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lobby - Page 1818

  • Le CRAN attaque des spécialités auxerroises vieilles d’un siècle…

    … A cause de leurs noms ! Ils n’ont rien d’autre à faire que de lancer des campagnes polémiques pour justifier les subventions publiques.

    Lu sur Lyonne.fr : L’affaire a démarré lundi quand de nombreux internautes ont saisi le Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN) et Sortir du Colonialisme « à propos d’un magasin très spécial à Auxerre », selon ces associations.

    En cause, deux produits vendus dans cette chocolaterie, du nom de « négro » et « bamboula ». Face à la polémique, le commerce a expliqué lundi sur sa page Facebook qu’il s’agissait là de spécialités auxerroises vieilles d’un siècle, conçues à l’époque pour « rendre hommage » aux tirailleurs sénégalais blessés durant la guerre et à une danse africaine. Bref, « en aucun cas une injure ou un autre qualificatif raciste ». (NDLR : tenter de se justifier ne change jamais rien)

    Ces explications n’ont pas convaincu le CRAN et Sortir du Colonialisme, qui ont dénoncé, mardi dans un communiqué, « un revival de l’imagerie coloniale la plus nauséabonde » en exigeant que « la chocolaterie de la honte retire de la vente ces horreurs ».

    http://www.contre-info.com/

  • Exclusif : l’OTAN va attaquer la Russie avec 12 avions

    Vous, je ne sais pas, mais moi, je suis quelque peu désappointé par la lecture des prises de positions sur l’Ukraine vues sur Twitter, Facebook et autres commentaires parus sur d’honorables sites d’information – sans même parler de sites plus folkloriques, et je ne parle pas là du Gorafi. Si vous le voulez bien, résumons les événements de ces derniers mois, vus par nos experts en relations internationale en herbe (attention, parodie. Mais pas trop quand même).

    Tout commence par Euromaïdan : une poignée de fascistes soutenus par BHL et John McCain renverse le gouvernement ukrainien. Oui, ce sont des oligarques corrompus mais les autres aussi sont des oligarques corrompus, en plus, ils sont nazis. L’accord d’association proposé par l’Europe (tiens, c’est marrant, je pensais qu’au niveau défense, elle n’était nulle part) est en fait un accord d’association à l’OTAN. Que personne à l’OTAN ou à l’UE n’ait eu envie jusque là d’intégrer l’Ukraine dans leurs organisations respectives n’a rien à voir là-dedans. D’ailleurs, les habitants de Kiev, à part quelques naïfs, n’ont rien à voir là-dedans.

    La Crimée : elle n’est ukrainienne que depuis 1954, donc la Russie peut la reprendre. Les accords de 1993 garantissant l’intégrité territoriale de l’Ukraine ayant été signés alors que B. Eltsine était sous l’influence manifeste de l’alcool, ils ne comptent pas. Notez que le référendum-express (monté en une semaine) a validé l’adhésion des Criméens à la Russie (même si les chiffres pourraient avoir été bidouillés). Notez aussi tout de même que l’Allemagne ne veut pas reprendre Kaliningrad, russe depuis 1945 et que nous ne voulons pas prendre le Val d’Aoste.

    Les suites de la Crimée : 400 mercenaires américains (notez que dans les photos censées les représenter, on n’a vu que des photos d’indépendantistes) envoyés par John McCain vont reprendre à eux seuls la Crimée, Lougansk et Donetsk.

    L’est de l’Ukraine, justement, parlons-en : le fait qu’Igor Strelkov, « ministre de la défense » soit Russe et ancien colonel du KGB n’a rien à voir avec la politique de Moscou qui cherche seulement la paix. Comme celui qui veut la paix prépare la guerre, Moscou reconnaît que l’armement des indépendantistes provient en fait d’anciens entrepôts de l’armée soviétique. Le fait que Moscou ait légalement la responsabilité de les garder n’a rien à voir là-dedans.

    Les élections du 25 mai : consacrent l’arrivée au pouvoir des nazis à coups de fraudes – en fait, tout le gouvernement ukrainien est nazi, ce qui est logique dès lors que (et pour le coup, c’est vrai) Pravyi Sektor et ses 10.000 membres (sur les 45,6 millions d’Ukrainiens) le sont. L’OSCE ne trouve rien à redire à ces élections mais on s’en fiche, parce que l’OSCE est vendue à Washington. Certes, c’est l’une des seules institutions européennes considérée comme de confiance par Moscou mais on vous dit qu’on s’en fiche. Le fait que les indépendantistes de l’est de l’Ukraine appellent à ne pas voter est bien la preuve que ces élections sont frauduleuses.

    La destruction en vol du MH17 : même si personne n’en sait encore rien, c’est forcément la faute aux Américains (ils avaient un croiseur dans la zone) ou aux Ukrainiens. D’ailleurs, c’est un Su-25 qui l’a abattu, son pilote l’a reconnu sur l’équivalent allemand du Gorafi. Ne rigolez pas : on ne compte plus les sites ayant repris cette infaux.

    L’armée ukrainienne lance une contre-offensive sur l’est : forcément, elle tue des femmes et des bébés (règle numéro 15 de la propagande : il faut toujours tuer des bébés) parce qu’il y a les 400 mercenaires américains qui ont réussi en quelques mois à armer/entraîner/réorganiser l’armée ukrainienne (si, si : on vous dit qu’ils sont efficaces !). Le fait que Kiev veuille juste reprendre son territoire est une intolérable provocation. Moscou a donc le droit d’envoyer des forces dans l’est après avoir pacifiquement massé 40.000 hommes à la frontière. Ah, c’est vrai : les photos satellite montrant des prises de position sont issues d’une firme indépendante (Digitalglobe) mais comme elle vend ses images à Washington (et aussi, les pt’its loups, à Moscou), ça ne compte pas donc il n’y a pas de forces russes dans l’est de l’Ukraine.

