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l'emploi - Page 61

  • Plan pour l'emploi : la droite dénonce le «mensonge» de Hollande

    Sans surprise, les réactions ne sont pas tendre à droite et à la gauche du PS après le discours de François Hollande sur le plan d'urgence pour l'emploi.

    «Formation pour 500 000 chômeurs : ce n'est pas réaliste», pour Eric Woerth (LR). C'est le député de l'Oise qui a porté la réaction des Républicains, lors d'une conférence de presse. Il a débuté en expliquant que «le gouvernement a massacré l'économie française». Selon lui, François Hollande, «c'est le pompier qui éteint le feu qu'il a mis lui même». Pour Eric Woerth, concernant l'emploi, le président «est passé à coté de l'urgence et il a aggravé la situation». «Ses propositions ne sont pas suffisantes», a-t-il estimé au sujet du discours et dénoncé surtout les annonces sur la formation. «La formation de 500 000 chômeurs, ce n'est pas réaliste», a-t-il martelé, y voyant «un mensonge aux Français».

    Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti y a vu, lui, sur Twitter, «un plan pour sauver le soldat Hollande», faisant référence au fait que ce dernier a plusieurs fois répété qu'il ne se représenterait que si le chômage baissait.

    «Une compilation de mesures déjà annoncées» pour le FN. Dans un communiqué, le parti de Marine Le Pen a estimé que le discours de François Hollande n'était «rien d'autre qu'un plan de candidature pour la Présidentielle de 2017». Les mesures présentées seraient toujours «les mêmes rustines», et «une compliation» d'annonces déjà faites.

    «Un bras d'honneur aux Français», estime Nicolas Dupont-Aignan. Dans un communiqué, le président de Debout la France a dénoncé «un plan pathétique, un véritable bras d'honneur fait aux Français».

    Les frondeurs insatisfaits. Les députés socialistes critiques vis à vis de la politique économique du gouvernement n'ont pas trouvé matière à se réjouir. Sur Twitter, Chistian Paul et Laurent Baumel n'ont pas été tendres, dénonçant notamment «la baisse de protection des salariés». 

    Le Parti de gauche y voit une opération camouflage. Les secrétaires nationaux du parti de Jean-Luc Mélenchon, Eric Coquerel et Alexis Corbière, ont jugé que le plan de François Hollande était uniquement destiné à «maquiller les chiffres du chômage». 

    Force Ouvrière dénonce du «gaspillage». Sur RTL, Jean-Claude Mailly, le numéro un de FO, a déclaré avoir entendu «une ligne sur le plan économique, qui est une ligne libérale, avec du gaspillage d’argent, l’aide de 2000€ par emploi dans les entreprises». Selon lui, «c’est de l’argent gaspillé, d’abord parce qu’ils ne le demandent pas, premier élément, deuxièmement il y a beaucoup d’effets d’aubaine : l’entreprise a prévu d’embaucher, elle va bénéficier de la prime, mais elle aurait embauché sans la prime». Jean-Claude Mailly a encore insisté pour dire que le plan «n'allait pas dans le bon sens».

    La CFDT est en «désaccord avec le plafonnement des indemnités prud'homales», a expliqué son numéro un Laurent Berger. «Les salariés ont besoin de sécurité», a-t-il ajouté.

    La CFTC «adhère à la philosophie et aux priorités de ce plan». Mais elle «restera exigeante et attentive» notamment sur «le respect des engagements pris par les organisations patronales en contrepartie des politiques d'abaissement de charges». La CFTC «rejette» tout plafonnement des indemnités prud'homales. Elle «approuve la mobilisation des acteurs et moyens de la formation professionnelle» et le «rôle alloué par le président de la République aux partenaires sociaux». (communiqué)

    L'Union syndicale Solidaires dénonce de nouvelles attaques contre les 35 heures . «Les annonces de ce jour préfigurent déjà les suites qui seront données au rapport Badinter. Hollande souhaite ainsi que les accords d'entreprises puissent moduler davantage le temps de travail au-delà même de l'annualisation. C'est donc de nouvelles attaques contre les 35 heures et la réduction du temps de travail qui se préparent». Quant à l'objectif de 500.000 nouvelles formations «ne s'agit-il pas seulement de maquiller les statistiques? De contrôler un peu plus les chômeurs?», demande le syndicat.

