Sud/Sud. Migrations provoquées par l’exode rural dans les pays émergents, par la surpopulation en Afrique, par l’instabilité croissante du monde, par l’affaiblissement des frontières et enfin par la facilité des transports. Et les migrations propagent le choc des civilisations en imbriquant des peuples de cultures et de religions différentes sur un même territoire.

    Mais justement, cette réalité, les autruches européennes ne veulent pas la voir.

    Les autruches européennes ne lisent pas Julien Freund non plus

    Les Européens ne comprennent pas le choc des civilisations parce qu’ils refusent d’abord de se penser eux-mêmes en termes de civilisation.

    Cinquante ans de rééducation « antiraciste » et de repentance, alliés à 50 ans de dressage conforme à l’idéologie des droits de l’homme, leur ont fait oublier qui ils sont et d’où ils viennent.

    Les autruches européennes croient même que les races n’existent pas et il est devenu extrêmement politiquement incorrect de se déclarer de race blanche. Cela frise le délit.

    Les autruches pensent aussi que l’identité se résumerait à un credo politique : chacun sait en effet que « l’identité de la France c’est la République » (3) ; et surtout qu’il ne faut pas « discriminer » les étrangers, car tout le monde « a le droit » de devenir européen ou français.

    Pourtant si les Européens refusent de reconnaître leur identité et s’efforcent consciencieusement d’effacer leur histoire de leur mémoire, il n’empêche que, pour toutes les autres civilisations, ils sont bien avant tout perçus comme des Européens blancs de religion chrétienne – et non comme des Africains, des Chinois ou des « hommes ».

    Comme l’a magistralement démontré en son temps le politologue Julien Freund (4), en effet, la relation polémique n’est nullement symétrique : le fait de ne pas considérer l’autre comme votre ennemi, comme le fait de refuser de voir l’autre comme un autre, ne vous empêche nullement d’être, vous, dans le monde réel, considéré comme ennemi ou comme autre par celui-ci.

    Mais les autruches européennes ne lisent pas Julien Freund non plus.

    Les autruches européennes ignorent que le monde a changé

    Dans les années 1930, les démocraties européennes, aveuglées par la Grande Guerre, se préparaient à regagner la guerre de tranchées, sans voir que la donne stratégique avait changé et que la guerre serait désormais celle du mouvement.

    Aujourd’hui, les autruches européennes ne savent pas non plus que le monde a profondément changé.

    Les Européens se sont habitués depuis la Renaissance à dominer en tout : au plan religieux avec le christianisme, au plan moral avec l’esprit des Lumières et aux plans économique, technique et militaire avec le monopole de la Science. Mais ce monde-là est terminé.

    Les Européens (5) sont désormais une proportion déclinante de la population mondiale, alors que jusqu’au XIXe siècle ils exportaient partout leur trop-plein de population. La natalité européenne est catastrophique, très en dessous du seuil de renouvellement des générations, sans parler des effets systémiques de l’avortement de masse. Compte tenu des tendances actuelles et avec l’immigration de peuplement, d’ici 2030 la majorité de la population des grandes villes européennes sera d’origine extra-européenne.

    Mais cela n’inquiète pas les autruches qui se réjouissent d’avance du « vivre ensemble » métissé de demain.

    L’Europe sans âme et désarmée

    De même, le christianisme est de moins en moins la religion des Européens : les croyants sont désormais majoritairement africains, sud-américains et asiatiques. La pompe vaticane cache de plus en plus mal que la parenthèse ouverte par la conversion des « barbares » du bas-Empire romain au christianisme est en train, en quelque sorte, de se refermer en Europe – et que l’islam s’installe à sa place.

    Quant à la puissance, elle se retire progressivement du Vieux Continent.

    Les Européens ont perdu le monopole de la science au profit de la Chine, de l’Inde, de la Silicon Valley et de la zone Pacifique. Le niveau des études ne cesse de décliner en Europe, compte tenu de l’idéologie laxiste et égalitariste qui y règne. Depuis les années 1990, l’innovation stagne, car l’Europe connaît à son tour la fuite des cerveaux.

    Au plan des forces militaires, l’Europe est désarmée et les jeunes Européens n’apprennent plus à se battre : ils comptent sur le parapluie américain et les armées mercenaires (6) spour se protéger, c’est-à-dire qu’ils comptent que les autres se sacrifieront pour eux. Un pari imprudent…

    Les médias de propagande, qui les inondent de films et de téléfilms américains où l’Oncle Sam étale sa puissance matérielle et où les policiers sont surarmés, se gardent bien de présenter aux autruches européennes l’état réel des forces mondiales et, par voie de conséquence, leur faiblesse relative. Ils se gardent bien, par exemple, de montrer que la plupart des pays riverains de la Méditerranée sont dotés de forces armées suréquipées, très supérieures en nombre, voire en qualité, à celles des pays européens.

    Mais chut ! La dissuasion nucléaire, nouvelle Ligne Maginot, et les droits de l’homme protégeront certainement les autruches !

    Le monde n’est plus bisounours pour les Européens

    Les autruches européennes ignorent enfin que le monde entier commence, au mieux, à les ignorer et, au pire, à les haïr.

    Elles sont toutes surprises d’être prises en otages ou pire encore quand elles partent faire du « trekking » ou « de l’humanitaire » en Afrique ou ailleurs. Le monde ne serait donc pas bisounours et « happy end » comme à la télévision ?

    Car les autruches européennes sont à la fois riches et faibles, ce qui a toujours constitué un cocktail incitant à la prédation et à la violence. Mais elles sont priées d’ignorer ce détail.

    Les autruches européennes font envie pour la vie facile qu’on mène en Europe et que le reste de la planète voit à la télévision ou au cinéma. Car il n’y a que les bobos ou les évêques pour croire que les « migrants » soient malheureux en Europe : pour les immigrants, au contraire, c’est le pays de cocagne, selon les standards africains ou maghrébins !

    Au temps de leur puissance les Européens étaient, certes, enviés mais surtout craints pour les pouvoirs mystérieux qu’ils semblaient posséder sur les autres peuples. C’est pourquoi quelques colons ou quelques conquistadors pouvaient s’imposer à des peuples entiers et maîtriser de vastes espaces.

    Mais ce temps est fini. Et seules les autruches ne le savent pas

    Le roi est nu : les Européens sont décadents

    Car, à l’âge de la mondialisation, du tourisme de masse et des téléphones portables, le monde entier assiste désormais en direct au déclin de l’Europe. Et les « valeurs » dont se targuent les autruches européennes font rire tout le monde. En Chine il n’y a même pas d’idéogramme pour dire « droits de l’homme ».

