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lobby - Page 2439

  • Mali, Syrie : les méchants et les bons islamistes de François Hollande

    Terrible et méchants islamistes qui bafouent les droits de l’homme, il faut bien sur intervenir, sauf que ceux-ci peuvent agir en toute impunité en Syrie ou en Lybie, cela s’appelle “la mise en place de la démocratie”! En Libye, nous avons les marchés, en Syrie, c’est en cours avant de pouvoir piller les ressources, au Mali, Areva risque de perdre ses mines d’uranium, cherchez l’humanisme dont le gouvernement prétend faire preuve après cela…
    François Hollande vient de décider que la France devait faire la guerre au Mali pour combattre les terroristes islamiques qui menacent l’intégrité du pays et massacrent, décapitent et violent un peu partout sur leur passage, aux cris désormais sinistrement familiers d’ Allah akbar.

    Tandis que le Président envoie nos soldats au Mali où ils devront combattre sans aucun soutien africain ou international pour sans doute plusieurs semaines, sans l’aval de l’ONU, sans même avoir consulté les représentants du peuple et semble-t-il – et au vu des premiers « résultats »-dans une improvisation et une impréparation sidérantes, cela au nom du juste combat contre l’obscurantisme et la barbarie, il n’est pas inutile de rappeler ici -et sans condamner cette intervention sur le fond- que les illuminés que nos soldats vont devoir à présent combattre ont été en très grande partie « créés » et armés en 2011… Par la France sarkozienne, avec la bénédiction du Parti Socialiste aujourd’hui au pouvoir.

    Créés directement par la fourniture de matériel militaire ou indirectement suite aux pillages d’arsenaux rendus possibles par l’intervention franco-anglo-américaine et la chute du régime du colonel Kadhafi en Libye. Intervention, on s’en souviendra également, survenue sans la moindre déclaration de guerre et en violation totale du Droit International, sous l’impulsion en France en tout cas -on devrait même écrire sur ordre- d’un Bernard-Henri Lévy qui ne cacha même pas à l’époque qu’il estimait servir les intérêts d’Israël en déclenchant cette intervention… Ce qui ne sembla du reste scandaliser personne. Mais pouvait-on attendre autre chose dans l’indécence et le radicalisme communautaire qui le caractérise en toutes occasions de l’ex-compagnon d’Arielle Dombasle…

    Aujourd’hui en Syrie, et comme hier en Libye, d’autres combattants ponctuent tout aussi systématiquement chacune de leurs phrases en hurlant Allah akbar, comme les fous de Dieu qui menacent Bamako… Ponctuent et tuent également, dans un déchaînement de barbarie largement équivalent à celui de leurs compagnons de Djihad du Mali. Ce ne sont pas les soldats de l’armée régulière syrienne, mais ceux qui les attaquent. Et du coup, ils sont devenus miraculeusement pour François Hollande, et comme ils l’étaient pour Nicolas Sarkozy, de valeureux combattants de la liberté qui s’opposent à un régime tyrannique. Bien entendu, les médias aux ordres reprennent en cœur et nous vendent avec un zèle sans faille la même supercherie, la même chanson obscène. Sans preuves, sans confirmations, sans enquêtes réelles, souvent même sans se rendre seulement sur place, nos bons petits soldats de la désinformation reprennent comme paroles d’évangile, sans même user d’un conditionnel de rigueur ou simplement éthique les communiqués « hors sol » de pure propagande d’un OSDH (l’autoproclamé Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) basé à Londres, totalement partial, et carrément financé par les alliés ou donneurs d’ordres de l’un des deux belligérants (Qatar et USA principalement).

    Pour s’évader un instant de la Pravda qu’est devenu le monde médiatique français et voir un peu les choses par l’autre bout de la lorgnette, avoir enfin une chance d’y voir plus clair, La Plume à Gratter vous conseille très vivement de visionner dans son intégralité le formidable documentaire de la télévision russe Rossiya 24 relayé sur cette page. Ce document unique qui vous montre la guerre de Syrie comme vous ne l’avez jamais vue, ne sera jamais diffusé sur nos chaînes de télévision, car il montre une réalité qu’il ne faut surtout pas voir ! Il n’est hélas pas sous-titré en français, mais en anglais… L’auteur de ces lignes s’en excuse, mais il lui semble pourtant absolument nécessaire de le diffuser tout de même, tant il permet de voir une autre version de cette tragédie que celle véhiculée par la propagande officielle qui envahi nos ondes et les colonnes de nos journaux. D’enfin prendre connaissance d’une réalité que nos médias aux ordres nous cachent donc très soigneusement : celle qui expose enfin au grand jour la barbarie sans nom des soi-disant « combattants de la liberté et de la démocratie » que louent avec des trémolos lyriques dans la voix presque tous nos hommes et femmes politiques (à l’exception notable de Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen), relayés dans leur falsification révoltante par la quasi-totalité des télés, radios et journaux de France.

    The Syrian Diary, documentaire d’Anastasia Popova (Rossiya 24)

    Des images de massacres, d’exécutions sommaires et barbares, vous en verrez dans ce documentaire, très dur souvent à visionner, images d’ailleurs « fièrement » et systématiquement filmées et diffusées sur Internet par les bourreaux et assassins eux-mêmes. Un documentaire terrible réalisé par des journalistes, des vrais, qui sont sur le terrain au péril de leur vie, et pas dans les studios confortables de TF1 ou France Inter à jouer les petits télégraphistes de la propagande officielle ou à disserter sans fin sur des sujets aussi pathétiques que la retraite de Russie de Gérard Depardieu ou les derniers caprices de Valérie Trierweiler. Ce que ces journalistes russes nous montrent sur les évènements dramatiques de Syrie n’a évidemment absolument rien à voir avec la soupe indigeste et écœurante qui dégouline de la plume ou de la bouche de nos médiacrates à la botte d’intérêts géostratégiques qui ne sont en plus même pas les nôtres.

    Oui, regardez ce film coup de poing, bien que sous-titré en anglais. Visionnez les images témoignant -preuves à l’appui cette fois- des actes barbares de ces « combattants de la Liberté » que François Hollande considère, en notre nom, comme les « représentants légitimes du peuple syrien ». Vous en saurez dès lors un peu plus sur la sincérité du désintéressement humanitaire de notre actuel Président… Sur le deux poids deux mesures qui dicte son action si radicalement différente au Mali et en Syrie, le faisant rejoindre aujourd’hui son pitoyable prédécesseur dans l’indignité et le cynisme le plus sordide. De quoi avoir profondément honte d’être français… Et cette fois, pour de vraies et terribles raisons, hélas.

    Via sott.net  http://lesmoutonsenrages.fr

  • L’immigration, cheval de Troie des puissances étrangères

    L’immigration est un boulet. Un boulet pour l’économie : elle pèse sur les déficits, elle aggrave le chômage. Un boulet social : elle tire les salaires à la baisse. Un boulet sécuritaire : inutile d’en dire plus… L’immigration est aussi devenue un vecteur d’influence pour les puissances étrangères.

    Les grandes métropoles régionales et les principales villes moyennes se couvrent de minarets coiffant de grandes mosquées. Cet islam conquérant n’est en rien spontané. Derrière chaque construction et chaque imam, il y a l’argent et l’influence d’une puissance étrangère : Maroc, Algérie, Turquie, pétromonarchies du Golfe persique. Le petit Qatar – peuplé à plus de 80 % d’immigrés sans le moindre droit — est encore allé plus loin : il s’est engagé à financer le développement d’entreprises ethniques en Seine-Saint-Denis.

