Voici une photo des négociations autour de la « Loi Travail » d’El Khomri.
Connaissez-vous le point commun entre tous les acteurs en présence ?
Aucun n’a travaillé en entreprise !
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Voici une photo des négociations autour de la « Loi Travail » d’El Khomri.
Connaissez-vous le point commun entre tous les acteurs en présence ?
Aucun n’a travaillé en entreprise !
De Mylène Troszczynski, député européen du groupe ENL, sur Boulevard Voltaire:
"[...] Le ressort de l’économie française est-il cassé ? Trop d’impôts, de charges et de normes. Qui veut investir en France, avec les impôts les plus forts de l’OCDE ? L’ardeur au travail des classes moyennes s’émousse avec l’alourdissement de leurs impôts. Après l’effondrement de notre industrie, c’est au tour de notre agriculture. Le gouvernement a proposé des avances de trésorerie, quand il aurait fallu des baisses de charges et de normes. La FNSEA s’en est contentée. Nos agriculteurs trahis par leurs représentants verront, selon le ministère, 25.000 exploitations fermer d’ici la fin de l’année.
Sans producteurs de richesses, qui financera nos logements sociaux, nos chômeurs, nos retraités, nos fonctionnaires, nos hôpitaux, nos écoles ? Qui paiera pour tous les réfugiés, pauvres, qui affluent « par millions » selon Donald Tusk, président du Conseil européen. Personne, au sein de nos « élites », ne se pose la question. Notre État survit en accumulant des dettes : 2.100 milliards d’euros. Avec toujours plus de dépenses et toujours moins de créations de richesses. Est-ce viable ?"
Alors que la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale entame ce mardi l'examen des amendements au projet de loi Travail, les organisations de jeunesse ne désarment pas.
Elles appellent les lycéens et les étudiants à une nouvelle journée de mobilisation pour le retrait du texte.
A Paris, on ne comptait mardi en début de matinée qu'une poignée de lycées bloqués, contre une quinzaine, comptabilisée jeudi dernier par la rue de Grenelle. Des assemblées générales sont annoncées dans plusieurs universités. Des défilés sont prévus un peu partout en France. A Paris, une manifestation doit avoir lieu entre la place de la Bastille et la place Denfert-Rochereau. Après les débordements des précédentes journées, les forces de l'ordre seront mobilisées elles aussi.
Le mouvement «Nuit Debout», qui vient de passer sa 5e nuit place de la République à Paris réunissant quelques centaines de personnes, sera de nouveau dehors ce mardi soir. Cette mobilisation, qui dénonce le projet de loi mais également le tout-sécuritaire ou encore le mal-logement, prend également dans une vingtaine d'autres villes : Lille, Strasbourg, Rennes, Lyon, Grenoble, Bordeaux, Saint-Etienne, Avignon...
Jeudi dernier, la mobilisation (1,2 million selon les syndicats, 390 000 selon les autorités) a montré que la protestation contre la loi El Khomri ne faiblissait pas. Le gouvernement espère pourtant un essoufflement de la mobilisation des jeunes, d'autant que la zone B (Nantes, Rennes, Amiens, Lille, Strasbourg...) est en vacances. Il recevra leurs organisations mercredi. La semaine dernière, Manuel Valls a assuré qu'il était «prêt à regarder» certaines revendications de l'Unef.
«On a besoin de monde dans les manifestations de demain (mardi) et samedi», a lancé William Martinet, président de l'Unef. Selon lui, c'est «surtout le nombre de jeunes qui seront dans la rue cette semaine qui fera bouger les lignes».
Le Parisien :: lien
La mairie de Berlin propose aux réfugiés de se faire de l’argent de poche en plus de l’aide qu’ils perçoivent en travaillant dans les centres qui les hébergent.
