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l'emploi - Page 60

  • Supprimez la directive sur les travailleurs détachés !

    Voilà le résultat d’une Union européenne devenu le parfait petit soldat du nivellement par le bas.

    La semaine dernière était diffusée, sur France 2, l’émission « Cash Investigation ». Le documentaire pointait du doigt la fameuse directive sur les travailleurs détachés et les conséquences dramatiques qu’elle a pour l’emploi des Françaises et des Français.

    En effet, alors même que nos TPE-PME, qui sont pourtant le socle de l’emploi en France, sont soumises à toujours plus de pression fiscale, elles doivent en outre faire face au dumping social ahurissant que représente cette directive. Rappelez-vous : qui dit travailleurs détachés dit entreprises payant les charges sociales dans leur pays d’origine, et donc un déficit de la Sécurité sociale qui se creuse.

    Il faut bien comprendre qu’avec ce système, on marche sur la tête. Soit les entreprises délocalisent des emplois vers les pays émergents, soit elles relocalisent des salariés low cost pour faire baisser leurs coûts de production, soit elles créent des filiales dans les pays membres à bas salaires pour y affilier leurs salariés français.

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  • Loi travail: une forte mobilisation émaillée de violences

    Entre 270.000 et 1,2 million de manifestants ont été recensés jeudi, par la police et par les syndicats, pour contester la loi El Khomri. 

    La mobilisation contre la loi travail, jeudi, à l'appel des syndicats contestataires (CGT, FO, Solidaires et FSU) et de plusieurs organisations de jeunesse (Unef, Fidl et UNL) était en hausse par rapport à celle du 9 mars. C'est un premier succès pour les syndicats et particulièrement la CGT de Philippe Martinez qui joue très gros. La centrale de Montreuil est toujours le premier syndicat français dans le privé. Mais elle a affronté depuis les dernières échéances électorales de 2012 de nombreux déboires, notamment autour du départ de son ancien secrétaire général, Thierry Lepaon.

    Dans ce contexte, et alors que de nombreux observateurs prédisent que la ligne réformiste de la CFDT pourrait s'imposer lors des nouvelles échéances électorales de 2017, il est essentiel pour la CGT de regagner en légitimité. Les dates des nouvelles journées d'action, fixées à l'issue de cette mobilisation, les 5 et 9 avril, ne sont pas non plus un hasard. Elles tombent fort à propos pour regonfler les troupes de l'organisation juste avant l'ouverture du 51e congrès du syndicat à Marseille, où Philippe Martinez remet son mandat en jeu.

    Le cortège parisien s'est élancé de la place d'Italie en début d'après-midi, sous une pluie battante. À sa tête, Philippe Martinez (CGT), Bernadette Groison (FSU), Jean-Claude Mailly (FO) et William Martinet (Unef). Comme lors des journées de manifestations précédentes, ce sont les étudiants des universités de Paris-VIII et de Paris-I qui étaient les plus présents. Selon William Martinet, président de l'Unef, «c'est une mobilisation importante avec beaucoup de jeunes, de salariés et de fonctionnaires. Ce 31 mars ouvre une nouvelle séquence dans l'opposition contre le projet de loi El Khomri. Nous construisons un rapport de force avec le gouvernement qui doit bouger et reculer sur le texte.»

    Sur les pancartes qui émaillaient le cortège, on pouvait lire: «Loi travail - Précarité à perpétuité», «On ne veut pas perdre notre vie à la gagner», «1916: chair à canon, 2016: chair à patrons» ou encore «La nuit c'est pour b… pas pour travailler». Pour Samira et Sapphire, lycéennes dans le XVIIIe, «cela n'a aucun sens de travailler plus pour gagner moins. Penser que c'est un gouvernement de gauche qui est à la manœuvre nous dégoûte encore plus.»

