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l'emploi - Page 59

  • Cette révolte qui vient... (partie 3) Le libéralisme malvenu en France.

    Le projet de loi El Khomry ? Ce sont les libéraux qui en parlent le mieux et qui ont le moins de scrupules à la défendre... Il suffit de lire quotidiennement l'Opinion, journal explicitement libéral (il le revendique en sous-titre, avec une franchise qui, d'ailleurs, l'honore), pour le constater mais aussi d'écouter les dirigeants de la droite républicaine qui, comme NKM ou Le Maire, s'engagent à le voter « tel quel », se livrant à de véritables dithyrambes dans des tribunes enflammées parfois cosignées par d'autres noms représentatifs de la droite parlementaire et officielle et publiées, au moins celle du député de l'Essonne Mme Kosciusko-Morizet, dans les colonnes de... l'Opinion ! Cela étant, les laudateurs libéraux de cette loi (qui n'en est pas encore une, en fait) sont logiques avec ce qu'ils ont toujours défendu même s'ils ne l'ont pas toujours appliqué quand eux-mêmes étaient aux affaires, preuve d'une certaine prudence ou d'un plus grand « réalisme » (électoral, peut-être...), ou simplement d'une réticence à aller jusqu'au bout d'un processus si peu « français » car trop « anglo-saxon »...

    En fait, nous ne sommes plus en 1791, et le libéralisme, dont les premières victimes furent les classes travailleuses, de l'ouvrier à l'artisan, de l'apprenti au petit entrepreneur sans fonds, n'a plus l'aura de la nouveauté ou l'effet de surprise qu'il a pu avoir durant la Révolution française qualifiée par les traditionalistes comme par les socialistes (ceux du XIXe siècle et du début XXe, de Proudhon à Marx, de Sorel à London) de « bourgeoise », sans d'ailleurs beaucoup de discernement, parfois, sur la définition de ce terme polysémique. Les Français savent désormais, presque d'instinct, ce que recouvre ce libéralisme dont on veut leur refourguer, à nouveau, la formule : sans toujours connaître exactement les « détails », les classes populaires se souviennent vaguement que le XIXe siècle, qualifié de « stupide » par Léon Daudet, fut celui de l'exploitation maximale des ouvriers et la ruine des artisans et de leurs « métiers », au nom d'un « Progrès » qui n'était, en somme, que le cache-sexe de l'esprit de profit sans mesure et sans partage, et qui, comme le souligna mille fois Georges Bernanos, aboutit aux massacres de masse de la guerre industrielle, ceux de 1914-18, de 1939-45 ou encore (Bernanos ne les connut pas, ceux-là) du Vietnam dans les années 1960-1970.

    En fait, à travers la contestation de la loi Valls-El Khomry, c'est bien le libéralisme qui « ne passe pas » dans l'opinion publique, opposée à 70 % à la réforme du Code de travail qui, pourtant, en mériterait bien une, mais pas celle que leur promet le gouvernement... C'est l'Opinion, sous la plume de Nicolas Beytout, qui, dans son édition des 26-27 février 2016, insistait sur le côté libéral du projet de loi : « S'il est un point sur lequel le monde politique s'accorde, à gauche comme à droite, c'est bien celui-là : le projet de loi El Khomry est d'inspiration libérale ». Ainsi ressenti, ce projet ne peut que cristalliser les oppositions les plus diverses au libéralisme, et sans doute comme cela n'est pas arrivé depuis longtemps, et les clivages habituels du pays légal (politicien) sont plutôt bousculés, y compris (et surtout) par le pays réel, comme ils le sont à chaque fois que l'on sort des simples débats et enjeux électoraux qui les cachent trop souvent : « Une fois encore, la politique française se trouve traversée par une ligne de fracture qui n'a plus grand-chose à voir avec le bon vieux schéma gauche-droite. On avait connu ce phénomène lors du référendum européen, en 2005, et dans une moindre mesure à l'occasion des grands débats de société liés à la famille et à l'humain. Cette fois, c'est autour du libéralisme que se cristallise le clivage. Longtemps considéré comme une lubie ultra et comme la réplique déshumanisée d'un modèle anglo-saxon honni, voici le libéralisme en passe d'être l'axe autour duquel se repositionnent toutes les chapelles politiques. Fermées et adeptes de la protection d'un côté, ouvertes et tolérantes au risque de l'autre. Peut-être le début d'une nouvelle cartographie. »

    Ce qui est intéressant dans ce texte du libéral Nicolas Beytout, c'est qu'il oppose, à la fin, la protection au risque, et qu'il semble voir dans les partisans de l'une les ennemis irréductibles de l'autre : cela en dit long sur ce que signifie, pour lui, le libéralisme et comment il voit le monde des hommes comme des idées... 

