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l'emploi - Page 59

  • Baisse du chômage: la gauche se félicite, la droite dénonce une manipulation

    L'annonce par le gouvernement, ce mardi, de la baisse de 1,7% du nombre de demandeurs d'emplois en mars ravit les socialistes. Les Républicains contestent ces chiffres et évoquent une «méthode Coué».
    «Ça va mieux», clament les socialistes ; «c'est de la triche», ripostent Les Républicains. L'annonce de la baisse de 1,7 % du nombre de chômeurs de catégorie A au mois de mars donne lieu à un énième remake des disputes savantes entre majorité et opposition - les premiers attribuant cette amélioration aux effets de la politique gouvernementale, les seconds dénonçant une manipulation des chiffres.
    «C'est une baisse crédible, a commenté la ministre du Travail, Myriam El Khomri, toutes les catégories sont concernées. C'est la meilleure baisse depuis seize ans.» «C'est une baisse oui, il y a un changement dans la courbe aujourd'hui des demandeurs d'emplois et ça c'est important», entonne en chœur le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Sur RTL, le ministre de l'Agriculture s'est monté optimiste: «Le chômage s'était quasi stabilisé en 2015, là en ce début d'année on est sur une baisse.»
    La chorale socialiste n'a pas tardé à se mettre en branle sur Twitter autour du hashtag «ça va mieux», avec, entre autres, François Rebsamen («60 000 chômeurs en moins, une bonne nouvelle pour la France»), le député Razzy Hammadi («Chômage en mars 2016: la plus forte baisse depuis août 2000!») ou la porte-parole du PS Corinne Narassiguin («Baisse des déficits, augmentation de la croissance, des investissements, du pouvoir d'achat et nouvelle baisse du chômage, ça va mieux»). Dans un communiqué, le Parti socialiste avance enfin: «La reprise est en marche.»
    Réplique immédiate du secrétaire national au travail et à l'emploi pour les Républicains, Gérard Cherpion: «Au lieu de pratiquer la méthode Coué, François Hollande et son gouvernement devraient s'atteler réellement à la résolution des problèmes de notre pays (…).» «A défaut de résultats, le gouvernement s'emploie à faire baisser artificiellement les chiffres du chômage», enchaîne le député des Vosges. Sur Public Sénat, le président de la chambre haute Gérard Larcher a relativisé ces bons résultats: «Je souhaite évidemment pour mon pays que ça aille mieux. Mais je constate que sur quatre ans, le chômage a explosé.»
    Tout comme le député Les Républicains Olivier Marleix, le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, dénonce, sur Twitter, une manipulation des chiffres: «La vérité sur la “forte baisse” du chômage: des radiations et des stages.» Même contestés, ces résultats sourient à François Hollande, qui a lié, tout au long de son quinquennat, sa candidature en 2017 à l'inversion de la courbe du chômage.