    Et grâce aux télécommunications modernes, tous les immigrants restent en contact avec leur pays d’origine et ils racontent à leurs familles ce qu’ils voient en Europe. Et ils sont abasourdis par ce qu’ils découvrent : notamment le laxisme des mœurs, l’implosion des familles et le tolérantisme vis-à-vis de la délinquance, toutes choses inexistantes dans leurs pays d’origine.

    La terre entière voit aussi la lâcheté des Européens incapables de protéger leurs frontières, leur territoire ou leur religion. Elle voit que l’éloquence verbeuse des « élites » occidentales sert de masque à l’impuissance.

    Les anciens colonisés découvrent avec stupeur que leurs anciens colonisateurs ne sont pas les géants qu’avaient connus leurs ancêtres, mais des rejetons gâtés qui ont peur de leur ombre. Ils ressentent comme une injustice que de pareils décadents vivent mieux qu’eux. Et cette stupeur fournit le terreau sur lequel prospèrent le mépris et bientôt la violence.

    Les autruches ne veulent pas savoir ce qui se passe

    Les Européens, formatés par les médias de propagande, ignorent ce qui se passe. Ils ne comprennent pas que le terrorisme marque l’entrée dans la confrontation civilisationnelle.

    Pourtant la forme que prennent les attaques terroristes est révélatrice que quelque chose est en train de changer, ce qui aurait dû attirer l’attention des autruches.

    Hier les terroristes se cachaient pour agir, car ils avaient peur d’être démasqués et parce qu’ils se trouvaient en situation d’infériorité stratégique par rapport à leur cible. Mais aujourd’hui les terroristes agissent au grand jour, comme pour mieux sidérer leurs victimes. Comme pour montrer aussi que la peur avait changé de camp.

    Mauvaise nouvelle pour les autruches !

    Mais il faut dire que l’oligarchie fait tout ce qu’elle peut pour empêcher les autruches de sortir leur tête du sable. Pas d’amalgame ! Ce n’est pas du terrorisme : seulement des actes de « déséquilibrés » ; seulement des actes « isolés ». Vite, une nouvelle « loi » pour garantir notre « sécurité ».

    Après chaque attentat l’oligarchie se prétend « en guerre » mais curieusement elle interdit de désigner les protagonistes et l’enjeu du conflit : sans doute pour ne pas effrayer l’électorat autruche ?

    On prie les autruches européennes de se préoccuper du réchauffement climatique mais pas du changement de civilisation qui s’annonce.

    Comme leurs grands-parents des années 1930, les autruches européennes ne voient pas qu’on les dirige vers une conflagration d’un nouveau genre, mais sans préparation. Car la confrontation est avant tout culturelle et morale, entre une Europe en dormition et le reste du monde en plein réveil : une confrontation qui risque donc de mal se terminer pour les autruches !

    Celui qui ignore les leçons de l’histoire se condamne à la revivre, dit-on.

    Il serait temps que les autruches européennes réapprennent à lire leur propre histoire….

    Michel Geoffroy
    7/01/2016

    Notes :

    1. The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order.
    2. Car par exemple le Moyen Age a bien été une période de confrontation civilisationnelle, notamment avec l’Islam.
    3. Tweet de Najat Vallaud-Belkacem le 9 septembre 2015.
    4. Notamment L’Essence du politique, Sirey 1965.
    5. Et aux Etats-Unis les WASP, c’est-à-dire les Anglo-Saxons protestants et de race blanche.
    6. On dit « armée de métier » en novlangue.

    Note de la rédaction : Voir : http://www.20minutes.fr/economie/1114151-20130307-20130307-apres-pigeons-autruches-donnent-voix

  • Mais quel est le problème des « migrants » envers les femmes blanches?

    Toute l’Europe parle et s’effraie –à raison- de l’ignoble chasse à la blanche qui s’est déroulée à Cologne dans la nuit de la Saint-Sylvestre. Si l’ampleur de cette chasse est inégalée, il faut noter qu’elle ne fut pas la seule. Bien d’autres cas de harcèlements ou d’agressions sexuelles ont été relevés en Allemagne (Stuttgart, Munich, Hambourg et Berlin notamment), en Suisse ou en Finlande lors de cette même nuit.

    Et nous ne parlons que du nouvel an… N’oublions pas les milliers de cas que l’on recense dans tous les pays d’Europe depuis l’arrivée massive de ceux qu’on appelle bien pudiquement « migrants » ! Chaque jour, en Norvège, en Suède ou en France, des femmes se font agresser, brutaliser ou violer dans l’indifférence quasi totale des pouvoirs publics et des médias qui font tout pour étouffer ces affaires afin d’éviter les « amalgames ». Cette fois, c’en est trop et le système ne peut plus cacher l’évidence. Certains tomberont de haut. Tant mieux.

    Qui sont les coupables ? Des Norvégiens ? Des Suédois ? Des Français ? Non, des « migrants » ou, devrais-je dire, la vague la plus récente d’immigration extra-européenne sur notre sol. A Cologne, les coupables ont de suite été identifiés comme « d'apparence arabe ou nord-africaine » mais on précise maintenant que la plus grosse partie d’entre eux étaitdes Syriens. A Zurich, ce sont des « hommes à la peau sombre » qui ont œuvré tandis qu’en Finlande, on parle d’Irakiens…

    Les précédentes vagues d’immigration ont déjà contribué et continuent à contribuer grandement à l’insécurité de nos femmes. Les Européennes n’ont pas attendu ces derniers mois pour vivre dans la peur. Rappelez-vous de ce rapport de la police d’Oslo de 2011 qui démontrait que 100% des viols commis entre 2005 et 2010 avaient comme coupables des étrangers. Rappelez-vous des tournantes dans les cités qui ont défrayé la chronique il y a quelques années. On pourrait multiplier les exemples… Qui est en cause ? Les Européens ou les non-Européens ? Les races existent-elles, oui ou non ? Vous répondrez à ces questions par vous-mêmes en considérant toutefois que plusieurs pays (comme laNorvège ou la Belgique) croient bon de donner des cours de respect de la femme aux clandestins fraîchement débarqués. Ceux-ci y apprennent que violer est interdit et que porter une jupe ne veut pas dire : « je suis une prostituée »…