L’Allemagne a vu arriver plus d’un million de réfugiés sur son territoire en 2015. Et rien que dans sa capitale, 43.000 d’entre eux ont élu domicile le temps que soit validé ou non leur demande d'asile. Organiser la mise à disposition de leur logement et leur apporter de quoi se nourrir nécessite une logistique bien huilée mais aussi des... bras. La mairie de Berlin a donc décidé de demander de l’aide à certains d’entre eux. Elle a ouvert 4.000 mini-postes d’intérêt général, rapporte Le Monde.
Sur la base du volontariat, des milliers de nouveaux arrivants travaillent donc dans les centres qui les hébergent. Ils aident à faire la cuisine, le ménage ou procèdent à de petits travaux d’entretien. En échange, ils reçoivent une rémunération de 1,05 euro de l’heure, en plus des 143 euros perçus d’office comme argent de poche à partir du moment où ils sont enregistrés auprès des services de l’Etat. S’ils font le choix de ce petit boulot, ils doivent travailler au minimum 20 heures par mois et au maximum 80 heures.
Bien entendu, cette rémunération est très inférieure au salaire minimum légal de 8,5 euros de l’heure en vigueur outre-Rhin depuis un peu plus d’un an. Ce ne sont pas des emplois permettant de trouver une indépendance financière immédiate. L’objectif n’est pas là. Il s’agit plutôt d'une compensation financière offerte à des personnes prêtes à s'engager personnellement pour faire face aux besoins massifs de leurs pairs, tout en permettant à ces migrants d’acquérir une première expérience qui facilitera leur insertion professionnelle ultérieure. C’est aussi un moyen de combattre l’ennui dont se plaignent certains, rapporte Le Monde. Ces emplois doivent être temporaires et les réfugiés formés si besoin.
Comment ces petits emplois peuvent-ils être néanmoins autorisés dans un pays ayant institué un salaire minimum? Tout simplement parce que le dispositif existe déjà et s’applique aux Allemands eux-mêmes. La mairie berlinoise s’appuie sur la loi Hartz IV adoptée en janvier 2005 quand le social-démocrate Gerhard Schröder était aux commandes du pays. Depuis cette date, les chômeurs de plus d’un an bénéficiaire d'une aide sociale sont obligés d’accepter des "minis-jobs" et des "emplois à 1 euro" dans des communes ou associations, au service de l’intérêt général. Ils travaillent donc, dans la limite de 15 à 30 heures par semaine, leur rémunération étant exonérée de cotisations sociales.
Le dispositif a donc été étendu aux migrants qui le souhaitent. Cette première expérience va permettre de tester le dispositif. A terme, la ministre allemande du Travail et des Affaires sociales Andrea Nahles espère créer, dans tous le pays, 100.000 emplois d’intérêt général réservés aux réfugiés. Un objectif qui semble très réaliste. A ce jour à Berlin, "il y a souvent plus de volontaires que de postes proposés", assure le quotidien du soir.
lu ici
Voilà le résultat d’une Union européenne devenu le parfait petit soldat du nivellement par le bas.
La semaine dernière était diffusée, sur France 2, l’émission « Cash Investigation ». Le documentaire pointait du doigt la fameuse directive sur les travailleurs détachés et les conséquences dramatiques qu’elle a pour l’emploi des Françaises et des Français.
En effet, alors même que nos TPE-PME, qui sont pourtant le socle de l’emploi en France, sont soumises à toujours plus de pression fiscale, elles doivent en outre faire face au dumping social ahurissant que représente cette directive. Rappelez-vous : qui dit travailleurs détachés dit entreprises payant les charges sociales dans leur pays d’origine, et donc un déficit de la Sécurité sociale qui se creuse.
Il faut bien comprendre qu’avec ce système, on marche sur la tête. Soit les entreprises délocalisent des emplois vers les pays émergents, soit elles relocalisent des salariés low cost pour faire baisser leurs coûts de production, soit elles créent des filiales dans les pays membres à bas salaires pour y affilier leurs salariés français.
Entre 270.000 et 1,2 million de manifestants ont été recensés jeudi, par la police et par les syndicats, pour contester la loi El Khomri.