    Pour Alma, également lycéenne à Bondy, «ce gouvernement c'est la gauche caviar. Tout pour les riches, rien pour les pauvres». Bernard, employé chez Air France, déplore cette «volonté évidente de licencier» que cache, selon lui, cette «loi inique». «Quant à travailler soixante heures par semaine, non merci!», ajoute une conductrice de la RATP, faisant référence à une version provisoire du projet de loi, qui avait fuité dans la presse mais a été depuis abandonné.

    Une quarantaine d'interpellations

    Cette mobilisation était également marquée par des grèves dans les transports (SNCF, Air France...), à la tour Eiffel, chez EDF, dans la fonction publique, la presse et des dizaines de blocages de lycées et d'universités. La journée a par ailleurs été émaillée de violences, avec une quarantaine d'interpellations et une vingtaine de policiers blessés.

    Dans la matinée, la manifestation parisienne des lycéens - la quatrième depuis début mars - était une nouvelle fois électrique. Comme les semaines précédentes, les policiers et CRS ont essuyé des jets de projectiles. Dans le cortège d'un millier de jeunes, un groupe d'une trentaine de lycéens, encagoulés et parfois armés de barres de bois, se sont attaqués régulièrement aux forces de l'ordre. Ils ont également visé des agences bancaires, des Abribus et des vitrines de magasins. Il y a eu une vingtaine d'interpellations au total à Paris. Même spectacle à Rennes, Grenoble, Nantes, Marseille ou Toulouse.

    Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a appelé «tout le monde au calme», pour «ne pas donner l'occasion à certains de casser ou d'avoir des actes de violence».

    Marie-Estelle Pech, Paul de Coustin et Anne de Guigné

    Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVAuZuZpVRjaxbisw.shtml

  • Le chômage ne fait qu’augmenter en France : l’échec du gouvernement

    Les deux milliards d’euros dévolus au « plan emploi » n’y changeront rien.
    En février, le chômage a augmenté de façon significative, battant même quelques tristes records. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A à Pôle emploi s’est ainsi accru de 38.900 demandes supplémentaires, dont 38.400 sur la seule métropole. Il s’agit de la plus forte hausse constatée sur un seul mois depuis le mois de septembre 2013. Myriam El Khomri, très contesté nouveau ministre du Travail, a commenté les chiffres en expliquant que le résultat traduisait une « reprise timide de l’activité économique » après une baisse en trompe-l’œil en janvier qui ne pouvait s’expliquer que par un nombre exceptionnel de suspensions administratives. Timide ? La reprise est en réalité nulle, inexistante.

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  • Loi « travail » : les syndicats veulent continuer à mobiliser « dès le 24 mars »

    Se félicitant de « la réussite » de la mobilisation étudiante de la veille, les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires ont appelé vendredi 18 mars à « poursuivre et amplifier » la mobilisation contre le projet de réforme du code de travail « dès le 24 mars », jour de sa présentation en conseil des ministres.
    Les syndicats étudiants et lycéens UNEF, UNL et la FIDL avaient déjà voté la poursuite du mouvement jeudi soir après avoir tiré le bilan des mobilisations. Selon la police, 69 000 jeunes ont manifesté dans toute la France jeudi, contre « plus de 150 000 étudiants et lycéens », selon l’UNEF, le premier syndicat étudiant.

    Les centrales syndicales ne détaillent pas les modalités du mouvement. Elles avaient déjà appelé à des grèves et manifestations le 31 mars dans toute la France.

    Jeudi, les syndicats dits « réformistes » (CFDT, UNSA et CFTC) ont salué les changements apportés lundi par le gouvernement à la réforme, mais ont réclamé la modification de certains articles, notamment celui sur le licenciement économique.
    source

    Le Monde.fr avec AFP lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVlFAVyuZrFdYGwqM.shtml

  • Mobilisation de la jeunesse contre la loi travail

    (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

    Jour de colère, acte II. Après les manifestations du 9 mars dernier, des lycées et des universités ont été bloqués jeudi à Paris et en province, à l’appel des organisations lycéennes et étudiantes opposées au projet de loi Travail, et des milliers de jeunes sont dans la rue.