    Les choses ne sont pas aussi simples ni simplistes, heureusement ! Mais c'est sans doute l'une des particularités fortes du royalisme en France, c'est de refuser ce faux dilemme et de conjuguer à la fois la nécessité, parfois, de prendre des risques et de tenter l'aventure (et les Capétiens comme les royalistes eux-mêmes ne s'en sont pas privés !), d'assumer la liberté de l'esprit comme celle de l'initiative, et la volonté d'avoir un État qui assume ses devoirs politiques et sociaux d’État, et qui assure à chacun, dans ses différences, ses qualités comme ses défauts, la protection qui lui permet d'exercer ses libertés : sans État libre, pas de libertés de tous, et pas de nation libre, cadre de celles-ci !

    Maurras, parfois peu facile à suivre dans certaines de ses démonstrations, a au moins eu le mérite de rappeler que, pour avoir des citoyens, encore faut-il qu'il y ait une Cité, quand le libéral ne jure que par l'Individu et qu'il néglige celle-ci, au point de déclarer que « la société, cela n'existe pas » (1) comme le faisait, de façon plus provocatrice que réfléchie, Margaret Thatcher... A quoi le royaliste Henri Massis avait déjà répondu dès la première moitié du XXe siècle : « l'homme est société »... En oubliant cette dimension de l'aventure humaine au monde (que l'on peut certes refuser lorsqu'on en a, d'abord, bien profité depuis la naissance, et c'est d'ailleurs ce refus qui fonde l'égoïsme, pilier de la dissociété libérale), les libéraux s'exposent à la colère « des plus faibles » qui refusent un darwinisme économique et social dont ils se savent être les premières victimes... Et, justement, c'est aussi la crainte d'une précarisation générale des producteurs et travailleurs (ou de ceux qui sont en recherche d'emploi), qu'ils soient jeunes ou non, salariés ou pas, qui nourrit la contestation, pour l'heure encore largement virtuelle, contre un projet trop libéral pour être honnête...

    Décidément, le libéralisme à l'anglo-saxonne, en France, cela ne peut pas, ne doit pas passer...

    note : (1) : « There is no such thing as society », Margaret Thatcher, septembre 1987, dans le magazine Woman's Own.

    (à suivre : pourquoi le 9 mars peut être une heureuse occasion politique ; le « Que faire » des royalistes en ce mois de mars 2016 ; les propositions royalistes pour le monde du travail ; le « tiers-pouvoir lycéen et étudiant » ; etc.)

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Une grève de sclérose syndicale gaucharde contre une médiocre réforme du code du travail

    L'Institut du Pays Libre communique:

    "Le projet de réforme du code du travail dont a hérité la malheureuse Myriam El Khomri n’est pas le pire qui ait été concocté sous la cinquième république. Sans doute parce qu’il ne vise pas l’adoption d’une nouvelle loi révolutionnaire nihiliste de déconstruction sociétale, comme celles de mesdames Veil et Taubira, mais celle d’un texte de législation sociale.

    Ce texte est pourtant médiocre, il ne comporte pas les réformes décisives qui permettraient l’amélioration de la vie des entreprises et des salariés par une émancipation des invariants idéologiques de la vieille syndicalocratie marxiste. Il rompt heureusement avec l’usage par trop généralisé du contrat à durée déterminé ramenant bientôt les entreprises aux formes archeo-libérales de l’embauche quotidienne comme on le voit déjà dans certains secteurs eux États-Unis. Il entame aussi le carcan de la loi Aubry sur les 35 heures qui a constitué un véritable désastre pour certaines branches d’activité comme celles des hôpitaux et cliniques. Mais, au mieux insuffisant, il est médiocre ou nul sur l’essentiel.

    L’essentiel serait d’en finir avec les féodalités syndicales subventionnées dont les dizaines de milliers de permanents syndicaux ronds-de-cuir constituent la majorité des manifestants des jours de grève. Il faut pour cela reconsidérer encore la loi sur la représentativité syndicale pour la reconstruire fédéralement à partir de la base, c'est-à-dire les entreprises et les branches. La représentativité doit pouvoir être acquise et légitimée à chaque niveau.

