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lobby - Page 1713

  • Islamisme : inconscients et lâches – par Vincent Revel

    Quelle incompétence ! Leur culpabilité est tellement flagrante, affligeante, visible et constatée, que plus personne ne se permet de remettre en place nos politiciens. Si la France est aujourd’hui confrontée au problème de l’islam politique, à l’échec de son procédé d’intégration, à la faillite de son système social, au fiasco de notre apprentissage scolaire, à un communautarisme conflictuel de plus en plus violent, à une crise identitaire sans précédent, ce n’est pas dû au hasard ou à un manque de chance.

    Tout ceci n’est pas sorti subitement et soudainement du chapeau d’un magicien mal intentionné. Ces maux, que certains décrivent depuis longtemps, sont le résultat d’une politique sociétale choisie avec conviction par nos élus. Ceux qui essaient de nous embrouiller l’esprit en nous faisant culpabiliser une fois de plus en nous expliquant que ce sont les discriminations et le racisme qui sont en cause sont des hypocrites.

    Ceux qui nous font croire que l’islamisme n’a strictement rien à voir avec cette belle religion de paix qu’est l’islam sont des menteurs. Ceux qui affirment, sans honte, que ces intégristes sont des déséquilibrés, des cas isolés, appartenant à des groupes plus que minoritaires, sont des inconscients ou des lâches qui ne nous permettent pas de nous préparer contre le danger qui nous attend demain.

    Cette incapacité chronique qu’ont nos politiques à ne pouvoir se remettre en cause peut nous précipiter vers le chaos. Ne pas vouloir nommer correctement les choses pour éviter soi-disant de stigmatiser, d’offenser, d’amalgamer, ne nous évitera pas de devoir un jour se confronter à la vraie vie. Cette volonté affichée de nos grands médias à relayer la même propagande est un crime contre cette même liberté d’expression qu’ils prétendent pourtant défendre.

    Il est urgent que les Européens cessent de se laisser manipuler. Il devient vital que notre peuple sorte de sa dormition pour enfin voir ce qui se passe chez lui et autour de lui. Le monde des Bisounours n’existe pas. Le « soldat Hollande », soi-disant fameux rempart du monde libre face à la barbarie, n’est qu’un leurre. Le slogan « je suis Charlie », affiché avec conviction ou compassion, ne veut strictement rien dire et n’apportera aucune solution sur le long terme. Nous employons tous, et souvent avec empressement, les mots liberté, égalité, fraternité, tolérance.

    Ce ne sont que des idées et des mots, collés à un système de pensée, qui malheureusement sont devenus avec le temps des dogmes au service de l’idéologie du bien vivre ensemble. A présent, l’égalité a été remplacé par l’égalitarisme, permettant toutes les dérives sociétales, la fraternité nous renvoie systématiquement à l’autre, auprès de qui chaque Européen a un devoir, en souvenir et en compensation des soi-disant crimes commis dans notre passé, la tolérance nous oblige à tolérer l’inacceptable dès l’instant que les droits des minorités dites visibles sont garantis, et la liberté permet aux nouveaux chiens de garde de s’ériger en censeurs pour mieux abattre et ostraciser tous ceux qui dévient du politiquement correct.

    Quand j’entends Manuel Valls mettre en garde des lycéens en leur expliquant qu’ils doivent se préparer et accepter de vivre avec le danger du terrorisme islamiste, c’est un véritable scandale ! Ces hommes politiques nous précipitent depuis trente ans vers un possible début de guerre civile et ils s’en lavent les mains en demandant aux jeunes générations de faire avec. Face à un échec comme celui que nous vivons au quotidien, nos élus auraient dû assumer leurs paroles et leur politique libérale, immigrationniste, mondialisée, démissionner et rendre des comptes au lieu de s’en accommoder, de persister et de faire comme si tout ceci ne pouvait être qu’une fatalité.

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  • Mais quelles sont ces "valeurs" de la République ?