    Louis Nadau

    Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuyEZFAAluZMseWqxZ.shtml

  • Loi Travail : le Medef prépare sa sortie

    Le patron des patrons, Pierre Gattaz, a lancé hier un ultimatum. Si le texte n'est pas modifié, son organisation quittera les négociations sur l'assurance chômage.
    Le fond de l'air est chaud. Après la CGT, le Medef passe à l'offensive ! Philippe Martinez et Pierre Gattaz épousent-ils désormais un même combat et un même ennemi : la loi Travail et le gouvernement ? L'exécutif ne l'écarte plus.
    Mardi, la déflagration est venue, non pas de Marseille où se tient jusqu'à vendredi le 51e congrès de la CGT, mais de l'avenue Bosquet à Paris, au siège du Medef où le patron des patrons tenait sa conférence de presse mensuelle. « On dit stop ! » a tapé du poing sur la table un Gattaz au ton martial. Trois semaines et pas un jour de plus pour retricoter une énième version du texte de la loi Travail et « revenir à l'esprit du projet de loi El Khomri 1 », « la seule vraie version qui vaille ». Voilà ce que réclame le patron du Medef au gouvernement et aux députés qui examineront à partir du 3 mai le texte à l'Assemblée nationale.
    Pour lui, le compte à rebours a commencé hier et qu'importe si la liste de ses demandes semble quasi impossible à honorer : le président du Medef réclame ni plus ni moins la suppression du compte personnel d'activité (CPA) cher à François Hollande et à la CFDT, la suppression de la surtaxation obligatoire des CDD, réclamée par les syndicats, et la suppression du mandatement pour les petites entreprises sans représentation du personnel voulu par la CFDT. Un conseil exécutif Medef aura lieu le lundi 9 mai, date du « point de rupture » fixé par Pierre Gattaz. A cette date, le patronat mettra sa menace à exécution : il claquera la porte des négociations en cours sur l'assurance chômage et réclamera haut et fort le retrait de la loi Travail. « Ce n'est pas un ultimatum. C'est juste, les gars, c'est comme ça ! » a tranché sans la moindre fioriture diplomatique Pierre Gattaz.
    En apprenant la nouvelle, Matignon s'est empressé de faire connaître sa version des faits. Pas franchement surpris par la sortie théâtrale de Gattaz. Car loin de tomber de haut, l'entourage de Manuel Valls s'y attendait : « La question n'était pas de savoir si le Medef allait lâcher (NDLR : le projet de loi issu du compromis), mais quand il allait nous lâcher. Aujourd'hui, le clash est devenu plus que probable. » L'une des explications à ce coup de semonce de Gattaz est à chercher au sein même de la maison Medef. Parmi ses adhérents, la grogne n'a cessé de monter, surtout chez les petits patrons, où dès le 14 mars ces derniers ont fustigé un « projet de loi pour les entreprises du CAC 40 ».
    « Refaire leur unité sur le dos du gouvernement, c'est surréaliste. On était parvenu à un compromis. Là, prendre en otage la négociation chômage, c'est tout simplement pathétique », fulmine un conseiller.
    Et si le Medef voulait aussi jouer une tout autre carte à l'approche des élections ? C'est un des autres scénarios envisagés. « Il y a deux échéances qui se rapprochent, l'élection présidentielle de 2017 et la succession de Pierre Gattaz en 2018 », souffle Matignon. Des éléments de langage à relier sans doute avec cette déclaration de Pierre Gattaz hier : « Il n'est plus question aujourd'hui de continuer à faire semblant, à négocier dans une logique absurde de donnant-donnant, qui n'a mené depuis trente ans qu'à plus de complexité, de rigidité et de coûts pour les entreprises, et plus de chômage durablement élevé pour les concitoyens. » Une déclaration de guerre qui va compliquer la tâche du gouvernement pris à partie sur tous les fronts : jeunes, syndicats, gauche de la gauche, droite. Un dangereux cocktail réunissant toutes sortes d'opposants au projet de loi Travail. La preuve attendue, notamment par la CGT, pour démontrer que « le patronat a mené le gouvernement en bateau ».

    Catherine Gasté Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuyEEuklFujWWDqJga.shtml

  • LA RETRAITE PAR RÉPARTITION, C’EST FINI: CAP SUR LA CAPITALISATION

    Dans un très grand silence, l’accord a été signé, pour éviter la faillite des régimes complémentaires du privé…. La catastrophe annoncée!

    L’accord signé pour sauver de la faillite les régimes complémentaires du privé, pour les cadres et les non-cadres, sonne la baisse de vos retraites. Et ce n’est pas terminé.

    Comment faut-il qu’on vous le dise pour que vous sortiez de votre déni? Pourtant, cela vient du Conseil d’orientation des retraites lui-même : l’accord signé pour sauver de la faillite les régimes complémentaires du privé, pour les cadres et les non-cadres, sonne la baisse de vos retraites. Et ce n’est pas terminé. 

