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Un groupe MAFIEUX (criminel) a pris le POUVOIR aux Etats-Unis - Charles Gaves.
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Crèches interdites : « Moins de christianisme, plus de laïcisme, la pire réponse aux attentats »
L’abbé Pierre-Hervé Grosjean réagit aux recommandations sur la laïcité de l’Association des maires de France.
Notre pays vient d’être marqué par les attentats les plus dramatiques de son histoire. Les barbares de l’Etat Islamique ont déclaré la guerre à la France. Ils rassemblent dans une même haine notre culture, notre liberté, notre art de vivre, notre démocratie… mais aussi, si nous prenons le temps de lire leur revendication, la foi chrétienne qui est indissociable de l’histoire et de l’identité de notre pays. Paris, « capitale qui porte la bannière de la croix en Europe » était visée, au cœur d’un pays de « croisés ». Les mots sont clairs.Moins d’une semaine après, l’AMF - Association des Maires de France - que préside M.Baroin, sort un « Vade mecum sur la laïcité », qui se veut être le fruit d’une réflexion suite aux attentats de janvier. Or que propose ce document comme réponse à ces attaques islamistes ? Concrètement, s’il fallait résumer, ça tiendrait en quelques mots : « Moins de christianisme, plus de laïcisme ! ».
Ainsi l’AMF veut faire disparaître une fois pour toute les crèches de Noël dans tout les bâtiments publics (p.16). Ces crèches constituent sans doute un danger pour le « vivre ensemble »… Mais comme les derniers jugement rendus au tribunal ont reconnu que ce n’était pas le cas, l’AMF veut une nouvelle loi ! L’AMF insiste par ailleurs pour que les élus adoptent une neutralité personnelle radicale lors des offices religieux (p.14). Un élu qui fait le signe de croix ferait donc trembler la république ? Mais l’AMF ne s’arrête pas là. A la même page, voici déjà un autre danger à contrer : les « entorses à la laïcité » quand les élus soutiennent des manifestations traditionnelles, mais qui ont gardé un sens spirituel : processions, baptême de navires, etc… Même si tout cela est accompagné de festivités ou de propositions culturelles ! Pensez à la Fête des Lumières du 8 décembre à Lyon…Voilà… traquez le religieux, traquez ces vieilles traditions chrétiennes, même populaires et culturelles. Et encore, je vous passe les consignes sur la programmation musicale (p.14 : pas trop d’œuvres d’inspiration chrétienne…) ! [....]
La suite Le Figaro.vox
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Creches-interdites-Moins-de
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La France doit des excuses au Front national
Il n’y aurait jamais eu de Bataclan si Jean-Marie Le Pen avait été élu président de la République en 2002.
François Hollande amorce un virage sécuritaire et la droite applaudit. C’est sans doute une bonne nouvelle, mais d’un genre de bonnes nouvelles dont on ne peut que se lamenter. Car dans l’absolu, donc dans un monde imaginaire, ce que les députés de droite auraient dû faire au Congrès, ce n’est pas applaudir François Hollande, c’est au contraire lui tourner le dos et s’adresser à madame Marion Maréchal-Le Pen pour lui présenter leurs excuses.
La France doit en effet des excuses au Front national, car c’est bien trente ans de diabolisation du FN qui ont jeté les bases du drame du Bataclan. Petit rappel:
– Il n’y aurait jamais eu de Bataclan si les flux migratoires, dès 1981, avaient été strictement maîtrisés.
– Il n’y aurait jamais eu de Bataclan avec 30.000 places de prison supplémentaires. -
La France doit des excuses au Front national
Il n’y aurait jamais eu de Bataclan si Jean-Marie Le Pen avait été élu président de la République en 2002.
François Hollande amorce un virage sécuritaire et la droite applaudit. C’est sans doute une bonne nouvelle, mais d’un genre de bonnes nouvelles dont on ne peut que se lamenter. Car dans l’absolu, donc dans un monde imaginaire, ce que les députés de droite auraient dû faire au Congrès, ce n’est pas applaudir François Hollande, c’est au contraire lui tourner le dos et s’adresser à madame Marion Maréchal-Le Pen pour lui présenter leurs excuses.
La France doit en effet des excuses au Front national, car c’est bien trente ans de diabolisation du FN qui ont jeté les bases du drame du Bataclan. Petit rappel:
– Il n’y aurait jamais eu de Bataclan si les flux migratoires, dès 1981, avaient été strictement maîtrisés.