    Les « migrants », c’est un fait, sont en très grande majorité des hommes. Des hommes jeunes faut-il préciser. Ils arrivent en Europe sans familles et sans femmes. Voilà qui facilite déjà la chasse à la Blanche : ne pas être vu/contrôlé par sa (ou ses) femme(s), ses sœurs, sa mère, sa famille, sa communauté. L’Europe, c’est la sortie entre mecs ! Plus de contrôle social, rien. La liberté, la belle vie ! L’image de l’Occident où tout est permis ! Jouir sans entraves ! Finies les soi-disant traditions et tout le toutim, le migrant est venu ici profiter de la licence et il s’affranchit vite des anciens interdits. En témoigne parfaitement la consommation d’alcool qui est la sienne et qui a été fort remarquée à Cologne… Est-il musulman? Oui et non, comme nos racailles de cité quoi… A la mosquée le vendredi et aux putes le samedi. Son modèle ? Ces princes saoudiens du genre Majed ben Abdoullah ben Abdoulaziz Al-Saoud. Celui-ci mène « une vie complètement trash, à mille lieux des traditions islamiques saoudiennes particulièrement puritaines : il passerait en effet la plupart de son temps à se saouler et sniffer de la cocaïne, entouré de prostituées». Complètement dépravé, sa grandeur a surtout été récemment inquiétée par les autorités de Californie pour « des actes sadiques sur ses employées féminines. » Comment justifie-t-il son comportement ? «Je suis un prince et je fais ce que je veux ! ». Vous l’aurez compris, le « migrant », c’est un peu la version pauvre d’un prince saoudien…

    Pour le clandestin, l’équation est simple : Europe = terrain de jeu. Un policier allemand l’annonce clairement: lors de la nuit du nouvel an, les migrants « voulaient surtout commettre des agressions sexuelles ou, pour le dire de leur point de vue, s'amuser sexuellement ». Abu Osman, qui prend des cours de respect de la femme en Norvège, le dit lui-même : « les hommes sont faibles » et il est difficile de se contrôler. Le psychologue Per Isdal confirme que "de nombreux réfugiés viennent de cultures où il n'y a pas d'égalité hommes-femmes et où les femmes sont les propriétés des hommes." Horreur ! Ces « migrants » ne seraient-ils pas comme nous ?

    En plus de dénigrer la femme, notre migrant est prisonnier du monde qu’il s’est créé. Pour lui, les Blanches sont des filles faciles. Elles se couvrent peu (seules les prostituées font ça dans son pays) et sont toutes des salopes, il l’a vu dans les multiples pornos qu’il a regardés sur son Iphone ! En plus, la Blanche, c’est tout à la fois un rêve d’élévation, une quête, une prise de guerre mais surtout une envie de salir et de se venger de ces Européens riches et jouisseurs qui ont asservi le monde et sont les alliés du grand méchant Satan américain ! On l’a incité à venir ici… il ne s’est pas fait prier ! Il veut venir en profiter lui aussi de ces créatures intrigantes qui vivent dans des pays où on ne risque pas grand-chose à les importuner. C’est gagnant-gagnant ! Y a qu’à se servir ! La police est impuissante et débordée… En plus, le système en place fait de lui, le clandestin, une victime qui peut tout se permettre sur un sol qui n’est pas le sien… Pourquoi bien se comporter ? C’est le monde libéral du 0 barrières qui s’ouvre à lui ! Il peut insulter, salir, détruire, violer, qui l’arrêtera ? Serait-ce ces Européens qu’il considérait (à raison ?) comme sans couilles mais qui se réveillent peu à peu maintenant qu’il s’en prend de manière si flagrante à ses femmes et à ses filles ?

    Rüdiger / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2016/01/09/mais-quel-est-le-probleme-des-migrants-envers-les-femmes-bla-5742095.html

  • Agressions de masse. Que se serait-il passé hors la présence de la dissidence européenne ?

    Si les sites parallèles d’information n’existaient pas, jamais les médias européens n’auraient dit un mot – fût-il aseptisé et passé au crible du laser « vivrensembliste » – au sujet des agressions de femmes dans de nombreuses villes d’Europe. Nous pouvons être persuadés de cela sans argumenter davantage, puisque nous sommes désormais rompus au décryptage du mensonge journalistique planifié. Rien n’aurait filtré tandis que des centaines – voire des milliers – d’Européens furent les témoins de scènes inédites dans nos sociétés. Peut être, « au mieux », nous aurait-on parlé du bout des lèvres de quelques débordements inhérents aux assemblées de jours de fête.
    Cette situation doit nous conduire à diffuser plus que jamais et à relayer inlassablement les informations dont nous disposons. Certes, ces mots s’apparentent à prêcher ici auprès de convaincus. Il faut toutefois se persuader, à la vue des événements récents, que le pouvoir politico-médiatique serait prêt à occulter des agressions conjuguées à l’échelle de notre continent. Rien de moins. Ce qui nous renseigne sur une autre échelle : celle de la volonté instruite de priver les citoyens du droit à vivre libres.

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  • Finlande : Le groupe d'extrême droite «Les Soldats d'Odin» inquiète le gouvernement

    Des groupes d'autodéfense d'extrême droite ont fait leur apparition ces derniers mois dans plusieurs villes de Finlande où ils affirment patrouiller pour protéger la population de ce qu'ils nomment «des intrus islamiques», s'est inquiété jeudi le gouvernement finlandais. 
    «Organiser des patrouilles de rue relève d'un comportement extrémiste. Cela ne permet pas d'augmenter la sécurité» de la population, a déclaré le ministre finlandais de l'Intérieur Petteri Orpo à la télévision YLE. Ces milices «n'ont pas le droit d'utiliser la force», a-t-il souligné. 
    Les «Soldats d'Odin» 
    Des groupes d'hommes non armés, qui se revendiquent pour la plupart «Soldats d'Odin», le dieu de la guerre dans la mythologie nordique, ont été vus ces cinq derniers mois dans différentes villes autour de centres d'accueils pour immigrants qui ont récemment ouvert. Certains d'entre eux figurent sur des photos publiées dans les médias, portant des vestes noires et des casquettes estampillées «S.O.O» pour «Soldats d'Odin». 
    Selon la police, certains membres de ces groupes ont des liens avec les mouvements d'extrême droite, dont des groupes néonazis. «Attaquer ne fait pas partie de nos principes. C'est seulement de la défense. Et tout le monde a le droit de se défendre lorsqu'il est attaqué. Nous nous défendons et nous appelons la police», ont assuré trois membres d'une patrouille de la ville de Joensuu dans un récent entretien au journal local Karjalan Heili. Ils ont revendiqué 20 membres à Joensuu et jusqu'à 500 dans le pays. 
    Sur son site internet, le groupe dénonce «les intrus islamiques» qui, selon lui, augmentent l'insécurité en Finlande, appelant «les patriotes et ceux qui critiquent l'immigration» à le rejoindre. En 2015, la Finlande, pays de 5,4 millions d'habitants, a accueilli plus de 32.000 demandeurs d'asile, soit 10 fois plus qu'en 2014. Elle se place proportionnellement au quatrième rang des pays d'accueil d'immigrants en Europe.

