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l'emploi - Page 49

  • L’administration française, patron voyou

    Alors, ce code du travail, Macron va le simplifier, ou pas ? Réformera, réformera pas ? Au vu des dernières avancées – fort timides – et du dégonflement presque comique de la loi de moralinisation de la vie politique, on est déjà en droit de douter. Malgré tout, les parlementaires viennent de donner leur aval à la modification du droit du travail par ordonnance. Un nouveau chapitre législatif vient de s’ouvrir.

    Et concernant ce droit du travail, il y a de quoi faire, n’en déplaise à certains politiciens béats manifestement déconnectés du réel ainsi qu’aux instituts et autres émanations étatiques pour lesquels le principal obstacle au plein emploi ne serait pas, que nenni, dans cet épais ramassis de contraintes et de vexations furieuses (ben voyons).

    En pratique, l’évolution en poids, complexité et nombre d’articles de ce code et des procédures qui l’accompagnent est joliment corrélé à l’installation d’un chômage de masse dans le pays et d’un marché noir parfaitement assumé par une frange croissante de la population qui ne peut plus subvenir à ses besoins lorsqu’elle se contente de rester dans les clous. Comportement qu’on retrouve aussi bien du côté des employeurs que des employés : les premiers tendent à s’affranchir des déclarations et autres montagnes de cerfas qu’on leur impose, les seconds font progressivement tout pour favoriser sinon le black, au moins le troc et les renvois d’ascenseurs que l’administration fiscale, si elle pouvait les quantifier, n’hésiterait pas à taxer.

    Ce que la population générale subit et la façon dont elle réagit, les administrations publiques subissent aussi et, même si elles sont souvent les premières instigatrices de ces débordements législatifs compulsifs, les voilà qui réagissent parfois de la même façon… Ce qui donne des situations particulièrement croquignolesques.

    C’est ainsi qu’on découvre que l’URSSAF Bretagne vient d’être récemment condamnée à payer 150.000 euros à une ancienne salariée pour … non paiement d’heures supplémentaires, ainsi que pour un licenciement sans cause réelle ni sérieuse. Apparemment, ce sont 240 heures supplémentaires qui n’ont pas été payées parce que l’organisme – pourtant chargé de faire respecter aux entreprises des principes d’élaboration et de conservation des preuves de l’horaire de travail de leurs collaborateurs – a intentionnellement dissimulé les heures de travail de la plaignante.

    C’est aussi de la même façon qu’on découvre que la CARMI, Caisse Régionale de la Sécurité Sociale dans les Mines, est actuellement poursuivie pour avoir délivré 1117 contrats à durée déterminée à la même personne pour différents postes sur les 12 dernières années, couplés à des périodes de plusieurs semaines sans jours de repos et des enchaînements de postes sur plus de 12 heures d’affilée.

    Autrement dit, l’organisme « social », quasi ou para-public, se fend d’à peu-près tous les vices qu’un patron voyou ne pourrait espérer aligner sans se faire étriller par, justement, tous les organismes quasi ou para-publics que la France héberge généreusement et qui se chargeraient de bien lui faire comprendre le sens des réalités françaises et l’épaisseur de son code du travail.

    Je pourrais, assez facilement, multiplier sans mal les exemples de la sorte où telle administration territoriale exploite sans vergogne le petit personnel ou les agents contractuels virables ad nutum, tel organisme prétendument social fait dans l’esclavagisme plus ou moins camouflé derrière un salaire de misère et des conditions de travail insupportables, telle institution entretient les pires habitudes d’emploi au sein de ses équipes alors même que, officiellement, elle est chargée de faire respecter la loi et ce fameux code du travail sur lequel elle fait du trampoline les fesses à l’air…

    Mais ce n’est guère nécessaire, les deux exemples précédents suffisant largement à établir mon point : non seulement, les patrons voyous se trouvent aussi dans la fonction publique et assimilée, mais les pratiques de nos administrations n’ont, de ce point de vue, absolument rien à envier aux pires entreprises privées régulièrement dénoncées par une presse toujours aux aguets…

    D’ailleurs et de façon intéressante, là où cette presse n’hésite pas à se déchaîner lorsqu’un tel patron se fait attraper, elle reste bien plus sage et mesurée lorsqu’il s’agit d’institutions républicaines, réputées travailler pour le bien collectif, voire, soyons fous, pour ce vivrensemble qui fait vibrer tant de Français.