    La véritable réforme du temps de travail doit passer par une facilitation du mi-temps ou temps partiel que souhaitent des salariés dans certaines périodes de leur vie, notamment pour mieux s’occuper de leurs enfants ; ce que réclame notamment un authentique féminisme non masculino-égalitariste. Ceci doit pouvoir entrer dans les accords d’entreprise.

    Mais la réforme sociale la plus décisive, la plus salvatrice pour l’économie et la société est celle de l’apprentissage qui, en France, a été depuis trop longtemps sacrifié à l’appétit totalitaire de la prétendue « éducation nationale », ce avec la complicité de la syndicalocratie et la passivité patronale. Il y a selon les cas, en Allemagne, en Angleterre et autres pays de l’Europe du nord, de trois à cinq fois plus de jeunes en apprentissage qu’en France où l’on persiste pour raisons idéologiques dans l’échec de l’ »enseignement alterné ». L’apprentissage doit se faire dans les métiers. Le modèle inspirateur peut en être trouvé dans la réussite de notre très ancienne et toujours novatrice institution du compagnonnage. Mais cela n’est pas du gout des vieux dinosaures staliniens de la C.G.T. ou des diplodocus trotskystes de F.O."

    Michel Janva

  • Comment la Commission européenne étouffe Ariane et Airbus dans le but de favoriser leurs concurrents américains

    L’Union européenne nous est officiellement présentée comme la nécessité pour des Etats européens de se regrouper pour être forts dans un monde globalisé afin de faire face à d’autres entités, tels les Etats-Unis, la Chine, etc.
    « Sans l’Europe, chaque Etat qui la constitue ne serait rien et vulnérable, alors que grâce à l’Europe, nous sommes regroupés et pouvons résister aux autres ». Combien de fois cette antienne a-t-elle été répétée ? Pourtant, la façon dont la Commission européenne vient de réagir au sujet du rapprochement Airbus-Ariane nous prouve que rien n’est plus faux et que les commissaires et technocrates bruxellois poursuivent d’autres desseins que de protéger notre continent, ses industries, ses populations.

    En effet, Airbus et Ariane voulaient « se marier » ce qui aurait créé le n°1 mondial dans les domaines de l’aéronautique et l’aérospatial. Ce groupe aurait été très concurrentiel, puisque de cette union, des économies auraient pu être faites, au grand dam de leurs concurrents, tels Boeing ou le producteur de fusées américain SpaceX. Mais ce mariage n’aura pas lieu. La raison ? C’est la commission européenne elle-même qui s’y oppose !
    Dans une excellente tribune de Damien Lempereur et Brice Wartel parue dans le Figaro, les raisons évoquées par les technocrates bruxellois nous sont données : cela créerait une « position dominante » qui serait contraire à une concurrence libre et non faussée !
    Bref, Bruxelles dit non à la fusion des deux groupes européens dans le but de protéger leurs concurrents américains, chinois, russes ou autres ! Cela est d’autant plus un scandale que ces concurrents sont pour la plupart subventionnés par leurs Etats.

    On notera – et la tribune du Figaro le souligne – que les réussites actuelles aussi bien d’Airbus que d’Ariane, si elles sont le fruit de coopérations européennes, ne doivent néanmoins rien à l’Europe des technocrates, ces groupes ayant été créés avant que Bruxelles ne s’occupe d’eux. Laissons les auteurs conclure : « décision révélatrice parce qu’elle illustre l’opposition fondamentale entre deux conceptions de l’Europe : l’Europe qui réussit, celle des alliances entre nations, celle d’Airbus et Ariane ; et l’Europe qui échoue, celle de Bruxelles et des technocrates. A chaque échec de « l’Union européenne », les euro-béats répondent « oui mais regardez Airbus et Ariane », qu’ils invoquent à tort comme preuve de la réussite de l’Union européenne. Faut-il rappeler que ces réussites sont antérieures à la création de la Commission européenne ? La décision du 26 février le confirme : l’Union européenne actuelle est l’ennemie d’Airbus et d’Ariane, pas leur alliée. »

    http://www.contre-info.com/comment-la-commission-europeenne-etouffe-ariane-et-airbus-dans-le-but-de-favoriser-leurs-concurrents-americainss#more-41223

  • Éric Zemmour : « Manuel Valls n’attend même pas que les jeunes soient dans la rue pour être foutu… »

    Sur RTL, Éric Zemmour livre son analyse sur la manifestation prévue le 9 mars à laquelle sont invités les jeunes.

    La loi sur la réforme du marché du travail a été précipitamment retirée par le gouvernement. L’appel à manifester lancé par les syndicats aurait-il fait peur à Manuel Valls ?