  • La guerre civile ethnique est-elle évitable ? Probablement pas – par Guillaume Faye

    FRANCE (NOVOpress avec Guillaume Faye)

    La guerre civile ethnique, comme un serpenteau de vipère qui brise la coquille de son œuf, n’en est qu’à ses très modestes débuts. « Nous sommes en guerre » aiment à rabâcher certains politiciens et journalistes. Ils entendent par là, après les attentats de janvier et de novembre : en guerre contre Daesh et contre une poignée d’islamistes fanatiques. Non, c’est bien plus grave ; il s’agit, sur le territoire français, d’un affrontement ethnique qui commence entre populations extra-européennes sous la bannière de l’islam et la nation française. (1) Les « attentats » et tentatives déjouées ne sont que la partie émergée de l’iceberg. La responsabilité de cette guerre civile ethnique dont les flammèches sont allumées incombera à une classe politique et intello-médiatique et à un appareil d’État qui, de manière criminelle, ont laissé depuis quarante ans se déverser une immigration invasive de peuplement inassimilable. Qui sème le vent récolte la tempête.

    Événements d’Ajaccio : laboratoire du futur

    Événement très symbolique et défi provocateur : quelques jours après la victoire aux élections régionales des nationalistes et indépendantistes en Corse, de jeunes Maghrébins passent pour la première fois à l’action violente. Ils allument des incendies dans une « cité » aux portes d’Ajaccio et y attirent les pompiers dans un guet-apens, les agressent et en blessent gravement plusieurs. Ils les traitent de « sales Corses ! » (Les médias nationaux ont censuré ce dernier point). Le lendemain, des centaines de manifestants corses investissent la cité, criant des slogans comme « Arabi, fora ! » (Arabes, dehors), dévastent un restaurant hallal et commencent à saccager une salle de prière musulmane dont ils brûlent plusieurs Corans, en guise de représailles. Jusqu’à présent, les « autochtones » faisaient le dos rond, se calfeutraient chez eux ou déménageaient. Ce scénario action/réaction, agression/représailles, critère sociologique d’un déclencheur de guerre civile, est le premier du genre en France et il fera date.

    Tout d’abord, c’est la première fois que les « jeunes » des cités de Corse tendent un guet-apens aux pompiers – symboles, comme la police, des autorités françaises détestées – pratique pourtant courante sur le continent où 1 600 pompiers (!) ont été agressés en 2015. C’est aussi la première fois en France qu’on assiste à des représailles des populations de souche exaspérées, tant par le comportement des jeunes musulmans que par le laxisme d’un État qui ne les protège pas.

    Et c’est là le marqueur de toute guerre civile : quand une partie de la population, se sentant abandonnée par l’État, s’y substitue, récuse son monopole de la force publique, se fait justice elle-même et assure sa défense, le désordre de la bellum civile est initialisé. En sociologie politique, le signal très concret du passage de l’émeute classique à la guerre civile est le fait que l’affrontement n’a plus lieu entre une population émeutière A et les forces de l’ordre, mais entre une population A et une population B, « par-dessus » les forces de l’ordre. L’État est désapproprié de sa fonction de pacification.

    Dans l’émission C dans l’Air (France 5), un des intellectuels invités se félicitait naïvement de ce qu’il n’y ait « pas de représailles, pas de ratonnades » après, disait-il « tout ce qui s’est passé ». Il mettait ça sur le compte (« pas d’amalgame ! ») d’une sublime retenue, d’une haute moralité des Français. Eh, bien, ça vient de changer, et cela peut faire tache d’huile.

    L’installation de la guérilla

    Les attentats et attaques militaires coordonnées et planifiées (par Daesh ou d’autres) des djihadistes ne sont donc que la partie émergée de l’iceberg. En réalité, une fraction notable de la jeunesse arabo-africaine qui se place – ethniquement – sous la bannière de l’islam, mène des actions multiformes de guérilla, de harcèlements, qui, bien que souvent liées à une criminalité endémique, vont bien au-delà.

    À Valence, le 1er janvier, un certain Raouf El Ayeb, inconnu de la police, a lancé sa voiture contre des militaires gardant une mosquée – ces dernières étant pourtant peu menacées… Un des soldats a été blessé et l’agresseur touché par les tirs. Fin décembre, au Louvre, un scénario semblable s’était produit, dissimulé par les médias : un automobiliste de même origine a tenté d’écraser les militaires qui gardaient l’entrée de la Cour carrée du Louvre.

    10v500 militaires (!) sont déployés en patrouilles et gardes statiques dans le cadre de l’opération Sentinelle – avec un coût considérable – pour prévenir les attaques de qui l’on sait. Comme l’« état d’urgence », cette mobilisation est inscrite dans la durée. Jamais, dans toute l’histoire moderne de la France, on n’a vu l’armée patrouiller en permanence dans les rues. Si ce n’est pas le signe d’une guerre civile qui commence, on se demande bien ce que c’est. (2) En 2015, on a dénombré 200 agressions contre ces militaires de l’opération Sentinelle dont les auteurs sont tous de même origine. Impulsives ou calculées, ces agressions, dont les auteurs savent qu’elles resteront largement impunies, relèvent d’une volonté d’en découdre, d’amorcer une guérilla endémique.