– Il n’y aurait jamais eu de Bataclan avec 30.000 places de prison supplémentaires. -
Thuram : « Les attentats de Paris ? C’est la faute de Morano et Marine Le Pen »
Les journalistes italiens sont aussi tristement prévisibles que les Français. Mardi 17 novembre, quand les animateurs de l’émission « Un giorno da pecora », sur Radio Rai 2, ont cherché un invité exceptionnel pour commenter la tuerie islamiste de Paris, qui croyez-vous qu’ils aient choisi ? Mais Lilian Thuram bien sûr ! Banalités et politiquement correct garantis – sans parler de la grammaire, que la chaîne a silencieusement corrigée dans la transcription « améliorée » mise en ligne.
Comme il se doit, les mots « musulman » et même « islamiste » ne sont pas employés une seule fois dans tout l’entretien. De clandestins, même rebaptisés « migrants », il n’est pas non plus question. Les journalistes et Thuram affirment à l’unisson que ce sont « de jeunes Français qui tirent et font des attentats contre d’autres Français ».
Dès la première question, le phare de la pensée antiraciste a déployé toute sa subtilité. Les journalistes : « Lilian Thuram, selon vous, il y a eu une erreur des services secrets français ? » (Pourquoi des services secrets, du reste, et pas des politiciens français ?) Réponse : « Je pense qu’il est très difficile de contrôler toutes les personnes qui sont dangereuses. Je crois que ce n’est pas le moment de chercher s’il y a eu des difficultés [sic] ou non. La chose la plus importante est de réfléchir au fait que les choses peuvent changer avec le temps ».En 1998, explique Thuram, « la victoire de l’équipe de France de football avait été le plus grand symbole d’intégration. Après 1998, les hommes politiques et certains journalistes ont joué sur le fait qu’il fallait un discours de non-fraternité. Par exemple, en France très récemment, il y a une femme politique qui est allée à la télévision pour dire que la France était un pays de race blanche et judéo-chrétien. Alors cela veut dire que les personnes qui ne sont pas de couleur blanche, ou pas catholiques et juives, sont disqualifiées » [la transcription de la RAI corrige « judéo-chrétien » en « chrétien » et supprime la mention des juifs]
La journaliste italienne, qui a apparemment compris qu’il s’agissait de Marine Le Pen : « Ce que dit Marine Le Pen te fait peur ? »
– Thuram : « Mais bien sûr, elle me fait peur, parce qu’elle nous porte la violence [la transcription de la RAI corrige en “parce que les divisions portent à la violence”]. Quand tu crées des divisions dans ta communauté, cela finit toujours par… Les personnes qui créent une division dans la communauté sont dangereuses. Parce que, vois, ces jeunes qui écoutent ce discours du terrorisme, la première chose qu’ils leur disent, c’est : “Voyez, vous n’êtes pas Français. Vous le savez bien ; tout le monde dit que vous n’êtes pas Français.” Toutes les personnes qui jouent le jeu de la non-solidarité à l’intérieur de la société sont dangereuses parce que, à la fin, quand tu tiens ce discours, cela finit par la violence. »Selon Thuram, c’est du reste pour cela qu’il avait refusé quand Sarkozy lui avait proposé d’être ministre. « Parce que je crois que la politique de M. Sarkozy est une politique qui n’aide pas à la solidarité entre les personnes. Je crois que les discours qui portent les gens à penser qu’il y a des groupes différents en France, qu’il y a eux et qu’il y a nous, je crois que ce discours n’est pas très intelligent en ce moment. Je crois qu’il faut porter une réflexion sur l’égalité, sur le vivre-Ensemble, sur le respect entre nous. »
Une pensée d’une puissance originalité, on vous le disait.
http://fr.novopress.info/195272/thuram-les-attentats-paris-cest-faute-morano-marine-pen/
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Natacha Polony : « On a refusé de combattre le salafisme dans les banlieues »
Suite aux attentats du 13 novembre, Natacha Polony s’indigne que l’on ait « refusé de combattre le salafisme qui grignotait les banlieues, par peur de stigmatiser l’ensemble des musulmans. »
Elle prend soin de préciser qu’il existe une multitude de lectures du Coran, dont la plupart ne sont pas violentes, mais qu’elles sont combattues notamment par le Qatar qui finance partout dans le monde des mosquées salafistes. -
Manipulation, subversion, déstabilisation
Cet entretien, bien que datant de 1985, est d’une rare actualité. Yuri Bezmenov, ex-agent du KGB passé à l’Ouest dans les années 1970 y raconte par le menu les techniques de déstabilisation et de manipulation de l’opinion. Il révèle ainsi comment le bloc socialo-communiste :
- a sciemment mis en œuvre une politique globale de manipulation de l’opinion et des élites au niveau mondial.