    Mais les pays musulmans ne sont pas les seuls à jouer à ce petit jeu. L’hyperpuissance américaine est aussi omniprésente dans les banlieues françaises. Nommé à Paris, en 2009, par Obama, l’ambassadeur Rivkin s’est donné pour priorité d’exercer l’influence des États-Unis sur les banlieues de l’immigration. Les sites islamiques Oummah et Saphir ont reconnu leurs bonnes relations avec l’ambassade américaine. Le Bondy blog, qui bénéficie d’une notoriété médiatique parfaitement artificielle, a reçu la visite médiatisée de l’ambassadeur américain accompagné de l’acteur noir Samuel Johnson. Les voyages transatlantiques payés par le département d’État ou les agences américaines se multiplient : rappeurs américains venant en banlieue, jeunes pousses économiques et politiques invitées aux États-Unis. La ministre Najat-Belkacem est elle-même un produit de la « French american foundation »

    Dans son activité d’influence en direction des milieux immigrés, l’ambassadeur est assisté par Mark Taplin : un diplomate d’expérience spécialiste du soft power qui a exercé ses talents en Russie (à l’époque d’Eltsine) puis en Ukraine, Moldavie et Biélorussie de 1999 à 2004 (à l’époque de la « révolution de couleur » en Ukraine). Voilà qui est clair !

    Jean-Yves Le Gallou http://www.francepresseinfos.com/

    Ancien député européen, essayiste

    Président de Polemia

  • [Vidéo] Fondation Jérôme Lejeune : numéro spécial rentrée parlementaire

    « Entre le mariage homosexuel et l’euthanasie, la recherche sur l’embryon forme un trio des réformes qui entraîneront un changement de civilisation ! »

    Les députés font leur rentrée cette semaine, l’occasion de souligner l’urgence de se mobiliser : la proposition de loi visant l’autorisation de la recherche sur l’embryon pourrait être examinée par l’Assemblée Nationale le 28 mars !

    Acteur des débats lors de la révision de la loi de bioéthique en 2011, Philippe Gosselin, député de la Manche et membre actif de l’Entente parlementaire pour la famille s’oppose à la remise en cause du principe d’interdiction de la recherche sur l’embryon. Pour lui, mariage et PMA pour tous, marchandisation du corps, recherche sur l’embryon et euthanasie participent d’une même remise en cause inédite de la vie humaine, de son commencement à sa fin. Il en appelle à une mobilisation ferme et globale !

    Contre la recherche sur l’embryon humain : Interview du député Philippe Gosselin

    Ce qu’il faut retenir !

    Mariage pour tous, recherche sur l’embryon et euthanasie : halte à la déshumanisation ! Pour le député de la Manche, nous ne devons pas rentrer dans le cloisonnement de ces sujets qui sont certes traités dans des projets ou propositions de loi différents mais qui participent en réalité d’un même changement de civilisation inédit. En effet, ces réformes remettent en cause le respect de la vie depuis son commencement jusqu’à sa fin. « Avec l’ouverture de la PMA aux couples homosexuels, qui appelle donc la Gestation Pour Autrui, la recherche sur l’embryon qui utilise les embryons surnuméraires issus de la PMA […] nous sommes dans un tunnel à court, moyen et long termes, de marchandisation du corps et d’instrumentalisation de l’être humain que je récuse absolument ! ».

    Le texte pourrait être voté dès le 28 mars par l’Assemblée : la menace est réelle ! « L’encre de la révision de la loi de bioéthique, qui a maintenu l’interdiction de la recherche sur l’embryon, est à peine sèche qu’elle est déjà attaquée sur un point fondamental, en catimini ! ». La proposition de loi, à l’initiative du groupe radical au Sénat a été votée par le Sénat le 4 décembre. Le texte peut « vraisemblablement » être examiné par l’Assemblée Nationale lors de la prochaine niche de l’équivalent du groupe radical à l’Assemblée, le 28 mars. Le texte, court, pourrait passer en moins de deux heures de débat, comme ce fut le cas au Sénat, et l’autorisation de la recherche sur l’embryon être gravée dans le marbre ! Il s’agirait de la chute d’un principe fondamental : le respect de la vie dès son commencement.

    Contre la recherche sur l’embryon humain, « Il faut une forte mobilisation citoyenne ! » Certes, la majorité qui a maintenu hier l’interdiction de la recherche sur l’embryon humain est aujourd’hui dans l’opposition. Cependant, une mobilisation citoyenne forte est indispensable pour rappeler la nature « essentielle » de ce débat aux députés.