    Éric Zemmour livre une critique sans concession du gouvernement :

    Chirac est foutu, les jeunes sont dans la rue, Rocard est foutu, les jeunes sont dans la rue, Baladur est foutu, les jeunes sont dans la rue, Villepin est foutu, les jeunes sont dans la rue. La rime était riche, mais un brin répétitive. Elle avait besoin d’être renouvelée. On attendait beaucoup de ce nouveau gouvernement, on n’a pas été déçus”

    Pour l’éditorialiste, Manuel Valls « se prend pour Clemenceau, mais on surnommait Clemenceau “le Tigre”. Valls est un tigre de papier. Il n’attend même pas que les jeunes soient dans la rue pour être foutu. Avant, nos dirigeants se couchaient dès qu’ils apercevaient plus de trois boutons d’acné boulevard Saint-Germain. »

  • El Khomri, le maillon faible

    (Présent 8559)

    8559_Une.jpgEn plein débat sur la réforme du droit du travail, le ministre Myriam El Khomri, a dû être brièvement hospitalisée, on a parlé de « stress » parce qu’elle était lasse que des députés socialistes lui savonnent la planche pour la faire choir. En réalité, elle a bien glissé, mais dans sa baignoire, l’hygiène recelant des dangers insoupçonnés.
    Quittant son lit de douleur, elle s’est donc attelée de nouveau à sa tâche, la mission impossible qui consiste à faire avaler à la gauche une réforme du Code du travail qu’applaudissent le Medef et la droite libérale. Elle a foncé sans états d’âme, le premier ministre ayant assuré qu’il « irait jusqu’au bout » malgré les cris des syndicats et les chuchotements de ses propres ministres.
    Las, à peine avait-elle repris le collier, que Valls et Hollande amorçaient la marche arrière ! Reculade ? Renoncement devant le flot des protestations ? Mais non ! Seulement, concertation avec les syndicats, explication avec les députés socialistes pour « améliorer » le texte, jure Hollande la main sur le cœur.
    Pensez si la CGT va l’améliorer, qui en demande l’abrogation ! Aucun gouvernement d’ailleurs n’enterre un projet de loi ! Il le confie à une commission, il annonce une consultation nationale ou il en suspend l’application provisoirement, cela va de soi, et au bout d’un moment on n’en parle plus. Là, Valls consulte jusqu’à ce que son texte, passé à la moulinette syndicale, ne soit plus qu’un simulacre de réforme.

    Myriam El Khomri ne sait plus sur quel pied danser, elle sait seulement que ce ne doit pas être dans sa baignoire. En bon petit soldat, elle s’inclinera. C’est pour cela qu’elle a été choisie. Rien ne la prédisposait à occuper ce poste clé.
    Jusque-là secrétaire d’État à la politique de la Ville après avoir été chargée de l’enfance à la mairie de Paris, le droit du travail lui était Terra incognita. Il y avait sur les rangs des postulants bien plus compétents, tels Alain Vidalies ou Jean-Marc Germain. Mais ils étaient moins dociles, car ils pesaient d’un autre poids politique que Mme El Khomri. À ces hommes « forts », on a préféré ce maillon faible que Valls et Hollande peuvent soumettre à leur guise, elle suivra fidèlement leurs tours et détours.

    Lors du récent remaniement, le critère pour nommer les nouveaux ministres et sous-ministres était leur capacité à avaler les couleuvres de l’Élysée et de Matignon. Voyez les écologistes, qui sans frémir, en une semaine, ont accepté de voir l’activité des centrales nucléaires prolongée de dix ans, constaté le dépôt d’un amendement du gouvernement mettant fin à la règle « pollueur-payeur » et, enfin, la décision d’un tribunal autorisant la prospection pour le gaz de schiste !

    Revenons à la slalomeuse de baignoire. Elle n’a évidemment aucune autorité face aux syndicats qui savent qu’elle n’est qu’un pion sur l’échiquier du gouvernement, ils ne lui accordent donc aucun crédit. D’ailleurs, la concertation avec eux se fera autour de Valls, Myriam El Khomri n’en étant que la greffière en chef. Alors que le chômage déchire le tissu national, un ministre du travail sans autorité et déjà déconsidéré ne peut qu’aggraver de son insignifiance personnelle l’impuissance générale pour le malheur du pays.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • En Charente, le stratagème d’un élu pour éviter le recours aux travailleurs étrangers

    Information à diffuser auprès de tous les élus patriotes dans le pays. Cette clause dans l’appel d’offre, peut faire la différence et enfin favoriser l’emploi de ressources humaines locales. Il est néanmoins malheureux d’en d’arriver à de tels stratagèmes pour faire travailler prioritairement les Français…

    Cet adjoint à la mairie d’Angoulême a ajouté une clause dans un contrat public pour empêcher les PME locales d’employer des salariés ne parlant pas français. Une méthode qu’il juge inattaquable juridiquement.