    Dans ce document (format pdf 17 pages) sont énumérées les mesures présentées le 22 janvier pour mobiliser l'école en faveur des "valeurs" de la République. Pas une seule fois dans ce document ne sont précisées quelles sont ces valeurs.

    En revanche, parmis les mesures, on trouve :

    "Les rites républicains valorisés : le rétablissement de l’autorité des maîtres passe par la compréhension et la célébration des rites et symboles de la République ; les projets d’école et d’établissement comporteront des actions relatives à la formation du citoyen et à la promotion de ces valeurs".

    Nous devons donc comprendre que ces valeurs sont au service d'une religion.

    On trouve également le retour de l'ordre moral républicain (cela ne fait pas très mai 68...) :

    "Un parcours citoyen de l’école élémentaire à la terminale : il s’articulera notamment autour de l’enseignement moral et civique, de l’éducation aux médias et à l’information, de la participation des élèves à la vie sociale de l’établissement et de la Journée défense et citoyenneté"

    Et si vous n'êtes pas un bon républicain, il vous en coûtera :

    "Les comportements mettant en cause les valeurs de la République traités : ils seront systématiquement signalés au directeur d’école ou au chef d’établissement et seront suivis d’un dialogue éducatif avec les parents et, le cas échéant, d’une sanction disciplinaire".

    Sera-t-il fait un amalgame entre les personnes proches des milieux salafistes et celles qui sont, comme disait Volkoff, "moyennement démocrates" ?

    Michel Janva

  • Marche pour la vie : "ceux qui affirmaient que la cause était perdue se trouvent démentis"

    Lu dans France catholique :
    "L’évident succès de la Marche pour la vie, à Paris, dimanche dernier, est significatif d’une mobilisation grandissante d’une partie de l’opinion en faveur d’une cause fondamentale. Faut-il rappeler que le pape François avait donné tout son appui à cette manifestation, comme il l’avait fait, quelques jours auparavant, pour la marche de Washington ? Il est vrai que ce patronage n’est guère souligné par les médias, qui préfèrent diffuser une image « progressiste » du Pape, qui risque pourtant de se fissurer très vite.  (...)
    Ceux qui affirmaient, il y a des décennies déjà, que la cause était perdue définitivement, parce que nous avions affaire à une révolution irréversible en faveur des femmes, se trouvent démentis aujourd’hui, même dans les enquêtes d’opinion. Par exemple, aux États-Unis, où le combat fait rage avec une intensité particulière, les sondages révèlent que les Américains pro-lifesont plus nombreux que les pro-choice. Certes, on se trouve devant la difficulté d’imaginer une autre législation, car les solutions coercitives sont impropres à modifier des comportements massifs. Tout montre qu’un changement décisif des mœurs ne viendra que d’un profond renversement culturel. Il faut en envisager les modalités à partir d’une réflexion anthropologique, propre à contrer les stéréotypes de la prétendue révolution sexuelle. Rien ne se fera non plus sans un engagement qui mobilise toutes les générations, notamment les plus jeunes. Dans son compte rendu de la marche parisienne, le quotidien Libération notait qu’il y avait un tiers des manifestants et manifestantes âgé d’une vingtaine d’années.
    Un mouvement de fond est né et s’est développé dans l’élan de La Manif pour tous. Il conjure toutes les peurs et les préjugés. Il révèle un essor intérieur qui va grandissant et assiège de plus en plus l’empire délétère d’une culture mortifère."

  • Liberté d’expression : les grandes manœuvres ont commencé !

    Chronique de Bernard Mazin, essayiste.

    « Avant tout, on n’aura cure d’oublier que la liberté d’expression est une manifestation de la démocratie, et que les forces qui concourent à l’éviction de la démocratie s’avancent masquées ; elles transcendent tous les clivages politico-économiques et sont d’une incommensurable puissance. »

    La magistrale opération de storytelling à laquelle nous assistons depuis le 11 janvier a d’ores et déjà permis à ceux qui nous gouvernent de rebondir dans les sondages. Mais cela était prévisible, et ce regain de faveur n’aura probablement qu’un temps, une fois dissipés les vertiges de Charlie, et revenue à l’ordre du jour la confrontation au mur de la réalité.