    Fondation Jérôme Lejeune  http://www.actionfrancaise.net/

  • Derrière l'insurrection, la main des Rothschild archive 2011

    En dépit des apparences, les révoltes qui ont ébranlé et continuent de secouer le Grand Maghreb n'ont rien de spontané. Le renversement des gouvernements égyptien et tunisien résulte d'un stratagème ayant déjà fait ses preuves sous d'autres latitudes. Rouages d'une mise en scène bien huilés, images sélectionnées par des média à la botte, populations en liesse qui ne seront plus bientôt que des légions d'idiots utiles - expression chère à Kissinger. Car, encore et toujours, protagonistes et bénéficiaires ne sont hélas pas ceux que l'on imagine... Mais venons-en aux faits. En Tunisie, où débuta l'insurrection, le président Ben Ali avait entrepris, depuis une dizaine d'années, une libéralisation économique de son pays qui n'était certes pas sans risque. Ce fut pourtant une réussite indéniable, à laquelle ne fut pas étranger le rôle des banques islamiques, fondées sur les lois de la Charia, interdisant l'imposition d'intérêts dans les transactions bancaires et offrant, en ces temps de crises financières à répétition, bien plus de stabilité que les banques occidentales.
    C'est en Gambie que furent émis, en 2006, pour un montant de 166 millions de US dollars, les premiers sukuk*. On apprenait par le New York Times du 22 novembre 2007, que « titres et emprunts, respectant la loi coranique, étaient disponibles aux États-Unis. Ces investissements, pouvait-on lire, ont donné lieu à une renaissance économique du monde musulman [coïncidant avec] un conservatisme religieux croissant... Alors que les plus importantes banques islamiques se trouvent dans les pays du Golfe, les marchés potentiellement les plus intéressants sont en Turquie et en Afrique du Nord... ».
    WALL STREET CONTRE LES BANQUES ISLAMIQUES
    Fin 2008 , notre ministre des Finances Christine Lagarde parlait « de faire de Paris, la capitale de la finance islamique », un marché estimé entre 500 et 600 milliards de dollars, disait-elle, susceptible d'atteindre un taux de 11 % par an... Qu'est devenu ce projet qui, chez nous, sans contrôle, représentait assurément un danger surtout lorsque l'on sait que 77 % des choix des sondés allaient à l'acquisition d'un logement. Mais chez eux, au contraire, un moyen certain de freiner les courants migratoires vers un eldorado désormais inexistant. Sans vouloir faire l'apologie du système bancaire islamique, reconnaissons-lui une stabilité qui n'existe plus dans notre modèle financier actuel où l'intérêt atteint des sommets record. Après tout, l'usure n'était-elle pas déjà dénoncée par Aristote, limitée par les Romains et interdite par l'Église ?
    Toujours est-il qu'un système dans lequel la banque et son client partagent gains et pertes ne peut qu'inquiéter les usuriers de Wall Street ! D'autant plus lorsque « sur la liste des 500 plus importantes institutions financières dans le monde, sept des dix premières sont iraniennes » [ Stock Analyst, 8 février 2011]. Toujours au sujet de la Tunisie, le 19 octobre 2010, le Telegraph de Londres commentait la création, sur le front de mer de la capitale, du premier centre financier de la région, subventionné par la banque islamique d'investissement, Gulf Finance House (GFH) dont la maison mère se trouve à Bahrein. Une entreprise, « megaproject, dans l'espoir de voir la Tunisie, départ sa position stratégique, servir de pont entre l'Union européenne et l'expansion économique grandissante de l'Afrique du Nord et au-delà ». Suivait, en décembre 2010, un rapport : Global Competitiveness Report 2010-2011 du Forum économique mondial (World Economie Forum) classant la Tunisie comme le pays « le plus compétitif d'Afrique et 32e à l'échelle mondiale ». Dans le même temps, un compte-rendu d'informations du renommé Middle East Business Intelligence affirmait qu'en dépit d'un climat économique maussade, le potentiel de la banque islamique d'Abu Dhabi s'annonçait prometteur.
    Venait s'ajouter, début février 2011, une interview avec le secrétaire général de L'Opec, Abdalla El-Badri confirmant « l'intention du cartel de passer à l'euro dans les dix prochaines années pour combattre le déclin du dollar ». Des dizaines d'autres exemples pourraient être cités, attestant de la bonne santé des banques islamiques mais suscitant, dans le même temps, de fortes inquiétudes chez les magnats de la finance internationale usuraire dont la majorité des actions sont entre les mains des Rothschild et de leurs associés - comme en témoigne avec brio le politologue et auteur américain Eustache Mullins. À son livre, The Fédéral Reserve Conspiracy, édité en 1954, a fait suite : Secrets of the Fédéral Reserve, (les secrets de la Réserve fédérale) publié en 1983, dans lequel il démontre que « contrairement à ce que l'on pourrait croire, la finance mondiale est contrôlée par des "banques centrales privées" se faisant passer pour des "banques gouvernementales ou fédérales" » **. Confirmant ses dires, on y apprend également comment la Réserve fédérale (banque centrale américaine) a officiellement été déclarée « propriété privée » par la 9e chambre de la Cour d'Appel des États-Unis et sise au 680 F.2d 239, Lewis v. United States of America.
    Lorsque le 26 mai 2010, le gendre du président Ben Ali, Sakhel El Materi, inaugurait la banque islamique Zitouna - première de Tunisie et du Maghreb et « première pierre du programme de réforme » - il ne se doutait pas du risque qu'il encourait, particulièrement dans son ambition de vouloir faire de la Tunisie, « un pôle de services bancaires », capable de sérieusement saper le pouvoir et les profits de la banque centrale tunisienne. Le 20 janvier 2011, le lendemain de l'arrestation d'un neveu de Ben Ali et de 33 de ses fidèles « pour crimes envers la nation », la banque Zitouna était placée « sous le contrôle » de la banque centrale et M. Materi devait se réfugier à Dubai...
    Il apparaît opportun de signaler ici que la Libye est un des rares pays - avec l'Iran et la Corée du Nord - à avoir sa propre banque centrale. Si le pétrole a son importance, il n'est pourtant qu'un bonus lorsque l'on réalise qu'en fin de compte, toutes les banques centrales de ces pays sont la propriété de quelques familles banquières, dont essentiellement les Rothschild, en la personne de son 4e baron, Jacob (Nathaniel Charles), membre britannique et senior de la dynastie. « Qui possède la banque centrale, possède le pays » clament les initiés. Ce qui fait mieux comprendre comment et pourquoi les systèmes monétaires tunisien, égyptien, yéménite, jordanien et algérien, pays actuellement en ébullition, sont tombés sous la coupe de cette cabale ainsi que celle du FMI, ce qui, en retour, a permis aux dirigeants de se conduire depuis bien longtemps et en toute quiétude, en intouchables despotes. Mais gare à qui ose déroger aux règles établies comme l'ont appris à leurs dépens les présidents Ben Ali et Moubarak.
    Les révolutions de « style Rothschild » ont toutes comme prétexte d'instaurer la démocratie en destituant tel ou tel dictateur, non sans avoir créé le chaos - objectif initial. Une fois le pouvoir vacant, offrir aussitôt une solution en installant un fantoche aux ordres de la cabale. Quant au peuple, sous le couvert d'une certaine liberté d'expression, il retombera dans un autre genre de servage, bien plus insidieux.
    Scénario qui a fait ses preuves ; écrit et dirigé par le Rothschild's International Crisis Group (RICG).
    L'attitude conciliante et soumise de Hosni Moubarak envers les États-Unis et Israël aurait pu faire penser que ce genre de vicissitudes lui aurait été épargné. Mais il semble que, dernièrement, le raïs ait eu des états d'âme et se soit, entre autres, opposé au projet anglo-américain d'établir une union d'États sunnites, tels que l'Égypte, la Jordanie, l'Arabie séoudite et les pays du Golfe - sous protection nucléaire états-unienne et au côté d'Israël - avec intention d'entrer en guerre contre l'Iran, la Syrie, le Hezbollah et leurs alliés. Ce fut donc : exit Moubarak !
    LE RÔLE IMPORTANT DE SOROS
    D'après Webster G. Tarpley, le président égyptien aurait été victime d'un putsch militaire dirigé par une junte de généraux égyptiens à la solde de la CIA. L'ultimatum de Washington, dans la nuit du jeudi 10 février 2011 au vendredi 11, consistait en une menace (comme ce fut le cas en 1956) : saisie ou blocus du Canal de Suez, (aujourd'hui, 8 % du trafic maritime mondial), avec interdiction de passage à l'Iran, la Chine et la Russie. Avec la chute de Moubarak disparaît aussi un des principaux obstacles au plan de réorganisation du Moyen-Orient voulu par les USA et présage donc de bien sombres lendemains ouverts sur la perspective, à court terme, d'une guerre généralisée, alors qu'ayant dissous le parlement et mis en lambeaux la constitution, la junte a annoncé six mois de loi martiale. La présence de Mohamed El Baradei, ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de décembre 1997 à novembre 2009 et lauréat du prix Nobel de la paix en 2005, n'a rien de rassurant - étant lui-même affilié au RICG aux côtés de Zbigniew Brzezinski et de George Soros, qui lui, siège au comité exécutif. Deux personnages dont l'omniprésence est sans prix pour les Rothschild. Et pour cause.
    Au côté du milliardaire Soros et son « Open Society "Institute" » (ou parfois "Foundation" pour mieux brouiller les pistes), on retrouve aussi l'International Republican Institute, le Freedom House et le National Endowment for Democracy (NED) derrière l'organisation, la formation, la propagande et le financement de toutes les "révolutions de couleur" qui se sont succédé des années 2000 à 2005.
    Quant à l'Albert Einstein Institution, subventionnée par la Foundation Soros et la NED, les activistes de l'Otpor (Résistance) de Serbie affirment qu'elle a joué un rôle stratégique de premier plan dans leur formation. À ce propos, en plus de certains signes ostentatoires, tels les V de la victoire agités devant les caméras, plusieurs tee-shirts de l'Otpor ont été vus portés par les organisateurs de manifestations en Egypte. Une façon d'écouler les surplus, M. Soros ?
    Entre 2007 et 2008, la Freedom House de Tunisie avait déjà lancé une campagne intitulée « Hommes de loi contre la Corruption » pour le recrutement « de membres actifs travaillant à un changement politique non-violent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ». Tout un programme. C'est ainsi que lors d'un voyage à Washington, le 10 décembre 2008 - jour international des droits de l'homme -, un groupe de dissidents fut reçu par la secrétaire d'État, Condoleezza Rice. En mai 2009, ce fut le tour d'un groupe de dissidents égyptiens qui rencontra Hillary Clinton. Freedom House rapporta sur son site que le groupe s'était également entretenu avec des responsables gouvernementaux, des membres du Congrès, des agences de presse et des groupes de réflexion (lire : C.F.R.). À leur retour, ils reçurent des subventions pour la recherche d'initiatives innovantes telles que la défense d'une politique de réformes par le biais de Facebook et de messages SMS. Des moyens employés avec succès en Égypte, ajouterons-nous, nouvelles armes redoutables des révolutions modernes grâce à la NED et à Soros. Dans le Foreign Policy Journal du 19 janvier dernier, le Dr. D.K. Bolton déclarait sans ambages que « la NED et Soros travaillent en tandem, ciblant les mêmes régimes et employant les mêmes méthodes... Au moins dix des vingt-deux directeurs de la NED sont également membres du ploutocratique groupe de réflexion (think tank) : le CFR (Council on Foreign Relations) [fondé, on ne le dira jamais assez, par le sinistre Edward Mendell House et animé par le magnat David Rockefeller] — société qui n'est autre que la sœur américaine du Royal Institute of International Affairs (RIIA) anglais des Rothschild : toutes deux sont l'instrument d'un contrôle ploutocratique à la vue de tous pour mieux passer inaperçu (hiding inplain sight) ».
    Ils ont, affirme de son côté PwP Exclusive, « injecté des millions de dollars dans la formation de professeurs, hommes de loi, journalistes et jeunes activistes "pro-démocratie" en Afrique du Nord. En 2009, ces financements ont plus que doublé. Pourquoi, après avoir été soutenus pendant 30 ans, ces dictateurs sont-ils aujourd'hui jetés en pâture ? L'enjeu est la rapide croissance économique de l'Afrique du Nord qui coïncide avec les efforts de Ben Ali défaire de la Tunisie le premier centre financier de la région en promouvant les banques islamiques. Les Rothschild veulent que les musulmans d'Afrique du Nord empruntent aux banques Rothschild avec des intérêts au taux imposé par leurs banques centrales... Les Rothschild veulent que les musulmans échangent leur actuelle oppression politique aux mains de dictateurs pour un servage économique futur sous le contrôle du baron Rothschild ».
    Et nous, dans tout cela ? Alors que le conflit libyen s'éternise, devons-nous nous attendre à voir bientôt nos villes et nos villages envahis par une faune exotique sans pareil ? Ces milliers de "réfugiés" auxquels faisaient référence, avec un incroyable cynisme, nos technocrates de Bruxelles, il y a peu, et qu'il nous faudrait accueillir. Finirons-nous comme les pauvres condamnés du Camp des saints ou saurons-nous conjurer le sort ?
    Par une révolution ? Pourquoi pas. Mais alors, de grâce, ne nous trompons pas d'ennemi...
    Michelle FAVARD-JIRARD. Rivarol du 18 mars 2011
    * [Certificats d'investissements conformes à la recommandation religieuse issue du Coran interdisant aux fidèles le prêt à intérêt (ribà). [Wikipedia].
    ** D'après E. Mullins, la Réserve Fédérale est, depuis 1913, en possession de banques ou d'actionnaires privés, via les actions détenues par ses 12 chapitres locaux dont essentiellement la Banque Lazard, Kuhn, Loeb & co, J.P. Morgan & Co., Goldman Sachs, Lehman Brothers, NM Rothschild & Sons, Israël Sieff, Paul Warburg et la famille Rockefeller. Ces banques et intérêts privés contrôlent désormais la vie politique et économique des États-Unis. C'est le 14 mai de la même année qu'était créée la Fondation Rockefeller.