    Dernier coup en date : V. Poutine évoque dans une interview télévisée un statut étatique pour l’est de l’Ukraine. Dépeçage vous dites ? Allons donc, le porte-parole du Kremlin vous dit qu’en fait non, il s’agit juste d’une logique fédérale pour la région. Le fait qu’il y ait une différence entre une logique « fédérale » et « étatique » n’a rien à voir là dedans.

    L’OTAN veut la guerre ! C’est pourtant évident : en renforçant la mission Air Baltic – de 4 à 12 avions, vous vous rendez compte ! – elle veut manifestement la guerre. D’ailleurs, il n’y a pas que les avions : des chars ont défilé à Varsovie le 15 août. Le fait que ce soit le jour de l’armée (commémoration de la victoire de Pilsudski sur l’Armée Rouge – coïncidence ? Je ne crois pas) n’a rien à voir là-dedans. D’ailleurs, les Américains mènent aussi des exercices avec la Bulgarie. Le fait qu’il n’y en ait pas plus que les années précédentes n’a rien à voir là-dedans. Et puis, prenez la mesure de la menace, l’OTAN a des chasseurs de mines qui font des exercices en Baltique !

    ————–

    Mon avis sur ces injures au plus élémentaire esprit critique : évidemment qu’il y a des pertes civiles dans l’est de l’Ukraine ; évidemment que Pravyi Sektor est fasciste ; évidemment que le passé de nombre de responsables politiques ukrainiens est marqué d’affaires de corruption, de clientélisme et j’en passe ; évidemment que la suppression du Russe dans l’est est une erreur fondamentale ; évidemment que l’Ukraine cherche à intégrer l’OTAN et l’UE ; et évidemment que certains, surtout depuis le début de l’année, le verraient d’un bon oeil. Ce que j’ai écrit plus haut n’implique pas que je pense exactement le contraire – ça vous étonne, hein ?

    C’est là le piège contemporain : il faut tout penser en noir ou en blanc et si vous n’êtes pas dans un camp, vous êtes forcément dans l’autre. Seulement voilà : dans un conflit, tout le monde a ses intérêts et tout le monde (oui, oui, la Russie aussi) manoeuvre afin de les promouvoir. On ajoutera que certains, vu notre contexte de crise, ont tout à coup une fascination manifeste pour le modèle russe de gouvernement (cette saloperie de démocratie occidentale est tellement corrompue, vous comprenez…) et mélangent un peu trop rapidement politique intérieure et extérieure.

    Voilà, nous sommes en 2014. Jamais autant de sources n’ont été disponibles (y compris en droit international : celui qui dit qu’un pays n’est pas l’autre, même s’il est indépendant depuis un poil plus que 20 ans) ; jamais autant d’ouvrages n’ont été publiés ; jamais l’enseignement des élémentaires de l’étude des confits et des relations internationales n’a été autant disponible à qui cherche un peu. La théorie, c’est que l’esprit humain devrait bénéficier de ces « jamais autant ». La pratique, c’est qu’il semble que pour nombre d’esprits, la complexité, la nuance ou la mise en perspective, ce soit un peu trop d’efforts.

    Alors voilà, je vais vous faire une révélation : non, les intérêts de la Russie, comme ceux des Etats-Unis, ne sont pas toujours ceux de la France. Et je ne peux que vous inviter à lire ceci, qui vaut d’ailleurs aussi pour les Etats-Unis.

    Ça dépote, hein, les relations internationales ?

    DSI

    http://fortune.fdesouche.com/353629-exclusif-lotan-va-attaquer-la-russie-avec-12-avions

  • Ni Peillon, ni Najat : Liberté éducative pour les parents !

    La nomination de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de la prétendue Education nationale – qui n’est plus ni éducative, ni nationale ! – est une nouvelle et insupportable provocation pour les familles qui luttent depuis des mois contre la propagande en faveur de l'idéologie du genre à l’école.

    Nous entendons, depuis cette nomination, bien des voix appelant le Président de la République et le Premier ministre à revenir sur cette nomination.

    Il est vrai que Najat Vallaud-Belkacem est la parfaite incarnation de cette propagande scandaleuse (et d’ailleurs hypocrite, puisqu’après avoir vanté en août 2011 cette idéologie du genre dans le quotidien « 20 minutes », Mme Vallaud-Belkacem a eu l’incroyable culot de prétendre deux ans plus tard que l'idéologie du genre… n’existait pas !). Elle a, en particulier, activement promu les « ABCD de l’égalité », auxquels son prédécesseur avait heureusement renoncé devant la levée de boucliers des parents.

    Malheureusement, s’il est parfaitement vrai que l’idéologue Najat Vallaud-Belkacem ne peut, en aucune façon, diriger le système scolaire français, il n’est pas vrai que sa démission suffirait à assainir ce dernier et à le mettre au service des élèves et non au service de la propagande socialiste.

    C’est le monopole éducatif lui-même qui est profondément néfaste. D’une part, parce qu’il viole la liberté éducative des parents. Et, d’autre part, parce qu’il est un gouffre sans fond dans lequel l’Etat socialiste engloutit chaque année des dizaines de milliards pour des résultats toujours plus catastrophiques.

    Il n’existe qu’une seule solution pour casser ce monopole archaïque et donc protéger des enfants innocents du matraquage politico-idéologique de Mme Vallaud-Belkacem et de ses amis : rendre aux parents la liberté financière de choisir l’établissement scolaire qui correspond le mieux aux besoins et aux désirs de leurs enfants.