    Pourtant, ces institutions sont d’autant plus redevables à la population de leur exemplarité qu’elles tirent leurs budgets de cette dernière, de plus en plus mise à contribution. Elles devraient être d’autant plus irréprochables que ce sont ces mêmes entités qui viennent fourrer leur nez dans les affaires des Français pour leur infliger amendes, redressements voire peines de prison lorsque ces derniers n’ont pas respecté ces lois qu’elles piétinent si régulièrement et avec un cynisme qui frise la psychiatrie.

    Malgré cela et alors que ces exemples s’accumulent au fil du temps, la presse et ses journalistes affûtés comme du beurre chaud continuent de nous les peindre, régulièrement, comme les seules capables de ménager nos « biens communs », ce vivrensemble fameux et ces valeurs républicaines jamais écrites mais partout vantées.

    Plus grave : ce sont ces mêmes entités, ces mêmes administrations et leurs armées de bureaucrates qui seront chargées d’appliquer les « réformes » qu’entendent faire passer nos parlementaires.

    Finalement, le mécanisme est partout le même : à chaque fois, l’augmentation des lois et des contraintes, toutes censées améliorer la situation, finissent rapidement par l’empirer. Les codes, de plus en plus joufflus, sont alimentés par des politiciens de plus en plus déchaînés qui prétendent résoudre des problèmes que les adultes responsables résolvaient jadis très bien sans eux.

    Le code bancaire est devenu énorme ; jamais les banques n’ont aussi peu inspiré confiance aux déposants et jamais elles n’ont paru aussi fragiles. Le code immobilier est maintenant obèse et la France croule sous les SDF, les logements insalubres ; la pénurie de logement fait rage, les loyers flambent et devenir propriétaire semble chaque jour plus difficile.

    Les codes de l’urbanisme, de la sécurité sociale, du commerce, des assurances, de la consommation, de l’énergie ou de l’environnement ont tous considérablement augmenté, sans que ces augmentations puissent prétendre couvrir les problèmes posés au jour le jour. À croire que dans les années 50, 60 ou 70, lorsque la sialorrhée législative n’était pas généralisée, la France n’était qu’un pays de barbares où rien n’était régulé et où chacun pouvait, à tout moment, se faire détrousser en toute impunité, et que, depuis, seule nous a sauvé du pire la production continue et intensive de textes abscons dans l’un des près de soixante (!) codes disponibles dans ce pays d’indécrottables ronds-de-cuir.

    Or, jusqu’à présent et devant ce constat, la réaction globale fut dans le pire des cas d’en ajouter une couche en estimant que les problèmes observés étaient essentiellement dus à une trop grande timidité dans la production législative. Dans le meilleur des cas, ce fut la « simplification administrative », et le quinquennat hollandesque nous aura permis de mesurer ce qui se cachait réellement derrière… à savoir une nouvelle bordée de lois et une couche administrative supplémentaire. (Si vous trouvez que le meilleur des cas ressemble furieusement au pire, vous avez raison.)

    Les parlementaires veulent réformer le code du travail ? Fort bien. Mais vu ces exemples, vu l’historique des réformes et vu ceux qui devront appliquer ces réformes, ne placez pas vos espoirs trop haut.

    De toute façon, ce pays est foutu.