  • Le démoniaque Jack Lang entendu par la police dans une affaire de pédocriminalité

    En 2011, une déclaration du ministre Luc Ferry avait du bruit : il affirmait qu’un « ancien ministre », dont il n’a jamais donné le nom, s’était « fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons », assurant tenir cela des « plus hautes autorités de l’État ».

    Même si les réseaux pédomanes grimpent jusqu’au plus haut de l’Etat depuis longtemps (jouissant de ce fait d’une totale impunité), les regards se sont tournés vers le si néfaste Jack Lang, dont l’exécrable réputation en matière de mœurs n’est plus à faire.

    On apprend maintenant par RTL que « l’ancien ministre de la culture Jack Lang a été entendu comme simple témoin en novembre dernier par la Brigade de protection des mineurs de la police judiciaire parisienne dans leur enquête sur les propos de Luc Ferry. Audition libre, ultra-discrète, suivie de très près par les autorités policières et judiciaires parisiennes. »

    Lang niant bien sûr tout, le dossier a malheureusement (et sans surprise) été classé sans suite fin novembre par le parquet de Paris…

    On se rappellera qu’il y a quelques années, Roger Holeindre (alors au FN) n’hésitait pas à mettre en cause vivement Jack Lang (ci-contre), sans avoir été pour autant poursuivi.

    Par ailleurs, fin 2011, un homme, Emmanuel Verdin, accusait Lang d’abus sexuels sur sa fille de 4 ans.
    Il a porté plainte à Paris, et explique que l’histoire se serait passée entre 1999 et 2001 sur la péniche Le Makaï à Paris avec d’autres participants. Mr Verdin raconte sur son profil facebook avoir été arrêté par la police puis frappé par 3 policiers pour qu’il ne porte pas plainte. La fille de Emmanuel Verdin, Laureen Marchet, est décédée en 2003 suite, apparemment, à une infection sexuellement transmissible.

    http://www.contre-info.com

  • Élu, François Hollande n’a pas tous les droits !

    Les Français ne veulent pas de cette parodie de mariage qui prend en otages de futurs enfants. Et qui aboutirait à la destruction de l’un des derniers piliers structurant la société française. Des centaines de milliers de personnes viennent de défiler dans les rues de Paris, elles ont voté avec leurs pieds.

    Les citoyens le diraient encore plus haut et plus fort par la voie des urnes si on daignait les consulter. Le fait pour la gauche d’avoir remporté de justesse les élections présidentielles de 2012 ne lui donne pas tous les droits. François Hollande peut chercher à adopter une posture d’homme d’État qui comprend, accompagne et, si besoin est, anticipe les évolutions de la société, il n’en doit pas moins tenir compte des réalités. La gauche au pouvoir éprouve toujours la tentation d’imprimer sa marque, de s’inscrire dans la trace des grandes réformes et des grands réformateurs : en l’occurrence, le cheval de bataille enfourché par la majorité socialiste est bien mal choisi. [...]

    Félicien Québrart - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • Les nœuds coulants d’un simulacre de justice

    « L’exécution de Saddam Hussein est une faute politique majeure, a écrit avec raison, Robert Badinter… cette exécution précipitée a prévenu une condamnation pour les crimes majeurs contre l’humanité ».

    En réalité, c’est plutôt un tour de passe-passe qui relève de la haute politique internationale dans la mesure où il escamote les responsabilités occidentales dans bien des comportements reprochés à Saddam Hussein.

    A cet égard, la parodie de ce procès a été conduite intelligemment : ne juger le personnage que sur le massacre de quelque 150 villageois à la suite d’un attentat manqué dont Saddam Hussein devait être la cible, affaire strictement irako-irakienne permettant d’écarter toutes les interventions  étrangères du passé à commencer par celles de la puissance occupante.

     

    Précipiter l’exécution présentait l’avantage de permettre aux dirigeants chiites d’assouvir, à coup sûr, leur vengeance, devançant par exemple un très hypothétique soulèvement populaire (sunnite) qui eût tenté de libérer le Raïs. (Quoique si pareille menace avait été matérialisée les gardiens de Saddam Hussein devaient avoir la consigne de mettre fin à ses jours).

    Ainsi que le constatait Robert Badinter : … « Jamais Saddam Hussein n’aura été condamné pour ses crimes majeurs contre l’humanité ». C’est qu’il y eut de nombreux « pousse-au-crime » et qu’ils préfèrent demeurer dans l’ombre.
    Longue est l’énumération des comportements jugés inadmissibles et des crimes majeurs « reprochés à Saddam Hussein. Essentiellement ceux-ci :
    -Violences et meurtres pour affermir son pouvoir-Faire de l’Irak une puissance militaire (Saddam Hussein ayant compris que, riche en énergies fossiles, l’Irak devait avoir les moyens de défendre ses ressources nationales contre les prédateurs).
    -Quête d’armements de destruction massive.
    -Guerre contre l’Iran.
    -Recours aux gaz asphyxiants contre les populations chiites favorables à l’ennemi iranien (massacre d’Halabja en 1988).