    C’est pourquoi nous exigeons, non pas seulement la révocation de Najat Vallaud-Belkacem, mais bel et bien le chèque scolaire, solution de justice, d’efficacité, d’économie et de liberté. Et, comme nous doutons fort de la volonté réformatrice de M. Hollande en cette matière éducative, nous demandons à tout le moins aux partis d’opposition de défendre cette réforme vitale pour sortir la France du totalitarisme prétendument progressiste.

    Signer la pétition.

    T

    Le Salon Beige

  • Zemmour avait raison : les succès de l’Allemagne ne doivent rien au multiculturalisme

    L’Allemagne a privilégié une immigration européenne et chrétienne. La société allemande est assimilatrice et peu multiculturelle.   

    Éric Zemmour s’est planté en pronostiquant la défaite de l’équipe d’Allemagne de football face au Brésil puis à l’Argentine. En cette rentrée, il a fait amende honorable face à Pascal Praud (le journaliste sportif, aussi nul que prétentieux, qui remplace Léa Salamé pour animer « Ça se dispute ») et Nicolas Domenach.

    Sauf que, sur l’analyse, Zemmour n’avait pas tort. Son erreur a été de croire – comme les médias le répètent à foison, pour nous persuader du caractère inéluctable des phénomènes d’immigration et de remplacement – que cette équipe allemande serait « multiculturelle », sur le modèle de l’équipe de Français noir-blanc-beur victorieuse en 1998. Rien n’est plus faux.

    Sur les 23 joueurs allemands sélectionnés, trois seulement (13 %) sont d’origine non européenne (Özil, Khedira, Boateng), les mères des deux derniers étant mêmes allemandes. Les autres étrangers sont polonais (Klose, de père allemand, et Podolski), albanais (Mustafi), espagnol (Gómez, de mère allemande). Seuls les deux Polonais sont nés hors d’Allemagne et un seul (Khedira, tunisien) a une double nationalité. Trois seulement sont musulmans, quoique très discrets sur leur croyance.

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  • GPA et abus sexuels : l'Australien mis en examen

    Un Australien a été mis en examen pour abus sexuels sur des jumeaux qu'il a eus de mère porteuse thaïlandaise, dernier développement en date du scandale autour de la gestation pour autrui impliquant les deux pays.

    La mère thaïlandaise des jumeaux avait accepté de porter le bébé d'un couple d'Australiens qui n'arrivaient pas à concevoir d'enfant. La femme a accepté de donner ses propres ovules en échange de 5.500 dollars australiens (3.900 euros) et a donné naissance aux jumeaux qui ont alors été emmenés en Australie.

    L'année dernière, le père australien a été mis en examen pour abus sexuels à leur encontre et pour détention de documents à caractère pédophile. Son épouse, qui vit désormais séparée du père des enfants, a la charge de ces derniers. Le couple est accusé d'avoir abandonné leur bébé trisomique, Gammy, à sa mère porteuse thaïlandaise, emmenant sa jumelle bien portante.

    Voilà la suite à prévoir : le lobby LGBT va nous dire que, en raison de ces graves abus, il est nécessaire d'encadrer le recours à la GPA.

    Michel Janva

  • Bientôt, ce sera la Russie qui nous aura déclaré la guerre commerciale

    Le député européen UMP/PPE Jérôme Lavrillieux semble faire porter, dans un communiqué, la responsabilité de l'embargo économique sur la Russie :

    "En décrétant, le 7 août 2014, un embargo sur la plupart des produits alimentaires européens, la Russie a répondu aux sanctions économiques de l’Union européenne par une véritable guerre commerciale. La pérennité de l’économie européenne et notre crédibilité sur la scène internationale dépendent de notre capacité à répondre efficacement à cette agression commerciale. La première réponse doit être un soutien fort à l’ensemble des secteurs touchés par cet embargo afin d’éviter des pertes trop importantes et la chute des prix. Ainsi, le Commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos, a annoncé un plan d’aide exceptionnel de 125 millions d'euros pour le secteur maraîcher sur la période allant du 18 août à fin novembre 2014. Si les fruits et les légumes sont les premiers aliments concernés par l’embargo commercial russe, d’autres produits, tels que les produits laitiers, la viande et le poisson, ne tarderont pas à connaître de grandes difficultés économiques. J’ai donc demandé à la Commission européenne de mettre en place, dans les plus brefs délais, des aides efficaces pour ces secteurs, déjà confrontés à la crise économique et à une concurrence de plus en plus rude. Nous ne pouvons cependant pas nous contenter uniquement de mettre en place des solutions à court terme. Nous devons faire évoluer notre stratégie commerciale. Effectivement, si nous ne trouvons pas rapidement de nouveaux débouchés, les producteurs n'auront pas d'autre solution que de reporter leurs ventes sur le marché intra-européen. Ceci entraînera de fortes tensions commerciales au sein de l'Union européenne, dans un contexte économique déjà très difficile. J’ai ainsi demandé à la Commission européenne d’étudier les marchés alternatifs vers lesquels ces secteurs agroalimentaires européens peuvent se tourner, mais également d'anticiper une possible extension des champs d'application de l'embargo russe."

    C'est ce que l'on appelle se tirer une balle dans le pied. C'est en effet l'UE qui a décrété un embargo à l'encontre de la Russie, au mois de juillet.

    Michel Janva

  • Révolte antifiscale : c’est la dynastie des endettors qui est coupable (arch 2010)

    La révolte antifiscale vient de loin. Depuis quarante ans la classe politique n’a cessé de laisser croître inconsidérément les dépenses publiques.