    Les voitures incendiées font partie de cette pulsion de guérilla urbaine ethnique qui vise à intimider, à apeurer la population de souche. M. Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, s’est félicité que « seulement » 804 incendies d’automobiles aient été à déplorer pendant la nuit de la Saint Sylvestre. Mais c’est uniquement à cause de la présence massive de 110 000 (!) policiers et gendarmes déployés cette nuit-là. En revanche, pour la première fois, des voitures ont été incendiées dans le sanctuaire du XVIe nord de Paris, lieu symbolique où réside une bonne partie de l’oligarchie. Le fait a été soigneusement masqué, les carcasses calcinées promptement enlevées au petit matin, les médias priés de se taire. Les habitants du quartier, parlant sur les réseaux sociaux, ont parfaitement repéré l’origine des incendiaires…

    Et puis il y a aussi l’innombrable et quotidienne litanie des exactions et agressions qui pourrissent la vie des Français, dont les auteurs sont toujours les mêmes. La corrélation entre criminalité crapuleuse et subversion islamique est partout attestée. Récemment, par exemple, à Millau, l’alimentation électrique de l’hôpital a été sabotée ; les auteurs obéissaient à la logique du « micro-terrorisme ». Beaucoup d’exactions, classées dans la rubrique des faits divers, relèvent en réalité de cette guérilla de harcèlement permanente, dont la nature profonde est ethnique. Bien entendu, pour l’idéologie dominante, une telle analyse est scandaleuse et abominable. La vérité est presque toujours scandaleuse.

    Les collabos s’organisent

    L’État français, par la bouche de M. Valls, a décidé de traiter les contre-manifestants corses de « racistes et xénophobes ». Ils se défendent, donc ils sont racistes, ce sont eux les agresseurs. Tous les médias officiels ont suivi. Néanmoins, Natacha Polony remarque : « On explique à l’opinion que le drame, c’est le racisme, l’islamophobie. C’est ça, l’info principale. Il ne faudrait surtout pas affronter le véritable problème, la constitution de ghettos dans lesquels des jeunes abêtis par l’inculture et l’absence de perspective haïssent la société qui les nourrit ». (Le Figaro, 04/01/2016).

    Le mouvement allemand PEGIDA qui proteste « contre l’islamisation de l’Occident », uniquement par des manifestations pacifiques, est traité de « xénophobe » par Le Figaro sous la plume de son correspondant à Berlin, Nicolas Barotte (2– 3/01/2015). Le ver est dans le fruit. Les autres, les envahisseurs, les agresseurs, les terroristes musulmans ne sont ni racistes ni xénophobes, bien entendu… La nuit de la Saint-Sylvestre, dans la gare de Cologne, mais ailleurs aussi en Allemagne, des centaines d’individus « de type moyen-oriental et maghrébin » selon les témoins interrogés par la presse allemande citée par Le Figaro (06/01/2016) se sont livrés à des agressions en groupe, de nature à la fois crapuleuse et sexuelle, contre des cibles principalement féminines. Absente, la police n’a arrêté personne.

    Éric Zemmour a été condamné le 17 décembre à 3 000 € d’amende pour « provocation à la haine envers les musulmans » pour avoir déclaré au Corriere della Sera en octobre 2014 : « cette situation de peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile ». L’historien Georges Bensoussan qui a dit à peu près la même chose, affronte de graves ennuis. Les imams des mosquées salafistes qui prêchent le djihad contre les Français, les innombrables blogueurs qui en appellent aux agressions armées en France « au nom de l’islam », qui déversent des tombereaux d’injures contre les juifs et les chrétiens ne sont jamais poursuivis ni jamais traités de « racistes » ou de « xénophobes ». Situation hallucinante. L’État français, avec une subtile lâcheté, choisit le camp de la collaboration. Remarquez, ce n’est pas une nouveauté, mais plutôt une répétition.

    Il est peut-être trop tard

    Les rappeurs à succès, aussi nuls que vindicatifs, qui ne sont jamais poursuivis pour haine raciale (seuls les Français de souche sont supposés atteints du virus raciste) déversent des appels à la guerre civile ethnique qui sont écoutés dans toutes les banlieues en parallèle avec les appels islamiques au meurtre sur Internet.

    • Salif : « Poitiers brûle et cette fois-ci, pas de Charles Martel. On vous élimine puisque c’est trop tard. La France pète, j’espère que t’as capté le concept ».
    • Ministère Amer : « J’aimerais voir brûler Paname au napalm sous les flammes, façon Vietnam… J’ai envie de dégainer sur des faces de craie » (3)
    • Monsieur R : « La France est une garce, n’oublie pas de la baiser jusqu’à l’épuiser, comme une salope il faut la traiter, mec ».
    • Booba : « Quand j’vois la France les jambes écartées, j’l’encule sans huile ».
    Parlant des banlieues qui boivent ces charmants propos, Alain Finkielkraut nous explique : « pour éviter la guerre civile, il revient à l’État de reconquérir ces territoires ». C’est trop tard, mon cher : car même si l’État voulait (et pouvait) les reconquérir, ce ne pourrait être qu’au prix… de la guerre civile elle-même. Assez d’angélisme. Il est trop tard.

    La logique de la soumission

    À Lens et dans le sud-est de la France – mais aussi chez nos voisins belges –, des messes de Noël ont été protégées par ce qu’il fait bien appeler des milices musulmanes. Comme si la police et l’armée française n’étaient pas suffisantes. Ce fait est extrêmement grave et humiliant. Il s’agit, bien entendu d’une ruse islamique (takiya) d’envahisseur : on vous protège à condition que vous vous soumettiez. Robert Ménard, maire de Béziers, a révélé que certains de ces « protecteurs » étaient en fait des islamistes radicaux repérés. C’est le retour de la « dhimmitude » médiévale. Protection moyennant soumission des juifs et chrétiens.
    Ils cherchent à nous inspirer une « reconnaissance vassale » selon l’expression de G–W. Goldnadel. Les médias abrutis s’extasient : qu’ils sont gentils, ces musulmans, de nous protéger contre leurs coreligionnaires extrémistes ! M. Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, a félicité les milices musulmanes ! Imaginons des groupes d’autodéfense catholiques : ils seraient promptement matraqués et incarcérés, pire que les « veilleurs » proches de la Manif pour tous…

    Conclusion réaliste

    Mais l’avenir n’est inscrit nulle part. La probabilité d’une guerre civile ethnique en France – et chez nos voisins, je pense notamment à la Belgique – augmente au fil des ans. Si elle a lieu, elle redistribuera les cartes, toutes les cartes. De manière inimaginable. Et la « révolution de l’économie numérique » passera au second plan. On évoque souvent le risque d’une nouvelle crise économique internationale liée à un système financier mondialisé qui dérape de nouveau, notamment par les mécanismes d’endettement privés et souverains. Fort bien. Mais ce ne serait qu’un petit orage face au cyclone – aux répercussions mondiales – qui se prépare si la France et une partie de l’Europe de l’Ouest s’embrasent dans la guerre civile.