    -Répression implacable du soulèvement chiite au sud de l’Irak (1991) à la suite de l’invasion du Koweït et de l’intervention armée des Etats-Unis et de leurs alliés.

    -Détournement des fonds fournis par le programme de l’ONU : « Pétrole contre nourriture » ….

    Ce réquisitoire incitant à quelques éclaircissements :

    A) Un pouvoir assuré par la violence.
    C’est dans un milieu où régnaient la trahison et la violence que Saddam Hussein accéda au pouvoir. Il faut rappeler qu’après la victoire des Alliés, en 1918, l’Irak passa de la domination des Turcs à celles des Britanniques, par souverain affidé interposé : le roi Fayçal 1er. Les partisans de l’indépendance, les Kurdes, les Sunnites, les Chiites, les pro-occidentaux et les Communistes, les zélateurs et les adversaires du nassérisme, vont s’affronter en coups d’Etat, émeutes, assassinats, tueries collectives. La Seconde Guerre mondiale ajouta une nouvelle cause de discorde avec l’intervention des Soviétiques soutenant la rébellion kurde.
    En 1948, Londres avait imposé à Bagdad la signature du traité de Portsmouth qui confirmait « l’indépendance » de l’Irak mais perpétuait le contrôle de Londres. D’où soulèvement populaire et répression. Durant la décennie 1948-1958 une vingtaine de ministères se sont succédé au pouvoir à Bagdad. Le 14 juillet 1958, la population renversa la monarchie, le premier ministre probritannique Nouri Saïd est assassiné, sa dépouille mise en lambeaux. Meneur de l’insurrection le colonel Aref est arrêté et condamné à mort, le général Kassem croyant régner sans partage. Accédant au pouvoir par le coup d’Etat du 8 février 1963, le parti socialiste bassiste élimina physiquement les opposants. Mais une nouvelle révolution porta Abd Al Salam Aref au pouvoir. Tué dans un « accident » d’hélicoptère, son frère lui succéda. On évoquera par la suite le régime de « bain de sang » des frères Aref.

    Et c’est en 1968 qu’un autre coup d’Etat porta les officiers bassistes au pouvoir : Al Bakr, Saddam Hussein et le clan des Takriti.
    Ahmed Hassan al Bakr et Saddam Hussein

     Tel a été le contexte historique. Il explique le comportement de Saddam Hussein persuadé qu’une implacable sévérité peut, seule, maintenir l’unité du pays, la paix intérieure et l’exploitation du profit de l’Irak, de ses ressources naturelles. Le monde occidental, mais aussi l’Union Soviétique et la Chine s’accommodèrent de pareilles ambitions comme des procédés utilisés pour atteindre ses objectifs. C’est qu’il était possible de tirer profit d’une telle politique. Elle ne commença à être critiquable que lorsque Saddam Hussein, faisant preuve d’un nationalisme jugé excessif, décida d’avantager son pays dans le commerce des richesses de son sous-sol.

    • Armement (conventionnel de l’Irak).

    Consacrant une part importante de la rente pétrolière à l’achat d’armements traditionnels (canons, chars d’assaut, avions, engins offensifs et défensifs) Bagdad attira les démarcheurs de tous les pays ayant une industrie d’armement ou plus modestement, produisant des équipements militaires.
    Chronologiquement, l’Union Soviétique figura en tête du palmarès des fournisseurs d’armements. Dès 1958, et pour quelques 25 milliards de dollars, l’URSS équipa la quasi-totalité des nouvelles forces armées irakiennes. (En 1959, un accord de coopérations nucléaires scellait l’entente irako-soviétique, Moscou fournissant un réacteur nucléaire qui serait monté à Tuwaitha, près de Bagdad. En 1978, les Soviétiques portèrent même sa puissance de 2 à 5 mégawatts thermiques).

    C’est ainsi qu’avec l’URSS et la France, la Chine, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, les Etats-Unis, la Tchécoslovaquie, l’Espagne, l’Italie, le Brésil et même l’Egypte, conclurent des marchés d’armement avec Bagdad, l’Irak se trouvant en mesure d’aligner 7 Divisions blindées, 6 Divisions de la Garde Républicaine, près de 600 chars d’assaut, 500 hélicoptères de combat, 680 avions de défense et d’attaque.

    Outre l’appât du gain et un ravitaillement assuré en pétrole, y avait-il un dessein politique derrière cet empressement à armer l’Irak ? Sans doute créer en milieu arabe – important énergétiquement et stratégiquement – un Etat puissant, capable d’y établir un ordre nouveau, voisin du marxisme, pour l’URSS et affichant un socialisme laïque de bon aloi, pour les Occidentaux. Ainsi, les puissances qui détenaient la force et celles qui entendent dire le droit s’accordaient à armer Bagdad.

    C) Quête par l’Irak, d’armes de destruction massive, à commencer par les armes atomiques.
    L’Allemagne a fourni à l’Irak les équipements des usines chimiques de Samarra et de Fallujda. Der Spiegel a révélé qu’une firme de Hambourg avait acheminé outillages et produits chimiques destinés à la production de gaz toxique. Près de 90 firmes allemandes ont livré à l’Irak armes et produits chimiques destinés à l’armement. De son côté la Belgique vendit 500 tonnes de thiodiglycol, ingrédient permettant de fabriquer de l’ypérite.

    En janvier 1980, le Brésil signa un accord de coopération nucléaire –à des fins civiles officiellement – avec l’Irak. Les entreprises brésiliennes Avibras et Orbita avaient étudié les fusées destinées à l’étude de l’atmosphère mais aisément convertibles en missiles balistiques. Quant à l’Argentine, elle bénéficia d’un financement irakien pour mettre au point sa fusée Condor II et former des techniciens irakiens.

    L’Italie vendit à l’Irak une usine pilote pour la fabrication du combustible des réacteurs à eau pressurisée tandis que les Etats-Unis fournissaient les ordinateurs nécessaires à l’équipement du Centre de Recherche irakien Saad 16. Pour sa part l’Espagne a exporté en Irak des projectiles chargés de gaz toxique (utilisés ultérieurement contre les Iraniens et les Kurdes). La société belge Sybetra filiale de la Société Générale fut chargée de construire un centre d’extraction et de traitement des phosphates, dans le nord-ouest irakien afin d’alimenter deux complexes chimiques produisant de l’acide phosphorique qui entre dans la composition du gaz toxique tabun. Ce sont encore les Belges, les sociétés Mechim et Wutz qui reçurent la mission de construire une usine de traitement des phosphates afin d’en extraire de l’uranium naturel.

    Se tournant vers Moscou, Bagdad avait demandé, en 1974, une assistance scientifique permettant la maîtrise, sous toutes ses formes, de l’énergie nucléaire. Le Kremlin refusa de s’engager plus avant. Paris s’empressa de répondre à l’attente des Irakiens. Sur instruction de Giscard d’Estaing, le ministre de l’Industrie, Michel d’Ornano proposa de livrer à l’Irak la réplique d’une centrale nucléaire installée à Saclay, centrale qui fonctionnait à l’uranium 235 « enrichi » (93 %) et c’est ainsi qu’Osiris devint Osirak.

    Paris livrerait l’uranium nécessaire et formerait les scientifiques et techniciens irakiens. Invité à l’Elysée, en septembre 1975, le vice président irakien ne put s’empêcher de déclarer à un journal libanais que … « l’accord conclu avec la France était le premier pas concret vers la production de l’arme atomique arabe ». Et le premier ministre, Jacques Chirac, fit visiter les installations nucléaires de la vallée du Rhône et traita fastueusement son ami Saddam Hussein à Baumanière, aux Baux de Provence. La France venait d’engager l’Irak dans la voie de l’énergie nucléaire, et, indirectement, sous toutes ses formes. Un accord fut signé le 18 novembre 1975 selon lequel, initialement, la France fournirait deux réacteurs : Osirak (Tammouz 1) et Isis (Tammouz 2) de moindre puissance et une filiale du Commissariat à l’énergie atomique recevrait 1,45 milliard de francs pour l’édification, à Bagdad, d’un Centre de recherches nucléaires. Consommant environ 10 tonnes d’uranium naturel par an Osirak  pourrait produire, annuellement, 7 à 10 kilos de plutonium militairement utilisable.