    L'UNAPL (professions libérales) et l'UPA (artisans) estiment que «le plan ne répond pas aux attentes des entreprises». Les deux organisations regrettent ainsi dans un communiqué commun le report de la baisse des charges de deux ans et dénoncent «la volonté de supprimer l'exigence de qualification pour exercer certains métiers et la dérèglementation de certaines professions». Sur l'apprentissage et l'alternance, «les chefs d'entreprise, échaudés par des revirements successifs dans le soutien aux entreprises formatrices et inquiets face à la rigidité de ces contrats, resteront extrêmement prudents», avertissent-elles.

    Le Syndicat des indépendants (SDI) dit sa satisfaction mais aussi ses inquiétudes. Le SDI se dit pour sa part «satisfait de la généralisation de la prime de 2.000 euros aux entreprises de moins de 250 salariés, dont les TPE (très petites entreprises, ndlr) bénéficieront enfin». Sur la réforme du code du Travail en revanche, il se dit inquiet «du flou qui accompagne la mise en œuvre des accords collectifs qui s'imposeront à ces entreprises qui ne maîtrisent ni le rythme, ni la subtilité juridique des négociations professionnelles et demande «la création de cellules TPE au sein de chaque branche professionnelle».

    A la CGPME, «on reste très dubitatifs».

    Heureusement pour le président, le PS a lui déclaré «soutenir» les mesures annoncées. Le patron des sénateurs PS, Didier Guillaume, notamment a salué les mesures.

    Mais Benoît Hamon (aile gauche du PS) redoute la «fin des 35 heures».

    R.L Le Parisien :: lien

  • JOURNAL DU MARDI 19 JANVIER 2016 : SOCIAL / CHÔMAGE : LE CASSE-TÊTE IMPOSSIBLE

  • Pour réduire le chômage, il faudra une révolution

    C'est la structure même de l'appareil exportateur français qui est défaillante.
    Lorsqu’une grande entreprise cotée en Bourse annonce un plan social, son cours rebondit sur le champ. Si vous trouvez ça choquant, c’est que vous avez oublié un principe fondamental inhérent à l’économie de marché : l’entrepreneur entreprend pour faire du profit, non pour créer des emplois.
    Prenons un peu de recul. En 1800, virtuellement 95 % de la population mondiale au-dessus de 15 ans était employée, principalement à travailler la terre. Deux siècles plus tard, les inactifs (étudiants, chômeurs et rentiers) pèsent environ 40 % sur les 7,2 milliards d’humains et, plus significatif, seulement un quart de la population mondiale bénéficie d’un emploi à plein temps (plus de 30 h par semaine).

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  • Manipulation en vue des chiffres du chômage

    Cela fait déjà 3 ans que François Hollande annonce l'inversion de la courbe du chômage. «S'il n'y a pas de résultat, il ne peut pas y avoir de crédibilité sur une candidature». Le temps est donc compté et il ne reste donc plus au président qu'une habile manipulation des chiffres pour oser se représenter en 2017.

    Dans ses vœux au gouvernement, François Hollande a demandé de travailler sur un plan de formation de 500 000 chômeurs, d'élargir le recours à l'apprentissage, d'élaborer «un dispositif exceptionnel, c'est-à-dire pour un temps limité, destiné à inciter à l'embauche dans les PME». 

