Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lobby - Page 2485

  • Les tièdes :

    Je reçois un courriel d'une connaissance apparemment très fière et bienheureuse d'avoir participé à une manifestation en faveur de la « famille pour tous » (sic) au sein d'un cortège « sans étiquette confessionnelle ni politique » (re-sic) affirmant le droit fondamental d'avoir un papa et une maman mais « dénonçant aussi vigoureusement l'homophobie » (re-re-sic).
    Il y a, me semble-t-il, dans ces quelques mots, toute la frilosité, toute l'extrême prudence flirtant avec la lâcheté, toute la démagogie infantile qui caractérise les cathos de France et la posture timorée et tremblotante qui les condamnent à l'impuissance et à des actions purement symboliques dénuées de toute influence réelle. Les cathos ont perdu absolument toutes les batailles depuis 40 ans mais continuent à s'en tenir aussi joyeusement que rigoureusement aux même méthodes et aux mêmes mots d'ordre :
    « surtout pas de politique! », « de la nuance et de la mesure! », « pas de radicalité! »!
    A force de ne « pas vouloir être récupérés », ils sont en effet devenus « irrécupérables » pour la politique (c'est à dire l'action sur la vie de la cité) et purement ornementaux. Ainsi, dans vingt ou trente ans, ils pourront encore être 50 000 à manifester « pour la vie » et même 300 000 à défiler... sans jamais rien empêcher, jamais rien obtenir. J'aimerai pouvoir dire cela à ce sympathique catholique « de droite », sans aspérité et plein de bonne conscience et de volontarisme mou, mais tenant à m'épargner une réponse aussi imbécile que prévisible du type « Ha oui, parce que c'est peut-être mieux de péter la gueule à des femmes et de passer pour des fachos? », je préfère me borner à le féliciter pour le courage de son annuel acte de résistance, bien convaincu qu'il ne trouvera pas là la moindre trace d'ironie.

    A moy que chault

    http://www.actionroyaliste.com

  • Une taxe perdue...

     

    Il y a beaucoup de choses à reprocher à la République et à ses dirigeants, et tout particulièrement l’hypocrisie, qui est sans doute la pire des choses en politique, au même titre que le manque de courage et l’indécision. Ainsi, le rejet par le Conseil constitutionnel de la fameuse taxe à 75 % pour les revenus supérieurs à 1 million d’euros : qui peut croire que M. Hollande ne savait pas qu’elle serait annulée par ce Conseil, alors même que son principal conseiller, le secrétaire général de l’Elysée Emmanuel Macron, évoquait cette taxe provisoire comme celle d’un Etat comparable à un « Cuba sans le soleil » ? Qui peut croire qu’un Président de la République est un « amateur » en matière fiscale ou qu’il n’a pas des spécialistes sur la question capables de lui dire que sa proposition serait, au regard du Droit français, invalidée ? En fait, et sans doute dès le début, M. Hollande savait que cette taxe était condamnée, et cela avant même d’arriver au faîte de l’Etat, mais il s’agissait pour lui de mordre sur l’électorat d’une Gauche qui semblait, au printemps 2012, sensible aux sirènes mélenchonistes, et, pour cela, toutes les démagogies étaient autorisées, la fin présidentielle justifiant tous les moyens électoraux puisque la France a le malheur d’être en République… 

    Sinistre farce mais à laquelle, d’ailleurs, peu de gens ont cru : je me souviens d’une conversation entendue dans un café de Saint-Briac en pleine effervescence électorale, conversation durant laquelle une jeune femme visiblement issue des classes aisées et attachée, selon ses termes, à la « mondialisation obligatoire et forcément bénéfique (sic !) », expliquait qu’elle voterait « évidemment » pour François Hollande mais tout en affirmant à son interlocuteur encore hésitant que le candidat socialiste serait, de toute façon, « raisonnable » et que cette taxe, pourtant présentée comme fondamentale dans sa stratégie de candidat (mais qui dit stratégie ne dit pas forcément « mise en pratique »…), ne serait pas vraiment « utile » ni même « souhaitable », et qu’il y renoncerait sans doute après quelques mois et quelques conseils… Cette même jeune femme arguait de la nécessité pour François Hollande de « convaincre le peuple » qui « malheureusement » votait… Je n’invente rien, j’ai bien entendu cela ! 

    Et ce qui devait être, est effectivement ! Cette fameuse taxe symbolique a joué son rôle dans l’élection, même si elle ne devait, disait-on dans les milieux économiques, rapporter que des sommes relativement dérisoires (quoique, au point où en sont les caisses de l’Etat…) : elle est désormais invalidée et disparaît des dispositions du budget 2013 en attendant de disparaître définitivement dans les placards des promesses électorales, comme tant d’autres après chaque élection… Avant cette taxe à 75 %, il y a eu la fameuse « taxe carbone », censurée par ce même Conseil constitutionnel en 2009 et, malgré les promesses du lendemain de la reformater, totalement enterrée ensuite, dans une indifférence générale…

    Ce gouvernement est d’une hypocrisie totale quand il essaye de faire croire qu’il va chercher à relancer cette taxe en la formulant différemment ou en l’amendant « légèrement (sic !) » ! Les beaux discours de M. Hollande lorsqu’il était candidat sont, les uns après les autres, défaits par les réalités ou, bien plutôt, par cette sorte de fatalisme qui aujourd’hui gangrène le monde politique et le persuade qu’il ne peut, en définitive, rien faire si ce n’est suivre le cours de la mondialisation économique : cette morale impolitique de « la feuille morte au fil de l’eau » m’agace au plus haut point, et je refuse cette désertion de l’Etat face aux difficultés, cette propension à rendre les armes avant même d’avoir combattu, que cela soit à Florange face au prédateur Mittal ou à Bruxelles face à la chancelière allemande !