    Le gouvernement d’Etat d’Israël protesta. Paris répondit que l’Irak ayant signé le traité de non prolifération, la collaboration nucléaire avec Bagdad n’était pas interdite.
    Peu convaincu l’Etat d’Israël décida d’intervenir. Soucieux de ne pas gêner la campagne électorale de François Mitterrand, et sans doute avec son accord, les Israéliens, avec 8 avions F 16 protégés sur leur parcours par six F 15, détruisirent le site de Tuwaitha, tuant un scientifique français. Mais, au début de 1982, François Mitterrand proposa à Saddam Hussein de reconstruire à l’identique – moyennant finances, bien sûr – les réacteurs Tammouz.

    Poursuivi, le procès de Saddam Hussein eût probablement conduit les avocats de la défense à évoquer l’implication de la France dans l’armement atomique de l’Irak. Et pas à l’avantage de notre pays.

    C) Guerre Irak-Iran

    Saddam Hussein a été coupable du déclenchement des hostilités contre l’Iran. Dénonçant les accords d’Alger relatifs au partage du Chatt al Arab, il mobilisa toutes ses forces armées contre celles de Téhéran.

    Un « fauteur de guerre » et une guerre qui fit plus d’un million de morts.

    C’est une fois encore escamoter le contexte ; les événements survenus en Irak à partir de la fin des années 70 ont été déterminants. L’ayatollah Khomeini, d’abord en Iran, puis en France où Giscard d’Estaing l’accueillit, en octobre 1978, prêchait la révolte et le renversement du Chah et du régime politique qu’il avait instauré (modernisation du pays, réforme agraire, avancées sociales, démarches sans doute prématurées). Après des mois de manifestations, d’émeutes, de rude répression, le Chah se réfugia en Egypte, gagna le Maroc et les Etats-Unis finalement l’Egypte où il meurt le 27 juillet 1979.

    En avril la République islamique d’Iran avait été proclamée et Khomeini entreprit de réaliser un vaste programme de nationalisation peu apprécié à l’extérieur. A l’intérieur régnait l’instabilité due aux querelles religieuses et sociales. En novembre 1979 les étudiants firent irruption dans l’ambassade des Etats-Unis et y prirent 90 otages dont 60 de nationalité américaine.

    On comprend aisément que les diplomaties occidentales, à la remorque de Washington, aient fait pression sur Bagdad pour que celui-ci s’attaque à l’Iran. Fournisseurs d’armes, ils avaient beaucoup à gagner. Même l’URSS qui, ravitailla à la fois les armées irakiennes et les formations armées iraniennes. Paris prit parti pour l’Irak, le gouvernement Mauroy allant jusqu’à prélever des avions Super Etendard sur les modestes disponibilités de l’Aéronavale pour les prêter à l’Irak afin d’attaquer le trafic maritime iranien à l’aide des engins Exocet que pouvaient lancer ces avions. Et si, en mars 1985, le bombardement au gaz toxique de la population kurde d’Halabja suscita un malaise dans les relations Paris-Bagdad, celui-ci fut vite surmonté, M. Roland Dumas recevant chaleureusement le 16 mars, M. Tarek Aziz au Quai d’Orsay, les ventes d’armes à l’Irak n’étant pas interrompues.

    Devant de tels témoignages de soutien, il est normal que Saddam Hussein, champion d’un certain socialisme laïque, ait estimé qu’il pourrait spéculer sur l’assistance des puissances occidentales auxquelles, indirectement dans le cas de conflit avec l’Iran, il rendait un éminent service.

     D) Invasion du Koweït.
    Ce fut là une impardonnable atteinte à l’ordre   international. Pareille agression devait être sévèrement condamnée. Mais le contexte explique –sans l’excuser un tel acte. Voici les faits :
    -En 1984, Ronald Reagan avait signé une directive présidentielle secrète précisant que l’Irak ayant pris l’initiative d’engager des hostilités contre l’Iran, il était de l’intérêt des Etats-Unis qu’il en sorte vainqueur, car à tout prix, il fallait éviter que l’Iran domine la zone du Golfe. Il fallait que les Alliés aident Bagdad dans son combat contre l’intégrisme religieux, à l’iranienne, - directive visant « la nécessaire amélioration des relations avec l’Irak et l’extension  de la coopération avec ce pays ».

    -Alors qu’à Genève allait débuter une importante conférence de l’OPEP, le 25 juillet 1990, l’ambassadeur des Etats-Unis, Mme Avril Glaspie fut reçue par Saddam Hussein.

    Mme Glaspie, prudente, répondit que … « Les Etats-Unis n’avaient pas d’opinion sur les conflits interarabes tels que les désaccords quant à la frontière du Koweït… en revanche les efforts extraordinaires déployés par Bagdad pour reconstruire l’Irak étaient appréciés aux Etats-Unis ».

    Le 31 juillet Mme Tutwiller, porte-parole du Secrétaire d’Etat et l’adjoint de M. J. Baker pour les questions du Proche-Orient M. John Kelly déclarèrent lors d’une conférence de presse que … « si le Koweït ou les Emirats Unis étaient attaqués par l’Irak, les Etats-Unis n’étaient pas tenus de leur porter secours ». Jusqu’au 2 août Washington entendait entretenir de bonnes relations avec Bagdad et le laisser agir conformément à ses intérêts. Etait-ce un piège ?  Ou une divagation verbale des représentants du Département de l’Etat ? Si le procès avait été mené à terme, les avocats de Saddam Hussein auraient eu beau jeu d’évoquer le piège, voire l’encouragement donné à Saddam Hussein comme il avait été encouragé à s’en prendre à l’Iran dix ans plus tôt. En faveur de l’hypothèse du piège, lisons la Pravda : …
    Les Etats-Unis agissent au nom de la défense des victimes de l’agression. Mais il serait naïf de croire qu’ils avaient seulement des buts altruistes. Les intérêts réels de Washington reposent sur l’aide à l’Arabie Séoudite, mais avant tout sur le pétrole… ».
    Aussi la parodie du procès de Saddam Hussein apparaît-elle être la manifestation de la vengeance : celle des Chiites contre les Sunnites. Alors tribunal international ? Ses membres, ressortissants des pays qui poussèrent au crime Saddam Hussein auraient fait preuve d’impartialité pour blanchir leurs gouvernements respectifs. La « justice » ne peut être que celle qui convient aux plus forts. »

    Pierre-Marie Gallois http://www.lesmanantsduroi.com

  • Quand le “Collectif Contre l’Islamophobie en France” abuse de Photoshop…

    PARIS (NOVOpress) - Depuis plusieurs mois, le “Collectif Contre l’Islamophobie en France” (CCIF) s’est fait une spécialité de dénoncer une prétendue haine contre les musulmans qui secouerait la société française. Se faisant, cette association (par ailleurs financée par le richissime Georges Soros, jamais loin des initiatives visant à attaquer la civilisation européenne) n’a pas manqué de s’en prendre à plusieurs reprises aux Identitaires. Ainsi encore tout récemment, en commentant la plainte déposée par Génération Identitaire contre Harlem Désir.