     

    Cependant, ces derniers jours, sur Polémia et sur tous les sites qui lui sont proches, de nombreuses voix nous ont mis en garde contre les risques de récupération et de manipulation qu’allait générer cette atmosphère à la « Embrassons-nous, Folleville », si provisoire soit-elle. En contrepoint de ces avertissements, la publication de la moitié des interventions prononcées lors de la XXXe Université annuelle du Club de l’Horloge sur le thème « Rétablir la liberté d’expression » a fourni fort opportunément les éléments de contexte du débat.

    Force est de constater qu’en quelques jours seulement, les craintes que l’on pouvait avoir se vérifient. Malgré les dénégations de nos gouvernants, tout se met en place pour accréditer l’idée qu’une législation d’exception est souhaitable, parce quesouhaitée par l’opinion.

     

    En ce sens, un sondage publié dans le Journal du dimanche du 18 janvier est un premier « Cheval de Troie ». Il révèle que 50% des personnes interrogées se déclarent favorables à « une limitation de la liberté d’expression sur Internet et les réseaux sociaux » contre 49% qui n’y sont pas favorables et 1% sans opinion. La nature des autres questions posées montre que ce résultat est impacté par la réaction aux attentats du 7 janvier, et donc par une peur de la menace islamiste. Mais les commentaires se gardent d’insister sur ce point, et la mise en page est organisée de façon à mettre en exergue les 50% partisans de la limitation de la liberté d’expression, et non la moitié des sondés qui y est hostile.

    Comme je l’indiquais dans une chronique du 29 septembre 2014, la lutte contre le terrorisme est le prétexte idéal pour justifier un renforcement des lois liberticides. Mais la perspective que j’entrevoyais alors se heurtait encore à de nombreuses résistances, tant chez les juristes que chez les parlementaires. Aujourd’hui, grâce à MM. Kouachi et Coulibaly, elle va devenir une évidence : pour se protéger contre le fondamentalisme, il est nécessaire, nous dira-t-on, de le priver de ses moyens d’expression. Et puisque la moitié des Français sont d’accord, allons-y sans retenue.

    On présumera que les 50% de sondés prêts à accepter des restrictions sur Internet et les réseaux sociaux se sont prononcés en leur âme et conscience. Mais on peut être en même temps de bonne foi et « idiot utile ». Le très intéressant ouvrage de Jean Bricmont La République des censeurs, recensé en son temps sur ce site, montrait à quelles dérives s’expose un Etat qui s’engage dans un « tripatouillage » des principes fondamentaux au rang desquels figure la liberté d’expression, sous la pression des événements ou celle des bien nommés « groupes de pression ». Lorsque la configuration, comme nous en connaissons une depuis quelques jours, se caractérise par la « conjonction astrale » de ces deux facteurs, avec de surcroît l’onction supposée de l’adhésion populaire, la porte est ouverte à toutes les aventures.

    En effet, les « restrictionnistes » oublient plusieurs choses importantes :

    • L’objet des restrictions à la liberté d’expression – le terrorisme islamiste aujourd’hui – sera rapidement démultiplié en lutte contre d’autres dangers supposés, et normalisation de toute pensée politiquement incorrecte. Il a suffi de quelques jours pour que Dieudonné soit traîné en justice pour une phrase peut-être pas de très bon aloi, mais qui a été immédiatement réinterprétée en novlangue du XXIe siècle. Il faut donc rappeler sans relâche le dicton hodie mihi, cras tibi : aujourd’hui c’est mon tour, demain ce sera le tien ;