    Après tout, cette affaire de taxe refusée n’est pas la plus grave, même si elle est hautement révélatrice (et que cette taxe, personnellement, ne me choquait pas outre mesure, bien au contraire, comme je l’ai déjà écrit ici) : ce qui est inquiétant, c’est cette impression donnée par la République et son gouvernement actuel, certes forcément « provisoire », que l’Etat a renoncé à réfléchir et à agir, à décider et à s’imposer ! A contrario, donc, voici encore quelques raisons supplémentaires d’être royaliste !

    http://jpchauvin.typepad.fr/

  • COMMENT L'OCCIDENT MANIPULE LES CONSCIENCES

    Longtemps on a cru que la désinformation était l'apanage de l'Est et qu'avec la chute de l'Empire soviétique, enfin la vérité serait plus facile à traquer. Faux, bien entendu. Si elle est une invention communiste, la « desinformatiya » sert aujourd'hui plusieurs maîtres et un totalitarisme mou en apparence qui a nom « pensée unique ». Vladimir VoIkoff, qu'on ne peut suspecter de sympathie pour l'URSS, nous livre post-mortem dans son excellente collection sur la désinformation fondée aux éditions du Rocher un opuscule qui paraîtra peut-être incongru aux vétérans de la guerre froide. Il s'agit d'un commentaire d'un ouvrage à ce jour non traduit en français, une analyse critique de la manipulation de la conscience (2000) du politologue marxiste Sergueï Kara-Mourza.
    Né à Moscou en 1939, scientifique de formation, épistémologue ayant consacré sa thèse à L'Histoire et la Méthodologie de la science et de la technologie, celui-ci a été professeur avant de publier des ouvrages consacrés à la politologie. Bien qu'il s'oppose à sa thèse selon laquelle c'est l'URRS qui a créé la désinformation, Volkoff constate qu'il le rejoint sur les conclusions et les méthodes employées, ainsi que sur les moyens d'en libérer les esprits.
    Selon Kara-Mourza, cependant, la désinformation étant « l'adaptation à la politique des techniques publicitaires » la Russie soviétique n'a pu en être la conceptrice mais bien les Etats-Unis. Mieux que « désinformation », ce dernier emploie d'ailleurs plus volontiers l'expression plus forte et significative de « manipulation de la conscience » qui en définit beaucoup mieux l'objectif : « un moyen d'imposer sa volonté en agissant spirituellement sur les gens par la programmation de leur comportement ».
    L'utilisation des sondages, par exemple, dont on n'a pas - et pour cause - vu l'usage en Union soviétique, participe de cette manipulation quoique Kara-Mourza ne le mentionne pas dans son ouvrage. Mais le fait que les programmes politiques et l'exposition d'alternatives soit, remplacé par la concurrence des images des politiciens, images créées  selon les lois du bizness publicitaire » nous rappelle étrangement notre dernière campagne électorale. Et notre analyse marxiste de conclure avec une lucidité qu'on aimerait voir à nos politologues de comptoir : « Dès que la manipulation de la conscience s'est transformée en une technologie de la maîtrise, le concept même de démocratie est devenu purement conventionnel et ne peut plus s'utiliser que comme un cliché idéologique. » Selon lui, ce sont les médias qui sont devenus les meilleurs vecteurs de désinformation, clone de manipulation, que ce soit à leur insu ou non.
    Pour s'en convaincre, il n'est que de poursuivre par la lecture d'un autre ouvrage de la même collection, Désinformation et Services spéciaux, dans lequel Sophie Merveilleux du Vignaux, chercheur spécialiste du renseignement, analyse l'enjeu que constitue le contrôle de l'opinion à travers la maîtrise des média et le rôle joué par les services spéciaux clans ce triangle qu'on osera qualifier d'infernal. Loin de tout le « romantisme » qui accompagne les histoires d'agents secrets, son étude d'un cas d'école, l'affaire du Rainbow Warrior, est à cet égard édifiante. On y découvre toutes les facettes et tous les acteurs de la désinformation à l'œuvre du début à la fin. Très instructif, et pas seulement pour les élèves d'école militaire...
    Michel Arbier le Choc du Mois  Juin 2007 -

    La Désinformation vue de l'Est, par Vladimir Volkoff, éditions du Rocher, 136 pages, 17 euros. Désinformation et Services spéciaux, par Sophie Merveilleux du Vignaux, éditions du Rocher, 240 pages, 18 euros.

  • Marche forcée vers l’éducation numérique

    Pour l’ancien PDG de Microsoft France Éric Boustouller, l’avenir de l’école se situe dans la numérisation de l’apprentissage [1]. L’idée étant d’avoir les mêmes processus partout dans le monde dans toutes les écoles. Bien entendu, Microsoft réfléchit là-dessus mais seulement de manière philanthropique. Informatique et humanitaire sont pratiquement synonymes, cela va de soi.

    « C’est l’enseignant qui est la star », nous lançait cet honnête homme en 2007. Microsoft sera le facilitateur. La société américaine va en effet faciliter l’ouverture du tiroir-caisse.

    Plus récemment, parallèlement à ces déclarations inquiétantes pour l’avenir de nos enfants, le frère Peillon, ministre de l’Inéducation nationale, vient de proposer son plan pour « faire entrer l’école dans l’ère du numérique » [2].

    Il n’hésite d’ailleurs pas à reprendre la terminologie kantienne d’impératif en y ajoutant l’épithète pédagogique. Comme s’il était indispensable d’apprendre à lire et à compter à l’aide d’un ordinateur. Les vieux réacs que nous sommes ont bien fait l’apprentissage de ces disciplines avec nos gommes et nos stylos.

    Première priorité : l’achat du matériel informatique. Non, non, on vous le dit, Microsoft ne va pas s’enrichir. Ensuite, il faudra former les profs. En dépit de toutes les formations imaginables, on voit mal comment ils pourraient concurrencer les nabots qui sont nés avec un ordinateur dans les mains.

    Tout ce cirque a pour vocation de mieux transmettre le savoir. Encore une fois, en se pliant aux exigences des élèves, faisant par là même le jeu du marché [3], les autorités publiques s’inscrivent dans la continuité de Mai 68, qui a placé au même niveau l’élève et le professeur, supprimant ainsi toute idée d’autorité. L’élève devient alors un consommateur et le professeur un gentil organisateur, censé apporter un aspect ludique aux enseignements.

    Par ailleurs, le numérique risque aussi de permettre à l’État d’exercer un contrôle approfondi sur le contenu des enseignements, laissant alors peu de marge de manœuvre à l’enseignant qui souhaite un peu s’écarter du matraquage idéologique distillé dès le primaire dans les écoles de la République.

    Antoine S.  http://www.egaliteetreconciliation.fr

  • Manuel Valls, nouveau Sarkozy au ministère de l’esbroufe

    Tribune libre de Paysan Savoyard

    Comme le notent la plupart des observateurs, M. Valls a adopté une stratégie proche de celle qu’avait choisie M. Sarkozy dans sa marche au pouvoir : il a décidé d’occuper à son tour le ministère de la parole martiale. Les actes sont inexistants ou dérisoires, comme c’était déjà le cas avec M. Sarkozy. Mais, instruit par le succès de son devancier, M. Valls sait qu’il n’est nullement besoin d’agir et d’obtenir des résultats pour séduire une majorité d’électeurs.