    La problématique des travailleurs détachés, qui permet aux entreprises d’employer des salariés étrangers en payant les charges de leur pays d’origine, revient régulièrement dans le débat, certains accusant ce dispositif de favoriser une concurrence déloyale, au détriment des emplois en France. Selon les chiffres établis par le Conseil Économique Social et Environnemental dans un rapport datant d’avril 2015, le nombre de travailleurs détachés atteignait 212.641 personnes en 2013, dont 43 % dans le BTP. Certains l’estiment beaucoup plus élevé, compte tenu de la fraude, comme le président de Debout la république, Nicolas Dupont-Aignan, qui l’évalue à 500.000. La plupart de ces travailleurs viennent du Portugal, de Pologne ou de Roumanie, qui ont des charges sociales moins élevées qu’en France. De nombreux élus locaux sont confrontés à ce dilemme lors de leurs appels d’offre. Problème: il est impossible de refuser d’employer des travailleurs détachés. Cela peut s’apparenter à de la discrimination et se payer de cinq ans de prison et de 75.000 euros d’amende.

    Extrait du contrat du chantier de l'Ephad de Confolens.

    Vincent You est adjoint à la mairie d’Angoulême (LR) et directeur d’hôpital. Il a mis au point une méthode pour éviter le recours aux travailleurs détachés dans les contrats publics. Lors de la construction d’un hôpital l’an dernier, il s’est aperçu que les PME locales employaient beaucoup de travailleurs détachés. Pour les travaux de rénovation de l’Ephad dont il a la gestion à Confolens , il a donc placé dans le contrat une clause, stipulant que, pour des raisons de sécurité, les travailleurs devaient parler et comprendre le français sur le chantier. La clause est formulée ainsi: «Afin de garantir la sécurité des travailleurs et visiteurs sur le chantier, ainsi qu’une parfaite compréhension des directives de la direction technique des travaux, l’ensemble des ouvriers présents sur le chantier devra comprendre et s’exprimer en français.» Si tel n’était pas le cas, l’entreprise devrait prendre à sa charge les services d’un interprête.

    Grâce à ce système, M. You espère réduire l’effet d’aubaine qu’implique le recours aux travailleurs détachés. Sur le chantier actuellement en cours, il n’y a aucun employé étranger, les entreprises n’ayant pas voulu payer un traducteur. Une méthode inédite, et qui, selon son inventeur, est inattaquable juridiquement.

    Favoriser l’emploi local

    «Je ne peux pas interdire les travailleurs détachés, mais je peux faire en sorte qu’ils reviennent plus cher pour favoriser la main-d’œuvre locale», explique l’élu. «Le culte du libre échange nous rend aveugle à ses conséquences sociales parfois désastreuses. On fonctionne sur la base du moins disant social, déplore-t-il. On ne peut pas vouloir défendre nos territoires sans avoir le souci de l’emploi local. Il faut faire simple et efficace. Pas de travail si l’on ne peut pas parler avec ses collègues, c’est le B-A BA».

    «J’ai construit l’hôpital uniquement avec des entreprises locales, dans un cadre complètement légal. Je pense que ce système pourrait être élargi à tous les contrats publics sans difficulté, et permettrait ainsi de redynamiser l’emploi local», estime Vincent You. 

    Merci à Gaël : Le Figaro
    http://www.contre-info.com/en-charente-le-stratageme-dun-elu-pour-eviter-le-recours-aux-travailleurs-etrangers#more-41166
  • Quand les élites bradent l’industrie française

    Pour l’auteur du livre « Alstom, scandale d’Etat », nos dirigeants, politiques comme hauts fonctionnaires, ont une responsabilité majeure dans le déclin de l’industrie française. Il en veut pour preuve les cas Alstom, Vallourec ou bien encore ST Microelectronics.

    Eléonore de Vulpillières : Areva, Alstom, Alcatel mais aussi Vallourec ou STMicroelectronics sont en difficulté. Quels sont les points communs et les différences qui existent ?