    Charles Wyplosz, professeur d'économie internationale à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, est directeur du Centre international d'études monétaires et bancaires, analyse dans Le Figaro :

    "La formation de 500 000 chômeurs aux «métiers de demain» est un coûteux canular. Personne ne sait au juste ce que sont les métiers de demain, en tout cas pas les politiques et les bureaucrates. On a compris depuis longtemps que la seule formation d'avenir valable consiste à inculquer les bases et la capacité d'analyse. L'Éducation Nationale a échoué, parce qu'elle est trop lourde et trop démotivante pour les enseignants, mais personne au gouvernement ne veut toucher à cette belle endormie qui fournit (fournissait?) les gros bataillons de ses électeurs. On va donc embaucher des armées de formateurs au rabais qui vont occuper les chômeurs le temps qu'on les comptabilise. À la sortie de cette opération, les chômeurs «formés» reviendront à la case départ. Et il restera une facture salée."

    Des chômeurs longue durée vont ainsi sortir temporairement de la catégorie A et faire baisser artificiellement les chiffres du chômage.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Hollande annonce des mesures pour l'emploi

    Formation de 500.000 chômeurs supplémentaires, aides à l'embauche dans les PME, grands travaux... Face à "l'urgence économique et sociale", le président François Hollande a lancé de nouvelles pistes en faveur de l'emploi jeudi lors de ses voeux aux Français.
    "La lutte contre le chômage reste ma première priorité", a déclaré le président, évoquant "un état d’urgence économique et social" à côté de l'urgence sécuritaire.
    "Un plan massif de formation des demandeurs d’emploi sera lancé : 500.000 personnes de plus seront accompagnées vers les métiers de demain", a-t-il ajouté, sans plus de précisions sur le financement et les secteurs concernés.
    En octobre, lors de la conférence sociale, le président avait déjà annoncé le renouvellement en 2016 d'un plan de formations prioritaires à destination de 150.000 chômeurs, dans la lignée des plans successifs lancés en ce sens depuis 2013.
    Autre champ d'action: les PME, où "se créent les emplois", comme "chacun sait", selon François Hollande, promettant de nouvelles aides à l'embauche "dès le début de la nouvelle année".
    De quoi compléter "le small business act" dévoilé en juin dernier par le Premier ministre Manuel Valls en faveur des PME. Ce plan prévoit notamment une prime de 4.000 euros pour une première embauche dans les entreprises sans salarié.
    Toujours en cohérence avec ses précédentes mesures, François Hollande a en outre promis que "les filières de l’apprentissage ser(aient) largement ouvertes", avec "l’objectif qu’aucun apprenti ne soit sans employeur et qu’aucun employeur ne demeure sans apprenti. Tout jeune doit être en formation ou en emploi, quelle qu’en soit la forme", a insisté le président, invoquant un "devoir sacré".
    Enfin, la "cause du climat" doit devenir "un grand chantier pour l'emploi et pour la qualité de la vie" avec le lancement d'"un programme de grands travaux pour la rénovation de nos bâtiments, pour le développement des énergies renouvelables et pour la croissance verte", a fait valoir le chef de l'Etat.
    Il a aussi rappelé que le gouvernement avait plusieurs textes en préparation pour "simplifier le Code du travail, instaurer une nouvelle Sécurité sociale professionnelle et saisir les opportunités économiques offertes par la révolution numérique".
    En insistant sur ces questions, François Hollande a tenté de répondre aux attentes des Français. La baisse du chômage arrive en effet en tête de leurs voeux pour 2016, devant la lutte contre "le terrorisme, l'insécurité et la délinquance", selon un sondage publié jeudi.
    Malgré un petit répit en novembre, le chômage reste à un niveau record, avec 3,57 millions de personnes sans aucune activité. François Hollande a laissé entendre à plusieurs reprises qu'il ne se représenterait pas en 2017 s'il ne parvenait pas à infléchir cette tendance.

    Afp via l'obs :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVEZyEVEpSqQZMlLR.shtml

  • Une coalition gauche-droite pour lutter contre le chômage : de qui se moque-t-on ?

