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L’Hebdo Politique avec le Docteur Gérard Delépine : Agnès Buzyn, VRP des vaccins
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Danger
PAR HILAIRE DE CRÉMIERS
L'homme qui est à la tête de la France, n'aime pas son pays. Au mieux, il fait semblant. Pour lui, la France est une nation dépassée. L'Europe seule compte dans son esprit. Il ne cesse de le dire. « Je suis venu vous parler d'Europe, a-t-il déclaré à la Sorbonne. Encore, diront certains. Ils devront s'habituer parce que je continuerai. Et parce que notre combat est bien là, c'est notre histoire, notre identité, notre horizon, ce qui nous protège et ce qui nous donne un avenir. »
Voilà ce que pense le président de la France. Et il suffit de l'écouter pour se rendre compte que déjà, dans sa conception, la France n'existe plus en tant que nation ; elle n'est plus qu'un legs du passé. Peu lui chaut que les industries françaises disparaissent. Pour lui l'échelle nationale est devenue obsolète et inefficace ; il n'y a plus rien à faire à ce niveau. C'est sa conviction profonde. « La bonne échelle, dit-il, c'est l'échelle européenne ». Tout est dit. Qu'importe qu'Alstom soit récupéré par Siemens. Au contraire ! Il n'y voit aucun inconvénient. Comprenons bien : l'histoire de France, c'est aussi bien l'histoire de l'Allemagne que l'histoire des autres peuples d'Europe. Le seul mal qui les a entachés, c'est le nationalisme. L'identité est commune, commun l'horizon. Tous les programmes qu'il définit à longueur de discours, n'ont de sens que dans ce cadre européen, voire mondial. Il ne conçoit de développement que dans cette vue. Pourquoi des réformes institutionnelles en France ? Pour mieux l'intégrer dans l'Europe, pardi ! Pourquoi des réformes institutionnelles en Europe ? Pour mieux la renforcer et la doter de toutes les prérogatives de la souveraineté !
Il se dit l'héritier des pères fondateurs. Il en a l'esprit, affirme-t-il ; il veut rompre avec les frilosités et les peurs. Il n'a qu'un ennemi multiforme et qu'il ose nommer : « nationalisme, identitarisme, protectionnisme, souverainisme de repli... ». Il se voit à la tête d'un grand mouvement libérateur ; il anticipe les prochaines élections européennes ; il donne des dates. Tout doit être achevé en 2024. La nouvelle gouvernance européenne sera en place, pense-t-il ; les grands projets, du numérique à la transition écologique, des nouvelles dispositions européennes sur l'enseignement aux techniques les plus avancées du travail, seront dans leur vitesse de croisière ; et la France se sera enfin mise à l'heure de l'Europe. Macron aura rempli son rôle. Il lui restera sans doute à assumer la suite : il n'est pas difficile de deviner de quoi il s'agit. Car il faut bien présider, n'est-ce pas ?
Le problème, c'est que rien ne se passe comme prévu. Macron aime se comparer à Napoléon. Et, en effet, il a le même défaut. Bainville écrit dans son remarquable Napoléon : « On voit l'idée naître, grandir, s'emparer de l'esprit de l'empereur jusqu'à ce que, selon un penchant qui s'aggrave chez lui, il regarde comme fait ce qui peut et doit se faire puisque sa raison l'a conçu ». Il s'agit de la campagne de Russie. Macron raisonne en politique de cette même façon et, lui, depuis le début ! Il s'obstinera, il le dit. C'est là le danger, le grand danger.
Les Allemands ont voté ; l'Allemagne n'est plus la même. Macron rêve d'un traité de l'Élysée renforcé quand il n'y a déjà plus de couple franco-allemand. Macron s'imagine que l'Angleterre - il l'a dit - allait revenir dans l'Europe quand le Brexit va devenir définitif. Macron fustige les nations quand l'Espagne se bat pour survivre et que l'Europe attise les divisions. En un mot, Macron est en pleine utopie, comme tous ses prédécesseurs mais plus qu'eux encore, s'imaginant résoudre les impossibles problèmes de leur République en les projetant dans une Europe idéale qui n'a. jamais existé et qui existera de moins en moins. Terrible vérité politique : Macron, sentant la légitimité de son pouvoir déjà se dérober sous ses pieds, part en quête obsessionnelle d'une légitimité « autre », nouvelle, grandiose, imaginée dans un « ailleurs » qu'il façonne en idéal rationnel et enthousiasmant. Patatras ! Le revers sera cinglant. Fasse le ciel que le pire ne survienne pas !