- a conditionné les écoliers et étudiants occidentaux aux idéaux socialistes sur au moins trois générations. Cette tâche représentait selon lui 85% de l’activité du KGB.
- a systématiquement recruté tous les faiseurs d’opinion à l’ouest pour influencer et déstabiliser le monde non-communiste.
- a conditionné et “dé-moralisé” (perte des valeurs) des pans entiers de la société, devenus les “idiots utiles” du socialisme.
On comprend pourquoi la génération des années 60 est contaminée par le marxisme dans sa façon de penser et que, pour remonter la pente, il est nécessaire de diffuser nos idées : c'est pourquoi le combat est d'abord culturel et métapolitique, comme l'explique Philippe de Villiers. Et c'est actuellement ce qui se déroule sous nos yeux avec le mouvement dextrogyre et le phénomène de La Manif pour Tous. Mais il faudra une génération pour arriver à un résultat concret.
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Hollande "communicator" : à l'aveuglette contre l'islamisme
Division des tâches ou véritable hiatus ? Alors que son Premier ministre désigne comme adversaire "l'islamisme radical", le discours de Hollande reste trouble. À moins que son jeu ne soit trop clair. Sa communication ne pipe mot, elle cherche même à étouffer toute évocation de la vraie nature de l'ennemi contre qui, cependant, nous constatons que nous sommes en guerre.
Au lendemain des attentats ignobles du 13 novembre une donne nouvelle semble à nouveau se dessiner dans l'opinion française, 300 jours après l'occasion manquée de la manifestation immense du 11 janvier, et de manière plus profonde et plus durable.
C'est un fait que le chef de l'État s'il maîtrise mal le gouvernement qu'il préside, s'il demeure prisonnier d'une alliance électorale de gauche qui l'empêche de sanctionner Mme Taubira, joue assez habilement du contrôle très étroit qu'il exerce sur les moyens de communication de masse.
Or, tout son jeu consiste actuellement, afin de "ne pas stigmatiser", de "ne pas faire d'amalgame", de "ne pas humilier", etc. à parler le moins possible de l'islamisme, tout au plus du "djihadisme", et encore très rarement. Dans le même temps on cible le plus possible la "terrorisme". Pourtant, on ne rappellera jamais assez qu'il n'est qu'un moyen, une arme dans un conflit. On nous dit que nous sommes en guerre. Et cela est vrai. Cela est au moins confirmé par les bombardements aériens, comme par l'engagement de nos faibles forces navales en Méditerranée. Or, on ne fait pas la guerre "à la guerre" elle-même, mais à un adversaire qui utilise cette forme de guerre que nous appelons terrorisme.
Cet adversaire lui-même s'appelle l'islamisme, cette dérivation de l'islam qui prétend faire plier l'humanité à son interprétation littérale du Coran.
La communication officielle veut ignorer ce fait juridico-religieux. Le pouvoir en écarte la perspective sous prétexte de laïcité. On ne veut pas entendre parler des faits religieux, en sous-entendant que seuls compteraient les études de marché, les statistiques économétriques, les approximations sociologiques et les sondages d'opinion.
Il est devenu à la mode de parler d'éléments de langage. L'un des plus couramment entendus consiste à invoquer ce que produiraient "toutes les religions".
C'est une manière de les nier et de les mépriser sous prétexte sans doute de ne pas "stigmatiser" etc. Car aucune religion ne fonctionne comme sa voisine, et chacune est traversée par des divergences internes plus ou moins fortes quant à l'interprétation.
Ainsi la foi mahométane est-elle déchirée, pas seulement entre chiites et sunnites. Les premiers sont eux-mêmes subdivisés entre des légitimités et des sectes diverses, parfois très éloignés des autres musulmans, ainsi les druzes, ainsi les "nosayris" que nous appelons "alaouites", et auxquels se rattache Bachar al-Assad. Les seconds sont le champ de batailles féroces entre écoles juridiques antagonistes. Ces rivalités, remontant à plus de mille ans, n'ont fait que s'amplifier. Elles sont apparues dès l'assassinat du quatrième calife en 661 et la prise de pouvoir des omeyyades au VIIe siècle. Elles se sont développées au gré de la naissance des écoles respectives de Abou Hanifa (699-767) Malik ibn Anas (711-795) al Chafii (767-820) et enfin la dernière en date celle d'ibn Hanbal (780-855). Celle-ci, la plus rigoriste, la plus intransigeante vis-à-vis des chrétiens, a donné naissance au cours du XVIIIe siècle au wahhabisme, aujourd'hui encore doctrine d'État de l'Arabie saoudite. Toutes ces écoles ne se réconcilient que pour persécuter les écoles représentatives du soufisme et du chiisme.