    1. Les agresseurs se prétendant évidemment victimes et agressés.
    2. D’ailleurs, il n’y a pas de patrouilles dans les banlieues, en général zones de non-droit, évacuées par l’État…
    3. Autrement dit : « j’aimerais descendre des Blancs à l’arme à feu ». Ces paroles ont été chantées avant les attentats de 2015, où les souhaits du rappeur ont été exaucés.

    http://fr.novopress.info/196797/guerre-civile-ethnique-evitable-probablement-pas-guillaume-faye/#more-196797

  • « Echanges entre militaires » : les révélations de Seymour Hersh sur la Syrie (Deuxième partie).

    Deuxième partie

    Implication de la Chine, alliée de Assad : quel soutien apportera-t-elle en hommes et en fonds ? Quelle sera l’exacte position d’Erdogan ?

    Seymour Hersh, célèbre journaliste américain.

    La campagne de bombardements de Poutine a déclenché une série d’articles antirusses dans la presse américaine. Le 25 octobre, le New York Times a rapporté, citant l’administration Obama, que des sous-marins et des navires espions russes opéraient de manière agressive à proximité des câbles sous-marins qui assurent le transfert de la majorité du trafic Internet mondial – bien que, selon l’article qu’il fallait lire jusqu’au bout, le journaliste reconnaissait qu’il n’y avait « aucune preuve à cette heure » d’une tentative russe d’interférer avec ce trafic. Dix jours plus tôt, le Times publiait un résumé des intrusions de la Russie dans ses anciennes républiques soviétiques satellites, et décrivait le bombardement de la Syrie comme l’incarnation, « dans une certaine mesure, d’un retour aux ambitions militaires de la période soviétique ». Le reportage ne mentionnait pas que c’est à l’invitation de l’administration d’Assad que la Russie intervenait, ni que les Etats-Unis bombardaient eux-mêmes en territoire syrien depuis septembre de l’année précédente, sans l’accord de la Syrie. Un éditorial du mois d’octobre, dans le même journal, signé de Michael Mac Faul, ambassadeur américain en Russie de 2012 à 2014, déclarait que la campagne aérienne russe visait « tout le monde à l’exception de l’EI ». Les histoires antirusses ne se calmèrent pas après le désastre de l’A320 Metrojet abattu, revendiqué par l’EI. Très peu au sein du gouvernement américain et des médias se demandèrent pourquoi l’EI viserait un avion de ligne russe transportant 224 passagers et son équipage, si l’armée de l’air russe n’attaquait que les rebelles syriens « modérés ».

    Et pendant ce temps, les sanctions économiques sont toujours en vigueur, pour ce qu’un grand nombre d’Américains considèrent être les crimes de guerre de Poutine en Ukraine, tout comme le sont les sanctions du Trésor américain contre la Syrie et contre ces Américains qui font des affaires avec la Syrie. Le New York Times, dans un reportage de fin novembre sur les sanctions, a remis au goût du jour une insinuation ancienne et sans fondements, qui affirme que les actions du Trésor « mettent en relief un argument que l’Administration n’a cessé d’avancer à propos de M. Assad alors que le Trésor cherche à faire pression sur la Russie pour qu’elle cesse son soutien : que bien qu’il professe être en guerre contre les terroristes islamistes, il entretient une relation symbiotique avec l’EI qui lui a permis de prospérer alors qu’il se cramponne au pouvoir ».

    ***

    Les quatre piliers fondamentaux de la politique d’Obama en Syrie restent intacts à cette heure : l’insistance sur le fait qu’Assad doit partir ; qu’aucune coalition avec la Russie n’est possible contre l’EI ; que la Turquie est un allié fiable dans la guerre contre le terrorisme ; et qu’il y a vraiment des forces d’opposition modérées significatives que les Etats-Unis doivent soutenir. Les attaques de Paris le 13 novembre ont fait 130 morts mais n’ont pas changé la ligne de conduite officielle de la Maison Blanche, bien que de nombreux leaders européens, y compris François Hollande, aient soutenu l’idée d’une plus grande coopération avec la Russie, et se soient mis d’accord pour mieux coordonner leurs actions avec son armée de l’air ; il y a eu aussi des discussions sur les modalités du retrait d’Assad : elles pourraient être plus flexibles. Le 24 novembre, Hollande s’est envolé pour Washington afin d’y discuter de la façon dont la France et les USA pouvaient collaborer plus étroitement dans leur combat contre l’EI. Lors d’une conférence de presse conjointe à la Maison Blanche, Obama a déclaré que Hollande et lui-même s’étaient mis d’accord sur le fait que les frappes russes contre l’opposition modérée ne faisaient que renforcer le régime d’Assad, dont la brutalité était à l’origine de la montée de l’EI. Hollande n’est pas allé aussi loin, mais il a déclaré que le processus diplomatique issu à Vienne conduirait « au départ d’Assad… un gouvernement d’unité est nécessaire ». La conférence de presse négligea l’impasse entre les deux hommes concernant Erdogan. Obama défendit le droit de la Turquie à défendre ses frontières, tandis que Hollande déclara que c’était « une question d’urgence » pour la Turquie de prendre des mesures contre les terroristes. Le conseiller du JCS m’a dit que l’un des principaux buts de Hollande lors de son voyage à Washington était de persuader Obama de rejoindre l’UE dans une déclaration de guerre commune contre l’EI. Obama a répondu non. Les Européens ne se sont pas regroupés au sein de l’OTAN, dont la Turquie fait partie, pour une telle déclaration. « C’est la Turquie le problème », m’a confié le conseiller du JCS.

    Assad, naturellement, n’accepte pas qu’un groupe de dirigeants étrangers veuillent décider de son avenir. Imad Moustapha, actuel ambassadeur de Syrie en Chine, était le doyen de la faculté des sciences de l’Université de Damas, et un proche collaborateur d’Assad, lorsqu’il fut nommé en 2004 ambassadeur de Syrie à Washington, poste qu’il occupa pendant 7 ans. Moustapha est connu pour être resté proche d’Assad, et il est digne de confiance pour refléter ses pensées. Il m’a raconté que pour Assad, renoncer au pouvoir signifierait capituler au profit des « groupes terroristes armés », et que des ministres dans un gouvernement d’Unité nationale – tel que celui proposé par les Européens – seraient considérés [par le peuple syrien] comme les otages des puissances étrangères qui les auraient nommés. Ces forces pourraient rappeler au nouveau président « qu’il est facilement remplaçable, comme son prédécesseur… Assad a une dette envers son peuple : il ne peut quitter son poste parce que les ennemis historiques de la Syrie exigent son départ ».