À quand le chef de l'État dont la légitimité sera suffisante pour n'avoir à aimer, d'abord, que la France. Les autres aussi, mais après.
A lire aussi dans Lafautearousseau ...
Le couple franco-allemand s'éloigne ... Et l'Europe avec lui
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INTOLÉRABLE : LA "JUSTICE" ORDONNE QU'UNE CROIX SURPLOMBANT UNE STATUE DE JEAN-PAUL II SOIT ENLEVÉE (en Bretagne)
Le Conseil d'Etat vient d'ordonner au Maire de la petite commune de Ploërmel, en Bretagne, de retirer la croix surplombant la statue de Jean-Paul II.
Nous marchons sur la tête ! Cette statue est un cadeau offert à la ville par un artiste russe.
En France, en 2017, on détruit de vieilles églises, on débaptise des rues, on retire des croix, on interdit les crèches... En revanche, les musulmans occupent nos rues et les djihadistes tuent en toute impunité ! Cette situation est purement et simplement ahurissante !
La France a des racines chrétiennes, ce n'est pas une opinion, c'est une réalité. Il faut en être fier.
Honte à ces juges minables, petits collabos protégés par le Système mondialiste, qui méconnaissent totalement l'histoire de notre pays, et bafouent son héritage.
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Bistro Libertés avec Charles Gave : Faut-il commémorer mai 68 ?
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Honteux : la justice ordonne la destruction de la croix de Ploërmel
En 2006, la mairie de Ploërmel avait érigé une statue de plus de sept mètres de haut représentant Jean-Paul II. Cette statue, de belle facture, était l’œuvre du sculpteur Zourab Tsereteli. Peu de temps après, le groupuscule maçonnique La Libre Pensée et deux (2 !) habitants de Ploërmel lançaient une procédure pour interdire la statue, au motif qu’elle heurterait leur liberté de conscience. En 2015, le tribunal administratif ordonnait la suppression du monument. Mais, coup de théâtre, la cour d’appel administrative de Nantes annulait la décision. Ploërmel pouvait garder son monument.
Portée devant le Conseil d’Etat, l’affaire vient de donner lieu, en dernier recours, à une décision mi-chèvre mi-chou. La statue elle-même n’est pas remise en cause, elle pourra rester. Mais la croix qui la surmonte doit être détruite, car la loi de 1905 interdit « d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou quelque emplacement public ». La commune est en outre condamnée à verser 1 000 euros à la Libre Pensée.
Mais la petite ville n’a pas dit son dernier mot. Le maire n’exclut pas de porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme :
« La statue fait partie depuis douze ans du paysage de Ploërmel, ça ne dérange nullement les habitants. C’est au contraire un atout touristique indéniable pour la commune. »
La statue est un hommage non pas au chef de l’Eglise catholique, ajoute-t-il, mais à l’homme d’Etat qu’était Jean-Paul II. Quant à l’ancien maire, Paul Ancelin, qui est à l’origine de son érection, il explique qu’il voit en Jean-Paul II « le tombeur du communisme ».
Ce monument est une œuvre d’art
Il était difficile d’interdire la statue d’un ancien chef d’Etat, alors qu’on continue à en ériger occasionnellement, comme celle de Churchill sur les Champs-Elysées. Difficile aussi de contester un monument pour cause de non-communisme. Restait la référence à la croix, et à la loi de 1905.
Mais se pose alors une autre difficulté : les droits de l’artiste sur son œuvre.« Cet édifice est une œuvre d’art. Il faut l’autorisation de l’artiste pour la modifier », explique le maire. Zourab Tsereteli pourrait se retourner contre l’Etat français, la censure opérée à l’encontre de son œuvre étant illégale à ce titre.