    Source

    http://www.voxnr.com/12815/ladministration-francaise-patron-voyou

  • États Généraux de l'Alimentation : une mystification de plus

    Finalement la petite minorité des fiançais qui ont appâté leur suffrage àMacron n'avaient aucune idée de ce que cela signifiait. D'abord le garçon semblait bien ne posséder aucun programme. Avançant, à la godille et aux sondages et, dans aucun domaine - peut-être la Banque - ne disposant de la moindre compétence autre que les extraordinaires appuis dont il a bénéficié tout au long de ce que l'on peut tout de même appeler sa carrière.

    À moins que l'on ne fasse référence au copié-collé des 316 injonctions/propositions figurant dès août 2007 dans les 334 pages du Rapport de la Commission pour la Libération de la Croissance Française commandé par Sarkozy. Autrement appelée Commission Attali et dont, miracle des miracles, le prodige Macron, connu, semble-t-il, du seul Attali, avait été bombardé rapporteur adjoint.

    Après deux mois de présence à la tête de l’État, les média ébahis découvrent des sondages en chute libre aussi bien à l’Élysée qu'à Matignon. Il aura fallu pour cela une multiplication effarante de fausses notes et de rodomontades étouffées par les média. «En même temps», de plus en plus de Français commencent à s'effrayer de ce que cache la confusion qui règne à tous les étages de cette administration, la place démesurée occupée dans l'idéologie du président par des personnages aussi contestables et contestés qu'Attali ou Paul Ricoeur, son étroite proximité avec les forces troubles dont on ne peut plus cacher qu'elles mènent tambour battant nos sociétés à leur mort. Après qu'elles eurent écrasé les dernières forces de résistance qui s'opposaient à leur hégémonie dans les terroirs où la tradition, les solidarités ethniques et culturelles, la volonté de transmission des vraies valeurs du passé avaient encore un sens.

    Il est peut-être temps de regarder de plus près certains aspects de cette idéologie "Macron" en train de s'installer contre la volonté d'une majorité grandissante des Français. On sait bien que la plupart de ceux qui vont faire les frais de cette politique de Gribouille n'ont jamais lu une ligne du Rapport Attali, en grande partie supervisé par Macron lui-même. À la lumière des débats sur l’alimentation qui occuperont les média dans les mois à venir, on peut s'attendre à un déluge de bobards. Mais combien de Français savent-ils que dans les 334 pages du Rapport Attali, qui pour l'essentiel, forme la colonne vertébrale de ce que désormais on appelle le programme de la France en Marche, l'agriculture et les agriculteurs sont inexistants. Les beaux discours dont à la suite de celui de M. Philippe, nous n'allons pas cesser d'être gavés, montrent à quel point, lorsqu'il était loin des feux de l'actualité, Macron se désintéressait de cette activité. Et de ceux qui s'y consacrent. Le bruit qu'on va désormais entendre n'est que celui de l'hypocrisie. Les promesses ? L'expression fallacieuse de la démagogie. Les arbitrages ? La confusion d'un esprit non pas "complexe" mais faux.

    Les patronymes des monuments aux morts

    « Vos métiers, vos activités, s'est enflammé le Premier ministre en ouverture des États généraux, ont nourri la France. Ils continuent de le faire. Ils ont nourri sa culture. Ils nourrissent également sa puissance. [...] Cette puissance agricole est un élément de notre souveraineté nationale. À nous de préserver et de renforcer cette puissance ».
    Las, il a fallu qu'il cite René Bazin et son terrible roman La Terre qui Meurt. Publié en 1898, il évoquait déjà l'exode et la désertification rurale, les fermes en ruines et la misère sans nom au bout des chemins creux. À quelques nuances près tout de même. Alors la grande guerre, grande boucherie rurale, n'était pas encore passée. Et la dévastation de la société moderne non plus. Alors ils produisaient une nourriture saine quand on les accuse aujourd'hui d'empoisonner le pays. Alors ils étaient plus de 8 millions quand ils sont quelque 350 000 à vivre (mal) de la terre et néanmoins à exporter dans le monde entier et nourrir 65 millions de sédentaires et plus encore de nomades.