    Dans cet article paru en 2010 Jean-Yves Le Gallou dénonce la dynastie des « endettors » au pouvoir depuis 1981 . Il propose un changement radical du référentiel idéologique dominant par :

    - le rétablissement de la souveraineté politique nationale ;

    - le rétablissement de frontières économiques et sociales ;

    - la mise aux orties de toutes les mesures d’inspiration politiquement correcte ;

    - l’ abandon du libre-échangisme mondial ;

    - l’arrêt de toute immigration supplémentaire et dégonflement de l’immigration présente ;

    - la reconstruction d’un développement économique endogène : local, national et européen ;

    - la rigueur identitaire etla rigueur budgétaire.

    Un petit rappel historique d’abord : la Ve République se voulait financièrement vertueuse

    La IVe République n’a duré que douze ans. Il lui a été reproché son instabilité politique et son irresponsabilité financière. La Ve République s’est voulue vertueuse à son origine : plan Rueff-Armand contre les scléroses économiques, ordonnance de 1959 mettant de l’ordre dans les finances publiques, article 40 de la Constitution imposant aux parlementaires de gager les dépenses nouvelles qu’ils proposent par des économies correspondantes.

    Mai-68 puis la crise pétrolière de 1973 ont bousculé ce bel édifice ; mais un homme, Raymond Barre, a redressé la situation : adepte de la « rigueur » sans avoir peur du mot, ennemi de la démagogie et apte à résister aux groupes de pression, quels qu’ils soient, il a présenté en 1980, il y a trente ans, le dernier budget français en équilibre.

    La dynastie des Endettors arrive au pouvoir en 1981 : elle ne l’a pas quitté depuis

    Lorsque François Mitterrand, Endettor-Ier, arrive au pouvoir, la dette de la France est de moins de 300 milliards (en équivalent euros actuels) ; il l’a porte à 650 milliards. Jacques Chirac, Endettor-II, double lui aussi la dette qui atteint à son départ de l’Elysée près de 1.200 milliards. Endettor-III, Nicolas Sarkozy, va faire encore mieux : en trois ans seulement il porte la dette à 1.600 milliards.

    Tous les premiers ministres successifs ont pris activement part à cette politique : Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Jacques Chirac, Michel Rocard, Edith Cresson, Pierre Bérégovoy, Edouard Balladur, Alain Juppé, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin, Dominique Galouzeau de Villepin et François Fillon. Tous, sans exception aucune, ont aggravé la dette de la France. François Fillon a d’ailleurs surpassé tous ses prédécesseurs avec un budget 2010 portant les dépenses à 420 milliards d’euros pour seulement 270 milliards de recettes fiscales : 35% de trou budgétaire, chapeau l’artiste ! Faut-il ajouter que, dans le même temps, l’actif de l’Etat s’est réduit avec la privatisation des entreprises publiques et la vente de nombreux joyaux du patrimoine immobilier. Car les Endettors sont aussi des Distributors et des Dilapidators !

    La logique courtermiste des Endettors-Immédiators

    François Mitterrand est un homme de droite qui a dû faire une politique de gauche. Jacques Chirac est un homme de gauche amené à faire carrière à droite. Nicolas Sarkozy est un homme sans racines et sans références autres que médiatiques. Tous se sont donc inscrits dans une seule logique : conquérir et rester au pouvoir sans s’embarrasser de convictions gênantes.

    Leur horizon s’est souvent borné à la prochaine élection : « Plaire aujourd’hui… et facturer le plus tard possible », telle a été leur devise. Tout récemment encore, le ministre du Budget, François Baroin, envisageait de créer des ressources fiscales supplémentaires en… 2013 !

    Or il y a en France au moins une élection chaque année et une élection présidentielle tous les cinq ans. Un mécanisme qui encourage le courtermisme.

    Il convient d’ailleurs de signaler ici une différence majeure entre la démocratie représentative et la démocratie directe.

    En démocratie directe, le décideur c’est le citoyen. Certes, il peut avoir une préférence pour le court terme mais il inscrit néanmoins sa décision dans un temps plus long : celui de la valeur de son patrimoine, celui de sa durée de vie espérée et il prend même en compte souvent l’intérêt des enfants et petits-enfants qui lui succéderont.

    Il n’en va pas forcément de même pour le « représentant » du peuple dont l’horizon temporel est souvent limité à celui de sa réélection, surtout s’il n’a pas un grand idéal chevillé au corps.

    La logique clientéliste des Endettors-Distributors

    A partir du moment où la vision du long terme s’estompe et où le souci de l’intérêt général disparaît, le clientélisme s’impose comme règle majeure de la décision politique. Et la loi du marché politique s’applique de manière implacable ; cette loi peut se formuler ainsi : toute dépense nouvelle destinée à un petit nombre de bénéficiaires rapporte davantage de voix d’électeurs que la dissémination de l’impôt supplémentaire correspondant sur l’ensemble des contribuables ne fait perdre de suffrages. En clair : augmenter les dépenses est électoralement payant. D’autant plus que lorsque les recettes fiscales ne suivent pas immédiatement l’évolution des dépenses, c’est la dette qui s’y substitue avec un coût, certes, bien réel mais différé.

    Un autre point mérite d’être signalé : le Parlement est un club de grands élus. Voulue par Gaston Defferre et poursuivie depuis, la décentralisation a débouché sur un doublement de la part prise par les dépenses des collectivités territoriales dans le Produit intérieur brut (PIB). Et ce sans aucun mécanisme de modération ou de freinage : en effet beaucoup d’impôts locaux ont été remplacés par des dotations de l’Etat ou des parts d’impôt d’Etat ; un système qui rend très confortable la situation d’élu local puisqu’elle fait de lui un généreux distributeur de biens publics et de services sans qu’il ait à lever un impôt correspondant. C’est le système du député/maire : le maire s’achète des clientèles qui lui permettent de se faire élire député ; et le député vote des impôts d’Etat qui abondent à hauteur de près de 90 milliards – soit plus du cinquième du budget de l’Etat – dans les caisses des collectivités territoriales.