    Le gouvernement pourtant avait pourtant remanié son projet face à la levée de boucliers générale, se disait désormais confiant d’avoir une majorité.
    En réalité, les opposants à cette réforme du Code du travail entendent bien maintenir la pression après une première mobilisation réussie la semaine dernière, à peine plus d’un an avant la présidentielle. Hier, on comptabilisait 200 lycées mobilisés, dont 40 à Paris, soit deux fois plus que la semaine dernière. Dans la capitale, plusieurs sites universitaires, notamment la Sorbonne, ont été fermés sur décision de l’administration.

    Qu’attendent tous ces jeunes ?
    Certains réclament le retrait du projet, d’autres seulement des modifications, notamment sur les motifs de licenciements économiques ou sur le plafonnement des indemnités aux Prud’hommes. Mais dans les discussions place de la Nation, il est finalement peu question de barèmes d’indemnités ou de forfait-jours. Les élèves ont simplement « pris goût » à la rue, dit un lycéen.

    Cependant, un point en particulier a convaincu une partie des syndicats étudiants : la garantie jeunes pour tous.
    Il s’agit d’un dispositif d’accompagnement renforcé vers l’emploi. Il existait depuis 2013 déjà, mais était limité à un nombre restreint de jeunes de 18 à 25 ans. Ce dispositif dure un an et consiste en un accompagnement social, une aide financière et des formations et stages pour des jeunes sans diplômes, recrutés par les missions sur un critère de motivation et d’engagements. Cette garantie va devenir un droit pour tous les jeunes sans emploi ni formation.

    Pour les contestataires comme l’Unef, « les soi-disant mesures jeunes, c’est de l’enfumage, ça ne mérite pas d’arrêter la mobilisation », car il n’y a pas « l’investissement budgétaire » adéquat pour les 900 000 jeunes concernés.

    http://fr.novopress.info/

  • Malika Sorel : « Pourquoi la loi El Khomri est communautariste »

    Malika Sorel révèle un aspect peu connu de la réforme du Code du travail ; celle-ci affirme « la liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses ». Pour Malika Sorel, [Figarovox du 10.03] les entreprises seront désormais soumises aux pressions communautaristes. D'autres considérations de fond nous rapprochent de cette analyse de Malika Sorel, notamment s'agissant de son rejet de l'idéologie européiste et s'agissant de son attachement aux frontières et à la nation.  LFAR 

    L'intention était louable. Il s'agissait de faire subir une cure d'amaigrissement à un code du travail devenu obèse au fil du temps. De le rendre plus simple, plus accessible et compréhensible. Mais on se retrouve au final avec un outil de déstabilisation massive.

    Le respect des commandements religieux posés comme principe supérieur à tous les autres

    Dans ce projet de loi travail, chose étrange, un point fort préoccupant est passé sous silence. Nul - ou presque -, ne dénonce en effet la réaffirmation de ce qui n'est autre qu'une insécurité juridique, aussi bien pour les entreprises que pour les salariés. Dans son préambule, le projet de loi travail dit El Khomri pose comme principe essentiel le respect des commandements religieux. La liberté de pratique est totale et c'est à l'entreprise qu'il revient de motiver toute limitation ou restriction en la matière. C'est ainsi que l'article 6 stipule que « la liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses, ne peut connaître de restrictions que si elles sont justifiées par l'exercice d'autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l'entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché. »

    Comment les entreprises peuvent-elles accepter de se laisser ainsi passer la bride, alors même qu'elles sont aux premières loges pour constater et déplorer la montée en puissance, ces dernières années, des demandes liées à la pratique religieuse?  Ces dernières ont même conduit au doublement du nombre de conflits, au sein des entreprises, en seulement un an, comme en atteste l'étude publiée en avril 2015 par l'Observatoire du fait religieux en entreprise et l'Institut Randstad. Si les patrons le déplorent, c'est qu'ils savent à quel point ces conflits entravent la cohésion des équipes et peuvent engendrer un climat délétère au sein de l'entreprise, sans compter le risque de glissement de certaines équipes vers un fonctionnement communautaire, comme cela a pu être constaté entre autres à la RATP. Quant aux Français, selon une enquête IFOP de décembre 2015, ils sont 76 % à se déclarer favorables à l'interdiction du port de signes religieux ostensibles dans les entreprises privées.