     

    Le porte-parole du “Collectif Contre l’Islamophobie en France”, Marwan Muhamad, se garde cependant bien de rappeler ce qu’il disait à la mosquée d’Orly le 4 août 2011 : « Qui a le droit de dire que la France dans trente ou quarante ans ne sera pas un pays musulman ? Qui a le droit ? Personne dans ce pays n’a le droit de nous enlever ça. Personne n’a le droit de nous nier cet espoir-là. De nous nier le droit d’espérer dans une société globale fidèle à l’Islam. Personne n’a le droit dans ce pays de définir pour nous ce qu’est l’identité française. » Propos qu’il avait pourtant voulu cacher, créant ainsi la polémique avec les Identitaires et notamment Fabrice Robert, le président du Bloc identitaire.

    Clairement, le CCIF affiche ainsi son programme : le projet d’une France islamisée ! Et pour mener ce projet à bien, toute propagande peut être utilisée. Les commentateurs du site Fdesouche.com ont ainsi remarqué que dans l’image promotionnelle du CCIF en vue d’obtenir des adhésions, censée représentée un cimetière musulman horriblement profané, beaucoup d’images étaient totalement fausses ! Le (très mauvais) graphiste ayant réalisé ce petit montage propagandiste a laissé des tombes et des tags à moitié transparents.

    Nous vous laissons juger par vous-mêmes de cette photo truquée (ci-dessus), qui sans aucun doute en dit long sur la probité de ce CCIF dont le porte-parole Marwan Muhamad dans la droite ligne des propostenus  à la mosquée d’Orly le 4 août 2011…

    http://fr.novopress.info

  • « Le temps des avant-gardes » de Jean Clair

    Ancien directeur du Musée Picasso et écrivain de haut parage, Jean Clair est sans doute la personne la plus à même de juger l’art contemporain, qu’il observe depuis bientôt un demi-siècle. A son retour des Etats-Unis et aux débuts du Centre Beaubourg, Jean Clair, comme tant d’autres, assiste avec enthousiasme aux premiers happenings en se gavant de « concepts ». C.G. 

    Il est souvent le premier à écrire sur Boltanski, Buren, Sarkis ; il rencontre avec déférence des artistes pour les revues qu’il anime alors et donc les textes sont aujourd’hui réédités. Puis, l’historien d’art prend peu à peu conscience que l’avant-garde, défunte depuis la fin des années 30, se mue sous ses yeux en « art contemporain », une arme au service du colonialisme culturel des Etats-Unis. Comme le remarque avec finesse Colette Lambrichs, qui préface ce précieux recueil, cet art d’importation, imposé par le vainqueur de 1945, pénètre en Europe par la Belgique des sixties, qu’elle définit justement comme « une porte dépourvue de serrure dans un territoire au pouvoir politique inexistant ». L’art contemporain constitue bien l’une des machines de guerre de l’hyperpuissance, dont la cible est la suprématie politique et culturelle de la vieille Europe. Les enfants de l’après-guerre seront les dindons de cette farce machiavélienne, victimes consentantes d’une gigantesque lessive, « la dernière humiliation de la défaite, la pire car celle de l’esprit ».

     

    En un mot comme en cent, Jean Clair décrit comment les oripeaux d’une avant-garde mythifiée servent le capitalisme américain, lancé à la conquête d’une Europe divisée et dévastée. Derrière l’imposture, une marque, « un art qui est à l’oligarchie internationale et sans goût d’aujourd’hui, de New York à Moscou et de Venise à Pékin, ce qu’avait été l’art pompier du XIXe ».

     

    Jean Clair pousse plus loin son analyse pour aborder aux racines de notre déclin. N’est-il pas le témoin direct, et compétent, d’une métamorphose qui débute avec Marcel Duchamp ? La quête du vrai, du juste et du beau cède la place à la subjectivité profane, voire profanatrice ; la fidélité au patrimoine ancestral se voit diabolisée et remplacée par le terrorisme de la nouveauté. Or, la beauté, le bonheur, ne sont-ils pas, souvent, dans la répétition ? Aujourd’hui encore, cette seule question suffit à projeter le naïf dans la géhenne tant sont gigantesques les intérêts financiers et métapolitiques en jeu.

     

    Paradoxe suprême pour un directeur de musées comme pour l’organisateur d’expositions célèbres, Jean Clair prône la fin des musées, qu’il décrit comme des nécropoles où s’entassent les parodies, des mouroirs pour œuvres vidées de tout sens - quand elles en ont un. Servi par un magnifique sens de la formule, surtout assassine, Jean Clair déconstruit à sa façon maintes mythologies obsolètes en posant la question qui tue : plutôt que de braire sur tous les tons qu’il faut « démocratiser la culture », une foutaise de la plus belle eau, ne faut-il pas plutôt cultiver la démocratie ?

     

    Christopher Gérard http://www.polemia.com
    Archaïon
    3/12/2012

     

    Jean Clair, Le Temps des avant-gardes. Chroniques d’art 1968-1978, La Différence, novembre 2012, 318 pages, 25€.

  • Des comptes très opaques : La paix sociale a un prix un milliard d'euros archive 2008

    Jamais les syndicats n'ont eu aussi peu d'adhérents et jamais ... ils n'ont eu autant d'argent : ils dépenseraient chaque année un milliard d'euros ! Dont les trois quarts ne proviennent évidemment pas des cotisations. L'État, comme les entreprises, alimentent les caisses, libèrent du temps syndical. Les salariés y gagnent peu. La paix sociale beaucoup ...
    Le numéro 2 du Medef, patron de la très puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (UlMM) pris la main dans le sac, retirant des fonds en liquide pour les verser... aux syndicats ! L'affaire Gauthier-Sauvagnac, débutée au mois d'octobre dernier et en cours d'instruction, est tombée à point pour tempérer quelque peu leurs ardeurs belliqueuses. Et pour cause ! Il est assez difficile de prétendre à l'indépendance, quand on se laisse graisser la patte par son interlocuteur privilégié... Certes, les responsables confédéraux ont nié ; mais combien de Français les croient-ils ? Le bon peuple y trouve, au contraire, une confirmation de ce qu'il savait déjà : les syndicats font partie intégrante du système et en « croquent » en veux-tu, en voilà !
    Dispensés de payer l'impôt et de publier leurs comptes !
    La question récurrente de leur financement est, du coup, redevenue d'une brûlante actualité. Philippe Cochet, député UMP du Rhône, a déposé une proposition de loi visant à imposer plus de transparence ; et la commission Attali s'est aussi emparée du sujet. Le parlementaire et la commission s'accordent sur la nécessité d'obliger les syndicats à tenir une comptabilité précise. Si elle aboutissait, cette réforme introduirait une révolution dans le Landerneau social : car la loi Waldeck-Rousseau de 1884, qui régit encore ces organisations professionnelles, les dispense à la fois de payer l'impôt et de publier leurs comptes !
    Comme le confirmait, dans un rapport remis au gouvernement en mai 2006, Raphaël Hadas-Lebel, président de section au Conseil d'État : « Le financement des organisations syndicales est caractérisé par une grande opacité : aucun document public ou administratif porté à notre connaissance ne présente de synthèse des ressources financières des syndicats en France, ni même des mécanismes de financement. » Dès lors, il est impossible de connaître exactement l'ensemble des fonds que perçoivent les syndicats, ni leur origine.
    Reste une certitude, déjà soulignée par une enquête du Nouvel Observateur publiée en février 2002 : « En vingt ans, le syndicalisme français a perdu la moitié de ses troupes. Et pourtant jamais les centrales n'ont été aussi riches. » En effet, le taux de syndicalisation parmi les salariés français est aujourd'hui inférieur à 8 %. En regard, selon Dominique Labbé, chercheur, spécialiste du syndicalisme, la CGT disposerait de 10 000 permanents ; la CFDT de 8 000 à 10 000 ; Force ouvrière, de 7 000 ; la CGC et la CFTC de 3 000 chacune. Au total, une trentaine de milliers d'emplois à temps plein. Qui paie ?
    Certainement pas les cotisations des adhérents. La CFDT, seule centrale à publier des comptes sur internet, avance le chiffre de 65,11 millions d'euros de cotisations perçues et prétend, comme chaque année, qu'« en 2006, cotisations et autres ressources internes assurent près des trois quarts du budget confédéral ». Des affirmations battues en brèche par les experts : pour Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail (IST), les cotisations des syndiqués couvrent au maximum 20 % des ressources des syndicats.
    Le trou de la Sécu n'est pas perdu pour tout le monde
    Pour le reste, les organisations font leur miel dans des champs très différents : à la manne qu'elles recueillent contribuent l'État, les collectivités territoriales, le Conseil économique et social, les organismes sociaux, les organismes de formation professionnelle, les entreprises privées...
    Tout est bon pour remplir la gamelle syndicale ! « Les subventions publiques, les prélèvements sur les organismes paritaires et les avantages tirés des "droits syndicaux" constituent les trois sources principales auxquelles s'abreuvent les syndicats », écrivait Guillaume Desanges dans un article paru clans Valeurs actuelles le 19 octobre dernier. Exemples à l'appui : au chapitre des subventions, en 2005, le ministère du Travail a octroyé quelque 29 millions d'euros à l'ensemble des centrales. Le ministère de l'Agriculture distribue une dizaine de millions aux syndicats agricoles. Le ministère du Budget octroie aux organisations professionnelles quelque 300 millions d'euros, sous forme d'abattements fiscaux, exonérations d'impôt et déductions des cotisations syndicales du revenu imposable...
    Au total, combien l'État met-il au pot ? « Si l'on met bout à bout toutes ses subventions, c'est au bas minimum 472 millions d'euros qui passent chaque année de la poche des contribuables aux caisses des syndicats, » estimait en mai 2002 le mensuel Capital, dans un dossier consacré à « L'Argent secret des syndicats ». Il n'y a guère de chance que ce chiffre ait diminué.
    Côté Sécu, retraites et formation professionnelle, le gâteau est d'autant plus tentant que la gestion paritaire permet d'y accéder facilement. À elle seule, la Direction générale du Travail attribue chaque année 30 millions d'euros aux centrales, au titre de la formation des syndicalistes. Et Capital constatait déjà en 2002 que « les caisses de retraite et la Sécu prélèvent sur les cotisations une bonne cinquantaine de millions d'euros pour les syndicats. » Le fameux « trou » n'est pas perdu pour tout le monde... Encore ne s'agit-il sans doute là que de la partie émergée de l'iceberg.
    Organismes de droit privé cogérés par les centrales et le patronat, les caisses de retraite complémentaires ont besoin de l'accord des syndicats pour prélever des cotisations sur les feuilles de paye des salariés. Elles font donc assaut de séduction pour s'attirer les bonnes grâces des organisations : subventions couvrant les « frais de paritarisme », achat de pages de publicité dans la presse syndicale ou de stands dans les congrès, rémunération de « conseillers techniques » ou de permanents syndicaux, fourniture de matériel informatique, etc.
    Les organisations syndicales (et patronales... ) complètent ces gains en recourant à quelques « trucs » : par exemple en trafiquant les justificatifs ouvrant droit aux subventions octroyées par les caisses de retraite au titre de la formation de leurs administrateurs, ou en ponctionnant les cotisations salariales...
    Les avantages liés aux « droits syndicaux » concernent en particulier les locaux et moyen matériels qu'entreprises et administrations sont tenues de mettre à la disposition des syndicats, mais aussi et surtout les délégations de personnel, les emplois détachés, décharges de service et autres autorisations d'absence. Selon l'Institut supérieur du Travail, 20 000 emplois équivalent temps plein sont payés par le secteur public, ce qui représenterait une « aide » de plus de 500 millions d'euros par an ! La SNCF mettrait à la disposition des syndicats quelque 1700 cheminots, l'Éducation nationale 2 500 personnes, et le ministère de l'Intérieur, pas moins de 1 400 agents, soit un policier sur cent. Parmi les « stars », Jean-Claude Mailly, le patron de FO, est payé par la Sécu, et Bernard Thibaut salarié par la SNCF.
    Pour 750 millions d'euros, t'as la paix sociale !
    Les entreprises privées ne sont pas en reste. Mise à disposition des syndicalistes de Laguna (Renault), gains d'ancienneté, congés supplémentaires et heures sup (Véolia), fournitures de véhicules de fonction, avec cartes d'essence et de péage (Eiffage) : les exemples cités par Capital dans une « Enquête sur l'argent noir des syndicats » publiée en décembre 2007 ne laissent entrevoir qu'une faible partie de la réalité. L'affaire Gauthier-Sauvagnac permet de mieux l'appréhender : une caisse noire de 600 millions destinée aux bonnes œuvres en faveur des salariés grévistes et des entreprises victimes de conflits sociaux, 18 à 20 millions d'euros en liquide tirés entre 2000 et 2007 pour servir « au financement de différents organismes qui font partie de notre vie sociale », a indiqué l'ancien patron de l'UIMM. Qui dit mieux ?
    D'autres sources de financement viennent encore gonfler la tirelire. Au Conseil économique et social, par exemple, siègent 67 syndicalistes (CFDT, CGT, FO, CFTC, CGC et Unsa) qui abandonnent leur indemnité (entre 2 838 et 3 129 euros nets mensuels) à leur syndicat. Par ce biais, les six organisations concernées se partagent, au prorata du nombre de leurs conseillers, une manne comprise entre 2 282 000 et 2 516 000 euros par an. Les Comités interprofessionnels du logement (CIL), cogérés par le patronat et les syndicats, et financés par le 1 % logement, absorbent en « frais de fonctionnement » un tiers du 1,3 millions d'euros qu'ils récoltent annuellement. Une partie de cette somme alimente les caisses des syndicats et du patronat.
    Les Comités d'entreprise apportent aussi leur écot au financement des fédérations. L'affaire de la Caisse centrale d'activités sociales (CCAS) d'EDF, en 2003, a illustré les dysfonctionnements auxquels donne prise ce système. Totalement contrôlé par la CGT, le comité d'entreprise d'EDF est financé sur les factures payées par les consommateurs. Disposant d'un budget de 400 millions d'euros, il emploie 3 500 permanents. L'enquête diligentée après la révélation des tripatouillages de la CGT et du PCF par le nouveau directeur de la CCAS a fait état d'emplois fictifs, de surfacturations de contrats passés avec des sociétés complices, de subventions distribuées à des organismes amis, du financement de la sono de la campagne présidentielle de Robert Hue en 2002, etc.
    Et la liste est loin d'être exhaustive. Capital pose le problème de fond : les dépenses totales des syndicats sont estimées à un milliard d'euros ! Leurs ressources officielles, entre les cotisations, les subventions et la vente des produits dérivés, ne dépassent pas 250 millions. Il faut bien trouver le reste (750 millions d'euros donc !) quelque part...
    Or. l'écart entre les ressources considérables des syndicats et la minceur de celles provenant des cotisations des adhérents a des conséquences sur l'esprit même du syndicalisme. « Cela a conduit à une professionnalisation des activités syndicales, à la multiplication des postes de permanent (alors même que le nombre des adhérents s'effondrait), à la perception d'aides, de subventions, d'indemnités de nature diverse, de mises à disposition de personnels, rendant en fin de compte le recrutement de nouveaux adhérents moins important pour l'équilibre des recettes et des dépenses », analysent les chercheurs Dominique Labbé et Dominique Andolfatto sur le site de l'Institut supérieur du travail. « Au passage, les nouvelles tâches institutionnelles ont pu sembler plus nobles que la "rencontre" exigeante avec les salariés de base. Cela a creusé une certaine distance doublée de méfiance réciproque entre les salariés et les syndicats. » Le syndicalisme français mourra-t-il de subventionnite ?
    Pierre-Jean Rivière Le Choc du Mois  Février 2008