    Jean-Michel Quatrepoint : La France avait autrefois le triple A de l’excellence industrielle avec Areva, Alstom et Alcatel. Il s’est désormais mué en un triple zéro. La partie énergie d’Alstom a été vendue à General Electric. Alcatel avait déjà été fusionnée avec le groupe américain Lucent. A l’intérieur du groupe fusionné, les Américains ont pris le pouvoir et ont appliqué leurs normes, leur façon de voir, y compris au profit de services américains. Alcatel étant devenue l’ombre d’elle-même, elle a été rachetée par Nokia. Elle était pourtant l’un des leaders mondiaux des équipements de télécommunications au début des années 1990, et même numéro un avec 13,5% de la part de marché des télécoms. Aujourd’hui, la France est sortie de ce marché.

    Areva était le géant de la filière nucléaire, aussi bien pour le traitement et l’enrichissement d’uranium, le traitement des déchets avec l’usine de La Hague, et toute la partie de construction des centrales nucléaires. Aujourd’hui, Areva est au bord de la faillite. On oblige EDF à reprendre en catastrophe une partie de ses activités, alors même que la santé d’EDF est médiocre.

    Alstom était un des quatre grands fabricants mondiaux de turbines servant à équiper les centrales. Il a été bradé à General Electric. Ce qui est commun à tous ces dossiers, c’est la faillite du management. Une génération de nos hyper diplômés a mal géré l’évolution de l’industrie. On pourra toujours évoquer la crise ou les aléas économiques. Mais la responsabilité des dirigeants et celle de l’Etat sont écrasantes.

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  • Droit du travail : Sarkozy en a rêvé, Hollande l’a fait

    Réforme du droit du travail : la gauche est aux manettes, et elle réussit à faire pire que la droite tout au long de son histoire.
    Si la droite, du temps où elle était au pouvoir, avait osé proposer ne serait-ce qu’une partie de ce que contient le projet de l’actuel gouvernement sur le travail, la gauche aurait sonné le tocsin de la révolte. Les grands esprits du PS auraient hurlé à la contre-révolution, à l’ultra-libéralisme, à l’imminence de la victoire des néo-conservateurs à la française, voire au retour de Vichy. Des appels à la mobilisation générale aurait été lancés, des cars affrétés, des slogans préparés, des banderoles dessinées, et l’on aurait défilé sur les grands boulevards au cri de : au secours, la droite revient !

    Manque de chance, c’est la gauche qui est aux manettes, et elle réussit à faire pire que la droite tout au long de son histoire. Sans doute n’était-ce pas prévu par ceux qui avaient imaginé cette délicieuse (et pertinente) vidéo à une époque où le PS était dans l’opposition et pouvait encore se réclamer des idéaux de gauche.

    Comme l’écrit Le Figaro, à propos de la bombe lancée contre le code du travail: « On voudrait y croire car même la droite n’est jamais allé aussi loin ».. Et le quotidien de Serge Dassault d’ajouter, à l’intention de qui vous savez : « A l’heure où ils rédigent leur programme, les candidats à la primaire doivent s’inspirer de ce bing bang. Si un président socialiste tente de se libérer de tabous, il serait bon qu’un prétendant républicain s’en débarrasse définitivement ». Traduction : la gauche a été capable de faire le sale boulot, soyez à la hauteur !

    Le journal Les Echos est arrivé à des conclusions similaires en constatant, non sans satisfaction, que Myriam El Khomry allait défendre « un texte qu’aurait pu – et dû – rédiger la droite » - un texte qui relève du « va-tout libéral ». Ce journal salue la réforme du licenciement « partie potentiellement la plus explosive », en soulignant avec les accents d’un Jean-Luc Mélenchon qu’il s’agit d’une rupture que « ni Nicolas Sarkozy ni Jacques Chirac n’avaient osé faire ».

    On comprend pourquoi l’ancien ministre Eric Woerth s’est montré enthousiaste, tout comme Pierre Gattaz. Ce dernier aurait eu mauvaise grâce à ne pas saluer un copié-collé de ses propres propositions, dont la philosophie est celle du dumping salarial et de la guerre des pauvres contre les pauvres.

    Voilà donc où aura mené la lente préparation des esprits, avec les mille et une déclarations sur le « coût du travail » et la prétendue « rigidité » du marché de l’emploi. Le couronnement aura été l’embrigadement de Robert Badinter, ex-ministre de la justice, digne représentant de la gauche morale, mobilisé pour porter le coup de grâce au code du travail devenu l’ennemi public numéro 1.