Les habitants de Ploermel font bloc derrière leurs édiles. Ici, aux dernières élections municipales, la droite a obtenu 72 %.
Un mot aussi de l’ancien maire, Paul Ancelin, par qui le « scandale » est arrivé : âgé aujourd’hui de 88 ans, il avait servi en Algérie comme officier parachutiste et s’était engagé pour l’Algérie française, par solidarité avec les pieds noirs et les harkis. Il fut maire de Ploërmel de 1977 à 2008. Il avait conçu l’érection de cette statue comme la conclusion de tous ses engagements.
Ploërmel est situé non loin du camp de Coëtquidan. Peu après sa première élection, en 1977, Paul Ancelin avait tenu à rencontrer les élèves officiers de réserve. On n’imagine évidemment pas qu’un tel homme puisse être intimidé par deux (2) habitants, une improbable Libre Pensée (sic !), voire même le Conseil d’Etat !
Francis Bergeron
Article et dessin de Chard parus dans Présent daté du 28 octobre 2017
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Elisabeth Lévy sur France Inter : « Vous n’informez pas, vous endoctrinez »
Elisabeth Lévy était l’invitée de « L’Instant M » de France Inter ce matin. Elle s’est expliquée de ses propos tenus dans l’émission « Salut les Terriens » de Thierry Ardisson, dans laquelle elle regrettait que les humoristes de la radio publique soient devenus « les chiens de garde de la pensée unique ».
« L’Instant M » de ce matin, présenté par Sonia Devillers
Mardi, Alex Vizorek, l’un des amuseurs de la station qui officie également dans l’émission de Thierry Ardisson, s’était senti visé. Visiblement, le comique belge a mal pris le fait que son employeur télévisuel ait donné raison à Elisabeth Lévy lorsqu’elle déplorait le panurgisme des humoristes d’Inter.
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ON MARCHE SUR LA TETE, CA NE TOURNE PLUS ROND !
Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat
La France, vieille terre de plaisanteries « gauloises », pour certaines certes, un peu trop « graveleuses », deviendrait-elle une austère planète de puritains anglo-saxons ou d’hypocrites mahométans, qui cacheraient derrière une morale compassée leur malaise avec le « beau sexe » ?
L’affaire Harvey Weinstein (NDLR : en photo ci-dessus), ce puissant producteur Hollywoodien qui « facturait » aux vedettes de cinéma et autres starlettes en devenir, ses bons offices et son piston en échange de « services sexuels », a ouvert une boite de Pandore qu’il sera bien difficile de refermer.
Elles sont venues, elles sont toutes là, les Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie, Ashley Judd, Emma de Caunes, Judith Godrèche, Léa Seydoux et autre Rosanna Arquette, pour accuser cet homme de 65 ans au physique ingrat, il est vrai, pour ses assauts répétitifs et insistants, et même de viols. Il n’en fallait pas plus pour que nos militantes féministes s’emparent du sujet. C’est tout juste si dans tout mâle, ne sommeillerait pas un cochon prêt à bondir sur le sexe dit faible et à se livrer à une razzia sur la gent féminine !
Nos Marlène Schiappa, sous-ministre de quelque chose, Isabelle Adjani et moult journalistes vedettes de la « grande » presse, sans oublier la députée Obono et l’activiste Caroline De Haas, « twittent » allégrement sur le sujet. Toutefois, à noter que certaines de toutes ces pasionarias s’opposent dans Libération notamment, « à pénaliser des populations paupérisées et racisées » !
Nous ne savions pas que les « races » existaient encore, puisque la gauche les a retirées du vocabulaire et, d’autre part, on ne peut que s’étonner que ces pétroleuses aient la mémoire si courte : auraient-elles oublié les agressions sexuelles réelles pour le coup, commises massivement par des immigrés à Cologne et dans d’autres villes allemandes ? Se rendent-elles, à pied, dans certains quartiers de Paris et de banlieue, où les femmes, quand elles sortent, rasent les murs ou sont interdites d’entrer dans les cafés ? Il en est même une qui a proposé « d’élargir les trottoirs » !