    • La posture de la fermeté théâtrale

    M. Valls a choisi, à la suite de son modèle, de devenir ministre de l’intérieur, reprenant à son compte la même stratégie : ce poste de ministre lui permet d’adopter la posture de la fermeté, en phase avec les souhaits d’une opinion majoritairement avide d’ordre et de sécurité. M. Valls sert ainsi ses intérêts personnels de carrière. Mais il occupe en même temps une fonction indispensable pour le système.

    Il est en effet vital pour le système UMP-PS de donner l’impression qu’une opposition vigoureuse existe au sein de la classe dirigeante sur les questions de sécurité et d’immigration : opposition entre la gauche et la droite ainsi qu’au sein de chacun des deux camps. L’objectif de l’oligarchie est simple : il faut donner aux électeurs qui souhaitent une plus grande détermination en matière de sécurité et d’immigration le sentiment que cette aspiration à la fermeté est bien présente au sein de la droite comme au sein de la gauche et qu’ils peuvent donc continuer à faire confiance aux grands partis, sans se laisser tenter par le vote extrémiste pour le FN.

    C’est avec cet objectif que M. Sarkozy occupait le terrain de la « droite ferme » face au laxisme de la gauche et de la partie molle de l’UMP et du centre. M. Valls joue ce même rôle au sein de la gauche et du PS, dont il incarne l’aile droite.

    Dans cette perspective M. Valls forme avec Mme Taubira un binôme très utile, les deux acteurs se répartissant les rôles. Les positions laxistes du ministre de la justice permettent à son collègue d’apparaître par contraste comme une personnalité ferme et réaliste. « Il est quand même moins pire que Taubira » estime le militant ingénu de l’UMP. « Heureusement tout de même qu’il est là », pense l’électeur socialiste ou centriste (qui préfère tout de même in petto que les cambrioleurs soient en prison plutôt qu’ils viennent s’en prendre à son pavillon).

    Ces électeurs candides ne voient pas qu’ils sont en présence d’un arrangement tout à fait étudié entre les deux duettistes : tandis que l’un fait les gros yeux, l’autre insiste sur les injustices dont seraient victimes ceux qui se laissent aller à des actes violents. Ce partage des rôles permet au gouvernement de conserver la sympathie des différents courants qui composent la gauche.

    Il s’agit là d’un grand classique de la politique de ces dernières décennies : le ministre de l’intérieur et celui de la justice font traditionnellement mine de s’opposer et de se critiquer, ce jeu-de-rôle abusant les naïfs à tout coup. Au sommet de l’État, M. Sarkozy et M. Fillon s’étaient de la même manière distribués les rôles avec un objectif similaire : le cogneur volontariste et énergique d’un côté, le responsable prudent et bien élevé de l’autre.

    D’autres ministres du gouvernement actuel ont chacun leur partition dans ce théâtre. Les gauchistes, comme Mme Duflot, prennent des positions en pointe, souhaitant par exemple que les communes soient contraintes d’accueillir un nombre croissant de logements sociaux, ou sommant l’Église de prendre en charge les mal-logés (les bénéficiaires potentiels des projets de ce ministre étant en pratique le plus souvent des immigrés).

    Ces positions de boutefeu sont utiles pour M. Hollande qui pourra apparaître le moment venu dans une position d’arbitre au dessus de la mêlée. Elles sont également profitables à M. Valls, dont elles mettent en évidence par différence la posture de fermeté. 

    • La vigueur des paroles, la vacuité des actes

    Il va sans dire que cette position de fermeté relève du marketing politique : elle ne correspond à aucune conviction et ne traduit aucune volonté d’agir. M. Valls, et M. Sarkozy avant lui, ont choisi le positionnement qui leur paraît électoralement le plus efficace : ils seraient tout à fait à même de tenir le discours inverse si cela leur était profitable.

    C’est ainsi que l’action de M. Valls, comme c’était le cas pour son prédécesseur, repose sur la parole, la gesticulation, la mise en scène. Les actes ne tiennent dans cette stratégie marketing qu’une place accessoire. M. Valls multiplie les déclarations de fermeté : « Je ne laisserai pas faire ceux qui… » ; « Les délinquants doivent savoir que… » ; « Le gouvernement mettra tout en œuvre pour… » ; « L’État ne tolèrera pas que… », etc. Tous les ministres de l’intérieur se coulent d’ailleurs dans ce rôle de composition. On se souvient de M. Pasqua assurant qu’il allait « terroriser les terroristes », ou de M. Sarkozy promettant de « nettoyer les quartiers au Karcher ».

    M. Valls comme M. Sarkozy savent qu’à l’ère médiatique, seules comptent la parole et l’apparence, les actes étant de peu d’importance. Les mots en effet sont prononcés en prime time devant les caméras dûment convoquées, dans le cadre d’une mise en scène étudiée. Tandis que les actes, ou plutôt l’absence d’actes, restent tout à fait inaperçus.

    Pour s’apercevoir que les rodomontades de M. Sarkozy ne se traduisaient pas aucun acte sérieux, voire même qu’elles s’accompagnaient de décisions exactement contraires aux proclamations martiales, il fallait suivre attentivement l’actualité, faire le tri entre les annonces, les projets et les textes effectivement votés, consulter les statistiques rendant compte des résultats, détailler les rapports, les tableaux, les sites spécialisés. Le nombre d’électeurs qui se livrent à ce travail est évidemment infime.

    Aucun électeur UMP ou presque n’a vraiment pris conscience, entre autres nombreux exemples, de ce que M. Sarkozy avait supprimé de fait la « double peine » (en rendant inexpulsables les étrangers délinquants se trouvant dans l’une des situation suivantes : nés ou arrivés en France avant l’âge de 13 ans ; conjoints de Français ou de résident régulier ; parents d’enfants Français ; résidant en France depuis 20 ans ; loi du 26 novembre 2003) ; ou qu’il avait fait passer de un à deux ans la durée en deçà de laquelle les condamnations à la prison ferme ne donnent pas lieu à un emprisonnement effectif (article 132-25 du code pénal modifié par la loi du 24 novembre 2009).

    Quoique de grande portée, de telles mesures techniques ne peuvent que rester inaperçues. De même que sont passées « comme lettre à la poste » les 200 000 entrées légales d’immigrés intervenues chaque année pendant son mandat. Marine Le Pen les a seule dénoncées : elle a fait dix points de moins que M. Sarkozy, lequel n’a raté la réélection qu’à un peu plus d’un point.