    • Lorsque le cheval est emballé, il est difficile de le freiner: même en supposant que le « peuple souverain » soit favorable à la mise en place d’instruments de restriction d’Internet, ce peuple n’exercera de fait aucun contrôle sur les conditions d’utilisation de ces instruments, et ne disposera pas des contre-pouvoirs nécessaires pour faire machine arrière en cas d’abus. De plus, on commence aujourd’hui avec Internet, mais les entraves tout aussi graves qui existent déjà dans les autres formes d’expression (accès aux médias, édition, spectacle, art) peuvent aller en se renforçant. La restriction des libertés est en général une voie à sens unique ;

    • Avant tout, on n’aura cure d’oublier que la liberté d’expression est une manifestation de la démocratie, et que les forces qui concourent à l’éviction de la démocratie s’avancent masquées ; elles transcendent tous les clivages politico-économiques et sont d’une incommensurable puissance. Elles ont pour noms superclasse mondiale, règne des technocrates et des experts, gouvernance planétaire. Dieudonné, encore lui, nous permet d’illustrer ce dont il est question : Au moment de rédiger cette chronique me parvenait une information selon laquelle M. Marc Ladreit de Lacharrière, emblématique représentant, s’il en est, de l’hyperclasse cosmopolite et dirigeant de la société financière propriétaire des salles Zénith, aurait donné instruction à toutes les salles de refuser l’accès aux spectacles de l’humoriste. Sans commentaires…

    Face à de tels adversaires – ou plutôt ennemis – il n’est pas de saison de rechercher des discours de compromis. Une seule position est soutenable: le retour aux sources de la loi de 1881 sur la presse, c’est-à-dire l’affirmation du caractère absolu et indivisible de la liberté de s’exprimer, sous les seules réserves de la répression de l’injure et de la diffamation. 49% de Français conscients de l’importance des enjeux, n’est-ce pas déjà un bon début pour commencer le combat ?

    Bernard Mazin, 18/01/2015

    Source : Polémia.

  • Libération découvre les ravages du gender

    Le quotidien découvre l'histoire de Bruce Reimer, qui a subi une réassignationsexuelle par un médecin psychologue, adepte d'une idéologie qui ne disait pas encore son nom : le gender. Devenu fille suite à une circonsision qui a mal tourné, éduqué comme une fille, il a choisi à 14 ans, après avoir découvert la vérité, de retrouver son sexe d’origine.

    Michel Janva

  • Des lendemains bien difficiles

    L'hypothèse Chauprade d'une cinquième colonne à un million d'individus sera alors en dessous de la réalité.

    Pépère Ubu nous est revenu ! Il a pris les traits rondouillards et placides du Président manifestant dans la rue. Pour la mère Ubu, on a le choix entre les amoureuses hystériques qui gravitent autour de lui ou la brochette Taubira-Pellerin-Belkacem, les Trois Grâces de la mondialisation heureuse, venues à l’enterrement de Charb sur ordre de l’Élysée.

    Durant deux semaines, la France s’est abandonnée à une hystérie collective orchestrée par le gouvernement selon la formule « Nous ne pouvions prévenir ces événements, alors feignons d’en maîtriser le cours », et à travers une séquence bien rodée – dramatisation, émotion, récupération.

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  • Au secours, Robespierre revient ! (Guillaume de Prémare)

    « La laïcité exigerait-elle aujourd’hui, pour survivre, la proclamation d’un athéisme d’Etat ? Et d’un athéisme de combat ? C’est René Poujol, très remonté contre l’ultra-laïcité, qui s’exprime ainsi. Ultra-laïcité ? De quoi s’agit-il ?

    Oh juste quelques déclarations qui en disent long sur ce qui pourrait bien nous attendre. Pour Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, « Il y a une religion suprême, c’est la religion de la République ». Pour Rama Yade, ex-ministre de Sarko, « la République doit redevenir un messianisme, avec ce que le messianisme a de transgressif, de collectif, de discipliné, d’exigeant, de moral. »

    Waouh ça cogne ! Plunkett me retire les mots de la bouche lorsqu’il souligne que « c’est la définition d’un régime inquiétant. Si Rama Yade avait écrit « vertueux » au lieu de « moral », ce serait carrément le retour de l’incorruptible ». Au secours, Robespierre revient !