    Le jeu va consister à ne pas repousser l’âge légal de départ à la retraite, mais à repousser de plus en plus l’âge auquel vous pourrez toucher votre retraite à taux plein. On va vous dire un jour qu’il faudra travailler jusqu’à 67 ans pour avoir votre taux plein, mais que vous pouvez quand même partir à 62 ans… avec une décote de 40 % ou, pourquoi pas, de 50 %. Et comme il n’y a pas de travail pour les seniors après 60 ans, c’est une manière élégante de sabrer votre retraite. Mais cela n’a pas l’air de vous émouvoir.

    Source et fin sur Challenges.fr

    http://lesmoutonsenrages.fr/2016/04/18/la-retraite-par-repartition-cest-fini-cap-sur-la-capitalisation/#more-94149

  • Journal du Lundi 11 Avril 2016 : Société / Nuit Debout : la révolte des bobos casseurs ?

  • Loi Travail : Valls reçoit une nouvelle fois les jeunes

    Nouveau rendez-vous pour Manuel Valls et les organisations de jeunesse. Deux jours après la dernière journée de mobilisation contre la loi Travail, le Premier ministre reçoit à Matignon en fin de matinée, ce lundi, les organisations d'étudiants et de lycéens.
    Huit seront présentes dont les trois qui font partie de l'intersyndicale mobilisée contre le projet de loi depuis plus d'un mois - l'Unef (étudiants), l'UNL et la FIDL (lycéens). Il s'était déjà entretenu avec elles le 11 mars sans réussir à les convaincre.
    Cette fois, Manuel Valls s'est dit «prêt à regarder» certaines des propositions de l'Unef. Le syndicat étudiant demande notamment l'«accès à un emploi stable» et «aux droits sociaux». Le RSA (revenu de solidarité active) n'étant pas accessible aux moins de 25 ans, le premier syndicat étudiant plaide pour que les bourses étudiantes continuent à être versées entre la fin du diplôme et l'accès à la vie professionnelle. L'organisation veut également une augmentation du nombre de places de formation professionnelle et l'amélioration des conditions de vie et de travail des apprentis.
    L'Unef appelle déjà à se mobiliser le 28 avril
    Mercredi dernier, ces organisations ont déjà été reçues par les ministres de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem, de la Jeunesse Patrick Kanner et du Travail Myriam El Khomri. A la sortie, le président de l'UNef William Martinet avait toujours affiché un «désaccord» avec le gouvernement sur la loi Travail mais estimé avoir été «écouté».
    Les organisations de jeunesse ne veulent pas baisser la garde même si les dernières manifestations ont montré une mobilisation en baisse et ont été émaillées d'incidents. «Après plus d'un mois de mobilisation, six journées de manifestations et un soutien de l'opinion publique, et notamment des jeunes, qui est très fort, il est temps que le gouvernement entende nos revendications», a affirmé à l'AFP William Martinet.
    Le gouvernement, très attentif et inquiet depuis le début face à la mobilisation des jeunes et au rassemblement Nuit Debout, devrait faire des annonces concrètes. Mais d'ores et déjà, certaines des organisations ont prévenu que, quelles que soient les avancées, elles resteront solidaires de la prochaine journée contre la loi Travail, le 28 avril.

    Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuypFypllZvTMVuEHm.shtml

  • Nuit debout: génèse d'un mouvement pas si spontané

    A l'origine de ce mouvement disparate, dynamique mais sans leaders, on trouve le journal Fakir et son directeur François Ruffin. Loin d'être spontané, le mouvement a été organisé, depuis le 23 février.
     
    Le collectif Nuit debout qui organise depuis sept nuits des réunions place de la République à Paris et dans d'autres villes de province, se veut autogéré, sans leaders définis ni appareil organisationnel. Dans leurs AG qui durent tard dans la nuit, on trouve pêle-mêle des militants d'EELV et du Front de gauche, des syndicalistes, des militants associatifs, des étudiants. Sans porte-paroles officiels, ce collectif disparate et mystérieux s'appuie pourtant sur une communication bien rodée: diffusion des AG sur Periscope avec un franc succès, lives sur les réseaux sociaux, un compte Twitter avec plus de 21.000 abonnés. Leur premier tweet date du 22 mars, et appelle à manifester le 31 sous le hashtag #Convergencedesluttes.
    Si on observe de plus près ce compte Twitter, on s'aperçoit que les premiers comptes suivis sont celui d'Edwy Plenel, patron de Médiapart et de Pierre Jacquemain, ex-conseiller de Myriam el-Khomri qui a claqué la porte du ministère suite à la loi Travail. D'autres associations militantes de l'ultra-gauche, habituées à ce genre de manifestations, mettent leur expérience au service du mouvement. Ainsi, la demande d'occupation de la place de la République a été déposée par l'organisation altermondialiste ATTAC, tandis que la sono a été prêtée tantôt par l'association Droit au logement, tantôt par le syndicat Sud-solidaires.