    À défaut d'instaurer la neutralité religieuse en entreprise, tant attendue aussi bien par les patrons que par les salariés, il eût fallu, faute de mieux, que ce projet de loi Travail ne mentionne rien à ce sujet pour ménager aux entreprises la possibilité de se doter d'un règlement intérieur qui leur permette de se protéger, comme ont su le faire aussi bien l'entreprise Paprec que la crèche Baby Loup.

    Dans le rapport « De la neutralité religieuse en entreprise » que le Haut Conseil à l'Intégration avait remis au Premier ministre en septembre 2011, nous faisions déjà état de la gravité d'une situation à laquelle il convenait de remédier, pour peu que l'on soit attaché à ce que les entreprises ne se transforment pas en champs de bataille. La vraie question est là, et elle pose celle de l'utilité du politique lorsqu'il en vient à installer les conditions du conflit.

    Le salarié « mouchoir jetable »

    Cette loi Travail prétend rendre plus facile d'accès le CDI, en lieu et place du CDD. Or, lorsque l'on y regarde de plus près, ce qui est proposé est ni plus ni moins que la transformation du CDI en contrat précaire. Il suffira en effet que le carnet de commandes s'allège suite à une évolution de conjoncture ou même simplement à des erreurs de positionnement marketing de la part du management, pour que le CDI puisse prendre fin. il s'agit donc tout bonnement d'un CDIP, ou CDI Précaire. Nous connaissions déjà les salariés variables d'ajustement qui trinquent - souvent seuls - pour les erreurs de leur patron lorsque ce dernier n'a pas su anticiper les transformations de son environnement, ou s'il a commis des erreurs de gestion. Voici l'ère nouvelle du salarié « mouchoir jetable », qui ne constitue en rien un progrès. Ce projet de loi Travail est bien trop déséquilibré et injuste pour être adopté.

    Dans une entreprise, tout comme dans une famille ou une nation, le lien de confiance est primordial. Il est le principal moteur de tout engagement à faire, et surtout à bien faire. Un salarié qui travaille avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête ne peut donner le meilleur de lui-même. Entreprises comme salariés se trouvent perdants en fin de compte. Eu égard à la situation anxiogène dans laquelle de nombreux Français sont plongés, il n'est pas possible, aujourd'hui, d'exiger d'eux davantage. Il faut au préalable restaurer un climat de sécurité et retisser les liens de confiance.

    Chat échaudé craint l'eau froide

    Les élites politiques dirigeantes nous assurent que cette loi Travail ouvrirait la voie à la relance de l'emploi. Nul n'en apporte la preuve formelle mais il nous faudrait, une fois encore, les croire sur parole, comme nous les avons crues pour le projet d'élargissement de l'Union européenne, qui devait nous ouvrir la voie de la prospérité et de la paix. Force est de constater qu'en guise de prospérité, de plus en plus d'Européens vivent dans l'angoisse du lendemain et que les classes moyennes vivent dans la hantise du déclassement. Quant à la paix, elle n'a jamais été aussi précaire. Nos élites nous demandent désormais de nous habituer à vivre durablement avec la menace d'attentats comme ceux du 13 novembre, et même de plus grande ampleur. Le Président de la République n'a-t-il pas lui-même déclaré que la France était en guerre ? C'est l'un des rares domaines, peut-être même le seul, où il ne se soit pas trompé.

    Si l'Europe vacille et que tant de repères s'écroulent autour de nous, c'est parce que nous n'aurions pas poussé assez loin l'intégration européenne, de même que pour résoudre le problème du chômage, nous n'aurions pas poussé assez loin la « flexisécurité ». Pour l'emploi, la réponse serait la loi El Khomri, et pour l'Europe, l'enterrement des nations qu'appellent de leurs vœux tant de dirigeants européens qui, dans un remake des Bourgeois de Calais, abandonnent les clés de nos frontières à la Turquie tout en déposant à ses pieds, en guise d'offrande, quelques milliards d'euros et la suppression des visas pour ses 75 millions de ressortissants.