La mobilisation contre la loi travail, jeudi, à l'appel des syndicats contestataires (CGT, FO, Solidaires et FSU) et de plusieurs organisations de jeunesse (Unef, Fidl et UNL) était en hausse par rapport à celle du 9 mars. C'est un premier succès pour les syndicats et particulièrement la CGT de Philippe Martinez qui joue très gros. La centrale de Montreuil est toujours le premier syndicat français dans le privé. Mais elle a affronté depuis les dernières échéances électorales de 2012 de nombreux déboires, notamment autour du départ de son ancien secrétaire général, Thierry Lepaon.
Dans ce contexte, et alors que de nombreux observateurs prédisent que la ligne réformiste de la CFDT pourrait s'imposer lors des nouvelles échéances électorales de 2017, il est essentiel pour la CGT de regagner en légitimité. Les dates des nouvelles journées d'action, fixées à l'issue de cette mobilisation, les 5 et 9 avril, ne sont pas non plus un hasard. Elles tombent fort à propos pour regonfler les troupes de l'organisation juste avant l'ouverture du 51e congrès du syndicat à Marseille, où Philippe Martinez remet son mandat en jeu.
Le cortège parisien s'est élancé de la place d'Italie en début d'après-midi, sous une pluie battante. À sa tête, Philippe Martinez (CGT), Bernadette Groison (FSU), Jean-Claude Mailly (FO) et William Martinet (Unef). Comme lors des journées de manifestations précédentes, ce sont les étudiants des universités de Paris-VIII et de Paris-I qui étaient les plus présents. Selon William Martinet, président de l'Unef, «c'est une mobilisation importante avec beaucoup de jeunes, de salariés et de fonctionnaires. Ce 31 mars ouvre une nouvelle séquence dans l'opposition contre le projet de loi El Khomri. Nous construisons un rapport de force avec le gouvernement qui doit bouger et reculer sur le texte.»
Sur les pancartes qui émaillaient le cortège, on pouvait lire: «Loi travail - Précarité à perpétuité», «On ne veut pas perdre notre vie à la gagner», «1916: chair à canon, 2016: chair à patrons» ou encore «La nuit c'est pour b… pas pour travailler». Pour Samira et Sapphire, lycéennes dans le XVIIIe, «cela n'a aucun sens de travailler plus pour gagner moins. Penser que c'est un gouvernement de gauche qui est à la manœuvre nous dégoûte encore plus.»
Pour Alma, également lycéenne à Bondy, «ce gouvernement c'est la gauche caviar. Tout pour les riches, rien pour les pauvres». Bernard, employé chez Air France, déplore cette «volonté évidente de licencier» que cache, selon lui, cette «loi inique». «Quant à travailler soixante heures par semaine, non merci!», ajoute une conductrice de la RATP, faisant référence à une version provisoire du projet de loi, qui avait fuité dans la presse mais a été depuis abandonné.
Une quarantaine d'interpellations
Cette mobilisation était également marquée par des grèves dans les transports (SNCF, Air France...), à la tour Eiffel, chez EDF, dans la fonction publique, la presse et des dizaines de blocages de lycées et d'universités. La journée a par ailleurs été émaillée de violences, avec une quarantaine d'interpellations et une vingtaine de policiers blessés.
Dans la matinée, la manifestation parisienne des lycéens - la quatrième depuis début mars - était une nouvelle fois électrique. Comme les semaines précédentes, les policiers et CRS ont essuyé des jets de projectiles. Dans le cortège d'un millier de jeunes, un groupe d'une trentaine de lycéens, encagoulés et parfois armés de barres de bois, se sont attaqués régulièrement aux forces de l'ordre. Ils ont également visé des agences bancaires, des Abribus et des vitrines de magasins. Il y a eu une vingtaine d'interpellations au total à Paris. Même spectacle à Rennes, Grenoble, Nantes, Marseille ou Toulouse.
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a appelé «tout le monde au calme», pour «ne pas donner l'occasion à certains de casser ou d'avoir des actes de violence».