    Que se passe-t-il ? Il se passe qu’il ne suffit pas de décréter du jour au lendemain que « Charlie c’est la France et la France c’est Charlie » pour refaire le ciment national, pour sceller le sens commun d’une société. Il faut donc aller plus loin : puisque le sens commun meurt sans religion commune, il faut une religion commune au-dessus des religions. « Il faut un Dieu à la nation » comme on disait à la fête de « l’Etre suprême ».

    Ne croyez pas que Bartolone et Yade aient « fumé la moquette », c’est un retour aux sources montagnardes les plus pures et incorruptibles, qui porte en germe le risque totalitaire. Le schéma est simple : ils ne veulent voir qu’une seule religion dans l’espace public – la leur, la laïque ! -, les autres religions étant priées de rester strictement confinées à l’espace privé.

    Avec cela, ce sont nos libertés qui sont menacées : la liberté religieuse – qui est « au fondement d’un Etat de droit » disait Benoît XVI -, mais aussi nos libertés familiales, éducatives et scolaires, puisqu’ils entendent reprendre fermement en main l’école. Comme le répète en boucle Belkacem : la laïcité, toute la laïcité, rien que la laïcité, et aucun écart ne sera toléré. Je pressens déjà que nous serons accusés de ne pas nous soumettre, au nom de notre religion, au messianisme transgressif, collectif, disciplinaire, exigeant et moral de Madame Yade.[...]

    La suite sur Ichtus.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Au-secours-Robespierre-revient

  • Il y a une religion suprême : c’est la religion de la République

    Claude Bartolone est interrogé par Jérôme Chapuis :

    Chapuis : « Vous avez prononcé une phrase tout à l’heure dans la première partie, vous avez dit : « Les mots nourrissent les actes ». La une du dernier numéro de Charlie-Hebdo qui représente à nouveau le prophète Mahomet suscite la colère de nombreux musulmans à travers le monde. Dix personnes sont mortes hier dans des manifestations au Niger. On brûle des drapeaux français au Pakistan. Quelle attitude doit avoir la France face à tout cela ? »

    Bartolone : « Intraitable sur les valeurs de la République ! Intraitable ! Le jour où l’on affaiblit ce socle nous sommes renvoyés les uns et les autres à notre communauté ou à notre religion et c’est le vivre-ensemble qui est menacé ; d’ailleurs ces terroristes, ces assassins, c’est ce qu’ils ont essayé de faire comme première victime : le vivre-ensemble. Moi je veux que l’on réussisse même si cela prend un peu de temps. Regardez le temps qu’il a fallu pour faire accepter à la religion Catholique le fait qu’il y a une religion suprême pour chacun d’entre nous : c’est la religion de la République. »

    http://www.contre-info.com/

  • Charlie, le pantin du totalitarisme mou.

    Analyse d'Yves Morel, sur le site de Politique Magazine. Extrait.

    "Cette éthique républicaine, dont nous nous glorifions tant est faite pour les pleutres habitués à marcher docilement au pas dans le rang sans jamais lever la tête et les gros dégourdis sans grand scrupule, pleins d’entregent et prompts à manger à tous les râteliers (dont Philippe Val donne un bon exemple), et elle met sur le carreau aussi bien les naïfs qui y croient que les révoltés de nature qui la refusent catégoriquement. Cette morale républicaine caractérisée par une contradiction fondamentale entre ses origines subversives d’une part, sa fonction sociale de règle de conduite d’autre part, est par nature, incapable de fonder un ordre durable, et il ne faut donc pas s’étonner de son échec face à d’autres cultures. Elle désoriente l’individu, l’écartèle en des orientations opposées, le mène dans des impasses ou sur des fausses pistes et le laisse désarmé face au cynisme des habiles. Elle lui inculque une fausse idée de la liberté, l’incitant à l’exercer contre les éternelles cibles-punching balls que sont la religion, la morale traditionnelle et les conventions sociales, et pervertit en lui le sens du sacré, lui interdisant de critiquer les institutions républicaines et les « autorités » morales (parfois sous peine de sanctions judiciaires ou professionnelles). Et elle l’empêche de trouver les voies de son épanouissement personnel.