Les confondre systématiquement comme on le fait, ce n'est donc pas seulement faire preuve d'un sectarisme laïciste injuste et méprisant auquel les socialistes semblent ne pas avoir renoncé, c'est ignorer les faits et s'exposer à ne jamais construire la paix future dont on se réclame pour mener la guerre.
Il est, aujourd'hui encore, habituel et toujours de bon ton en France, de reprocher aux Américains d'avoir déstabilisé, en 2003, l'Irak par leur intervention lourdaude et de rappeler constamment les fautes de l'administration Paul Bremmer, "directeur de la reconstruction et de l'assistance humanitaire" jusqu'en juin 2004. On sait, en particulier que les officiers et des cadres et des services spéciaux, limogés à la légère de l'armée irakienne, représentent aujourd'hui la majorité absolue des dirigeants de Daëch. Mais à se concentrer sur ces seuls faits, en eux-mêmes indiscutables, c'est aller un peu vite que de parler de "déstabilisation" s'agissant d'une région qui, depuis la défaite ottomane de 1918 n'a jamais été stable.
Et la mémoire française gagnerait elle-même à s'interroger sur le vrai bilan du mandat que la IIIe république avait reçu de la Société des Nations sur le Liban et sur la Syrie et auquel la France libre renonça en 1943. Veut-on recommencer toujours les mêmes erreurs ? Le Second Empire avait fait de "Partant pour la Syrie" un hymne national. Il n'est arrivé qu'à Sedan.
Il me semble donc d'une nécessité vitale de savoir ce qu'est cet "islamisme", ce nouvel avatar du nationalisme musulman, auquel nous nous trouvons confrontés.
JG Malliarakis
Prochaine conférence de l'Institut d'Histoire sociale
Mercredi 25 novembre de 18h à 20h au café du Pont Neuf 14 quai du Louvre, Paris 1er
par JG Malliarakis autour du livre de "La Faucille et le Croissant"
Congrès de Bakou : Quand le Komintern appelait les musulmans au djihad
http://est-et-ouest.fr/conferences/conf151125.htmlhttp://www.insolent.fr/2015/11/hollande-communicator-a-laveuglette-contre-lislamisme.html
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SOS Racisme considère les attentats comme des faits divers : demande de dissolution
Gérard Dezempte – Maire de Charvieu-Chavagneux et Conseiller Départemental de l'ISERE, écrit dans un communiqué :
"Nous venons d'apprendre que SOS RACISME venait de déposer une requête devant le Tribunal Administratif de GRENOBLE à l'encontre de notre délibération du 8 septembre 2015 par laquelle nous émettions le souhait d'accueillir une famille de réfugiés chrétiens.
Dans la requête à l'encontre de ladite délibération, SOS Racisme se fonde sur les motifs de notre délibération, que je rappelle ici :
"les chrétiens ne mettent pas en danger la sécurité d'autrui ; qu'ils n'attaquent pas les trains armés de kalachnikov, qu'ils n'abattent pas des journalistes réunis au sein de leur rédaction et qu'ils ne procèdent pas à la décapitation de leur patron comme nous l'avons vu à quelques kilomètres de notre commune".
A cette phrase, nous pourrions d'ailleurs malheureusement rajouter, "Ils ne commettent pas des assassinats de masse à Paris, provoquant la mort de plus de 100 personnes".
S'appuyant sur cela, SOS RACISME OSE ECRIRE DANS SA REQUETE:
"A cet égard, la référence faite à certains faits divers, qui ont récemment ébranlé notre société, démontre la volonté de la commune et du maire de stigmatiser la communauté musulmane, de créer des amalgames et d'attiser la haine entre les différentes cultures".
Outre le procès d'intention qui nous est fait et auquel je ne répondrai pas car ma sensibilité face aux insultes n'a aucune importance face à la gravité de la situation, je tiens à ce que mes concitoyens prennent la mesure de l'indécence et de la gravité des propos tenus par SOS RACISME.
En réalité, SOS RACISME est une association d'idéologues irresponsables, jouant avec la souffrance du peuple français.Elle se permet d'écrire que les attaques commises par les jihadistes ne sont que des faits divers qui serviraient soi-disant à des élus pour stigmatiser les musulmans. Autrement dit, la pseudo-stigmatisation est plus grave, selon SOS RACISME, que l'assassinat programmé de centaines de Français ! Rappelons que le Gouvernement lui-même qualifie très justement ces attentats d'actes de guerre, et que François HOLLANDE lui-même ira rendre un hommage national aux victimes le vendredi 27 novembre aux Invalides. C'est dire à quel point SOS RACISME fait dans le scandale !
Lire la suite "SOS Racisme considère les attentats comme des faits divers : demande de dissolution"
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Non aux « crimes de la pensée » !
Polémia a jugé intéressant de publier cet article où le « Times » de Londres s'émeut qu'on puisse arrêter en Grande-Bretagne et extrader de ce pays pour « crime de la pensée » un citoyen australien, fût-il « révisionniste ».
Ainsi les poursuites pour délit d'opinion qui se banalisent en France choquent encore outre-Manche.
Une sage attitude quand on sait que la loi Pleven de 1972 réprime aujourd'hui un nombre grandissant de citoyens de toutes obédiences politiques : de la droite de la droite à la gauche de la gauche, en passant par les écologistes et les centristes ; et de toutes professions : écrivains, universitaires, journalistes, caricaturistes. Pascal Boniface, Siné ou Houellebecq en savent quelque chose !
De même, la loi Gayssot de 1990 est-elle aussi sortie de son lit : initialement prévue pour limiter la liberté d'expression sur l'histoire de la seconde guerre mondiale, elle est désormais évoquée s'agissant de l'esclavage ou la colonisation, voire à propos du « génocide » ruandais : à la surprise de Pétré-Grenouilleau ou de Pierre Péan.
Ceci nous rappelle que la liberté ne se divise pas. Prétendre la limiter, c'est la tuer. Comme l'a justement rappelé Philippe Némo dans son essai « Qu'est-ce que l'Occident ? », fermer la libre discussion, c'est attenter gravement aux fondements de la civilisation européenne.
Attachés à la Grande Charte, les Anglais s'en souviennent encore : le « Times » nous le rappelle opportunément alors que les autorités policières et judiciaires de l'Allemagne fédérale s'enfoncent dans des méthodes qui rappellent chaque jour davantage celles de la STASI.
Polémia.Une tentative d'extradition qui fait craindre l'existence de délits de « crime contre la pensée »
Les juristes du service du procureur de la Couronne vont devoir requérir demain, pour le compte des autorités allemandes, l'extradition d'un Australien, le Dr Fredrik Toben, pour des délits prétendument commis en Allemagne.
Cette affaire est le dernier exemple en date des effets dans le monde des lois pénales – et de leur impact entre deux pays européens.
La demande d'extradition a été émise au titre du Mandat d'arrêt européen, procédé accéléré permettant le transfert de présumés criminels d'un Etat européen à un autre.
Ce mandat, qui a été mis en vigueur en janvier 2004, a aboli le principe de la « double incrimination » qui existait dans les anciennes lois relatives à l'extradition. Ceci signifie qu'une personne, en Grande-Bretagne, peut être extradée pour un délit qui n'est pas répréhensible dans ce pays – à partir du moment où ce délit est punissable dans l'Etat requérant l'extradition.
La réforme a été adoptée en vitesse en partie pour répondre au terrorisme après le 11-Septembre. Les législateurs ont aussi fait valoir qu'elle accélérerait la procédure d'extradition, généralement lourde et lente, ce qui permettrait de traduire plus vite en justice les délinquants.
Les détracteurs ont toutefois fait remarquer que des gens pouvaient se retrouver accusés d'un délit dont ils ignoraient l'existence puisque le racisme et la xénophobie, par exemple, peuvent être interprétés de manières diverses selon les juridictions. C'est le spectre du « crime contre la pensée », comme par exemple dans le cas d'une personne qui serait confrontée à un procès pour avoir diffusé des propos xénophobes ou racistes comme la négation de l'Holocauste sur un forum internet dans un autre pays – ce qui est reproché au Dr Toben – qui avait été l'argument même soulevé contre ce mandat d'arrêt avant son entrée en vigueur.
A l'époque les législateurs s'étaient engagés à ce que les auteurs de tels « délits » commis en Grande-Bretagne ne seraient pas extradés. Toutefois, en défense de ce Mandat d'arrêt européen, il est rétorqué qu'un pays ne peut pas demander l'extradition d'une personne si elle est soupçonnée d'avoir commis un délit fantaisiste qui ne serait jamais considéré comme un délit dans la plupart des Etats.
Lord Filkin, alors ministre de l'intérieur, avait dit, lors du vote de cette loi au Parlement, que jamais personne ne serait extradé pour une conduite considérée comme légale en Grande-Bretagne. Le spectre du « crime contre la pensée » est de retour, qui hante la Grande-Bretagne.
Frances Gibb
« Times online » : http://business.timesonline.co.uk/tol/business/law/article4863800.ece
02/10/08