    On ainsi entendu de prétendus experts expliquer qu’il suffirait de dérèglementer et de laisser les patrons libres de licencier à leur guise pour créer des emplois par miracle, comme s’il fallait déchoir le travail de sa dignité. Si cela marchait, ça se saurait. Au fil des ans, la flexibilité s’est accrue, l’intérim et les CDD se sont multipliés, la précarité s’est aggravée. Résultat ? Le chômage n’a jamais été aussi élevé.

    En fait, le véritable frein est le vide des carnets de commande dans une économie qui tourne au ralenti et qui est gangrénée par la course à la rentabilité financière héritée de la mondialisation néo-libérale. Tant que la spéculation et la rente primeront sur l’investissement, l’emploi sera sacrifié, quand bien même offrirait-on au patronat une main d’œuvre taillable et corvéable à merci.

    Certes, on n’en pas là. Reste que le projet de loi de Myriam El Khomry, en l’état, représente l’un des pires reculs sociaux depuis la Libération. Il est l’équivalent du tournant blairiste en Grande-Bretagne ou de la potion Schröder en Allemagne. Dans les deux cas, la gauche social-démocrate est en ressortie essorée. On peut penser qu’il en sera de même en France, au grand profit de Marine Le Pen, laquelle peut continuer tranquillement sa cure de silence. D’autres font le travail pour elle en démolissant les consciences en même temps qu’ils détricotent un modèle social que les élites du business ont toujours voué aux gémonies.

    Pendant ce temps, on organise la farce des primaires au nom de la gauche éternelle. Plus approchera l’échéance de 2017, plus l’on entendra des appels pathétiques à se mobiliser pour résister au FN, ce diable que l’on ressort de la boîte à chaque échéance électorale pendant qu’on aménage son lit au jour le jour. On expliquera qu’il faut un candidat unique de la gauche, oubliant que le Hollandisme, cette machine à trahir le peuple, est le principal allié de l'extrême droite que l'on prétend combattre.

    Quand on perd la bataille des idées, on gagne rarement la bataille politique.
    notes Jack Dion, Directeur adjoint de la rédaction de Marianne
    source marianne.net ::lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVVApyuVFJqcxYTtw.shtml

  • Le vent s’essouffle dans l’emploi éolien

    La concentration des acteurs du marché de l’éolien offshore et la sortie d’Areva de ce secteur se confirme, comme le prédisaient les opposants et certains professionnels de la branche.

    Mauvaise nouvelle pour les emplois en France qui vont se concentrer en Allemagne.

    Quand des entreprises sont en avance sur un marché, comme Siemens (plus de 1.000 éoliennes offshore) et le géant danois Vestas, alors ceux qui sont partis trop tard, comme Areva ou Alstom, ne peuvent plus être compétitifs. Il était donc à prévoir que le marché s’adapterait aux règles économiques.

    Le rachat d’Adwen/Gamesa par Siemens n’est pas une bonne nouvelle pour les opposants à l’éolien. Siemens aura les moyens financiers de développer la turbine de 8 mégawatts (MW) de puissance promise dans les appels d’offre français. Le prototype Adwen était toujours à l’étude et Areva / Gamesa n’avait pas les moyens financiers de développer à la fois la turbine de 8 MW, dont le coût de développement est d’environ 100 millions d’euros (M€), et de mettre en place son seul projet éolien offshore « Vikinger ».

    Malheureusement, l’éolien offshore n’apportera presque pas d’emplois en France. Les habitants de la région qui escomptaient du travail peuvent se faire du souci. Il ne faudra pas compter sur les postes locaux de maintenance : c’est l’entreprise allemande Siemens qui en sera responsable. Les Allemands vont d’abord utiliser leurs effectifs, et ils ne formeront des « locaux » à la marge que pour des tâches subalternes. Il n’est en effet pas économiquement pertinent pour une entreprise de former quelques dizaines de personnes éparpillées ici et là. Le personnel doit être transférable, « mutualisable ».

    Par ailleurs, Siemens a déjà ses outils de production et ses fournisseurs pour construire les éoliennes, et ils ne se sentiront pas obligés d’embaucher des Français. Si l’État français demande des garanties d’emplois locaux dans les accords de rachat avec Gamesa / Adwen / Areva, ce sera juste une façade rutilante pour rassurer la population et calmer les esprits.

    C’est affligeant mais, en clair, il n’y a aura pas d’emplois locaux. Les élus avaient été prévenus il y a un an, mais ils ne savaient comment allait se dérouler le scénario. Maintenant, ils savent. L’éolien offshore en France sera allemand, danois, mais pas français.