    L’achat de clientèles particulières est d’ailleurs d’autant plus nécessaire à la survie de la classe politique que sa soumission au politiquement correct l’empêche de conduire la politique souhaitée par beaucoup d’électeurs.

    Les Endettors-Dilapidators à l’action : la création des « droits à »

    On peut distinguer deux sortes de crédits publics : ceux qui sont fixés en début d’année de manière limitative par les autorités publiques ; ceux dont le montant final dépend de décisions individuelles permettant de faire jouer des droits à prestations. Ce sont « les droits à ». C’est cette dernière catégorie de dépenses qui a explosé au cours des vingt dernières années. Les Endettors-Dilapidators ont créé ces « droits à » sans jamais évaluer leur coût à long terme.

    Créé en 1988, le RMI concernait, en 2005, 1,1 million de personnes et coûtait 5 milliards ; deux allocations voisines, l’allocation de parent isolé (API) et l’allocation de solidarité spécifique (ASS) (post allocation chômage) intéressaient 200.000 personnes pour la première et 400.000 pour la seconde, coûtant au total 3 milliards. La création du RSA – revenu de solidarité active – a simplifié et étendu le dispositif dont bénéficient près de 2 millions de personnes pour un coût de 10 milliards. Créé en 2010, le RSA-jeune destiné aux moins de vingt-cinq ans ajoute une couche supplémentaire de bénéficiaires et… de dépenses.

    L’allocation d’adulte handicapé (AAH), que touchaient 400.000 personnes il y a vingt ans, compte aujourd’hui 800.000 attributaires recevant 5 milliards d’euros. La nouvelle prestation de compensation du handicap (PCH), qui concernait 100.000 personnes en 2005, a 400.000 bénéficiaires en 2010. Et l’aide personnalisée à l’autonomie (APA), qui s’adresse aux personnes âgées dépendantes, a coûté 3,88 milliards pour 912.000 allocataires en 2005 mais bénéficiera à 1,5 million de personnes en 2015.

    Créée en 1999, la couverture médicale universelle (CMU) avait 1.200.000 allocataires en 2001, 1.700.000 en 2005 ; le chiffrage du coût de la CMU n’est pas connu puisque celui-ci est intégré dans le budget global de l’assurance maladie ; toutefois, le seul coût de la CMU complémentaire (prise en charge équivalant à celui des mutuelles sans que le bénéficiaire ait à participer au… coût de la mutualisation) s’élevait à 1,4 milliard en 2005.

    Quant à l’aide médicale d’Etat (AME), sorte de Couverture médicale universelle, CMU, pour les étrangers clandestins, elle avait 60.000 bénéficiaires en décembre 2002, et plus de 200.000 aujourd’hui pour un coût de 530 millions, soit 2.600 euros par tête : les clandestins ont beau être souvent jeunes, ils ne sont manifestement pas en très bonne santé !

    S’élevant à près de 25 milliards, ces prestations de solidarité et d’assistance sont en forte expansion sous un double effet :

    – démographique : le vieillissement de la population entraîne l’augmentation du nombre des personnes handicapées et dépendantes ;

    – d’aubaine : toute prestation nouvelle fait émerger des besoins inédits, y compris venant de l’étranger, et suscite des demandes supplémentaires, parfois – mais pas toujours – justifiées ;le coût de toute prestation nouvelle se révèle donc constamment plus élevé que les prévisions initiales. Son créateur passe pour généreux – à peu de frais – mais ses successeurs créent de la dette supplémentaire.

    Il faut ici signaler l’absurdité d’un système ouvrant indistinctement des droits aux Français et aux étrangers et, pour ces derniers, aussi bien d’ailleurs lorsqu’ils sont en situation régulière que clandestins. Le déficit s’explique aussi par le fait d’asseoir des prestations mondialisées sur des cotisations hexagonales.

    La poursuite des mouvements d’immigration à hauteur de 200.000 entrées régulières par an traduit notamment le fait qu’un nombre croissant de résidents étrangers ou de Français d’origine étrangère procèdent au regroupement familial de leurs proches à des fins médicales ; cette attitude, humainement bien compréhensible, n’en pose pas moins un problème structurel au système de santé français : comment éviter son déséquilibre financier durable alors que ses recettes sont fondées sur une assise territoriale limitée (la production française) tandis que ses prestations, et donc les dépenses induites, sont potentiellement étendues au monde entier ?

    Le mécanisme de création de dépenses publiques par les étrangers prend parfois un tour hallucinant. Ainsi un Congolais qui entre avec sa famille en France, avec un simple visa de tourisme, peut déposer une demande de droit d’asile le lundi, exiger un hébergement à l’hôtel le mardi et, s’il ne l’a pas obtenu, déposer un référé auprès du tribunal administratif le mercredi ; au final, c’est l’Etat qui paiera son logement pendant les dix-huit mois d’instruction de son dossier en créant de la dette supplémentaire. Et il y a eu 47.686 demandeurs d’asile en 2009, plaçant la France en position de record européen. Mais un record est destiné à être battu : et pour 2010, la France d’Endettor-III est en passe de devenir le premier pays au monde d’accueil des (souvent faux) réfugiés !

    Mais de cela les Endettors-Dilapidators n’ont cure !