    Et on ose leur suggérer, qu'enfin, c'était tellement plus terrifiant du temps de leurs grands-pères ? Quelle incongruité !

    Encore évoque-t-on leur sort pendant quelques heures et fait-on mine de s'intéresser à eux. Parce que dans le Plan de démolition d'Attali après qu'eurent été longuement analysées toutes les sornettes relevant de la transition énergétique - solaire, éolien, biomasse qui dans leur esprit seront avec les biocarburants, les algocarburants, la chimie verte etc., la colonne vertébrale de l'agriculture de demain les auteurs évoquent en 17 lignes « une stratégie alimentaire pour la France ». Laquelle ressemble assez à ce qu'ils sont en train de nous préparer sous couvert des « états généraux de l'Alimentation » D'entrée on est averti que tout cela doit se faire sous l'autorité de l'Europe  « L'alimentation reste sur le plan quantitatif et qualitatif une priorité pour la France. Aussi une attention toute particulière devra-t-elle être portée aux nouvelles évolutions de la Politique agricole commune (PAC) qui devra désormais mieux intégrer dans son concept de préférence communautaire les valeurs de sécurité alimentaire, d'environnement et de protection sociale ». Le vocabulaire n'a pas changé si le cultivateur et l'éleveur n'existent plus qu'à titre de variable d'ajustement. Ce qui compte désormais ce sont les industriels de la mécanique I et de l'électronique qui feront l'agriculture de demain une machine à nourrir 11 milliards d'êtres humains. Non sans avoir décuplé la fortune des profiteurs. Cinq multinationales de l’agro-chimie-pharmacologie (Bayer - ! 82 milliards de $ en 2016 - Syngenta-Chem-China - 19 milliards de $ en 2015) etc. Ceux qu'on appelle les "ABCD", les quatre géants mondiaux du commerce céréalier : Archer Daniels Midland (ADM - 40 milliards de $ en 2016), Bunge (57 milliards de $ en 2014), Cargill (56 milliards de $ en 2017), tous les trois américains et notre petit "français", le Groupe Louis Dreyfus (60 milliards de $ en 2011). Sans compter tous les seconds couteaux comme Monsanto (20 milliards de $ en 2016).

    Et avec un cynisme qui ne s'épuise jamais, ils continuent à nous asséner que ce qui compte pour eux ce sont « les valeurs de sécurité alimentaire, d'environnement et de protection sociale ». Il y a dix ans MM. Attali, Macron et consorts disaient à peu près la même chose. Mais dans les 17 lignes qu'ils consacraient à l'alimentation, il était surtout question d'OGM, des recherches scientifiques qui devaient être faites pour rassurer les peuples, des énormes possibilités qu'elles offrent pour le futur. Pas un mot des valeurs de travail, d'économie, de permanence, de transmission, de sauvegarde, de conservation, d'expérience qui ont accompagné pendant des siècles la paysannerie de nos provinces, soutenu nos identités culturelles, renforcé notre civilisation. Offert à nos ancêtres des nourritures dont notre mémoire biologique garde le souvenir de chaque parfum, de chaque texture et de chaque couleur. Pour le reste. Les patronymes de nos annuaires n'ont plus rien de commun avec les appellations de nos villages et sur les monuments aux morts il y a longtemps que les noms inscrits ne sont plus ceux des enfants des écoles voisines.

    Petrus Agricola. Rivarol du 27 juillet 2017

  • Nationalisation de STX France : une décision bienvenue mais restons vigilants

    Communiqué de presse du Front National

    Le Front National salue la décision du gouvernement de nationaliser les chantiers de Saint-Nazaire, conformément à ce que nous réclamions depuis des années, au nom de la préservation des intérêts stratégiques et industriels de la France.