    ***

    Moustapha a aussi impliqué la Chine, un allié d’Assad, qui a promis plus de 30 milliards de dollars pour la reconstruction de la Syrie après la guerre. La Chine aussi s’inquiète de l’EI. Il m’a expliqué que « La Chine apprécie la situation selon trois points de vue » : le droit international et la légitimité, le positionnement global de sa stratégie, et les activités des djihadistes Ouighours de la province extrême-orientale du Xinjiang. Le Xinjiang est frontalier avec 8 nations – la Mongolie, la Russie, le Kazakhstan, le Kyrgyzstan, le Tajikistan, l’Afghanistan, le Pakistan et l’Inde – et, selon le point de vue chinois, ils servent de porte d’entrée au terrorisme en provenance du monde entier et au sein même du pays. De nombreux combattants ouighours actuellement en Syrie sont connus pour être des membres du Mouvement islamique de l’est du Turkestan – une organisation séparatiste souvent violente qui cherche à établir un Etat islamique ouighour dans le Xinjiang. « Le fait qu’ils aient été aidés par les services secrets turcs pour se rendre en Syrie depuis la Chine en passant par la Turquie a été à la source de tensions énormes entre services secrets chinois et turcs » selon Moustapha. « La Chine est inquiète du soutien de la Turquie envers les combattants ouighours en Syrie, qui pourrait très bien s’étendre au Xinjkiang. Nous fournissons déjà des informations concernant ces terroristes et les routes qu’ils empruntent pour rejoindre la Syrie aux services secrets chinois. »

    Les inquiétudes de Moustapha ont été répercutées par un analyste des questions de politique étrangère à Washington, qui a suivi de près le transit des djihadistes à travers la Turquie vers la Syrie. L’analyste, dont les points de vue sont recherchés de nombreux hauts fonctionnaires du gouvernement, m’a confié qu’ « Erdogan a transporté des Ouighours vers la Syrie par des moyens de transport spéciaux tandis que son gouvernement s’agitait en faveur de leur combat en Chine. Les terroristes musulmans ouighours et birmans qui s’échappent par la Thaïlande se procurent d’une manière ou d’une autre des passeports turcs puis sont acheminés vers la Turquie d’où ils transitent vers la Syrie ». Il a ajouté qu’il existait ce qui ressemble à une autre « ratline » [NdT : route secrète] qui acheminait des Ouighours – les estimations vont de quelques centaines à quelques milliers – depuis la Chine via le Kazakhstan pour un éventuel transit par la Turquie vers le territoire de l’EI en Syrie. Il m’a confié que « Le Renseignement américain n’est pas bien informé sur ces activités parce que les infiltrés qui ne sont pas satisfaits de la politique [américaine] ne communiquent pas là-dessus avec eux ». Il a ajouté qu’ « il n’était pas certain que les officiels responsables de la politique syrienne au Département d’Etat et à la Maison Blanche obtenaient ces informations ». Le journal IHS-Jane’s Defence Weekly a estimé en octobre qu’au moins 5000 futurs combattants ouighours étaient arrivés en Turquie depuis 2013, dont peut-être 2000 avaient fait mouvement vers la Syrie. Moustapha a déclaré qu’il détenait des informations selon lesquelles « au moins 860 combattants ouighours se trouveraient en Syrie ».

    Les inquiétudes croissantes de la Chine sur la question des Ouighours et ses liens avec la Syrie et l’EI sont un sujet d’étude constant de Christina Lin, une universitaire qui s’est intéressée aux questions chinoises il y a 10 ans alors qu’elle était en poste au Pentagone sous la direction de Donald Rumsfeld : « J’ai grandi à Taïwan, et je suis venue au Pentagone comme experte de la Chine. J’avais l’habitude de démoniser les Chinois en les traitant d’idéologues, et ils sont loin d’être parfaits. Mais au fil des années, alors que je les vois s’ouvrir et évoluer, j’ai commencé à changer de perspective. Je vois désormais la Chine comme un partenaire potentiel pour différents enjeux globaux, particulièrement au Moyen-Orient. Il y a beaucoup d’endroits – la Syrie en est un – où les Etats-Unis et la Chine doivent coopérer en matière de sécurité régionale et de contre-terrorisme. Il y a quelques semaines, la Chine et l’Inde, deux ennemis issus de la Guerre froide qui se haïssent plus que la Chine et les Etats-Unis eux-mêmes, ont mené une série d’exercices conjoints de contre-terrorisme. Et aujourd’hui la Chine et la Russie souhaitent tous les deux coopérer en matière de terrorisme avec les Etats-Unis ». La Chine voit les choses de la façon suivante selon Lin : les militants ouighours qui se sont rendus en Syrie sont entraînés par l’EI aux techniques de survie qui leur permettront de retourner en Chine lors de voyages secrets, afin de perpétrer des actes terroristes là-bas. Lin a écrit dans un article paru en septembre : « Si Assad échoue, les combattants djihadistes de la Tchétchènie russe, du Xinjiang chinois et du Cachemire indien tourneront leurs yeux vers leurs fronts respectifs pour continuer le djihad, soutenus par une nouvelle base opérationnelle en Syrie, bien financée et au cœur du Moyen-Orient. »

    ***

    Le général Dempsey et ses collègues du JCS ont gardé leur désapprobation en dehors des circuits bureaucratiques, et ont survécu à leur poste. Ce ne fut pas le cas du général Michael Flynn. Patrick Lang, un colonel de l’US Army à la retraite qui a servi presque 10 ans en tant qu’officier en chef du Renseignement civil au Moyen-Orient pour le compte de la DIA, a dit : « Flynn a subi les foudres de la Maison Blanche en insistant sur la nécessité de dire la vérité sur la Syrie. Il a pensé que la vérité était la meilleure chose et ils l’ont débarqué. Il ne voulait pas se taire. Flynn m’a dit que ses problèmes allaient bien au-delà de la Syrie. “Je secouais le cocotier à la DIA – et pas seulement en déplaçant les transats sur le pont du Titanic. Je prônais une réforme radicale. Je sentais que le commandement civil ne voulait pas en entendre parler. J’en ai souffert, mais je m’en suis accommodé” ». Dans un entretien récent accordé au Spiegel, Flynn a été direct à propos de l’arrivée de la Russie dans le conflit syrien : « Nous devons travailler de façon constructive avec la Russie. Que nous le voulions ou non, la Russie a pris la décision d’être présente et d’intervenir militairement. Ils sont bien là, et cela a complètement changé la donne. Et vous ne pouvez pas dire que la Russie est mal intentionnée, qu’ils doivent retourner chez eux ; cela ne se passera pas comme ça. Revenez sur terreez ! »