    La coalition de la droite et de la gauche prônée par M. Raffarin produit la désagréable impression qu'on prend les électeurs pour des imbéciles.
    Que la lutte contre le chômage doive être une des préoccupations essentielles de nos dirigeants est une évidence. Même minimisés par des calculs avantageux, les chiffres sont catastrophiques.
    Mais la coalition de la droite et de la gauche prônée à cet effet par M. Raffarin produit la désagréable impression qu’on prend les électeurs pour des imbéciles.
    Depuis trente ans, aucun de ces partis alternativement au pouvoir n’a réussi à endiguer le fléau, et l’efficacité d’un « travail collaboratif », très à la mode dans l’entreprise, laisse sceptique. Peut-on raisonnablement espérer que le remède surgira miraculeusement de la réunion des têtes pensantes de droite et de gauche ?

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  • Chômage: Wauquiez (LR) "prêt à travailler avec le gouvernement"

    Le nouveau président (Les Républicains) de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez s'est dit "prêt à travailler avec le gouvernement sur les questions de chômage", mardi matin sur RMC.

    "Mais il y a la théorie et la pratique, je ne suis pas favorable à ce qu'on dilue la politique dans une espèce de ventre mou", a mis en garde le numéro 3 des Républicains, qui incarne la ligne droitière au sein du parti.

    Lundi soir, Manuel Valls avait expliqué vouloir réunir "régulièrement" l'ensemble des présidents de région quelle que soit leur étiquette, notamment pour améliorer les politiques en matière d'emploi.

    "S'il s'agit de nous proposer une énième mesure de traitement social du chômage, consistant à mettre les gens en formation pour le sortir des statistiques du chômage, c'est sans moi", a prévenu Laurent Wauquiez, insistant sur sa vision du "social par le travail" et non par "l'assistanat".

    le nouvel obs :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuVpEZVAVpltftRIda.shtml

  • France : le taux de chômage au plus haut depuis fin 1997

    Le taux de chômage, calculé au sens du BIT, atteint 10,2 % de la population active en France métropolitaine au troisième trimestre, selon l'Insee. Les jeunes et les seniors sont les plus touchés par la hausse.
    Ce n'est pas une grande surprise, mais une confirmation. Selon les chiffres publiés ce jeudi par l'Insee , le taux de chômage, mesuré selon les normes du Bureau international du travail (BIT), a bondi de 0,2 point au troisième trimestre 2015 pour atteindre 10,2% de la population active en France métropolitaine. Avec plus de 2,9 millions de personnes sans emploi, la France affiche désormais son plus haut niveau de chômage depuis le quatrième trimestre 1997. En incluant l'outre-mer, le taux de chômage, toujours au sens du BIT, s'élève à 10,6% de la population active.
    "La hausse concerne l'ensemble des tranches d'âge, mais plus particulièrement les jeunes", détaillent les experts de l'Insee. De fait, selon les chiffres publiés sur un an, le taux de chômage des 15-24 ans augmente de 0,8 point. Largement plus que pour les seniors (50 ans et plus), dont le taux de chômage progresse de 0,5 point. Seuls les 25-49 ans tirent un peu leur épingle du jeu, avec une hausse de "seulement" 0,1 point sur un an.
    Légère amélioration pour les femmes

    Seule "bonne surprise" peut-être de ces chiffres : si, toujours sur un an, le chômage des hommes progresse de 0,6 point, dans le même temps celui des femmes baisse de 0,1 point. Un repli qui s'explique avant tout par le reflux constaté de 0,5% des chômeuses de plus de 50 ans et la stabilité pour celles de 25 à 49 ans.
    Au final, alors que, toujours en France métropolitaine, le taux de chômage atteint 10,8% pour les hommes (en hausse de 0,6 point sur un an), il s'élève à 9,7% pour les femmes.
    Hausse du taux d'emploi en CDD et intérim

    Par ailleurs, le taux d'emploi reste stable et le taux d'activité augmente légèrement, souligne l'Insee. De fait, "au troisième trimestre 2015, le taux d'emploi des 15-64 ans s'établit à 64,2%, comme au trimestre précédent et un an auparavant", expliquent les statisticiens publics. Dans le détail, le taux d'emploi en CDI baisse de 0,3 point sur un an, tandis que celui des CDD et de l'intérim progresse de 0,6 point.

    Claude Fouquet

    Les Echos :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuuAFlVZpunWGPOiRH.shtml