Le proviseur du lycée Victor-Hugo, à Marseille, est dans la tourmente. Pour avoir voulu interdire les abayas dont se parent nombre de ses élèves filles, le voici crucifié par une conjuration de lycéens, de pions poussés par la CGT, et autres belles consciences bien intentionnées.
Notre chroniqueur, qui habite à deux pas, s’est rendu sur place.
La loi de 2004 avait cru bien faire en interdisant, dans les collèges et lycées, tout signe d’appartenance religieuse. C’était sans compter sur l’ambiguïté (ou l’hypocrisie, faites votre choix) de certains musulmans, qui jurent que tel vêtement — l’abaya, par exemple — est coutumier, et non religieux. C’est le même type d’ambiguïté (en est-ce bien une ?) qui, en accolant aux mosquées une bibliothèque, prétend faire de l’ensemble un lieu culturel et non cultuel. Tout est dans la nuance…