Il faut raison garder et ne pas faire comme le gouvernement, vouloir légiférer à chaud sur la question du harcèlement sexuel, un phénomène qui n’a pas attendu les frasques de DSK ou de Weinstein pour être, tristement, d’une quotidienne actualité. Il y a déjà un arsenal judiciaire pour le réprimer. Mais attention, n’allons pas trop loin pour combattre un mal par un autre mal. Dans notre société de tradition « franchouillarde », la pudibonderie est aussi nocive que la vulgarité des insultes ou l’obscénité des propositions. Les chansons de « corps de garde » ou celles des carabins font partie de notre folklore. Prenons garde d’une judiciarisation à l’Américaine.
Demain, pourrons-nous encore admirativement siffler discrètement sur le passage d’une jolie fille, même si c’est un peu vieillot, toucher amicalement l’épaule d’une collègue ou lui dire sur le ton de la plaisanterie, « t’as d’beaux yeux tu sais », sans que le soir même un juge d’instruction ne vous délivre un billet d’écrou ? Il en va du harcèlement des femmes comme du racisme : ne commandez pas dans une pâtisserie un « nègre en chemise » ou ne demandez pas au bistro un « petit noir bien serré » ou un « p’tit jaune » ! A l’extrême rigueur, dans le premier cas, exigez une « religieuse enceinte », il ne vous en coutera judiciairement rien et, dans le second, un expresso et un pastis !
Nous sommes entrés dans l’ère de la confusion des mots et des suspicions dans les intentions et les gestes. Les blagues croustillantes et graveleuses seront chassées de notre vocabulaire et, avec, toute la gouaille d’une époque. Il est vrai que tout le monde ne peut avoir l’esprit d’un Sacha Guitry, mais le « parler popu », l’argot, l’allure « Gavroche », ont aussi leur charme. S’il convient de réprimer avec la plus grande fermeté les violences sexuelles et les propositions douteuses, les gestes scabreux, déplacés, ou l’usage de son rang pour obtenir une faveur, - la fameuse « promotion canapé » -, l’art de la séduction ne saurait être confondu avec ces actions-là. Je disais, plus haut, que le couvercle de la boite venait de s’ouvrir.
Qui n’a pas dénoncé son « cochon » ?
Des réputations vont s’effondrer sans qu’aucune vérification ne puisse être faite. Au diable la présomption d’innocence. Des noms circulent, Jean Lassalle, Christophe Arend, Pierre Joxe, Tariq Ramadan et la presse à sensation s’en empare. On confond, semble-t-il, dénonciation et délation. Des furies en appellent même, via internet, à dénoncer « les porcs » ! Allons, mesdames, qui n’a pas son cochon à jeter en pâture ? C’est tout juste, question de standing, si la dernière des vieilles filles au visage ingrat n’aura pas, elle aussi, subi les derniers outrages, de préférence de la part d’un curé, ce serait tellement mieux pour salir l’Eglise ?
Francis Bergeron dans le numéro du quotidien PRESENTdu mardi 24 octobre, concluait son papier par la phrase suivante : « Dans ces affaires-là, il faut donc raison garder, même si certains des hommes mis en cause n’ont visiblement pas su garder la leur ». Nous la ferons nôtre et surtout, « ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. »
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Les « califats localisés »
Par Ivan Blot, ancien député, haut fonctionnaire, ENA, écrivain, conférencier, essayiste ♦ Dans la revue du ministère des affaires étrangères russes, La Vie internationale, on trouve un article du rédacteur en chef Armen Oganessian qui s’inquiète de la création de « califats localisés » dans les villes d’Europe occidentale. Il constate que le grand nombre d’immigrés illégaux de religion musulmane est un obstacle à leur intégration.
Se retrouvant entre eux, dans un milieu perméable aux réseaux islamistes, ces populations constituent de plus en plus des enclaves où règnent la charia et les tribunaux islamistes. Les États sont dans l’incapacité d’enrayer cette évolution.