    Les Endettors-Dilapidators à l’action : les services rendus à l’oligarchie

    Les Endettors-Dilapidators se constituent des clientèles électorales de pauvres ou de moyens-pauvres en distribuant l’argent public. Mais ils se constituent aussi des soutiens financiers en renonçant à tout ou partie des recettes fiscales attendues : derrière chaque « niche fiscale », il y a des intérêts et souvent de gros intérêts ; gros intérêts qui financent, légalement ou non, des campagnes électorales de plus en plus coûteuses, et d’autant plus coûteuses que ceux qui prétendent représenter le peuple s’en éloignent de plus en plus.

    A titre d’exemple, l’inefficacité économique – en tout cas la très faible efficacité – des soutiens fiscaux à l’investissement outre-mer ne fait guère de doute ; et pourtant ces « dépenses fiscales » sont intouchables. Il est vrai que la puissante patronne du MEDEF a encore moins à se plaindre de la fiscalité française que Madame Bettencourt…

    Reconnaissons qu’il y a un autre service rendu à l’oligarchie qui remonte, lui, à 1973. Et il s’agit cette fois de l’oligarchie bancaire : en 1973, la Banque de France s’est vu interdire de prendre en pension des emprunts d’Etat : ainsi fut créé un revenu supplémentaire et sans risques pour les banques qui créent la monnaie qu’elles prêtent à l’Etat ; prêt qu’elles facturent 2% à 3% l’an, ce qui contribue ainsi à augmenter le profit des banques en creusant le déficit de l’Etat, à hauteur de 40 milliards d’euros par an de charge des intérêts.

    Le déni de réalité des Endettors-Dilapidators coûte cher

    Les Endettors-Dilapidators ont pour règle de gouvernement : le gouvernement du politiquement correct par le politiquement correct pour le politiquement correct. Cela les conduit à mettre en place des politiques aussi coûteuses qu’inefficaces telles que « la politique de prévention », « la politique de la ville », « la politique d’intégration », « le soutien scolaire », les « zones d’éducation prioritaire » (ZEP), « l’aide au retour à l’emploi ». Mais quand il y a de moins en moins d’emplois disponibles, que les méthodes pédagogiques sont mauvaises, que beaucoup d’immigrés refusent de s’assimiler et que 10% de la population vit dans des zones de non-droit, les politiques ainsi mises en œuvre ne fonctionnent pas. Or, plutôt que d’en tirer les conséquences, les tenants du politiquement correct estiment alors que les contribuables n’en ont pas fait assez. Ainsi, plus une politique échoue, plus elle a de chances d’obtenir une prolongation, voire une amplification, des crédits qu’elle reçoit. Ainsi le déni de réalité coûte chaque année plus cher aux contribuables !

    L’abandon de la souveraineté économique par les Endettors-Déconstructors

    Les Endettors-Déconstructors ont doublement abandonné la souveraineté économique de la France : vis-à-vis de l’Union européenne d’abord, de l’Organisation mondiale du commerce ensuite. Cela a contribué à détruire la richesse.

    Ainsi l’industrie française a perdu deux millions d’emplois en 30 ans ; et un document de Bercy estime qu’entre 2000 et 2007 63% de ces destructions sont le fait de la concurrence internationale. Le libre-échangisme mondial a donc des conséquences économiques et sociales destructrices. Or chaque emploi perdu creuse doublement le déficit : parce qu’il diminue les recettes soumises à l’impôt et parce qu’il augmente les droits à prestations des victimes de la mondialisation. Ce n’est donc pas un hasard si l’Etat-providence s’est développé dans tous les Etats – Etats-Unis et Grande-Bretagne compris – qui ont aboli leurs frontières économiques. L’Etat-providence est le SAMU social de la mondialisation.

    La mondialisation a aussi une autre conséquence sur les finances publiques : la concurrence fiscale des Etats, qui a pour conséquence non la baisse des dépenses publiques mais la baisse des recettes fiscales en provenance des grandes entreprises multinationales qui « optimisent » la localisation de leurs bénéfices. Didier Maupas rappelait à juste titre que les grands groupes du CAC 40 qui réalisaient 30% des marges en 2009 n’acquittaient que 13% de l’impôt sur les sociétés.

    Ainsi le libre-échangisme mondial a donc deux effets : aggraver la fiscalité des particuliers et des entreprises qui ne peuvent se délocaliser ou délocaliser leurs revenus ; diminuer la base imposable et donc contribuer à creuser le déficit des comptes publics.

    Il y a là une raison supplémentaire pour que la quasi-totalité des pays anciennement développés, dont la France bien évidemment, cumulent à la fois forts déficits de leurs transactions courantes vis-à-vis du reste du monde et fort déficit de leurs finances publiques. C’est le libre-échangisme irresponsable imposé par la superclasse mondiale à leurs fondés de pouvoir de la classe politique qui en est responsable.

    L’abandon de la souveraineté politique par les Endettors-Déconstructors

    Les Endettors-Déconstructors se sont entendus pour développer ce qu’ils appellent « un Etat de droit » : en pratique, un gouvernement des juges interprétant des textes généraux en fonction de l’idéologie politiquement correcte. Ceci a de nombreuses conséquences financières.

    Quand le Conseil constitutionnel décide de revaloriser l’indemnité d’anciens combattants africains, il creuse en toute irresponsabilité le déficit public. Lorsqu’il déclare l’actuelle procédure de garde à vue illégale, il crée indirectement des dépenses pour la justice et la police : charges en personnel de police, crédits supplémentaires pour l’aide judiciaire ; dépenses qui viendront encore aggraver le déficit public d’autant qu’elles ne sont pas gagées par des recettes.

    Ce n’est donc plus ni le peuple, ni ses représentants qui consentent aux dépenses. C’est désormais les juges du Conseil d’Etat, de la Cour de cassation et du Conseil constitutionnel qui participent à imposer des dépenses obligatoires.