    Seules, donc, importent les paroles. La raison de cet état de fait est facile à saisir. Abreuvé d’informations superficielles, l’électorat ne retient que très peu de choses de ce qu’il entend, voit et lit : il capte des impressions. Il retient le ton de voix, le style et la posture politique d’ensemble. C’est ainsi qu’avec un costume seyant, un titre de ministre, le prestige qui s’attache à la fonction, les gardes du corps qui vous entourent, les gendarmes qui vous saluent, les portes qui claquent, les motos qui démarrent, il n’est pas difficile d’être perçu comme quelqu’un d’important, qui dit des choses importantes, qui fait des choses importantes ; il n’est pas difficile de donner l’image d’un chef.

    M. Valls a bien compris la leçon de M. Sarkozy. Dès qu’un acte délinquant grave est commis quelque part, il se précipite, et prononce face aux caméras, entouré de policiers, le regard sombre, la mâchoire serrée, le ton étudié, des paroles martiales qui conduisent le spectateur à penser que l’État est tout de même tenu : « Nous ne laisserons pas… Les délinquants doivent savoir… Il n’est pas acceptable… ». Avec des ministres prestidigitateurs comme MM. Sarkozy et Valls, les évènements délinquants n’apparaissent nullement comme des preuves de leur inefficacité : par la gesticulation ils parviennent au contraire à les transformer en manifestation de fermeté et en occasion de se faire valoir.

    Quant aux actes, rien de sérieux n’est entrepris. Et ce pour une raison simple. Non que MM. Sarkozy, Valls ou Hollande aient nécessairement plaisir à ce que s’installe le désordre et s’étende la délinquance. Peut-être préfèreraient-ils à titre personnel mener s’ils le pouvaient une politique d’ordre. Mais ils savent bien qu’une telle politique leur est de toute façon interdite.

    Une politique de remise en ordre nécessiterait en effet des actes de rupture (tels que l’arrêt de l’immigration légale, l’interruption du regroupement familial, l’arrêt de la délivrance de visas dans les pays d’immigration, la réservation des prestations sociales aux seuls nationaux, le renvoi des clandestins et des délinquants étrangers ou encore la mise à l’écart des récidivistes par un fort durcissement des règles pénales à leur égard).

    La classe politique ne peut se permettre de telles mesures : elles seraient en effet en contravention avec les analyses qu’elle met en avant depuis quarante ans ; et surtout elles seraient contraires à ce que souhaitent les véritables maîtres du système d’ensemble (propriétaires et dirigeants des multinationales et des groupes financiers, membres des lobbys, réseaux et sociétés secrètes).

    Les actes pris par des ministres de l’intérieur comme MM. Sarkozy ou Valls se limitent dès lors au registre de la mise en scène. C’est ainsi que M. Valls a fait procéder au cours de l’été à de nombreux démantèlements de camps de Roms, devant les caméras. Ces scènes de cinéma sont évidemment sans efficacité, les camps étant immédiatement reconstitués un peu plus loin (à moins que les Roms en question ne soient séance tenante hébergés à l’hôtel aux frais du contribuable). 

    • La stratégie des deux bords : un pied à gauche, un pied à droite

    M. Valls affiche bruyamment sa fermeté contre la délinquance et contre le terrorisme. Dans le même temps, sur les questions les plus sensibles, celles de l’immigration et de l’intégration, il prend, plus discrètement, des positions ouvertes, les mêmes que celles de M. Sarkozy.

    Il distingue ainsi soigneusement les islamistes, qu’il entend combattre, et « l’immense majorité des musulmans » désireux, selon lui, de s’intégrer et qu’il faudrait accompagner dans cette démarche en s’appuyant sur le concept de laïcité : la république étant censée être neutre vis-à-vis des religions, elle permet selon M. Valls aux adeptes des différents cultes de s’y agréger.

    C’est ainsi que M. Valls est favorable à la construction d’un islam de France et à l’édification de mosquées. « Notre responsabilité, c’est de progressivement construire un islam de France, un islam qui trouve pleinement ses racines dans notre pays » (Inauguration de la mosquée de Cergy, 06/07/12).  « L’islam a toute sa place en France car l’islam de France c’est aussi la France »« Soyez fiers de l’islam que vous bâtissez »« La République tend la main. C’est à l’islam d’aller avec confiance vers la République. » (Inauguration de la mosquée de Strasbourg, 27/09/12).

    Notons au passage que les deux mosquées inaugurées récemment par M. Valls ont l’une et l’autre bénéficié de financements publics, en violation de la loi de 1905 (la ville de Cergy a garanti à hauteur de 50% l’emprunt de 2,2 millions d’euros souscrit par la fédération musulmane maître d’ouvrage et a consenti un bail emphytéotique de 99 ans sur le terrain qui accueille l’édifice ; la grande mosquée de Strasbourg a été financée à 22% par les collectivités et pour le reste par le Maroc, l’Arabie Saoudite, le Koweït et les fidèles ; sources : AFP).

    De même M. Valls s’est déclaré en faveur d’une augmentation des naturalisations. Dénonçant la baisse enregistrée ces dernières années, il déclare : « Nous voulons revenir aux chiffres d’il y a deux, trois ans » et ajoute « Il ne faut pas avoir peur de ces nouveaux Français qui sont une force pour la République ». (28/09/12) Dans cette perspective il a fait paraître le 28/09/12 une circulaire assouplissant les critères de la naturalisation (suppression du QCM de culture générale, suppression de l’obligation de détenir un CDI).

    De même encore il se déclare en faveur du vote des étrangers. « J’ai suffisamment défendu le droit de vote des résidents étrangers à la tribune de l’Assemblée pour dire qu’il faut y arriver « , mais « il ne faut pas se précipiter si on veut réussir et tenir cet engagement » (20/09/12)

    Ce positionnement était très précisément celui de M. Sarkozy : à la fois ferme (en paroles…) contre la délinquance et l’intégrisme ; et favorable à l’intégration des immigrés au nom des valeurs républicaines. Cette posture habile, alliant la rigueur et l’esprit progressiste, le place à la fois à droite et à gauche. Elle a plusieurs avantages :

    A court terme, M. Valls réduit les angles d’attaque et désarme une partie des opposants. Même si elle réprouve son orientation droitière, l’aile gauche de la majorité modère ses critiques envers un ministre qui donne régulièrement des gages de conformité progressiste et républicaine. La droite le ménage également dans la mesure où il apparaît pour elle « moins pire » que les autres socialistes. A plus long terme cette méthode permettra à M. Valls de se trouver dans une position centrale lorsqu’il se présentera à une future élection présidentielle, pouvant ainsi espérer recueillir les voix des centristes et de la droite modérée.

    Ce positionnement quelque peu ambigu démontre la bonne connaissance qu’ont des gens comme MM. Sarkozy et Valls de la façon dont fonctionnent la plupart des électeurs.

    Un premier élément joue en faveur de M. Valls. Beaucoup sont tout prêts à penser que M. Valls ne va pas aussi loin qu’il le souhaiterait parce qu’il n’est « que ministre ». De nombreux électeurs de droite avaient ainsi exonéré M. Sarkozy de tous les échecs de son passage au ministère de l’intérieur : « Il n’a pas les mains libres : ce sera différent lorsqu’il sera président ». M. Valls bénéficiera probablement à son tour de la même bienveillance des électeurs crédules.

    Plus généralement, on sait que les électeurs retiennent des déclarations des politiciens ce qu’ils ont envie d’entendre. Il s’agit là d’un mécanisme classique : désireux de conserver une espérance, la plupart des gens sont naturellement enclins, lorsqu’ils écoutent un leader en qui ils ont mis leurs espoirs, à percevoir ce qui les arrange et à occulter le reste. C’est ainsi qu’un électeur inquiet de l’évolution du pays vers la violence et le communautarisme se souviendra des déclarations martiales de M. Valls, mais aura tendance à oublier les moments où le même M. Valls se prononce par exemple pour la poursuite de la construction de mosquées.

    Mais il y a plus. Paradoxalement l’ambiguïté apparaît souvent profitable et contribue à forger une posture de présidentiable. Même lorsqu’ils s’aperçoivent des non-dits et des contradictions, les électeurs les portent au crédit des leaders à qui ils attribuent un « destin national ».

    L’ambiguïté en effet crée une distance avec les gens ordinaires, qui alimente par elle-même l’aura du leader. Elle laisse penser que celui-ci dispose d’informations et subit des contraintes qui restent ignorées de l’électeur moyen. Lorsqu’un leader pratique le double langage, l’opinion ne réagit pas en l’accusant d’hypocrisie : elle considère au contraire, dans le droit fil des analyses de Machiavel, que les dirigeants sont contraints d’appliquer les règles propres à l’univers du pouvoir, l’ambiguïté, la duplicité et le mensonge d’État  apparaissant comme la marque du monde des gouvernants.

    C’est ainsi que plusieurs dirigeants importants ont cultivé avec profit l’art de l’ambiguïté et du double langage. Le « Je vous ai compris » gaullien relève évidemment de ce registre. De Gaulle est aussi celui qui déclarait que la France devait rester un pays « de race blanche et de culture chrétienne… », tout en engageant la politique d’immigration de travail.

    M. Mitterrand était orfèvre dans ce domaine de l’hypocrisie et du double langage. Parmi les exemples fameux on se rappelle qu’il se faisait applaudir en dénonçant « ceux qui gagnent de l’argent en dormant », tout en laissant son gouvernement prendre d’énergiques mesures de libéralisation économique favorables au développement de la spéculation et de la sphère financière (libération des mouvements internationaux de capitaux, dérégulation …).

    Revenons à M. Valls. On se souvient de cet épisode enregistré à son insu au cours duquel, parcourant les allées d’un marché de la ville d’Evry dont il est maire, il demanda à son directeur de cabinet de prévoir davantage de stands tenus par « des Blancsdes White, des Blancos ». Il y avait là un modèle de déclaration ambiguë. Révélait-elle l’exaspération d’un maire constatant que sa ville est envahie par des immigrés ? Nous pensons plutôt qu’elle illustrait la volonté cynique de M. Valls de cacher la réalité.

    Il reste que cet épisode a contribué à installer l’image d’un personnage réaliste et en phase avec l’opinion, mais également d’une personnalité difficile à cerner et offrant une part de mystère : le profil du présidentiable se construit. 

    • Un personnage arriviste et cynique

    Comme celui de M. Sarkozy, le parcours personnel de M. Valls est entièrement dédié à la politique professionnelle. M. Valls est un militant actif du Parti socialiste depuis les années de lycée et n’a jamais eu d’activité professionnelle en dehors de la sphère politique. Élu pendant plusieurs années dans le Val d’Oise, il s’est transporté dans l’Essonne où l’ampleur des scores de la gauche lui permettait sans difficulté de devenir maire d’une grande ville (il va sans dire que, comme tous les politiciens, M. Valls ne réside pas dans la ville de banlieue dont il est maire).

    Comme M. Sarkozy, M. Valls a nourri probablement très tôt une ambition présidentielle. Son accession à un poste de ministre important à seulement cinquante ans est un facteur favorable : c’est à peu près au même âge que M. Sarkozy était devenu ministre de l’intérieur.

    L’abondance des points communs avec M. Sarkozy ne peut que frapper. Notons par exemple que, comme lui, M. Valls s’est remarié avec une artiste. Surtout M. Valls se révèle aussi cynique que son devancier : selon le Canard Enchaîné (17/10/12), M. Valls a usé de sa position pour faire évacuer, à la demande de sa femme, les SDF et les Roms du quartier parisien du 11earrondissement où il réside.

    • Une personnalité antifrançaise

    Tout montre que, comme M. Sarkozy avant lui, M. Valls n’aime pas les Français, du moins les Français de souche, et encore moins la France française.

    Comme on l’a vu plus haut, M. Valls est favorable à la construction de mosquées, à l’augmentation des naturalisations, au vote des étrangers et à la poursuite de l’immigration (« Notre pays est en capacité d’accueillir les étrangers à condition que cette immigration soit maîtrisée. » 06/12/12).

    Sur le plan économique, il a les mêmes positions libérales que M. Sarkozy, qui débouchent sur la mondialisation, les délocalisations et le chômage des Français. Membre dans sa jeunesse au sein du PS du courant Rocard favorable à l’économie de marché mondialisée, il a depuis maintes fois confirmé ces options.

    Comme M. Sarkozy, il entretient différents liens avec des pays étrangers. On sait que M. Sarkozy admire les États-Unis. M. Valls a lui fait partie, comme plusieurs autres oligarques français, des bénéficiaires du programme « Young leaders » de la French American Fondation. De même il a admis avoir participé en 2009 au séminaire du groupe Bilderberg, qui réunit des personnalités américaines et européennes favorables aux thèses atlantistes.

    Par ailleurs M. Valls est proche des différents réseaux qui ont pour objectif de promouvoir le mondialisme et les valeurs universalistes. Il est membre du club le Siècle, qui réunit le cœur de l’élite française, gauche et droite confondues. Franc-maçon, il a appartenu au Grand Orient de France (il indique l’avoir quitté depuis). Un ancien grand maître du GO, M. Bauer, est l’un de ses plus proches amis depuis les années d’université. M. Bauer est actuellement son conseiller officieux… après avoir été celui de M. Sarkozy. Au ministère de l’intérieur M. Valls retrouve de nombreux frères en maçonnerie, la hiérarchie de ce ministère étant traditionnellement, et ce depuis deux cents ans, fortement infiltrée.

    C’est donc en toute logique que M. Valls a repris la même posture que celle de M. Sarkozy vis à vis des mouvements nationalistes. En réponse à l’occupation de la mosquée en construction de Poitiers par le mouvement « Génération identitaire », M. Valls a ainsi dénoncé « la provocation haineuse et inadmissible », garantissant « que l’État fera preuve de la plus grande fermeté face aux manifestations d’intolérance qui déchirent le pacte social« .

    Il désigne de même le Front national comme un ennemi privilégié. « Marine Le Pen fait mal à la France ». (27/09/12 inauguration de la mosquée de Strasbourg). « Le discours de haine, de rejet ne peut pas être accepté, et renvoie à ce que sont Mme Le Pen et le Front national, un parti qui est très loin, tellement loin, des valeurs de la République » (23/09/2012). Lors d’une récente émission télévisée (06/12/12) il déclare que la laïcité « c’est la meilleure réponse contre le communautarisme mais aussi contre le FN ».

    Ajoutons que M. Valls vient d’annoncer le durcissement de la politique de sécurité routière, comme M. Sarkozy l’avait fait avant lui (nous avons essayé de montrer dans un article précédent que cette politique de diversion était de fait dirigée contre les Français moyens, que l’on essaie de faire taire et d’intimider en les assimilant à des délinquants).

    **

    A l’instar de son modèle M. Sarkozy, M. Valls apparaît comme un cynique avant tout préoccupé de lui même et de son ambition personnelle. Il est également un idéologue : ce point le distingue peut-être de M. Sarkozy, qui lui est manifestement dénué de toute conviction.

    M. Valls peut espérer réussir à tromper de nombreux électeurs, aussi efficacement que l’avait fait M. Sarkozy. Déjà l’on voit les électeurs de droite le considérer de façon assez favorable. Même des électeurs nationalistes se laissent aller à le juger « moins pire » que les autres.

    Il est pire pourtant, bien sûr, plus hypocrite donc plus dangereux. Il a manifestement l’étoffe pour rivaliser en matière de cynisme, dans la lignée des Mitterrand et des Sarkozy. Pour l’heure, Manuel Valls occupe à son tour avec talent le ministère de l’esbroufe.

    http://www.fdesouche.com

  • Cathophobie : démission de la ministre Delaunay !

     

    démission-delaunay-150x150.pngMichèle Delaunay, démission !!! La ministre insulte les catholiques

     

    Michèle Delaunay (PS) est ministre délégué « chargée des personnes âgées et de l’autonomie ». Hier, elle a diffusé sans honte un tweet offensant à l’égard de tous les catholiques. Si un tel “dérapage” avait visé une autre religion, le scandale ferait déjà la une des médias et cette provocation plongerait le gouvernement dans l’embarras.

     

    Catholiques de France, cessons de laisser notre foi insultée. Assez de ce laïcisme viscéralement antichrétien ! Avec CIVITAS, profitez du Net et des réseaux sociaux pour diffuser ce cri de colère : Michèle Delaunay, démission !

    http://fr.altermedia.info/

  • Le mariage "gay" dans la stratégie du chaos

    http://roland.hureaux.over-blog.com/article-le-mariage-gay-dans-la-strategie-du-chaos-113743784.html

    Roland HureauxEt si le projet de mariage dit « gay », quoique porté par les forces se qualifiant elles-mêmes de progressistes, était un projet profondément réactionnaire, une arme parmi d’autres de la guerre mondiale des riches contre les pauvres ?
    D’abord parce que, au moins dans la version que le gouvernement français a présentée au Parlement, aboutissement de l’idéologie du « genre », il participe à ce long travail de sape commencé il y a au moins quarante ans, tendant à araser les repères qui structurent la vie des peuples. Le mariage, la filiation, la différence homme-femme avaient au moins l’intérêt d’offrir à des gens de toutes les conditions sociales un système de repères : Emmanuel Todd a montré, dans ses études anthropologiques bien connues, comment, dans le Midi de la France, les régions à structure familiale forte permettaient au peuple de mieux résister à l’emprise des féodaux ou des notables et développaient l’esprit social.
    Atomiser les peuples
    La destruction des repères nationaux passe, elle, par le développement illimité d’ organisations comme l’Union européenne, le libre-échange généralisé, la multiplication des normes mondiales qui s’imposent à la législation des États (les droits des homosexuels en font partie), l’extension de l’ « ingérence humanitaire », la casse des États qui voudraient maintenir une volonté propre forte face au nouvel ordre mondial (Yougoslavie, Irak, Libye) , mais aussi la marchandisation de l’éducation réduite à la formation d’une main d’œuvre immédiatement employable , l’affaiblissement de la culture générale, et du sens de l’histoire (l’ambassade des États-Unis à Paris est chargée de surveiller que les programmes d’histoire français ne soient pas trop nationalistes !).
    Famille, Etat, mais aussi syndicats, école : en promouvant leur destruction, le grand capital international participe, à l’échelle des nations européennes, à la même « stratégie du chaos » que certains experts du Pentagone préconisent pour le Moyen-Orient.
    Il est significatif qu’après la destruction de a Yougoslavie par l’OTAN en 1999, un des premiers signes d’allégeance au nouvel ordre européen, conditionnant notamment l’admission de sa candidature à la entrée dans l’Union européenne, que l’on ait demandé à la Serbie ait été d’autoriser la Gay Pride à Belgrade.
    Au terme de ce processus : l’individu atomisé des « particules élémentaires » chères à Michel Houellebecq ne connaissant d’autre loi que celle du marché, inapte à toute action collective, grain de sable d’une masse fongible, proie toute désignée pour les entreprises du grand capital international qui exige sans cesse moins de solidarité (la destruction de l’héritage du Conseil national de la Résistance est en France dans l’ « agenda » ), moins de protection sociale, moins de droits pour les travailleurs pour qu’ils se défendent dans les Etats, moins de droits pour les Etats pour qu’ils défendent leurs travailleurs dans le marché mondial.
    Les partisans les plus déterminés du « mariage pour tous » ne cachent plus que par derrière leur revendication, c’est une abolition pure et simple du mariage qu’ils visent, d’abord parce que, défini pour un « genre » indifférencié, il n’aura plus de sens, ensuite parce qu’à terme, les obligations qui le structurent (solidarité financière, stabilité, fidélité) tendront à se dissoudre.
    Vers de nouvelles inégalités
    La société qui émerge ainsi, loin d’être plus égalitaire, comme on le prétend, sera au contraire une société inégalitaire par excellence.
    Cela est déjà posé dans la loi puisque l’adoption pour tous, y compris pour les couples homosexuels, signifiera que certains enfants auront un père et une mère (ce qui étaient autrefois la norme et qui ne serait plus qu’un cas particulier) tandis que d’autres n’auront droit qu’à deux pères ou deux mères.
    Mais ce qui est à présent inscrit dans la loi, se trouve déjà dans la réalité par l’affaiblissement du lien matrimonial dû à la multiplication des divorces, des naissances hors mariages et donc des familles monoparentales.
    Les divorces sont, disent les sociologues, plus nombreux dans le peuple que dans les classes supérieures. Peut-être parce que les soucis patrimoniaux le rendent plus difficile chez les riches. Mais aussi parce que pouvoir être élevé par une famille « normale », composée d’un couple homme/femme stable constitue désormais un privilège et que, dans toutes les sociétés, les riches ont tendu à accaparer les privilèges. Selon le principe du cumul des privilèges et des handicaps, mis en évidence par Pierre Bourdieu, ceux qui ont le plus d’argent bénéficient aussi davantage d’une famille stable, ceux qui en ont le moins sont plus vulnérables aux facteurs de dissolution, les difficultés financières n’étant pas le moindre. Cas extrême : la communauté noire des États-Unis, où, les modalités de l’assistance sociale aidant, la famille monoparentale est devenue la règle. Certes, ce n’est pas par l’argent que l’on achète l’équilibre des couples, ce serait même parfois le contraire. Mais, par-delà l’argent, une hiérarchie tendra à s’établir inéluctablement entre ceux qui, de père en fils, se transmettront des valeurs familiales de stabilité et une éducation de qualité - souvent les milieux religieux mais pas toujours -, dont les enfants auront une généalogie, des repères forts non seulement par l’histoire nationale mais aussi par l’histoire familiale, et une sorte de prolétariat affectif qui n’aura rien de tout cela, ceux qui ne seront pas « nés » comme on disait, les malheureux enfants de l’insémination artificielle venant instaurer cette inégalité en norme. Comme l’école, le droit du mariage, affaibli dans la sphère publique, se privatisera !
    Ainsi se trouve aboli en Occident, pour le plus grand avantage des forces multinationales qui veulent un peuple atomisé et inerte, l’effort de quinze siècles de christianisme, souvent oppressif certes, mais qui eut pour effet démocratiser, au travers d’une discipline sexuelle aujourd’hui discréditée, ce qui était dans le monde antique le privilège des plus fortunés : avoir une gens, une généalogie, une identité familiale, un père et une mère repérables.
    Ainsi se trouve remis au goût du jour le clivage qui était celui de la société antique tardive : une minorité bénéficiant des privilèges de la vie familiale « normale », de la protection du clan, d’une identité déterminée par trois noms (prénom, nom, cognomen) et une masse d’esclaves vivant dans la promiscuité de l’ergastule, séparables au gré des achats et des ventes, pauvres d’argent, pauvres de repères affectifs et moraux, mais surtout pauvres d’identité.
    Qui promeut le mariage « gay » ?
    Au moment où Warren Buffet proclame que les riches ont gagné la lutte des classes à l’échelon international grâce aux facilités de mouvement que le mondialisme confère aux riches et à leurs avoirs financiers, se profile ainsi une nouvelle fracture sociale entre ceux que la crise de la famille a relativement épargnés et qui ne sont désormais plus qu’une minorité bourgeoise, voire une nouvelle aristocratie, et une masse sans repères livrée aux quatre vents tant du « nouveau désordre amoureux » que du mondialisme.
    Le caractère impérialiste de l’entreprise de déstructuration de la famille ne se déduit pas seulement de ses effets. Il se lit aussi au travers des forces qui en donnent l’impulsion. Même si le mariage homosexuel n’a été voté que par une dizaine d’États aux États-Unis, il s’agit des plus riches et des plus évolués ; c’est la classe dominante américaine qui le promeut et ce sont les classes populaires qui résistent, au nom de la Bible ou au nom de la tradition, dans une partie du pays. Mais si au total, la grande puissance résiste plutôt aux évolutions libertaires, l’administration américaine, elle, les promeut à l’extérieur. Ce n’est pas la première fois que les États-Unis jugent que ce qui est bon pour eux ne l’est pas nécessairement pour le reste du monde : à eux le surarmement, aux autres le désarmement, à eux les déficits gigantesques, aux autres la rigueur, à eux, la moralité néo-évangélique, aux autres l’émancipation des mœurs. A eux surtout la population et aux autres la dépopulation. Dès les années soixante-dix un rapport commandité par Henry Kissinger préconisait, pour « garantir la sécurité des États-Unis », la diminution du nombre de pauvres dans le monde. Comment ? Non par leur enrichissement, mais par leur disparition : par la diminution de la population, partout sauf en Amérique du Nord, promue par l’ONU et l’OMS aux ordres, comme l’a montré Michel Schooyans, de leur principal financeur. Avec la décélération de la fécondité dans le monde entier, sauf aux États-Unis, ce programme est en passe d’être réalisé. Ce qui n’empêche pas la fondation Bill Gates d’aller aujourd’hui encore plus loin : au nom de préoccupations se voulant généreuses comme la défense de l’environnement et la santé des peuples, cette institution recherche un vaccin contraceptif propre à terme à réduire la population mondiale (et d’abord celle des pauvres) des neuf dixièmes. Est-ce par hasard que les droits des homosexuels sont promus au niveau mondial par les mêmes cercles ? Comment ne pas y voir la même logique malthusienne ? Le droit revendiqué à l’adoption homosexuelle n’aboutira évidemment pas à la venue au monde d’innombrables enfants mais, en affaiblissant l’ordre symbolique de la filiation, il déstructurera un peu plus le lien familial au niveau des masses.
    Depuis qu’Obama est président, les agences américaines d’aide au développement se servent, sans la moindre retenue, de la pression financière pour obliger les États les plus vulnérables à adopter le mariage et l’adoption homosexuels : des pays comme la Jamaïque, la Dominique, le Barbade, qui se situent dans l’ « arrière-cour » de la grande puissance sont particulièrement exposés à ces pressions impitoyables. Mais le reste du monde est aussi dans le collimateur. La France ne subit certes pas de pressions financières même si la commission européenne s’inquiète régulièrement des progrès des droits des « LGBT » dans les États membres de l’Union européenne , mais ses grands organes de presse, dont les dirigeants sont souvent membres de la Trilatérale, du CFP ou du Club de Bilderberg, ainsi transformés en agents d’influence, exercent une pression quasi-unanime sur l’opinion pour qu’elle admette la législation décidée par les grands lobbies transnationaux.
    Sans doute une certaine tradition de gauche, tout en rejetant le libéralisme, continue-t-elle à voir d’un bon œil la dimension libertaire qu’il porte aujourd’hui avec lui, comme si les deux étaient séparables. Que les syndicats les plus à gauche envisagent de manifester pour le mariage homosexuel, témoigne pourtant de ce qu’il faut bien appeler un aveuglement qui serait risible s’il portait sur un sujet moins grave. Mais cela n’aura qu’un temps. Plus que jamais les rapports de force mondiaux et les logiques stratégiques des grands acteurs apparaissent à nu. Que les forces dominantes prennent le risque de diviser gravement la société française (tout en la détournant des véritables enjeux économiques et sociaux liés à la crise) au moment où elles mettent le Proche-Orient, à commencer par la Syrie, au nom du même progressisme « droit de l’hommiste », à feu et à sang, participe de la même stratégie de déconstruction systématique. Que le pouvoir social-démocrate français soit, dans l’un et l’autre cas, le serviteur zélé de cette stratégie ne saurait nous étonner.
    En disant non au projet Hollande de « mariage (faussement) pour tous », la France retrouvera sa vocation naturelle de puissance anti-impérialiste. Un exemple de résistance qui pourrait être contagieux. Et c’est bien ce qui, dans l’immense machine mondiale à laminer les peuples, fait peur à beaucoup.
    par Roland HUREAUX http://www.siel-souverainete.fr
    Emmanuel Todd, L'Invention de la France, Paris, Éditions Pluriel-Hachette, 1981 ; L'Invention de l'Europe, Paris, Seuil, coll. « L'Histoire immédiate », 1990
    Michel Houellebecq, Les particules élémentaires, Flammarion, 1998
    Cela est apparu notamment lors de la discussion en commission du Sénat de la proposition de loi n°745 du 27 août 2012 visant à l'ouverture du mariage aux personnes du même sexe et à l'ordonnancement des conditions de la parentalité, émanée du groupe écologiste
    Implications de la croissance de la population mondiale pour les intérêts des Etats-Unis et pour leurs intérêts outre-mer (cité in D. Muntford, The life and death of NNSSM, North Carolina 1994.)
    Michel Schooyans, Le crash démographique, Fayard, 1999
    Council for Foreign policy
    SUD, par exemple