Selon M. Oganessian (*) :
« L’apparition de communautés monoethniques et monoreligieuses, une sorte d’enclaves fermées, a poussé à la faveur de l’autorisation de construire des mosquées accordées aux musulmans. C’est l’Arabie Saoudite qui a financé en large partie ; (…) les mosquées ont dressé une barrière entre les musulmans et la société ouest-européenne (…) selon l’institut de l’Orient de l’Académie des sciences de Russie. Et tout cela s’est opéré dans le cadre des droits et des libertés garantis par les constitutions démocratiques des pays occidentaux. (…) l’éducation des jeunes, les cours de Coran, l’arbitrage des conflits entre musulmans, entre travailleurs immigrés et employeurs, entre membres de la communauté et institutions, tout cela se faisait au sein des enclaves où l’autorité, incontestable et en dernier ressort, est détenue par l’imam. Les tribunaux de la charia ont commencé leurs activités dans presque l’ensemble de l’Europe occidentale en dominant les diasporas musulmanes et en se substituant aux cours de justice de l’État. Les tribunaux de la charia en Europe sont financés en majeure partie par le Qatar. Ces enclaves musulmanes incrustées en Europe sont désignées par le terme expressif de “califat localisé” ».
Ces territoires sont de fait sous la loi islamiste, notamment en ce qui concerne le statut des femmes, toute autre religion que l’islam est de facto interdite de séjour et rien ne s’oppose sérieusement à la diffusion des idées djihadistes.
Dans ces zones peuplées d’immigrés clandestins non recensés par la police (sauf dans quelques pays sérieux comme la Suisse et la Norvège), l’activité de recrutement et de formation des nouveaux djihadistes échappe aux forces de l’ordre. Ces petits « califats localisés » sont des territoires où les imams islamistes font régner la loi islamiste, la charia, et où les tribunaux islamistes concurrencent les tribunaux de l’État d’accueil.
Ces petits califats ont aussi pour tâche d’empêcher toute forme d’intégration de leur population à la population d’accueil. Ils ont leurs formes d’économie parallèle et laissent le trafic de drogue s’épanouir si c’est nécessaire économiquement. Ils peuvent aussi le combattre si nécessaire. Ce trafic est destiné à l’exportation en dehors du califat localisé. A l’intérieur du califat localisé, la consommation de drogue est étroitement contrôlée comme toute forme de délinquance d’ailleurs.
Les services de police du pays d’accueil se félicitent parfois de voir la délinquance diminuer dans certains blocs d’immeuble. La prostitution disparaît, la consommation de drogue se réduit, et les incidents liés à la petite délinquance sont beaucoup moins nombreux. Mais il ne faut pas s’en féliciter de façon superficielle. Cela signifie généralement que les islamistes révolutionnaires ont pris le contrôle de la population et notamment de la jeunesse. Superficiellement, le calme et l’ordre règnent. Mais certaines activités fleurissent en secret comme le trafic d’armes. Dans les pays occidentaux, notent les spécialistes russes, la population est désarmée (sauf certains pays comme la Suisse ou les États-Unis) mais les islamistes sont à peu près les seuls à accumuler les armes de façon occulte. La législation sur le port d’armes est ridiculisée. On sait qu’un terroriste sur les Champs-Élysées à Paris avait obtenu six ports d’arme différents dans différentes préfectures et pourtant il était sur le fichier S des suspects en terrorisme !
On ne peut pas dissocier le problème du terrorisme de celui de l’immigration clandestine, comme le veut la pensée officielle en Occident. Le terrorisme a des petites bases où peuvent s’exercer le recrutement et la formation des guerriers de l’islam révolutionnaire. Ces bases sont les territoires où les immigrés clandestins, ou légalisés pour certains, s’entassent en grand nombre de façon incontrôlée. Ces bases géographiques sont le socle des activités islamistes révolutionnaires, ce sont les « califats localisés ».