    Depuis 2006, les chantiers de Saint-Nazaire ont en effet été victimes du manque de vision stratégique de l’Etat, passant entre les mains d’actionnaires étrangers (norvégiens puis coréens), manifestement instables et peu fiables. Aujourd’hui, le danger était que les chantiers passent sous le contrôle de leur principal concurrent italien, le groupe Fincantieri, aux intentions potentiellement hostiles. Dans ce contexte, la nationalisation des chantiers, qu’elle soit temporaire ou non, apparaissait comme la seule décision pertinente pour protéger nos intérêts nationaux et préserver les savoir-faire et l’emploi.

    La France a besoin d’un État stratège, avec une vision claire, capable d’agir pour protéger mais aussi développer notre industrie, dans tous les domaines.

    Nous espérons à présent que cette décision du gouvernement ne sera pas retoquée par la Commission européenne et que l’Etat assumera jusqu’au bout ses responsabilités, sans dérobade ni faux semblant.

    http://www.frontnational.com/2017/07/nationalisation-de-stx-france-une-decision-bienvenue-mais-restons-vigilants/

  • Politique & éco N° 139 : Les PME en France une richesse ignorée une nécessité irremplaçable.

  • Quand la Commission européenne s'en prend au "protectionnisme" de M. Macron.

    Dimanche soir, toute l'Europe (du moins les gouvernements européens de l'Union et ses institutions) était « macroniste » : l'ancien ministre de l'économie de François Hollande était celui que tous semblaient espérer et tous voyaient en lui le nouveau sauveur de la construction européenne, et le disaient, le clamaient à l'unisson. Mais, une fois les lampions précocement éteints, l'Union européenne, comme dégrisée, dénonce la volonté affirmée dans son programme d'une certaine régulation de la mondialisation, ce qui est tout de même fort de café au regard de la situation actuelle, en particulier de l'usine Whirlpool et de la délocalisation spéculative pratiquée par la multinationale états-unienne, opération qui laisse plus de 280 personnes sur le carreau, sans compter les intérimaires et les sous-traitants.

    Dans son édition du mercredi 10 mai et en ses pages économiques, Le Figaro (sous la plume de Jean-Jacques Mével) évoque de quoi il retourne, sans donner tort à M. Macron dans ce qui s'annonce comme l'un des premiers bras de fer du nouveau président avec Bruxelles et, peut-être, Berlin : « Emmanuel Macron jure qu'il ne soutient ni « la mondialisation naïve », ni le libre-échange à tout va. Et c'est un projet littéralement protectionniste du président élu qui commence à semer le trouble à Bruxelles, à Berlin et dans d'autres capitales du nord de l'UE : réserver les marchés publics du Vieux Continent aux entreprises qui localisent la moitié au moins de leur production sur le sol européen. » Fichtre ! Le grand mot est lancé, celui que M. Hollande vouait l'autre jour aux gémonies : protectionnisme.

    En fait, ce « protectionnisme » évoqué par Le Figaro n'est pas un protectionnisme national mais bien plutôt un protectionnisme européen, que le journal rebaptise, comme pour enfoncer le clou, « patriotisme économique », formule jadis utilisée par M. de Villepin, aujourd'hui soutien du nouveau président. Mais, européen ou non, c'est toujours un sacrilège économique pour les grands prêtres de la mondialisation, qui voit dans cette proposition de M. Macron « une solution de facilité d'inspiration populiste », selon la formule lâchée, à en croire le quotidien de droite, « au plus haut de la Commission » (Juncker ? Moscovici ?). « C'est surtout le credo libéral que suit rigoureusement la Commission Juncker, en publiant ce mercredi ses « Réflexions sur une reprise en main de la mondialisation » (…).