    Alstom sortira de l’éolien quand cette entreprise aura mené à terme les trois projets offshore français promis, à contrecœur, au gouvernement français par General Electric lors du rachat d’Alstom Power, sauf s’ils trouvent une solution de sortie d’ici là

    Les turbines des six projets français d’éoliennes devaient être de fabrication française (trois projets avec Alstom et trois autres avec Areva). Mais maintenant, adieu la filière éolienne française et les emplois locaux avec la sortie de notre fleuron français Areva.

    En revanche, les nuisances visuelles, le tourisme sacrifié, les dégâts environnementaux, les prix d’électricité en hausse, les populations divisées, et les élus décrédibilisés sont une réalité.

    Et tout ça pour des projets inutiles, ruineux pour les contribuables, et… si peu d’emplois français.

    Michel Gay, 5/02/2016 0

    Source : Contrepoints, le nivellement par le haut

    http://www.polemia.com/le-vent-sessouffle-dans-lemploi-eolien/

  • Éric Zemmour : « Nos agriculteurs n'ont même pas l'élégance de mourir en silence »

    Il est indéniable que les paysans français sont largement responsables de leur situation actuelle. Ils n'ont pas su mesurer les risques et les conséquences à long terme du processus dans lequel ils ont été et se sont engagés, depuis déjà bien longtemps. Ils ont vécu des drogues de l'assistanat et de la manne des aides et des subventions. Elles leur ont tenu lieu de politique. Ils n'ont pas su en définir une, originale et forte, qui les eût tiré du piège de la mondialisation et de la concurrence sans limite des moins-disants planétaires. Les Pouvoirs-Publics y gagnaient la tranquillité, la paix sociale, la conformité aux plans européens de soumission de nos agricultures à la libre-concurrence mondiale, comme dogme absolu. Ils en paient, eux aussi, aujourd'hui, les conséquences. Mais par delà le sort des agriculteurs français eux-mêmes, se profile pour nous le constat d'une terrible perte de substance et de qualité pour la société française tout entière et, comme on dit aujourd'hui, son modèle civilisationnel. Sans compter le coût économique des emplois perdus ou non remplis, en très grands nombre, des divers abandons d'activité, et des importations qui sont et deviendront de plus en plus considérables. Zemmour suggère ici, à l'inverse de ces politiques suicidaires, que l'agriculture française ne pourra se sauver, puis, progressivement, reconstituer sa force, qu'en menant une politique de production de haute qualité, inverse de celle des marchés mondialisés, et en exigeant de l'Etat la mise en œuvre d'une politique de normalisation qui imposerait aux grands acheteurs français de produits agricoles, publics ou privés, et aux institutions consommatrices, de strictes règles d'achat. Est-ce impossible ? Nous ne le croyons pas. Sauf absence persistante de toute volonté politique. C'est à peu près ce qu'en termes ironiques, Eric Zemmour nous semble préconiser dans cette chronique.  LFAR  •  

    Le résumé de RTL 

    La colère des agriculteurs ne faiblit pas, affolant le gouvernement, qui s’efforce de réagir. Pour l'instant en vain. "C’est de leur faute. Pas assez gros, pas assez compétitifs, pas assez intégrés. Mal positionnés, mal organisés, mal mondialisés. Les agriculteurs français ont tout faux. Les agriculteurs français sont mauvais. Les agriculteurs français n’ont que ce qu’ils méritent. Ils croulent sous les dettes, ils liquident, ils se suicident. Et ils n’ont même pas l'élégance de mourir en silence !". C'est ainsi qu'Éric Zemmour relaie les admonestations entendues à l'encontre du monde paysan. "Ils n'ont pas compris que la concurrence est saine, qu’il est bon de mettre en rivalité des agriculteurs français avec les latifundia brésiliennes qui emploient des ouvriers misérables ou avec des immenses exploitations nord-américaines où il n’y a pas un homme à perte de vue", dit-il ironiquement. "Heureusement, les technocrates de Bruxelles, eux, savent ce qui est bon pour eux et pour nous", lâche-t-il sur le ton acide de la plaisanterie.
    "Ces ringards n’apprécient pas non plus la sagesse de la diplomatie française qui a sanctionné la Russie pour son attitude en Ukraine, mais n’avait pas prévu que les Russes se vengeraient sur notre lait ou sur notre porc ?", poursuit-il. "Les agriculteurs français semblent même exaspérer leur ministre Stéphane Le Foll. Fatiguer un ministre comme ça, c’est vraiment impardonnable", conclut-il de manière caustique.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/