    Est-ce en augmentant les doses du traitement que l'on peut espérer en faire disparaître les effets secondaires indésirables ? Si un tel conseil vous était prodigué par votre médecin, persisteriez-vous à placer votre santé et votre bien-être entre ses mains ? Comme le disait si bien Octave Mirbeau: «Les moutons vont à l'abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n'espèrent rien. Mais au moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l'électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des révolutions pour conquérir ce droit. » Et vous, êtes-vous plus moutonnier que les moutons ? 

    Malika Sorel-Sutter    

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Loi travail: des concessions, mais toujours des désaccords

    En quête de compromis sur la loi travail, Manuel Valls a fait lundi des concessions au Medef et à la CFDT, mais s'est mis à dos les PME.
    Qui a obtenu quoi ? Quels points d'achoppement subsistent, notamment avec les syndicats "contestataires" ?
    QUESTION: Qu'ont obtenu les syndicats dits "réformistes" ?
    REPONSE: Leur principale victoire: le retrait du plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement économique, remplacé par un "barème indicatif".
    Autre concession importante: les petites entreprises (moins de 50 salariés) ne pourront finalement pas recourir au forfait-jours sans accord collectif. Ce dispositif dérogatoire aux 35 heures permet de rémunérer les salariés autonomes selon le nombre de jours travaillés dans l'année.
    Désormais, en l'absence de représentation syndicale, les petites entreprises devront négocier des accords avec des salariés mandatés par un syndicat, comme le réclamaient la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC.
    En l'absence d'accord, le droit actuel s'appliquera, alors que le gouvernement prévoyait d'instaurer un droit supplétif moins favorable que le droit actuel, pour inciter à négocier.
    Enfin, les trois syndicats ont obtenu, avec la Fage (étudiants), des avancées dans le cadre du compte personnel d'activité (CPA). Les salariés non-diplômés pourront engranger jusqu'à 400 heures de formation, au lieu de 150. Le CPA intégrera, en outre, un compte "engagement citoyen", pour récompenser le bénévolat.
    Quant aux jeunes sans emploi ni formation, ils pourront accéder sans restriction à la Garantie jeunes, un dispositif d'accompagnement renforcé vers l'emploi.
    Q: Qu'a obtenu le Medef ?
    R: Le Medef obtient deux concessions: la maintien de la réforme des licenciements économiques et le retrait des principes énoncés par Robert Badinter du préambule du code du travail.
    La nouvelle version du projet précise toujours les critères des licenciement économiques, dont l'évaluation sera cantonnée, pour les multinationales, au seul territoire national. Toutefois, le juge pourra les requalifier en licenciements sans cause réelle et sérieuse si un groupe organise artificiellement ses déficits en France pour licencier.
    Concernant le rapport Badinter, il ne constituera finalement "pas un préambule autonome dans le code du travail", mais sera un simple "guide" pour la réécriture du code.
    "Si Badinter s'applique, on en a pour cinq à dix ans minimum où les entreprises ne prendront pas de risque en attendant que la jurisprudence se mette en place", estimait récemment un dirigeant patronal.
    Q: Les petites entreprises sortent-elles perdantes ?
    R: Dans le camp patronal, la CGPME et l'UPA, très implantées parmi les PME, sont les plus virulentes. La première a fustigé "une réforme à l'envers". Quant à Jean-Pierre Crouzet (UPA), il a exprimé sa déception: "Jusque-là, on avait eu quelques espoirs. Désormais, il n'y a plus rien".
    Deux reculs touchent particulièrement les petits patrons: le retrait du plafonnement des indemnités prud'homales, qui devait "lever la peur de l'embauche", et l'obligation de passer par un accord collectif pour appliquer le forfait-jours.
    L'obligation, pour les PME voulant recourir au forfait-jours, de négocier avec un salarié mandaté est honnie par la CGPME, qui y voit une ingérence syndicale.
    Q: Pourquoi les syndicats dits "contestataires" poursuivent-ils leur mobilisation ?
    R: Ces syndicats, CGT et FO en tête, avaient prévenu qu'ils ne désarmeraient pas sans retrait du texte.
    Les "effets d'annonce" de Manuel Valls "ne changent pas la philosophie générale du projet", qui "continue à diminuer les droits des salarié-e-s et à accroître la précarité", a réagi l'intersyndicale composée de la CGT, FO, la FSU, Solidaires, l'Unef (étudiants), l'UNL et la Fidl (lycéens).
    Ils appellent toujours à une journée de grève et de manifestations le 31 mars et soutiennent, d'ici là, les journées d'actions des 17 et 24 mars organisées par les organisations de jeunesse.
    Q: Peut-il encore y avoir des évolutions ?
    R: Manuel Valls a calmé une partie de sa majorité, frondeurs exceptés. Mais les députés socialistes se réservent le droit d'amender le texte au cours du débat parlementaire, à partir de fin avril.
    Pour le député Christophe Sirugue, pressenti pour être rapporteur du projet de loi, "il y aura à l'évidence des amendements", notamment "sur la question du licenciement économique".
    Les frondeurs, eux, ont promis une "bataille parlementaire extrêmement ferme".

    Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVlpuVkFVjtWjnXLv.shtml

  • Loi travail: François Hollande veut proposer un nouveau texte

    Face à la contestation, le président de la République a décidé de réécrire le texte intialement présenté par Myriam El Khomri...
    On efface tout et on recommence ? Selon les informations du Journal du dimanche, François Hollande déciderait ce dimanche des dernières mesures de la réforme du Travail, qu’il aurait réécrite.
    Un texte nouveau
    « Le texte va être présenté lundi pour la première fois, c’est un texte nouveau. C’est le seul texte qui comptera », confie même l’un des proches du chef de l’Etat, selon des propos révélés par le Journal du Dimanche. Des informations confirmées ce dimanche sur Europe 1 par Gérard Larcher, le patron des Républicains au Sénat. « Je crains que ce ne soit feue la loi Travail et que, cet après-midi, le président de la République et le Premier ministre en écrivent le faire-part » de décès, a-t-il notamment déclaré avant de préciser : « Si mes renseignements sont bons, on va terminer avec plus de taxes, de rigidité ».
    Le président de la République devrait voir ce dimanche son Premier ministre Manuel Valls pour discuter du contenu du texte avant sa présentation officielle lundi. En revanche, ni Myriam El Khomri, la ministre du Travail, dont la loi porte pourtant le nom, ni Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, ne semblent devoir participer à la réunion.
    Des changements significatifs

    « Hollande va essayer demain d’avoir un accord avec la CFDT. Il va falloir mettre du lourd, ils n’ont aucune raison de se faire tuer pour rien », prédit un cadre de la majorité dans le JDD.
    Il pourrait en effet y avoir quelques changements significatifs. Le gouvernement n’avait de toutes façons pas caché en fin de semaine sa volonté de faire des concessions sur ce projet de loi, qui a provoqué une forte contestation sur les réseaux sociaux et incité plusieurs centaines de milliers de personnes à battre le pavé le 9 mars.
    Toujours selon le JDD, le gouvernement pourrait par exemple renoncer au plafonnement des indemnités de licenciements, au profit d’un baromètre simplement indicatif. Autre changement majeur : l’élargissement de la durée de travail autorisée pour un apprenti à 10h par jour pourrait être abandonné. On est loin des menaces de 49-3 initialement brandies par la ministre du Travail, Myriam El Khomri.

    A.Le G. avec AFP 20 minutes :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVZApAyZFXEhernWB.shtml

  • [Communiqué] Loi El Khomri : Une réforme ratée, les vrais problèmes occultés

    Voici le communiqué de l’Action française sur la loi El Khomri :Une réforme ratée, les vrais problèmes occultés.

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