    Ces juridictions, comme le Gouvernement et le Parlement, sont en outre elles-mêmes « surplombées » par des juridictions internationales : notamment la Cour de justice de l’Union européenne à Bruxelles et la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. En dernier ressort, c’est cette dernière juridiction qui détermine qui décide qui a le droit ou le non de séjourner en France et de quels droits les résidents (légaux ou non) bénéficient. En matière de droits sociaux, ce sont les gnomes de la Cour de Strasbourg qui remplissent le rôle de législateur suprême ; rôle que leur ont abandonné par faiblesse les Endettors-Déconstructors.

    Renverser la dynastie des Endettors

    On le voit, le redressement des finances publiques n’est pas une affaire simple.

    Il ne s’agit pas de remplacer tel homme politique politiquement correct par tel autre, cela ne changerait rien. Le bilan de Juppé vaut celui de Strauss-Kahn et François Fillon n’a pas de points à rendre à Martine Aubry.

    Rappelons que, lors de l’élection présidentielle de 2007, et dans un même élan d’Endettors-Promettors, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy annonçaient des mesures, certes différentes, mais aggravant, les unes comme les autres, le déficit public à hauteur de 30 milliards d’euros supplémentaires. Les circonstances et son talent ont d’ailleurs permis à Nicolas Sarkozy de faire beaucoup… mieux et d’aggraver le déficit de l’Etat de près de 100 milliards. Même au mieux de leur forme, les socialistes n’ont jamais réussi à faire aussi fort !

    En matière de déficit public, il n’y a pas une bête politique moins malade que les autres : c’est comme pour la vache folle, c’est tout le troupeau qu’il faut abattre ! Ou, pour rester élégant, c’est la dynastie des Endettors qu’il faut renverser.

    Plus sérieusement, il n’y aura pas de redressement des finances publiques sans changement radical du référentiel idéologique dominant :

    - rétablissement de la souveraineté politique nationale ;

    - rétablissement de frontières économiques et sociales ;

    - mise aux orties de toutes les mesures d’inspiration politiquement correcte ;

    - abandon du libre-échangisme mondial ;

    - arrêt de toute immigration supplémentaire et dégonflement de l’immigration présente ;

    - reconstruction d’un développement économique endogène : local, national et européen ;

    - rigueur identitaire et rigueur budgétaire.

    Ce n’est évidemment pas l’offre politique dominante, soumise à la tyrannie médiatique, qui peut répondre à ces nécessités. Seul un soulèvement populiste le pourra. S’il n’a pas lieu, c’est la faillite qui se chargera de rappeler les réalités aux peuples d’Europe et au peuple français et qui balaiera la dynastie des Endettors. Comme aime à le rappeler le grand historien Dominique Venner : « L’histoire est le lieu de l’inattendu ».

    Polémia

    * Cet article a été initialement publié le 12/10/2010, avec pour titre et chapô originels : “

    Colloque du Club de l’Horloge – octobre 2010 – Qui a endetté la France ?” et “Qui a endetté la France ? Communication de Jean-Yves Le Gallou Samedi 9 octobre 2010 au Colloque du Club de l’Horloge « La France en faillite ? Pourquoi nous croulons sous la dette et les impôts » 9 et 10 octobre 2010. Qui a endetté la France ? La réponse est simple : la dynastie des Endettors qui gouverne depuis 1981.”. Lequels constituant les seules modifications apportées.

    C’est l’été : Polémia ralentit ses mises en ligne de nouveaux textes et rediffuse de plus anciens avec un mot d’ordre : “Un été sans tabou”. Voici donc des textes chocs aux antipodes du politiquement correct, des réflexions de fond sans concession et à la rubrique médiathèque, des romans et des essais à redécouvrir.

    http://www.polemia.com/revolte-antifiscale-cest-la-dynastie-des-endettors-qui-est-coupable/

  • Le repos dominical est sacré, il doit être sanctuarisé !

    « Paris pourrait davantage s’ouvrir au travail dominical pour que le dimanche, les touristes fassent les magasins à Paris plutôt qu’à Londres », a estimé hier Nathalie Kosciusko-Morizet (propos publiés aujourd’hui par Direct-Matin). De son côté, Manuel Valls, a précisé, lors de l’université d’été du MEDEF, avant-hier, que le gouvernement allait assouplir la législation concernant le travail dominical, dans la ligne des rapports remis par Jean-Paul Bailly en décembre 2013 et Gilbert Cette en avril dernier 

    Face à l’égarement conjoint d’une « droite bobo » et d’une gauche libertaire, oublieuses de nos racines et promptes à remettre en cause les fondements de notre société, il est urgent de rappeler un certain nombre de vérités déjà ébauchées sur mon blog, il y a un an.

    D’abord, le repos dominical est conforme à la nature profonde de l’homme qui n’est pas uniquement un consommateur (80kg de matière, comme aimait à dire Marx) mais avant tout un être spirituel et charnel, doué d’intelligence et de volonté, capable de sentiments et d’affections, et dont l’horizon dépasse, quelque soient les croyances de chacun, le cadre matériel de la vie en société. « Toute l’histoire de l’humanité est l’histoire du besoin d’aimer et d’être aimé » résumait dans une formule percutante le pape Jean-Paul II, dans son discours prononcé au Bourget, le 1er juin 1980. « L’homme ne se nourrit pas seulement de pain » précise de son côté l’Évangile (Lc, IV, 4). Le repos dominical vient donc nous rappeler que c’est l’économie qui est au service de l’homme et non l’inverse. Le jour chômé (seul ou en famille) est à lui seul la justification du travail effectué au cours des six autres jours de la semaine. S’il venait à disparaître, ce serait la finalité même du travail qui serait en cause. Car le travail existe pour l’homme et non l’homme pour le travail. Prétendre le contraire reviendrait à inverser les finalités de la vie humaine et à dévoyer le travail en nouvel esclavage des temps modernes. Pour noble et épanouissant qu’il soit, le travail reste un moyen ; il ne constitue jamais une fin en soi. Y a-t-il derrière cette idolâtrie du travail une vision protestante de la société, qu’a si bien analysée Max Weber dans son ouvrage L’éthique protestante ou l’esprit du capitalisme ? [....]