Marie-Estelle Pech, Paul de Coustin et Anne de Guigné
Le Figaro :: lien
Les deux milliards d’euros dévolus au « plan emploi » n’y changeront rien.
En février, le chômage a augmenté de façon significative, battant même quelques tristes records. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A à Pôle emploi s’est ainsi accru de 38.900 demandes supplémentaires, dont 38.400 sur la seule métropole. Il s’agit de la plus forte hausse constatée sur un seul mois depuis le mois de septembre 2013. Myriam El Khomri, très contesté nouveau ministre du Travail, a commenté les chiffres en expliquant que le résultat traduisait une « reprise timide de l’activité économique » après une baisse en trompe-l’œil en janvier qui ne pouvait s’expliquer que par un nombre exceptionnel de suspensions administratives. Timide ? La reprise est en réalité nulle, inexistante.
Se félicitant de « la réussite » de la mobilisation étudiante de la veille, les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires ont appelé vendredi 18 mars à « poursuivre et amplifier » la mobilisation contre le projet de réforme du code de travail « dès le 24 mars », jour de sa présentation en conseil des ministres.
Les syndicats étudiants et lycéens UNEF, UNL et la FIDL avaient déjà voté la poursuite du mouvement jeudi soir après avoir tiré le bilan des mobilisations. Selon la police, 69 000 jeunes ont manifesté dans toute la France jeudi, contre « plus de 150 000 étudiants et lycéens », selon l’UNEF, le premier syndicat étudiant.
Les centrales syndicales ne détaillent pas les modalités du mouvement. Elles avaient déjà appelé à des grèves et manifestations le 31 mars dans toute la France.
Jeudi, les syndicats dits « réformistes » (CFDT, UNSA et CFTC) ont salué les changements apportés lundi par le gouvernement à la réforme, mais ont réclamé la modification de certains articles, notamment celui sur le licenciement économique.
source
Le Monde.fr avec AFP lien
(NOVOpress avec le bulletin de réinformation)
Jour de colère, acte II. Après les manifestations du 9 mars dernier, des lycées et des universités ont été bloqués jeudi à Paris et en province, à l’appel des organisations lycéennes et étudiantes opposées au projet de loi Travail, et des milliers de jeunes sont dans la rue.
Le gouvernement pourtant avait pourtant remanié son projet face à la levée de boucliers générale, se disait désormais confiant d’avoir une majorité.
En réalité, les opposants à cette réforme du Code du travail entendent bien maintenir la pression après une première mobilisation réussie la semaine dernière, à peine plus d’un an avant la présidentielle. Hier, on comptabilisait 200 lycées mobilisés, dont 40 à Paris, soit deux fois plus que la semaine dernière. Dans la capitale, plusieurs sites universitaires, notamment la Sorbonne, ont été fermés sur décision de l’administration.
Qu’attendent tous ces jeunes ?
Certains réclament le retrait du projet, d’autres seulement des modifications, notamment sur les motifs de licenciements économiques ou sur le plafonnement des indemnités aux Prud’hommes. Mais dans les discussions place de la Nation, il est finalement peu question de barèmes d’indemnités ou de forfait-jours. Les élèves ont simplement « pris goût » à la rue, dit un lycéen.
Cependant, un point en particulier a convaincu une partie des syndicats étudiants : la garantie jeunes pour tous.
Il s’agit d’un dispositif d’accompagnement renforcé vers l’emploi. Il existait depuis 2013 déjà, mais était limité à un nombre restreint de jeunes de 18 à 25 ans. Ce dispositif dure un an et consiste en un accompagnement social, une aide financière et des formations et stages pour des jeunes sans diplômes, recrutés par les missions sur un critère de motivation et d’engagements. Cette garantie va devenir un droit pour tous les jeunes sans emploi ni formation.
Pour les contestataires comme l’Unef, « les soi-disant mesures jeunes, c’est de l’enfumage, ça ne mérite pas d’arrêter la mobilisation », car il n’y a pas « l’investissement budgétaire » adéquat pour les 900 000 jeunes concernés.