    « Le document (…) reconnaît que « le revenu réel des classes moyennes a stagné dans l'UE durant la dernière décennie », avec un risque réel que « les inégalités s'accroissent encore, en même temps que la polarisation sociale ». La mondialisation et l'accélération technologique ne sont pas des mutations de tout repos. »

    Ainsi, la Commission, dans sa grande bonté, « reconnaît » les conséquences sociales ennuyeuses de la mondialisation mais, surtout, pas question de toucher à ce tabou des temps (et des élites, ou supposées telles ?) contemporains : le dogme avant tout, l'idéologie d'abord, et tant pis pour les nouveaux « vaincus de l'intégration mondiale », qui pourront toujours se recycler dans une profession uberisée ou numérisée... Ce cynisme fait froid dans le dos, et il prépare les colères de demain, que cette même Commission qualifiera, avec une moue dégoûtée, de « populismes ».

    Les dirigeants des institutions de l'Union européenne affirment ainsi que les évolutions en cours, y compris dans leurs aspects les plus socialement injustes, « ne peuvent être ni stoppées, ni inversées », ce qui me semble faire preuve d'un grand fatalisme et d'une absence de volonté (et de courage) dont, pourtant et a contrario, les mêmes n'hésitent pas à faire montre quand il s'agit d'appeler les États (dont, au premier rang, la France) à mener les fameuses « réformes » qui doivent libéraliser un peu plus la vie économique et sociale, au risque de créer de nouveaux déséquilibres et de nouveaux drames sociaux sur nos territoires.

    Le texte de la Commission poursuit : « Si nous fermons nos frontières, les autres feront de même et tout le monde se retrouvera perdant », argument désormais classique des libre-échangistes et qui semble oublier que, hors d'Europe, la plupart des pays protègent leurs industries et leurs marchés des intrusions qui leur semblent menacer leurs propres populations et souveraineté économique. C'est ce dernier point que, d'ailleurs, souligne le journaliste : « L'idée, inscrite noir sur blanc dans le programme du candidat à l’Élysée, n'est pas nouvelle. L’État chinois et d'autres géants pratiquent le patriotisme économique sans arrière-pensée. Les États-Unis appliquent leur Buy American Act depuis 1933, quand l'instauration de barrières commerciales devait accélérer la sortie de la Dépression. Lors d'un autre passage à vide, un demi-siècle plus tard, le président Reagan a élargi la préférence nationale à l'industrie du transport de masse.(...)

    « La classe politique française, à défaut de maîtriser la mondialisation, se remémore à chaque élection qu'elle pourrait user de la commande publique comme un bras armé, notamment dans les transports et les chantiers d'infrastructure. » Cette proposition, si elle ne peut assurer à elle toute seule une stratégie économique face à la mondialisation, a au moins le mérite de remettre le politique et l’État au cœur du jeu, permettant la préservation des intérêts de l'économie nationale et des salariés français, ce qui n'est tout de même pas négligeable, me semble-t-il !

    En tout cas, ce qui est certain, c'est que le nouveau président va devoir batailler ferme pour tenir ce qui n'était jusqu'alors qu'une promesse de campagne : si le protectionnisme européen n'est pas la solution idéale (et les salariés de Whirlpool en sont bien conscients, puisque le pays, la Pologne, qui va accueillir leurs machines et leurs emplois délocalisés appartient à l'Union européenne...), il peut apparaître comme une première protection utile pour maintenir une part du travail en France et garantir des règles sociales un peu plus favorables aux ouvriers français qu'aujourd'hui.

    A l'inverse, si M. Macron cède aux oukases libre-échangistes de Bruxelles (et de Berlin ?), son quinquennat ne sera que la triste continuation du précédent et il n'aura aucune excuse à mes yeux et à mon cœur de royaliste social. Le test est d'importance : au-delà du président fraîchement élu, il concerne l'avenir économique et, en particulier, industriel de la France pour les décennies à venir.