    Charles Beigbeder

    La suite dans Nouvelles de France

     
  • La nomination de Najat Belkacem porte le coup de grâce à l'Éducation nationale

    Anne Coffinier, directrice générale de la Fondation pour l'École, écrit dans leFigarovox :

    "Voici que Najat Vallaud-Belkacem est placée à la tête de l'Éducation nationale, elle qui est l'emblème même de l'idéologisation à outrance de l'école. La réalité dépasse la fiction. Alors que tous appelaient à un apaisement après les tensions suscitées par l'ABCD de l'égalité et sa paradoxale suppression-généralisation, une telle nomination interpelle fortement.

    Le président cherche-t-il à faire mieux passer le tournant libéral qu'il a été contraint d'opérer en économie en donnant à sa base militante une compensation sociétale (notre pauvre école étant désormais ravalée au rôle de laboratoire sociétal, cessant d'être une institution consacrée à l'instruction des citoyens)?

    Cette nomination porte en tout cas le coup de grâce à l'Éducation nationale. Ce n'est pas que la personne du ministre soit décisive: on sait depuis longtemps que c'est une marionnette à laquelle on ne consent de pouvoir que pour autant qu'il s'exerce dans le sens souverainement déterminé par les syndicats enseignants. Mais cette décision constitue tout de même un symbole qui démoralisera à coup sûr les derniers résistants de l'intérieur qui, envers et contre toute la bêtise technocratique qui les opprimait, instruisaient jour après jour leurs élèves avec un dévouement admirable, malgré les programmes aussi mal fichus que changeants et un cadre administratif infantilisant et oppressant.

    Il est fascinant de constater que c'est l'État lui-même, au plus haut niveau, qui aura tué l'école républicaine, en la détournant si ostensiblement de sa mission légitime qui est d'instruire. Il n'y aura pas eu besoin d'un grand complot «ultralibéral» pour venir à bout de l'école publique. Cette thèse apparaît aujourd'hui pour ce qu'elle a toujours été: un fantasme sans fondement. Non, il suffit pour assassiner l'école républicaine d'avoir des responsables politiques et administratifs ne croyant plus au devoir sacré de transmettre, comme l'a montré en 2008 Philippe Nemo dansPourquoi ont-ils tué Jules Ferry?.

    Rien n'est plus urgent que de sanctuariser l'école, de la préserver des querelles politiques, pour lui laisser faire son travail: transmettre la culture d'une génération à l'autre par un travail lent et humble, selon des programmes scolaires progressifs, structurés et cohérents. Les professeurs ne doivent plus être évalués sur leur docilité à l'égard de circulaires politisées mais sur le niveau académique de leurs élèves. Mais c'est bien le signal contraire qui est passé par la nomination de Najat Vallaud-Belkacem, ou par le projet de supprimer les notes ou encore par l'improbable taux de réussite record enregistré cette année au baccalauréat. Pendant ce temps, l'école publique française agonise. Socialement, elle est la plus inégalitaire de tous les pays de l'OCDE. Elle est aussi la plus inapte à assurer la formation des élèves les plus en difficulté, qui décrochent plus que dans les autres pays. L'OCDE tire la sonnette d'alarme, mais le gouvernement refuse d'en tirer des conséquences. Il n'y aura pas de «choc Pisa» en France malgré nos piètres performances à ce test de référence.

    Aucune réforme d'envergure ne se profile, bien au contraire. Force est de constater qu'il n'y a plus rien à attendre de l'Éducation nationale. Il n'y a donc pas de raison d'immoler plus longtemps nos enfants sur cet autel au nom d'une fidélité à l'école publique, et à l'idéal qu'elle a pu incarner.

    Dans un tel état de nécessité, il faut sortir des sentiers battus. Si le navire de l'Éducation nationale s'obstine à foncer dans les icebergs, il n'est point d'autre solution que de mettre à l'eau de multiples nefs. Les enfants d'abord! C'est ce que font tous ces parents qui ont retiré cette rentrée leurs enfants de l'école publique pour le privé. Aucune lâcheté à cela, mais bien plutôt la réaction mûre et déterminée de parents qui se savent être les premiers éducateurs et responsables de leurs enfants, quoi qu'en dise le gouvernement.

    Mais les places sont rares dans le privé, puisque l'État organise sciemment la pénurie de places en refusant de financer le développement des écoles sous contrat. Les parents sont ainsi conduits à ouvrir de nouvelles écoles libres. Soixante et une, c'est le nombre des nouvelles écoles indépendantes qui ouvriront leurs portes à la rentrée, contre trente-sept l'an dernier. Le boom des créations d'école est un signe d'espérance. Ce mouvement de la société civile n'est-il pas de bon augure sur la capacité du peuple français à se prendre lui-même en main et à innover dans le contexte de la défaillance croissante de l'État?"

    Michel Janva

  • Un économiste explique les manipulations de l’économie internationale par les Etats-Unis

    John Perkins, économiste américain, devenu célèbre par son livre Confessions of an Economic Hitman.

    Une vidéo bien à propos pour comprendre les manipulations auxquelles nous assistons.


    John Perkins, confessions d’un corrupteur de… par Nzwamba

    http://medias-presse.info/un-economiste-explique-les-manipulations-de-leconomie-internationale-par-les-etats-unis/14696