  • Danger sectaire : Le Driant soumet la défense au Grand Orient

    La directrice de l’ECPAD dans le collimateur

    Isabelle Gougenheim, la directrice de l’ECPAD (Etablissement de communication et de production audiovisuelle de la défense), pourrait quitter son poste dans les prochaines semaines, contre son gré.

    Elle fait l’objet de critiques de la part du cabinet du ministre de la défense et de son autorité de tutelle, le délégué à la communication (Dicod), Philippe Germain. Un rapport interne a été remis, courant décembre, au cabinet du ministre et son sort pourrait être décidé dans les prochains jours. Son deuxième mandat de trois ans arrive à expiration le 30 mars 2013 et Isabelle Gougenheim souhaitait être prolongée d’un an.

    Qu’un haut fonctionnaire ne soit pas renouvelé n’a rien d’extraordinaire, mais cette affaire est entourée de suspicions et d’accusations désagréables. Plusieurs choses lui sont reprochées : le contenu de certains documentaires coproduits par l’ECPAD, des liens jugés trop étroits avec la Chaîne Histoire dirigée... par Patrick Buisson, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et des problèmes de gestion interne. Bref, Isabelle Gougenheim n’est plus en odeur de sainteté, si l’on ose dire. Un homme semble avoir juré sa perte : Alain Simon, haut fonctionnaire des finances et surtout membre éminent du Grand Orient - dont ont connait l’influence dans l’équipe Le Drian, comme le raconte, par exemple, le journaliste Vincent Nouzille.

    Sur le fond, plusieurs documentaires sont contestés. L’un "Par le sang versé" met en cause Elisabeth Guigou, alors ministre de la Justice, dans la décision d’accorder la nationalité française aux légionnaires blessés. Un autre "Algérie, mémoires meurtries", coproduit avec l’Union nationale des combattants (UNC) fait la part belle aux thèses Algérie française, comme un autre sur les "Harkis, histoire d’un abandon". Enfin, un film récemment diffusé sur Arte et consacré à la Légion donnait la parole à des défenseurs de la torture. [...]

    La suite sur Secret Défense

    http://www.actionfrancaise.net

  • La dette qu'on rembourse avec la totalité de nos impôts sur le revenu est une escroquerie

    La dette de la France s’élève à 1500 milliards d’euros.
    Il s'agit d'une escroquerie.

    Pour bien s'en rendre compte, il faut comprendre ce qu'est un prêt bancaire.
    Pour ceci, il est utile de visionner l'excellent documentaire de Paul Grignon.

    Pour résumer, disons qu'aujourd'hui, la création de l'argent, sa mise en circulation, n'est qu'un simple jeu d'écriture. Quand une banque prète de l'argent, elle ne donne pas un sac de piéces en argent ou en or, elle se contente d'écrire un chiffre sur un compte et c'est cette simple écriture informatique qui crée l'argent virtuel, sorti de nul part puisqu'une banque a le droit de préter plus qu'elle ne possède réellement dans ses coffres.

    Jusqu'en 1973, pour mettre de l'argent en circulation, pour créer de l'argent, l’État "empruntait" sans intérets auprès de sa banque nationale, la banque de France, cet emprunt n'étant en fait qu'un jeu d'écritures.
     
    Mais le 3 janvier 1973, Pompidou, ancien directeur de la banque Rothschild, a introduit une réforme qui impose que « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la banque de France. »

    Résultat, l'état ne peut plus créer son propre argent, il doit emprunter aux banques privées, c'est à dire que le simple jeu d'écriture est aujourd'hui confié à des banques privées qui en profitent pour appliquer des intérêts exhorbitants.

    Le graphique ci-dessius représente :
    - en rouge, la dette actuelle avec la loi obligeant à passer par les banques privées,
    - en bleu, ce que devrait être la véritable dette, c'est à dire sans intérets, si l'état avait continué à emprunter comme il se doit à la banque de France.

    Dette escroquerie

    On s'aperçoit avec la courbe bleue que cette dette ne devrait pas exister, que c'est une escroquerie, qui concrètement, croque TOUS nos impôts sur le revenu !!!

    Voila comment Hitler a pu relever son pays en 3 ans : il est passé de la courbe rouge à la courbe bleue en court-circuitant le racket des banques juives.

    Articles source :
    Pourquoi et comment la France est asservie par les banques
    A qui profite l'argent de la dette ?

    http://www.propagandes.info