Il est à souhaiter que le califat de Syrie et d’Irak, Daech, disparaisse militairement de ces pays grâce aux forces russes, à l’armée syrienne, à l’armée irakienne, aux pechmergas kurdes et aux forces occidentales d’appoint. Mais même une telle victoire, qui semble proche aujourd’hui, n’empêchera pas le terrorisme de fleurir à partir des petits califats localisés dans les banlieues des villes d’Europe occidentale ou d’ailleurs. L’idéologie islamiste révolutionnaire va continuer à se répandre dans une jeunesse qui a perdu ses repères religieux, nationaux et culturels, même en l’absence d’un centre étatique visible. On a connu cela avec le socialisme révolutionnaire avant la révolution bolchevique en Russie. Les militants révolutionnaires organisaient des réseaux à partir de petites bases très structurées dans certains milieux ouvriers. Mao Tsé Toung a très bien dit que le militant révolutionnaire n’est efficace que s’il vit au sein du prolétariat comme le poisson dans l’eau. L’eau nourricière est présente pour nos djihadistes d’aujourd’hui et de demain dans les « califat localisés ».
La notion russe de « califat localisé » nous paraît très précieuse pour l’observation et la lutte antiterroriste dont nous avons besoin dans notre société déracinée. Ces califats sont des noyaux d’enracinement pour les terroristes à venir et doivent donc être combattus comme tels et non tolérés par des pouvoirs publics inconscients.
Outre l’action pour empêcher la multiplication des califats localisés, il faut aussi réarmer moralement le pays, mais, comme disait Kipling, ceci est une autre histoire !
Ivan Blot 23/10/2017
(*) La Vie internationale, 2016, page 110.
https://www.polemia.com/immigres-islam-europe-califats-localises-armen-oganessian/
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L’argumentaire des Identitaires sur la prétendue discrimination des banlieues
On nous le serine : l’Etat pratique une discrimination scandaleuse à l’égard des banlieues, qu’il abandonne à elles-mêmes. Dès lors, il ne faut pas s’étonner si ses habitants partent à la dérive. Pour faire litière de cette vaste blague, Les Identitaires ont réalisé un argumentaire, que nous publions ci-dessous.
1. Ils disent :
« Les habitants des banlieues sensibles sont traités comme des citoyens de seconde zone, ils sont mis à l’écart et discriminés. »
2. Pourquoi le disent-ils :
En insistant autant sur la discrimination dont seraient victimes les habitants des banlieues, ils disent que c’est aux Français de faire des efforts, de payer encore plus, pour régler les problèmes des banlieues sensibles.
3. Pourquoi c’est faux :
L’universitaire Dominique Lorrain (Directeur de recherche au CNRS) a publié en 2006 (« La dérive des instruments. Les indicateurs de la politique de la ville et l’action publique », in Revue française de science politique 2006/3 (Vol. 56), p. 429-455) une étude comparant le quartier sensible des Hautes-Noues [photo ci-contre], à Villiers-sur-Marne (94), et le quartier de la cité Verte, à Verdun.
Avec des caractéristiques sociales extrêmement proches (avec une différence notable : un taux d’étrangers beaucoup plus important aux Hautes-Noues), il a montré que les Hautes-Noues bénéficiaient d’un investissement public de 12 230 euros par habitant via la politique de la Ville, quand Verdun ne recevait que… 11,8 euros par habitant, soit mille fois moins d’argent.
De plus, les habitants de Verdun n’ont accès qu’à peu de commerces et d’équipements sportifs et culturels, alors que les habitants des Hautes-Noues peuvent rejoindre le centre de Paris en transport en commun en moins d’une demie-heure.
D’une manière plus générale, les banlieues sensibles bénéficient de tous les avantages offerts par la grande ville voisine : transports en commun fréquents et performants, marché du travail extrêmement dynamique (même pour les personnes peu ou pas diplômées), services publics denses, équipements culturels et sportifs, établissements d’enseignement supérieurs. Les immeubles sont rénovés dans le cadre de la politique de la ville, et les associations sont largement soutenues par les pouvoirs publics.