    Ainsi, le Français moyen se croit libre parce qu’il peut vilipender tous les prophètes de toutes les religions et la morale « bourgeoise » et épouser une personne de son sexe, mais il doit vénérer la République, le service public, l’École (sur lesquels sont reportés le sens du sacré), et, s’il veut créer une entreprise il se voit prisonnier d’une réglementation infernale, contrôlé par une administration kafkaïenne et écrasé de charges et de taxes. L’École, l’État et les pouvoirs publics le conditionnent pour faire de lui un clone bien-pensant républicain, socialisant, écolo et un tantinet gaucho qui, pour cela, doit se considérer comme affranchi de toute tutelle et de tout préjugé. Voilà ce qu’a révélé avec éclat le « sursaut » délirant consécutif au massacre de l’équipe de Charlie.

    Oui, décidément, nous sommes Charlie. A n’en pas douter."

    Paula Corbulon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Islam, immigration, intégration : Marine et Valls, même utopie – Par Guillaume Faye

    Manuel Valls a accusé l’”apartheid” la ”ghettoïsation” et l’”exclusion” des immigrés d’être indirectement responsables des récents attentats djihadistes. Il en a appelé à une politique de force pour imposer aux Français un ”peuplement” par les immigrés, par répartition territoriale. De son côté, Marine Le Pen a censuré Aymeric Chauprade pour ses propos sur une ”guerre de civilisation”, jugés extrémistes. Ces deux positions relèvent d’une même idéologie utopique et du déni de réalité.

    Le FN, le cul entre deux chaises

    L’Eurodéputé  Aymeric Chauprade a évoqué dans une vidéo la théorie du « choc des civilisations », ce qui a déplu à Marine Le Pen qui a annoncé qu’il ne serait plus conseiller spécial aux affaires internationales, lui signifiant en quelque sorte : ”couvrez ce sein que je ne saurai voir”, comme le Tartuffe de Molière. Dans cette vidéo du 15 janvier (« La France est en guerre »), le géopoliticien pointe le développement d’une « 5e colonne » qui menacerait la France : « la France est en guerre avec des musulmans. Elle n’est pas en guerre contre les musulmans […]  L’argument du fait minoritaire ne tient pas. L’idéologie ressassée du ”pas d’amalgame” est non seulement fausse mais elle est dangereuse. […] Une 5ecolonne puissante vit chez nous et peut se retourner à tout moment contre nous en cas de confrontation générale. […] On nous dit qu’une majorité de musulmans est pacifique, certes. Mais une majorité d’Allemands l’étaient avant 1933 et le national-socialisme »

    Cette position, qui est une observation de simple bon sens, a été rejetée par la présidente du FN qui a déclaré, exactement comme l’auraient fait Cambadélis, Sarkozy ou Bayrou : « la responsabilité d’un mouvement politique, c’est d’éviter précisément l’engrenage d’un choc de civilisation. Il faut l’éviter, il est très facile de se soumettre à cette logique et je la trouve terrible » Le problème est que si l’autruche met sa tête dans le sable pour ne pas voir le réel, le réel, lui, subsiste. Suivant l’idéologie dominante, Marine Le Pen occulte la réalité, elle l’exorcise. Preuve qu’une tension commence à fissurer le FN, sa nièce, la députée Marion Maréchal Le Pen, lui a désobéi et a diffusé la vidéo de Chauprade. Marine Le Pen semble suivre une voie électoraliste et, exactement comme l’”UMPS”,  commettre un déni de réalité et s’aligner plus ou moins sur la vulgate. C’est un mauvais calcul politicien. Elle prend le risque, pour acquérir une bienséance, de décourager une partie de son électorat. Le recentrage du FN le sort d’une logique d’opposition révolutionnaire au système et le remet dans l’ordre d’un parti politicien comme les autres.

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