    Mais, il faudra sans doute penser plus loin que ce protectionnisme-là, pas totalement satisfaisant, et, dans le même temps, produire et consommer plus local...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1416:quand-la-commission-europeenne-sen-prend-au-qprotectionnismeq-de-m-macron&catid=51:2017&Itemid=62

  • FOCUS - JT TV Libertés "Uber connait un ralentissement de son activité...en cause le Ramadan"

  • Coup de tonnerre à l'usine Whirlpool : "Là où Marine Le Pen prend un bain de foule, Emmanuel Macron se noie"

    Marine Le Pen a fait le choix d'une campagne offensive. Le FN a subi durant des années ce qu'on a appelé le "harcèlement démocratique" et Marine Le Pen a décidé aujourd'hui d'appliquer ce traitement à Emmanuel Macron, qui a eu beaucoup plus de mal à faire bonne figure à Amiens sur le terrain de la vraie vie que dans ses meetings factices où l'ambiance est fabriquée de toutes pièces.

    Marine Le Pen s'est donc rendue de manière impromptue auprès des salariés de Whirlpool au même moment où Emmanuel Macron se trouvait dans un restaurant d'Amiens. Voici ce qu'a déclaré Marine Le Pen :

    "Quand j’ai appris qu’Emmanuel Macron venait ici et qu’il n’entendait pas rencontrer les salariés, qu’il n’entendait pas venir sur ce piquet de grève, mais qu’il allait à l’abri dans je ne sais quelle salle de la chambre de commerce pour rencontrer deux-trois personnes triées sur le volet, j’ai trouvé que c’était une preuve tellement de mépris à l’égard de ce que vivent les salariés de Whirlpool que j’ai décidé de sortir de mon comité stratégique et de venir vous voir (...)

    Je suis ici à ma place, exactement là où je dois être, au milieu des salariés de Whirlpool qui résistent à cette mondialisation sauvage, à ce modèle économique honteux. Je ne suis pas en train de manger des petits fours avec quelques représentants qui en réalité ne représentent qu’eux-mêmes"

    Les images parlent d'elles mêmes.

  • Bertrand Rothe : Comment la gauche a abandonné les ouvriers

  • Chômage de masse & revenu universel ou grand projet national ?

    Bernard Plouvier

    Telle est l’angoissante question pour les années à venir. Et chacun de nos politiciens y répond selon ses motivations, c’est-à-dire selon ses intérêts (qui sont, bien entendu, ceux de ses généreux bailleurs de fonds électoraux).

    L’économie globale telle qu’elle est pratiquée n’offre, en pays de hauts salaires et de forte protection sociale, un travail bien rémunéré que dans les industries de pointe, les services haut de gamme, l’agriculture spécialisée (encore faut-il noter, pour ce dernier secteur, que les intermédiaires s’enrichissent beaucoup plus que les producteurs).

    De ce fait, l’instruction publique devrait être orientée vers la formation de savants et de techniciens de très haut niveau, tandis que l’éducation (dévolue à la famille) devrait être élitiste, reposant sur une exigence quantitative et qualitative en matière de travail scolaire, primaire, secondaire, puis supérieur.

    On en est très loin en France. Tout est fait, au contraire, pour produire des niais paresseux, bourrés de sentiments humanitaires, mais à la cervelle aussi vide que celle d’un dinosaure marxiste.

    Le sieur Saül de Tarse, plus connu sous l’appellation de Saint Paul, a écrit il y a deux mille ans dans sa 2e Épître aux Thessaloniciens (III-10, selon le découpage de Saint Jérôme) : « Qui refuse de travailler ne doit pas non plus manger ». C’est un raisonnement d’une logique imparable, mais obsolète.

    Car la grande distribution, l’une des reines de notre société, a ses impératifs. Elle vit de l’hyperconsommation des riches, mais aussi de la consommation quotidienne, vitale, des pauvres : ceux qui vivent d’allocations-chômage, d’allocations-immigrés (clandestins compris), de revenu minimum, etc.