    Convergence des luttes

    Comment est né cette nébuleuse? Tout a commencé le 23 février à la Bourse du Travail de Saint-Denis. Après le succès en salles du film «Merci Patron» (200.000 entrées), le journal d'extrême-gauche Fakir a organisé une soirée intitulé «Leur faire peur». «L'idée, c'était de faire converger des luttes dispersées, qu'il s'agisse de celle contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, de celle des ouvriers de Goodyear, de celle des profs contre la réforme des collèges, etc. On avait convié des syndicalistes, des militants, des intellectuels» explique François Ruffin, le patron de Fakir, qui a été proche pendant longtemps du Front de gauche. «D'habitude, les bancs et les cheveux sont dégarnis, mais là c'était plein, et très jeune», raconte Julien Bayou, le porte-parole d'EELV, qui était présent. Autre figure de ce mouvement hétéroclite, Frédéric Lordon, un économiste, anti-austérité et opposé à l'euro. Il n'était pas présent à la réunion du 23 février, car malade, mais est l'un des leaders de la contestation. L'un des participants à cette réunion, Loïc, qui dirige la compagnie militante «Jolie môme», lance alors le slogan «On ne rentre pas chez nous», qui se transforme ensuite en «Nuit debout». L'idée est de profiter du prochain mouvement social et syndical pour embrayer sur une manifestation pacifique, une occupation des lieux et une mise en place d'une démocratie directe. «Il s'agissait de détourner un bras du mouvement social au prochain mouvement syndical», explique François Ruffin. La loi travail leur a offert un prétexte idéal. Dans les manifs contre la loi el-Kohmri, Ruffin et sa bande tractent, diffusent des appels à mobilisation. «Il ne faudrait surtout pas croire que Nuit Debout est un mouvement spontané, né comme par miracle de la somme de désirs communs», explique le directeur de Fakir dansTélérama. «Ceux qui disent «oui, oui» dans l'euphorie de l'instant ne viennent pas tous mouiller leur chemise pour que la dynamique s'enclenche… Il a fallu organiser tout ça, canaliser ces aspirations disparates et ce besoin d'action. Il a fallu communiquer, distribuer des centaines de tracts lors de la manif du 31 mars, créer un site internet puis monter des barnums, acheminer le matériel pour projeter le film…»

    «Il ne faut pas que la Place de la république se prenne pour le nombril de la France»