    Très peu au Congrès US partagent cette opinion. L’une des personalités qui fait exception se nomme Tulsi Gabbard, une démocrate de Hawaï, membre du « House Armed Services Committee » [Commission parlementaire des services armés] qui a effectué deux campagnes au Moyen-Orient en tant que major de la Garde nationale. Dans un entretien sur CNN en octobre elle a déclaré : « Les USA et la CIA devraient stopper cette guerre illégale et contre-productive qui vise à renverser le gouvernement syrien, et ils devraient rester concentrés sur le combat contre […] les groupes rebelles extrémistes. »

    « Mais est-ce que cela ne vous préoccupe pas que le régime d’Assad ait été brutal, tuant au moins 200.000 et peut-être 300.000 membres de son propre peuple ? » lui demanda le journaliste.

    Elle a répondu : « Les choses qu’on raconte sur Assad en ce moment sont les mêmes que ce qui a été dit de Kadhafi, les mêmes que ce qu’on a dit de Saddam Hussein, et viennent des mêmes personnes qui défendaient l’idée de […] renverser ces régimes […] si cela arrive en Syrie […] nous finirons dans une situation de souffrances bien plus grandes, de persécutions des minorités religieuses et chrétiennes bien plus atroces en Syrie, et notre ennemi en sortira largement renforcé. »

    « Donc ce que vous dites, c’est que l’implication militaire dans les airs de l’armée russe et au sol de l’armée iranienne – qu’en fait ils nous font une faveur ? »

    « Ils travaillent à défaire notre ennemi commun », a répondu Gabbard.

    Plus tard, Gabbard m’a confié que beaucoup de ses collègues au Congrès, tant Républicains que Démocrates, l’ont remerciée en privé de s’être exprimée publiquement. « Beaucoup de gens dans la population, et même au Congrès, ont besoin d’avoir des explications claires. Mais c’est difficile lorsqu’il y a autant de mensonges sur ce qui se passe. La vérité n’a pas éclaté. » C’est très inhabituel pour un politicien de mettre ainsi en cause la politique étrangère de son propre parti, enregistrée en direct. Pour quelqu’un « de l’intérieur », qui a accès aux renseignements les plus secrets, parler ouvertement et de façon critique peut interrompre brutalement votre carrière. Toute information dissidente peut se transmettre au travers d’une relation de confiance entre un journaliste et ceux qui le vivent de l’intérieur, mais cela se fait presque obligatoirement « sans signature ». Cependant, oui, la dissidence existe. Le commandant du JSOC n’a pas pu cacher sa satisfaction lorsque je lui ai demandé son point de vue sur notre politique en Syrie : « La solution en Syrie est sous notre nez. Notre menace principale est l’EI, et nous tous – les Etats-Unis, la Russie et la Chine – devons travailler ensemble. Bachar restera dans ses fonctions et, une fois le pays stabilisé, il y aura des élections. Il n’y a pas d’autre option. »

    Le fonctionnement du système indirect de communication avec Assad s’est interrompu avec la retraite de Dempsey en septembre dernier. Son remplaçant à la tête de l’état-major interarmes, le général Joseph Dunford, a prêté serment devant la Commission sénatoriale des forces armées en juillet dernier, deux mois avant de prendre ses fonctions. « Si vous voulez parler d’une nation qui pourrait constituer une menace existentielle pour les Etats-Unis, je désignerais la Russie. Si vous observez son comportement, il est rien moins qu’alarmant. » En octobre, en tant que chef du JCS, Dunford a condamné les efforts russes pour bombarder [les djihadistes]. Il a déclaré à cette même commission que la Russie « ne combat pas l’EI », que l’Amérique doit « travailler avec ses partenaires turcs pour sécuriser la frontière nord de la Syrie » et que « nous devons faire tout ce que nous pouvons pour aider les forces d’opposition syriennes viables – c’est-à-dire les « modérés » – à combattre les extrémistes ».

    Obama dispose maintenant d’un Pentagone beaucoup plus conciliant. Il n’y aura plus de contestation indirecte de la part du commandement militaire contre sa politique de dédain envers Assad et de soutien à Erdogan.Dempsey et ses associés sont déconcertés par l’entêtement d’Obama à défendre Erdogan, compte tenu du lourd dossier que la communauté américaine du Renseignement a accumulé contre lui – et des preuves qu’Obama, en privé, en accepte les conclusions. « Nous savons ce que vous faites avec les radicaux en Syrie », a déclaré le président au chef du Renseignement d’Erdogan lors d’une réunion tendue à la Maison Blanche (comme je l’ai rapporté dans le LRB [London Review of Books] le 17 avril 2014).

    Le JCS et la DIA ont constamment alerté Washington sur la menace que constituent les djihadistes en Syrie, et de leur soutien par la Turquie. Le message n’a jamais été entendu. Pourquoi ?

    Voir la première partie :
    « Echanges entre militaires : les révélations de Seymour Hersh sur la Syrie (Première partie).

    Seymour Hersh
    21/12/2015

    Titre original : Military to Military
    http://readersupportednews.org/opinion2/277-75/34216-focus-military-to-military

    Sources : London Review of Books, 12/2015 et Les-Crises.fr

    Traduction : BR pour le site Les-Crises.fr
    http://www.les-crises.fr/echanges-entre-militaires-par-seymour-hersh/

    Notes du traducteur :

    (1) Rappelons, comme l’ont indiqué les Américains, que al-Nosra est un pseudonyme pour Al-Qaïda en Syrie.
    (2) Rappelons que Robert Baer, ancien chef de région de la CIA pour le Moyen-Orient, a déclaré en 2014 : « Les Etats-Unis ont été incapables d’identifier le moindre groupe syrien dit “modéré” lorsque la guerre civile a débuté. »

    http://www.polemia.com/echanges-entre-militaires-les-revelations-de-seymour-hersh-sur-la-syrie-deuxieme-partie/