    Effectivement, confrontés à un chômage de longue durée, car structurel, les politicards de base (les chevaliers servants de la globalo-mondialisation) n’ont ni le droit de renvoyer les 14 à 15 millions d’allogènes dans leurs continents d’origine, ni l’honnêteté de reconnaitre le parasitisme interne de 5 à 6 millions de fonctionnaires et l’échec lamentable du corps enseignant qui fabrique 35 à 40% de futurs petits salariés et 50% de futurs chômeurs, permanents ou intermittents ; l’élite, la vraie, se forme en grande partie elle-même par son exigence éthique et grâce à de rares enseignants d’élite.

    Le chômage n’est structurel, en France, que du fait de la mollesse de la jeunesse autochtone et de la démission d’une énorme majorité de parents et d’enseignants. Il est facile d’y remédier, à l’unique condition de le vouloir.

    Aucun emploi ne doit être distribué à des non-Européens tant qu’il reste un seul Français de souche européenne au chômage et les consommateurs allogènes parasitaires doivent être renvoyés impitoyablement dans leur continent d’origine. C’est le premier principe.

    Les sommes ainsi économisées doivent être investies dans une véritable instruction de la jeunesse française, avec prime à l’efficacité. C’est assez dire qu’il y a un gigantesque travail de remotivation de la Nation et du corps enseignant, de façon à ce que les Français redeviennent performants et compétitifs, comme ils ont si souvent démontré, durant les deux derniers millénaires, qu’ils pouvaient l’être.

    C’est l’unique grand projet national pour notre temps. Cela exige des chefs dignes de ce nom : honnêtes, efficaces, durs, mais dévoués au Bien commun et à l’idée nationale. Cela exige un effort de la part de chaque citoyen. À population larvaire, gouvernants lamentables. Cela fait trente ans que nous vivons de cette façon. Il est plus que temps de changer de mode de vie en commun.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Whirlpool Amiens ne fermera pas, par Marine Le Pen

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    L’usine Whirlpool d’Amiens doit être délocalisée dans quelques mois en Pologne, jetant dans l’incertitude la plus totale ses 295 salariés, mais aussi les intérimaires employés sur le site et les dizaines de sous-traitants.

    Cette délocalisation est insupportable. Elle permet à la maison mère d’être gagnante sur deux tableaux en même temps : en baissant ses coûts de production pour augmenter ses marges, tout en conservant un accès libre au juteux marché français, le premier marché de Whirlpool en Europe, le quatrième dans le monde.

    C’est trop facile.

    Je répète l’engagement qui est celui de mon projet présidentiel : chaque produit qui sortira d’une usine délocalisée afin d’être revendu sur le marché français sera taxé à hauteur de 35 %.

    Cette taxe sur les délocalisations sera une juste réponse à des choix financiers inacceptables. Mais elle sera aussi une arme de dissuasion : la délocalisation ne peut pas être du 100 % gagnant pour les multinationales ; il faut qu’elles en paient aussi le prix, pour y réfléchir à deux fois avant d’agir.

    Bien sûr cette taxe sur les délocalisations nécessitera pour être mise en œuvre qu’on se libère des interdits de l’Union Européenne : mon projet l’a prévu.

    Une délégation de Whirlpool est reçue ce jour à Matignon au sujet de l’avenir du site. Je veux dire aux salariés de l’entreprise, à ceux qui travaillent au quotidien avec eux, à leurs familles, que présidente de la République je ne laisserai pas faire.Whirlpool Amiens n’a aucune raison de fermer, le savoir-faire est présent, il est reconnu. Et Whirlpool Amiens ne fermera pas.

    On fera le bras de fer avec le groupe pour le dissuader de fermer ce site.

    Et si le groupe prend malgré tout la folle décision de fermer, on cherchera des repreneurs industriels sérieux et responsables. Et l’Etat lui-même via la Caisse des Dépôts et Consignations interviendra directement tant qu’un repreneur privé n’aura pas été retrouvé.

    Mais Whirlpool Amiens ne fermera pas. J’en prends l’engagement.

    Marine Le Pen

    Texte repris du blog de Marine Le Pen

    https://fr.novopress.info/205079/whirlpool-amiens-ne-fermera-pas-par-marine-le-pen/