    L'objectif était de réunir un maximum de gens la nuit après la manifestation du 31 mars place de la République. Des centaines de personnes restent jusqu'à 6h30 du matin. Le mouvement décide alors de continuer, parlant des autres journées comme du «32, 33, 34..» mars. Le site internet lancé par le réseau de Ruffin «Convergence des luttes» met en ligne chaque jour les comptes rendus des AG place de la République. 
    «On essaie d'inventer un truc, un point de fixation des espoirs et des luttes.», explique le collectif sur sa page Facebook. L'Appel du 9 mars (à la grève générale contre la loi el-Khomri) qui venait des syndicats étudiants et des partis politiques, le collectif «On vaut mieux que ça» qui appelait à libérer la parole des travailleurs, se joignent au mouvement.
    Aujourd'hui, celui-ci dépasse largement le noyau dur de Ruffin et ses amis. Quand on lui demande s'il est le «fil rouge» du mouvement, il répond en souriant «Ce n'est pas moi, c'est Myriam», arborant un t-shirt à l'effigie de la ministre: «I love Myriam». «Je me refuse à incarner le mouvement, je suis Picard, ce qui m'intéresse c'est d'abord de défendre les ouvriers de ma région», ajoute-t-il. Lorsqu'il a pris la parole mardi soir devant les manifestants place de la République, il s'est fait huer parce qu'il a tenu le micro plus deux minutes, et, a été accusé de privilégier la promotion de son film à la démocratie.
    Il met en garde: «Il ne faut pas que la place de la République se prenne pour le nombril de la France, il faut qu'elle déborde, que le mouvement s'étende aux couches populaires». «Ni les banlieues ni la classe ouvrière ne sont pour le moment représentés», reconnaît lui aussi Julien Bayou. Mais Ruffin reste optimiste:«Je fais le pari de Pascal de la gauche. Je veux y croire».
    lu ici
    http://www.oragesdacier.info/2016/04/nuit-debout-genese-dun-mouvement-pas-si.html
  • Négociations autour de la « loi travail »

    loitravail

    Voici une photo des négociations autour de la « Loi Travail » d’El Khomri.

    Connaissez-vous le point commun entre tous les acteurs en présence ?
    Aucun n’a travaillé en entreprise !

    http://www.contre-info.com/

  • Qui veut investir en France, avec les impôts les plus forts de l’OCDE ?

    De Mylène Troszczynski, député européen du groupe ENL, sur Boulevard Voltaire:

    "[...] Le ressort de l’économie française est-il cassé ? Trop d’impôts, de charges et de normes. Qui veut investir en France, avec les impôts les plus forts de l’OCDE ? L’ardeur au travail des classes moyennes s’émousse avec l’alourdissement de leurs impôts. Après l’effondrement de notre industrie, c’est au tour de notre agriculture. Le gouvernement a proposé des avances de trésorerie, quand il aurait fallu des baisses de charges et de normes. La FNSEA s’en est contentée. Nos agriculteurs trahis par leurs représentants verront, selon le ministère, 25.000 exploitations fermer d’ici la fin de l’année.

    Sans producteurs de richesses, qui financera nos logements sociaux, nos chômeurs, nos retraités, nos fonctionnaires, nos hôpitaux, nos écoles ? Qui paiera pour tous les réfugiés, pauvres, qui affluent « par millions » selon Donald Tusk, président du Conseil européen. Personne, au sein de nos « élites », ne se pose la question. Notre État survit en accumulant des dettes : 2.100 milliards d’euros. Avec toujours plus de dépenses et toujours moins de créations de richesses. Est-ce viable ?"

    Michel Janva

  • Loi Travail : nouvelle journée de mobilisation des jeunes

    Alors que la Commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale entame ce mardi l'examen des amendements au projet de loi Travail, les organisations de jeunesse ne désarment pas.
    Elles appellent les lycéens et les étudiants à une nouvelle journée de mobilisation pour le retrait du texte.
    A Paris, on ne comptait mardi en début de matinée qu'une poignée de lycées bloqués, contre une quinzaine, comptabilisée jeudi dernier par la rue de Grenelle. Des assemblées générales sont annoncées dans plusieurs universités. Des défilés sont prévus un peu partout en France. A Paris, une manifestation doit avoir lieu entre la place de la Bastille et la place Denfert-Rochereau. Après les débordements des précédentes journées, les forces de l'ordre seront mobilisées elles aussi.
    Le mouvement «Nuit Debout», qui vient de passer sa 5e nuit place de la République à Paris réunissant quelques centaines de personnes, sera de nouveau dehors ce mardi soir. Cette mobilisation, qui dénonce le projet de loi mais également le tout-sécuritaire ou encore le mal-logement, prend également dans une vingtaine d'autres villes : Lille, Strasbourg, Rennes, Lyon, Grenoble, Bordeaux, Saint-Etienne, Avignon...
    Jeudi dernier, la mobilisation (1,2 million selon les syndicats, 390 000 selon les autorités) a montré que la protestation contre la loi El Khomri ne faiblissait pas. Le gouvernement espère pourtant un essoufflement de la mobilisation des jeunes, d'autant que la zone B (Nantes, Rennes, Amiens, Lille, Strasbourg...) est en vacances. Il recevra leurs organisations mercredi. La semaine dernière, Manuel Valls a assuré qu'il était «prêt à regarder» certaines revendications de l'Unef.
    «On a besoin de monde dans les manifestations de demain (mardi) et samedi», a lancé William Martinet, président de l'Unef. Selon lui, c'est «surtout le nombre de jeunes qui seront dans la rue cette semaine qui fera bouger les lignes».

    Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVAlFAVVVtZPatuyv.shtml

  • Berlin propose des "emplois à 1 euro" de l’heure aux réfugiés

    La mairie de Berlin propose aux réfugiés de se faire de l’argent de poche en plus de l’aide qu’ils perçoivent en travaillant dans les centres qui les hébergent.

    L’Allemagne a vu arriver plus d’un million de réfugiés sur son territoire en 2015. Et rien que dans sa capitale, 43.000 d’entre eux ont élu domicile le temps que soit validé ou non leur demande d'asile. Organiser la mise à disposition de leur logement et leur apporter de quoi se nourrir nécessite une logistique bien huilée mais aussi des... bras. La mairie de Berlin a donc décidé de demander de l’aide à certains d’entre eux. Elle a ouvert 4.000 mini-postes d’intérêt général, rapporte Le Monde.
    Sur la base du volontariat, des milliers de nouveaux arrivants travaillent donc dans les centres qui les hébergent. Ils aident à faire la cuisine, le ménage ou procèdent à de petits travaux d’entretien. En échange, ils reçoivent une rémunération de 1,05 euro de l’heure, en plus des 143 euros perçus d’office comme argent de poche à partir du moment où ils sont enregistrés auprès des services de l’Etat. S’ils font le choix de ce petit boulot, ils doivent travailler au minimum 20 heures par mois et au maximum 80 heures.

    Favoriser l'insertion professionnelle

    Bien entendu, cette rémunération est très inférieure au salaire minimum légal de 8,5 euros de l’heure en vigueur outre-Rhin depuis un peu plus d’un an. Ce ne sont pas des emplois permettant de trouver une indépendance financière immédiate. L’objectif n’est pas là. Il s’agit plutôt d'une compensation financière offerte à des personnes prêtes à s'engager personnellement pour faire face aux besoins massifs de leurs pairs, tout en permettant à ces migrants d’acquérir une première expérience qui facilitera leur insertion professionnelle ultérieure. C’est aussi un moyen de combattre l’ennui dont se plaignent certains, rapporte Le Monde. Ces emplois doivent être temporaires et les réfugiés formés si besoin.
    Comment ces petits emplois peuvent-ils être néanmoins autorisés dans un pays ayant institué un salaire minimum? Tout simplement parce que le dispositif existe déjà et s’applique aux Allemands eux-mêmes. La mairie berlinoise s’appuie sur la loi Hartz IV adoptée en janvier 2005 quand le social-démocrate Gerhard Schröder était aux commandes du pays. Depuis cette date, les chômeurs de plus d’un an bénéficiaire d'une aide sociale sont obligés d’accepter des "minis-jobs" et des "emplois à 1 euro" dans des communes ou associations, au service de l’intérêt général. Ils travaillent donc, dans la limite de 15 à 30 heures par semaine, leur rémunération étant exonérée de cotisations sociales.

    Objectif: 100.000 emplois d'intérêt général

    Le dispositif a donc été étendu aux migrants qui le souhaitent. Cette première expérience va permettre de tester le dispositif. A terme, la ministre allemande du Travail et des Affaires sociales Andrea Nahles espère créer, dans tous le pays, 100.000 emplois d’intérêt général réservés aux réfugiés. Un objectif qui semble très réaliste. A ce jour à Berlin, "il y a souvent plus de volontaires que de postes proposés", assure le quotidien du soir.

    lu ici

    http://www.oragesdacier.info/