La France périphérique, la France des petites villes et des campagnes, n’a rien de tout cela : les habitants sont dépendants de la voiture pour le moindre trajet, les délocalisations d’usine condamnent des régions entières à la mort économique, les cinémas et bibliothèques sont rares, les services publics inexistants… Et pour que leurs enfants puissent faire des études, les familles doivent pouvoir leur financer un logement dans une grande ville. Cette situation fait dire à Dominique Lorrain que
« si l’on considère que l’égalité des citoyens d’une même nation se marque par la possibilité matérielle d’avoir l’usage de biens publics, alors les habitants de Meuse (et le même raisonnement peut être soutenu pour de nombreux autres départements) se trouvent discriminés ».
L’argumentaire des Identitaires est à télécharger ici.
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Des symboles étatiques pour une Union sans Etat : les contradictions de l'UE
Par
TRIBUNE - Emmanuel Macron a reconnu officiellement lors du Conseil européen des 19 et 20 octobre les symboles « étatiques » de l'Union Européenne, notamment le drapeau et l'hymne européen. Laurent Ottavi montre ici [Figarovox 20.10] que le Président de la République participe à la dilution du politique dans une Europe postpolitique. Nous ne connaissons pas
Emmanuel Macron l'a montré lors des premiers mois de sa présidence : il aime les symboles. Il sait qu'ils n'ont rien d'anecdotique.
Le débat récent sur le drapeau européen, qu'Emmanuel Macron a reconnu officiellement lors du Conseil européen des 19 et 20 octobre, est donc tout sauf un sujet marginal.
L'introuvable Etat européen
Le drapeau fait partie des cinq symboles de l'Union européenne, avec l'hymne, également officiellement reconnu, l'euro, la devise « unis dans la diversité » et la journée de l'Europe le 9 mai.
Ces symboles sont dits « étatiques » alors que l'UE n'a ni Etat ni nation. Elle n'est pas une Europe des nations mais elle n'est pas non plus une nation européenne. Il existe bien une monnaie européenne, mais tous les pays ne l'ont pas adoptée et, privé du fédéralisme lui permettant de combler par la solidarité les divergences qu'une monnaie unique génère, elle est incomplète.
Surtout, il n'y a pas de « souveraineté européenne » de laquelle un Etat européen puisse émaner. Depuis la création de l'UE, ce sont au contraire les divergences entre les nations, aussi bien économiques que politiques, qui se sont accentuées.
L'euro est très révélateur des contradictions de l'Union européenne. Les billets sont signés par le gouverneur de la banque centrale européenne, banque sans Etat, et marqués d'un copyright comme pour une entreprise. Ils sont coupés de toute histoire nationale mais aussi de l'histoire européenne, précisément parce que celle-ci est faite des histoires des nations.
Après que bien des symboles sont écartés au motif qu'ils « succombent du fait du biais national » (Van Middelaar), il fût décidé qu'au recto des billets devaient apparaître des personnalités anonymes et au verso des éléments architecturaux. Ceux-ci ont finalement été représentés à la fois au recto et au verso. Ils n'ont rien à voir avec des monuments existants.
L'étude des billets suffit à comprendre pourquoi l'euro est condamné à s'effondrer. S'il n'a pas de « visage », comme l'écrit Hervé Juvin, c'est parce qu'il est une « monnaie sortie de l'histoire ». Il ne correspond pas aux réalités.
Subordination du national au supranational
Le processus dit d'« intégration européenne » n'a, certes, pas les mêmes conséquences pour tous les pays.
L'Allemagne a utilisé l'Union européenne, comme l'a montré Marie France Garaud dans ses écrits, pour se reconstituer pacifiquement un Etat. C'est pourquoi le chancelier Kohl avait demandé dans une lettre adressée à François Mitterrand l'accélération du calendrier de mise en place d'une Union économique et monétaire et un nouveau traité, qui deviendrait le traité de Maastricht, « pour des raisons de politique intérieure ».
Depuis, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe selon laquelle il ne peut y avoir de démocratie européenne en l'absence de peuple européen veille à la primauté de la loi fondamentale allemande, alors qu'en France les traités ont été constitutionnalisés.
En France, ajouter au drapeau français le drapeau européen revient à subordonner le national au supranational.
Le drapeau européen fait partie du portrait officiel du président de la République depuis Nicolas Sarkozy, sous la présidence duquel a été ratifié le traité de Lisbonne. Il se trouve au Palais Bourbon, où siègent les représentants du peuple, depuis 2008.
Accoler deux drapeaux lors d'une rencontre entre chefs d'Etat ne participe pas du tout de la même logique, chacun représentant son propre pays et portant ses intérêts propres. Le drapeau européen marque l'ascendant d'un objet non politique et sans légitimité, puisqu'assis sur aucune souveraineté européenne et rejeté par les Français en 2005, sur la nation, cadre de la démocratie.
Par ses choix symboliques, Emmanuel Macron s'inscrit pleinement dans la continuité des dernières décennies plutôt qu'il ne contribue à édifier une « nouvelle Europe » illusoire, qui comporterait enfin la solidarité nécessaire à sa viabilité.
Le faux débat sur « l'emblème confessionnel »
Les parlementaires insoumis ont cependant amené le débat sur un autre terrain, celui de la dimension religieuse ou non du drapeau, qui - en l'occurrence - paraît bien anecdotique.
Le drapeau européen date de 1955. Il était d'abord celui du Conseil de l'Europe. Le fonctionnaire à l'origine du drapeau se serait inspiré d'une médaille représentant la Vierge Marie.
Cependant, contrairement à ce qui a pu être dit, les douze étoiles ne sont pas une référence directe aux apôtres. Le nombre d'étoiles était initialement de quinze ; il fût décidé de le ramener à douze car - entre autres raisons - dans la symbolique c'est le nombre de la perfection et de la plénitude. En revanche, comme l'a souligné Alexis Corbière, le drapeau a bien été adopté le jour où l'on fête l'Immaculée Conception.
Outre que l'inspiration dudit fonctionnaire ne signifie pas une volonté délibérée de marquer religieusement le drapeau européen, il semble que toute préoccupation religieuse ait été étrangère à l'attribution du symbole du Conseil de l'Europe à la communauté économique européenne dans les années 1980.
Parler d'« emblème confessionnel » est inadapté, et cet argument en dit sans doute plus sur ceux qui l'ont émis que sur l'objet sur lequel il porte. Ce que les députés Insoumis semblent surtout regretter, c'est que l'Europe - et non pas l'Union européenne - ait des racines romaines, grecques et judéo-chrétiennes.
L'antécédent de 2005
Les Insoumis ont avancé un autre argument bien plus intéressant. Le peuple français a rejeté en 2005 le traité qui comprenait les symboles européens. Le traité de Lisbonne qui s'y est substitué, bien qu'il reprenne l'essentiel du texte précédent, ne les conserve pas. 16 des 28 Etats les ont reconnus dans la déclaration 52 annexée au traité de Lisbonne : la France, l'Irlande et les Pays-Bas n'en font pas partie. Cela n'a pas empêché un emploi fréquent de ces symboles en France, lors de la fête nationale du 14 juillet par exemple, sur les portraits officiels des présidents comme il a été dit ou au fronton des bâtiments publics.
Les Français, bien sûr, n'ont pas voté « non » au TCE parce qu'ils étaient contre le drapeau ou l'hymne européens mais ils sont indissociables du contenu du traité qui a motivé les refus des peuples. Ils ont de fait été amenés en 2005 à symboliser la logique supranationale à l'œuvre qui défait les nations. Les parlementaires, comme l'a déclaré Jean-Luc Mélenchon, devraient en conséquence pouvoir s'exprimer sur la reconnaissance officielle du drapeau et de l'hymne européen. Mais cela reste bien insuffisant.
L'organisation d'un référendum sur les questions européennes où tous les enjeux seraient clairement posés fait cruellement défaut. Il est encore très improbable dans la mesure où 2005 et ses suites sont encore dans toutes les têtes dirigeantes.
Au nom de l'impératif européen, la voix du peuple français est condamnée au silence.
Laurent Ottavi est auteur à Atlantico et Liberté Politique.